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Le traitement de texte sur Mac : Y-a-t-il une solution idéale?

Un ou plusieurs traitements de texte ?

Le traitement de texte pour certains cela rime avec Word, Writer ou avec Nisus, pour d’autre ce sera LaTeX, TextWrangler ou MacVim…

D’ailleurs, chez Cuk.ch, tous les goûts sont dans la nature puisque l’on a :

  • François Cunéo qui les aiment tous, sauf LaTeX, mais qui a une préférence pour Office même s’il a été parfois infidèle avec iWork
  • Anne Cunéo est une fervente utilisatrice de Nisus Writer Pro qu’elle défend bec et ongle
  • De mon côté, j’utilise sans rougir TextEdit à l’image d’Alain Le Gallou et je préfère la gratuité avec LibreOffice pour mes besoins bureautiques au sens large
  • Franck Pastor est un défenseur de LaTeX aux côtés de Fabien Conus ...

Bref, vous l’aurez compris, à chacun sa solution d’autant que les points forts et les points faibles varient suivant les usages de chacun et ses priorités : recherche de performance, d’ergonomie, de fonctionnalité, de respect typographique, de compatibilité multiplateforme, de gratuité… Sans parler des éventuels logiciels indispensables qui s’interfacent avec le traitement de texte (dictionnaire, correcteur,...) et qui disqualifient les autres solutions.

Mais au-delà des orientations spécifiques de type bureautique, écrivain, programmeur de tel ou tel logiciel et des préférences de chacun, quel est donc l’intérêt d’utiliser plusieurs logiciels plutôt qu’un seul pour manipuler du texte ?

L’intérêt est à mon avis multiple :

  • Gain de temps : Certains logiciels sont beaucoup plus efficaces que d’autres sur certaines tâches
  • Possibilités : Certaines tâches ne sont possibles qu’avec certains logiciels
  • Confort : Certains logiciels sont beaucoup moins consommateur de puissance ce qui se traduit par un lancement rapide, un fonctionnement fluide…

Dans mon cas, je n’utilise pas moins de 5 solutions de traitement de texte :

  • TextEdit pour tous mes besoins basiques d’écriture
  • Writer pour mes courriers administratifs d’une ou deux pages
  • TexShop pour mes écrits structurés de plus de dix pages destinés à LaTeX
  • TextWrangler pour la manipulation de grandes quantités de texte à la vitesse de l’éclair
  • L’éditeur XCode intégré à Mac Os X pour la programmation

Aujourd’hui, je vais aborder la comparaison des nombreuses solutions existantes de traitement de texte sur notre plateforme à travers quelques tâches spécifiques et en utilisant volontairement un roman de Jules Verne faisant plusieurs centaines de pages comme document de base!

En effet, la plupart des solutions bureautiques revendiquent d’être rapides, puissantes et efficaces! Le sont-elles vraiment?

L’idée est ainsi de se rendre compte concrètement des forces et faiblesses de nos logiciels bureautiques dans le cadre d’une sollicitation intensive de certaines fonctions!

Environnement de test

Afin que vous puissiez faire vos propres essais et reproduire les tests, j’ai utilisé les versions suivantes de traitement de texte :

Chaque logiciel a été utilisé avec son installation par défaut et ses paramètres par défaut.

On notera que Bean, TextWrangler et Writer sont gratuits!

Pour des raisons de temps, j’ai écarté un certain nombre d’autres logiciels de traitement de texte. Je vous invite cependant à faire vos propres tests !

Au niveau de l’ordinateur de test, j’ai utilisé un iMac Core2Duo 2.4 Ghz de 2008 avec 4 Go de mémoire vive et Mac Os X 10.6.8.

Enfin, au niveau du texte utilisé, j’ai pris le roman 20.000 lieux sous les mers de Jules Verne en format Word (.doc).

Ce livre fait 544 pages dans sa version distribuée en pdf. Pour les tests, le format Word (.doc) a été utilisé et converti en différents formats (.rtf, .mellel, .odt…) pour respecter les formats natifs supportés par les différents logiciels et ne pas pénaliser les performances du logiciel testé.

L’idée n’est pas d’avoir des résultats exacts et scientifiques. Il faut donc prendre avec précautions les tableaux que je présente en ayant conscience que :

  • La mesure est variable en fonction des conditions d’utilisation (occupation mémoire et processeur à un instant t de l’ordinateur de test)
  • La mesure est arrondie à la seconde près, l’objectif est d’apprécier un écart de performance significatif et non de savoir que tel logiciel va 8,7 fois plus vite sur une tâche qui a mis 0,43 secondes dans le 1er cas et 3,74 secondes dans le second sachant l’influence que peut avoir à un instant t l’occupation de la mémoire, du processeur et d’autres événements!

Le compte est bon?

Mon premier soucis a été de tester la capacité à donner des informations statistiques sur un texte (ex : nombre de mots). Quelle ne fut pas ma surprise, au delà de l’ergonomie très variable, de constater qu’aucun logiciel n’était capable de s’en sortir correctement dans cet exercice apparemment simple!

Le tableau ci-dessous récapitule les logiciels de traitement de texte testés, la version utilisée (la dernière disponible si possible), le format natif du logiciel utilisé et les statistiques obtenues sur le texte.

Logiciel Version Format Natif Statistiques Commentaires
Bean 3.0.9 .rtf 872.281 car.
141.012 mots
567 pages
Bean ne supporte pas les notes de bas de page qui sont tronquées.
Mellel 2.9 .mellel 872.952 car.
141.109 mots
558 pages
Statistiques directement accessibles.
Nisus Writer Pro 2.0.2 .rtf 872.289 car.
141.053 mots
571 pages
Seul logiciel testé supportant les notes de bas de page dans les documents rtf. Statistiques directement accessibles mais erratiques.
Pages 2009 4.0.3 .pages 865.595 car.
141.205 mots
545 pages
Pages indique 726.109 caractères espaces exclus.
TextEdit 1.6 .rtf N/A TextEdit ne gère pas les statistiques ni les notes de bas de page qui sont tronquées.
TextWrangler 3.5.3 .txt 872.287 car.
141.005 mots
248 pages
Les notes de bas de page ont été tronquées lors de la conversion en format texte.
Word 2011 14.1.4 .docx 865.690 car.
141.528 mots
580 pages
Statistiques exhaustives mais accès non direct. Word indique 726.109 caractères espaces exclus et notes de bas de page inclues.
Writer 3.5.2.2 .odt 865.691 car.
143.158 mots
544 pages
Statistiques difficilement accessibles, obligation d’actualiser l’affichage. Comportement erratique des informations.

