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Audiophilie : Quel format choisir ?

Voilà bien longtemps que je n’avais pas écrit quelques lignes pour Cuk.ch, quasiment dix ans en fait. Cela faisait quelque temps que j’avais envie de présenter une ou deux choses à la communauté et c’est en lisant l’appel de François que je me suis dit que c’était l’occasion parfaite pour revenir. Probablement peu de gens se souviennent de moi et au final, ce n’est pas l’important.

Pour mon retour, j’ai eu l’envie de présenter une petite série d’articles consacrés à l’audiophilie et à la musique dématérialisée en général, car dans le monde 2.0, la musique sans support physique prend de plus en plus de place… Mais qu’en est-il de la qualité? Arrive-t-on à obtenir une restitution sonore parfaite?

Pour pouvoir répondre à ces deux questions, je vais devoir développer plusieurs articles vous expliquant quels sont les chemins à prendre, les pièges à éviter pour obtenir une restitution sonore au plus proche de l’enregistrement original. C’est ce qu’on appelle l’audiophilie. Pour ce faire, je vais développer les thèmes suivants:

  1. Les formats audio
  2. La méthode d’importation des CD
  3. La lecture via un logiciel spécifique
  4. Divers tests de logiciels
  5. Test d’une enceinte AirPlay de grande qualité
  6. Un petit coup de gueule envers certains sites de musique

Comme vous pouvez le voir, il va y avoir pas mal de matière à présenter et je m’efforcerais de le faire le plus simplement possible. Le but de ces articles sera d’offrir un accès assez simple à tout à chacun pour profiter au mieux de la musique numérique.

Je sais que je m’aventure dans un milieu régulièrement enclin à la controverse où les positions sont très cristallisées (avec souvent une bonne dose de mauvaise foi). Chose assez normale en fait, car lorsqu’on parle de restitution sonore, cela touche directement l’un de nos cinq sens et il est parfois difficile d’admettre que ceux-ci peuvent être trompé… voir même se tromper!

Pour ne pas trop me perdre (et probablement vous perdre, chères lectrices, chers lecteurs) dans un domaine déjà immense, je vais également prendre soin de ne parler que de musique « numérique » c’est à dire figurant sur un support numérique. Loin de moi l’envie de dénigrer les vinyles, mais au vu de leur très faible part de marché, je ne crois pas faire un crime de lèse-majesté en ne l’incluant pas dans mes articles. Que ses aficionados me pardonnent d’ores et déjà!

 

« La qualité d’un CD sera toujours supérieure à son fichier numérique »… Vraiment?

Avant d’exposer plus en détail les différents paramètres des fichiers audio (comme la fréquence d’échantillonnage, la compression, le format, etc.), je désire vous parler d’une petite expérience dont j’ai été le cobaye lors d’une soirée organisée par mon revendeur Mac et Audio favori et qui nous servira de base dans le développement de mes articles.

Le but de l’expérience était d’apporter l’un de ses CD favoris et déterminer quelle version nous préférions entre le fichier audio extrait du CD ou le CD lui-même. Il est important de noter que le matériel sur lequel les deux restitutions nous ont été présentées était quasiment ce qui se fait de mieux dans le domaine de la HiFi, voyez plutôt: Lecteur CD Nagra, Ampli à lampes Nagra 300D, enceintes Jean Maurer et/ou B & W 800 Diamond. Pour la partie dématérialisée, le fichier passait d’un MacBook Air à un DAC Cambridge avant d’être envoyé à l’ampli Nagra. Bref que du très haut de gamme.

Résultat? Après une quinzaine de soirées organisées par M. Mury et son équipe, la très grande majorité des personnes présentes (ingénieur du son, mélomane averti ou musicien professionnel) est venue à préférer le rendu et la précision offerts par le fichier audio issu du CD et non pas par le rendu de l’exceptionnel lecteur CD (à plus de 16’000 francs) de la firme Kudelski.

Étonnant? Non pas vraiment. Mais pour arriver à un tel résultat, il y a un grand nombre d’étapes que je vais m’efforcer de vous expliquer.

 

Audiophilie: Quel format choisir pour ses fichiers audio?

Avant de vous expliquer comment on rip (importe) un CD de manière à ce que la copie soit une copie parfaite de celui-ci, on parlera alors de « bit-perfect », il est important de choisir dans quel format le fichier issu du CD sera encodé. Cette question n’est pas si anodine que cela au vu du nombre important de formats que l’on retrouve dans la sphère numérique, ce d’autant plus qu’ils ne sont pas toujours identiques entre le monde Mac et le monde PC.

N. B. Pour des raisons évidentes de simplification, je me permettrai un petit abus de langage en assimilant les notions de format et de codec.

De manière générale, on retrouve trois grands groupes de formats audio: les formats sans compression (type .wav ou .aiff), les formats avec compression non destructive (type .flac ou .alac) et les formats avec compression destructive (type mp3, .aac, .wma, .ogg). Dans le cadre d’une optique audiophile, il semble logique et évident qu’il faut orienter notre choix sur un fichier où l’information ne sera pas détruite.

Malheureusement, cette évidence ne semble pas si logique que cela pour tout le monde… Loin de moi l’idée de dénigrer les réflexions d’Apple et de son iTunes Store ou d’autres marchands de rêve, mais il est totalement impossible d’avoir une restitution de qualité avec des fichiers où une partie de l’information est péjorée, comme c’est le cas, par exemple, avec le. aac quelque soit son taux de compression.

