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Coup de cœur musical : Nina Attal

Découverte.

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J'étais tranquillement en train de bricoler, dans mon atelier, en écoutant FIP, quand mon oreille m'a donné l'ordre d'arrêter de faire du bruit, de monter le son de la radio, et de profiter pleinement de ce qu'il m'était donné d'entendre. Comme c'était entre 19 h et 20 h 30, et que donc, c'était Jazz à FIP, j'ai sagement attendu la fin du morceau avec un papier et de quoi écrire à la main, pour noter les informations qu'ils donnent sympathiquement (en espérant qu'ils ne les aient pas données avant le début du morceau). Et ils ont annoncé un nom « Nina Attal », qui devait bientôt passer en concert au New Morning, une des plus grandes salles parisienne (pas par la taille, mais par la qualité de ceux qui s'y produisent). J'avais mal noté le nom, mais en allant sur le site du New Morning, j'ai rapidement trouvé de qui il s'agissait. Et noté la date, pour être sûr d'y aller. J'ai une assez bonne expérience des concerts et de la photo de scène, et c'est la première fois que j'ai eu, avec une seule écoute radio, envie de voir en vrai ce que ça pouvait donner.

 

Nina Attal "Childhood" live @ Printemps Musical Le Pecq 19-04-2013.

C'était ce morceau, Childhood, que j'ai entendu la première fois.

J'ai donc été au New Morning, et là, en première partie de l'excellent Malted Milk (blues tendance Johnny "Guitar" Watson), profitant de ses deux vents (sax et trompette), une claque, la pêche, la fraicheur, le groove... que du bonheur.

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Conquis, je suis retourné la voir le lendemain (à trois kilomètres de la maison, à Chevilly–Larue), et devant une assemblée atablée avec son bourguignon (ou civet de lapin, je ne sais plus trop), dans une salle municipale, sans les vents, sans scène (à même le sol carrelé) et presque pas de lumières, et c'était la même énergie, et le public, d'un certain âge, bien que plutôt habitué à des trucs plus « cool » (genre jazz acoustique) a marché à fond, comme la veille.

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C'était en octobre 2010, depuis, je l'ai revue à plusieurs reprises, avec son groupe qui n'est pas pour rien dans la qualité de la prestation : Philippe Devin assurant à la guitare, son compagnon et co–compositeur, et un groupe, Thomas D'Arbigny à la basse, Julien Audigier à la batterie et Damien Cornélis au clavier qui, on le sent bosse dur pour faire un truc qui tourne bien rond. Et ça le fait, comme on dit, les breaks qui tombent pile–poil, les enchaînements de morceaux sans respirer, avec en plus une scène qui reste rarement inanimée, Nina elle même remuant beaucoup, et le reste du groupe, grâce aux liaisons HF pouvant aussi en faire autant (du bonheur pour les photos aussi, rien de pire que ces musiciens qui se produisent avec des semelles de plomb).

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Musique !

Le créneau musical sur lequel elle se positionne est risqué, puisqu'elle revendique le blues, le funk et la soul (bon, ça ratisse quand même large), avec, en particulier pour le blues, des initiés ne jurant que par tel ou tel roi du manche, de Robert Johnson à Poppa Chubby, en passant par Jimi Hendrix, mais quand même bien peu de filles qui ne font pas que chanter, puisqu'elle joue aussi de la guitare, à l'instar d'Anna Popovic. 

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Je viens tout juste de les revoir samedi dernier, au Printemps Musical du Pecq, et j'ai encore adoré la bonne ambiance, on sent un plaisir d'être sur scène, de jouer pour le public, qui d'ailleurs ne s'y trompe pas : ambiance chaude garantie ! Les anciens morceaux sont déjà bien rodés, ils y ont fait quelques nouveaux arrangements (répétés, pour les vents, Sylvain Fétis au saxophone et Vincent Payen à la trompette qui ne sont pas toujours de la fête, en coulisses, juste avant le concert — on les entendait depuis la salle), quelques nouveautés étaient aussi de la partie, encore bien du bonheur. 