Première surprise, le même texte donne des statistiques différentes pour chaque logiciel!

La différence de nombre de pages est totalement justifiée puisqu’elle dépend totalement des marges par défaut d’une page et de l’espacement interligne. On se basera sur 544 pages qui est le nombre de pages de la version pdf telle que diffusée par livrepourtous pour constater la tendance à aérer le texte ou à le tasser de chaque logiciel.

Des caractères caractériels?

Par contre, le nombre de caractères devrait être le même pour tous, or ce n’est pas le cas!

La seule chose dont on est sûre, c’est que le texte fait 726.109 caractères sans les espaces (information obtenue par Word et Pages) et plus de 872.287 caractères en comptant tous les espaces (information obtenue par TextWrangler seul logiciel qui ne modifie pas les espaces mais qui ne prend pas en compte les notes de bas de page; Mellel aurait-il le décompte exact?).

L’explication de cette différence est tout simplement que la plupart des traitements de texte ajoute ou supprime des espaces automatiquement suivant la pagination de la page. Ainsi, un texte aligné à gauche dans Nisus Writer Pro n’aura pas le même nombre de caractères comptabilisé qu’un texte justifié.

Compte tenu de la taille du texte, les espaces supprimés se compensent avec les espaces ajoutés, ce qui fait que l’écart sur le comptage des caractères reste faible.

En soit ce n’est pas forcément gênant, ce qui l’est par contre c’est que la plupart des traitements de texte n’indiquent pas le nombre de caractères sans espace ou ne permettent pas d’empêcher l’ajout ou la suppression d’espaces du texte d’origine!

Quand on sait qu’en presse on parle en caractères pour un feuillet (1500 incluant les espaces), on comprendra que ce décompte a son importance!

Savez-vous compter les mots? A la mode, à la mode?

Mais le pire reste le décompte de mots du texte! Aucun n’est d’accord et tous ont faux! Pour comprendre la méthode de comptage, voici un exemple illustré avec une phrase qui n’a aucun sens si ce n’est celui de tendre un piège aux logiciels testés.

En rouge, j’ai mentionné le comptage qui me semblait faux. En gris, ce qui était discutable et en bleu ce qui me semblait juste. Mon propre comptage étant de 21 mots.

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Word compte 18 mots avec un comptage étonnant des points d’exclamation! S’il reconnait bien les mots composés comme un seul mot, il échoue sur des formes comme “avais-tu” reconnu comme un seul mot!

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Writer de LibreOffice compte 19 mots à la façon de Word mais avec la prise en compte du tiret comme un mot, ce qui n’est pas sans conséquence!

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Bean, Mellel, Nisus Writer Pro, Pages, TextWrangler comptent 24 mots et sont probablement basés sur une API commune à Os X en considérant un mot composé comme compte-goutte comme deux mots!

Bien entendu, l’inflation ou la déflation de mots comptés va se compenser sur un long texte ce qui explique des écarts faibles sur le résultat en mots comptabilisés.

Reste qu’il est impossible de dire si l’écart est important ou non par rapport aux nombres de mots réels que contient le roman!

L’inflation de mots avec Writer s’explique par la nature d’un roman où beaucoup de dialogues commencent par un tiret (-) qui est compté comme un mot!

Les différences de comptages entre les logiciels qui sont censés compter pareil s’expliquent par des subtilités difficiles à détecter avec une seule phrase.

Par exemple, Pages va comptabiliser la ponctuation comme un mot si elle est isolée sur une ligne contrairement à Nisus Writer Pro qui ne le fera pas.

Si à cela on ajoute que l’on peut avoir un comptage différent suivant les fenêtres que l’on utilise dans le logiciel, on comprendra que l’on perd vite son latin!

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LibreOffice utilise une fenêtre difficile d’accès pour afficher des statistiques non dynamiques et nécessitant une actualisation. Même après actualiser, notez l’incohérence entre la mention de 198 pages alors qu’il est indiqué 544 pages dans les informations de bas de page!

image

Nisus Writer affiche via sa fenêtre dédiée des statistiques différentes que celles affichées dans le panneau latéral de statistiques! Qui croire si même le logiciel n’est pas cohérent!

Reste que le problème majeur n’est pas de compter faux ou de compter juste, le problème majeur est qu’aucun logiciel n’indique sa méthode de comptage ni ne permet de spécifier ce que l’on souhaite compter ou non!

Le comptage des mots est pourtant critique pour certaines professions qui sont rémunérées au nombre de mots ou qui doivent respecter un certain nombre de mots. Que faire si chaque logiciel compte différemment et qu’il n’est pas possible de paramétrer la méthode de comptage?

A vos commentaires pour me dire quelle méthode est la bonne pour compter les mots et quelle solution vous utilisez pour les compter si vous en avez besoin!

La sauvegarde oui, mais de son temps et de son espace disque, c’est mieux!

Un point important pour certains utilisateurs peut être le temps nécessaire à l’ouverture d’un fichier ou à l’enregistrement des modifications.

En effet, si vous manipulez de grandes quantités de fichiers de grandes tailles, le temps d’attente cumulé peut vite devenir colossal.

Logiciel Délai Ouv. Délai Sauv. Temps Cumulé Taille Fichier Commentaires
Bean 11 s ~ 1 s 12 s 1,0 Mo Document affiché en 2s mais chargement bloquant pendant 11s.
Mellel 2 s < 1s 3 s 0,4 Mo Rapidité impressionnante!
Nisus Writer Pro 4 s < 1 s 5 s 1,3 Mo Compter 1s de plus pour la mise à jour des statistiques.
Pages 2009 1 s 7 s 8 s 3,2 Mo Fichier propriétaire très volumineux!
TextEdit 20 s < 1 s 21 s 1,0 Mo Document affiché en 1s mais chargement en arrière plan pendant 20s.
TextWrangler < 1 s ~ 1 s 2 s 0,9 Mo Rapidité à modérer compte tenu du format texte pur
Word 2011 27 s 3 s 30 s 0,9 Mo Document affiché en 3s mais chargement en arrière plan pendant 27 s (dont statistiques).
Writer 8 s 3 s 11 s 0,4 Mo Manque de fluidité.

