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Deux-trois choses sur OS X Yosemite

A la base je ne comptais pas écrire d'article sur le sujet, mais bon les choses ont fait que je me suis retrouvé en position de le faire donc... Allons-y !

L'inscription à la bêta publique
Lorsque je lisais l'article concernant l'envoi des codes de test sur MacGé, j'ai cliqué sur le lien menant à la page où le bazar se déroulait. Sans trop y croire, je me suis logué avec mon Apple ID et... J'ai obtenu mon code de téléchargement dans la minute. Première chose donc : Tout le monde n'est pas traité de la même manière. En effet, alors qu'au moment de mon inscription certains testeurs, qui s'étaient déclarés comme tel le jour de la keynote, attendaient encore leurs codes d'activation, je l'ai eu tout de suite. Tant mieux d'un côté.

Ce code me logue directement dans le Mac App Store pour télécharger le logiciel d'installation de Yosemite, qui démarre tout seul comme un grand. Trente minutes plus tard il me demande de poursuivre l'installation. Mais pas tout de suite, malheureux ! Je n'ai ni nettoyé mon système, ni fait de sauvegarde. Ce qui m'amène au point suivant.

La sauvegarde du système, toujours, encore.
Comme je fais mes sauvegardes de manière ponctuelle (car tout est sur le cloud) je ne les fais qu'en ayant d'abord nettoyé mon Mac. Ainsi je passe un coup avec Clean My Mac (François en parle ici) et Onyx (quelqu'un ignore de quoi il s'agit ?) afin d'avoir des sauvegardes propres en cas de souci. Et quand on installe un OS bêta, je pense que c'est de toute façon mieux de ne pas le faire sur un système encrassé.

Secundo, la sauvegarde. L'article de MacGé recommande un back up avec Time Machine et/ou un clone de votre disque sous Mavericks. Personnellement je suis un gros flemmard, du coup je ne ferai qu'un backup Time Machine, et sur un autre disque, je ferai des backup du disque avec Yosemite de la même manière.

En effet, comme dit plus haut, mes documents sont tous sur DropBox, ma musique est dans iTunes Match, ma bibliothèque iPhoto se trouve sur un disque externe, comme le reste de mes médias. Du coup en cas de plantage, je perds rien, si ce n'est des trucs lambdas qui seront retrouvables à l'envi.

Yosemite : l'installation
Une fois ces formalités d'usage accomplies, il est temps de se lancer dans l'installation de 10.10. Rien de spécial à signaler ici, si vous vous souvenez de la démarche de Mavericks, c'est la même chose rien de nouveau sous le soleil.

Ah, si, en fait, un détail qui peut être de taille. Avec Yosemite et iOS 8, le fonctionnement d'iCloud est lourdement modifié. De ce fait Apple propose une option lors de l'installation de Yosemite, qui permet de rester sur l'ancienne version du nuage d'Apple. Une bonne solution si en parallèle vous ne testez pas les bêtas d'iOS 8. En effet accéder à la nouvelle version d'iCloud (et donc au Drive) peut poser certains problèmes. En plus de dysfonctionnements, l'intégrité de vos données pourrait être mise à mal. Et c'est de toute façon inutile si vous n'avez pas de iDevice sous iOS 8.

Yosemite : premiers abords
Enfin dans le vif du sujet, je commence ma découverte de la nouvelle itération de OS X. Je retrouve ces chers effets de transparence chers à Sir Ive, des icônes sous acides comme sur iOS 7. Je ne suis toujours pas fan de certains choix esthétiques fait par les équipes du design, mais avec iOS 7 je m'y suis habitué. Du coup certaines choses me dérangent, mais je passe dessus, comme je l'ai fait pour le système mobile. La seule chose que je regrette, c'est ce foutu effet de transparence, tant il nuit à la lisibilité de certaines fenêtres. Heureusement, il est, à l'instar du système mobile, possible de s'en débarrasser. De même, le "dark mode" est clairement très moche, mais vu les améliorations de la DP 5 proposée aux développeurs, il y'aura du mieux de ce côté (à noter que les mise à jour de la bêta publique ne suivent pas le même calendrier que celle des développeurs, ainsi la DP 5 est sortie avec un mode sombre amélioré tandis que la bêta publique n'est toujours pas mise à jour.)

