Train–train
J'aurais pu vous entretenir de belles promenades à vélo dans les monts toulonnais : le programme, court, mais nerveux, démarrait simplement avec le gros cerveau, se poursuivait par
Le mont Caume (à droite, on devine la route qui y monte)
— photo depuis le sommet du Faron —
et se terminait avec l'ascension du mont Faron (cinq kilomètres à 10 % de moyenne quand même !).
Et bien non, non, je ne vous parlerais pas de ces jolies montées, qui a dit tant mieux ?, car je ne les ai gravies que dans mes rêves, quand j'ai appris que j'allais passer quelques jours à Toulon : j'ai fureté à droite et à gauche et trouvé ces trois difficultés pédalières dans un petit périmètre autours de la ville, éventuellement à faire dans la matinée.
Il était prévu que je descende en auto, en accrochant mon dragon à l'arrière, puis une remontée en train. Et j'ai eu beau regarder à plusieurs reprises, il n'est pas prévu, en cette période tout du moins, que l'on puisse faire ça, sauf avec le train de nuit qui met deux fois plus de temps et j'avais un article (celui–là même –à moitié écrit sur mon ordinateur de poche ayant une fonction téléphone–) à rendre à minuit, donc impossible d'arriver le lendemain à 7 h 30 !
je suis donc parti avec mes affaires de cycliste (casque, pédales, chaussures…), en me disant que, juste pour une petite promenade, je pouvais revenir à l'inconfort d'une scelle, et donc louer un fougueux destrier (vous aviez déjà remarqué que les destriers étaient toujours fougueux ? comme Albion est toujours perfide et le hère pauvre ;o). Bin non, finalement, un des vélocistes contacté n'était pas ouvert les bons jours, un autre partait en vacances et le suivant n'avait plus rien de disponible (et un autre que je n'ai même pas essayé de contacter louais des scooters –beuark– et des vélos électriques, spécialiste « durée retrait du permis »).
Finalement, ce n'est pas plus mal, j'ai eu beaucoup de plaisir à nager, longtemps en fait : avec l'entraînement que représente la pratique du vélo, mes petites jambes peuvent me mouvoir assez durablement, les bras fatiguent vite, je m'essouffle en trente mètres de crawl, mais les jambes ont une grande endurance et en brasse coulée ou sur le dos, je peux me promener un très agréable et rafraîchissant moment, pas la même chose que de se taper un col sans ombre, quand le thermomètre approche les 30 degrés à l'ombre...
C'était une très bonne surprise, n'ayant pas nagé depuis vraiment très longtemps.
Tout ça pour dire que je suis assez chagrin que la SNCF ne soit pas plus généreuse pour nos camarades à deux roues, des progrès ont été réalisés : de nombreux trains régionaux permettent l'emport de nos bécanes, mais pour les plus longues distances, très peu de trains proposent ce service (payant, pas trop cher, d'ailleurs), et quand c'est le cas, on doit impérativement se rendre en gare pour le billet : par internet, même si l'option apparaît, il n'y a pas de case à cocher pour la valider...
Je comprends bien qu'un vélo prends de la place, mais je serais prêt à payer plus pour le trimballer de ci de là (et alors que pour les bagnoles, y'zont bien un service, non ?).
En plus, j'aime bien voyager en train (alors que je n'apprécie pas vraiment la voiture), alors un petit effort, la SNCF ? d'autant plus que j'ai entendu dire le plus grand bien du service proposé par les chemins de fer suisses à ce sujet.
J'ai fini par monter au mont Faron...
par le téléphérique, plus de 500 mètres au dessus de la rade de Toulon en 5 minutes (mais les trois cent derniers mètres de route pour arriver à la gare de la cabine donnent une bonne idée des 4700 restants pour se le faire à vélo !)
Vélo
J'ai quand même pu amener mon destrier (fougueux) en Haute Savoie pour y monter quelques collines et autres montagnes en prélude (un entrainement, pour arriver en forme) au fameux Plus Grand Festival De Rock De Haute Savoie Du Monde, et bon, avec une année d'entraînement de plus (en particulier, ralentir et pédaler le plus lentement possible en essayant de ne pas mettre pied à terre quand je vois un feu rouge, ça permet d'être serein quand c'est vraiment très raide, voire même de se reposer en montant ! j'ai une fois discuté cinq cent mètres environ avec des marcheurs, sur la fin d'un col assez raide, en roulant à leur vitesse, soit trois kilomètres par heure, en me reposant…) et puis j'ai suivi les conseils éclairés de Franck Pastor : braquet minuscule, 24/32 le plateau est plus petit que les trois ou quatre plus grands pignons, ce qui fait qu'un tour de pédale fera moins d'un tour de roue.