Dans cet exercice, on s’aperçoit que la disparité est plus grande à l’ouverture qu’à l’enregistrement où la plupart des traitements de texte sont assez véloces.

Étrangement, Pages est le plus rapide à l’ouverture (si l’on excepte TextWrangler limité à du texte pour un usage de type LaTeX) mais une catastrophe pour la sauvegarde.

A l’inverse, Word est une catastrophe à l’ouverture mais très rapide pour l’enregistrement!

Si l’on raisonne en délai global, c’est Mellel qui s’en sort le mieux au prix d’un format propriétaire étonnamment compact.

Concernant Writer difficile de dire si le chargement est total après 8 secondes puisque le nombre de page disponible affiché est de 208 pages et qu’il faut passer par une étape d’actualisation pour avoir 544 pages réellement accessibles à la navigation!

Parmi tous les logiciels testés, seul TextWrangler utilise un format texte brut UTF-8 (chaque caractère prend entre 1 et 4 octets, ce qui signifie une taille théorique minimale de 851ko, et dans le cas présent environ 1Mo).

Les autres logiciels utilisent des formats binaires (le contenu du fichier n’est pas directement lisible), ce qui devrait entrainer une taille inférieure du fichier (comme quand on compresse un fichier).

A la recherche du temps perdu

Afin de tester la qualité de programmation et la vitesse de traitement sur des documents longs, j’ai lancé deux tests consistant à rechercher et à remplacer une chaîne de caractères :

  • Test 1 : Remplacer la séquence “es” en “XXX” soit 16.972 occurrences
  • Test 2 : Remplacer le mot “et” en “XXX” soit 3.274 occurrences

On notera que Bean, TextEdit, TextWrangler ont traité quelques occurrences en moins correspondant aux notes de bas de pages non traitées mais cela n’a aucune influence sur la vitesse d’exécution.

Voici le tableau résumant les résultats obtenus :

Logiciel Test 1 Test 2 Commentaires
Bean 22 s 5 s Grosse déception pour Bean qui a un module de recherche très mal conçu!
Mellel > 1 mn! 15 s Echec total pour Mellel qui a une interface de recherche buguée et lente.
Nisus Writer Pro 10 s 2 s Module de recherche lent mais très fonctionnel.
Pages 2009 7 s 1 s Pages doit s’avouer battu face à Word.
TextEdit < 1 s < 1 s TextEdit est ultra-rapide d’autant qu’il peut traiter de nombreux formats (.doc, .rtf…).
TextWrangler < 1 s < 1 s L’arme absolue de la recherche en mode texte : support grep, recherches mufti-fichiers…
Word 2011 3 s 1 s Le “vrai” traitement de texte le plus rapide!
Writer 3 s 1 s Recherche rapide mais très austère et peu ergonomique.

Mellel a clairement un module de recherche défaillant. Je vous laisse apprécier la fenêtre qui apparait lors de votre recherche. La traduction en Français est hélas du même niveau dans la plupart des dialogues et des fenêtres du logiciel. Difficilement pardonnable pour un logiciel commercial!

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Mellel est très lent et fait apparaître une barre d’attente parlant d’une étrange Recherche Optique !

Conclusion

Ne nous ne faisons pas d’illusions, tous les traitements de texte actuels sont mauvais, ils mettent des secondes entières à ouvrir ou sauver un document, à faire des recherches, ils ne savent pas compter les mots… alors qu’informatiquement les algorithmes efficaces existent sur des ordinateurs 100 fois moins puissant depuis plus de 20 ans!

Néanmoins, on retiendra que :

  • Word est performant si l’on met de côté son allergie aux longs documents. Ses fonctionnalités sont très riches et son ergonomie est le standard de fait!
  • Pages, et surtout Mellel, sont les grosses déceptions de ce comparatif : format propriétaire, performances mauvaises à désastreuses pour la recherche, bugs…
  • Nisus Writer Pro est celui qui est le plus polyvalent en n’étant ni spécialement lent ni spécialement rapide. A son crédit, l’usage d’un format standard et une ergonomie bien pensée.
  • Bean ne remplit pas son objectif d’être plus rapide et plus efficace en étant plus dépouillé et moins riche fonctionnellement, puisque c’est l’un des moins performant.
  • Writer ne se distingue pas du lot à l’exception, malheureusement, de son ergonomie qui est très en retrait par rapport aux autres logiciels! Il reste encore du chemin à parcourir pour que la suite libre soit à la hauteur des logiciels propriétaires!
  • TextEdit et TextWrangler sont un peu hors concours puisqu’ils sont orientés sur la manipulation de texte plus que le traitement de texte. Néanmoins, ils sont un bon étalon de la performance possible et ils peuvent être utilisés pour écrire en LaTeX. D’ailleurs, je laisse nos lecteurs nous indiquer les solutions de comptage de mots existantes sous LaTeX et si ces solutions comptent correctement!

Bref, vous l’aurez compris, malgré des années de nouvelles versions et des puissances de traitement colossales de nos machines, en 2012, nous sommes encore loin d’avoir par défaut des logiciels rapides et fonctionnels sur des tâches aussi basiques que l’écriture!

Pour conclure, je n’aurai qu’une question : Combien de mots y-a-t-il dans cet article? ;)

46 commentaires
1)
Inconnu
, le 10.05.2012 à 05:41

Il manque Ragtime …

J’utilise Ragtime depuis de très nombreuses années avec satisfaction. Nous réalisons même un petit journal de 16 pages avec photos avec ce logiciel.

2)
pter
, le 10.05.2012 à 05:44

merci pour le comparatif, C’est bizarre que certain logiciels comptes les tirets ou points d’exclamation comme des mots. Pour Pages: la dernière version du lion des montagnes fait que les sauvegardes se font a la fermeture du doc..automatiquement. il n’y a pas de perte de temps ou d’attente de sauvegarde avec pages ou TextEdit. Et je trouve tiré par les cheveux de dire que tel ou tel traitement de texte est meilleur basé sur des résultats de type “geekbench”. A mon avis, il n’y a pas de mauvais ou bon traitement texte, il y celui que l’on utilise et qui nous vas bien pour l’usage.

3)
François Cuneo
, le 10.05.2012 à 06:04

Macramé: peut-on vraiment encore parler de Ragtime comme un programme vivant?

Guillôme: superbe article, merci.

