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Caillebotte, il est bien plus fort qu’un capteur…

La peinture, je n'aimais pas.

Bon je sais, ça fait un peu ignare et inculte d'écrire ça comme ça, mais oui, si j'appréciais les aquarelles et la gouache, je n'aimais pas trop la peinture à l'huile.

Tu voulais me faire du mal? Tu me traînais dans un musée où il n'y a rien que des tableaux.

L'horreur.

Les expos de photo par contre, j'adore. La peinture...

Et puis, les choses ont commencé à changer il y a deux ans, avec ma première visite du musée d'Orsay, suivi d'une deuxième il y a presqu'une année. Je crois franchement qu'il y a eu un premier déclic, mais je ne pouvais pas encore me l'avouer.

Le deuxième déclic, ça a été Basile.

Basile, c'est l'un de mes quatre fils. Il se trouve qu'il a six ans, et qu'il vient de faire deux ans d'école enfantine, appelée maintenant "Cycle initial " dans notre beau canton de Vaud, ce qui correspond aux deux ans qui précèdent l'école primaire, pour que tout le monde situe bien.

Basile donc a eu l'immense chance d'être l'élève de deux maîtresses extraordinaires, à Premier, tout petit village au pied du Jura vaudois. Ces deux institutrices, travaillant à mi-temps, ont réussi à faire en sorte que le môme rentre chez lui, et nous parle de Monet, Hundertwasser, Van Gogh. Qu'il regarde le ciel et qu'il dise: tiens, ça Monet aurait pu le peindre...

Ces deux maîtresses ont su allier l'apprentissage de la lecture, avec l'ouverture des enfants vers la poésie (travail dans la nature avec une poétesse), la peinture, et certainement d'autres moyens d'expression également.

Hors il y a quelques mois, Basile est allé voir avec sa classe l'exposition "Les impressionnistes du nord", à la fondation de l'Hermitage, à Lausanne. Il a tenu à nous y emmener ensuite, ce que nous avons fait avec plaisir.

Très belle exposition, et, là aussi, je ne sais pas pourquoi, certains tableaux ont même réussi à m'émouvoir. Moi qui pensais depuis 45 ans que j'étais totalement insensible à cet art, je vous assure que ça fait tout bizarre...

Le troisième et dernier déclic, et je crois que cette fois c'est le bon puisque j'en ai pris conscience, c'est la visite que nous avons faite vendredi de l'exposition Caillebotte, toujours à la fondation de l'Hermitage à Lausanne. L'exposition, ouverte du 24 juin au 23 octobre est intitulée "Caillebotte, au cœur de l'impressionnisme".

Alors là, ça a été la révélation.

D'une part, le monsieur avait tout compris, et bien plus, de la composition d'image. Une vraie gifle. Les diagonales, le respect de tout ce qui fait que notre regard est porté sur le sujet qu'il veut nous montrer, c'est grandiose.

Et puis les ambiances...

Ces lumières! Mais c'est incroyable... À l'heure où nous nous énervons sur la souplesse des capteurs de nos appareils de photo, tu te rends compte que le gars, il est capable de te montrer à la fois des choses dans des taches de lumière (jamais cramées, elles), et des ombres profondes. Il met les éclairages où il veut, il joue avec les reflets, c'est tout simplement fabuleux.

Ben je peux vous dire: même avec DxO, PhotoShop, je suis sûr que vous n'arrivez pas, à partir de fichiers numériques, à la cheville de ce que le Monsieur nous offre avec ses tubes et ses pinceaux. Peut-être qu'en noir et blanc, en bricolant des masques sous l'agrandisseur... mais non. Pas à ce point-là.

Et c'est tellement fabuleux que la technique, tu l'oublies en fait, et ces tableaux te parlent, ils ont quelque chose, que ce soit une représentation de chrysanthèmes..


