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La course à pied, pour quoi faire et ce que ça implique

J’avais prévu ce vendredi un article sur l’équipement de base (sans électronique pour commencer) de la course à pied.

Et puis je me suis rendu compte que la semaine prochaine, je n’étais pas là, qu’il fallait que j’écrive cette semaine deux articles, et qu’en plus, il fallait absolument que je commence par le commencement.

Parce qu’avant de savoir ce qu’il faut acheter, il faudrait peut-être savoir pourquoi l’acheter.

Comme cet article trotte dans ma tête depuis un moment, je vais donc le faire passer avant le suivant, déjà tout prêt, et qui n’attend que le déclenchement automatique pour être en ligne vendredi prochain.

Je vous ai parlé il y a peu de la personne non sportive que j’étais il y a quelques mois.

Et si on m’avait dit, disons il y a un an que j’allais écrire des articles sur la course à pied et l’iPhone, je n’aurais jamais cru ça possible.

Je vous ai donc expliqué le déclic qui m’a fait penser autrement, et surtout agir autrement la semaine passée.

Mais il faudrait aller un peu plus loin.

 

Qu’est-ce qui peut vous faire courir?

Qu’est-ce qui peut bien déclencher le besoin de bouger, et en particulier de faire de la course à pied?

Je verrais quelques réponses toutes complémentaires.

Courir pour brûler des calories

J’ai déjà parlé du besoin certain et de l’envie surtout de perdre du poids.

Certes, la course à pied ne résoudra certainement pas vos problèmes toute seule. Courir deux heures brûle au maximum 1000 calories, que vous aurez très vite reprises en buvant deux bières pour vous rafraîchir à l’arrivée, accompagnées de quelques cacahuètes.

Oui, la course va vous muscler, en particulier le bas du corps, jusqu’au fessier.

Mais elle ne va pas vous faire maigrir par magie.

Il va falloir l’accompagner par un régime pauvre en sucre, en graisse, et riche en protéines.

Le problème, c’est que vous avez besoin de graisse, de sucre pour courir.

Eh bien vous aller pomper dans vos réserves justement.

C’est donc bien un changement diététique associé à la course (ou à tout autre sport) qui va vous permettre de maigrir.

Plus tard, une fois votre poids idéal atteint, j’ose imaginer que la course va vous permettre de le garder, tout en vous permettant de manger normalement, en continuant nonobstant à faire un tout petit peu attention.

Ce que je sais, c’est qu’en ce qui me concerne, c’est bien une "revisitée" de mon alimentation associée à la course qui a pu résoudre mes problèmes de poids, mais pour cela, il a également fallu que j’arrête totalement l’alcool depuis le mois de mars.

 

Courir pour répondre à une pression sociale

À la pression sociale "tu dois être mince dans cette société", s’ajoute celle de la santé.

Tu dois manger 5 légumes et 5 fruits par jour, mais tu dois aussi bouger.

À force de l’entendre quotidiennement sur toutes les TV, dans tous les magazines radiophonique, ça commence évidemment à peser.

Et l’air de rien, le travail de sape fait son petit effet.

Votre culpabilisation aussi.

Donc, la bedaine venant, vous finissez peut-être pour craquer.

Même si vous avez toujours pensé que celui qui court vivra peut-être plus longtemps, mais qu’au bout du compte, il aura tellement passé de temps à s’emm... à courir que vous aurez vécu heureux plus longtemps que lui, même si vous êtes mort 3 ans avant lui, vous finissez par vous poser des questions et là, c’est peut-être le début de la fin.

 

Courir pour se vider la tête

On vit une telle vie de fous qu’il faut parfois penser à autre chose, et sortir le stress qui est en nous.

Je ne fais qu’enfoncer des portes ouvertes en disant que le sport est l’une des manières les plus magistrales d’aller mieux dans sa tête.

Je le savais, on me l’avait assez répété en théorie, j’en suis persuadé maintenant en pratique.

 

Mais surtout, c’est tellement bon!

Je l’avoue, si j’ai commencé à courir, c’est un peu pour toutes les bonnes raisons évoquées ci-dessus.

Mais maintenant, ces raisons sont pour moi un plus.

La raison principale pour moi de courir, c’est que j’adore ça.

D’abord, la course à pied, vous la faites depuis chez vous. Pas besoin de partir en voiture, pas besoin de vérifier la pression des pneus de votre vélo, vous décidez de bouger, et vous bougez.

