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Les gestes qui sauvent (souvent)

Nous avons tous été avertis et plus souvent qu’à notre tour sur la nécessité de sauvegarder les documents qui nous sont chers (dans tous les sens du terme).

Les procédures séquentielles, incrémentielles, distantes, multiples, etc ne vous sont plus étrangères grâce à Cuk, mais aussi par les articles de la presse Mac ou PC ou les sites parcourus, même à grandes enjambées…

Pourtant, il y a des gestes simples, mais méconnus, et peut-être plus importants car ils peuvent sauver une vie.

Je vous avais évoqué, en son temps le défibrillateur installé dans notre village et de quelle manière il convenait de l’utiliser.

Apprenons donc, ou révisons un geste simple comme “Pomme-S”

Fin juin, une journée de sensibilisation a été animée par les Sapeurs Pompiers, partout en France et …chez nous aussi.

Ce fut l’occasion pour l’équipe de pompiers volontaires de nous faire faire une bonne révision :

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Ici le massage cardiaque en attendant le défibrillateur…

Les premiers soins pour une brûlure, c’est avant tout la refroidir !

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Pour “intéresser” la partie, rien ne vaut une séance de maquillage et les gamins sont volontaires !

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Le robinet d’eau froide !

Le sac de premiers secours contient un assortiment d’outils qui vont de la compresse à la bouteille d’oxygène et que chacun des volontaires connait sur le bout de l’ongle, si j’ose dire.

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Le système d’assistance respiratoire

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Compresses, etc…

Venons en au geste du jour.

La PLS

Sept à huit pour cent des accidents mortels de la route sont dus à une auto…suffocation par des régurgitations qui noient l’accidenté !
C’est vrai également pour qui perd conscience et se retrouve allongé sur le dos.

D’abord, on appelle les secours ! Le 112 (ou le 18, qui fonctionne toujours, pour les nostalgiques).

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Une régurgitation de quelques décilitres suffit à se…noyer

La PLS, pour Position Latérale de Sécurité, permet d’éviter, quand c’est possible, ce genre de désagrément fatal.

Il faut d’abord s’assurer que le blessé respire et que son cœur bat.
Sinon, on se trouve dans le cas où le massage cardiaque et la respiration artificielle s’imposent en attendant le défibrillateur et l’arrivée des secours.

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Ramener le bras gauche du blessé vers le haut.

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Ramener le bras droit du blessé autour de son cou en lui tenant la main avec votre main droite, paume à paume.

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Soulever le genou gauche du blessé.

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Faire pivoter le corps en pesant sur le genou et en maintenant toujours la “poignée de mains”.

Le cobaye fait un bon 80 kg et même une frêle femme parvient à lui faire faire cette rotation grâce au levier formé par la jambe repliée.

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Le sauveteur peut alors relâcher la main du blessé.

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Au suivant !

Essayez avec un(e) proche, il vaut mieux l’avoir fait quelques fois pour s’en souvenir.

(Photos Canon 5D Mk ll, temps pourri…)

11 commentaires
1)
Ritchie
, le 31.07.2012 à 10:11

Certes, tout cela est très intéressant à savoir. Mais il y a un problème, surtout en France, à moins que quelqu’un puisse me certifier autrement (texte de loi, jurisprudence, etc).

En France, si vous avez suivi un cours de “Premiers Soins” (j’connais pas les termes exacts, mais bon, pas grave), si qqun a un problème, VOUS ÊTES TENUS d’appliquer ces techniques, sinon on peut vous poursuivre pour “non assitance à personne en danger”, même si ce n’est pas frais dans votre esprit !

MAIS et c’est là que le système pêche, si lors de l’application de ces techniques, vous aggravez le problème, la personne (ou sa succession etc) peut aussi vous poursuivre en justice.

DONC, je préfère, NE PAS APPRENDRE CES TECHNIQUES, et appeler le 112 /18, puis attendre sagement l’arriver des secours. Comme je n’ai pas appris ces techniques, MAIS que j’ai appelé les secours, on ne pourra pas me poursuivre pour non assistance à personne en danger, et deuxio (tjrs parce que je n’ai pas appris ces techniques) je n’ai pas le droit de toucher à la personne en danger et donc elle ne peut me poursuivre en justice parce que je ne pourrai pas aggraver son cas (plus que par le temps qui fuit !).

