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Le phénomène GoPro

Il est des marques tellement connues qu’il n’est même plus nécessaire des mentionner l’objet auxquelles elles se rapportent. C’est le cas de produits comme Ray-Ban, Rolex, Swatch ou aujourd’hui : GoPro. Tous ces noms sont liés à non seulement un bien de qualité, mais aussi à toute une part de rêve que la possession de l’objet suscite.

GoProLéman

 La caméra donne une image bien équilibrée en pleine lumière

Pour GoPro, ce qui en fait son succès, c’est certainement une campagne de communication hors norme. La marque ne s’appuie que moyennement sur la bonne qualité technique de leurs petites caméras de sport. Elle diffuse surtout des images à couper le souffle sur Internet, elle vend donc du Rêve. Le truc ? Convaincre des As de l’extrême de se laisser filmer avec des GoPro. Le pluriel est ici indispensable : pour réaliser un clip, la marque n’hésite pas à mettre des dizaines de caméras en action simultanément. Ces derniers temps, GoPro a compris que les consommateurs de sports extrêmes ne suffiraient pas à leur appétit marketing. Vous trouvez maintenant sous ce label des films animaliers (y compris avec des chats domestiques) ou encore les premiers pas de bébés. La caméra s’invite jusque dans les foyers ! Mais à nouveau, il y a cette fameuse « signature » GoPro : une façon particulière de capter l’image conçue par des réalisateurs de génie.

 

Un exemple de clip "made in GoPro"

Un GoPro, c’est quoi au juste ?

Si on compare une GoPro a une caméra ordinaire, c’est plutôt décevant. Jugez plutôt : Pas de zoom, pas de prise micro, pas de pas de vis pour la fixer sur un pied (si, mais en accessoire payant) et surtout, pas de viseur ou le moindre écran LCD pour visualiser la prise de vue (si, mais également en option payante) ! C’est qu’une GoPro, ça commence à travailler là où les autres s’arrêtent, c’est à dire dans l’image extrême. Le petit boîtier prend vie sur le casque d’un motard, sur la proue d’une planche de surf, suspendue à un drone ou encore scotchée sur les objets les plus improbables. On comprend vite dans ces cas là que le viseur n’est plus d’une grande utilité. La GoPro communique en fait en WiFi, ceci par exemple sur votre iPhone (application gratuite). Il est alors possible de la régler à distance et de voir l’image que l’on tourne. Le système est moyennement au point, car dans bien des situations (par exemple sous l’eau), le WiFi devient inutilisable. Autre point très faible de la caméra : le son. Pas de prise externe et deux micros certes de qualité correct, mais qui deviennent inutilisables une fois le boîtier installé dans sa coque étanche, accessoire le plus souvent indispensable. Bref, cela explique certainement pourquoi il n’y a jamais de son direct sur les clips de la marque.

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L'iPad comme télécommande via la connexion WIFI

Tourner en GoPro

La caractéristique principale de la caméra est d’utiliser l’hyper grand angle pour « se plonger dans l’action » (pub dixit). Selon les réglages on peut arriver jusqu’à quatre focales possibles, de « narrow » à « super view ». Le « narrow » correspond à environ un 30mm (pour un format 135) alors que le « super view » est quasi un fish-eye. Au début, c’est très gratifiant, car obtenir un même angle de vue sur une caméra standard coûte vite financièrement très cher. Mais voilà, une prise de vue de GoPro ramenée à une simple descente à ski familial avec la caméra fixée sur le casque, ce n’est pas vraiment super artistique ! Pour dépasser ce stade, il y a un sacré apprentissage à effectuer. Il faut oublier ses réflexes acquis sur à un appareil standard et apprendre à « penser GoPro ». Dans mon cas, j’ai vite compris que l’intérêt de la petite caméra était d’amener des images complémentaires à celles d’une caméra classique. Ou alors, il faut vraiment en acheter plusieurs et les utiliser simultanément, mais là, ça demande quelques moyens.

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Tétards dans mon étang filmés avec la GoPro

En postproduction

Comparée à une caméra « pro », l’image de la GoPro reste bien entendu en retrait, mais elle est néanmoins bluffante au regard de la taille du capteur et de l’objectif. Si l’image est souvent un peu surexposée, les couleurs sont remarquablement justes et le piqué plus que bon en forte lumière. La caméra possède maintenant un mode « raw » (ou s’approchant) appelé « autotune ». Beaucoup ne l’utilisent pas (la différence de qualité est peu sensible), comme le format « 2,7K » non plus d’ailleurs (pour les mêmes raisons). C’est en « 1080P, 50 » que la caméra semble la plus souple et s’intègre le mieux à un flux de production.

