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La Guinée Portugaise dans les années 1920

Pour remercier François de toutes ces années de lecture sur cuk je lui ai proposé au cours du Plus Grand Festival etc... d'essayer de rédiger quelques articles sur la photo. Me voilà donc au pied du mur avec ce premier article. (Et là, je comprends les affres de Mme Poppins).

Aimé Vougaz, mon grand père, est né le 9 février 1897 à Vuflens la ville (pas très loin de la capitale de cuk... ). Orphelin à 4 ans, recueilli par son oncle il suivi ses études à 1'École Supérieure de Commerce de Lausanne, section CFF, études terminées en 1915. Devant la difficulté de trouver un emploi, il accepta la proposition de la France de partir au FAO (comptoir français d'Afrique Occidentale). Départ de  Marseille en direction de la Guinée portugaise (aujourd'hui Guinée Bissau) pour prendre la responsabilité d'un comptoir de vente d'arachides à Bissau et Bafatá.

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Il y a une vingtaine années, j'ai retrouvé au fond de son atelier, à Lyon, une boîte à chaussure qui contenait des centaines de plaques photographiques en verre. Déjà passionné photo je récupérai ces plaques en me disant qu'il y aurait bien une utilisation dans le futur, j'imaginais quelque tirages des images les plus intéressantes.  Depuis le numérique est arrivé et j'ai pu numériser l'ensemble du fond.

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Les fameuses plaques, l'émulsion est sur une face, avec le temps elle commence à se décoller, il était temps de numériser. 

Je vous propose aujourd’hui de découvrir ces images de Guinée portugaise datant d'il y a presque 100 ans, les légendes des images sont celles inscrites sur l'album familial.

 

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"Récolte de l'arachide"

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"Bafatá, le port"

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"Les arachides"

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"La Formosa, en rade de Las Palmas"

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"La cuisine en plein air"

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"Mademoiselle Katou au travail"

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"Danseur Mancagne"

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"Danseurs Mancagnes"

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"La Ford sur le bateau"

Moment important pour mon grand-père, l'arrivée en pièces détachées de la voiture du comptoir : une Ford T. Il en parlera longtemps après.

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"Promenade en forêt - février 1921"

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"Promenade en forêt - février 1921"

 

Un peu de technique pour finir, les plaques ont été numérisées sur un scanner Epson 4990, à la résolution optique maxi. Les fichiers ont été enregistrés en 16 bits et importés dans lightroom pour l'éditing et les retouches. Reste maintenant à créer un livre, ce que lightroom 4 va me permettre de faire.

À suivre les images des Alpes suisses et françaises, toujours dans les années 20.

25 commentaires
1)
Mathieu Besson
, le 18.01.2012 à 00:28

Que c’est beau! Merci pour ce témoignage. Mon grand-père m’a aussi légué des images (datant des années 40, avec même quelques dias couleur à émulsion de fécule de patate, achetées pour le lard du chat en pleine guerre, pour immortaliser la naissance de ses filles). Quelle chance que nos aïeuls aient réalisé ces images.

Très bel article, bravo!

2)
Smop
, le 18.01.2012 à 02:21

Super sujet, on en redemande ! Merci ;-)

3)
François Cuneo
, le 18.01.2012 à 08:46

Magnifique.

J’ai vu Laurent en plein lorsqu’il était dans la phase numérisation.

Il était tout fou et il y avait de quoi.

Beau témoignage historique! Et merci d’avoir sauvé ces images de la mort certaine à long terme.

Tu fais des sauvegardes hein! Et tu fais en sorte qu’on puisse retrouver ça un jour dans un carton numérique au cas où!

5)
Laurent Vera
, le 18.01.2012 à 09:11

François, il y a 4 sauvegardes distinctes plus des dvd. Et j’upgrade régulièrement les formats de fichier pour rester compatible. Pour preuve j’ai encore de images de mon Kodak DCS 420 de 1993. Des disques magnéto-optiques elles ont passées sur CD, puis DVD, pour finir aujourd’hui sur plusieurs disques.

7)
Hervé
, le 18.01.2012 à 11:22

Absolument fabuleux ! Dire que j’ai encore les albums de mes parents (fin des années 40) avec des photos (6×9) imprimées déjà par mon père et prises au “Congo Belge – Elisabethville”. Cela me donne l’envie de passer à la numérisation.

8)
Modane
, le 18.01.2012 à 12:16

Quel plaisir, ces photos! Et quel témoignage!

9)
ToTheEnd
, le 18.01.2012 à 14:08

Très sympa ces vieilles photos! Vivement la suite…

10)
Philob
, le 18.01.2012 à 15:32

Super, génial, j’adore, merci pour le témoignage et vive Cuk qui permet de les voir agrandies. Je me réjouis de la suite.

Moi aussi j’ai quelques vieilles photos qui trainent dans une enveloppe, il faut que je prenne le temps de les numériser. C’est un bon encouragement.

11)
josiffert
, le 18.01.2012 à 15:46

Que c’est beau de voir… des “blancs” exploiter des “noirs”.

12)
Saluki
, le 18.01.2012 à 15:48

Je “sais” avoir deux boîtes à chaussures de plaques remontant à mon grand père, fin du XIXe, … mais où?

13)
Caplan
, le 18.01.2012 à 16:17

Ah oui! La Ford T en Afrique! Ça me rappelle quelque chose!

14)
bordchamp
, le 18.01.2012 à 19:55

Voilà qui est rare et touchant. Merci pour ce sauvetage d’un patrimoine précieux et pour nous avoir fait partager ces photos.