Je ne suis pas vraiment un adepte de Word, mais à chaque fois que je veux faire un truc un peu compliqué, c’est encore celui qui s’en sort le mieux.

4)
G3M
, le 10.05.2012 à 06:22

J’avais utilisé Ragtime jusqu’à OS 9 avec beaucoup de plaisir, mais la version actuelle est très chère. Et il n’est plus du tout question de FrameMaker qui permet de concocter des documents complexes, mais qu’Adobe a tué pour les Mac lors du passage à OSX. Pas de félicitations pour Adobe…

5)
alienlebarge
, le 10.05.2012 à 07:31

Merci pour ce comparatif.

De mon côté j’utilise IA Writer et la syntaxe Markdown ( Article sur Wikipedia ). C’est rapide simple et pas besoin de programme propriétaire. C’est un bête fichier texte.

Après, je stock tout ça dans un wiki (basé sur DokuWiki ). Ce qui me permet d’avoir accès à tout, partout…

7)
Miller
, le 10.05.2012 à 08:10

Je vis de ma plume, autant dire que je passe l’essentiel de mes journée sur des traitements de texte. Et je les ai tous essayés. Enfin beaucoup…

Pendant des années j’ai utilisé Word. Parce que tout le monde utilisait ça, parce que je ne savais même pas qu’on pouvait faire autrement, parce qu’à l’époque personne ne faisait autrement. Mais au fil des années, j’ai ressenti un malaise croissant: décidément trop compliqué, trop riche pour moi, trop lourd: j’ai juste besoin d’écrire moi!

Alors j’ai essayé Nisus, sur l’amical conseil d’Anne Cuneo. Pas mal, assez beau, mais encore trop riche pour moi. Tous ces boutons ne me servent à rien!

Alors depuis quelques années j’utilise TextEdit et c’est le pied géant! C’est simple, je ne pourrais plus utiliser autre chose! Je N’ARRIVERAIS PLUS à écrire avec Word!

Avec TextEdit, je sens que tout est fait pour que je puisse me concentrer sur ce que j’ai à dire, et rien d’autre. Avec Word, j’ai toujours l’impression qu’un petit monstre va sortir de l’écran, et parfois c’est le cas, pour me dire: “tu as besoin de quelque chose? tu veux gérer une liste? je sens que tu aimerais compliquer ton atmosphère de travail!” Ta gueule! Je veux juste écrire.

Evidemment c’est mon cas personnel, je n’ai pas besoin d’insérer d’images, pas besoin de mettre des tableaux ou de faire des mises en page compliquées. La seule chose qui manque sur TextEdit, c’est le comptage de caractères, mais un petit logiciel dont j’ai oublié le nom remédie à ce problème.

8)
Philob
, le 10.05.2012 à 08:12

J’utilise Pages, pour les lettres, Pages dès qu’il y a des photos, des flèches, etc., et Word si j’ai besoin d’un mode plan ou de la table des matières, c’est à dire quand je ne peux pas faire autrement.

Désolé pour les fans, mais Latex ou la syntaxe Markdown, c’est beaucoup trop compliqué pour mon cerveau qui ne sait déjà pas retenir des raccourcis clavier, mais de toute façon je n’en ai pas non plus besoin.

Super article, j’aime bien l’angle d’attaque.

9)
huguesh
, le 10.05.2012 à 08:34

@ Miller: IA Writer est juste LE logiciel pour l’écriture. Il a été créé par des designers et des “texteurs”, me permet de synchroniser ses documents avec dropbox ou iCloud, de les utiliser sur iPhobe ou iPad.

10)
Ellipse
, le 10.05.2012 à 08:36

Merci pour cet article, finalement, à chaque usage son traitement de texte.

J’utilise Word pour ma correspondance, mais je prends soin de désactiver presque toutes les “aides”. De mon point de vue, il a 2 gros défauts :

– mauvaise gestion des documents longs ou avec des photos, graphiques, etc. – gestion catastrophique des hiérarchies dans les titres ou les listes (doux mélange entre les deux, si bien que l’on ne retrouve plus ses petits)

LaTeX pour mes documents professionnels. Je comprends qu’un littéraire trouve cela affreux, mais j’ai rencontré un helléniste convaincu, car la gestion des fontes est vraiment au top dès que l’on doit travailler avec deux écritures (ce qu’on fait finalement avec l’écriture mathématique).

TextWrangler ou le non-maintenu Fraise (ou payant Smultron) pour le code HTML, CSS + JS (aptana si le projet est un peu plus imposant).

OpenOffice et LibreOffice ont une interface graphique peu conviviale. La remarque peut paraître déplacée comparée à LateX, mais c’est important.

11)
Anne Cuneo
, le 10.05.2012 à 08:42

je trouve tiré par les cheveux de dire que tel ou tel traitement de texte est meilleur basé sur des résultats de type “geekbench”. A mon avis, il n’y a pas de mauvais ou bon traitement texte, il y celui que l’on utilise et qui nous vas bien pour l’usage.

Je souscris.

A part cette réserve, très intéressant.

12)
Miller
, le 10.05.2012 à 09:21

@huguesh: j’ai jeté un oeil sur IA Writer et je le trouve… trop simple :-) J’ai besoin de pouvoir choisir ma police de caractère quand même, pouvoir justifier le texte et changer l’espacement. Non vraiment, TextEdit est ce qu’il me faut.

13)
Al Harawi
, le 10.05.2012 à 10:09

Très bon article, mais il manque à cette liste les excellents Scrivener et Uno. Pour coder, TextWrangler et son pendant “pro”, BBEdit (20 ans tout de même !), sont de parfait compagnons. Depuis que je les ai testés, je ne les lache plus… pour les travaux universitaires, les livres, les gros et petits projets.

14)
Guillôme
, le 10.05.2012 à 11:04

Merci pour vos commentaires et votre enthousiasme :)

Je ne connais pas Scrivener et Uno, et l’objet de cet article est exactement cela, montrer la diversité d’écriture sur notre plateforme et vous invitez à faire partager vos choix ;)

D’ailleurs, mon préambule mettait en garde contre tout interprétation réduisant la qualité d’un logiciel à sa performance ;)

Par contre, je serai intéressé de savoir si quelqu’un a une solution de comptage de mots configurable.