(désolé, je n'ai rien trouvé d'autre que ce "Sample" pour illustrer ce tableau)

un paysage, un "instantané" de deux canotiers en train de ramer...

...(quel cadrage, c'est dingue t'es dans le bateau!), ou encore les raboteurs de parquet (qui ont fait scandale à l'époque).

Ils nous interpellent (à mort, quelque part).

Les impressionnistes et la lumière, c'est quelque chose. Dommage que les images que je vous mets à disposition dans cette humeur ne rendent pas vraiment ce côté "ombre-lumière" exceptionnel de Caillebotte, au point que finalement, je n'ai pas acheté le catalogue. Impossible visiblement, même avec beaucoup de soins, de capturer toute cette subtilité et de la transmettre sur un écran ou du papier.

Mais... Si vous avez la possibilité de vous rendre à l'exposition Caillebotte à Lausanne, je pense que vous allez ressentir les mêmes émotions. Du coup, pour ceux qui ne connaissent pas, vous vous trouverez dans un très bel endroit de cette ville, juste au-dessous de la forêt de Sauvabelin, dans un parc ombragé et délicieux.

Un bel après-midi en perspective quoi...

24 commentaires
1)
Sparhawk
, le 15.08.2005 à 00:27

Je me réjouis de visiter cette expo, c’était prévu de longue date et j’irai samedi prochain.

Et c’est tellement vrai que la photo n’arrive pas à complètement retranscrire la magie de certaines choses. Par ex. je suis allé voir l’expo à la fondation Giannada de Martigny sur la collection Philips. Il y avait entre autres le fameux Déjeûner des canotiers de Renoir. Une merveille, on reste sans voix devant ce tableau et aucune repro n’arrive à redonner cette émotion.

Idem pour des paysages naturels. Qui n’a jamais vu des photos du Grand Canyon ou de Bryce Canyon? Lors de mes récentes vacances aux USA, j’ai été estomaqué par la beauté des lieux, par leur grandeur. De nouveau, impossible à rendre en photo. Mes photos me servent à me remémorer la magie de ces instants, mais en elle-mêmes, elles sont bien pauvres et n’arriveront jamais à susciter chez ceux qui n’ont pas vu ces endroits « en vrai » les émotions qu’elles me donnent.

2)
François Cuneo
, le 15.08.2005 à 05:27

Idem pour des paysages naturels. Qui n’a jamais vu des photos du Grand Canyon ou de Bryce Canyon? Lors de mes récentes vacances aux USA, j’ai été estomaqué par la beauté des lieux, par leur grandeur. De nouveau, impossible à rendre en photo. Mes photos me servent à me remémorer la magie de ces instants, mais en elle-mêmes, elles sont bien pauvres et n’arriveront jamais à susciter chez ceux qui n’ont pas vu ces endroits « en vrai » les émotions qu’elles me donnent.

C’est pour toutes ces raisons que le photographe doit montrer autre chose, surprendre par une manière de voir ce que l’on ne voit pas, puisque le rendu tout simple ne suffit pas.

Et c’est là que les grands nous en fichent plein la figure. C’est un métier quoi, et aussi un don.

3)
Blues
, le 15.08.2005 à 08:50

Merci pour ce compte rendu, j’adore les raboteurs de parquets, superbe !

C’est un métier quoi, et aussi un don.

A mon avis c’est comme la musique… seulement et uniquement UN DON…. avec éventuellement un peu de travail (d’apprentissage) pour faire le tour de la technique.
Ok, quand le don et le métier (bonnes connaissances du matos) sont réunis c’est encore mieux. Mais le métier sans le don, ce n’est pas terrible (ce qui n’empêche pas des gens de terminer des écoles de photos)

Mais c’est vrai que cela vaut aussi pour les dons artitistiques en général: acteur (de théâtre surtout, car le cinéma permet de gommer les « erreurs »), écrivain, musicien, peintre, etc…

4)
Jaxom
, le 15.08.2005 à 09:01

À moitié hors-sujet, mais je signale que Caillebotte avait une formation d’ingénieur et je me demande si cela ne ressort pas un peu dans ces peintures. Une représentation des sujets que je trouve plus concrète que d’autres artistes impressionistes, mais surtout dans son choix de sujet.