GoPro

GoPro à gauche, Sony Nex7 en "full auto" (28mm) à droite , position vidéo. La GoPro a eu de la peine à faire la mise au point sur la fleur, mais les couleurs sont précises.

GoPro et les autres

La GoPro est déclinée en trois versions : « White », « Silver » ou « Black ». Les prix fluctuent un peu, mais on trouve actuellement la « Black » (la plus chère) pour environ 420 CHF. Prévoir dans le budget un ou deux accessoires en plus, dont une carte mémoire micro SD haut débit (classe 10). Bien sûr, la caméra de poche pour conditions extrêmes entraine bien des convoitises. Mais voilà, GoPro a indiscutablement, pour l’instant, une légère longueur d’avance sur ce terrain. J’ai acheté la « black édition » et dois bien reconnaître que l’objet est vraiment bien pensé. Mais il faut faire attention au sectarisme, les suivants ne semblent vraiment pas loin. gopro-1

La GoPro Hero3+ dans son boîtier étanche

La conclusion

Tant qu’on n’investit pas dans un sérieux apprentissage pour saisir la philosophie de la caméra, celle-ci restera un gadget amusant, mais juste un gadget. Par contre, avec un peu d’expérience, l’émotion commence à être au rendez-vous. Mais au fait, n’est-ce pas le propre de tout appareil photo ou vidéo ?

Liens utiles

Un bon test sur la GoPro iciLa différence entre une GoPro et une GoPro+ .

Ma GoPro   Ma GoPro Hero3+ Black édition sur son monstrueux pied (en option)

29 commentaires
1)
Gilles Theophile
, le 11.04.2014 à 08:20

Dommage que la section post-production fasse l’impasse sur le fait que Lightroom et DxO Optics Pro prennent en charge la correction optique pour la gamme GoPro.

3)
ToTheEnd
, le 11.04.2014 à 09:24

Le phénomène GoPro est particulièrement visible sur les pistes de ski et je l’avoue, j’en fais un peu partie;-) C’est tout de même rigolo de voir les gamelles et autres projections de poudreuse dans un parcours rock’n’roll…

Mais tout cela demande du temps…

T

4)
Alain Le Gallou
, le 11.04.2014 à 09:44

Je ne fait pas de GoPro, mais c’est aussi la grande mode en modélisme. Ici, vu des airs, le phare de Nantua et sa plage, dans la baie de Perros-Guirec.

5)
Roger Baudet
, le 11.04.2014 à 09:45

Gilles Theophile et ToTheEnd, vous résumez bien la situation. Une GoPro, c’est amusant, mais sortir un film comme l’admirable document sur les avions de chasse russes (quel pied!) demande un sacré travail (et pas mal de caméras). Merci pour l’info sur DxO et Lighroom, je l’ignorais.

6)
M.G.
, le 11.04.2014 à 09:50

Lien vers les vidéos de mon pote Artur Sarkisyan, dont la particularité est d’accrocher des GoPro sur les avions de chasse en Russie :

Ces vidéos sont splendides ! Visionnées en HD sur un 24″, c’est un pur bonheur. « TOP GUN » en vrai ;-)

Merci à Roger qui donne envie d’acheter une GoPro. Pour une fois que ce n’est pas François qui me fait dépenser des sous…

Marc, l’Africain

7)
Roger Baudet
, le 11.04.2014 à 09:57

Alain Le Gallou, c’est pour faire (entre autres) ce genre d’images en mer que j’ai acheté la GoPro. Mais je suis tombé sur un os: en Suisse, la réglementation est assez souple et prendre une image aérienne via un drone, par exemple, est tout à fait envisageable.
En France, c’est un parcours du combattant qui touche l’aviation civile d’une part et le droit à limage d’autre part. Pour prendre une image aérienne comme le phare de Nantua, soit on le fait « en douce », soit il vaut mieux passer par une entreprise professionnelle. En France, la protection de l’image est devenue tellement sévère que cela explique pourquoi, lors de reportages télévision, on a l’impression que le poste est en panne, tellement il y a de zones « floutées ».

8)
Roger Baudet
, le 11.04.2014 à 09:59

M.G., une GoPro, c’est moins cher que les jouets à François :-)

9)
fxc
, le 11.04.2014 à 10:41

M.G., une GoPro, c’est moins cher que les jouets à François :-)

Oui mais ils sont plus mieux(;D

10)
Goldevil
, le 11.04.2014 à 10:49

Je viens d’acquérir une Polaroid XS100, une autre « Action Cam ». Les premiers essais sont concluants et je vais skier la semaine prochaine avec.