15)
Al Harawi
, le 10.05.2012 à 11:16

Bonjour, Scrivener est très puissant en ce qui concerne le comptage de mot : objectif “à atteindre”, “à ne pas dépasser”, etc…

J’en profite pour indiquer deux liens forts utiles, bien que quelque peu anciens : Écriture sur mac et Lecture sur mac

16)
JPO1
, le 10.05.2012 à 11:31

Un article comme celui-ci est toujours le bienvenu.

Une question : existe-t-il un algorithme pour compter les mots d’un texte ? autrement dit qu’est-ce-qu’un mot lorsqu’il s’agit de les compter ?

17)
Batisse
, le 10.05.2012 à 11:37

@ alienlebarge

À iA Writer que j’apprécie néanmoins beaucoup, je préfère ByWord que j’utilise comme machine à écrire une fois couplé à QuickCursor qui peut lancer aussi TextWrangler, BBEdit, WriteRoom, etc. Pour stocker, étiqueter, trier, chercher, retrouver, mes textes dans un dosser partagé entre toutes mes machines, statiques et mobiles, j’utilise nvAlt et bien sûr comme on travaille alors sur du texte brut en UTF-8, TextWrangler est bien entendu l’arme absolue pour manipuler tout ça, rechercher-remplacer, etc.

Cependant il est question ici de traitement de texte, qui servira à préparer de l’imprimé ou du PDF et par la même de concevoir des mise en page. Ce qui n’est pas du ressort du texte brut. Là dessus cet article est bien utile. Seuls quelques uns des textes stockés en Markdown passeront à la moulinette une fois exportés de ByWord en html, RTF, Word, Latex, PDF, etc. Car il sait faire tout ça.

18)
Jaxom
, le 10.05.2012 à 11:46

@JPO1 : je ne serais me dire un spécialiste, mais je dirais que le problème ne doit pas être très dur à résoudre… tant que l’on reste dans une seule langue. La définition exacte doit certainement changer d’une langue à l’autre. Si en plus on rajoute les autres écritures : latin, grecs, cyrillique, hébreu, arabe, chinois, japonais, hindi. Certaines de gauche à droite, de droite à gauche, de haut en bas, avec des espaces, sans espaces entre les mots, ….

Bref, un programme qui se veut un peu internationale, même en se confinant aux langues indo-européennes à base d’alphabet, ça doit être infernale.

En plus si le texte mélange plusieurs langues et donc plusieurs définitions de ce qu’est un mot. Le problème doit être très complexe.

19)
Batisse
, le 10.05.2012 à 11:51

Oublié : avantage ByWord sur iA Writer, c’est plus de formats d’export et prévisualisation html. Et @ Philob : avec ByWord on utilise les mêmes raccourcis clavier que dans TextEdit, automatiquement traduits en Markdown, il les efface en gris clair et affiche le rendu correspondant. Un italique sera en italique avec le code gris clair presque invisible, même chose pour le gras, les citations, liens, liens image, etc. Seule la police de iA Writer est plus jolie que celles qu’on peut utiliser avec ByWord mais on peut toujours l’acheter, c’est la Nitti (light et medium) quoique elle soit un peu chère pour cet unique usage.

20)
JPO1
, le 10.05.2012 à 12:03

D’ailleurs, je laisse nos lecteurs nous indiquer les solutions de comptage de mots existantes sous LaTeX et si ces solutions comptent correctement!

J’utilise Compter les mots en LaTeX qui est en fait un moyen de compter les mots dans un pdf en passant par Aperçu. Mais je n’ai aucun moyen de vérifier la validité du comptage (voir mon message précédent). Par exemple le comptage des mots du texte suivant (tapé sous Texedit, passé au format texte et enregistré en pdf) ” – aujourd’hui a-t-il d’avant 70~% j’avais et avais-tu dans ce bric-à-brac compte-goutte celle-ci qu’à quatre-vingt-treize 93 !!!” avec la méthode cité retourne 17. La même méthode appliquée à l’article de Guillôme (copier-coller dans Textedit, enregistrer en pdf) retourne 2988.

21)
Guillôme
, le 10.05.2012 à 12:48

la méthode cité retourne 17

J’ai testé wc (word count) qui est utilisé par ta méthode et qui est très mauvais puisque l’algorithme est tout simplement qu’un mot est un ensemble de caractères séparé par des espaces.

Donc ”!!!” est un mot, ”-” est un mot, “avais-tu” est un mot… ce qui fait 17 mots puisqu’il y a 17 blocs séparés par des espaces.

22)
Goldevil
, le 10.05.2012 à 13:31

J’utilise pas mal Page dans certains cas mais je trouve qu’il a une orientation PAO. Il est assez facile de faire des mises en pages complexes et les modèles de documents intégrés sont très beaux.

Par contre, je ne me vois pas écrire un syllabus de cours avec pages.

J’ai une longue pratique de OpenOffice (et consorts) et je trouve un peu dommage qu’il ne se trouve pas dans le comparatif. Je suis assez certains qu’au niveau des performances, elles doivent être inférieures à pas mal d’autres produits mais au niveau des fonctionnalités on se rapproche de Word.

Pour ouvrir des documents énormes (par exemple plus de 500Mo) mon expérience m’a montré que seul Textwrangler tient le coup. Mieux que Textmate que j’utilise pourtant beaucoup.

Et enfin, il y a toujours l’ancètre “Vi” qui est installé sur tous les Mac mais accessible uniquement en ligne de commande. C’est très très peu convivial mais incroyablement performant et puissant.

23)
Guillôme
, le 10.05.2012 à 14:00

J’ai une longue pratique de OpenOffice (et consorts) et je trouve un peu dommage qu’il ne se trouve pas dans le comparatif

Apache OpenOffice n’est pas fondamentalement différent de LibreOffice actuellement même si les écarts vont se creuser dans les versions à venir avec l’intégration de Symphony d’IBM.

Tout ça pour dire, que les performances/limitations/interfaces de LibreOffice sont à priori très similaires à OpenOffice.

24)
ysengrain
, le 10.05.2012 à 15:17

Expliquez moi: une bonne partie de cet excellent billet fait une part importante aux différents types de comptages que font ces applications.