Le principe de l’aac est simple: en considérant que l’oreille humaine « entend » sur une plage de fréquence comprise entre 20 Hz et 20 kHz (un peu plus si vous avez l’habitude, mais jamais à 30 kHz comme j’ai pu lire sur certains forums à moins que vous soyez issu de la planète Krypton), alors les ingénieurs ont décidé de supprimer les sons se trouvant en dessous et au-dessus des plages audibles pour l’homme. Cela présente l’avantage certain de diminuer le poids du fichier… Malheureusement, cela a également un impact important sur le rendu final de celui-ci; il est d’ailleurs possible de quantifier l’impact des pertes (qui est directement proportionnel au taux de compression utilisé), mais également l’incidence directe sur la qualité globale du fichier. Chose qui n’a pas beaucoup d’intérêt dans cet article, du moment que l’on considère comme acquis que ce genre de fichiers ne sera pas à même de restituer complètement l’enregistrement initial.

 

Vous avez dit taux d’échantillonnage? Quantification?

Avant de passer sur les fichiers ne présentant pas de dégradation de l’enregistrement initial (souvent appelé lossless), je me dois de faire un petit détour et vous donner deux définitions pour que vous puissiez mieux comprendre quelques éléments caractérisant les fichiers audio. Vous trouverez l’intégralité de ces définitions ainsi que les graphiques que je vais vous donner sur un PDF de l’Université de Lausanne accessible directement ici.

Le taux d’échantillonnage (exprimé en Hz – Hertz):

La fréquence d’échantillonnage (on parle aussi de taux d’échantillonnage) va permettre de déterminer la qualité du son enregistré. Comme vous le savez certainement, un son est une onde qu’il va falloir reproduire au mieux. Pour se faire, les méthodes numériques vont prendre un grand nombre d’échantillons par seconde de celui-ci pour pouvoir le restituer sous la forme d’un « escalier » comme le montre le graphique ci-dessous.

 

image

 

Ainsi, plus la fréquence d’échantillonnage sera importante, plus la qualité de reproduction du son enregistré sera bonne. Dans le cas d’un CD, nous aurons les valeurs suivantes: 44,1 kiloHertz soit 44 100 échantillons par seconde.

Vous trouverez plus d'informations sur le sujet dans un article que Fabien Conus avait écrit à l'époque ici.

La quantification (exprimée en bits):

Comme nous l’avons vu, le taux d’échantillonnage va mesurer les intervalles de temps réguliers d’une onde. La mesure de leur amplitude (ou grandeur), convertie en bits, est appelée la quantification comme le montre le graphique ci-dessous:

 

image

 

Pour revenir au CD, on parlera d’un échantillonnage de 16 bits à 44,1 kHz. Comme vous l’aurez donc compris, il est possible d’avoir des fichiers audio ayant une quantification plus grande (toujours sous forme de multiples de 8 vu que l’unité de mesure est le bits). C’est notamment le cas pour les preneurs de son (ainsi que leurs ingénieurs) qui travaillent avec des fichiers de 24 bits à 96kHz, soit le « double » de la qualité sonore d’un CD. Ce genre de fichiers, appelés StudioMaster, peuvent être achetés sur un site que François vous a déjà présenté: Qobuz. Mais j’y reviendrai dans un prochain article.

Si vous recherchez plus d’informations, notamment d’ordre mathématique, sur le sujet, je ne peux que vous conseiller de consulter la page dédiée au sujet par Qobuz.

 

FLAC, ALAC ou AIFF ? Une question pas si évidente que cela…

En espérant que je n’ai pas perdu la moitié de mon lectorat avec ces deux premiers graphiques, je peux m’attaquer au vif du sujet à proprement parler. Quel format devra-t-on choisir si l’on veut obtenir la meilleure restitution audio? D’un coté nous avons le fichier non compressé. aiff et de l’autre le fichier compressé. alac (Apple Lossless).

NB2: Je ne présenterai que les fichiers prévus pour le Mac, mais on peut faire le pendant avec le .wav et le .flac avec toutefois une nuance d’importance: le .wav ne permet pas de « taguer » ses fichiers, ainsi vous ne pourrez pas y inclure le nom des pistes, de l’artiste ou la pochette de l’album - contrairement à l'.aiff sur Mac. C’est pourquoi dans le monde du PC, la tendance générale sera à l’utilisation du .flac (illisible par iTunes sans un petit module supplémentaire).

Pour déterminer qui du .aiff ou de l’.alac devons-nous utiliser, il suffit simplement de se poser la question de savoir si, effectivement, le fichier compressé est sans perte. Pour ce faire, il y a une méthode relativement simple: prendre deux fichiers (un .aiff et un .alac) issus de la même source sonore, d’en représenter l’onde avec un logiciel dédié et de comparer les deux fonctions; voir même mieux, de tester si elles s’annulent parfaitement.

C’est ce qu’à fait le site CTA-perception et voilà le graphique qu’ils ont obtenu:

 

image

 

Comme on peut le voir, le résultat nous donne une droite. Cela nous prouve donc mathématiquement que les fichiers. alac et. aiff sont exactement similaires, et ce malgré la compression qui a été effectuée sur l’Apple Lossless.

Mais, car comme souvent, il y a un « mais »… Pourquoi lit-on régulièrement que l’Apple Lossless serait de moins bonne qualité que le fichier sans compression? Est-ce vraiment vérifiable?

