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Le cerisier d’Hiroshima

Mon attention avait été attirée par une image. Le cerisier en fleurs, sous lui un lit de pétales rose, et au milieu des pétales, une jeune femme mangeait des sushis. Quand elle m’a vue prendre une photo furtive avec mon téléphone portable et lui sourire, elle m’a fait signe de ses baguettes: «Vous en voulez? Venez vous asseoir!», a-t-elle dit dans un anglais laborieux. J’ai accepté, nous avons partagé les sushis. Et avons échangé quelques propos.

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Une de mes interlocutrices sous le cerisier d'Hiroshima. Après avoir remarqué la première, j'en ai vu plusieurs autres.

«C’est la troisième fois que je viens à Londres pour mon travail», m’a-t-elle expliqué. «Chaque fois, je m’arrange pour venir prendre un repas sous le cerisier.»

«Pourquoi?», ai-je demandé.

«Vous n’avez pas vu? Il a été planté pour commémorer les victimes d’Hiroshima.» Elle a fait un geste en direction d’une plaque en métal à laquelle, charmée par le tableau, je n’avais pas prêté attention. «Une partie de ma famille est morte à Hiroshima. Mon arrière-grand-mère. Deux de mes tantes qui se trouvaient chez elle. Alors je viens ici pour penser à elles et à toutes les victimes.» Elle a mangé un instant en silence, puis elle a ajouté: «Tout mort à cause de l’énergie nucléaire est un mort inutile. Un mort de trop.»

Nous sommes restées une heure ensemble, avons échangé quelques expériences, et n’avons même pas pensé à échanger nos prénoms. 

Cela se passait en avril 2010, un an avant le tremblement de terre dévastateur au Japon, avant Fukushima.

J’ai souvent repensé à elle (et aux deux trois autres rencontrées près de ce cerisier depuis), après la catastrophe.

Le cerisier d’Hiroshima est situé dans un jardin public de Londres, à Tavistock Square, dont j’ai fait la connaissance par hasard.

Je suis beaucoup allée à Londres depuis deux ans, je vous ai déjà raconté ici, ici et ici que j’écrivais la vie de John Florio, dont la majeure partie s’est passée à Londres (et comme ma recherche est presque finie, je vous en reparlerai bientôt). J’ai cherché un hôtel à partir duquel on pourrait atteindre la British Library à pied, et je suis tombée sur l’Hôtel Tavistock, par hasard. Si on a de la chance, on occupe une chambre qui donne sur le square, avec ses grands arbres. Les chambres sont propres, confortables, les prix raisonnables, on vous f... une paix royale. Et on est à la British Library en cinq minutes.

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Tavistock Square vu de l'hôtel. C'est aujourd'hui un jardin public, très apprécié; il est parfois difficile de trouver un coin de banc où s'asseoir, par beau temps.

Pendant pas mal de temps, j’étais tellement absorbée par les difficultés de mon travail que je n’ai pas vraiment fait attention à Tavistock Square. Je le traversais sans rien enregistrer. Mais après ma rencontre de la Japonaise d’Hiroshima, je l’ai exploré. Et j’ai découvert qu’il était un de ces lieux comme il y en a dans les villes, qui concentrent des événements marquants.

Autrefois, lorsque cette partie de Londres était encore la campagne, Tavistock Square et pas mal de squares aux alentours faisaient partie des domaines des ducs de Bedford. Quelque part il y avait un château, quelques villages où vivaient les paysans du domaine, et le reste était forêts et champs. Tout cela a disparu vers la fin du XVIIIe siècle. Tavistock Square a été défini vers 1800, et le jardin construit autour de 1825. Autrefois, comme la plupart des jardins de ce genre, il était réservé à ceux qui vivaient dans les maisons qui l’entouraient. Ces squares sont souvent décrits dans la littérature du XIXe siècle. C’est à Tavistock Square qu’a vécu pendant une dizaine d’années Charles Dickens, et les jardins étaient ce qu’il voyait lorsqu’il levait la tête de la table sur laquelle il écrivait La petite Dorritt, Bleak House ou Le Conte de deux Cités (Londres et Paris en 1793)

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Tavistock House, la maison où a vécu (entre autres) Dickens a été démolie en 1901, cette plaque rappelle son habitant le plus célèbre.

Un siècle plus tard, c’est aussi ici que vivait Virginia Woolf, à laquelle une sculpture est consacrée devant le lieu où se trouvait sa maison.

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Le bâtiment moderne à la gauche de la photo était une maison comme celle qu'on voit à droite de la photo. Virginia Woolf et son mari y ont longtemps vécu, et l'ont quittée quelques semaines seulement avant qu'elle ne soit détruite par un des terribles bombardements qui ont frappé Londres pendant la 2e Guerre Mondiale.

Au sortir de la guerre, les survivants ont décidé que Tavistock Square deviendrait un lieu consacré à la paix, ou pour mieux dire au pacifisme.

Certains se sont dit que c’est peut-être pour cette raison (pour accentuer la provocation) que qu'on avait choisi comme lieu d'un des attentats qui ont secoué Londres en 2005 Tavistock Square, devant ce qui fut la maison de Dickens, aujourd’hui disparue et remplacée par le siège de l’Association des médecins britanniques (et comme il y avait plusieurs médecins à l’intérieur, les premiers secours ont été instantanés).

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Cette plaque, accrochée devant l'Association des médecins britanniques, rappelle les morts de l'attentat sur le bus No 30, le 7 juillet 2005.

Oasis de paix

Au centre du square, dominant tout, il y a une statue de Gandhi.

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Les bancs qui longent les allées sont tous consacrés à la mémoire d’une personne ayant œuvré activement pour la paix, ou offerts au square par une personne qui «espère que son action contribuera à la paix», comme dit la plaquette sur l’un d’eux. Il y a même un banc offert par la reine Elisabeth II. Les arbres aussi sont plantés à la mémoire d’homme et de femmes qui ont contribué à la décolonisation, qui s’opposent aux guerres actuelles.

Car ce qui impressionne le plus, à Tavistock Square, c’est que tout cela n’est pas simplement là pour mémoire (ce qui serait déjà bien). Il est devenu un lieu où l’on débat aussi du présent. J’ai assisté un dimanche aux pieds de Gandhi à un débat sur les rapports entre l’Inde et le Pakistan, et sur le rôle du Pakistan en Afghanistan (la moitié du débat se passait dans une langue que je ne comprenais pas, je ne peux rien en dire de concret). 

Il y a aussi, et c’est la première fois que je voyais cela, un monument aux objecteurs de conscience.

