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Le noir et blanc, pas si facile, mais avec ces deux livres…

Je ne sais plus qui disait: "Tu as une photo, elle est bonne, mais... bon... il manque un truc, je ne sais pas... elle est bien oui, mais... alors tu la passes en noir et blanc, et là, elle prend elle prend une dimension dramatique qui lui manquait, elle devient une image, c'est tout autre chose".

C'est tellement vrai.

Et c'est tellement facile, avec nos appareils numériques! Tu as ta photo en couleurs, et puis paf, après coup, rien de plus facile de la passer en noir et blanc, si jamais.

Ouais.

Bon.

Sauf que trois petits choses viennent ternir notre bel enthousiasme:

  1. Les grands photographes pensent en noir et blanc avant de porter l'appareil à l'œil, "voient noir et blanc" au niveau du cadrage déjà, déclenchent en noir et blanc. D'ailleurs la plupart du temps ils continuent à photographier en argentique et n'ont pas le choix que nous avons au niveau du numérique. Une image noir et blanc est donc du départ à l'arrivée sans couleurs (à part dans le viseur mais l'œil et le cerveau du photographe traduit immédiatement, "en temps réel"), et sans possibilité d'y revenir, à moins de les colorier à la main, ce que fait d'ailleurs mon cousin, il faudra d'ailleurs que je lui demande de présenter son travail un jour.
  2. Passer une image en noir et blanc si l'on utilise le numérique n'est pas trop compliqué, mais demande un certain savoir-faire. Par exemple, désaturer les couleurs dans PhotoShop, c'est bien entendu possible, mais il est bien plus finaud de travailler avec le mélangeur de couches par exemple, pour jouer avec les filtres, comme on le ferait physiquement en argentique.
  3. Le tirage sur papier pose de nombreux problèmes. D'abord les labos ne sont pas bons, mais alors pas du tout, au niveau du tirage noir et blanc. Ensuite, les imprimantes Photo sont excellentes en couleurs, beaucoup moins au niveau du noir et blanc. Pas mal de métamérisme (du vert apparaît sous certains éclairages), des noirs pas toujours noirs. Heureusement, l'évolution est en marche.

    L'imprimante HP 7960, que j'ai testée ici est connue pour donner de très bons résultats (elle n'est plus disponible je crois chez HP. Je confirme d'ailleurs. Les dernières Epson (la R2400 entre autres choses) ont fait d'énormes progrès semble-t-il aussi, toujours au niveau du noir et blanc. Tant mieux. Parce qu'alors, tirer ses photos à la maison devient un vrai bonheur.

En fait, le noir et blanc, ça semble tout simple, et pourtant ça ne l'est pas.

Raison pour laquelle je vous propose aujourd'hui deux livres que j'ai reçus il y a quelques semaines (ouh, bientôt mois dis-donc, scuze Monsieur l'éditeur) mais que je n'ai eu le temps de lire que pendant ces vacances.

Le premier, Noir & Blanc, de la prise de vue au tirage, de Philippe Bachelier, aux éditions VM édition 2005 (220 pages pour 29 €). , est complètement dédié à l'argentique.

Vous me direz "Oui mais... pour l'argentique, rien à fiche, je suis déjà passé au numérique". Non mais dites, vous avez lu mon introduction ou quoi? Le Noir et blanc, ça se pense dès le départ, et là, je ne sais pas si vous avez bien lu le titre, mais c'est écrit "De la prise de vue au tirage". Donc, ami du numérique, ce livre vous concerne aussi. Même si nous ne sommes pas les "grands photographes" dont je parlais plus haut, rien ne nous empêche d'essayer de faire "bien" aussi.

La lecture du chapitre deux par exemple, consacré à l'exposition du film, même si nous déclenchons en numérique, ne peut qu'être bénéfique pour que nous comprenions comment améliorer notre éclairage. Et les chapitres consacrés au tirage ne peuvent nous faire comprendre comment nous pouvons essayer de faire "pareil" dans PhotoShop. Cela nous fait comprendre aussi, si nous ne le savions pas déjà, que les photographes argentiques retouchent aussi leurs images après déclenchement, qu'une photo n'est souvent pas belle "comme ça", mais qu'il y a un énorme travail derrière, pour un seul tirage (les masquages par exemple), à la différence du numérique où nos retouches restent valables pour la photo que nous allons imprimer certes, mais aussi pour les X tirages suivants que vous allez faire d'elle.