C’est ce qu’on m’a dit à une époque et je crois que la loi est tjrs rédigée ainsi, non ?

2)
Guillôme
, le 31.07.2012 à 10:15

Merci pour ce rappel à l’ordre… il faudra sérieusement un jour que je m’intéresse au sujet car je n’ai aucune notion de secourisme!

3)
Saluki
, le 31.07.2012 à 10:29

Bon, il suffit que je disparaisse des écrans-radar pour constater sur mon iFawn que le bouche-trou opère…

Ritchie,
je vais poser deux fois la question : à un avocat “pointu” et au Commandant des Pompiers.

Pour localiser les défibrillateurs, il y a une application gratuite iPhone, iPad, Andoïd, de localisation parrainée par AXA.

4)
François Cuneo
, le 31.07.2012 à 12:45

Merci bouche-trou: il y a comme un oubli d’un rédacteur ce matin, je ne l’ai constaté qu’à 9h00! Désolé pour la parution tardive…

5)
Inconnu
, le 31.07.2012 à 18:24

Une parution tardive, ce n’est pas grave …

En revanche l’interrogation de Ritchie me semble autrement plus importante …

6)
Modane
, le 31.07.2012 à 18:49

Merci Saluki! Pour l’article comme pour les recettes de survie!

7)
Macmaniac
, le 31.07.2012 à 23:27

A Ritchie

Excuse moi pour ma franchise, mais c’est bien la première fois que je lis une telle ânerie concernant la formation de secouriste, et je crois pouvoir dire que je m’y connais un peu (médecin, anesthésiste, réanimateur et Urgentiste dans un CHU…)

Oui, tu as le devoir de porter secours, en fonction de tes possibilités physiques et de tes connaissances; Non, on ne reprochera pas de n’avoir pu réanimé un patient en état critique, même si tu as la formation de secouriste. Oui, tu regretteras, lorsque cela t’arrivera, de ne pas avoir su quoi faire quand un inconnu, ou pire, une connaissance, fera un malaise grave devant toi.

Une sensibilisation aux premiers secours est incluse dans la journée défense et citoyenneté (ex JAPD, ex journée d’appel), mais c’est insuffisant, et tous les jeunes adultes devraient être formés aux premiers secours…. D’autres pays européens ont une énorme avance sur nous dans ce domaine.

8)
Ritchie
, le 01.08.2012 à 12:31

@Macmaniac

Et bien, l’ânerie ne vient pas de moi, et concernant les lois mises en place, le gouvernement fait des âneries tous les jours, qu’il soit de droite ou de gauche (ces derniers plus que les premiers, mais qui comptent !)

ça ce n’est que la réanimation, mais s’il a un autre problème que je n’ai pu voir et qu’en essayant de le réanimer (ou que sais-je) j’aggrave son cas, ben on pourra me le reprocher. C’est pas moi qui le dit !

La seule bonne chose que je sais, c’est de ne pas toucher à la personne et d’appeler les secours et de leur dire où exactement nous sommes. Ça je sais faire.

A Paname, les secours arrivent quand même assez vite. J’ai eu le cas, il y a quelques années, une fille (en roller) s’est fracassé le bras en faisant une bête chute en montant sur un trottoir, elle criait au martyr (elle n’écoutait plus rien de ce qu’on lui disait, d’ailleurs). J’ai appelé le 112 avec le téléphone de son copain, et indiqué précisément où on était et voilà.

Je ne vais pas me prendre pour un sauveur avec un cours de secourisme d’une semaine (qu’il faudrait renouveler tous les ans, mais rare sont ceux qui le font), quand les médecins sont BAC+8 (me semble, voir plus) et que même eux font des bourdes de temps à autre !!!