Personnellement, je n’y vois qu’un intérêt assez limité. Dites moi en quoi je me trompe, si toutefois …

25)
pat3
, le 10.05.2012 à 15:28

Avec la même réserve qu’Anne et François, j’apprécie l’article – mais dans le genre mesure des performances du logiciel, pour un traitement de texte, il aurait fallu aller plus loin: création de table des matières, indexation, etc.: bref, il y a matière à une longue série). Il apparaît que la solution est soit d’avoir le meilleur compromis pour son usage (comme Anne avec Nisus), soit d’utiliser les logiciels pour la (les) tâche(s) qu’ils gèrent le mieux (par exemple: iA Writer pour la saisie de texte, TextWrangler pour les recherches/remplacements), Pages pour l’ajout de flèches et autres schémas, Word pour l’indexation, le glossaire et la table des matières).

Mais ça voudrait dire qu’on bosse de manière très ordonnée pour écrire, ce qui n’est pas mon cas ;-)

Enfin, pour ce qui est du comptage de mots, oubliez l’exactitude; les linguistes ne s’accordent pas sur ce qu’est un mot, et les logiciels, basés sur la chaine de caractères, sont assez embêtés dès qu’il s’agit de différencier pomme de terre (un mot, tous les linguistes sont d’accord sur ça) et pied de vigne (trois mots). Dans la production scientifique de sciences humaines, cela fait bien longtemps que l’on parle de caractères ou signes (espaces comprises ou non) pour l’évaluation de la taille d’un article.

26)
JPO1
, le 10.05.2012 à 15:36

Expliquez moi:…

Je ne suis pas un expert comme je l’ai montré plus haut, mais je peux amener un élément de réponse : lorsque l’on écrit un article pour une revue on doit remettre tant de mots. Je n’ai jamais eu de difficultés lorsque je me soumettait à ce type de travail : c’était en américain.

Je n’ai jamais compté les mots d’un de mes écrits en français. Je viens de découvrir que je ne savais pas le faire. Et écrire un algorithme pour la langue française doit être assez éprouvant : sur un règlement des concours de la fonction publique (on doit y rendre un résumé en XXX mots) je lis « Chaque élément d’un mot composé compte pour un mot, à condition que cet élément constitue un mot en lui-même. Ainsi, « après-midi », « cerf-volant » et « grand-mère » comptent chacun pour deux mots, et « c’est-à-dire » compte pour quatre mots, comme « tout-à-l’égout ». En revanche, puisque « socio » n’existe jamais seul (son emploi comme abrégé de « sociologie » dans le langage courant ne compte pas), « socio-économique » compte pour un seul mot. »

Il faut pour le moins connaître la lite des mots qui sont des préfixes (comment les reconnaître ?)

27)
aacp
, le 10.05.2012 à 17:06

L’ami Guillaume Gete vient de mettre en ligne un script “compteur de signes, mots et paragraphes”, qu’on peut installer en service. Cela pourrait peut être en aider certains. http://blog.gete.net/2012/04/27/un-service-de-compteur-de-signes-mots-et-paragraphes/

@Guillaume Pour la vitesse d’enregistrement de Word, c’est l’enregistrement “rapide” où Word se contente d’ajouter les modifications en fin de document ? Certains considèrent ça comme un “trou” de sécurité, car, avec un logiciel comme Textwrangler, on peut tout lire, le texte initial et ses modifications. (Fonctionnement sous Word 5, du temps où je l’utilisais, remarque peut être caduque aujourd’hui).

28)
M.G.
, le 10.05.2012 à 19:13

Macramé: peut-on vraiment encore parler de Ragtime comme un programme vivant?

J’utilise RagTime depuis sa version 2. J’en suis à la 6.0.2 que j’utilise toujours sous Snow Leopard 10.6.8. RagTime m’a permis de réaliser des centaines de documents au fil des années.

Sous Lion 10.7.3 (pardon 10.7.4 depuis cette nuit) il ne fonctionne plus puisqu’il est (PowerPC). RIP :-(

Pour l’écriture, j’utilise depuis plusieurs mois iA Writer, conjointement sur Mac et iPad, stockage dans DropBox. Pour la mise en pages, Pages est celui que je maîtrise le mieux. Je l’aime bien parce qu’il permet de sauvegarder les fichiers sous un format universel : Word…

29)
Migui
, le 10.05.2012 à 21:38

Je signale aimablement à ceux ayant mentionné Scrivener que j’en ai parlé ici .

J’en reparlerai probablement vers la fin de cette année 2012, car les développeurs sont en train de plancher sur la version iPad.

30)
Microbd
, le 10.05.2012 à 22:29

J’utilise de plus en plus Pages, le format est propriétaire mais ont peut exporter dans d’autres formats. Applement vôtre.

31)
Batisse
, le 11.05.2012 à 11:58

Wordservice rend à peu près le même service que le script de Guillaume Gete. On constate cependant que les deux systèmes ne donnent pas les mêmes résultats pour ce qui est du nombre de mots et que le comptage des paragraphes n’est peut-être pas très pertinent puisqu’une ligne vide est comptée logiquement comme un paragraphe ; retour chariot oblige. En bref, comme cela a déjà été dit il vaut peut-être mieux raisonner en nombre de signes et feuillets de 1500 signes.

===

Écrit avec ByWord intelligemment lancé par QuickCursor

:-)

32)
Anne Cuneo
, le 11.05.2012 à 15:54

Je les ai tous essayés. Tous. Certains au fil des ans, d’autres hier soir – j’avais de la peine à dormir. Et ma conclusion, qui vaut ce qu’elle vaut, c’est que le traitement de texte qu’on choisit, c’est une question de tempérament d’une part, et de besoins d’autre part.

Personnellement, je me suis arrêtée sur Nisus, que j’utilise quotidiennement depuis… 20 ans, pour cinq raisons essentielles (et beaucoup de raisons annexes dont je ne reparle pas ici):

– il m’indique des alternatives orthographiques en cours de route (ne se contente pas de souligner en rouge, donc);

– il ne m’a jamais, jamais, jamais, mais alors jamais perdu une ligne de texte;

– on peut lui demander de faire une sauvegarde automatique supplémentaire ailleurs que sur le disque dur sur lequel on travaille (moi, j’ai réglé ça sur Dropbox, je dispose donc de mon texte même sur mon iPhone, si vraiment je veux (généralement je ne veux pas…);

– il compte les mots et les caractères de façon visible et continue, ce qui est très utile, cher Ysengrain, lorsqu’on écrit un article qui ne doit pas dépasser xx signes ou un texte qui doit tenir dans le corset de yy mots;

– et enfin, il sauvegarde automatiquement en format rtf.