15)
Ornitho
, le 18.01.2012 à 20:03

J’aime beaucoup ce genre de témoignage. Bravo, pour ce premier article et j’attends avec impatience la suite Merci

16)
zit
, le 18.01.2012 à 20:40

Ah bin bienvenue, Laurent !

C’est quand même incroyable, ce matin, peu après avoir lu l’article, je suis passé dans mon atelier pour charger quelques plans–films, une boîte d’EPP était finie, je vais en chercher une autre et tombe sur une douteuse (pas scellée), je me dis que je vais quand même essayer, on verra bien, et dans le noir, je l’ouvre, et mes petits doigts ne s’y retrouvent pas très bien, ça ressemblait, au toucher, aux pochettes cristal dans lesquelles on range les négas développés… J’allume la lumière, je regarde, et effectivement, la boîte (de plans–films diapo EPP) était pleine de négas noir et blanc déjà développés, avec, de toute évidence, une série de photo prises avec un sténopé, dont je n’ai aucune idée de la provenance !

C’est quand même l’avantage majeur de la photographie avec des films : pas besoin de logiciel compatible avec les images, ni de problème d’interface, ni de lecteur de support, on regarde en transparence et hop, on est fixé, même un siècle plus tard, il reste une trace… Magique !

Alors que dans, ne serais–ce que 10 ou 20 ans, qui se souciera des gigas, teras, petas de données qui traîneront dans tous les placards ?

J’ai une fois, pour rendre service, numérisé une trentaine de diapositives stéréos 5×5 cm, une bonne partie, c’était un voyage en Amérique latine vers 1905 (Colombie, Mexique)… Et l’autre partie, c’étaient des nus artistiques, de charmantes jeunes femmes dans des poses alanguies « parfaitement naturelles », dans un décor de péplum, colonnes doriques, peaux de bêtes (tigre and co), lits à baldaquin et grande baignoire (petite piscine) au milieu de la pièce, c’était très rigolo aussi ;o).

z (qui aime bien les films, je répêêêêêêêêêêêête : et puis, ça prends du temps, ça occupe…)

PS : vivement la suite !

17)
Laurent Vera
, le 18.01.2012 à 21:09

C’est vrai que l’absence de support physique me pose problème, même si la numérisation des plaques les plus abimées a permis de les sauvegarder. J’envisage une sortie sur papier baryté de toutes les images sur mon epson 4800, conservés avec précaution à l’abri de la lumière les tirages feront bien encore 100 ans. ET pourquoi pas un livre aussi pour les membres de ma famille, ce qui me permettra de tester la nouvelle fonction de lightroom 4. Pour la suite, je vous présenterai peut être encore un peu d’Afrique, j’ai du stock !

18)
Modane
, le 18.01.2012 à 21:56

Je trouve que vous avez raison, les gars, pour le hors virtuel. Un gros coup de champ magnétique et tout disparaît! Sans compter les lacunes de stockage qui font que les photos s’évaporent! Où est mon Petit-Modane de trois à cinq ans? Heureusement que j’ai l’original!

19)
Neelix
, le 18.01.2012 à 22:23

C’est marrant ça, parce que, depuis 15 jours, je suis justement en train de scanner de vieilles photos de famille de la première moitié du XXe siècle, que j’ai pu récupérer de-ci de-là au cours des derniers mois.

Il y a une dizaine d’années, j’avais également tenté de scanner des vieux négatifs sur plaque de verre, prêtés par ma tante, avec plus ou moins de succès.

Le plus difficile pour moi, actuellement, reste d’identifier les lieux et les personnes sur toutes ces photos. Sans parler du fait que je suis Mosellan d’origine, et que j’ai également de la famille en Allemagne (certains frères et soeurs de ma grand-mère paternelle), ce qui ne facilite pas les recherches généalogiques.

20)
Laurent Vera
, le 18.01.2012 à 22:30

Pour l’identification des images, j’ai profité de notre rencontre annuel franco suisse pour mettre à contribution l’ensemble de la famille pour légender les images. Reste maintenant à faire la captation des discussions pour parfaire la mémoire de ces images.

21)
Pierre.G.
, le 19.01.2012 à 01:55

Beau travail, c’est toujours intéressant historiquement, j’ai souvent eu des jeux de plaques et en ai gardé quelques-uns, notamment l’Egypte dans les années 20 avec beaucoup de scènes de rue, ce qui demandait déjà une très bonne technique à l’époque.

Juste une suggestion, si on est un peu bricoleur, une très bonne alternative à la numérisation est la photographie des plaques en employant une source de lumière dans les codes 965 ou si on plus de moyens les True Light©, je trouve les résultats plutôt bons et on peut facilement arriver à tirer en A3 si la plaque est en très bon état.

Il existe une multitude de visionneuses d’époque en acajou pour la plupart pour ces plaques, dont certaines très luxueuses, et des modèles de table mais assez onéreux.

Les plaques doubles pour la vision 3D sont les plus rares, mais l’effet est vraiment excellent.

23)
doew
, le 19.01.2012 à 10:47

Merci pour ces magnifiques photos…

Autre méthode pour numériser des plaques de verre: les photographier… Les poser dur une feuille de papier a travers laquelle on éclairera. Positionner son appareil à la verticale et … clic-clac, merci (feu, snif…) Kodak!

24)
Pierre.G.
, le 19.01.2012 à 12:00

C’est quand même un peu compliqué Neelix, alors que photographiées en RAW, on peut les travailler facilement ensuite, il faut juste de la place disque dédiée à ce travail.

25)
Serge
, le 21.01.2012 à 05:36

Des images qui parlent. Il me semble que c’est de plus en plus rare aujourd’hui. Merci Laurent !