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«A tous ceux qui ont établi et continuent à réclamer le droit de refuser de tuer. Leur clairvoyance et leur courage nous donnent espoir. Cette pierre leur a été dédiée le 5 mai 1994, Journée internationale des objecteurs de conscience. Elle commémore hommes et femmes objecteurs de coscience au service militaire dans le monde entier et à toutes les époques.»

Régulièrement, on y dépose des fleurs à la mémoire d’un objecteur qui a souffert parce qu’il refusait de porter l’uniforme – une fois c’est un grand-père fusillé pendant la guerre de 1914-18, une fois un père qui a refusé porter les armes en 1939-45, etc.

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Le jour où j'ai pris cette photo, on commémorait Sidney Alfred “John” Smith. «Mon père, qui était en avance sur son temps, qui a refusé de faire la guerre, n'a pas eu le droit de remplacer son service militaire par un service infirmier sans arme, et a été puni pour ses opinions. Il a eu l'honnêteté de dire ce qu'il pensait.»

Et il y a le cerisier d’Hiroshima.

J’étais à Londres entre le 15 et le 28 avril, j’habitais à l’hôtel Tavistock. Le chemin vers la British Library m’incitait à traverser tous les jours, parfois plusieurs fois, le jardin. Il y avait toujours des Japonais devant le cerisier (la floraison était tout juste passée, et il y avait encore un lit de pétale rose à ses pieds), et pour autant qu’ils parlent deux mots d’anglais, ils étaient tous prêts à parler – ils avaient le cœur gros. 

J’ai entendu de tout.

Mais ce qui m’a le plus frappé, c’est une grande tristesse chez presque tous ces gens, non tant qu’une fois de plus ce que l’un d’entre eux a appelé «la malédiction nucléaire» frappe leur pays; ils étaient blessés que leurs gouvernements successifs leur aient menti, aient trahi leur confiance.

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Beaucoup de Japonais ne sont pas rentrés dans leur pays car leur localité n'existe plus, et ils ont préféré rester chez leurs parents ou amis à Londres et attendre quelque temps, plutôt que rentrer «pour éviter de causer un problème de plus», comme l'a dit l'un d'eux.

«Je me méfiais du nucléaire», disait l’un. «Mais “ils” ont dit que le nucléaire civil était sûr. Ils avaient tout prévu. Mais comment peut-on affirmer avoir tout prévu parce qu’on a fait en sorte qu’une centrale résiste à un tremblement de terre de puissance 7, alors qu’il peut y avoir des tremblements de terre de puissance 9?»

«On n’avait jamais vu cela», observe un autre.

«Jamais vu cela? Mais la mémoire humaine ne va pas au-delà de deux ou trois mille ans. Comment peut-on savoir ce qui s’est passé avant?»

«Tous ces mensonges…»

Ils soupirent. Les uns s’arrêtent et pique-niquent sous le feuillage, d’autres se recueillent et prient. D’autres encore discutent vivement.

Et l’un d’eux observe:

«Il faut planter un deuxième cerisier. Aux victimes de Fukushima. Car ceux qui trompent ainsi les citoyens leur font une sorte de guerre, au nom de l’argent. Une guerre qui tue comme l'autre.»

Ne manquez pas une petite pause près du cerisier d’Hiroshima la prochaine fois que vous serez à Londres et que vous passerez par Tavistock Square. Avec un peu de chance, vous entrerez en conversation avec un autre passant, avec lequel vous pourrez, si vous en avez envie, débattre de problèmes d’aujourd’hui.

En attendant d'être à Londres en personne, vous pouvez voir, en plus des photos, un panorama du square.

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PS. Les photos sont prises, la première avec un iPhone de première génération, les autres avec l'iPhone4, sauf les deux plaques (Dickens et attentat), empruntées à Internet (j'ai pensé trop tard le dernier soir à les photographier, et même l'iPhone4 n'est pas assez bon pour une photo de ce genre la nuit).

63 commentaires
1)
Modane
, le 17.05.2011 à 06:34

Très très sympa, cette balade matinale au jardin!

Au vu des photos, je me demande si je n’y suis pas passé sans rien voir! C’est vrai que je ne passe à Londres qu’en coup de vent, en général…

2)
Inconnu
, le 17.05.2011 à 06:36

Je ne connaissais pas ce square, mais il faut dire que cela fait 16 ans que j’ai quitté Londres. Selon Wikipédia, c’est dans le Borough de Camden, non loin de mon ex-chez moi (Hendon). Ca a l’air joli, un petit havre de paix. Je ne manquerais pas d’aller voir lors d’un futur séjour à Londres.

3)
Iris
, le 17.05.2011 à 08:08

By Jove, c’est là qu’habitait le Professeur Septimus!!!

Merci pour la balade!

4)
Jaxom
, le 17.05.2011 à 09:42

C’est très joli. Je ne suis jamais allé à Londres, mais si j’y vais, j’essaierai de me souvenir de ce square et d’y aller.

Mais il y a quelque chose qui me réagir dans cette note. C’est ces amalgames qui s’y retrouvent ; tout d’abord, en filigrane, entre les conséquences du tsunami et Fukushima, puis entre l’énergie nucléaire civile et militaire.

Sur le premier, ce tremblement de terre et le tsunami qui a suivi ont fait plus de 20000 morts et des dizaines (centaines ?) de milliers de déplacés encore aujourd’hui. Les incidents à Fukushima n’ont, pour l’instant c’est vrai et c’est heureux, pas encore fait de mort.

Pour le second, il y a actuellement un grave incident nucléaire civile et on ressort les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki. J’ai beaucoup de respect pour leurs victimes. Je suis allé trois fois au Japon, chaque fois, je suis passé à Hiroshima et je me suis arrêté devant le cénotaphe au parc de la Paix là-bas. Cependant, je ne mélange pas les deux pour la même raison qu’on ne demande pas l’arrêt de l’industrie chimique malgré les dizaines (centaines ?) de millions de morts causée par celle-ci. Sans chercher je pense déjà à Bopal, Minamata, Sevezo, Toulouse et bien sûr toutes les victimes des armes militaires qui fonctionnent grâce à l’énergie chimique (balles, mines, bombes, gaz de combat).

Bref, Fukushima est déjà suffisamment grave en soi sans qu’on aille ressortir des comparaisons pareilles

5)
ToTheEnd
, le 17.05.2011 à 10:22

Ouf, quelqu’un d’autre que moi exprime sa gêne à lire pêle-mêle dans le même article de l’arboriculture, de squares, d’écrivains, du tourisme, du nucléaire, du mensonge (des gouvernements, bien entendu), etc. avec un message à peine voilé.