Un tel livre, c'est d'une part un bonheur si vous êtes encore de l'école argentique, mais aussi un plaisir de revoir des méthodes, et de comprendre a posteriori ce que nous essayions de faire à l'époque, lorsque nous tirions dans le noir, ou plutôt dans le vert.

Cela fait aussi partie de la culture photographique tout court que nous devrions tous avoir.

Philippe Bachelier illustre son propos avec des images belles, que l'on voit évoluer souvent au fil des conseils qu'il nous donne. Certes, parfois, tout n'est pas simple, mais ma fois c'est comme ça, il faut s'accrocher un peu.

Une référence quoi, et j'apprécie particulièrement le chapitre sur les 13 tirages commentés. De vraies petites leçons de photo.

Vous pouvez lire la table des matières et un chapitre de ce livre en cliquant ici.

D'un tout autre style, le deuxième livre dont je voudrais vous parler aujourd'hui et également fort intéressant. Il s'agit de Noir et blanc & photographie numérique (144 pages, 21 €), signé John Clements et traduit de l'anglais par (excusez du peu) Monsieur René Bouillot en personne, qui n'est pas un manche, vous en conviendrez...

Ce livre est pour le moins percutant. Basé sur 7 chapitres...

  • Numérique monochrome
  • Capture numérique
  • Laboratoire numérique
  • Étapes intermédiaires
  • Techniques avancées
  • Nouvelles dimensions
  • Présentation des images

...chacun étant lui-même divisé en sections très courtes, présentant la plupart du temps une image d'un photographe en couleurs, puis modifiée, selon plusieurs traitements possibles (on nous laisse souvent le choix), en noir et blanc.

La démarche est tout à fait pédagogique, bien pensée, et ne nous laisse pas le temps de nous ennuyer. En plus, toutes les captures d'écran sont faites sur nos machines, le Monsieur Clements est donc un homme de goût n'est-ce pas?

Personnellement, j'apprécie ce bouquin, qui m'a déjà appris tout plein de petits trucs dont j'avais bien besoin, et qui m'en a rappelé d'autres. Un très bon moyen d'appréhender le PhotoShop, qui est tout de même un tout petit peu nécessaire puisqu'à la base de tous les exemples donnés. Bon, adapter le tout pour PhotoShop Element ne doit pas être insurmontable mais...

Avec ces deux livres, à lire d'une traite ou comme référence, il ne nous reste plus qu'à avoir un minimum de talent pour ne pas avoir l'air ridicule.

C'est ça qui est ennuyeux lorsqu'on "sait", on n'a plus d'excuses lorsque l'on est mauvais...

19 commentaires
1)
6ix
, le 26.08.2005 à 08:49

« et là, elle prend elle prend une dimension dramatique qui lui manquait, elle devient une image, c’est tout autre chose. »

N’y aurait-il pas une répétition involontaire, François? ;-)

Intéressants, ces bouquins… Je pense qu’il est toujours utile d’en posséder lorsque l’on se lance un peu dans la photo; au début on croit que tout est facile, qu’il suffit de peser sur un bouton, tourner 1-2 molettes, cadrer pas trop grossièrement, et hop le tour est joué! Mais on se rend vite compte que faire une photo, oui, c’est aussi facile que cela, mais faire une photo de qualité (sans être un chef-d’oeuvre non plus…), c’est bien plus que ça. Et là, un livre peu être utile, car tout le monde n’a pas un don…
L’article parle « du photographe qui pense en noir et blanc », que je crois que c’est vraiment ça! Le noir&blanc, ça permet aussi de faire de superbes photos avec un sujet complètement banal, si justement on arrive à « sentir » ces… non-couleurs!