Évidemment, je n'ai pas battu de record (si ce n'est de lenteur), mais j'ai quand même pu escalader de jolies pentes (en restant le plus possible sur le second pignon, histoire que si ça devenait plus raide, j'aie encore un peu de réserve), dont en particulier le col de Joux Plane, par Samoëns, douze bornes à 8,5 % de moyenne, très dur de réputation, et je confirme, très dur ;0),
Le lac au sommet du col de Joux Plane, 1770 mètres et frisquet, dans les nuages (j'étais content d'avoir amené le polaire et un pic–nic).
suivi du col de Joux verte par Morzine (la montée sur Avoriaz), comparativement beaucoup plus facile (route récente, prévue pour que les bus puissent amener facilement leur cargaison de skieurs sur les pistes et donc très régulière, large et aux virages plutôt plats).
Le tout en six heures de vélo pour 81 km, dont vingt cinq de montée, chaque col m'ayant pris un peu plus de deux heures à escalader (de pédalage, et environ cinq ou six arrêts boisson, j'ai bien acheté une de ces poches à eau avec un tuyau à mordre pour m'hydrater, mais deux litres, ça ne suffit pas vraiment, et puis, quand chaque inspiration amenant l'oxygène à mes petits poumons est vitale, arrêter de respirer pour tenter d'avaler quelques gouttes de liquide est parfois un effort de trop)... y'a de la marge de progression ! Mais c'est déjà bien mieux que l'année dernière : je m'arrêtais trois ou quatre fois plus souvent dans le col de la Ramaz , bon, je n'avais pas encore la poche à eau, et c'était un jour à 30 degrés en versant sud, mais quand même, le développement plus petit et cinq mille kilomètres de plus au compteur, ça joue.
Morzine depuis Avoriaz (sisi, les petites taches de lumière vers le milieu de l'image, après une bonne douche bien chaude, à 1800 mètres, il faisait un tout petit dix degrés, et le magnifique coupe vent que vous connaissez déjà n'étais pas de trop pour la fin de la montée non plus ;o)
, le 13.08.2014 à 01:20
Sacré Z! Passer du vélo au dodo…
Petit truc, maintenant que j’ai recommencé à faire du vélo avec un truc mega classic (vertical avec selle dans le cul) et j’ai croisé quelques gars avec ce vélo couché et je me suis demandé: est-ce que c’est plus dangereux? Je veux dire, vu la position plus basse, déjà que beaucoup de macaques ne voient pas un vélo normal, y a pas plus de personnes qui se font foutre par terre avec ces trucs couchés?
Bref, du coup, je vais me coucher… et dans moins de 5 minutes je dormirai car je détiens le record du monde de l’endormissement… si je le décide, je fais une sorte de « shutdown time 2 » et 2 minutes après, je ronfle (enfin, je ronfle pas tout le temps mais avec 2g…).
T
, le 13.08.2014 à 08:47
Une solution ici
En second lieu pour confirmer le persiflage sur le site Internet de la SNCF: on ne peut pas payer avec une e carte bleue si on ajoute au billet une assurance annulation. Réponse de la SNCF ça fait 2 transactions, donc 2 paiements. Mais les ite ne le permet pas.
Et la cerise sur le gâteau: la même réservation sur le même train, le même jour au même horaire: 22 € sur Internet, 66 € au guichet d’une gare… mais je m’éloigne de la bicyclette
, le 13.08.2014 à 13:09
Il y a une douzaine d’années j’ai pu faire amener mon vélo de Bruxelles à Grenoble via une compagnie routière sous contrat avec la SNCF.
J’ai retenté le coup il y a trois ou quatre ans : ça ne marchait plus qu’entre des adresses de France, de Suisse ou du Luxembourg. Pour la Belgique, je pouvais repasser ! :-( À moins de trimballer mon destrier comme bagage à main, convenablement emballé, mais comme l’autre main était prise par ma fille d’alors deux ans, il ne me serait plus rien resté comme main pour les autres bagages…
Depuis, en voyage au long cours je trimballe ma bécane sur un porte-vélo d’attelage, à l’arrière d’une bagnole. Merci la SNCF.
Enfin, content de voir que tu as pu quand même, malgré tous les obstacles, prendre ton pied sur deux roues ! :-) Les petits braquets aident beaucoup pour ça, c’est sûr.
Joux-Plane, j’ai fait ça une fois, en 95 je crois, lors d’une cyclosportive de 180 bornes qui faisait une longue boucle à partir d’Annemasse. Ça s’appelait la Jacques Michaud et ça a été une galère sans nom sur un braquet trop grand pour moi (28/24 à l’époque), surtout que Joux-Plane venait après le col de la Colombière…
, le 14.08.2014 à 01:17
T, pour ce qui est de la sécurité en vélo horizontal, je ne peux parler que de celui que je connais bien qui est assez haut, et, pourvu de ses deux rétroviseurs (j’ai pas fait exprès, mais celui de gauche est moins grand angle que le droit, et c’est vachement bien à l’usage), je me sent bien mieux qu’avec n’importe quel autre bécane que j’ai conduite.