Ai-je bien compris le sens et la conclusion de cet article: le nucléaire c’est dangereux et il faut arrêter immédiatement cette filière (yaka?). Sans oublier qu’il faut planter un second arbre pour le victimes de Fukushima (au nombre d’une dizaine à l’heure où j’écris ces mots)?

6)
jpg
, le 17.05.2011 à 10:54

«Tout mort à cause de l’énergie nucléaire est un mort inutile. Un mort de trop.» Quel que soit le mode de production de l’énergie, un mort est un mort de trop. Sur ce triste plan, la palme revient au charbon, qui nous a permis de développer l’industrie et qui assuré la fortune d’un certain nombre de pays occidentaux au 19e puis au 20e siècle. La Chine prend actuellement le relais. La production d’énergie nucléaire civile, par contre, a causé très peu de décès car les normes de sécurité sont très élevées, particulièrement dans les pays occidentaux. Cependant le nucléaire fait peur et les amalgames sont faciles. Méfions-nous en.

7)
THG
, le 17.05.2011 à 11:37

@ Jaxom

Je pense que si on n’a jamais été à Londres, il y a d’autres choses mille fois plus intéressantes et “fun” à voir que ce square.

Quant aux amalgames et aux discours révolutionnaires à deux balles, c’est, je crois, la spécialité de la maison :-)

8)
Anne Cuneo
, le 17.05.2011 à 12:02

Bref, Fukushima est déjà suffisamment grave en soi sans qu’on aille ressortir des comparaisons pareilles

Cette comparaison n’est, à la base, pas de moi. Mon texte est un reportage. Je constate que, que cela plaise ou non à Jaxom, à TTE, à moi, à X et à Y, les Japonais, eux, font le parallèle avec une constance qui a fini par inspirer ce reportage, puisqu’il se trouve que les circonstances m’ont fait beaucoup passer par là pendant 10 jours après le tremblement de terre.

La seule opinion personnelle que je donne au sujet de la comparaison Hiroshima/Fukushima est que j’ai repensé à ce que m’avait dit une Japonaise qui, elle n’hésitait pas à faire des comparaisons (il y a un an) entre Hiroshima et Tchernobil, et avait prononcé cette généralité à laquelle, avant, je n’avais pas pensé.

9)
Anne Cuneo
, le 17.05.2011 à 12:07

Je pense que si on n’a jamais été à Londres, il y a d’autres choses mille fois plus intéressantes et “fun” à voir que ce square.

Sans doute, THG. Puisqu’on est sur internet et que théoriquement tout le monde peut nous lire, transmettons ton opinion à tous ceux qui font chaque jour le détour (selon l’Association des amis de Tavistock Square, ce sont des dizaines de milliers de personnes chaque année), pour aller déposer une fleur, se recueillir, témoigner de leur attachement à la paix.

Ce n’est bien sûr pas Big Ben ou la Tate Gallery. C’est juste un jardin de quartier.

10)
Anne Cuneo
, le 17.05.2011 à 12:11

Quant aux amalgames et aux discours révolutionnaires à deux balles, c’est, je crois, la spécialité de la maison :-)

Ah! Qu’avec grâce ces choses-là sont dites! Au nom de tous les rédacteurs du site, THG, je te remercie pour ton commentaire de quatre sous. ;–))

11)
zit
, le 17.05.2011 à 12:59

C’est drôle, quand on commence à évoquer la paix, comme certaines personnes ne peuvent s’empêcher de chercher l’embrouille… Serais–ce du à une surabondance hormonale ?

Et bien sûr, nous n’avons rien à craindre du nucléaire, c’est la presse qui le dit et même le gouvernement…

z (comme l’amiante, ça n’a jamais tué personne, je répêêêêêêêêêêête : un site qui essaye de faire le point sur le peu d’informations qui filtrent)

PS : c’est beau un cerisier en fleur

12)
Jaxom
, le 17.05.2011 à 13:05

Cette comparaison n’est, à la base, pas de moi. Mon texte est un reportage.

On peut alors dire que mon texte était mon ressenti personnel après la lecture de la note :-) Ca doit venir de ce que j’entends assez souvent autour de moi, de réactions d’apprentis en cours et de mes propres préoccupations. Je suis bien plus inquiets par l’industrie chimique que par la nucléaire.

Je pense que si on n’a jamais été à Londres, il y a d’autres choses mille fois plus intéressantes et “fun” à voir que ce square.

Pas sûr ! Si je compte encore retourner au Japon, c’est que je me rends compte que j’aime voire ces coins qui ne sont pas extraordinaire, mais simplement ordinaire pour les autochtones. Et des lieux comme celui-là, il y en a bien plus que des Big Ben, Hide Park ou Harrods.

13)
THG
, le 17.05.2011 à 13:37

Je n’ai jamais parlé de Big Ben, Hide Park ou Harrods.

Je cherche simplement à comprendre le sens de cet article qui, à mes yeux, reste très vague et donne dans le cliché (Gandhi and co, finalement personnage très controversé), sans parler de cette manie, notamment chez les gauchistes, de vouloir nous imposer des symboles. C’est exactement ce que je ressens en lisant ces lignes. Maintenant, j’accepte qu’on ne soit pas d’accord, mais ça reste mon avis.

Je sais qu’ici on aime bien se faire caresser dans le sens du poil, et il n’y a jamais besoin d’attendre bien longtemps pour voir surgir les cerbères (Zit, Okazou entre autres).

14)
Saluki
, le 17.05.2011 à 15:08

Le temps est au beau fixe, sècheresse oblige, et le soleil tape aussi sur les crânes.

Ce n’est pas une vision “gaucho” que de rapporter le ressenti d’une belle estrangère qui vient se recueillir sous un cerisier. Ce qui me rend chagrin, pltôt, c’est que pendant des années je me suis rendu mensuellement à Russel Square, à deux pas de Tavistock Sq, pour des comités Théodule, et que je n’ai jamais mis les pieds dans ce lieu.

Bon, je ne trouve pas “La Décroissance” de Graeme Allwright, alors je vous propose ceci puisqu’en France, à tout le moins, “tout finit par des chansons”.

15)
ToTheEnd
, le 17.05.2011 à 15:14

C’est drôle, quand on commence à évoquer la paix, comme certaines personnes ne peuvent s’empêcher de chercher l’embrouille… Serais–ce du à une surabondance hormonale ?

Allons zit, ce n’est certainement pas ça qui donne de l’urticaire. Parler de paix et la faire, c’est encore mieux. C’est juste que de faire 12 parallèles à tord et à travers, au mieux on perd le fil, au pire on suit le fil et on ne comprend pas très bien où on veut en venir.