N’ayant pas à disposition un panel de 200 personnes pour faire des essais véritablement scientifiques, je me suis quand même livré à une petite expérience: j’ai réuni trois personnes aux oreilles affûtées, dont une pianiste de grand talent pour venir écouter en double aveugle 2 fichiers audio issus de trois enregistrements différents. Pour être certain qu’il n’y ait pas de distorsion par le matériel, le test a été effectué sur trois systèmes sonores différents: un casque AKG Q701 couplé à une carte son Duet 2, les enceintes MM-1 de B & W directement relié à mon Mac et finalement sur une installation HiFi composées d’éléments de Classé Audio et des enceintes B & W de la série 600 (je ne me souviens plus de la référence exacte de ces enceintes). À noter que la lecture du fichier audio s’est faite sur le logiciel Audirvana Plus (que je vous présenterai également bientôt) pour « bypasser » le CoreAudio de OSX et permettre une mise en cache des fichiers.

Bref, mes trois cobayes, après avoir écouté le Prélude de l’intégrale des Œuvres de Bach pour violoncelle joué par Ophélie Gaillard, l’allegretto moderato de la symphonie n° 7 de Brückner par le Staatskapelle Berlin dirigé par Daniel Barenboim et Rolling in the deep par Adèle, leur constat est unanime: ils préfèrent tous la version non compressée, soit l’. aiff. En effet, ils trouvent que les deux restitutions sont d’excellente qualité avec un petit peu plus de rondeur et de chaleur pour la version sans compression. L’un d’entre eux à même parlé d’un son plus « analogique », plus naturel.

Alors, comment expliquer que, mathématiquement, aucune différence ne soit présente, mais qu’au final nos trois auditeurs ont bel et bien décelé une différence. La réponse se trouve probablement dans le fait que décompresser le fichier avant lecture, et donc d’avoir une activité processeur liée à celui-ci, peut entraver la bonne restitution sonore. Mais encore une fois, ces différences sont minimes!

 

Au final, que penser de tout cela?

Si nous considérons uniquement l’aspect audiophile, je me dois de vous conseiller d’encoder vos fichiers dans un format sans compression. Ce d’autant plus que le gain de place apporté par la compression n’est plus réellement significatif au vu des prix de plus en plus faibles pour des unités de stockages de plus en plus importantes.

Néanmoins une exception subsiste: si vous utilisez uniquement AirPlay pour écouter votre musique alors je vous conseillerai de favoriser l’Apple Lossless pour la simple et bonne raison que le transfert d’un fichier audio via AirPlay sera toujours fait en .alac. Du coup, cela évitera que votre ordinateur encode inutilement vos fichiers dans un autre format avant d’exécuter le transfert.

Ceci clôt la première partie de ma petite série d’articles consacrés à l’audiophilie. La prochaine fois, je vous expliquerai comment importer vos différents CD de manière optimale afin de s’assurer qu’aucune erreur ne soit commise durant cette phase cruciale.

45 commentaires
1)
jp
, le 09.03.2013 à 00:37

Quid de la conversion .flac vers .alac ? Des pertes ? L .alac est indispensable pour une lecture sur iPod iPad iPhone … Sujet très intéressant, me réjouis de lire la suite :)

2)
Renan Fuhrimann
, le 09.03.2013 à 00:56

Pour ce qui est de la conversion .flac <-> .alac, j’aurai tendance à passer par l’étape intermédiaire, soit l’.aiff. Ainsi, j’ai la garantie que mes fichiers sont rigoureusement identiques comme l’a montré CTA-perception. Mais dans l’absolu, pour encoder un fichier en .alac depuis un .flac, le système va d’abord décoder le .flac et devrait donc conserver correctement le son.

Pour l’iPod/iPad/iPhone, je sais pas si on peut parler d’audiophilie :) Pour ma part, je préfère sacrifier un peu de quantité au profit de la qualité. Du coup, tout est en .aiff dans mes iBidules et je change de temps à autres mes listes de lectures.

3)
zit
, le 09.03.2013 à 07:19

Oui, tu nous a mis l’eau à l’oreille, là… (?)

z (heuu, non, pas la puce à la bouche non plus, je répêêêêêêêêêêêêêêêête : vivement la suite quoi !)

4)
jeeper
, le 09.03.2013 à 07:26

Bravo pour cet article très complet, documenté, et qui tord le cou à beaucoup d’inepties qui circulent actuellement sur la musique dématérialisée, notamment le fait que le lossless “sonne” aussi bien que le non compressé ! J’ai hâte de lire la suite …

5)
flup
, le 09.03.2013 à 07:44

Personnellement, mes derniers achats de musique en ligne l’étaient au format Apple Lossless. Je n’ai pas l’installation suffisante pour profiter de tout l’avantage du format “lossless” par rapport à des fichiers de l’Apple Store, mais dans des musiques avec une plage de dynamiques étendue, ça s’entend même sur un matériel “basique”, je trouve.

6)
Renaud LAFFONT
, le 09.03.2013 à 08:13

Merci Renan. J’ai découvert au passage que l’Ogg est un format de compression destructrice. L’an dernier, j’ai rippé en lossless mes CD avec iTunes. Avec 5To de Stockage, la place n’est plus un souci. J’achète mes fichiers chez Qobuz, en Studio Masters (quand c’est dispo) ou en qualité CD, qui est excellente. J’utilise une barre de son Yamaha dans le salon et un TEAC A-H01 avec des Kef Coda 7 sur mon Mac Pro dans le bureau. Je suis intéressé par ton prochain article sur Audivarna.

7)
François Cuneo
, le 09.03.2013 à 09:38

Passionnant!

J’aimerais bien un article sur les DAC, et puis aussi des présentations de systèmes bons mais pas complètement ruineux.

Ah la la, quand je monte à l’étage chez L’Âge du Soft, j’en ai les larmes aux yeux.