Comme on aura pu le noter, Apple a changé de police pour Yosemite. Exit Lucida Grande, bienvenue Helvetica Neue ! Le changement est visible, et sincèrement je préfère la nouvelle à l'ancienne. Beaucoup plus en rondeur, elle donne l'impression d'être plus nette. Comme l'ensemble de l'interface d'ailleurs, je ne suis pourtant pas en définition retina sur mon MBP 13" (j'ai choisi d'être en 1440*900 pour avoir plus d'espace de travail) mais jamais l'image ne pas semblé aussi précise. Peut être (sûrement) qu'il ne s'agit que d'une impression, mais jamais OS X ne m'a semblé aussi précis visuellement, même lors de mon passage sous écran retina l'hiver dernier.

Fonctionnellement, et bêta oblige, tout n'est évidemment pas parfait. Les fonctions communiquantes avec iOS 8 ne sont pas actives (Continuity, Handoff, ...). De toute façon, je n'en ai cure, mon iPhone est toujours sous iOS 7.

Dans ce que j'ai testé (comprendre : les fonctions que j'utilise tous les jours), j'adore le nouveau Safari, avec sa fenêtre minimaliste, le nouveau Spotlight (qui me fera lâcher Alfred, puisque je ne me sers pas de ses Worfkflows).

Safari est très épuré, même en rajoutant la ligne des favoris

Safari est très épuré, même en rajoutant la ligne des favoris.

Un "pinch to dezoom" laissera apparaître les onglets ouverts, ainsi que les onglets iCloud

Un "pinch-to-dezoom" laissera apparaître les onglets ouverts, ainsi que les onglets iCloud. Rappelons qu'avant, cette opération ne permettait que de naviguer dans les onglets ouverts. On passe d'une relative inutilité du pinch à un passage obligé.

Spotlight reprend une présentation que l'on connaissait déjà chez Alfred. Bien sûr, on peut toujours choisir le type de contenu que l'on veut voir Spotlight afficher dans les Préférences système

Spotlight reprend une présentation que l'on connaissait déjà chez Alfred. Bien sûr, on peut toujours choisir le type de contenu que l'on veut voir Spotlight afficher dans les Préférences système.

iTunes est, à mon goût, enfin rendu vraiment ergonomique dans sa version 12, autant au niveau de la navigation que dans la gestion des iDevices. De son côté le Finder ne subit pas vraiment de modifications, si ce n'est esthétiques.

La vue "albums" dans iTunes 12. On remarquera que la barre latérale gauche a été remplacée par des onglets en haut de la fenêtre, et qu'un survol de l'icône des iDevices laisse apparaître la liste de ceux qui sont connectés (ici en Wi-Fi)

La vue "albums" dans iTunes 12. On remarquera que la barre latérale gauche a été remplacée par des onglets en haut de la fenêtre, et qu'un survol de l'icône des iDevices laisse apparaître la liste de ceux qui sont connectés (ici en Wi-Fi).

La nouvelle vue de gestion d'un iPhone. C'est plus propre et plus clair

La nouvelle vue de gestion d'un iPhone. C'est plus propre et plus clair. On notera la réapparition de la barre latérale à cette occasion.

Quant à Mail.app, la grande nouveauté consiste en l'annotation de PDF ou d'image en pièce jointes directement depuis la fenêtre de rédaction. C'est pratique, bien foutu, même si je pense que c'est le genre de fonction que je n'utiliserai pas souvent.

Une fois le média inséré dans la fenêtre de rédaction, il faudra aller chercher le menu contextuel, qui est, à vrai dire, assez bien planqué

Une fois le média inséré dans la fenêtre de rédaction, il faudra aller chercher le menu contextuel, qui est, à vrai dire, assez bien planqué (c'est la petite icône dans le coin supérieur droit de la capture d'écran à modifier).

Une fois dans Markup, on modifie à l'envi

Une fois dans Markup, on modifie à l'envi.

Une fois modifié, il suffira de l'envoyer !

Une fois modifié, il suffira de l'envoyer !

Un mot sur le Notification Center, il affiche désormais des widgets, tels que la météo. Je me réjouis de voir comment les développeurs vont exploiter le potentiel de cette nouveauté.

Le centre de notification se pare de certains widgets. Ici je n'ai laissé que la météo, mais on peut très y mettre les cours de la bourse si on le veut. Attention toutefois, cela risque de faire chargé.

Le centre de notification se pare de certains widgets. Ici je n'ai laissé que la météo, mais on peut très bien y mettre les cours de la bourse si on le veut. Attention toutefois, cela risque de faire chargé.