2)
Inconnu
, le 26.08.2005 à 09:13

Deux excellents bouquins, je confirme…!

Macdigit

3)
Tony
, le 26.08.2005 à 09:27

N’ayant pas eu l’occasion de tester les derniers boîtiers Canon qui possède des fonctions n&b, je me demande s’il s’agit d’une simple désaturation ou de quelque chose de plus complexe.

Vous direz, autant prendre la photo en couleurs et ensuite faire le nécessaire sur l’ordi, mais bon, il y a pas le même feeling sur le terrain d’autant que cela permet d’avoir une bonne idée directement sur le LCD. De plus, cela revient à la même démarche que sur film.

Enfin, merci pour les référence François.

4)
Emilou
, le 26.08.2005 à 09:48

Il est préférable de régler au départ le numérique en noir et blanc plutôt que de faire la conversion de façon logicielle.
Il existe une forme de snobisme du N&B, un grand photographe tel R Doisneau s’est focalisé (si je puis dire) sur le N&B parce qu’au début de son apprentissage ce fut le seul support valable. Par la suite (mort dans les années 90) il s’en est tenu au N&B par habitude et par goût.
La photo couleur demande la maîtrise de plus de paramètres et abouti a de remarquables oeuvres d’art.
Cela dit le N&B confère à un tirage un surcroît de mystère qui pourrait d’avantage frapper l’imagination, mais ne nous méprenons pas sur les exigences techniques du N&B.
Toute opposition entre les deux « systèmes » me semble gratuite tant la photo reste avant tout une expérience artistique et puis que l’on ne confonde pas la photo dite de vacances d’avec celle qui est précédée d’une démarche intérieure aidée par une technique éprouvée.
NB : « La photo de vacances » point de connotation péjorative, j’en fais pas mal et avec plaisir.

5)
Saluki
, le 26.08.2005 à 09:53

Les Grands Photographes…

D’abord, ils ont l’oeil.
Pour repérer dans un flux « panoramique » le cadré qui fait que leur photo accroche quand la tienne n’est que plate ou fade.

Ensuite, ils ont l’oeil
Pour repérer l’harmonie de contrastes, de niveaux, de composition.

Enfin, ils ont l’oeil
Pour choisir l’instant où tout se croise avec ce qu’ils attendent: harmonie ou opposition.

Qu’oublié-je? Ah oui, ils ont le Talent.


Du MacPortable à l’Alubook, en quinze ans je suis devenu plus sage.

6)
alec6
, le 26.08.2005 à 10:34

Ha ! que voilà un sujet qui m’intéresse !

Une remarque liminaire néanmoins… comme toujours la technique est au service de l’art et non l’inverse, ou encore ce n’est pas la technique qui compte mais les tripes que vous mettrez dans votre art.
La technique en photo se résume à quelques lignes pour ce qui concerne la prise de vue (pour le tirage je ne suis pas compétent) :
– le diaphragme fait varier la vitesse d’obturation donc le temps de pose donc les flous dans les mouvements et surtout conditionne la profondeur de champs : diaphragme ouvert, faible pronfondeur de champs et vitesse rapide, diaphragme fermé, vitesse lente et profondeur de champs importante (net de 1m à ∞ par ex).
– la vitesse… voir au dessus
– la sensibilité de la pellicule détermine le temps de pose et donc la latitude de choix dans son diaphragme (mais pour ce qui concenre le numérique…) et bien sûr le grain…
– la qualité de l’optique (définition) et son choix angulaire (+ ou – grand).
et basta !

En revanche pour ce qui concerne le sujet et l’objet photographique je ne peux que conseiller le livre suivant : « La chambre claire » de Rolland Barthes pour comprendre ce qu’est une photo.

Je crois aussi que la photo s’apprend en dehors de la photographie ! je m’explique…
La photo ne s’apprend pas (seulement) l’appareil à la main. Pour ma part la lecture de Manhattan Transfert de John Dos Passos de part la qualité descriptive typique de beaucoup d’auteurs américains m’a appris à Voir d’une manière bien différente ; je pourrais citer aussi Robbe Grillet entre autres…

Bien entendu le travail d’autres photographes est primordial à connaître et les sensibilités de chacun se retrouveront chez tel ou telle (je pense pour ma part à Francesca Woodman, Walker Evans, Rotchenko, Kertez, Boubat, Cartier Bresson…).

