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Il est des domaines dans lesquels « on ne s’improvise pas »…
Que j’aime lire, je vous l’ai déjà écrit; qu’on ne s’improvise pas critique littéraire également.

Toutefois, malgré mon absence de compétence en la matière, je ne résiste pas à l’envie de vous présenter brièvement un petit livre. Tout cela parce qu’en le lisant, j’ai ressenti le même bonheur que lorsque, petite fille, j’observais une bulle de savon s’élancer dans le ciel, brillante, éphémère, virevoltant au gré des vents.

Je sais, c’est un peu “léger” comme raison : il est des livres qui prennent aux tripes, d’autres qui bouleversent tandis que d’autres encore révoltent, font réfléchir ou enseignent et c’est certainement de ceux-là qu’il faudrait parler en premier lieu. Tandis que moi, je fais quoi ? Je me mets au clavier parce que je me suis souvenue d’une bulle de savon ? La réponse est simple : oui.

Parce que parfois, un peu de légèreté ne peut pas faire de mal, bien au contraire : on ne peut pas pas passer sa vie à se pencher sur des choses graves, on ne peut pas consacrer tout son temps libre à des sujets majeurs, on ne peut pas s’enthousiasmer que pour des thèmes sérieux.

Remarquez, je suis probablement un peu suicidaire : rédiger un billet parlant d’amour sur un site de geek et de lecteurs rationnels, scientifiques, logiques, c’est foncer dans le mur, c’est presque vain, voire carrément ridicule.

Remarquez, de toute façon, l’amour, difficile d’en parler, encore plus compliqué de le faire “bien” : si certains ont abordé la question avec une certaine audace, tandis que nombreux sont ceux qui confondent “amour” et “pornographie”, comment peut-on, au 21e siècle, écrire quoi que ce soit de nouveau, de différent sur le sujet ?

Probablement rien, il faut bien l’admettre. Mais même si le thème a déjà été traité des dizaines, que dis-je, des centaines de fois, tout le monde a envie de vivre un coup de foudre, tout le monde a besoin d’être aimé et tout le monde a le souhait d’aimer. Ne me dites pas le contraire : ceux qui l’affirment sont ceux qui tentent de se mettre à l’abri de la douleur qui surgit lorsque, justement, on perd cet amour, pour quelque raison que ce soit. En cela, on fera ce qu’on voudra, à défaut d’être novateur, le sujet de ce petit livre, lu en moins de quatre heures, a au moins le mérite d’être universel.

Et d’accord, le bouquin est très loin d’être parfait, il a même suscité moult critiques – ne les cherchez pas, vous les trouverez notamment ici ou encore ici, certaines étant même justifiées -.

N’empêche, je n’y peux rien, peut-être parce que je ne crois plus à la perfection, j’ai aimé “la délicatesse” de David Foenkinos, la tendresse qu’il a pour ses personnages, les ruptures de rythme, les idées loufoques – j’avais oublié l’existence des Pez jusqu’à ce que je lise ce livre – et surtout, le happy end malgré le deuil et la perte d’un amour.

L’ironie, c’est que ce livre, je n’ai pas envie de vous pousser à le lire, j’ai juste envie de vous le conseiller comme cadeau pour votre fille, votre soeur ou votre mère : je parie que jamais, vous n’ouvrirez un bouquin qui parle d’amour.

Je me trompe ?

PS. A ceux dont la réponse confirmerait mon hypothèse, je conseillerais en revanche, du même auteur, “le potentiel érotique de ma femme” : je pense qu’il vous fera sourire.

12 commentaires
1)
ysengrain
, le 15.08.2011 à 07:27

Tandis que moi, je fais quoi ? Je me mets au clavier parce que je me suis souvenue d’une bulle de savon ? La réponse est simple : oui.

Puis je dire à Madame, que Madame me procure un immense plaisir ?

Remarquez, je suis probablement un peu suicidaire : rédiger un billet parlant d’amour sur un site de geek et de lecteurs rationnels, scientifiques, logiques, c’est foncer dans le mur, c’est presque vain, voire carrément ridicule.