C’est la base du reportage j’imagine. Ainsi donc, un Japonais fait le parallèle entre Fukushima, Hiroshima, Tchernobyl et notre hôte se transforme en porte-voix. Très bien écrit mais je trouve que ça manque de fond.

Je ne peux que très vaguement m’imaginer ce que les japonais vivent en ce moment parce que les médias sont déjà passés à autre chose (un événement bien plus terrible et destructeur qu’un séisme à la gomme suivi d’un accident nucléaire): Dick Serial Killer

16)
Saluki
, le 17.05.2011 à 15:17

“Dick” semble bien le mot exact…

Tu aurais pu dire “événement bien plus terrible et destructeur qu’un séisme à la gomme suivi d’un simple accident nucléaire”

J’ai retrouvé ce que je cherchais

17)
François Cuneo
, le 17.05.2011 à 15:20

Et toi THG?

On sait que tu es prêt à attaquer à la moindre occasion pour ressortir ce bon vieux discours de droite bien couillu.

J’aimerais bien essayer de venir une fois sur ton site parler de discours à deux balles pour voir comment tu réagirais.

Quant à certains commentaires ici…

Franchement, venir dire ici que le nucléaire ne fait pas peur, et que nous sommes à peine à une dizaine de morts, alors que tous les spécialistes, même les fervents défenseurs de l’atome parlent de catastrophe majeure, pire que Tchernobyl, que l’on sait très bien que les morts, les maladies, les problèmes viennent bien après, c’est d’un cynisme qui me rend malade.

Purée, on n’est pas sortis de l’auberge…

18)
Anne Cuneo
, le 17.05.2011 à 15:21

cette manie, notamment chez les gauchistes, de vouloir nous imposer des symboles.

Les symboles aussi, c’est une affaire d’opinion. Certains les ressentent, certains pas. Il est certain que tu peux passer 100 fois à Tavistock Square sans rien voir, les symboles sont là, Gandhi au milieu de tout, mais tu n’y es pas sensible, alors quoi? Il y a une statue de Gandhi, chacun ses goûts. J’ai traversé le square des dizaines de fois avant de m’apercevoir qu’on en avait fait un grand symbole, plein de sous-symboles. Comme personnellement je suis sensible aux symboles, une fois que j’ai commencé à voir, j’ai vu. Et comme on est libre d’écrire dans CUK, j’ai pensé partager l’émotion que j’ai ressentie.

Quoi qu’à vrai dire, les propos des Japonais que la présence du cerisier symbolique incitait à prononcer n’avaient rien de symbolique. Genre «Dans quinze jours je n’aurai plus aucune ressource, et ma ville, ma maison, ont disparu de la carte.»

Quant à attribuer la manie des symboles aux gauchistes, aïe, aïe, aïe… Que voit-on poindre là? Serait-ce l’attribution d’un symbole à une catégorie d’opinions? Non? Ah, bon!

19)
Anne Cuneo
, le 17.05.2011 à 15:36

C’est la base du reportage j’imagine. Ainsi donc, un Japonais fait le parallèle entre Fukushima, Hiroshima, Tchernobyl et notre hôte se transforme en porte-voix. Très bien écrit mais je trouve que ça manque de fond.

Je ne peux que très vaguement m’imaginer ce que les japonais vivent en ce moment parce que les médias sont déjà passés à autre chose (un événement bien plus terrible et destructeur qu’un séisme à la gomme suivi d’un accident nucléaire): Dick Serial Killer

Deux choses:

a) Je trouve aussi qu’on oublie un peu vite de continuer à parler d’une catastrophe qui reste totalement présente, pour les Japonais (sésisme et nucléaire), et pour nous (nucléaire). D’où, lorsque j’ai eu le choix entre parler d’un traitement de texte (enfin digne de ce nom et ouvert) pour iPad, et Tavistock Square, j’ai choisi de partager mon expérience à Tavistock Square.

b) Cela dit, ma contribution n’a pas la prétention d’être une analyse de fond. Je suis sûre qu’il y a parmi les rédacteurs, réguliers ou occasionnels, de cuk des gens bien plus aptes que moi pour la faire. Pour ma part, j’ai eu la chance d’entendre quelques-unes de ces voix qui ne sont que des murmures, et vers lesquelles les médias traditionnels ne tendent presque jamais l’oreille. Jai pensé qu’il y avait ici un lieu où, une fois pour changer, les faire entendre. Même si elles font des amalgames, que je ne me suis pas sentie le droit de zapper et dont je ne me suis pas sentie le droit de faire l’analyse.

20)
djtrance
, le 17.05.2011 à 15:47

Quel niveau! Wow!

L’être humain devient de plus en plus… Et le pire, cela s’accentue avec le temps!

21)
pter
, le 17.05.2011 à 17:02

Merci Anne pour cette découverte. Me donne envie de passer voir. Et une humeur “différente” et qui fait la richesse du site CUK, que l’on soit d’accord ou pas, l’important est “l’info brute” rapportée ici, ensuite on en fait ce qu’on veut (enfin presque).

22)
Saluki
, le 17.05.2011 à 17:31

on oublie un peu vite de continuer à parler d’une catastrophe qui reste totalement présente, pour les Japonais (sésisme et nucléaire), et pour nous (nucléaire)

C’est vrai, mais il suffit de mettre le nez à la fenêtre et suivre la presse japonaise , et pour cela, il suffit de comprendre l’anglais.
On y trouve aujourd’hui, que le souk dans la centrale a bien été créé par le tremblement de terre, même si le raz-de-marée n’a rien arrangé.

23)
Anne Cuneo
, le 17.05.2011 à 19:34

Il suffit de mettre le nez à la fenêtre et suivre la presse japonaise

J’ai parcouru le Japan Times. Cet article dit en termes plus distancés exactement ce que soupiraient les Japonais sous le cerisier:

«…comment peut-on affirmer avoir tout prévu parce qu’on a fait en sorte qu’une centrale résiste à un tremblement de terre de puissance 7, alors qu’il peut y avoir des tremblements de terre de puissance 9?»

«On n’avait jamais vu cela», observe un autre.

«Jamais vu cela? Mais la mémoire humaine ne va pas au-delà de deux ou trois mille ans. Comment peut-on savoir ce qui s’est passé avant?»«Tous ces mensonges…»

24)
Madame Poppins
, le 17.05.2011 à 21:06

La première photo me touche beaucoup, entre hier et aujourd’hui, comment être là tout en gardant le respect du passé, merci pour ton article.