C’est tellement facile qu’il n’y a pas d’excuse pour ne pas y aller.

Deuxièmement, c’est d’une beauté à couper le souffle.

J’avoue, j’habite au pied du Jura, en trois minutes, je suis dans la nature.

Je traverse les champs, et à chaque fois, c’est différent, les lumières sont belles, le matin, le soir, c’est à tomber par terre (ce que j’évite le plus possible).

Tu lèves la tête, et tu hurles de bonheur tellement c’est beau, quand la terre est labourée, quand les semis sortent, le colza embaume, les coquelicots tachent les blés de leur rouge inimitable.

C’est beau, je vous dis! Ça sent bon, et même quand ça sent l’épandage, eh bien c’est bon.

C’est du vrai!

En plus, je connais bien des cyclistes qui nous racontent que voir les paysages en roulant, c’est tellement plus facile qu’en voiture, que l’on a le temps, que l’on profite tellement mieux.

Eh bien en courant, c’est tout pareil. Une fois le rythme pris, la tête relevée, c’est le bonheur.

Surtout lorsque vous avez dans les oreilles un disque magnifique en provenance de votre iPhone. Mais de ça, je vais en parler bientôt.

Bref, courir, en plus de faire du bien, c’est magique.

 

Mais ça implique quoi?

Voilà.

Je vous ai mis le goût à la bouche?

Il y a quelques petites choses à dire tout de même qui peuvent rendre les choses pas forcément toutes simples.

Si la course est un sport accessible et qui ne demande pas des préparatifs infinis, il faut tout de même être conscient des petites difficultés suivantes:

  • courir, même s’il s’agit du sport peut-être le plus "simple", demande un sacrifice en matière de temps libre. Vous voulez courir une heure? Il faut compter une heure et demie de prise dans la journée, si l’on compte
    • la course proprement dite (une heure donc)
    • l’habillement et la préparation des accessoires électroniques dont je vous parlerai bientôt (je l’ai déjà dit, je sais)
    • le retour au calme
    • la douche et le changement de vêtements
  • courir demande un petit investissement financier de base, qui sera répertorié vendredi prochain
  • courir implique d’accepter d’avoir mal parfois, à tous les endroits du corps possible: une manière de connaître son corps, et de découvrir que l’on existe. Mais rassurez-vous, je ne suis pas masochiste, ces quelques moments de douleurs sont largement compensés par tout le reste.
  • courir demande un minimum de lecture de certains sites spécialisés, pour ne pas faire de bêtise. 

Je suis bien conscient que je peux m’absenter de la maison 3 à 4 fois par semaine entre une et deux heures parce que ma situation familiale me le permet.

Courir est aussi une des raisons qui fait que j’arrive à me sortir du travail qui me colle à mon bureau parfois tard le soir.

J’ai besoin de courir, je finirai ce travail demain, c’est comme ça et puis c’est tout.

Le pire, c’est que ça fonctionne tout aussi bien, voire mieux qu’en bossant jusqu’à point d’heure.

 

En conclusion

Je cours, donc j’existe.

Un peu court, mais actuellement, je ne vois pas comment conclure autrement.

20 commentaires
1)
Renaud LAFFONT
, le 12.07.2013 à 06:13

François, je garde en tête le souvenir de mes footings matinaux dans la forêt noire quand j’étais bidasse en allemagne. Courir dans la neige, quel pied…..

Je te dédicace “je cours” de l’excellent Bernard lavilliers.

2)
cerock
, le 12.07.2013 à 08:27

Je crois que tu as bien résumé ma pensée…. mes soirées sont actuellement 1) jouer avec les enfants 2) faire le souper 3) Préparer les enfants pour la nuit 4) Ranger la cuisine et l’appartement 5) déjà 23h… je vais courir un autre jour ;)

3)
François Cuneo
, le 12.07.2013 à 08:34

Et le partage des tâches, il existe chez toi?:-)

4)
ToTheEnd
, le 12.07.2013 à 09:27

Je déteste la course à pied mais ton plaidoyer pour le sport s’applique à la plupart d’entre-eux. Vive le sport et les soirées arrosées (je sais, ça fait partie du problème).