Cela dit, tous les autres programmes écrivent très bien. Tant qu’il s’agit de former des mots, ils les forment. Plein de gens ont une préférence sur leur manière d’écrire, ne peuvent la réaliser nulle part, et l’ont transformée en traitement de texte. Il se trouve que moi (qui de toute façon serais bien incapable de concevoir un traitement de texte), j’ai trouvé celui qui me satisfait, ayant quitté Word après qu’il m’a perdu un texte une fois de trop.

Quant aux millièmes de secondes qu’un programme fait gagner par rapport à l’autre, j’avoue que dans le cadre d’un ordinateur raisonnablement rapide, je n’en suis pas à une minute près.

33)
Miller
, le 11.05.2012 à 16:47

Moi qui utilise TextEdit, qui ne m’a jamais perdu une ligne non plus (d’ailleurs je ne me souviens pas que Word m’ait fait ce genre de coups non plus, mais enfin), il y a un point sur lequel je rejoins Anne: le format rtf. Je ne pourrais plus écrire en .doc aujourd’hui. Je ne sais pas pourquoi. Pourtant ça ne change rien au moment d’écrire, mais il me semble qu’en .doc, on “sent” la lourdeur du format. En .rtf on se sent plus léger. Ce qui m’embête c’est que .doc est beaucoup plus universel alors que ce devrait être le contraire!

34)
Batisse
, le 11.05.2012 à 16:56

Assez d’accord avec Anne sur toutes les qualités de Nisus Writer Pro auxquelles j’ajouterai en plus de la recherche standard la recherche-remplacement évoluée en Powerfind et Powerfind Regex pour les expressions régulières (GREP) et la compatibilité Open Document. Cependant le RTF est peu pratique et inadapté aux tablettes ou téléphones où il est pénible à lire et difficile à modifier. C’est là que Markdown est imbattable, d’autant qu’on le traduit en RTF (ou Word, ou html, ou PDF, ou Latex) d’un raccourci clavier dans ByWord, lequel (ou Daedalus Touch) permet vraiment l’édition confortable et efficace sur iPad ou iPhone avec le clavier augmenté d’une rangée de signes utiles de ces deux applications.

À noter que Markdown a inspiré Fountain qui permet la rédaction de scénarios de cinéma — cela doit aussi convenir pour le spectacle en général, aussi le théâtre par exemple — en texte brut convenablement formatés. On peut les prévisualiser, les imprimer, les sortir en PDF avec Marked ; pour l’instant après l’ajout d’un script et d’une feuille de style dédiée mais à l’avenir en natif.

35)
M.G.
, le 11.05.2012 à 17:51

Il se trouve que moi (qui de toute façon serais bien incapable de concevoir un traitement de texte), j’ai trouvé celui qui me satisfait,

Cet aveu me touche et me remémore l’aventure de Madeleine Hodé que j’avais rencontrée en 1987 à Apple Expo Paris. À cinquante-sept ans, cette énarque n’était pas satisfaite des traitements de texte qui existaient à l’époque sur Apple II et avait décidé de se lancer dans l’ecriture du sien ! C’est ainsi qu’elle nous donna “Gribouille”, le plus puissant des traitements de texte de l’époque.

Écrit en Assembleur (!) avec l’aide de quelques gamins qui programmaient sur Apple II et que Jean-Louis Gassée lui avait recommandés, Gribouille avait fait l’objet d’un article élogieux dans Décision Informatique.

J’apprends qu’elle a maintenant quatre-vingt-deux ans et qu’elle est toujours aussi enthousiaste.

En ce qui me concerne, j’en suis arrivé depuis longtemps à la conclusion qu’en termes de productivité le meilleur programme est celui qu’on utilise tous les jours.

36)
Guillôme
, le 11.05.2012 à 18:11

Personnellement, je me suis arrêtée sur Nisus,

Et effectivement, c’est un très bon choix car il est très ergonomique et a les petits trucs en plus très agréable :)

il compte les mots et les caractères de façon visible et continue, ce qui est très utile,

Là, comme je l’explique dans mon article, je suis plus critique.

Le nombre de mots comptés est sujet à caution puisque le comptage n’est pas le même entre la fenêtre dédiée et la zone dédiée. Sans même parler du mode de comptage.

Concernant les caractères, je n’ai pas trouvé comment avoir le nombre de caractères sans espace et le comptage de caractère est bidouillé suivant l’alignement du texte en retirant/ajoutant des espaces plutôt qu’en jouant sur la taille des espaces…

37)
Franck Pastor
, le 11.05.2012 à 21:24

Je les ai tous essayés. Tous.

Quoi, même LaTeX ? ;-)

38)
Anne Cuneo
, le 12.05.2012 à 09:57

Citation de Anne

il compte les mots et les caractères de façon visible et continue, ce qui est très utile,

Là, comme je l’explique dans mon article, je suis plus critique.Le nombre de mots comptés est sujet à caution puisque le comptage n’est pas le même entre la fenêtre dédiée et la zone dédiée. Sans même parler du mode de comptage.

C’est comme pour la seconde de plus ou de moins pour accomplir une opération: on n’est à un mot près. A vrai dire, en Europe on compte par caractères, ce qui fait que le nombre de mots n’est pas si important. Et là aussi, 10 de plus, 10 de moins… Le comptage est important pour toi en tant que créateur de programmes, si c’est ce que tu fais, ou en tant que testeur: pour moi en tant qu’usager, je m’en tamponne, franchement. Et si c’est la seule objection envers un programme, ça ira.

39)
Anne Cuneo
, le 12.05.2012 à 10:05

Citation de Anne Cuneo

Je les ai tous essayés. Tous.

Quoi, même LaTeX ? ;-)

J’ai essayé LaTeX la première fois que tu en as parlé. Vraiment pas pour moi: je n’écris pas le genre de texte pour lequel LaTeX est bon. Par contre Nisus… Et quelques autres, qui iraient bien aussi, mais Nisus a de ces petites choses qui lui sont propres et qui me font le préférer à d’autres. Question à la fois pratique et de caractère, comme toujours.

40)
monmac
, le 12.05.2012 à 10:38

D’accord avec le fait qu’il n’y a pas UNE appui pour tout faire. Les besoins d’un programmeur ne sont pas les mêmes qu’un écrivain ou que Monsieur/Madame tout le monde qui utilisent un traitement de texte pour faire leur courrier. C’est à cette fonction du traitement de texte que j’aimerais dédier ces quelques lignes.

