Zit et le Rock’n Poche sont un peu fous

Avertissement: les images présentées ici sont prises avec le D800e de Nikon mais ont été réduites à 2000 sur 2000 points exceptées cette photo et la dernière qui sont en taille originale.

Cliquez une fois pour agrandir une version pour votre fenêtre et une deuxième fois pour voir la taille proposée (ici par exemple pour voir la beauté du grain à 6400 ISO)

Merci tout d'abord à Laurent Vera, à Ludivine sa femme et aux dizaines de bénévoles qui font que ce super festival Rock'n Poche d'Habère Poche puisse continuer à exister.

Laurent, César, la relève est presque prête.

Ludivine, grande organisatrice et responsable, avec sa radio et son oreillette
Là, elle n'est plus du tout soucieuse, c'est la fin du festival, faut la voir au début!

Image traitée par DXO et son FilmPack 3 (rendu Ilford Delta ™ 400 avec son grain, traitement sous-exposé pour le côté dramatique) Ici également, cliquez une première fois et une seconde ensuite sur l'oeil, pour voir le grain proposé par DXO à partir d'une image à 6400 ISO dans la pénombre.

Vraiment, pour nous, c'est un plaisir que de nous y rendre régulièrement.

Cette année, je vais diviser mon "retour sur le Rock'n Folk 2012" en trois parties.

• Zit
• Quelques trucs sur la photo de scène que je suis assez content d'avoir essayés
• Quelques petites réflexions sur les concerts

Chaque partie fera l'objet d'une humeur (parfois courte).

Mais je ne veux pas tout mélanger, alors voilà, on va faire comme j'ai dit, d'accord?

Première partie donc, Zit

Plaisir d'être à Habère Poche disais-je en début d'article, plaisir de rencontrer des gens que l'on commence à bien connaître, plaisir de rencontrer la famille Vera, et puis plaisir (en plus de le revoir) de constater que Zit n'a pas changé.

Chaque année, il revient avec des trucs encore plus fous.

Cette fois (à part son vélo dont Laurent vous a déjà parlé ici)?

Bon... Un Leica du temps de l'argentique, ça, normal.

Un petit Nikon V1? Voui, mais bien évidemment, pas utilisé comme tout le monde. Il faut que Zit le triture dans des effets à la prise de vue.

La preuve?

Regardez son écran...

Mais cette année, ce qui surprenait le plus, c'était que Môssieur Zit était venu...

 

Ah ben voilà ce que c'est d'oublier de passer de mode spot à mode matriciel...

Et vlan la belle surexposition, même corrigée, les lumières cramées ici le restent.

Ah si j'avais eu un viseur électronique!:-)

 

...avec une chambre, une vraie.

Une vraie belle bête de 20 ans à peine, une Horseman japonaise, avec 0% d'électronique.

 

Le viseur? Le voilà, énorme:

 

Comme vous le constatez, si l'on ne met pas la couverture sur la tête, ce n'est pas vraiment meilleur qu'un écran d'un compact d'il y a dix ans (hormis la taille) en plein soleil.

Sous la couverture, franchement, avec l'objectif qui était installé (un 90 mm, d'après Zit, le 180 serait bien plus "facile"), ce n'était pas évident non plus. Déjà que comme à l'époque, tout est affiché à l'envers...

Un Fujinon 35 mm sur sa planchette

Par contre, c'est dès qu'on plaque directement sur le viseur une petite loupe d'horloger qu'on en prend plein la figure: quelle finesse! Là, la mise au point vous saute aux yeux lorsque c'est net, grandiose!

Donc tout commence par l'installation des pellicules dans les châssis, dans un sac totalement étanche à la lumière, et heureusement à la transpiration (sauf de tout ce qui est après les avant-bras) vu qu'il semble faire très chaud là-dedans.

Je crois que c'est l'une des premières fois que je vois Zit ne pas sourire...
C'est comme ça qu'on l'a trouvé en arrivant!

Au bout d'une petite heure de boulot, 28 photos sont prêtes à être prises!

Encore faut-il installer la chambre pour chaque photo.

Parfois, il était bien content le Zit qu'on soit là pour lui poser les pieds ailleurs que dans le vide. Je ne comprends d'ailleurs toujours pas comment la chambre n'a pas fini par se péter la tronche, parce que je vous assure qu'il aime le risque Zit!

C'est vrai que la langue dehors, ça aide...

Je pense qu'il vous parlera du résultat lorsqu'il aura développé ses plaques (à la rentrée qu'il m'a dit, ça peut être en septembre ou...)

Le pire c'est que même si le bougre s'y connaît bien, il me dit qu'il n'a pas vraiment l'idée de ce que ses calculs vont donner. Et avec l'argentique, pas moyen de corriger nos erreurs à la volée! On a oublié tout ça avec le numérique!

Cela dit, je trouve ça génial, le gars qui ressort d'un concert et qui nous dit "J'ai pris huit photos!". Ça nous change de nos mitraillages et ça donne de la valeur aux choses.

Toute une philosophie. Je pense qu'il vous expliquera sa technique de prise de vues à la chambre lorsqu'il vous présentera les résultats.

Il y a des fois où je me dis que c'est génial de prendre le temps, de faire, disons-le, de l'artisanat.

Évidemment, avec mes plus de 1000 photos, avant editing, je me sens un peu "industriel" à côté.

Et puis je me dis finalement (mon Dieu que c'est original), qu'il en faut pour tout le monde, qu'heureusement qu'il y a encore des niches, que c'est très bien ainsi.

C'est vrai que lorsque je vois la qualité de ce qu'a pu rendre mon D800E (il est où le moiré hein, il est où?), je me dis que je suis très content de profiter de sa facilité, de sa qualité (voir vendredi prochain quelques photos des concerts et du public), et bien satisfait de prendre autant d'images, de pouvoir corriger mes erreurs au fur et à mesure.

Une petite image prise avec un bête capteur numérique de D800E...

S'il vous plaît, cliquez une première fois sur l'image, puis encore une fois sur la tête de l'accordéoniste une fois le premier résultat obtenu.

Vous verrez le niveau de détails que peuvent donner 36MP à 6400 ISO...

 

Donc finalement, j'admire Zit, sa patience, son goût de la découverte, son inventivité, mais faudrait pas non plus que je dénigre les photos de scènes "standard", même si je dois bien l'admettre, les photos du Rock'n Poche qui marquent, ce sont souvent celles qui apportent un truc supplémentaire, et dans ce domaine, Zit est le roi!