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Connaissez-vous l’esport?

Aujourd'hui, très exceptionnellement, c'est Groxoo qui sera l'auteur de ce billet.
En effet, sous le pseudo Kimixoo se cachent en fait Kimichan (moi, votre rédactrice habituelle) et Groxoo.

Nous avions envie de vous parler d'un loisir qui occupe nombre de nos soirées, l'esport.

 

L’ « esport » est l’abréviation anglaise de « electronic sport ». Ce terme anglais désigne toutes compétitions ou partie en réseau multijoueurs de jeux vidéo sur ordinateur ou sur consoles.

L’esport existe depuis plus de 10 ans mais il est resté relativement dans l’ombre jusqu’à il y a quelques années. L’avènement des connexions à haut débit et de la fibre optique a permis de développer la vitrine de l’esport : le streaming professionnel. Késako tout ça ? J’y reviendrai après.

MLG

 

Les jeux

Le point essentiel d’un « jeu esport » est tout simple, il doit être compétitif. Tous les jeux exploités par l’esport se résument en des affrontements entre 2 joueurs, ou 2 équipes de joueurs. Les genres de jeux exploités sont très variés, développent certaines caractéristiques comme l’agilité, la stratégie,  la capacité analytique rapide et les réflexes: 

  • Moba : « Multiplayer online battle arena »

Deux équipes s’affrontent pour la destruction de la base ennemie adverse. Les équipes sont constituées de 5 joueurs ayant chacun un rôle bien défini. Les Moba plus connus sont League of Legends et Dota 2.

La carte de jeu

L'interface de jeu

League of Legends - La carte et l'interface de jeu

 

  • RTS : « Real time Strategy »

    L’esport a quasiment commencé avec ce type de jeu. Le défi est simple, détruire la base ennemie. Ce type de jeu est souvent très rapide (15- 30 minutes) et demande une grande capacité d’adaptation par rapport à la stratégie de son adversaire. Le plus souvent, les compétitions se déroulent en 1 contre 1, mais parfois on peut retrancher les résultats de chacun des membres d’une équipe pour en faire un classement global. Le plus connu est Warcraft 3 ; cependant le jeu phare, et quasiment le seul joué en compétition RTS est Starcraft 2.

Warcraft 3

Starcraft 2

Warcraft 3 et Starcraft 2

 

  • FPS : « First Person Shooter »

Très présent sur la scène esport - également le genre de jeux haï des parents - le FPS est un jeu de tir. Le but principal : tuer avant d’être tué. Le mode de jeu peut légèrement différer notamment avec les captures d’objectifs. Lancé par Quake, les compétitions FPS se jouent principalement sur Counter Strike : Global offensive et Call of Duty Black Ops 2

CS : GO

COD BO 2

Counter Strike : Global offensive et Call of Duty Black Ops 2

 

  • Jeux de combat

    Un peu plus dans l’ombre, les communautés des jeux de combat ne sont pas moins actives. Les compétitions sont plus rares mais avec un niveau extrêmement élevé. Les plus joués sont surtout Super Street Fighter 4 et Injustice ; ce dernier tout fraichement sorti met en lumières les personnages de comics (Batman, superman et autres).

Super Street Fighter 4

Injustice

Super Street Fighter 4 et Injustice

 

  • Sport

     

Très européen, le sport dans l’esport (désolé je ne pouvais pas faire mieux) n’est représenté que par le football, la série FIFA est utilisée pour les compétitions.

FIFA 13

FIFA 13

 


Les structures

Très bien très bien, on a de quoi jouer, Mais qui y joue ?

Les joueurs professionnels représentent des équipes ou des structures, des sociétés qui les emploient pour qu’ils puissent s’entrainer, recevoir un salaire et gagner des compétions. Voyons ceci de plus près.

Les Structures connues sont de grandes sociétés, employant plusieurs personnes. Graphistes, rédacteurs, managers communautaire, et plein d’autres. Le but de ces sociétés sont les mêmes que toute société : prospérer et être reconnues.

Pour arriver à ceci, plusieurs chemins sont possibles ; les axes principaux sont avant tout communautaires et commerciaux. Dans le monde de l’esport, tout se passe sur internet, les forums, les articles etc, vous le savez bien, comme Cuk. Plus la communauté autour de la structure est grande, plus l’impact de celle-ci est important.

C’est pour cela que dans tous les cas, chaque structure possède un site de guides, d’informations sur l’esport et l’informatique en général. L’aspect commercial est très présent également ; en effet les sites constructeurs ou revendeurs de matériel informatique concluent des partenariats avec ces sites de communauté. C’est ainsi donnant donnant.