Je me pose la question aussi de savoir si mes JM Lab à la maison et mes Cabasses à l’école, qui ont pour les premières plus de 35 ans (je ne les ai jamais changées!) et pour les Cabasses, bien ça aussi je pense, qui étaient magnifiquement testées par les revues du son de l’époque, ont leur âge au niveau sonore. J’entends par là est-ce que les membranes vieillissent? Il ne me semble pas.

Mais…

8)
Alain Le Gallou
, le 09.03.2013 à 09:39

Excellent article sur un sujet qui m’occupe depuis des décennies.

9)
Philob
, le 09.03.2013 à 09:45

Je ne suis pas du tout audiophile, car j’ai une déficience auditive et je porte des prothèses auditives, donc le son arrive à mon cerveau (quand il arrive) de toute façon appauvri et déformé; néanmoins cet article m’intéresse car il y a quand même passablement de bêtises qui doivent circuler; je soupçonne quand même certains audiophiles moyens de snobisme, je suis presque persuadé qu’à l’épreuve du double aveugle, très peu de personnes “entendent» réellement la différence, il faut être soi-même musicien ou travailler quotidiennement avec le son, c’est à dire exercer son oreille, pour différencier chaque fois le “bon son”. Mais le snobisme, je l’ai peut-être aussi avec mon appareil de photo alors ….

Je me réjouis de la suite, merci

10)
Laplume
, le 09.03.2013 à 10:04

Merci pour cet article très intéressant, clair et aussi objectif qu’on peut l’être en matière d’« audiophilie ».

Pour ma part, je n’ai jamais pu entendre la différence entre un fichier .flac et un fichier .aiff. C’est sans doute mes oreilles (j’ai 64 ans).

Comme François, j’aimerais bien voir un article sur les DACs. À cet égard, je suis un peu surpris de voir que le DAC Cambridge est considéré comme très haut de gamme. Le reste du matériel mentionné l’est certainement, mais le Cambridge ne me semble pas être à la hauteur du reste. Il est vrai que la technologie des DACs évolue très vite.

François, pour ce que ça vaut, j’avais des enceintes B&W DM6 depuis 25 ans, et j’en étais satisfait. Mais après une écoute comparative, je me suis décidé à évoluer. Pour l’anecdote, je suis passé à des Cabasse Iroise III, qui me conviennent. La seule façon de répondre à la question est de comparer par soi-même, c’est-à-dire de se faire prêter des enceintes et de les écouter en situation.

11)
Renan Fuhrimann
, le 09.03.2013 à 10:07

@Renaud : Le but de mon prochain article sera justement de te faire dire : “oups je suis bon pour tout réencoder ma bibliothèque iTunes” :)

@François : Pour les DAC, je dois pouvoir faire quelque chose. Par contre, conseiller du matériel audio, c’est un métier et je doute pouvoir te donner objectivement ce que tu recherches. Par contre, à l’Age du soft, ils sauront très bien t’aiguiller :)

Pour les enceintes, c’est comme toujours, tu as les ayatollahs du “c’était mieux” avant… Comme tout matériau, les membranes vont s’user avec l’utilisation et donc se dégrader avec le temps même si ce sera probablement moins rapide que les pneus d’une voiture. Et il faut prendre en compte l’évolution technologique, les fabuleuses Nautilus de B&W sont devenues un mythe mais ne sont plus à l’avant-garde de la technologie.

@Philob : Une personne “normale” n’entendra pas forcément la différence entre un .aiff et un .alac, c’est vrai. Quoi que malgré mon acouphène, je trouve le son de l’.aiff plus soyeux et chaud. Par contre, entre un .aac et un fichier sans pertes, tout le monde entendra la différence. Et ce, sans utiliser un matériel de fou : un simple iPhone et un casque pas trop mauvais suffisent.

@Laplume : Honnêtement, pour le DAC, je fais confiance à l’Age du Soft, car je me suis pas encore vraiment penché sur le sujet. Mais vu l’évolution de technologie dans le domaine, difficile d’être vraiment objectif :)

12)
Saluki
, le 09.03.2013 à 11:19

Merci pour cette série qui s’annonce comme passionnante.

Avant de changer tout son matériel audio, je conseille aux ’’vieux’’ cukiens de se faire prescrire un audiogramme…

13)
ysengrain
, le 09.03.2013 à 11:23

J’entends par là est-ce que les membranes vieillissent? Il ne me semble pas.

Tu veux parler de tes tympans ?

Elisabeth Cabasse la fille de son père, disait que les membranes d’un HP doivent être changées tous les 10 ans.

Avant de changer tout son matériel audio, je conseille aux ’’vieux’’ cukiens de se faire prescrire un audiogramme…

Je n’aurais pas dit mieux.

Renan, dans mes bras. Enfin quelqu’un ici donne à réfléchir et dit où se trouve le problème.

J’espère que dans tes billets sera évoquée la variabilité de l’oreille humaine. À ce propos, permettez moi de rappeler une expérience – très douloureuse pour certains -organisée il y a longtemps au labo d’acoustique de la Fac des Sciences-Jussieu. Plusieurs luthiers de renom avaient été réunis dans le but de déterminer la valeur de quelques copies de violon prestigieux (Amati, Guarneri, Stradivarius et Montagnana). Chaque instrument était joué par le même musicien, avec le même archet … derrière un rideau. On devait donc dire à l’aveugle ce qui était joué. Le taux d’erreurs des luthiers experts reste impubliable.

14)
Anne Cuneo
, le 09.03.2013 à 11:41

Voilà bien longtemps que je n’avais pas écrit quelques lignes pour Cuk.ch, quasiment dix ans en fait.

Fuhrimann, le retour!!! Extra!