Développer son regard c’est aussi savoir écouter les sons de la ville ou de la campagne, imaginer « quelque chose » à l’écoute de telle ou telle musique (baroque, classique, contemporaine…). Ha ! j’allais oublier les arts plastiques ou le cinéma… mêmes remarques que précédemment.

J’oubliais un dernier point, primordial !
Le hors champs, ie ce qui n’est pas sur la pellicule. Il est dit en linguistique que ce ne sont pas les mots qui donnent le sens des phrases mais les phrases qui donnent le sens des mots. C’est donc (aussi) ce qui se passera autour de votre prise de vue qui donnera du sens au sujet photographié…

Pour la semaine prochaine :
Lire Manhattan Transfert
Faire trois photos (en noir et blanc avec un grand angle) sur les sons qui vous entourent (deux thèmes au choix: la ville et la campagne).

à bientôt

PS je ne connais pas ces livres, ils sont sûrement très bien.

Alexis… tous les défauts ! je vous l’avais bien dit !

7)
steph
, le 26.08.2005 à 10:35

Ouais tout ça c’est bien joli mais il est ou le test du D2X?

Bon we

Steph

8)
FT'e
, le 26.08.2005 à 11:59

Il est préférable de régler au départ le numérique en noir et blanc plutôt que de faire la conversion de façon logicielle.

Et bien je pense que non. Pour plusieurs raisons. C’est personnel ceci dit, et chacun travaille comme il veut.

– filtres

Ne pas avoir à se trimballer une mallette de filtres colorés, c’est assez agréable. J’ai fait pas mal de NB durant mes années argentiques, avec 2 filtres colorés. Ayant 3 diamètres d’objectifs à l’époque, ça aurait déjà pu faire 6 filtres… Je les réservaient à mon zoom grand-angle 24-50. Trois polarisants par contre.

Le numérique apporte les filtres colorés intégrés à la bête. Après navigation dans les menus. Les menus du 20D collent, donc on peut rapidement passer d’un filtre à un autre, mais ça reste fort peu pratique.

Pouvoir jouer sur les courbes dans Photoshop, et sur le mélange des couches (je travaille avec les trois couches RVB plus la couche L du mode Lab), permet d’obtenir des clichés NB aux petits oignons.

Au préalable, le NB se retravaillait beaucoup au labo et sous l’agrandisseur. Maintenant, c’est au labo numérique et sur l’imprimante jet d’encre.

– raw

Je shoote en raw. Toujours. Sauf dans deux cas : plus de place sur mes cartes ou plus de place buffer interne (rafales). Ça arrive pas si souvent.

Et qui dit raw dit 12 bits, mais dit aussi image en couleur.

Donc voilà. Je me concentre sur les trois paramètres primaires de prise de vue (diaph, vitesse et sensibilité) et laisse les autres pour le « développement » raw. Y compris le passage NB.

Ouais tout ça c’est bien joli mais il est ou le test du D2X?

Je me surprends parfois à me poser cette question le soir, peu après minuit… :) Je présume que Monsieur Cuk nous prépare un article long comme une semaine sans manger avec tellement de détails qu’il faudra le relire 10 fois avant de tout ingurgiter. Hein ?

9)
François Cuneo
, le 26.08.2005 à 15:31

Le 350D est le seul appareil, à ma connaissance, qui fasse autre chose que de désaturer les couleurs. Il n’est pas trop mal, mais n’arrive tout de même pas à concurrencer ce que l’on fait sur Photoshop!

Merci Yves!

Alecsisse, bien résumé! Mais bon, un peu résumé quand-même…;.)

Saluki: c’est vrai, tes trois yeux sont nécessaires. Si seulement je les avais.