Pour pas une Go Pro ? Essentiellement à cause du prix (la moitié de la GoPro de base). Pour ma part, cela reste un gadget avec lequel je vais faire un peu de montage sous iMovie mais sans plus.

Je trouve aussi cela très pratique au bord de la piscine ou en randonnée. La robustesse et la légèreté d’un Action Cam me permet de ne pas prendre de risque avec le caméscope familial.

L’avantage de la camera Polaroid sur la GoPro est qu’elle est étanche jusqu’à 10m, sans boîtier étanche. J’ai entendu aussi des échos positifs sur les modèles Sony et Garmin.

13)
zit
, le 11.04.2014 à 11:30

J’avais envie d’en monter une ou deux (pour l’arrière) sur mon casque en mettant un panneau « Souriez, vous êtes filmés », pour témoigner du « bonheur » d’être cycliste en agglomération parisienne au quotidien, voir pour avoir l’image de l’automobiliste qui ne m’aurait pas raté ;o(…

Mais ça a été fait magnifiquement dans ce film de 8 minutes retraçant 1 an de vélo à Paris : Angle mort (pas filmé avec une Gopro). Terrifiant (et dire que c’est mon quotidien !).

Je n’en ai donc pas l’usage.

z (et puis, un dispositif permettant de faire des images sans dispositif permettant de faire un cadrage, ça me gène, je répêêêêêêêêêêêêête et là où il y a de la gène…)

Combien de litres au 100, les Mikoyan Gourevich ?

14)
Jambo
, le 11.04.2014 à 13:05

Moi ce qui m’épate à chaque fois, c’est la stabilité de l’image. En effet, la caméra est toujours fixée sur des sujets soumis à vibration (casque, modèle réduit, etc…)

15)
Roger Baudet
, le 11.04.2014 à 14:20

fxc: GoPro, c’est une philosophie, tu ne peux pas comprendre :-)
ysengrain: pas sûr que la 6 ème partita pour clavecin de JS Bach BWV 830 soit filmable avec une GoPro!
nid: je sens que je vais aimer le foot (génial, ce clip)!
Gold vil: je l’ai dit, les concurrents ne sont pas loin!
Jambo: l’impression de la stabilité vient surtout du fait qu’on travaille en très grand angle. Donc, les mouvements de caméra sont moins sensibles.

16)
Marcolivier
, le 11.04.2014 à 17:57

@ Zit:

Très intéressant, cette vidéo Angle mort. Dommage que son réalisateur n’ait pas utilisé une GoPro, ça aurait amélioré la qualité ;o).

Plus sérieusement, c’est impressionnant (point de vue d’un cycliste lausannois à temps partiel) et on pourrait qualifier le cyclisme urbain de sport extrême. Une solution serait peut-être de se munir d’un avertisseur sonore de très forte puissance, pas la petite ring-ring à ressort…

17)
Diego
, le 11.04.2014 à 18:24

Perso, même si je trimbale ma GoPro sur les pistes, sous l’eau et en moto, les images qui bougent, faut avouer que c’est quand même assez chronophage à monter (même pour des petits trucs très mal foutus …).

Sur mon drône, je préfère monter un appareil photo, en l’occurrence un Nex5, mais …

Le mauvais côté du drône (ou hexacoptère plus précisément, les aficionados n’aiment pas trop être affiliés à des militaires), c’est que des fois ça tombe. Moi j’ai craché le mien (qui a survécu), mais la Nex5, lui … RIP :-((

PS. François, quand tu vendras le tiens d’occase, appelle-moi ;-)

18)
Jean-Yves
, le 11.04.2014 à 18:55

Peut-être est-ce la taille des caméras qui m’a d’abord fait penser à “J’irai dormir chez vous”, utilisant cette possibilité de filmer à moindre frais, allégé, ouvertement, légalement, et “à ras de terre”.

D’ailleurs la vidéo proposée par Zit (13) confirme que l’on peut en tirer de vrais documentaires.
Qu’attend la Prévention Routière pour en faire un clip ?
D’autant que, pour peu que ce soit reconnu comme cause d’intérêt général, et ça le mériterait (d’idiot à dramatique, tout y est), ça pourrait être diffusé gratuitement sur les grandes chaînes. Elles savent parfois le faire, même si le cancer du sein risque d’être plus porteur à l’approche du 20 heures !