Je m’en vais étudier tes «quelques lignes» par le menu cet après-midi; en les parcourant d’un oeil rapide, il m’a semblé qu’elles pourrait contribuer à assurer un peu mieux mes discussions avec certains preneurs de son.

15)
XXé
, le 09.03.2013 à 14:02

Avant de changer tout son matériel audio, je conseille aux ’’vieux’’ cukiens de se faire prescrire un audiogramme…

Toutafé mais est-ce suffisant ? J’ai toujours l’impression de mal entendre (rien à voir avec mon âge – même si… – car ça dure depuis des années) et pourtant un oreillologue consulté deux fois m’a montré mes audiogrammes : impec, pas de souci. En fait, ce serait dû à une analyse imparfaite des sons, plus haut dans le cerveau. Va falloir que je mettre mon Core Audio à jour !
Comme quoi, on peut bien et mal entendre simultanément :-)

Renan, article très intéressant, merci.

16)
Renaud LAFFONT
, le 09.03.2013 à 14:06

Renan, tu veux que je réencode 1200CD, environ 10,000 titres? A la rigueur, faire une conversion, mais me retaper les soirées “grille pain”, plutôt repasser au vinyl sur la chaine B&O léguée par ma Grand-Mère :)

Tu sous-entend que dans mon cas le “souci sonore” vient de l’encodeur utilisé (iTunes) plus que du format utilisé (ALAC”)? Ou bien du fait que j’aurais du utilisé du AIFF?

Merci pour tes conseils.

17)
giampaolo
, le 09.03.2013 à 14:20

Le mieux n’est-il pas d’aller simplement aux concerts ? :-)

18)
Sébastien Pennec
, le 09.03.2013 à 14:31

Hello Renan, ça fait plaisir de te relire sur cuk! :)

Merci pour cet article très intéressant… Ceci dit, je dois dire que le prochain me fait un peu peur, vu la taille de ma librairie iTunes!

19)
Laurent Vera
, le 09.03.2013 à 14:49

Merci renan, j’attend avec impatience la suite, je dois changer mon système audio dans les mois qui viennent et je me posais la question d’un DAC. D’ailleurs comment profiter d’un DAC et de Airplay ?

20)
Argos
, le 09.03.2013 à 14:52

Merci Renan pour cet article très pertinent. Il y a quelques années, lorsque j’expliquais que je téléchargeais musique classique et jazz à partir de dossiers Flac pour les transférer sur CD à travers toast et que je prétendais que la qualité était à peu près la même que le CD original, je me faisais traiter de petit rigolo dur de la feuille. Alors j’ai procédé à des écoutes à l’aveugle. Et majoritairement la préférence allait au CD provenant du téléchargement. Depuis quelque temps, je décode le FLAC sur Aiff et ensuite le Mac lit le dossier.

22)
Guillôme
, le 09.03.2013 à 16:09

Article très intéressant, merci Renan, je me réjouis de la suite :)

23)
Renan Fuhrimann
, le 09.03.2013 à 16:26

@Fabien : Oups, je ne connaissais pas cet article. Je me suis permis de rajouter un lien dans mon paragraphe concernant la fréquence d’échantillonnage.

@Laurent : Ce sera le point 5. de ma série, si tu peux attendre quelques mois. Sinon, envoie moi un mail et je te répondrai en privé sans autre :) Concernant le DAC et AirPlay, soit c’est la borne AirPort Express qui fait office de DAC soit c’est l’enceinte elle même qui est équipée d’un DAC.

@Seb : Meuh non :p Enfin si t’as rip depuis iTunes alors oui tu peux avoir peur ! (et réponds à tes mails toi !!)

@Renaud : Cela dépend mais une partie des soucis sonores peuvent venir de l’importation via iTunes. Je le répète, la différence audible entre l’.alac et l’.aiff est faible.

@Tous : Merci pour vos commentaires, ceux-ci font plaisir et me touchent beaucoup.

24)
djtrance
, le 09.03.2013 à 19:22

Super!

Le retour en fanfare (c’est le cas de le dire) d’un ancien rédacteur et un article plus qu’intéressant! Je me réjouis de lire cette saga. Appréciant la bonne musique, cet article est un régal, merci!

25)
Gr@g
, le 10.03.2013 à 10:15

Génial!!! Merci pour cette série qui s’annonce très instructive.

Vivement la suite!!!

26)
Bob Janvier
, le 10.03.2013 à 12:22

Bonjour et merci pour cette article et la série à suivre qui s’annonce très intéressante. Je suis curieux de lire l’article sur l’importation des CD en AIFF. Je suis en train de réimporter tout mes CD en AIFF dans iTunes depuis plusieurs semaines et sauf erreur de ma part iTunes ne réencode rien. Il ne fait qu’encapsuler le fichier du CD dans un format lisible sur le Mac. En fait, je suis passé à un système entièrement dématérialisé et vu la capacité des disques durs, je ne vois plus aucun intérêt à la musique compressée ni même au Lossless. Si j’utilise iTunes, c’est pour sa facilité à importer les CD, gérer les metadonnées et les pochettes, la navigation, organiser la musique, la transférer sur l’iPhone en AAC 256. De plus, l’organisation d’iTunes est reconnu par d’autres logiciels comme Audirvana ou Fidelia. Cela dit, étant plus musiquophile que réellement audiophile, je n’entends pas de différence entre le couple iTunes-BitPerfect et Audirvana.

@ Laplume: Effectivement, vu son positionnement tarifaire, le DacMagic Plus n’est pas vraiment un haut de gamme. Pour autant, c’est peut être le DAC le plus précis et neutre du moment. Il n’y a qu’à voir ce que Cambridge a mis dedans. Et puis Cambridge n’est pas connu pour concevoir du matériel de mauvaise qualité, bien au contraire.