 

Monter son équipe professionnelle

Pour les structures qui le désirent et en ont les moyens, il est possible de monter une équipe professionnelle pour participer aux compétitions sur un ou plusieurs des jeux présentés ci-dessus. Tout est géré comme dans un club standard : les joueurs sont recrutés avec un contrat. Ils essaient de participer aux plus grand nombre de compétions – évidement parmi les plus prestigieuses. La victoire est importante car elle amène la récompense financière, la réputation et la promotion des marques sponsor. Le gain de réputation est également très profitable pour le ou les joueurs qui participent à ces compétitions. En effet, son palmarès le suivra tout au long de sa carrière professionnelle. Mais, c’est comme le « vrai sport » ? Ben oui.

Bannière de promotion du jeu League of Legends

Bannière de promotion du jeu League of Legends

 

Gaming Houses

Pour pouvoir entrainer, employer et chouchouter ses joueurs, les structures importantes investissent dans des « Gaming Houses ». Littéralement « Maison de jeu », elles contiennent bien plus : Chambres, cuisines, salles équipées d’ordinateurs derniers cris. Ces Gaming Houses contiennent tout pour héberger et entrainer ses « athlètes ». En effet, comme tout sport, une bonne journée d’entrainement dure une dizaines d’heures. Elle est remplie par de nombreuses heures de jeu, de stratégies, d’analyse et de rediffusions de matches. Il faut donc pouvoir fournir ceci aux joueurs professionnels pour que leur niveau progresse.

Pour illustrer ceci, je cite Jean-Marc Gaudin alias « Bjoran », Manager chez Millenium, structure esport française basée à Marseille :

« Ce n’est pas difficile de demander à un joueur de jeux vidéo de jouer des heures par jour, […] ce qui peut être compliqué c’est d’avoir une analyse, une réflexion sur ce qu’ils vont faire ou ce qu’ils ont fait. »

(Extrait du reportage jeuxvideo.com disponible ici)

 

Compétitions

Les compétitions Esport sont de plus en plus riches. De grandes firmes en ont toujours organisé, comme la  Major League Gaming (MLG), European Gaming League (EGL), World Cyber Games (WCG), Dreamhack, et autres. Mais les éditeurs eux-même organisent leur propre compétions, Riot Games pour League of Legends, ou Blizzard par l’intermédiaire de son Starcraft 2 World Championship series (WCS), toutes rivalisant d’extravagance et de prix pour mettre en avant leur propre jeu, dans le but d’attirer plus de joueurs. 

Particularité des plus petites compétitions - parfois organisées par les structures dont on a parlé précédement : certaines équipes sont invitées d’office alors que d’autres passent par des inscriptions ou qualifications : toujours dans le but de promouvoir sa structure ou son jeu.

 

La vitrine de l’esport, le streaming :

Pour les joueurs professionnels, le streaming est une bonne façon de se faire connaitre et / ou de faire connaitre son éventuelle équipe. Plus les performances du streamer sont grandes, plus il peut se faire connaitre vite. Chez les streamers professionnels, il est très important d’avoir un grand « rayonnement social » grâce au grand F ou au petit oiseau.
En effet, la crédibilité d’un joueur peut se mesurer au nombre de « followers » sur les réseaux sociaux. Pour un streamer lambda, il peut aussi se faire rémunérer selon le nombre de personnes qui regardent ses émissions.

Oui, car n’importe qui peut également streamer pour s’amuser ou pour transmettre un savoir qu’il possède. Il n’y a pas de niveau minimum dans un jeu, tant que vous l’assumez. A l’heure actuelle, l’utilisateur lambda peut lancer son stream personnel en 15 minutes montre en main. Des sites internet vous offre la possibilité via une inscription de lancer votre propre chaine, de télécharger un logiciel de diffusion et de streamer immédiatement.

 

*****

 

Pour conclure, j’ai eu la chance d’interviewer Julien « Djak » J. Il nous livre ses impressions sur son parcours professionnel dans le monde de l’esport et du streaming.

 

Bonjour Djak, peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Bonjour Groxoo. Je m'appelle Julien, j'ai 23 ans, je vis dans le Nord-Est de la France, à Nancy et je suis actuellement streamer professionnel pour Millenium ( ndr : la structure qui l’emploie), principalement sur League of Legends.

 

Tu as fait du shoutcast (commentaire de matches) pour la Millenium TV ; qu’est ce qui te plait dans ce métier ?