5)
Jean-Daniel
, le 12.07.2013 à 11:05

Tu as bien du courage, j’ai beau essayer, je n’arrive pas à y prendre gout. Ceci-dit, je profite déjà des paysages Jurassien (Suisse et Français) en pratiquant la randonnée. C’est un peu plus chronophage, mais tellement plus reposant ;-)

6)
iorbita
, le 12.07.2013 à 11:47

… j’ai commencé à courir il y a un an, depuis la mort de mon chien, les ballades avec lui me manquaient tellement qu’il fallait combler ce vide. Aujourd’hui je cours 3 fois par semaine à raison de 10 km par sortie, c’est devenu une drogue, une drogue saine, au diable les sorties et l’alcool qui allaient de pair!

7)
grandegigue
, le 12.07.2013 à 12:08

Merci de nous faire partager votre plaisir à courir: c’est effectivement la seule bonne raison!

courir demande un minimum de lecture de certains sites spécialisés, pour ne pas faire de bêtise

Franchement, je ne crois pas. Je cours depuis des années et je n’ai jamais rien lu sur la course à pied. Et je ne me suis pas blessé. C’est une façon de faire que de théoriser et de s’accompagner d’accessoires (bref, de professionnaliser la pratique) et je crois que si je devais m’y mettre maintenant ce serait aussi la mienne, mais je crois qu’un peu de bon sens et une vieille paire de baskets suffisent pour pratiquer la course à pied.

Je me réjouis de découvrir la suite étant à la fois technophile et coureur ‘simple’.

grandegigue, qui ne court pas pour maigrir

8)
iorbita
, le 12.07.2013 à 12:17

@grandegigue

… peut-être pas s’équiper “à mort”, mais à mon avis avoir juste une bonne paire de pompes est le minimum requis, j’y donne beaucoup d’importance et d’attention. Au début j’ai essayé de courir avec des simple vieilles baskets et quand je les ai remplacées avec des “vraies” chaussures de course la différence est flagrante: on a l’impression de voler, moins de douleurs aux genoux et aux articulations, c’est indéniable.

9)
Caplan
, le 12.07.2013 à 12:50

J’avais prévu ce vendredi un article sur l’équipement de base (sans électronique pour commencer) de la course à pied.

Tu n’oublieras pas de nous parler des différentes prothèses de genou dans quelques années. Titane ou inox?

;-)

10)
toto
, le 12.07.2013 à 13:15

François,

Rendez-vous sur Strava et que les joutes commencent! :-)

11)
Argos
, le 12.07.2013 à 13:22

La marche pendant une heure pour promener le chien me suffit. J’habite sur une colline et je descend chercher les croissants en parcourant un chemin ombragé puis en remontant je passe chez le fruitier acheter en ce moment un kilo de framboises. Puis, un peu plus haut je m’arrête à la petite épicerie avec de la double crème et de la glace à la vanille. Un grand mélange pour lequel on ferait des kilomètres.

12)
zit
, le 12.07.2013 à 13:39

Alors moi, je n’aime pas du tout le sport, ni courrir, encore moins courrir, je trouve ça vraiment trop violent !

Bon, j’ai bien un moyen de transport qui me fait dépenser quelques calories, en ce moment, dans les 38 km par jour, donc environ deux heures (les feux rouges, ça fait baisser la moyenne), mais je ne prends pas ça comme du sport, juste du plaisir ;o), sauf quand comme l’autre jour, une crampe au pied, deux kilomètres avant d’arriver, trèèès désagréable.

z (heureusement que je fais quand même du vélo, avec tout le carburant que je consomme ! je répêêêêêêêêête : c’est certain, si j’arrête de picoler, je perd aussi neuf kilos, sans bouger ;o)

Mais j’attend la suite avec impatience, je veux bien faire entraineur, à Habère Poche, dans les petites côtes, avec un mégaphone pour t’encourager, tranquile, sur mon dragon…

13)
Inconnu
, le 12.07.2013 à 13:47

Je croyais que les Suisses ne couraient que quand il y a le feu au lac, un mythe s’effondre. J’applique pour ma part le précepte de Churchill.
Pour t’encourager :
Un livre
Un autre livre
;-)

14)
marcdiver
, le 12.07.2013 à 14:34

Je cours depuis 2001… Le Morat Fribourg était mon objectif et je l’ai fait 12 fois du coup. Parfois il faut se donner un coup de pied pour s’y mettre mais ensuite c’est que du bonheur! François, on se voit à Morat en octobre ?

15)
guymayor
, le 12.07.2013 à 16:51

Je ne suis pas sportif du tout. Fendre du bois, oui volontiers. Courrir dans les bois ce n’est pas ma tasse de thé; l’effort gratuit m’est naturellement rébarbatif.