Pour se faire un avis sur le DacMagic Plus: Test de Ken Rockwell Test de HD Fever

27)
martin
, le 10.03.2013 à 16:29

Merci pour l’article. Il faudrait corriger, concernant le format StudioMaster: 24 bits à 96 KHz et non 98 !

28)
soizic
, le 10.03.2013 à 17:36

Aie Aie Aie ! Cet article arrive un peu tard pour moi !

Je viens de passer à la musique dite dématérialisée pour plusieurs raisons, l’une étant la proportion de verbiage sur France Musique, l’autre parce qu’il est plus simple de transporter un disque que sa discothèque..

J’ai commencé par encoder en aiff mais ce format est réservé aux Mac et mes enfants ont des PC. J’ai considéré que le Flac était d’aussi bonne qualité, peut-être à tord diront les ultra-puristes, c’est mon choix.

Je n’écoute que de la musique classique ou baroque avec une prédilection pour la musique de chambre. Ceci exclut les transferts par Airplay.

Je déteste iTunes pour son fouillis et son côté usine à gaz, et les flac, il ne les lit que sous certaines conditions.

Pour encoder mes CD en flac, après plusieurs essais j’ai conservé XLD qui est d’une remarquable simplicité Pour lire la musique c’est Audirvana qui l’a emporté. (lequel a une option pour itunes)

Pour le matériel : le Dac Rega. Les câbles optiques n’étant pas prisé des mélomanes, j’ai commencé par un cordon avec un embout USB vers mon MBA. Sonorité splendide, mais j’étais privée de mon MBA. J’ai acquis un MacMini sans écran que je pilote depuis l’un de mes autres mac. j’adore constater que je partage un écran qui n’existe pas !

J’attends avec impatience la suite, merci Renan.

Bonne musique à tous.

29)
jpp22
, le 10.03.2013 à 22:28

Merci pour cet excellent article! Tes explications sur le taux d’échantillonnage et la quantification sont spécialement claires!

Je reste néanmoins sceptique quant à la différence entre un fichier non compressé comme l’AIFF et un flac ou un Apple Lossless. Lossless veut bien dire «sans perte»; les données restituées envoyées par le système sont exactement, bit par bit, la même chose pour un AIFF que pour n’importe quel autre vrai format lossless. (Attention cependant à ne pas cocher la case «Sound Check» dans iTunes, qui semble modifier les mp3, arc, Apple Lossless, mais pas les AIFF.) L’hypothèse de l’activité processeur est très discutable — il y a probablement plus d’activité processeur liée au système d’exploitation qu’au décodage d’un Apple Lossless, et d’éventuelles perturbations sur le rendu du son me semblent difficilement plausibles.

soizic, tu écris: «Je n’écoute que de la musique classique ou baroque avec une prédilection pour la musique de chambre. Ceci exclut les transferts par Airplay.» Je ne comprends pas le lien: AirPlay utilise justement une compression lossless pour l’audio, ce qui n’exclut rien…

J.-P.

30)
soizic
, le 11.03.2013 à 09:27

@jpp22

J’ai éliminé Airplay sans bien comprendre mais en suivant l’avis de trois spécialistes en qui j’ai confiance, surtout un que je connais bien. Je crois qu’il y a des aléa dans la régularité de la vitesse mais je dis peut-être une ânerie… ? Ce qui m’importe est le résultat, il est là.

31)
guru
, le 11.03.2013 à 09:50

Merci pour ces mises au point.

Néanmoins, je me permet de faire remarquer (et c’est confirmé par une ORL qui m’est proche) que les 20 à 20.000 Hz de plage de fréquences audibles est une utopie. Déjà, à 20 ans, la plage de fréquences diminue dans les aiguës. Mais le cerveau s’adapte et j’ai un collègue, ingénieur du son, dont l’audiogramme montre un trou de plus de 12 dB vers 3000 Hz pour une oreille; cela ne l’a pas empêché de faire une très belle carrière dans la musique classique.

Cela dit, il est vrai que les fréquences que nous “n’entendons pas” participent à ce que nous entendons par le jeu des harmoniques et de la qualité des transitoires. Ce qui donne toute sa valeur à une reproduction la plus fidèle possible à l’original.

Mais ne nous leurrons pas, la diversité des lieux d’écoute, leur isolation souvent insuffisante, leur réverbération aléatoire, fait que nous ne sommes pratiquement jamais dans les conditions d’apprécier les infimes différences qui font l’objet de cet article intéressant.

J’ai toujours été étonné par le fait que la dynamique permise par le numérique dépassait de très loin la dynamique “normale” de nos lieux d’écoute qui est en moyenne de 50 dB quand il n’y a pas trop de bruit parasite. Le bruit de fond d’une pièce “silencieuse” étant proche de 25 dB, un enregistrement et une reproduction dépassant les 60 db de dynamique nous obligera à choisir: soit nous n’entendrons pas les pianissimi, soit nous aurons des ennuis avec nos voisins et à terme avec nos oreilles meurtries.

Comme pour tout ce qui est subjectif, il n’y a pas un bon son, il y un son que j’aime et qui me plaît et malheureusement comme c’est souvent le cas, j’aime ce que je connais… 40 années d’enseignement du son m’ont convaincu qu’il fallait commencer par l’éducation des oreilles tellement abîmées par les basses débiles des casques bon marché (merci Dr Dre !) et les décibels dévastateurs des discothèques et de certains concerts électroacoustiques. Je rejoins tout-à-fait Giampaolo: la seule référence, c’est le concert !