J'ai toujours été fasciné par les commentateurs sportifs (foot ou autre). Quand on jouait au foot avec mes potes à l'époque, je m'amusais souvent à commenter nos actions en direct. Il y avait une émission sur Canal +, Jour de Foot, dans laquelle ils résumaient tous les matchs de chaque journée. […] J'ai donc assez logiquement poussé ma passion à l’âge adulte vers l'e-sport, étant grand fan de jeux vidéo et de compétition, et j'avoue ne pas être déçu. Ajoute à ça le fait que le shoutcast permet d'entrer en contact avec les stars, et tu as le lot gagnant !

 

Pour toi, est-il important de connaitre le jeu, quel qu’il soit pour pouvoir le commenter efficacement ? Quelle sont les caractéristiques d’un bon shoutcaster ?

Ah ça, c'est une question un peu technique ! Je ne pense pas que les gens ayant la chance de pouvoir commenter des événements actuellement, soient de bons ou de mauvais shoutcasters. On a tous un peu notre spécialité.
Mais je pense qu'il est très important d'au moins bien connaître son jeu pour pouvoir le commenter. Après, chacun a sa "patte". Certains sont basés sur les blagues, la rigolade, d'autres sont plus sérieux, et d'autres encore sont plus pédagogues, ça, c'est chacun son truc.
Maintenant, pour définir un bon shoutcaster, il faut au moins avoir une bonne élocution, un bon niveau de français, et connaître le jeu. Le reste, c'est au choix de la personne.

 

Puis tu as commencé à diffuser tes propres parties, principalement League of Legends et toujours pour Millenium. Qu’est ce qui t’en a donné envie ?

Ce n'était pas spécialement une question d'envie, je ne me suis pas réveillé un matin en me disant : « tiens, j'ai envie de commenter mes propres parties maintenant, ça va être super ». Mais quand tu es commentateur, malheureusement, les événements ne se font pas forcément nombreux, surtout à l'époque où j'ai commencé.
Il faut donc bien trouver une alternative pour toujours rester à niveau, déjà en terme d'élocution, d'entrain, mais surtout rester à la vue des spectateurs. Tu te fais très vite oublier dans ce milieu, ça m'est déjà arrivé plusieurs fois, mais j'ai toujours réussi à rebondir.
Je pense que le fait de diffuser ses propres parties de façon régulière permet tout simplement d'habituer le spectateur à ta présence, de toucher plus de personnes, et de se faire apprécier (ou détester) par d'autres gens.

 

Quel est l’intérêt pour toi de streamer ?

Pour être honnête avec toi, je pense que la carrière de streamer est vraiment très alléchante. Je n'ai jamais été un grand fan des études supérieures, aller à la fac, à l'IUT ou en BTS. Après mon bac, j'avais l'impression d'avoir passé toute ma vie sur un banc d'école, j'avais besoin d'autre chose.
La voie du streaming s'est offerte à moi, et aujourd'hui j'essaye de vivre de ma passion, c'est souvent compliqué, démoralisant, tu as souvent envie de tout envoyer balader pour te trouver un travail "normal", mais il faut toujours se dire que ce milieu est en constante évolution, et que les efforts effectués maintenant seront récompensés dans l'avenir, c'est ce qui me permet de garder une volonté de fer et un moral d'acier.

 

Quelles sont tes obligations par rapport à Millenium durant ton stream ?

Je dirais que ce sont des obligations "sous-entendues", dans le sens où se sont simplement des règles de bon sens. Ne pas fumer à la caméra, éviter un maximum le langage trop grossier, tâcher de respecter les spectateurs. […] Enfin, éviter de diffuser les jeux dont d'autres streamer se sont fait la spécialité, question de bon sens encore, ou les jeux sous NDA (clause de non divulgation), histoire de ne pas se faire taper sur les doigts !

 

Puis tu as pris ton envol, tu as lancé ta chaine personnelle. Vive la liberté ou c’est parti pour la galère ?

Je pense que les premiers mois, voire la première année va plus être une galère qu'autre chose. Ce n'est pas non plus une question de liberté, sachant que je suis toujours rattaché à Millenium et que je diffuse toujours chez eux tous les matins.
Non, c'est plutôt un projet personnel, un "à côté", quelque chose qui me permet de m'occuper intelligemment pendant la journée. C'est une aventure que je tente, je me dis que si je peux réussir à mieux vivre grâce à ça, pourquoi hésiter ? Le streaming, c'est ce que je sais faire de mieux, mon but à long terme est de réussir à vivre pleinement de cette passion, ce qui n'est pas le cas actuellement.
Et pourquoi la galère ? Parce que tout ce que je fais actuellement, c'est du temps que je prends sur autre chose, du temps non rémunéré, c'est une période de construction pendant laquelle il faut que j'arrive, de mes propres mains, à me monter une audience fidèle, et c'est pas facile tous les jours.

