Hier, j'ai stressé…

Premières activités de la matinée, comme toujours:

• valider la ou les humeur(s) de la journée, ce qui a pour effet de la mettre en ligne pour que vous puissiez la ou les lire
• valider le test du jour, pour autant qu'il y en ait un, ce qui n'était pas le cas ce vendredi
• relever les mails
• un petit coup d'œil aux nouveautés sur Versiontracker, c'est ma drogue, avec le CocaLight

Tout cela sur le coup de 6h 45.

Or hier, vendredi, impossible d'atteindre Cuk.ch. Habituellement, lorsque le serveur tombe en panne, ce qui est fort rare, tout revient dans l'ordre du côté de notre hébergeur très rapidement. Je ressaie donc dans les minutes qui suivent: échecs sur échecs. Je teste le site même de l'hébergeur, impossible également d'y accéder.

Dans un sens, ça soulage, on se dit qu'on n'est pas tout seul dans les problèmes.

Devant me rendre au turbin, j'ai bien dû me résoudre à abdiquer, me rassurant en me disant que je validerais l'humeur depuis mon lieu de travail. (Je précise pour mon patron que cette action ne prend que quelques secondes et qu'elle ne coûte rien, vu qu'on dispose d'une ligne louée…).

Arrivé devant l'ordinateur du secrétariat, j'essaie de me connecter à Cuk.ch, toujours rien. Il fallait que ça tombe le jour où je devais valider une humeur de Sébastien. Comme je devais aller en classe, il m'était impossible d'effectuer cette tâche avant qu'il ne se réveille (ce qu'il fait fort tard selon ses dire pendant les vacances, mais cela ne nous regarde pas). À ce moment-là, le serveur serait à nouveau en fonction, et Sébastien allait penser que je ne donnais pas d'importance à ce qu'il écrivait.

Je vous passe en plus les pensées du type: et si le provider avait fait faillite (c'est que depuis Pommea, je me méfie un peu)? Si son disque dur était fichu… Ai-je bien les dernières sauvegardes du site à disposition?

Bref, j'étais tout démuni, avec surtout ce sentiment d'impuissance: je ne peux rien faire, tout cela ne dépend pas de moi.

Cela me rappelle une petite anecdote qui m'est arrivée il y a quelques années, à mes début d'Internet en tant qu'utilisateur.

Entre la prise téléphonique de mon appartement de l'époque et mon Macintosh (de l'époque aussi), il y avait au bas mot 12 mètres. J'avais donc un câble téléphonique que je déroulais chaque fois que je voulais me connecter, et que je remettais bien en place lorsque j'avais terminé.

Ben oui, ma femme ne voulait pas que le câble traîne à travers tout l'appartement.

C'est que c'est maniaque, parfois, une femme…

Malheureusement, un jour, j'ai oublié de ranger le câble, le laissant déroulé à travers le couloir.

En rentrant, le soir, vers 20 heures, lorsqu'il n'y a plus un magasin d'électronique ouvert, je me souviens encore de ma tête lorsque j'ai refermé la porte. Franchement, vu de l'extérieur, ça devait faire un peu dessin animé.

Exactement en son centre, le câble était coupé. J'ai alors ramassé les deux bouts, un dans chaque main, et j'ai un peu bêtement essayé de les joindre, comme s'ils allaient se recoller d'eux-mêmes, magiquement.

Ce ne fut pas le cas bien sûr, et j'ai ressenti alors une première fois ce sentiment d'impuissance dont je vous ai parlé plus haut. De par cette rupture, je me suis senti coupé du monde pendant bien dix secondes, silencieux, effondré.

Passé cet instant d'hébétude, je n'ai pu que sourire de mon attitude, ressentant (encore heureux!) le ridicule de la situation.

Cela dit, je cherche encore le coupable. Pour moi ce peuvent être dans l'ordre décroissant de ma méfiance

• mon chien
• mes chats
• ma femme qui bien sûr nie farouchement, mais qui pour moi restera toujours une coupable potentielle.

Pour en revenir au sujet qui nous intéressait en début de cette humeur (quand j'écris "nous", je suis peut-être un peu présomptueux), je précise que lorsque j'ai couru voir où en était la panne de serveur à la récréation de 10 heures, tout était rentré dans l'ordre, Noé avait validé l'humeur à ma place, et Sébastien devait dormir toujours, sans avoir rien remarqué.

Pas de quoi s'énerver en fait…