32)
Matkinson
, le 11.03.2013 à 10:33

Le problème avec l’Airplay, c’est les “sautes” de son, liées au wifi. Depuis que j’ai emménagé dans une zone avec une forte densité de wifi autour de moi, impossible d’utiliser Airplay sans que ça saute à un moment ou à un autre. Faudrait que je teste canal après canal mais bon, c’est quand même assez frustrant.

33)
Renan Fuhrimann
, le 11.03.2013 à 14:32

@Matkinson : Il existe un moyen très simple pour éviter les sauts du WiFi avec l’AirPlay, c’est d’utiliser une mémoire tampon. Malheureusement, toutes les enceintes ne le font pas. C’est pourquoi je vous présenterai une enceinte AIrPlay rassemblant toutes les qualités d’AirPlay tout en éliminant les défauts.

@guru : Je n’ai volontairement pas voulu faire un chapitre sur la physiologie du système auditif pour éviter d’avoir à définir des notions compliquées comme le potentiel membranaire ou les pompes à proton (en plus toutes mes références sont en allemand). Les 20 à 20’000 Hz ont l’avantage de couvrir 99% de l’acuité humaine. Mais c’est tout à fait juste, même un jeune adulte perd très rapidement sa faculté à entendre les plus hautes fréquences.

@jpp22: Si on part du principe que mes “cobayes” ne se sont pas trompés et qu’il y a une différence audible entre les .aiff et les .alac, alors il faut bien chercher à expliquer. Cette explication m’a été donnée par un ingénieur informaticien spécialiste dans le domaine audio. Pour lui, le fait de décompresser en live le fichier audio va amener des perturbations. Chose qui se vérifie aisément si tu écoutes le même fichier .alac avec une décompression et une mise en mémoire préalable ou non (tout en utilisant un “direct mode”). Mais j’y reviendrai plus tard dans mes articles avec la présentation d’Audirvana, PureMusic et peut être un ou deux autres logiciels.

@Martin : Merci, je corrige de suite ma coquille !

@Bob Janvier : Comme j’en parlerai dans mon prochain article, le soucis n’est pas vraiment iTunes mais bien le transfert de l’information depuis le CD à l’ordinateur. D’où le fait qu’il a été développé des processus d’importations pour limiter, voir supprimer, les erreurs. Mais c’est de la musique d’avenir :)

34)
MixUnix
, le 11.03.2013 à 16:54

Excellent article, très bien traité, j’attends la suite avec impatience…

35)
Efish
, le 14.03.2013 à 19:34

Merci pour cet excellent article que je PDF-ise comme référence.

36)
Mout
, le 14.03.2013 à 23:13

J’aimerai bien comprendre pourquoi vous éradiquez sans autre forme de procès les formats “destructeurs”. Beaucoup de personnes sensibles à l’audiophilie (j’entends : qui aiment entendre une musique avec une excellente restitution) n’ont pas l’oreille assez affûtée pour dire “c’est moins bon”, voire “c’est pas bon”. Et pour eux, un MP3 correctement encodé, avec un bitrate suffisant, procure tout autant de plaisir que le CD d’origine.

37)
Renan Fuhrimann
, le 15.03.2013 à 11:02

@Mout : Le principe même de l’audiophilie est de vouloir restituer le plus précisément possible l’enregistrement initial. Par définition, on peut donc dire qu’un format comme le .aac, et ce quelque soit son bitrate, ne peut être accepté dans la mesure où il détruit une partie de l’enregistrement.

Cela ne veut pas dire que les formats comme le .aac sont mauvais, cela signifie juste qu’ils n’entrent pas dans la vision audiophile que je désire donner à mes articles. D’ailleurs, je t’encourage à lire ce lien notamment la deuxième partie qui explique clairement comment le .mp3 détruit l’intégralité du spectre sonore.

Pour terminer, il faut bien se rendre compte que l’oreille peut être exercée, et avec le temps, permettra tout à fait de faire la différence (flagrante) entre un format destructif et un format “lossless”.

38)
Yvan
, le 16.03.2013 à 08:42

Je viens de dématérialiser (AIFF) toute me collection de CDs… Soit plus de 8600 titres et 26 jours de musique (avec mes achats sur Qobuz, principalement en qualité Studio Master) et bien je vous l’avoue : Je redécouvre la plus part de mes anciens titres. La qualité est juste hallucinante comparativement à mon ancien lecteur de CDs. ( Sony 1bit / amplis Krell KMA-100 / Apogee Caliper) Je pense que le fait de les ripper dans le silence ( pas de vibrations ) et sans la correction d’erreurs activée y est pour beaucoup. Ansi que ma nouvelle config : Mac Mini SSD / HD externe Thunderbolt La Cie / D-premier Devialet / Marten Django XL. Mais attention les mauvais enregistrements vont paraître encore plus mauvais avec un système de haute définition.

J’attend impatiemment la suite de votre article.

A+ Yvan

39)
Olivier_S
, le 18.03.2013 à 11:11

Merci beaucoup pour cet article extensif et bien documenté. Je plussoie, comme on dit. J’ai moi aussi écrit un petit résumé qui va dans le même sens. Si j’ose en ce forum me citer, c’est ici.

J’ai procédé à des écoutes comparatives et je confirme: les formats non comprimés (AIFF, WAV) donnent systématiquement une qualité meilleure que les formats comprimés, même fut-ce en lossless (ALAC, FLAC). La différence n’est pas gigantesque, mais elle est bien là. Même sur un iPod, avec un casque audiophile (B&W P5), elle s’entend. Je pense que c’est dû au fait que le décodage en temps réel introduit inévitablement du jitter.