25)
Jean Claude
, le 17.05.2011 à 22:03

@ Saluki Ballade de la désescalade (Graeme Allwright)

Ecoutez la ballade de la désescalade

Il n’est pas trop tard pour commencer

Plus toutes ces salades qui retardent

La venue du jour de clarté

Partons à la croisade de la désescalade

Avis à tous ceux qui veul’nt monter

Pour sortir de la panade, des frites et des grillades

Un peu moins chaqu’ jour, et c’est gagné

Tous les jours c’est la guerre des nerfs

Tous les jours sur cette bonne vieille terre

Sur les prairies de la Normandie

Les vaches machent et les vaches chient

Et dans les bistrots du vieux Paris

On en fait autant avec esprit

Dans les yeux où l’rouge et le jaune se mêlent

On commente les tout’s dernières nouvelles

La douce sérénade, de la désescalade

Contre la fanfaronnade de l’absurdité

La désescalade, pourquoi est-ce qu’on tarde ?

Qu’est-ce qu’on attend pour commencer ?

écouter ici

26)
Saluki
, le 17.05.2011 à 22:20

@25 Jean-Claude

J’ai donné le lien en @16 et il fonctionne, celui-là ;°))

27)
ToTheEnd
, le 17.05.2011 à 23:11

Francois, tu ne penses pas qu’il faudrait être un peu moins émotionnel?

Personne ne nie que Fukushima est grave, voire très grave. Maintenant, dire que c’est pire que Tchernobyl, c’est au mieux inexact ou au pire, faire du journalisme est décrire tout ce qui pourrait arriver de plus grave… Mais qui n’est pas encore arrivé.

Je n’apprécie pas d’être traité de cynique sur un thème aussi grave. Je suis prêt à entendre que je manque de sensibilité ou que ma rationalité est difficile à entendre (lire).

Notre société accepte plein de morts (sport, loisir, etc.) mais réagit de manière épidermique à d’autres types de morts. Ce n’est pas du cynisme mais de l’hypocrisie orchestrée par une conscience bien formatée et un bon coup de pouce des médias.

J’apprécie sincèrement ta bonté, ton intelligence, ton ouverture d’esprit ainsi que ton enthousiasme que tu partages régulièrement avec nous. J’aimerais sincèrement que ton ambition politique te mène à des responsabilités plus importantes au niveau national ou fédéral afin que tu apportes des solutions concrètes et qui éviteront tous les drames possibles et imaginables.

Ceci dit, j’ai pourtant l’impression que c’est ce qui a motivé bon nombre de politiciens et qui ont probablement encore plus de qualités que toi. Peut être pourras-tu faire mieux?

28)
Modane
, le 18.05.2011 à 00:07

Désolé d’intervenir dans ce qui parait être un débat privé. Mais TTE, tu te trompes. Pour ceux qui connaissent la technologie nucléaire, dès qu’il y a eu dégagement d’hydrogene (explosions), on savait qu’il y avait fusion. Donc corium.

À partir de ce moment, on sait que la cuve va être percée, c’est une question de temps. Le seul boulot à faire est de supprimer d’en dessous couches d’eau et réactants à la chaleur, et de refroidir à l’azote, sinon, explosion et supercontamination. Drame.

Ensuite creuser et couler béton sur béton pour freiner le corium et éviter le syndrome chinois. Et ils sont en plein dedans.

C’est donc bien pire que Tchernobyl.

29)
ToTheEnd
, le 18.05.2011 à 01:31

Je ne comprends pas cette fascination morbide à vouloir décrire que si le pire n’est pas encore arrivé, il va arriver!

Ce n’est pas pire que Tchernobyl puisque l’exposion n’a pas encore eu lieu! Il y a des risques et j’espère sincèrement qu’ils s’en sortiront mais pour le moment, les rejets dans la nature sont infiniment plus faibles que ce qui est arrivé en Ukraine.

30)
François Cuneo
, le 18.05.2011 à 09:09

Disons que presque tout est dans l’eau, ça se voit moins.

31)
THG
, le 18.05.2011 à 11:56

Et toi THG?

On sait que tu es prêt à attaquer à la moindre occasion pour ressortir ce bon vieux discours de droite bien couillu.

C’est ce qu’on appelle la liberté d’expression. Mais on sait qu’elle ne fonctionne parfois que dans un seul sens ici…

32)
Smop
, le 18.05.2011 à 12:12

C’est ce qu’on appelle la liberté d’expression. Mais on sait qu’elle ne fonctionne parfois que dans un seul sens ici…

Ah bon, tu t’es déjà senti bâillonné ici ?

Je me demande d’ailleurs quel est l’intérêt de venir cracher ton venin sur un site “gauchiste” (pour te citer), si ce n’est par simple plaisir de provoquer ?

33)
THG
, le 18.05.2011 à 12:43

si ce n’est par simple plaisir de provoquer ?

Ah bon, ne pas être du même bord ou avoir un avis à contre-courant des opinions des habitués, c’est de la provocation ?

Finalement, il semblerait que je n’ai pas tout à fait tort.

34)
THG
, le 18.05.2011 à 13:05

Quant à attribuer la manie des symboles aux gauchistes, aïe, aïe, aïe… Que voit-on poindre là? Serait-ce l’attribution d’un symbole à une catégorie d’opinions? Non? Ah, bon!

Mais revenons à nos moutons et à des choses plus sérieuses.

Pour répondre à cette question, en toute sincérité, oui, c’est exactement ce que je pense. Je n’ai rien contre la pensée et l’esprit de gauche, ou “gauchiste”, bien sûr, mais je trouve que vous avez toujours tendance à vous raccrocher à des symboles ou à un état d’esprit “humaniste”. Je sais bien qu’au fond, la démarche est sincère, mais cette attitude, devenue une sorte de réflexe, plombe les discours et les écrits des gens de votre “bord”(si j’ose dire), et le problème, c’est que plus personne n’y croit. J’ai eu exactement la même impression en lisant le texte du boss sur Cuba, contenantune tentative sous-jacente et à peine masquée d’excuser, tout au moins partiellement, le régime en place. Je ne sais plus si le voyage était privé ou pas, mais attention aux idées nauséabondes qui ne sont pas forcément l’apanage de la droite et de ses extrêmes…

Et que les choses soient bien claires, Anne, contrairement à ce que vous pouvez peut-être penser, et même si nous n’avons probablement pas les mêmes goûts politiques, je respecte votre travail. Mais parfois, les opinions exprimées ici me poussent à réagir et à sortir le poil à gratter. Et le fait que ça ne plaise pas à tout le monde me réjouit au plus au point.

35)
benoit
, le 18.05.2011 à 14:01

Je pense que si on n’a jamais été à Londres, il y a d’autres choses mille fois plus intéressantes et “fun” à voir que ce square.