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Donc un groupe du tonnerre, mené de main de maîtresse par ce petit bout de femme qui fêtait ses 21 printemps précisément samedi dernier. Elle vient de passer par la Suisse, au Cuilly Jazz Festival, et d'ailleurs, elle fréquente plutôt les festivals de blues et de jazz, public exigeant (et parfois un peu blasé) qu'elle sait dérider et séduire en quelques morceaux très variés, du très vif et dansant funk au blues profond. Presque deux heures de concert avec uniquement des compositions maison (je regrette un peu certaines reprises de Prince qu'ils interprétaient à merveille), l'ordre des morceaux n'est vraiment pas laissé au hasard, alternant rythmes et styles dans des enchaînements impeccables.

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Je crois que j'ai été repéré !

Un seul petit regret : les textes sont en anglais, mais bon, c'est vrai que le français est une langue qui colle peut–être moins facilement à ce genre de musique, et puis ce n'est pas bien grave, d'autant plus qu'elle a une voix magnifique.

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En tout cas, si elle passe près de chez vous, n'hésitez pas à faire le déplacement, vous serez certains de passer une excellente soirée... Pour ce qui est du canton de Vaud, apparemment pas de suite, mais pour ma part, je me ferais un plaisir de retourner la voir le 17 mai, au Nouveau Casino, à Paris. Vous pourrez même repartir avec votre CD dédicacé, ce sont des choses qui se font dans ce monde là.

Encore quelques images, pour la route :

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Et une petite vidéo pour finir :

 

Nina Attal "Dirty Night + Get Away" live @ Le Pecq 19-04-2013.

Dirty night et Get away, deux morceaux à la suite.

Je tiens à préciser qu'aucun ordinateur n'a été utilisé pour la post–prod des photos comme des vidéos, à part deux recadrages pour les photos et une compression dans QT 7 pour les vidéos, je vous les livre comme les appareils me les ont fournies, un D 800 E pour les photos, et le V1 pour les vidéos.

Pour en savoir plus, n'hésitez pas à vous rendre sur son site : Nina Attal.com, ne serais–ce que pour écouter (et regarder) le clip de leur dernier morceau, Get away

En bonus, un autre coup de cœur : James Hunter

J'ai été le voir il y a 10 jours, et ça a été un très grand moment aussi (deux concerts de cette qualité là, là même semaine, ça fait du bien, pour sortir de l'hiver). C'étaitle même plasir de jouer sur scène, presque la même formation (sauf qu'il y avait un magnifique orgue Hammond) et un style de guitare et un son beaucoup plus « vintage », et c'était d'enfer :

 

Don't do me no favour

 

The gipsy

 

Carina

Ça swingue aussi, hein ?

Et puis c'est tout.

Juste pour faire plaisir à Anne, une photo du premier concert que j'ai vu au New Morning, Nina Attal au naturel :

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17 commentaires
1)
ysengrain
, le 17.04.2013 à 07:56

Je tiens à préciser qu’aucun ordinateur n’a été utilisé pour la post–prod des photos comme des vidéos, à part deux recadrages pour les photos et une compression dans QT 7 pour les vidéos, je vous les livre comme les appareils me les ont fournies, un D 800 E pour les photos, et le V1 pour les vidéos.

Intéressant !! Ça vaudrait peut-être le coup de s’interroger sur les éventuelles nuissances pour nos rétines. Si un capteur est si perturbé, je m’interroge

2)
Modane
, le 17.04.2013 à 08:17

Vraiment intéressant, ce traitement à la prise! Ma pref :

Merci pour la zik et pour les idées!

3)
fxc
, le 17.04.2013 à 08:28

Bonjour,

je profite de ce billet “musical” pour écrire un petit mot sur une chanteuse méconnue ou mal connue, je vous invite à l’écouter attentivement,

son nom Agnès Bihl

un autre exemple

PS un clic sur les mots plus fonçés vous donnent l’accès direct aux exemples, je ne suis pas foutu de mettre un lien direct pour les vidéos ou les photos

Une petite recherche sur you tube vous donnera plus de titres et ses chansons sont sur itunes.

Pour zit, je suis un peu d’accord avec Ysengrain, sur certains concerts les “boules “quicest” sont fortement conseillées, si il faut en plus des lunettes….

J’ai arrêté ce genre de concert le jour ou j’ai vu le bas de mon pantalon bouger au rythme des accords de basses, tout en étant moi-même statique.

4)
Caplan
, le 17.04.2013 à 08:40

Pour ce qui est du canton de Vaud, apparemment pas de suite…

Dommage. Je regrette de l’avoir loupée. Tu pouvais pas en parler avant, non?

Et le James Hunter Six, je connaissais, mais il ne vient pas par chez nous.