J'oublie de le dire, mais ayant testé plusieurs bêtas des différentes versions d'OS X, avant Yosemite, je les trouvais extrêmement buguées et carrément impraticables. Or, cette première bêta publique (qui correspond à la DP 4 pour les développeurs) est merveilleuse de stabilité. Je n'ai eu qu'un crash, avec Safari et parce que je l'avais cherché (il a planté avec 15 onglets ouverts, c'était un truc qui faisait planter le système dans les premières bêta de Lion). Mais je n'ai même pas eu à redémarrer le système, juste à forcer la fermeture du butineur.

En gros les équipes de Cupertino ont fait un boulot remarquable, et pour mon utilisation "vacances" Yosemite peut sans soucis servir d'OS principal.

Bien sûr, tout n'est pas gratuit. Apple joint un assistant d'évaluation avec cette bêta, sous forme d'application. Elle permet aux testeurs de remonter tout dysfonctionnement, ou simplement de laisser son avis sur certains points (icône de l'application X etc.). Ces avis ne seront, pour la plupart, probablement pas pris en compte, mais c'est une grande nouveauté dans le principe. Apple donne désormais, de manière formelle, la possibilité à ses utilisateurs de l'interpeller sur certains points du développement. Ce ne sera qu'un pet dans l'eau (je pense que la personne qui se plaindra de l'îcone hideuse de iTunes ne verra pas ses voeux exaucés), mais la route est tracée. A noter que l'assistant de rapport habituel (celui qui se lance lorsqu'une application crashe par exemple) est toujours de la partie. L'assistant d'évaluation est donc un "truc en plus" que l'on peut à loisir utiliser ou non. A titre personnel, lors des rares crash que j'ai eu je me suis contenté de cliquer sur "envoyer un rapport à Apple". Parce que j'ai la flemme aussi. Enfin, dernière remarque à ce sujet, l'assistant d'évaluation est aussi le canal par lequel Apple communique avec les testeurs.

En conclusion
Yosemite est une mise à jour majeure, là-dessus tout le monde est d'accord. Les différents apports sont vraiment là, pas comme Mountain Lion ou Mavericks qui avaient avant tout pour but d'optimiser OS X de façon à ce que l'utilisateur ne s'en rende pas vraiment compte. Ici, c'est un ravalement de façade, en plus d'applications ancestrales, comme Spotlight qui ont été repensées. D'accord, pour ce dernier, plus qu'une vraie nouvelle idée, il s'agit d'une large inspiration d'Alfred. Mais c'est que j'aime chez Apple, ils repompent des fonctions d'autres services pour les intégrer au système afin de les mettre à la portée du plus grand nombre sans qu'il soit nécessaire d'installer moult applications supplémentaires (c'est aussi vrai avec iOS).

Et je dis plus grand nombre, car oui, cela ne suffira pas à tout le monde. Spotlight n'est de loin pas aussi puissant qu'Alfred additionné de ses workflows, Pathfinder ou Total Finder seront toujours bien plus complets que le Finder, iCloud keychain est une rigolade niveau sécurité lorsqu'il est comparé à 1Password etc.

Mais au niveau ergonomique comme fonctionnel, OS X a toujours été un excellent OS. Et avec Yosemite, il devient encore meilleur.

Je paraît enthousiaste dans mes écrits, toutefois, tout ne me plaît pas sur Yosemite. Déjà le ravalement de façade est, certes, appréciable, mais certaines choses importées de iOS 7 ne m'auraient pas manquées. Pêle-mêle, je citerai la nouvelle icône d'iTunes, les effets de transparence, le dock "flat", qui du coup charge visuellement plus le bureau qu'il ne l'allège (cela me dérangeait au point que j'ai diminué sa taille), la nouvelle couleur des dossier (bleu Schtroumpf) et d'autres petites choses. Des détails esthétiques qui ne gâchent pas l'ensemble, mais qui me piquent les yeux, surtout que Yosemite est tellement léger et agréable visuellement, je trouve cela un peu dommage. Aussi, certaines "killer features" sont bien planquées, comme le menu de Markup dans mail, ou la manière d'afficher la barre de favoris dans Safari par exemple. Il ne faut pas réapprendre à servir de ces applications, mais cela aurait pu être un peu plus évident.