C’est sans doute l’argument le plus stupide.

Evidemment qu’il y a sans doute des tas de choses mille fois plus intéressantes mais je ne vois pas en quoi cela peut diminuer l’interêt que l’on peut porter à cet espace et donc l’interêt de cet article. Quelque soit ma lecture, je trouverais toujours mille choses mille fois plus intéressantes. Et alors ! Cela nous interdit d’en parler ?

Petite question pour Anne, sans aucune animosité, juste pour satisfaire ma curiosité : pour quelles raisons écrivez-vous (deux fois) Virginia WOLFE, alors que l’on voit bien sur la photo de sa statue Virginia WOOLF ?

36)
Hervé
, le 18.05.2011 à 16:10

Amusant cette manière d’exprimer son mépris par quelques mots en .. iste : gauchiste, humaniste… Bon, on n’a pas droitiste, mais il existe d’autres mots en … iste !

37)
Anne Cuneo
, le 18.05.2011 à 18:30

Petite question pour Anne, sans aucune animosité, juste pour satisfaire ma curiosité : pour quelles raisons écrivez-vous (deux fois) Virginia WOLFE, alors que l’on voit bien sur la photo de sa statue Virginia WOOLF ?

Parce que l’orthographe des noms propres et moi, ça a toujours fait deux. Je corrige!

38)
Anne Cuneo
, le 18.05.2011 à 18:33

Et que les choses soient bien claires, Anne, contrairement à ce que vous pouvez peut-être penser, et même si nous n’avons probablement pas les mêmes goûts politiques, je respecte votre travail.

On peut discuter sans se lancer des étiquettes à la tête. La première étiquette provoque les autres, et la discussion n’a plus d’intérêt pour moi. Je discute. Je ne veux pas être obligée de défendre mon «gauchisme» ou non-gauchisme. Ce n’est pas le propos. Les étiquettes bloquent la discussion. Et elles ne constituent en rien le poil à gratter.

39)
Migui
, le 18.05.2011 à 19:29

C’est ce que j’aime bien avec Cuk: pas nécessairement décrire ce qui brille et que tout le monde connaît, mais avoir une vision “latérale” qui voit et décrit si bien des petites choses ou des gens moins connus. Et ce genre de vision dépasse de loin les clivages gauche-droite…

Et c’est précisément la bonne nouvelle que personne n’a encore commenté: Anne Cuneo est en train d’écrire un livre biographique sur John Florio. Personnellement, je m’en réjouis, et je suppose que nous, lecteurs assidus, serons les premiers à être mis au courant de sa sortie.

En attendant, bon travail, Anne!

40)
Modane
, le 18.05.2011 à 21:53

“je trouve que vous avez toujours tendance à vous raccrocher à des symboles ou à un état d’esprit “humaniste”

Évidemment! Résumer le débat politique à droite ou gauche (Où posez vous votre chaise à l’Assemblée, cher ami?…) est d’un minimalisme (et d’un pratique!) surréaliste. Par contre, situer une posture politique en ou hors humanisme me paraît bien plus riche, et sensible.

Et d’ailleurs, je trouve ces guillemets carrément insultants.

41)
Anne Cuneo
, le 18.05.2011 à 22:16

C’est ce que j’aime bien avec Cuk: pas nécessairement décrire ce qui brille et que tout le monde connaît, mais avoir une vision “latérale” qui voit et décrit si bien des petites choses ou des gens moins connus.

Merci d’avoir compris la démarche. L’écrivain Robert Walser disait: la table familiale, c’est comme le monde, mais en plus petit. C’est ce que je recherche, tant dans cuk que dans les chroniques que je fais dans la presse: le petit, l’insolite, l’oublié, qui n’aurait pas de place dans la grande presse, mais qui, quelque part, se rattache au vaste monde. Cela m’amuse et m’intéresse. Ça oblige à poser sur le monde un regard à l’affût, qui finit par voir, sous le cerisier aux pétales tombés, qu’il est dédié à Hiroshima (CQFD!).

42)
zit
, le 18.05.2011 à 22:46

Hmmm, bien que je me sente très flatté d’être associé au trop rare Okazou, être assimilé à Cerbère me chagrine quelque peu, n’ayant qu’une affection limitée pour la gente canine et son côté « aux pieds ! » (Cocteau disait d’ailleurs préférer les chats aux chiens « parce qu’il n’y a pas de chats policiers »), Chimère) m’irait mieux au teint, voire, pour nous engober à deux Charybde et Scylla ;o).

C’est ce que je recherche, tant dans cuk que dans les chroniques que je fais dans la presse: le petit, l’insolite, l’oublié, qui n’aurait pas de place dans la grande presse, mais qui, quelque part, se rattache au vaste monde. Cela m’amuse et m’intéresse. Ça oblige à poser sur le monde un regard à l’affût, qui finit par voir, sous le cerisier aux pétales tombées, qu’il est dédié à Hiroshima (CQFD!).

J’adore ! Le propre de l’artiste n’est–il pas de voir ce que les autres ne font que regarder. Pour ensuite essayer de le leur montrer ?

z (vive « le petit, l’insolite, l’oublié », je répêêêêêêête : vive ce qui « amuse et intéresse » !)

43)
Saluki
, le 19.05.2011 à 00:24

Allez, je vais faire mon grincheux :

un regard à l’affût, qui finit par voir, sous le cerisier aux pétales tombées, qu’il est dédié à Hiroshima

Pétale : nom masculin.

44)
Saluki
, le 19.05.2011 à 00:25

Pardon, Anne…

45)
Anne Cuneo
, le 19.05.2011 à 08:07

Allez, Saluki, je me suis exécutée… Toute une vie à penser les pétales féminins! Va falloir s’y faire.

46)
Modane
, le 19.05.2011 à 21:15

C’est à les en perdre!

47)
François Cuneo
, le 21.05.2011 à 00:08

Quant aux amalgames et aux discours révolutionnaires à deux balles, c’est, je crois, la spécialité de la maison :-)

Puis, suite à ma réaction…

_“Et toi THG?

On sait que tu es prêt à attaquer à la moindre occasion pour ressortir ce bon vieux discours de droite bien couillu.

J’aimerais bien essayer de venir une fois sur ton site parler de discours à deux balles pour voir comment tu réagirais.”_

C’est ce qu’on appelle la liberté d’expression. Mais on sait qu’elle ne fonctionne parfois que dans un seul sens ici…

Elle a bon dos la liberté d’expression.

Elle te laisse le droit de t’indroduire ici, de te conduire comme un gros malpoli (sous-entendant que notre boulot est souvent à 2 balles, alors que tu sais très bien combien de temps il nous prend)?