Lorsqu’on écrit des lettres, on a besoin de modèles – lettre privée, courrier professionnel avec son logo, etc. Ça, toutes les applications mentionnées le font, mais pas toujours facilement. L’autre fonction la plus importante à mon goût est de pouvoir insérer l’adresse du destinataire aussi aisément qu’on le fait dans Mail. En tapant les premières lettre du nom ou en cliquant sur celui-ci dans une fenêtre Adresses. Quel traitement de texte fait cela ?

Dans Pages par exemple, on peut glisser une adresse du carnet mais c’est pas rapide et on est vite confronté aux limites du glisser-déposer avec plusieurs fenêtres ouvertes ou en plein écran. Dans Word, la fonction fusion s’adresse au publipostage, mais pour un seul destinataire ? Ou alors j’ai pas compris. Parce que aller dans un soft copier une adresse, revenir dans l’autre pour la coller, c’est peut-être pas long mais on est au 21e siècle quand même. Iaginez composer un email et devoir aller copier l’adresse ailleurs pour la coller dans votre application de mail… impensable!

Bref, tout ça pour dire qu’il y a une application LetterStar qui fait/faisait cela à merveille: Pour créer ses modèle, il suffisait de glisser un PDF comme fond. La création des champs d’adresse et personnalisés étaient d’une simplicité déconcertante. Et pour mettre le destinataire, la classe… un panneau latéral avec toutes les adresses et groupe du Carnet d’Adresses d’Apple. Une application pensée et développée pour écrire des lettres avec en plus un onglet enveloppe qui permettait d’imprimer de suite celle allant avec le courrier en cours. Génial !

Pourquoi je parle au passé ? Parce que ce logiciel n’est plus vendu, ni développé, la dernière mise à jour datant de 2008. Il marche encore (avec 1-2 petits bugs) et je l’utilise tous les jours. Aucune réponse de l’éditeur (le même que MenuCalendarClock).

Alors pourquoi je m’étends sur une application en fin de vie ? Parce que je suis certain que si quelqu’un la reprenait en la mettant au goût du jour et vendue sur l’App Store, il ferait fortune. Avis aux développeurs…

41)
Batisse
, le 12.05.2012 à 16:28

À l’heure du mobile et des applications liées, le traitement de texte, sauf pour produire exclusivement du papier réel ou virtuel (pdf), devient de moins en moins pertinent. Il y a peut de temps David Sparks sur MacWorld enfonçait le clou : Forget fancy formatting: Why plain text is best

Pour ma part je viens de découvrir un nouvel éditeur, Writing Kit pour iPad et iPhone. Cerise sur le gâteau il affiche le format scénario ; pas si facile à faire en RTF.

42)
Anne Cuneo
, le 13.05.2012 à 10:18

Pour ma part je viens de découvrir un nouvel éditeur, Writing Kit pour iPad et iPhone.

L’essayer, c’est l’adopter, merci pour le tuyau! Sur iPad, je continue à être handicapée par le frein que représente le fait de devoir bidouiller pour avoir le signe ’ et les accents, cela interrompt le flux, et pour ma part, je considère que d’emmener un clavier bluetooth à part, cela annule l’avantage de la légèreté et du petit encombrement de l’iPad.

Cela dit, Writing Kit est ce qu’il y a de plus pratique dans tout ce que j’ai essayé.

Le format propriétaire de Pages m’a causé pas mal de migraines, tandis que là…

43)
TroncheDeSnake
, le 13.05.2012 à 10:40

Writing kit a vraiment l’air bien. Trouvé cette démo démo très convaincante.

Et notamment le passage sur les “gestures” où l’on voit des facilités pour déplacer le curseur dans le texte. Je vais me le prendre illico!

44)
Franck Pastor
, le 13.05.2012 à 12:20

À l’heure du mobile et des applications liées, le traitement de texte, sauf pour produire exclusivement du papier réel ou virtuel (pdf), devient de moins en moins pertinent.

Disons que le traitement de texte revient à son unique véritable vocation. Chez moi il n’a jamais servi à autre chose que produire du texte susceptible d’être imprimé, justement. Ou, dans le cas particulier de LaTeX lorsqu’on l’utilise avec le package Beamer, à faire des présentations pour rétroprojecteur.

45)
kolok
, le 20.05.2012 à 02:40

Je trouve votre test completement hors sujet. Un traitement de texte ca sert a écrire et formater du texte ! Ca fait 10 ans que j’écrit, je n’ai jamais fait buter sur les points de votre analyse.

Le compte de mot ? c’est indesign qui s’y colle lors de la compo Les rechercher / remplacer ? ca m’arrive une fois l’an, et encore Ouvrir et fermer un texte ? on ne fais pas ca 150 fois par jours.

En revanche, formater 100 pages de textes (titre, sous titre, gras, tableau, ect ect) Je peux vous dire qu’avec mellel je met une fessé a word et fastoche en plus.

Bosser 8 heures son crash, sans perdre de donnée ? merci word, j’utilise mellel !

d’ailleurs mettre nisus, textwrangler et word dans le meme bain, c’est etre loin perdu dans la brouse, car il ne sont pas du tout dans les memes segments d’activité

aller editer du code php avec word qu’on rigole 5Mn, ou composer un courrier avec textwrangler

Quand a dire que word est un “vrai” traitement de texte, alors la, je me gondole de rire ! car a force de vouloir tout faire, il ne fais rien. Il se prend pour une PAO, mais n’en est pas une. Il est incapable de traiter 250 pages avec illustrations sans avoir des vapeurs. La seule chose qu’il “maitrise”, c’est la redaction de courrier

Franchement, pour faire de la production serieuse, je gagne beaucoup de temps depuis que j’utilise chaque soft a son usage principal

redaction / correction : mellel (ne me parler pas du correcteur de word) mise en page : indesign export web : dreamweaver

46)
Batisse
, le 21.06.2012 à 18:07

Un nouveau venu dans la syntaxe Markdown et assez prometteur. Il a le bon goût de convertir le style à la volée et il suffit de remettre le curseur sur l’élément pour retrouver le Markdown. C’est en bêta, alors seulement pour tester : Folding Text de Jesse Grosjean qui est aussi le développeur de Plain Text gratuit, avec lequel on peut très bien écrire tout un manuscrit sur iPad ( plus iPhone).