Ces petites choses sont un indice sur le fait que Yosemite, plus que les dernières versions d'OS X, se veut peut être une version qui s'adresse davantage aux clients iOS qu'aux Mac users de la veille. En un sens, certaines choses que je qualifierai comme des erreurs ergonomiques de mon point de vue (j'en suis venu à iOS après voir été un Mac user), comme le pinch-to-zoom à foison dans certaines app pour ne citer qu'eux seront intuitifs pour ceux qui en sont venus au Mac après avoir été des utilisateurs iOS.

Mais bon, je pinaille, rien n'est parfait, hein ?

Considération : la stratégie d'Apple est-elle la bonne ?
Les concurrents aussi, font leur petite révolution. Microsoft et Google comptent merger leurs OS (respectivement avec Threshold et Android L) alors que Apple reste avec deux OS distincts désormais ultra-communiquants. Je me garderai de commenter les actions de Redmont et de Moutain View, j'attends de voir ce que cela va donner. Mais celle d'Apple me plaît, même si je ne suis pas sûr que cela soit la bonne. Tim Cook avait donné un indice à la sortie de la Surface en disant qu'on peut avoir un frigo qui fait grille-pain, mais qu'il n'accomplira peut être pas les deux fonctions de manière efficace. Je pense que c'est la bonne piste. Il n'y a qu'à voir le marasme dans lequel Microsoft a plongé ses utilisateurs en leur faisant utiliser une interface unifiée pour les téléphones, les ordis tactiles et les tablettes, les ordis sans tactile (dans l'ordre : efficace, bordélique, au secours).

Tandis que Apple continue avec ses deux OS, tranquillement, en les faisant interagir de la manière la plus transparente possible. Ce qui permettra, par exemple avec Continuity et Handoff, de commencer une tâche sur un terminal et de la continuer sur un autre, de manière complètement indifférente. Et cela tout en gardant des OS et des types d'appareils distincts, avec leurs défauts, mais surtout leurs avantages.

L'avenir nous dira qui a raison, mais grâce à ces avancées logicielles, Apple s'est probablement attaché ma fidélité pendant encore un moment. Mettre un Finder (iCloud drive) sur iOS (et dire que l'on me traitait de geek et d'hurluberlu lorsque je disais que j'en voulais un) et proposer de telles possibilités d'interaction Mac-iDevice, il ne m'en fallait finalement pas plus.

Et vous, niveau fonctions, qu'est-ce que que vous attendez le plus avec Yosemite ?

21 commentaires
1)
borelek
, le 12.08.2014 à 08:27

Merci Yannick, pour cet aperçu mais aussi pour le rappel des précautions à prendre quand on change de système.

2)
Alain Le Gallou
, le 12.08.2014 à 09:29

Travaillant uniquement en local, Continuity et Handoff me sont inutiles. J’ai été obligé d’abandonner Mail pour Postbox. Pas fait la bêtise d’utiliser iPhoto et Aperture. Je ne vois pas de défaut particulier à Safari. Reste de ton article qu’Apple a copié Alfred comme nouveauté et un nouvel iTunes qui n’apporte rien côté lecture de ma collection de CD.

Enfin, comme tu le soulignes «  ce foutu effet de transparence, tant il nuit à la lisibilité de certaines fenêtres. » me fera certainement refuser Yosemite, d’autant plus que Mavericks en v4 a, à peu près, atteint, enfin, le niveau de Snow Leopard, je ne vois aucune raison de passer à Yosemite.

Yosemite c’est pour les personnes en grande mobilité avec un iPad. Ce n’est certainement pas la majorité.

Exemple hier, profitant de la pluie prévue pour toute la semaine, j’ai passé le Mac d’un ami graphiste de Léopard à Snow Leopard. Yosemite il en rien à cirer. Son problème, c’est la crainte que des mises à jour de Indesign l’obligent à acheter un autre Mac. Ou l’inverse que son Mac tombe en panne et que sont vieux Indesign ne soit pas compatible avec Mavericks. Sa configuration vieille de 5 ans lui va bien pour son boulot.

3)
ysengrain
, le 12.08.2014 à 09:41

Loguer, Keynote, pinch to zoom … enfin il y a des mots en français pour ça, non ?

4)
iYannick
, le 12.08.2014 à 09:52

Enfin, comme tu le soulignes « ce foutu effet de transparence, tant il nuit à la lisibilité de certaines fenêtres. » me fera certainement refuser Yosemite, d’autant plus que Mavericks en v4 a, à peu près, atteint, enfin, le niveau de Snow Leopard, je ne vois aucune raison de passer à Yosemite.