5)
François Cuneo
, le 15.08.2005 à 09:22

Ah ben il a peint ses passions! Les bateaux (qu’il a construits d’ailleurs), les villes, les structures métalliques, mais aussi les fleurs et les paysages sur le tard, quand il est devenu plus tranquille. Cela dit, il est mort très jeune (46 ans je crois, merde, mon âge…).

C’était aussi un grand sportif. Mécène des impressionnistes en plus d’être très riche.

Complet le Monsieur…

6)
Anne Cuneo
, le 15.08.2005 à 10:00

J’aime tellement Caillebotte que j’ai même un tapis de souris avec un de ses tableaux – ça ne rend certes pas tout ce que vous dites, mais cela me fait plaisir tout de même; depuis deux ou trois ans que je l’ai (cela se trouve dans la boutique de certains musées – moi, c’était le Kunsthaus de Zurich, mais je l’ai vu à Paris) je constate que cela ne m’a jamais fatiguée, ni laissée indifférente, de le voir.
J’ai toujours pensé que Caillebotte, en dépit de ce qu’on disait (dans les livres d’histoire de l’art “classiques” il est rangé parmi les « artistes de moindre importance”), était important JUSTEMENT parce qu’il est ingénieur et qu’il a un oeil de peintre. Il voit les gens dans le cadre des constructions nouvelles qui voient le jour (et dont il connaît les mécanismes), tout comme Turner, mais avec un style tout différent. Bref, j’ai toujours été une inconditionnelle de Caillebotte, et je suis très contente de n’être enfin plus relativement seule dans mon admiration du monsieur. J’ai toujours pensé que j’aurais bien voulu le connaître.

Anne

7)
Inconnu
, le 15.08.2005 à 11:43

François: « Et c’est tellement fabuleux que la technique, tu l’oublies en fait »

Cela devrait, ou pourrait être aussi le but en photo…

En fait, que photographie-t-on? De la matière, ou une émotion que nous procure cette « matière » à un instant donné?
Ce sont deux « buts » différents.

9)
humptius dumptius
, le 15.08.2005 à 11:50

Caillebotte, j’ai vu ça il y a dix ans au Grand Palais, il y a dix ans, par hasard, ne sachant pas alors qui c’était. Lausanne n’étant pas tellemnt loin de ma Bourgogne, etc. Le propos n’est évidemment pas de dire que c’est (ce doit être) une très belle exposition, pour ça, il faut avoir vu, la matière est superbe mais qu’en est-il de l’espace d’exposition.
La question des catalogues est très intéressante. Je me souviens de celle de la fondation Barnes à Orsay (De Cézanne à Matisse). J’avais été horrifié par la prestation de Gallimard, couleurs « refroidies », zones sombres bouchées, au point d’avoir préféré les cartes postales, plus lumineuses et plus chaudes. Mais j’avais quand même acheté le catalogue, d’une part parce qu’il était impossible de voir certaines toiles (Le genou levé de Matisse, les Picasso, etc.) la foule étant ce qu’elle était. C’est d’ailleurs à la suite de cette dernière expérience que j’ai pris l’habitude d’arriver à la première heure et de commencer la visite au milieu, au moins on voit correctement la moitié des tableaux. Evidemment, lorsque c’est une expo El Lissitzky, on peut arriver à n’importe quelle heure, c’est vide, mais les impressionnistes, Poussin ou autres à succès automatique, pfffhh…
Donc, le catalogue a essentiellement une fonction d’embrayeur pour la mémoire, la fidélité (impossible) des reproductions doit au moins atteindre le niveau d’une certaine neutralité (à la limite, vive le Noir et Blanc). Et on en revient à l’éternelle question de l’œil pour lequel il n’existe pas de DXO, pas de calibrage universel, pas de conditions d’exposition neutre, les dipositifs d’embarquement étant ce qu’ils sont. Quand on est myope au-delà de tout, avec des difficultés de sensibilité à la lumière, une déformation significative des axes optiques (p… de vie devant un écran), on ne se demande pas si le catalogue rend une information objective, il sert à suppléer une mémoire un peu volatile et à rappeler des impressions, émotions. Je n’achète pas tous les catalogues de ce que je peux voir, je me souviens encore d’un Jérôme Bosch vu à Vienne il y a près de 30 ans dans des conditions objectives lamentables et pour lequel je n’avais rien trouvé à acheter (catalogue, cartes postales) et l’œil du photographe que je ne suis pas passait par un fort basique Zénith sans flash…
Donc, mon choix est de toujours acheter le catalogue si j’ai eu un plaisir quelconque ce jour-là. On a au moins l’adresse du prêteur et, en général, d’autres informations exactes (enfin, c’est plus aléatoire).