Cela dit, ces grands photographes prennent souvent des milliers d’images, maintenant des dizaines de milliers, et ils n’en montre qu’un infime pourcentage. Il ne faudrait pas oublier cela…

10)
François Cuneo
, le 26.08.2005 à 15:33

Bon, c’est décidé, j’arrête cette informatique de m….

J’ai installé les drivers de l’interface Motu, Kernel panic au redémarrage.

Obligé d’utiliser l’e-mac de l’école pour commenter.

Cela me fait tout de même deux trucs du même style en un mois. Cela ne m’était pratiquement jamais arrivé sous Panther.

Beau we en perspective!

Oui je sais, il y a une contradiction entre la première phrase et la dernière, m’emm… dez pas hein!

11)
Yves
, le 26.08.2005 à 16:01

Les Grands Photographes…

D’abord, ils ont l’oeil.
Pour repérer dans un flux « panoramique » le cadré qui fait que leur photo accroche quand la tienne n’est que plate ou fade.

Ensuite, ils ont l’oeil
Pour repérer l’harmonie de contrastes, de niveaux, de composition.

Enfin, ils ont l’oeil
Pour choisir l’instant où tout se croise avec ce qu’ils attendent: harmonie ou opposition.

Qu’oublié-je? Ah oui, ils ont le Talent.

Pour illustrer le commentaire de Saluki:

image

dessin de Jean Cocteau: «Les trois yeux», 1958

Yves

12)
alec6
, le 26.08.2005 à 16:49

François, je le concède c’est très concentré… un défaut de plus ! ;-)

Quoi qu’il en soit, il y a un petit exercice à faire pour lundi…

Bon allez, courage avec ton bignou en carrafe !

Alexis… tous les défauts ! je vous l’avais bien dit !

13)
Claude Mouginé
, le 27.08.2005 à 11:16

Bonjour à tous,

Je voudrais apporter ma très modeste contribution pour ce qui concerne l’impression en noir et blanc. Après avoir vainement cherché la HP testée par François Cunéo, j’ai donc tenté de trouver une solution de remplacement. Après avoir essayé différents modèles, mon choix s’est porté sur une Canon i9950, et je me permet de la conseiller aux amateurs.. Caractéristiques intéressantes (8 cartouches à 9€ pièce, format 34×48) et SURTOUT, une fonction impression monochrome qui imprime du vrai noir et blanc, sans ces fameux reflets verts dont parle fort justement François (je ne sais d’ailleurs pas pourquoi j’écris FORT JUSTEMENT, c’est un pléonasme quand on parle de ses tests).
Certes, l’impression en noir et blanc obtenue n’est pas encore équivalente à ce que même un amateur comme moi pouvait sortir de son labo (les noirs sont moins profonds et moins « chauds »). Mais il faut dire que j’en suis au début des essais, et je pense qu’il est possible de faire mieux.
Certes, cette imprimante n’est pas donnée (560€), mais on n’a rien sans rien, n’est ce pas …
Allez, bons tirages à tous.

14)
alec6
, le 27.08.2005 à 14:15

Pour ce qui concerne l’impression de photos en noir et blanc, j’ai eu la possibilité il y a qq années de faire de nombreux essais sur des imprimantes laser (genre Canon) dans des agences de design pour lesquelles je bossais. Je ne sais pas ce qu’il en est pour les impressions jet d’encre, en revanche sur une laser, si on recherche des nuances de gris, des gris chauds ou froids il est impératif d’imprimer en quadri et non en monochrome. Pour ce faire, il n’est d’autre alternative que d’imprimer des essais, des essais et encore des essais, mais pour éviter de monopoliser la machine et/ou de gaspiller papier et encre, j’avais mis au point des nuanciers de gris faciles à réaliser sur illustrator.

Il faut créer des tableaux composés de carrés de couleurs :
– En absisse les valeurs de noir de 0% à 100% incrémentés par valeur de 5%
– En ordonnée la même chose avec le cyan, le magenta et le jaune, puis en les croisants… vaste programme que l’on peut simplifier en suprimant les valeurs extrèmes inutiles (au delà de 75% de noir, mais c’est à vérifier).