On peut, comme sur iOS 7, le dégager, c’est la phrase juste après celle que tu cites. J’ai découvert ça dimanche et niveau lisibilité c’est bien mieux. J’ai quand même tenu à faire mes captures d’écrans sans l’option activée, vu que c’est dans cet état que Yosemite sera livré.

Loguer, Keynote, pinch to zoom … enfin il y a des mots en français pour ça, non ?

Seulement si on a envie de les utiliser ;)

5)
ToTheEnd
, le 12.08.2014 à 09:52

Les « betas » de chez Apple sont de plus en plus abouties et je reste persuadé que ce n’est pas un hasard de mettre à disposition le système gratuitement et d’offrir des OS en beta de plus en plus stable. Cette stratégie permet de ratisser très large…

Yosemite c’est pour les personnes en grande mobilité avec un iPad. Ce n’est certainement pas la majorité.

Marrant de sortir une telle théorie pour justifier sa stratégie… Il y a 80 millions d’utilisateurs Mac actifs dans le monde et Apple a vendu plus de 800 millions d’appareils iOS. Ces chiffres confirment exactement l’inverse de ton affirmation.

T

6)
Mirou
, le 12.08.2014 à 10:38

Merci pour ce tour d’horizon. C’est très utile pour moi, qui dépend trop de son (unique) ordi pour oser une beta.

7)
Origenius
, le 12.08.2014 à 10:50

Merci Yannick pour ce rapport d’expérience.

Je ne suis pas passé à Yosemite ßeta, bien que mon compte développeur (du dimanche) m’y autorisât. Je n’ai simplement pas envie de prendre le temps nécessaire aux exigences relatives à la ßeta dont les utilisateurs sont censés s’acquitter. Outre la sensation d’être privilégié : pouvoir utiliser gracieusement un logiciel en toute honnêteté avant sa sortie officielle, qu’en est-il des « obligations afférentes » ?
Il ne faut quand même pas oublier que l’utilisation de cette ßeta doit permettre aux développeurs de répondre à deux grands objectifs. Le premier étant de débusquer des bugs et des incohérences certes, mais surtout le deuxième, de préparer la panoplie de logiciels que l’on développe à leur bonne utilisation pour ce nouveau système.

Ainsi, prétendre télécharger et utiliser ce logiciel en dehors des objectifs initiaux et se permettre d’émettre des critiques à l’encan parce qu’il ne fonctionne pas comme on s’attendrait qu’il fonctionne relève à mon avis de la malhonnêteté intellectuelle.

Alors donc, je constate, cher Yannick, que tu fais un certain nombre de remarques sur l’interface qui pique les yeux ou non etc. Tu nous partages tes sensations à l’utilisation de Yosemite et nous t’en remercions. Mais j’aimerais savoir, à part cet article sur cuk, de quelle manière tu as pu rapporter à Apple les critiques que tu présentes ici, avec pour objectif bien sûr que tes remarques soient prises en compte puisque tel est l’objectif d’une ßeta ? D’autre part quel(s) logiciel(s) es-tu en train de préparer pour son (leur) bon fonctionnement dans Yosemite ?

Mais ces questions ne s’adressent pas qu’à toi particulièrement, mais à toutes les personnes qui utilisent déjà ce soft et qui ont tendance à râler dans le vide…

Amitiés

8)
iYannick
, le 12.08.2014 à 11:14

Cher Origenius,

Déjà je mettrai un point d’honneur à te faire remarquer que développeur, je ne suis point. C’est bien pour cela que je passe par une bêta dite « publique ». De ce fait les obligations afférentes ne sont, pour moi et les dizaines de milliers de personnes participant à ce programme, pas les mêmes que celles des développeurs. Apple nous demande de remonter tout bug rencontré à l’utilisation, ce que j’ai fait avec mon bug avec Safari cité supra .

Mon point de vue est celui de l’utilisateur final, donc la personne qui va utiliser cet OS tous les jours. Un OS n’est jamais parfait. Ainsi je remonterai volontiers les bugs fonctionnels si j’en rencontre (et pour l’instant je n’en rencontre pour ainsi dire aucun).

Concernant mes remarques esthétiques, j’avais formulé les mêmes pour iOS 7, je persiste et signe, mais je ne les remonte pas. Pourquoi ?