Quant aux photos, elles nous évitent de fumer des saletés et le résultat est le même!

5)
Inconnu
, le 17.04.2013 à 13:09

Ouais, ça swingue … mais ça pique l’œil sévère ! Quelle horreur!

Picétou.

6)
fxc
, le 17.04.2013 à 13:32

Agnès Bihl bonus.

Charles Aznavour et Guy Bedos comme parrains, pas trop mal..

7)
Tristan Boy de la Tour
, le 17.04.2013 à 15:25

Quel talent! Elle ira loin celle-là… Et en plus, la guitare, elle assure! C’est drôle ce retour en force du Soul et de la Fusion, ça ne m’étonne pas que le public soit surtout composé de quinquas (comme moi!). Il y a des grands talents méconnus en France, par exemple Virginie Teychené, une très grande chanteuse de jazz, mais dans un genre plus «classique».

9)
Anne Cuneo
, le 17.04.2013 à 20:31

Très beau! J’ai écouté tout l’après-midi.

Je me permets d’exprimer un voeu: j’aurais voulu voir une photo sans traitement spécial, juste pour savoir comment elle est de «pour de vrai» la personne qui a cette voix extraordinaire.

Juste une, parce que sinon, je les trouve super.

10)
zit
, le 17.04.2013 à 22:27

ysengrain, heuuu, comment dire, mes boîtiers sont légèrement hackés ;o).

Merci Modane, je dois dire que je re–découvre cette technique de prise de vues en open–flash, qui me donnait entière satisfaction avec des films, et que le D800, avec son capteur encaissant très bien les hautes lumières, me permet d’expérimenter à nouveau, mais ça n’a vraiment rien à voir. De toute façon, je me suis fait une raison, les films, je préfère les garder pour d’autre bêêêêêêtises. Alors, on se voit le 17 mai ? ;o)

fxc, vraiment pas besoin de protections pour ces deux concerts, le son était juste parfait et vraiment pas trop fort.

Caplan, elle repassera sûrement par chez vous (Ascona, c’est loin)… Sinon, je ne vois pas trop ce que tu veux dire au sujet des photos, tu parles d’expérience ou bieeeen ? ;oP

Passant, il en faut pour tous les goûts, pour ma part, une photo de scène bien propre, bien nette, quand j’en fais une, par hasard, pour moi, elle est ratée ;o). Et j’adore le piment…

Tristan, oui, j’espère pour elle, du talent, et aussi beaucoup de travail derrière, ça se sent.

TroncheDeSnake, je t’en prie.

Anne, juste parce que c’est toi qui le demande, vraiment pour te faire plaisir, j’ai ajouté, à la fin de l’article, une photo au naturel, pas bien nette piquée, mais j’aime bien quand même ( il y en des très nettes sur son site).

z (sinon, tout bien réfléchi, le premier morceau que j’aie entendu d’elle, ce n’était pas du tout Childhood… je répêêêêêêêêêête : plutôt Lonely man en fait)

11)
François Cuneo
, le 17.04.2013 à 23:26

Et je vais aller écouter tout ça sur Quobuz!

Nina Attal, James Hunter six, Virginie Teychené, tout ça sans problème et légalement.

Vive Qobuz!

Tes photos, j’avais eu la primeur il y a deux ans au Rock and Poche, elles sortent bien mieux ici.

12)
Inconnu
, le 18.04.2013 à 09:22

Objection pimentées acceptées, zit ;o)

Nettoyer ses capteurs au tabasco ( le hack ? ) , est-ce raisonnable ?

13)
Arnaud
, le 18.04.2013 à 12:00

Merci pour cette belle découverte, Zit ;)

Pour ma part, elle fait maintenant partie de mes “favorites” sur Spotify!

Amitiés,

Arnaud

14)
Anne Cuneo
, le 18.04.2013 à 15:23

MERCI, ZIT, merci beaucoup. Ça m’aide.

J’ai écouté tout ce qu’il y a sur Qobuz à plusieurs reprises, c’est vraiment super.

15)
Anne L
, le 19.04.2013 à 03:13

J’aime beaucoup la voix de Nina, plutôt rauque et malgré tout légèrement sucrée ; merci beaucoup pour cette découverte, zit !

16)
Yvan
, le 19.04.2013 à 14:53

Vu et écouté et découvert à Montreux dans le band de Cerrone en 2012. Belle découverte.

Yvan