Grâce à ces nuanciers, vous obtenez la « signature » de votre imprimante et sur une laser cette signature change tous les jours (d’où la visite permanente de techniciens pour calibrer les machines).

Attention aussi au support et à ses caractéristiques… une imprimante jet d’encre permet d’imprimer des papiers à fort grammage donc épais et dans ces gammes là on peut trouver de très beaux papiers bien plus intéressants que les papiers « photos » recommandés pour ces imprimantes ; là aussi il sera nécessaire d’effectuer des essais pour « calibrer » ses impressions.

Je ne sais pas si Blues est rentré de vacances, mais je pense qu’il vous écalairera mieux que je ne le fais, n’étant moi qu’un « bidouilleur » d’occasion.

Bons essais et bon œil !

Alexis… tous les défauts ! je vous l’avais bien dit !

15)
Sylvain
, le 27.08.2005 à 16:43

Voici un petit lien vers un tutoriel sympa pour convertir une image couleur en noir et blanc :-)

creative guy

16)
FT'e
, le 27.08.2005 à 19:33

Je trouve assez amusant qu’avec le numérique, les tirages N&B soient devenus sensiblement plus compliqués à réaliser que les tirages couleurs, alors qu’en argentique c’était l’inverse.

Autre tutorial sur la conversion N&B, référencé sur cette page : Black and White Conversion Tutorial . C’est un point de départ vers des conversions très pointues. J’utilise cette méthode la plupart du temps, j’aime.

Je trouve également assez amusant de se dire qu’une pellicule argentique, que certains qualifient parfois d’analogique, soit en réalité plus numérique qu’un capteur, qui est grandement analogique (avant conversion A/D évidemment).

Et dire qu’on en est qu’au tout début… On verra ce qu’il en sera dans un quart ou un demi-siècle. :)

17)
Saluki
, le 30.08.2005 à 12:09

Cher Yves ou fxprod, je ne sais qui est qui
Je retrouve ceci sur
ce site dont tu vantes les mérites sur le forum

PETITE REFLEXION EN PASSANT……………….

Quel est le rapport entre mon titre et ce billet d’humeur, lisez le jusqu’au bout et vous comprendrez

LES GRANDS CINEASTES

D’abord, ils ont l’oeil.
Pour repérer dans un flux « panoramique » l’endroit qui fait que leur cadrage accroche quand le votre n’est que platitude ou fadeur.

Ensuite, ils ont l’oeil.
Pour repérer l’harmonie de contrastes, de niveaux, de compositions.

Enfin, ils ont l’oeil.
Pour choisir l’instant où tout se croise avec ce qu’ils attendent: harmonie ou opposition.

Ah oui,en plus ils ont le Talent.

mais cela s’apprend de façon simple comme je vous l’explique plus bas.

J’suis pas bégueule, mais le post 5, je l’ai sucé de mon pouce et pas d’ailleurs. Tu aurais pu simplement nous citer et renvoyer sur cuk… Je ne crois pas que Maître François le proscrive.
Là, il ne s’agit pas de talent, mais d’élégance.


Du MacPortable à l’Alubook, en quinze ans je suis devenu plus sage.

18)
Yves
, le 30.08.2005 à 12:59

Cher Yves ou fxprod, je ne sais qui est qui

Cher Saluki,

Mon post 11 était juste un clin d’œil (c’est le cas de le dire) à ta réflexion.

Ça me choque aussi de voir tes mots et le dessin de Cocteau repris in extenso dans un autre site sans mention de leur provenance.

J’espère que François-Xavier (fxprod) corrigera son site en conséquence.

Yves

19)
Saluki
, le 30.08.2005 à 14:28

Salut Yves !

C’est donc François-Xavier…
Il est vrai que certains ont plusieurs pseudos, donc je ne savais où ni à qui m’adresser.

Pour les droits d’auteur, le Saluki se contenterait de pouvoir courre le gibier, mais c’est la faute de Louis-Philippe, pour le Cocteau…peut être avoir la paix, mais c’est la faute des hommes.


Du MacPortable à l’Alubook, en quinze ans je suis devenu plus sage.