– Les icônes qui me plaisent pas, je peux les changer.
– l’effet de transparence peut être enlevé et les contrastes augmentés

Sincèrement, penses-tu que Apple tendrait l’oreille concernant une icône iTunes qui ne plait pas ? Je ne pense pas.

Pour finir, je suis désolé pour l’ego des développeurs déchus du privilège d’être les seuls à pouvoir utiliser une version système avant l’heure. Mais je ne peux leur offrir que le sparadrap de ma sympathie.

Les règles ont changés, et je pense que ce n’est pas plus mal.

9)
ToTheEnd
, le 12.08.2014 à 11:47

Les règles ont changés, et je pense que ce n’est pas plus mal.

Les règles n’ont pas changé, bien au contraire. C’est une façon de communiquer avec une large palette de geek et moins geek (que beaucoup sont devenus sans le savoir). Mais Apple n’est pas le premier à faire ainsi et Google est certainement celui qui a le plus usé et abusé de ce terme pour faire passer de nouveaux services (Gmail a été lancé en beta de 2004 à 2009 alors que le service était ouvert à tous dès 2007!).

Les évolutions techniques et la résilience des systèmes d’aujourd’hui font qu’il n’y a plus vraiment de problèmes graves. Ça permet aux éditeurs de tester à large échelle un élément nouveau et ainsi, obtenir de larges feedbacks ce qui est tout bénéf (on en parle sur les réseaux sociaux, les médias font des copies d’écran, etc. que de la pub gratuite pour un logiciel qui ne souffre de pratiquement aucune critique).

Les premiers logs de iOS 8 sont apparus plus d’un mois avant la sortie de la beta 1 preuve que des versions alphas sont passablement testées avant de sortir en masse.

Peut être que l’évolution est là… avant une version alpha était un prototype utilisé par quelques personnes avant de voir sa diffusion élargie à un cercle d’initiés. Aujourd’hui, une beta est une sorte de version demo offerte au plus grand nombre pour que la couverture médiatique soit maximale et très rentable.

Ceci dit, il n’empêche qu’il faut toujours rester prudent avant, pendant et aussi après (un désastre IT peut toujours arrivé, beta ou non).

T

10)
Alain Le Gallou
, le 12.08.2014 à 12:19

@ToTheEnd
Tu confonds théorie et état de fait. Étant maintenant à la retraite je ne prends plus l’avion toutes les semaines pour aller voir mes clients. C’est un état de fait. Donc, je n’ai rien à justifier comme théorie, j’indique uniquement ma situation et ce qui en découle comme besoin ou non-besoin.

Tes chiffres ne confirment rien du tout. Pas plus que moi tu ne sais exactement combien de personnes ont besoin de symbiose entre Mac et IOS. C’est pour cela que j’ai écrit « ce n’est certainement pas la majorité » (Certainement dans le sens “D’une manière très probable”) et non pas la phrase affirmative « ce n’est pas la majorité ». Pour cela, il faudrait connaître avec certitude combien de personnes utilisent en symbiose un Mac et IOS. Je ne pense pas que c’est la majorité. Et entre la dégradation de Pages pour avoir la mobilité et une meilleure qualité de Pages en fonctionnalités, je pense que la majorité des gens préférerait avoir une meilleure qualité.

11)
iYannick
, le 12.08.2014 à 12:54

Quand je dis que les règles ont changé, c’est à propos de l’ouverture d’Apple.

Nous avions déjà eu des services estampillé « bêta » comme Siri sur iOS, mais jamais Apple n’avait franchi le pas avec un système entier en proposant une bêta adressée au plus grand nombre, et pas seulement aux développeurs ou à ceux qui mettaient, jusqu’ici, la main à la poche.

Parce que j’imagine que le coup de la bêta publique, personne ne l’a vu venir.

Je trouve ça très bien, quoique soient les objectifs.

Après je suis complètement d’accord avec toi : aujourd’hui les bêtas (en particulier chez Apple) sont davantage des versions finales avec comme avertissement que certains trucs peuvent ne pas fonctionner que de vraies versions en chantier.

D’ailleurs selon pas mal de retours, les DP1 et 2 étaient impraticables, ce n’est donc pas pour rien que Apple a attendu la DP4 pour proposer la bêta publique.