Il y a une quinzaine d’année, j’ai été diagnostiqué comme diabétique type 2, suite à des sensations de fatigues inexpliquées.

Depuis, mon challenge physiologique est le contrôle de ma glycémie par l’hygiène de vie (diététique, activités physique, sommeil et compléments alimentaires en sont les moteurs principaux). Mon métier de chercheur n’étant pas du tout physique (en gros, assis devant l’ordi), ma solution de non sportif à été l’installation progressive d’un fitness@home dans mon galetas. C’était pour moi une solution du type “no excuse admitted”. Qu’il pleuve, vente ou neige, qu’il fasse froid ou chaud, mes “chiens” (ergomètre, tapis, rameur, etc…) sont tout le temps disponibles, infatigables. Chacun a d’ailleurs son nom. La différence principale avec des chiens vivants est leur inépuisable disponibilité. En fait, ce sont eux qui me promènent..

Autour de ma physiologie, j’ai également mis d’autres petits nains forts utiles, qui m’informent sur les paramètres qui me concernent (accéléromètre fitbit, mesure des paramètres cardiaques, etc….). Je sais devenu à force mon propre spécialiste santé.

J’ai aujourd’hui 68 ans et je contrôle mon diabète sans aucune médication, en grande partie grâce aux aides électroniques disponibles aujourd’hui, et à l’aide de mes chiens fidèles dans mon galetas.

Je me réjouis de partager mes expériences avec celles de François, ou d’autres participants.

Afin de rassurer tout le monde, je reste un très bon vivant. Mais je fait un peu plus attention. Et rajeunit chaque année (pour le moment).

16)
TroncheDeSnake
, le 12.07.2013 à 17:34

Merci François pour ce billet qui me chatouille là où ça fait du bien!

Je n’ai jamais aimé courir. Même la marche ne m’a pendant longtemps pas procuré de plaisir particulier. Tout cela au grand dam de mes parents qui, sans être particulièrement “sportifs”, marchaient volontiers.

Ces derniers vingt-cinq années, j’ai petit à petit développé un goût pour la marche, particulièrement en vacances avec ma femme. Au grand dam de notre fils qui détestait ça autant que moi a son âge! C’est dire si, depuis qu’on ne l’a plus avec nous en vacances, on se régale!

Courir, je n’aime toujours pas. Mais maintenant j’ai une excuse, et même deux: arthrose et surpoids! ;-) par contre je marche; depuis peu quotidiennement au minimum une demi-heure de marche ininterrompue et énergique, en allant au travail. J’habite à sept minute de celui-ci, mais je fais un détour. Et pour la première fois de ma vie, cette marche quotidienne me donne envie d’en faire plus. Jusqu’ici toute forme d’activité physique régulière me donnait assez vite envie de m’arrêter. Mais cette fois, j’en redemande!

Je suis donc optimiste quand à ma condition physique et, qui sait, peut-être qu’un jour aurai-je envie de courir (avec ou sans gadgets)… ou pas!

17)
Raf
, le 12.07.2013 à 17:39

Bonjour,

Tu as commencé en mars ? Oui, parce que c’est la bonne période, quand tu approcheras, octobre, novembre, les jours raccourcissent, le mauvais temps est plus présent, c’est plus dur de se motiver pour sortir. Mais rien ne vaut un petit tour par -5 de nuit, sans lampes dans la neige, tout est feutré, tu ne vois que le chemin blanc devant toi…

18)
François Cuneo
, le 13.07.2013 à 10:53

Je m’inscris à Morat Fribourg cette année.

18 kilomètres, ça devrait le faire sans problème.

Il y a beaucoup de montées?

19)
marcdiver
, le 13.07.2013 à 12:42

Oui beaucoup! Mais si tu es capable de courir 1h 30 en continu il n’y a aucun problème ! Donc on se voit à Morat ! Me réjouis !

20)
zit
, le 14.07.2013 à 12:26

Ah mais par contre, marcher, je peux errer des heures avec des kilos de matos à l’épaule, quel que soit le temps, juste pour le plaisir de faire des photos, sans autre but, ni plan pré–établi, l’œil aux aguets.

z (surtout ne pas oublier de boire, je répêêêêêêêêêêêête : quand il fait chaud, blanc, rosé, rouge, bière… eau plate ;o)