Merci en tout cas de m’avoir appris que Caillebotte passait par Lausanne (pour le reste du site aussi), si l’occasion se crée, j’irai

10)
drazam
, le 15.08.2005 à 11:56

Tu reviens quand tu veux à Paris François, on s’attaquera à la peinture du XXe siècle !

____________________________
drazam même pô peuuur

11)
Inconnu
, le 15.08.2005 à 11:59

-Je me demande comment réagirait DXO avec une photo d’un tableau de Caillebotte.

-Il parait, de source relativement sûre, que beaucoup de tableaux exposés au Louvre sont des copies. Les vrais étant bien protégés dans des coffres.
Info ou intox???

12)
gbuma
, le 15.08.2005 à 15:04

13)
Inconnu
, le 15.08.2005 à 15:31

Les mêmes concerts classiques ?
En juin dernier, mon choeur a interprété le Messe en Do de Josef-Gabriel Rheinberger, ça change quand même un peu, non ? ;)

Sinon, bravo pour Caillebotte: J’adore !
Je vous renvoie aussi à la galerie de mon beau-frere qui fait aussi dans l' »autre regard »:

@ Work || @ Home

14)
gbuma
, le 15.08.2005 à 15:47

15)
Inconnu
, le 15.08.2005 à 16:25

Pas John Cage, pitié ;(
Par contre Ligetti, oui :)

@ Work || @ Home

16)
Blues
, le 15.08.2005 à 16:30

c’est comme de dire que les sportifs sont nés rapides, attentifs, le regard à l’affût. Ça ne tient pas la route !

Ah, si, la preuve … Moi :-D Cela fait plus de 40 que j’ai jamais été sportif, et je suis en train de le devenir.

Franchement, on ne peut comparer un don artistique comme la musique, la comédie, la peinture ou la photo avec le sport … J’ai eu joué avec des musiciens qui n’avaient pas le sens du rythme (même avec beaucoup de travail), c’est plutôt grave (surtout qu’en plus, ils ne s’en rendaient pas compte) – par contre, perso je n’ai pas le sens de la mélodie, je me trouve encore acceptable comme rythmicien…
Pour la photo: il y a un mois, dans une fête, j’ai confié mon D70 à une petite cousine qui vient de terminer l’école photo de Vevey. Heum, ben le résultat était vraiment pas terrible ! eh, oui: il faut une certaine sensibilité pour cadrer et sentir la lumière ;-) (en plus, prendre les gens au mauvais monent, ça je peux encore l’accepter).

———–
A part ça, je me posais la question: puisque M. Caillebotte était aussi ingénieur: aurait’il été l’inventeur ou celui qui a donné son nom au « caillebotis » ?