C’est ça la liberté d’expression?

Être agressif et mettre un smiley pour faire joli?

Franchement, de la part d’un gars qui n’a pas tenu de site, qui ne sait pas ce que c’est, je pourrais encore comprendre (quoique), mais de la part d’un type comme toi, qui sait ce que tout ça représente, ça me stupéfait.

La liberté d’expression pour moi, ce n’est pas de rabaisser l’autre en lui disant “de toute façon, j’en ai rien à foutre de vos opinions gauchistes” ou prétendre qu’on ne laisse pas les gens s’exprimer.

Il y a deux personnes ici qui tendent les baskettes à tout le monde: TTE et toi.

Pourquoi?

Vous n’êtes pas du tout les deux seuls à n’être pas d’accord avec nous, loin de là.

Avec les autres, en gros, pas de problème.

Avec vous oui.

Pourquoi, je le répète?

Parce que vous ne savez pas parler aux gens (ou plutôt leur écrire) sans les rabaisser.

Et ça, je commence à en avoir ras la patate.

48)
ToTheEnd
, le 21.05.2011 à 13:12

Il y a deux personnes ici qui tendent les baskettes à tout le monde: TTE et toi.

Ah bon? Mais François, si je suis un tel problème, il faut me le dire et me demander de ne plus venir/intervenir. Si tu penses que les discussions seront meilleures avec des gens qui sont d’accord avec toi ou qui le disent tellement gentiment que ça ne soulève aucun débat, faut le dire.

Pour info, je me suis amusé à faire un petit graph sur les fréquentation de Cuk et depuis que je suis parti en juin 2009 (rond rouge), le trafic n’a pas cessé de baisser. De 35 à 40 mille visites par semaine au moment de mon départ, le trafic hebdomadaire est descendu à une moyenne de 25 à 30 mille visites depuis le début 2011.

L’image est disponible dans un plus grand format…

Je ne suis certainement pas à 100% responsable mais il y a tout de même une coïncidence importante… mais ce n’est pas le fond du sujet. A trop rester entre “nous”, on vient à manquer de perspective et de réflexion… et on finit peut être par attirer moins de monde. J’ai souvenir de quelques contributeurs plutôt “étiquetés” à droite et aucun n’est resté…

Il me semblait pourtant avoir fait des progrès dans mes commentaires mais visiblement, si certains ont remarqué ces progrès, ce n’est pas le cas de tout le monde… enfin, surtout ceux qu’on contrarie visiblement.

Alors François, que veux-tu?

49)
François Cuneo
, le 21.05.2011 à 23:54

Rigolo, ta remarque.

Un tout petit peu… comment dire… présomptueux!:-)

Les gens de droite qui sont partis sont ceux qui injuriaient les autres, et que j’ai interdits de venir ici. Ça en fait trois ou quatre sur toutes ces années.

Je ne veux pas que tu partes.

C’est vrai que tu as progressé, tout en restant destructeur en particulier à chaque fois qu’Anne écrit quelque chose. Pourquoi?

Anne n’est pas curé. Donc ce n’est pas ça, tu as horreur des curés, mais puisqu’elle ne l’est pas…

Anne est journaliste. Et ces gens-là, à chaque fois que tu peux le faire, à chaque fois, ça ne rate jamais, tu leur vomis dessus. C’est dingue, incroyable.

Qu’est-ce qu’ils t’ont fait les journalistes pour que tu les haïsses à tel point?

Quant à dire que je n’aime pas les gens de droite, excuse-moi, mais comme tu le dis, tu as été un rédacteur important de Cuk.ch, tu as écrit des articles avec lesquels je n’étais pas d’accord.

Tu as souvent mis en avant (d’une manière plus ou moins discrète) le nucléaire alors que je suis contre cette technologie, même si je ne sais pas comment on peut s’en passer ces 5 ou 10 prochaines années.

Est-ce que je t’ai censuré?

Jamais.

Je t’ai juste demandé de te calmer dans tes commentaires.

Alors ne viens pas me dire que je ne veux que des gens d’accord avec moi ici.

Merci.

50)
Smop
, le 22.05.2011 à 00:51

Règlement de comptes à O’Cuk Corral…

Pour ma part, je mettrais dans la même poubelle curés, rabbins et imams. Tolérance zéro. Je pense aussi que le nucléaire est un moindre mal que les énergies fossiles. Et je ne porte pas beaucoup d’estime aux écolos et leur démagogie à deux balles.

Mais je travaille dans une agence de presse. Et je déteste la droite et ses “valeurs”.

Pourtant, Cuk est l’un des mes sites préférés sur la toile, unique en son genre.

Comme quoi, tout le monde a sa place ici, même les sales cons qui contribuent au charme des lieux ;-)

51)
Hervé
, le 22.05.2011 à 09:50

Et moi, et moi, et moi …. (air connu, non ?)

Ch’suis auchi parti en juin 2009 ! :-)))

52)
Anne Cuneo
, le 22.05.2011 à 14:33

La courbe des visites et son explication? Un coup de génie. Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé… le poète l’avait bien dit! Ma foi, il ne reste que nous, les nuls, les incorrigibles -istes: unijambistes, humoristes, surréalistes, anabaptistes, boulistes, erpétologistes, etc. etc. etc.

53)
Hervé
, le 22.05.2011 à 17:50

Anne, dans tes istes, tu as oublié les gauch…os ?

54)
Anne Cuneo
, le 22.05.2011 à 19:35

Il y a des milliers de mots en –iste dans la langue française, chacun peut choisir celui qu’il veut. Ce n’est pas une question d’oubli, que je n’en aie pas mis davantage, mais de place. J’ai bien dit: “etc.”

55)
ToTheEnd
, le 23.05.2011 à 09:30

A l’attention de nos deux octogénaires, je les invite à relire encore plusieurs fois cette phrase de mon intervention précédente: Je ne suis certainement pas à 100% responsable…

FC: mon propos était d’attirer l’attention sur le profil des rédacteurs, pas juste ceux qui commentent. Le fait de ne pas avoir des avis différents sur des sujets qui fâchent est préjudiciable à mon avis au succès d’un site. Et quand je parle de succès, ce n’est pas dans le sens du nombre de visites ou des MB transférés, mais bien de ce qu’on a pu partager et échanger.

A mon humble avis, si les stats baissent, c’est parce que cette diversité rédactionnel s’est estompée.

Enfin, pour le cas de Anne, ce n’est pas aussi systématique que tu le penses (on pourrait s’amuser à compter si tu veux). J’ai néanmoins un problème avec quelqu’un qui affirme une connerie grosse comme un camion à la barbe de tout le monde ou presque, qui dénigre un collègue à l’oral mais ne dit rien par écrit et qui, summum de l’apothéose, fait l’apologie de Assange ou Moore comme modèle du journalisme de demain… forcément, ça me crispe un peu.