Là où j’ai été surpris, c’est d’entendre une différence entre format comprimé et non comprimé même avec un logiciel qui charge la musique en cache (Amarra, pour ne pas le citer). Je pense que nous aurons l’occasion d’en reparler à l’occasion de la suite de cette série.

40)
Olivier_S
, le 18.03.2013 à 11:16

@ Yvan

Félicitations pour votre chaîne «top top top». Je serais curieux de l’entendre! Au sujet du rippage des CD, je suis désolé de devoir quelque peu vous contredire: ce n’est pas avec iTunes qu’il faut ripper ses CD. Et si on le fait avec iTunes, il faut activer la correction des erreurs de lecture. Mais mieux vaut utiliser des logiciels dédiés, si l’on veut s’assurer de la meilleure qualité possible. J’en parle ici.

41)
Yvan
, le 20.03.2013 à 08:54

@ Olivier_S

D’après mes connaissances, certes lacunaires, la correction d’erreurs va générer par interpolation les bits illisibles ( rayures et traces de surface sur les CDs ) ce qui va générer un fichier AIFF qui n’est pas bit perfect. C’est pourquoi j’ai choisi de décocher cette fonction dans iTunes. Certaines piste n’ont simplement pas pu êtres lues avec cette option décochée. ( dans ce cas je les cherche sur Qobuz ) Je suis peut-être dans l’erreur … Ne connaissant pas le mécanisme intime de correction d’iTunes. Tous conseils bienvenus :-)

A+ Yvan

42)
Olivier_S
, le 20.03.2013 à 11:17

Je ne suis pas technicien non plus, mais j’ai pas mal lu sur le sujet. Voici la logique de la case «correction d’erreurs» dans iTunes. Il faut savoir que lorsqu’on lit un CD audio dans un drive informatique, ce n’est pas une lecture informatique qui a lieu, mais une lecture «en temps réel», une seule fois chaque donnée. Dans ces conditions, il se passe ceci:

  • si les données lues sont correctes, pas de problème, on est évidemment en «bitperfect».
  • si le drive a des raisons de penser que ce qu’il a lu n’est pas forcément les données correctes, il le signale au logiciel. C’est alors au logiciel d’entreprendre les actions qu’il juge bon. C’est une fonction du drive que l’on appelle «error reporting». NB: tous les drives n’ont pas cette fonction.

C’est là qu’intervient la case «use error checking» d’ iTunes. Si elle n’est pas cochée (= inactive), aucune action n’est jamais entreprise, erreurs de lecture ou pas. C’est pourquoi la vitesse du rippage est plus grande. Mais on se trouve alors dans une situation «croisons les doigts et espérons que ce qui est lu est correct». En fait on n’a aucune garantie à ce sujet. C’est pourquoi ce n’est en tout cas pas la bonne façon de ripper si l’on vise une qualité audiophile.

Si la case «use error checking» est cochée, iTunes prend conscience d’une possible erreur de lecture et va entreprendre quelque chose pour tenter d’y remédier. Que fait-il exactement? Seuls quelques ingénieurs chez Apple doivent le savoir. Ce qui est certain c’est que ce n’est en tout cas pas aussi bien que ce que font des algorithmes spécialisés à la CD Paranoia, implémentés dans XLD ou dans Max. Il vaut mieux considérer que c’est une «pis-aller» et que, si l’on vise la qualité audiophile, on a toutes les bonnes raisons du monde d’utiliser un logiciel spécialisé.

Je recommande de n’utiliser iTunes qu’en dernier ressort, sur une piste précise, quand le disque est tellement abîmé que même les logiciels spécialisés ne peuvent pas lire la piste (cela n’arrive que sur des disques empruntés…). Dans pas mal de cas, iTunes réussit quand même à extraire des données et à fournir une piste écoutable; certes avec des «clics, clocs», mais si c’est mieux que rien… Ce n’est pas la preuve qu’ iTunes lit mieux que les autres, mais plutôt la preuve qu’il est moins regardant sur l’intégrité des données. Encore une raison de plus de ne pas lui faire aveuglément confiance, même pour des disques en raisonnablement bon état!

43)
Renan Fuhrimann
, le 20.03.2013 à 14:53

Je vois que vous anticipez grandement mon prochain article :) Sans vouloir faire le rabat-joie, il ne suffit pas simplement d’importer les yeux fermés votre CD via iTunes ou XLD pour avoir du bit perfect (chose que trop de gens croient) ! Il va falloir prendre d’autres paramètres en compte, chose que j’expliquerai dans mon prochain article dont la parution est prévue pour le 13 avril.

44)
fredcuk
, le 26.04.2013 à 15:15

@Renan: Merci pour ce 1er article.

En plein ripage de mes CD en AIFF via Itunes, j’attends avec impatience la suite de votre article pour savoir si je dois recommencer à 0 ;)

Mais nous sommes le 26 Avril, Tout va bien ?! Ou bien je ne l’ai pas vu…

Bon au pire, de l’AIFF encodé par Itunes doit être toujours mieux que les MP3 128kbit que j’avais crée il y a 10ans…

Reste que je me demande si le simple glisser/déposer du CD au Mac (via le FINDER) ne serait pas plus efficace ? (/copie conforme sans moulinage itunes ?)

45)
cloclo02830
, le 17.04.2014 à 19:25

intéressant tout sa moi personnellement j’affectionne le format dsd64 (iso SA-CD) lisible avec foobar et le tout avec un DAC smsl 24bit/96khz c’est pour moi a l’heure actuel le format qui rend la meilleur qualité sonore