Du reste, cette publique reste light par rapport aux DP qui ont vu certaines fonctions communicantes activées. Mais cela reste tout a fait logique étant donné que les testeurs publics n’ont pas accès a iOS 8.

12)
ToTheEnd
, le 12.08.2014 à 13:51

Tes chiffres ne confirment rien du tout.

C’est vrai… 6 milliards de téléphones portables dont 2 milliards de smarthpones, ça ne doit pas vouloir dire grand chose. C’est toi qui a utilisé le mot « certainement » et je ne vais pas me lancer dans l’étymologie de cet adverbe mais ça vient de certain. Par contre, comme on en est aux supputations les plus extrêmes pour donner raison à toute sorte de théories, je me laisse penser que les retraités ne sont pas les plus représentatifs en terme d’usage numérique.

Quand je dis que les règles ont changé, c’est à propos de l’ouverture d’Apple.

Comme l’avait annoncé Jobs, il n’y a plus vraiment de gros système « neuf ». De la 10.0 à la 10.6 (vendue à peine 20 dollars), les versions suivantes ont surtout été des mises à jour… le firmament sera atteint avec la 10.9 gratuite.

Depuis quelques générations d’OS, il n’y plus vraiment de « révolution » et le rythme des nouveaux systèmes se cale plus sur iOS que réellement des nouveautés OS (même si un nouveau filesystem serait le bienvenu).

Mais ça me va très bien et je pense que l’IT de demain doit définitivement tourner le dos à des versions figées et incompatibles entre elles… tout cela doit plus ou moins rester transparent pour l’utilisateur qui n’a que faire de notre jargon abscons et inutile.

T

13)
ToTheEnd
, le 12.08.2014 à 15:19

Je ne vais pas sortir mon fouet à clous parce que ça date un peu et que beaucoup d’alcool est passé sous les ponts et au travers de mon système digestif mais non… même Rhapsody à l’époque (premier osx de mémoire) était pour les développeurs avec un compte uniquement.

Bien sûr, toutes ces versions se sont retrouvées sur des sites de téléchargement mais ce n’était pas légal de l’installer sans avoir une licence de dev.

Dans ce cas (la b4 donc), elle est tout simplement public au travers d’un code… et ça, c’est vrai que c’est nouveau.

T

15)
grain de sable
, le 12.08.2014 à 17:54

Bah… En ce qui me concerne et après 30, oui… vous avez bien lu, TRENTE ans sur Mac, il est temps de passer chez Windaube.

J’ai fonctionné en parallèle Win8/OSX ces douze derniers mois, du kif! Et si Windows est moins glamour qu’OSX, les logiciels professionnels dont j’ai l’usage fonctionnent à la perfection sur les deux plateformes.

À défaut d’un Mac PRO qui autorise au fil du temps les mises à jour hardware: HDD, RAM, carte graphique, carte d’extension genre PCI, je m’en vais laisser Apple à ses iGadjets. Bye.

16)
Renaud LAFFONT
, le 12.08.2014 à 20:20

François, DxO ne fonctionne pas sur la bêta.. Ça devrait te retenir ;)

17)
iYannick
, le 12.08.2014 à 21:09

Pas plus qu’Antidote 8 d’ailleurs… C’est mon seul regret de mon passage à la bêta.

18)
cerock
, le 13.08.2014 à 10:31

Il y a quelques années, il tournerais sur ma machine… on s’assagit avec le temps, cette beta ne s’installera pas sur ma machine qui tourne tellement bien ;)

19)
flup
, le 13.08.2014 à 12:11

De mon côté, j’ai également installé cette beta (sur disque externe, évidemment).

Pas uniquement pour voir ce qui se prépare pour le système en lui-même (les fonctions prévues liées à iOS ne concernent pas mon iPhone 4, par exemple), mais surtout pour tester les logiciels que j’utilise régulièrement et qui ne sont pas produits par des éditeurs importants (en taille et en moyens). Je peux donc envoyer un retour de mon expérience à ces petits développeurs (particulièrement les logiciels issus d’Unix, basés sur des frameworks comme Qt et dont les développeurs n’ont pas toujours de système OS X pour tester la version mac de leurs logiciels).

20)
languedoc
, le 14.08.2014 à 07:41

Avez-vous également un retour sur le fameux Trim enabler ?
J’ai un SSD Crucial de 960 Go et j’aimerais savoir si la ß permet d’activer cet utilitaire fort utile.

Merci d’avance
Maurice PROHIN