Pour répondre à ta question, non, tu ne m’as jamais censuré et j’ai tâché de progresser sur certains défauts que tu me reprochais. Toutefois, un peu plus haut, tu dis que je “tends les baskettes à tout le monde sur ce site” parce que je ne sais pas parler aux gens sans les rabaisser (étonnement, je ne me suis jamais fait virer et j’ai plein d’amis sans Facebook).

Si tu veux que je parte, il suffit de le demander.

56)
François Cuneo
, le 23.05.2011 à 14:59

Comme les deux octogénaires (Dieu que c’est maladroit de s’adresser à eux comme ça), j’ai bien compris “Les gars, OK, je ne suis pas vraiment à 100% la seule cause, mais depuis que je suis parti, ce site périclite”.

La remarque d’Hervé était très drôle je trouve.

Concernant Anne, vous pouvez être d’accord ou pas, mais ce qu’elle dit

– n’est pas forcément une connerie, c’est son opinion

– elle se défend d’avoir dénigré un collègue, et tu en rajoutes une couche ici, en prétendant qu’elle l’a fait

– ce qu’Anne a écrit à propos d’Assange (ou de Moore, mais d’Assange en particulier) était courageux et à contre-courant de ce que bien d’autres ont écrit.

Non non, il y a autre chose avec les journalistes qui te bloque, j’aimerais bien savoir quoi.

Pour la dernière ligne de ton humeur, je t’ai déjà répondu en commentaire 50.

57)
Anne Cuneo
, le 23.05.2011 à 22:01

A l’attention de nos deux octogénaires, je les invite à relire encore plusieurs fois cette phrase de mon intervention précédente: Je ne suis certainement pas à 100% responsable…

Ce n’est pas ce que tu dis, mon vieux, c’est la manière dont tu le dis.. Tu n’arrives pas à ne pas être stupidement injurieux. Visiblement, c’est plus fort que toi.

58)
ToTheEnd
, le 23.05.2011 à 22:41

Depuis que je suis parti, il y a une baisse continue de la fréquentation et peut être que j’y suis pour quelque chose ou pas… c’est mieux comme ça? Plus fort: suis responsable pour 1% ou moins.

Ce n’était pas ça qu’il fallait comprendre ou que je voulais expliquer.

Ce que je voulais relever, c’est que c’est peut être du au fait que les gens ne trouvent pas (ou plus) de balance sur le site vis-à-vis de problèmes importants. Dans le “ici et nulle part ailleurs”, il me semblait que le site abordait aussi bien des problèmes importants et de fond comme notre consommation d’énergie, des petites graines à manger et ton dernier achat “compulsif” avec d’autres choses plus ou moins importantes les unes par rapport aux autres.

Je le concède volontiers, les mots et attaques ont trop souvent fusé au milieu de discussions qui auraient du être menées dans une plus grande sérénité. Cela a probablement lassé et comme tu le disais récemment en préambule de “A propos de Cuba”, tu as abandonné ces sujets car tu en avais “marre” de certains commentaires et dérapages.

C’est dommage et regrettable car à mon humble avis, comme les journalistes et médias d’une façon générale ont renoncé à faire leur travail, c’est bien à des gens comme nous qu’il incombe de reprendre cette mission (à notre échelle).

Ce qui nous ramène aux journaleux. Je n’ai tout simplement pas aimé des remarques émises par Anne à mon intention et je suis rancunier. Ce n’est pas plus compliqué que ça. Tu parles d’opinion mais moi je te parle de fait. Les opinions, c’est ce qu’on peut avoir sur l’affaire DSK. Des faits, c’est quand tu as une video à l’appui avec Obama qui montre clairement qu’il regarde pendant 25 minutes des prompteurs sur les côtés… et j’hallucine que 3 ans après, je doive encore mentionner ce détail alors qu’à la base, j’en avais rien à foutre.

Si demain une video de DSK montre comment il force une fille à lui tailler une pipe et qu’un journaliste dit: c’est pas vrai. Tu vas dire quoi? Que c’est une opinion comme une autre et qu’il faut la respecter? Ou tu vas tout de même un peu t’offusquer?

Sur ce, comme la vie est courte, je vais tout de même m’occuper un peu avec des trucs plus sympas…

59)
Modane
, le 23.05.2011 à 23:07

>Hervé : Euh… Moi, je suis ARRIVÉ à ce moment là! :) La vache!… J’ai la super honte!

60)
Saluki
, le 24.05.2011 à 11:02

Vains Dieux…

Je suis toujours là, avec non pas un, mais DEUX quat’quat’, dont un déguisé en berline bourgeoise.

Et je pense à celui qui n’est plus là, mais qu’on n’a pas viré pour autant.

61)
François Cuneo
, le 24.05.2011 à 21:22

Je n’ai tout simplement pas aimé des remarques émises par Anne à mon intention et je suis rancunier. Ce n’est pas plus compliqué que ça

C’est donc ça.

Tu n’as pas aimé des remarques d’Anne il y a des années, et maintenant tu l’attaques à chaque fois que tu peux.

C’est encore plus incompréhensible que je pensais.

62)
ToTheEnd
, le 24.05.2011 à 22:48

tout en restant destructeur en particulier à chaque fois qu’Anne écrit quelque chose

tu l’attaques à chaque fois que tu peux.

Il convient de rectifier cette vue de l’esprit… Au-delà du fait que j’ai tout de même mieux à faire de mes journées, je vais te soumettre des faits (pas une opinion ou impression). Ci-dessous, le nombre d’humeurs écrites par Anne et les fois où j’ai fait un commentaire:

Mai 1/1
Avril 1/0
Mars 2/1
Février 1/0
Janvier 1/0

Pour Janvier, j’ai posté quelque chose mais c’était à l’attention d’une autre personne, pas d’Anne.

Sur 6x, je suis intervenu 2x et dans le cas de mars, y avait tout de même une bonne récupération des événements (Fukushima) avec pas mal d’erreurs à la clé… Je n’ai d’ailleurs pas été le seul à remettre en question certains éléments.

Tu es peut être déçu mais je te le répète, malgré une certaine animosité, j’ai autre chose à faire que traquer Anne… au virtuel comme dans la vraie vie.

63)
Saluki
, le 24.05.2011 à 23:41

Mai 1/1 Avril 1/0 Mars 2/1 Février 1/0 Janvier 1/0

Tu fais des encoches dans la crosse ?