Le lien de Gilles sur les vidéos d’Artur m’a plaqué au fond de mon fauteuil. J’ai pris les “g” sans broncher, totalement tétanisé. Le commentaire de M.G., référence enthousiaste à “Top Gun”, m’a temporairement rassuré.
Ça ne peut être que de l’humour.

Je rejoins, sans conditions, Ysengrain (12) sur les joies simples.

19)
Gilles Theophile
, le 11.04.2014 à 21:44

En fait, Artur Sarkisyan est un ancien pilote de chasse russe, d’origine arménienne, ayant servi en DDR, sur MiG-23, à l’époque du Rideau de Fer.

Lorsque je l’ai rencontré, dans les années 90, il n’était plus militaire mais photographe aéro, en pleine transition dans le monde de la vidéo, d’ailleurs il expérimentait les camescopes pro Canon à objectifs interchangeables à l’époque.

Mais rassurez-vous, les pilotes de chasse russes sont comme vous et moi, ou comme leurs homologues occidentaux, ce ne sont pas des vilains, mais des gens comme vous et moi, et qui font ça aussi par passion de voler. Pas plus compliqué que ça.

Pour répondre à Zit, le MiG-31, intercepteur de patrouille longue distance, vole à Mach 2.5 et emporte 14 tonnes de pétrole, qui alimentent ses deux énormes réacteurs de 15 tonnes de poussée chacun. Il emporte un système d’armes sophistiqué qui lui permet aussi d’agir comme « mini-AWACS ».

20)
Madame Poppins
, le 12.04.2014 à 00:43

Zit,

La vidéo que tu as mise en lien devrait être obligatoirement regardée avec attention par tous les candidats au permis de conduire : ça fait réellement peur !

Et être piéton n’est pas forcément toujours un sort plus enviable !

21)
zit
, le 12.04.2014 à 01:05

Diantre ! à 0,8 de masse volumique pour le kérosène, 14 tonnes, ça fait 17500 litres, et comme l’autonomie a l’air d’être de 720 km, ça nous fait du 2400 litres au 100 km… déjà que chuis bien ennuyé de devoir trimballer trois litres (d’eau, ou de thé léger, je précise) pour une petite sortie de 50 à 60 bornes, après, je songe au ravitaillement, je me vois mal devant trainer une citerne de 2400 litres pour 100 bornes !

z (on est bien peu de choses, je répêêêêêêêêêêêêêêêêêête : bon, d’accord, on n’a pas la même vitesse ascensionnelle ;o)

PS : toujours plus haut, caméra(s) embarquée(s) dans Soyouz au décollage et tout le vol, et environ (à la louche) 1000 (mille !) litres au kilomètre ! de consommation…

PS 2 : Diego, tu nous fait un article, sur l’hexacoptère ?

22)
Diego
, le 12.04.2014 à 10:30

@zit why not, à suivre.

23)
Roger Baudet
, le 12.04.2014 à 10:33

Si vraiment vous désirez vous envoyer en l’air avec votre GoPro, faites comme Félix Baumgartner (le vol intégral).

24)
Roger Baudet
, le 12.04.2014 à 10:38

Le Même Félix, mais avec la vision de chez GoPro (plus poétique).

25)
ToTheEnd
, le 12.04.2014 à 14:33

Me suis bien marré en regardant la vidéo de zit! Je trouve que ça résume bien la capitale mais je ne suis pas sûr que tu filmerais la même chose dans d’autres capitales européennes. Dans tous les cas, pas dans la même fréquence (mais je peux me tromper, je n’ai pas fait du vélo dans toutes les capitales européennes;-)).

T

26)
pat3
, le 12.04.2014 à 15:49

Le saut de Baumgartner… magique.

28)
Gilles Theophile
, le 14.04.2014 à 09:57

Il y a quand même un petit truc qui me titille à propos des images de GoPro, et également les images de drones, d’ailleurs.

Quand je vois la profusion de clichés ou de vidéos et l’engouement pour ces matériels, je me demande si les gens ne vont pas finir par être lassés par ce genre de réalisations.

C’est d’ailleurs l’une des – nombreuses – raisons qui m’ont fait abandonner toute idée d’investissement dans un drone. Quant à la GoPro, elle n’est quand même pas donnée non plus.

29)
kliff
, le 05.09.2014 à 06:09

Entièrement d’accord avec votre message, au prix ou coûte une GoPro, je préfère me rabattre sur ce type de mini camera voir même si, bien sûr, la qualité vidéo est moins bonne.