 

Comment fais-tu pour attirer du monde sur ta chaine ?

Je pense qu'il n'y a pas de secret, ou de recette magique. Il faut trouver ses propres idées, trouver un concept qui va amener les gens à venir sur ta chaine. Il y a plusieurs choses qui marchent bien, mais globalement, c'est comme un acteur ou un comique, peu de gens sont capables de rallier les foules et il faut savoir si tu fais partie de ces gens-là ou non. C'est un peu un coup de poker. Je pense que la chose la plus dure à faire lorsque tu montes un stream de tes propres mains, c'est vraiment le fait de garder espoir, ne jamais lâcher, et toujours se donner à fond.

 

Est-il possible de gagner de l’argent en diffusant ?

Oui il existe plusieurs façons de gagner de l'argent en diffusant. Maintenant, tous les rêves de richesses dont tout le monde parle, c'est surtout de la fantaisie. Personne ne roule sur l'or dans le milieu du streaming. Certains sont chanceux, ou des gens ont trouvé le bon filon. Mais dans la globalité, l'argent gagné est très minime.
Ça passe par les pubs, les dons de certains bienfaiteurs, ou le partenariat direct avec la plateforme de streaming. Ces partenariats sont d'ailleurs très difficiles à obtenir, il ne faut pas se leurrer là-dessus. C'est un travail de longue haleine.

 

Une dernière chose, quelle est ton actualité à venir ?

L’avenir nous le dira ! Je vais continuer à streamer pour Millenium, ça c'est sûr. Je tente l'aventure en solo à côté, voir s'il est possible d'en faire quelque chose de bien. Ce sera du streaming journalier, de 13h à 20h, sur ma chaîne personnelle, sur plein de jeux différents, pas forcément League of Legends d'ailleurs. Bref, si vous voulez vous faire une idée, venez simplement jeter un coup d'oeil ! Consultez ma page d’actualité ou ma chaine.

*******

 

Oui, à l’heure actuelle on peut vivre de l’esport. Cela nécessite une implication importante et beaucoup de persévérance.

Pour nous spectateurs, le contenu est très vaste. C’est une bonne façon de prolonger notre passion de façon intéressante.

Merci à tous d’avoir lu ce long article. Je ne voulais pas faire si long, mais quand on est passionné…

 

[EDIT] Ici vous trouverez un article du site jeuxvideo.com sur les revenus d'un joueur professionnel

7 commentaires
1)
djtrance
, le 24.07.2013 à 05:28

Et bien, merci pour cette description presque complète sur l’esport, en “regrettant” le paragraphe très basic sur le FPS…

J’ai joué pendant un bon nombre d’années, à CS, et j’y ai passé de sacrés moments, tant bons que difficiles… Oui! Lorsque l’on joue à un niveau élevé, il y a des entraînements, des stratégies (oui oui, même sur CS), une notion d’équipe… Ce n’est pas juste tuer avant d’être tué!

2)
Kimixoo
, le 24.07.2013 à 05:49

Ne t’en fais pas, je comprends ta frustration. J’aurais pu écrire l’equivalent de cet article rien que sur les MOBA. Je me devais de rester concis pour cet article très généraliste. Si j’ai du “temps de parole” à d’autres occasion, pourquoi pas faire un article sur chaque type de jeu en detail. J’ai moi aussi pratiqué le FPS, je ne le bafoue pas ;)

3)
Zallag
, le 24.07.2013 à 06:53

Moi qui ne donne pas du tout dans ce genre d’activités mi-ludiques, mi-professionnelles, je suis vertigineusement saisi par l’impression bizarre que le virtuel puisse être aussi plein de réalité que tout ce que tu nous fais connaître. Des semis-pros des jeux, qui parviennent presque à en vivre, des réseaux et structures faites de personnes impliquées à des tas de niveaux différents dans cette activité qui me surprend tout de même, des collègues de travail qu’il est imaginable de ne jamais avoir rencontrés … vraiment pour moi c’est bizarre.