N’aie aucune inquiétude à ce sujet. Nous ne sommes que des enfants. Ce qui nous différencie des dits enfants est tout simplement le prix de nos jouets. C’est tout.

Et enfin pour justifier ton propos

J’avouerais de bonne foi que j’aime mieux ce qui me touche que ce qui m’émeut

2)
Inconnu
, le 15.08.2011 à 08:52

La drogue est en vente libre en Suisse, non? Cela expliquerait les humeurs de Madame Poppins (Poppers?) :)

A moins que ce soit le chocolat. De loin, mon jour préféré de la semaine sur Cuk, c’est le lundi :)

3)
Catastrophy
, le 15.08.2011 à 10:09

L’amour vaste sujet pour un mot qui de valise se transforme de plus en plus en sac plastique. L’amour n’est pas humain, sauf exception. Seule la vallée et le vent sont amoureux.

4)
Guillôme
, le 15.08.2011 à 11:25

Le potentiel erotique de ma femme est assez jouissif à lire et très surprenant!

Cela m’a donné envie de lire plus de livres de david foenkinos… Malheureusement, j’ai trouvé ses autres livres moins bien, et “la delicatesse” est moyen (même si agreable a lire).

En tout cas, un auteur a lire ;)

5)
Saluki
, le 15.08.2011 à 11:34

Merci pour ce morceau de bravoure ou de bravitude…

si certains ont abordé la question avec une certaine audace,

Encore un lien vers un “four letters word”. Pour autant, je pensais qu’il s’écrivait avec deux “z” mais je ne suis pas “linguamiste”…

7)
Madame Poppins
, le 15.08.2011 à 20:01

T’es sérieux, Ysengrain, t’as vraiment reçu ce bouquin ce jour ? Excellent ! Et détrompe-toi : tout le monde n’a pas conservé ta capacité à t’émerveiller du monde !

Renaud, faudrait que je tente la rédaction d’un billet “non sobre”….

Catastrophy, c’est de toi, l’image “valise – sac en plastique” ? J’aime bien en tout cas.

Guillôme, mon parcours a été le même : d’abord le potentiel, qui m’a donné envie de continuer; pour l’heure, je n’ai pas encore lu de troisième : un à me conseiller ?

Saluki :-))) et tu le sais, depuis le temps : je ne recule jamais devant les actes de “bravoure” !

Quelle qu’elle soit, bonne lecture ! Et à bientôt,

8)
Modane
, le 16.08.2011 à 13:20

Thanks for sharing! :)

9)
François Cuneo
, le 17.08.2011 à 00:27

Remarquez, je suis probablement un peu suicidaire : rédiger un billet parlant d’amour sur un site de geek et de lecteurs rationnels, scientifiques, logiques, c’est foncer dans le mur, c’est presque vain, voire carrément ridicule.

Logiques? Rationnels? Scientifiques?

Nous?

Enfin, les autres, je ne sais pas, mais moi, je ne me sens pas concerné.

Tandis que parler d’amour…:-)

10)
Madame Poppins
, le 18.08.2011 à 08:56

Ysengrain, t’es trop beau ! Alors, tu l’as lu ?

François, on va changer les rôles : je vais faire un billet “scientifique” et toi, un qui parle d’amour, ok ? Remarque, tu peux aussi venir nous en parler “entre quatre yeux” un soir à la maison, non ?

11)
Guillôme
, le 21.08.2011 à 10:32

Le 3eme a lire pour toi sera “nos séparations” ;p

12)
ali
, le 25.08.2011 à 08:04

Malicieuse coïncidence : cinq jours après la parution du billet de Madame Poppins en critique littéraire, le “Samedi culturel” du journal “Le Temps” , sous la plume de Lisbeth Koutchounoff, publiait une critique élogieuse du dernier roman de David Foenkinos, “Les Souvenirs”.

J’ai hâte de découvrir ce jeune auteur qui “a le sens des formules drôles ou poétiques ou les deux à la fois” selon la journaliste. Merci à Madame Poppins d’avoir titillé ma curiosité.