17)
gbuma
, le 15.08.2005 à 16:47

18)
coacoa
, le 15.08.2005 à 17:08

C’est archi-sonnu, mais ça fait pas de mal :

« Le talent sans travail n’est qu’une mauvaise manie » (Brassens)

19)
Yves
, le 15.08.2005 à 18:12

A part ça, je me posais la question: puisque M. Caillebotte était aussi ingénieur: aurait-il été l’inventeur ou celui qui a donné son nom au « caillebotis » ?

Selon le dictionnaire d’étymologie Larousse, le mot caillebotis est déjà utilisé en 1678. Il est de la même famille que caillebotter, de cailler et bouter (mettre), c.-à.d. «mettre en caillé» (voir coaguler).

20)
gbuma
, le 15.08.2005 à 19:56

message précédents : … = auto-censure: c’est fou ce qu’on raconte comme idioties à brûle pour point.

——–

Je suis content pour Basile d’avoir eu des maîtresses curieuses qui lui ont donné envie de voyager dans le regard des autres.

21)
Inconnu
, le 16.08.2005 à 07:03

22)
Luc Mottaz
, le 16.08.2005 à 18:22

Quel émerveillement de vous lire, moi qui me bats depuis 35 ans comme graphiste contre le mauvais goût ambiant, lié à une ignorance du monde des arts, entretenue par le corps enseignant et la laideur consommée des manuels scolaires.

Ce qui est donc impressionnant dans cette révélation de François, c’est que deux enseignantes aient eu cette idée extraordinaire d’intégrer la connaissance de l’art à leur enseignement, familiarisant ainsi les enfants aux valeurs essentielles de tout être humain.
Et Basile, le veinard, en a pris à vie, il aura ainsi compris les voies de la création et sera à même de les intégrer à son propre travail, plus tard.

J’avais proposé à des enseignants, il y a bien longtemps, de remplacer à l’école, l’Histoire des guerres, à savoir l’entretien de l’idée que tout conflit ne se résout que par les armes, par l’Histoire de l’art (aujourd’hui, je dirais histoire de la création humaine), à savoir l’évolution de tout ce que l’homme a imaginé de beau et d’utile pour améliorer ses conditions de vie et ses rapports avec les autres (architecture, meubles, objets domestiques, musique, littérature etc!

J’étais passé pour un martien, mais le temps semble avoir raison puisque la France vient d’introduire un cours de design dans les classes du primaire (40000 enseignants formés, manuel scolaire de design, la totale) dans le but que les adultes de demain créent leur environnement, plutôt que d’aller le chercher dans les galetas et musées.
J’en suis heureux, mais il y a encore du boulot, à vous de jouer les profs!
Quant à Caillebote, jetez un oeil à l’un des magnifiques bateaux qu’il a dessinés et fait construire, le célèbre Rostbeef (http://bluegreenpictures.com/perl/Cyan.pl?mode=view;inum=100814;lightbox=78). Un génie, quoi.

Luca

23)
léo
, le 17.08.2005 à 08:29

François, question expo photo il FAUT aller voir « reGeneration, 50 photographes de demain » au musée de l’Elysée. Tu comprandras alors qu’au delà du capteur (ou du film, si si ça existe encore), les photographes regardent la peinture…..

24)
Nian
, le 04.09.2005 à 00:11

Merci de m’avoir rappeller Caillebotte (que j’avais presque oublié!).

Personellement c’est Le Caravage (1571-1610) qui m’a le plus impressioné en peinture, peut-être parce que c’est oeuvres semblent prises au vif, comme si il avait été question de photographie avant l’heure? En tout cas, c’est vraisemblablement le premier peintre à avoir jeté ce regard photographique sur ses peintures à l’huile » ? La « toile » regorge d’exemples .

Entre autre celui-ci , celui-là , ou encore un des deux tableaux qui lui ont été attribué récement.

Edit: L’interprétation des liens ne fonctionne pas lorsque se trouve un %20 dans l’URL .