J’avais vu il y a quelques mois un documentaire étonnant sur des jeunes Chinois, pauvres, chômeurs, aimant ces jeux, devenus avec le temps extrêmement dépendants de e-sports, surtout du genre FPS, qui étaient engagés pour jouer presque 24h/24, payés misérablement et en fonction des résultats obtenus, dont le travail était d’accumuler des points et crédits permettant d’accéder à des niveaux supérieurs. Ils jouaient à une vitesse folle et étaient très performants et habiles et passent des jours et des nuits sur des ordinateurs à travailler pour des joueurs occidentaux. Cette marchandise virtuelle, si je peux le formuler ainsi, est ensuite vendue. C’était décrit comme un business très juteux. Ces joueurs chinois me semblaient être presque des autistes, dormant sur place, se nourrissant (selon la caricature habituelle, mais là c’était vrai) de sodas et de pizzas. Totalement exploités par un patron cynique, dur et, lui, très à l’aise financièrement …

Wikipedia en parle dans le cadre de cette rubrique, qui mentionne entre autres qu’il y aurait plusieurs dizaines de milliers de ces ateliers en Chine.

4)
Guillôme
, le 24.07.2013 à 10:23

Merci pour cet article où tu as réussi à ne pas t’éparpiller et à rester simple et synthétique (ce qui n’est pas évident).

En parallèle, les lecteurs peuvent lire (ou relire) mon article sur les iclans Mac ;)

vous parler d’un loisir qui occupe nombre de nos soirées, l’esport.

Qu’entends-tu par là? Tu veux dire que tu es spectateur de compétition ou bien que tu participes à haut niveau à des compétitions? Car si non, j’appellerai ça plutôt jouer à des jeux vidéos que de l’esport :p

L’esport existe depuis plus de 10 ans mais il est resté relativement dans l’ombre jusqu’à il y a quelques années.

Surtout, l’esport est en train de décoler car il y a de l’argent qui circule, donc possibilité d’en vivre pour les joueurs, les managers, les sociétés de diffusion…

Et en même temps, avec l’afflux de personnes intéressées, les sponsors et les revenus publicitaires se multiplient entrainant davantage d’événements organisés, donc plus de spectateurs… le cercle vertueux est amorcé ;)

D’ailleurs, pour les parents qui s’inquiéteraient vis à vis de leurs enfants qui seraient tenté par cette voie, il faut comprendre que les acteurs de la scène esport ne sont ni plus ni moins qu’une nouvelle forme de société de production / communication. Avant il y avait la télévision, la presse, maintenant il y a les web tv, les tournois diffusés online, la vod…

Concernant les joueurs cela est beaucoup plus délicat car comme dans le vrai sport, il y a peu d’élu et les parents seront confronté à la même situation que si un de leur enfant voulait arrêter ses études pour se consacrer à la course à pied et en vivre!

Pour donner des chiffres en France, un joueur de haut niveau arrive à gagner entre le smic et 2.500 Eur par mois. Un joueur exceptionnel (comme par exemple Stephano) peut gagner 100kEur, 200kEur ou plus par an. A l’international, cela peut être encore plus important.

J’avais vu il y a quelques mois un documentaire étonnant sur des jeunes Chinois

Oui, c’est une pratique d’exploitation connue.

Tout comme ton mac est fabriqué par des enfants mineurs qui travaillent au moins 40h par semaine (ce qui est tout à fait légal en chine) sans même parler de tous les scandales divers et varié sur l’exploitation des salariés pour tout un tas d’activité (terres rares, chaussures de sport…).

Bref, je ne pense pas que cela ait un lien ou un rapport avec l’esport. C’est tout simplement lié aux conditions de vie d’un pays, là où il y a de l’argent à prendre ou à faire, il y a de l’exploitation. Cela est d’autant plus flagrant et excessif que l’on est dans des pays comme la Chine qui sont des pays beaucoup moins protecteur socialement que la Suisse ou la France.

5)
Kimixoo
, le 24.07.2013 à 13:18

@Zallag L’asie a un peu une situation particulière par rapport à tout ça. Les ProGamers sont élevés au rang de stars, certains matches sont même diffusés à la télévision. La situation pour eux n’est pas très encourangeante, donc tout le monde essaie d’acquérir ce statut. Etant donné la grande population, plus le nombre est grand, plus les conditions sont pauvres ou extrêmes.

Merci pour vos commentaires positifs.

6)
guymayor
, le 25.07.2013 à 15:34

Le monde des jeux m’est inconnu sur mac ou sur PC. Mais pas la vidéo HD ou la 4k qui est sur le coin de la table.

Quel va être l’apport des 2 cartes graphiques 4k prévues dans les nouveaux macs de cet automne. Ceci dans le débat jouer sur mac ou jouer sur PC en terme de vitesse fps ou de fluidité/résolution? Et dans le cadre du Home cinéma?

7)
Tom25
, le 26.07.2013 à 01:02

Merci pour l’article.
Je ne savais pas qu’on pouvait gagner sa vie de cette manière, mais ça ne me surprend pas plus que ça.