PS: étant Canadien, je n’ai pas fait de journée défense et citoyenneté, ni de service militaire ou autre de ce style. Il y a plus de 30 ans, je me rappelle vaguement un truc de premier secours à l’école, mais pas plus et j’aurais tendance à plus aggraver le cas de la personne qu’autre chose. Pour moi, les risques légaux en France sont trop grands par rapport à la formation délivrée, désolé. En France, on fait un procès pour n’importe quel incident/accident et on met des gens en taule pour moins que ça. Tant que la loi ne changera pas (et ils ne sont pas prêts de la changer), je trouve ça trop risqué.

Prouvez-moi le contraire avec les textes de loi correspondants et j’y songerai peut-être !

9)
Le Corbeau
, le 01.08.2012 à 14:18

Le code pénal est clair

Article 223-6

Modifié par Ordonnance n°2000-916 du 19 septembre 2000 – art. 3 (V) JORF 22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002

Quiconque pouvant empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui ou pour les tiers, soit un crime, soit un délit contre “l’intégrité corporelle de la personne s’abstient volontairement de le faire est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75000 euros d’amende.

Sera puni des mêmes peines quiconque s’abstient volontairement de porter à une personne en péril l’assistance que, sans risque pour lui ou pour les tiers, il pouvait lui prêter soit par son action personnelle, soit en provoquant un secours.”

Néanmoins avec beaucoup de volonté, on peut vaguement rattacher aux propos de Ritchie l’article suivant

“Article 121-3 En savoir plus sur cet article… Modifié par Loi n°2000-647 du 10 juillet 2000 – art. 1 JORF 11 juillet 2000

Il n’y a point de crime ou de délit sans intention de le commettre.

Toutefois, lorsque la loi le prévoit, il y a délit en cas de mise en danger délibérée de la personne d’autrui.

Il y a également délit, lorsque la loi le prévoit, en cas de faute d’imprudence, de négligence ou de manquement à une obligation de prudence ou de sécurité prévue par la loi ou le règlement, s’il est établi que l’auteur des faits n’a pas accompli les diligences normales compte tenu, le cas échéant, de la nature de ses missions ou de ses fonctions, de ses compétences ainsi que du pouvoir et des moyens dont il disposait.

Dans le cas prévu par l’alinéa qui précède, les personnes physiques qui n’ont pas causé directement le dommage, mais qui ont créé ou contribué à créer la situation qui a permis la réalisation du dommage ou qui n’ont pas pris les mesures permettant de l’éviter, sont responsables pénalement s’il est établi qu’elles ont, soit violé de façon manifestement délibérée une obligation particulière de prudence ou de sécurité prévue par la loi ou le règlement, soit commis une faute caractérisée et qui exposait autrui à un risque d’une particulière gravité qu’elles ne pouvaient ignorer.

Il n’y a point de contravention en cas de force majeure.”

Mais même dans ce cas, c’est la non utilisation de ses connaissances qui est puni ou une faute caractérisée et qui exposait autrui à un risque d’une particulière gravité qu’elles ne pouvaient ignorer.

Faut donc arrêter de se cacher derrière des on-dit sans fondement.

Je me demande par ailleurs, si la famille prouvant que le mec est mort étouffé (ex : par son sang) alors qu’il suffisait de lui essuyer le visage pour le sauver en attendant les secours, Ritchie ne sera pas poursuivi…

10)
zit
, le 02.08.2012 à 13:08

J’ai un vieux Brevet de Sécurité/Sauvetage du temps où je rêvais d’être une hôtesse de l’air, mais les souvenirs sont vraiment très moisis, impossible de me rappeler le type d’extincteur à utiliser sur quel feu par exemple, alors quand à essayer de sauver quelqu’un sans plus l’amocher, c’est à voir sur le moment je crois, peut–être cela revient–il tout seul à l’instant T…

z (mais la PLS, oui, c’est quand même le minimum, je répêêêêêêêêêêêêête : et la méthode de Heimlich aussi…)

11)
Saluki
, le 03.08.2012 à 03:16

J’ai reçu de mon “avocat pointu”, tiré de sa torpeur estivale sur son lieu de villégiature, le message suivant :


Mon cher “Saluki”,
Je suis tout à fait de l’avis du médecin et du juriste.
Je ferai une étude à mon retour et t’en ferai part.