Et l’argument, « On ne vous voit pas » est complètement bidon, en fait, c’est tout le contraire : un vélo normal est vu par l’automobiliste comme du mobilier urbain ou une poubelle ne bougeant pas et n’ayant donc rien à faire sur une voie de circulation, alors que mon machin, c’est « Mais keske c’est que ce truc ?!!! » et la plupart des caisses me doublent en faisant un écart bien plus grand que ce à quoi j’étais habitué depuis des lustres, quand elles ne sont pas restées derrière un moment à essayer de comprendre. Et il y a certainement pas mal de gens qui doivent me penser victime d’un handicap, si j’en crois le nombre de « Bon courage ! » qui jalonnent mon quotidien.
On voit très bien un vélo droit, depuis une voiture, on ne capte juste pas qu’il peut se déplacer, et surtout, faire des écarts pour éviter les nids d’autruches que l’on rencontre par–ci ou par–là, les piétons, les voitures ou camions garés « pour cinq minutes » DANS LA VOIE DE CIRCULATION DES PLUS FAIBLES (si je crie, c’est que c’est criminel, parce que sortir d’une piste cyclable en pleine circulation est parfois très chaud —surtout sans rétro—), et puis aussi, il doit y avoir une certaine jalousie quand, bloqués dans d’interminables embouteillages (moi, j’adore les embouteillages, on fait du Bergerac et du Bourgueil —mais d’où vient cette prononciation pour cette orthographe ?—), ils nous voient passer tranquillement à leur côté, pédalant nonchalamment, ou quand ils nous voient nous garer…
Sinon, je dois prendre un peu plus de temps à m’endormir, je fait tout assez lentement.
Ah, oui, bien vu ysengrain, le tarif des sites par rapport au prix en gare, elle est bien là l’arnaque : comme tu doit te rendre en gare pour payer en plus les 10 balles du vélo, tu paye le prix fort pour le billet, ce que plus personne ne fait aujourd’hui, quand le site de la SNCF fait du yoyo avec les tarifs à longueur de temps ! Mais quel abruti a mis des traders pour gérer un truc qui est encore sensé être un Service Public ?
Sinon, la programmation des machines et des sites, si le programmeur n’a pas pensé à justement ce que toi, tu as envie de faire, c’est mort, je me suis retrouvé comme un con hier à devoir acheter un billet à l’unité alors que je voulais un carnet (moins cher), mais d’une destination précise à une autre, et pas de la gare où était situé ce fichu automate : impossible, il ne vend des billets que depuis la gare où il est situé géographiquement ! Et dans les gares, les personnes, aux guichets ne font plus que INFORMATIONS, la vente étant réservée aux machines, et personne n’y peut rien, c’est le progrès…
Franck, je crois que je vais finir par faire tout le trajet en bécane, dans le voyage, ce qui compte, ce n’est pas la destination, d’ailleurs, j’ai de loin préféré le trajet retour en train que l’aller en petite voiture, surtout que le TGV, malgré tout ce qu’on peut lui reprocher du point de vue de la stratégie globale de la Sur Neuf Cinq Fainéants, en tout cas, ces modèles récents, les duplex, c’est impressionnant de confort et de puissance, et quand même bien plus fiables qu’une Ferrari ou un Boeing ;o). En tout cas, la voiture me fatigue bien plus que le train, dans lequel on peut lire, aller boire un coup et le restituer, somnoler (et se faire une belle lombalgie le lendemain), écrire sur un ordinateur de poche ayant une fonction de téléphone…
z (bo, mais c’est pas tout, ça, mais là, je crois que mon matelas m’appelle, je répêêêêêêêêêêêêête : bonne nuit:o)
, le 14.08.2014 à 23:52
Zit, suite à mon billet « budget », je réclame CHF. 2.- de droit d’auteur pour la question de fin de billet ;-)
, le 15.08.2014 à 00:37
Mâââââââââââme P., ce sera avec joie que je m’acquitterais de cette fort juste dîme !
z ( je paye en liquide, je répêêêêêêêêêêêête : blanc, rosé, rouge, blanche, ou un baby, comme Bach ? ;o)
, le 23.08.2014 à 21:41
métro boulot dodo Vivement de nouvelle routine et oublier cette page de notre vie!
, le 17.09.2014 à 14:08
Mon cher Z, tu seras surement encore là pour voir ça;-)
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