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Skull & Roses

Depuis plusieurs années, c’est presque devenu un rituel. Laissez-moi vous présenter l’As d’Or 2011 qui vient d’être décerné, il y a quelques semaines à peine, au jeu Skull & Roses.

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Je ne compte pas trop revenir sur la polémique qui s’est faite autour de ce prix. En résumé, il est reproché à Skull & Roses d’être sorti officiellement dans les magasins après sa nomination ce qui ne faisait pas de lui un jeu éligible. De plus, son thème fort peu familial ne semble pas très adapté à ce type de prix. Bref, comme je le disais, nous ne sommes pas là pour polémiquer, mais pour vous présenter un très bon jeu quoiqu’on en dise !

Car Skull & Roses, c’est le bluff à l’état pur. Pas de superflu, pas de chichi : ici, on bluffe et on tente des paris.

Les règles

Chaque joueur a un set identique de cartes composé de 3 roses et d’un skull (crâne). Pour le premier tour de jeu, tous les joueurs posent, face cachée, une carte devant eux. Ensuite, le premier joueur a le choix entre :

  • poser une nouvelle carte face cachée devant lui ou
  • faire un pari

S’il superpose une carte sur la première, le prochain joueur aura lui aussi, à son tour, le choix entre “poser une carte” ou “faire un pari”. Si un pari est lancé, chaque joueur autour de la table a le choix soit de surenchérir, soit de passer son tour.

En quoi consiste donc un pari ? Un pari, c’est “miser sur le nombre de cartes de type rose qu’on arrivera à retourner autour de la table sans retourner de skull”. De plus, on découvre obligatoirement d’abord ses propres cartes et ensuite, on peut choisir parmi les cartes des autres joueurs.

Par exemple, je pourrai dire “Je paris que je retourne 2 cartes roses”. Le joueur suivant pense qu’il pourra en retourner 3 et il surenchérit. Tous les autres joueurs passent autour de la table. Quand ça revient à moi, je passe également.
Le deuxième joueur devra donc essayer de retourner 3 cartes roses en commençant d’abord par celles qui sont posées devant lui.

Imaginons qu’il réussisse son pari. Il a donc gagné une première manche. S’il gagne une deuxième manche plus tard, il aura gagné le jeu.

Maintenant, s’il perd, il va perdre l’une de ses cartes. Dans le cas où il a retourné un skull chez lui, il choisit la carte qu’il veut défausser (les autres joueurs ne savent pas laquelle). Si par contre, il a retourné un skull chez un adversaire, cet autre joueur pioche au hasard une carte qu’il retire, face cachée, du jeu de son adversaire.

On continue comme ça jusqu’à ce que quelqu’un gagne deux manches. Vous l’aurez compris, il est donc possible de se faire éliminer du jeu (soit quand vous n’avez plus de cartes, soit quand toutes les personnes autour de la table savent que la seule carte qu’il vous reste est un skull). Comme au poker, il est possible de faire table rase autour de soi. Le jeu peut cependant se révéler très rapide. Si une personne gagne deux paris à la suite, la partie est finie, emballée, pesée ! Du coup, au niveau durée de partie, ça se joue entre 15 et 45 minutes.

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The Werewolves (hommage au jeu Les loups garous de Thiercelieux du même auteur Hervé Marly) est un traître…

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Il a posé d’abord un skull et ensuite il ajoute une carte rose

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The bulls a déjà gagné une manche. Son sous-bock est tourné du côté roses.

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Il a très envie de gagner sa deuxième manche. Il choisit de poser une deuxième carte rose.

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The panthers espère gagner sa première manche.

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Il a posé une carte rose et lance un pari à 2.

The Werewolves est un beau bluffer. Il relance à 3. Le risque est grand ! Si tout le monde passe, il devra retourner ses cartes et perd à coup sûr.

Par chance, The bulls se sent en verve et espère pouvoir retourner 4 cartes roses, il surenchérit. Tous les autres joueurs passent.

The bulls retourne d’abord ses deux cartes. Jusque-là, tout va bien. Il décide ensuite de retourner la première carte de The Werewolves. C’est une rose. Il jubile. Mis en confiance, il va jusqu’à retourner la deuxième carte de The Werewoles et là, c’est le drame. Il découvre un skull ! Il perd son pari et The Werewoles pioche au hasard une carte de The bulls qu’il retire, face cachée, définitivement du jeu.

Le bluff

Tout l’intérêt du jeu se porte évidemment sur le bluff et sur l’ambiance suspicieuse qui se crée autour de la table.

Le coup le plus finaud, c’est de poser comme dans l’exemple ci-dessus un skull devant soi. Ensuite, quand vient son tour, on lance une enchère. On parie donc qu’un autre joueur va surenchérir, car sinon, on va se faire prendre à son propre piège ! En sens inverse, si un joueur surenchérit, il y a des chances qu’il pense que votre main est “propre” vu que vous avez vous-même fait un pari.

C’est plutôt jouissif de réussir à tromper l’un de ses adversaires et on se surprend à avoir des rires sardoniques lorsque la fameuse carte est retournée.

Il faudra donc rester très attentif aux tics, aux mimiques et aux regards des autres joueurs. Pour l’avoir testé à de nombreuses reprises ce week-end, on se contente rarement d’une seule partie, car quand on est lésé, on veut prendre sa revanche.

Le tester puis l’acheter

Skull & Roses est un jeu qui peut se jouer avec n’importe quel paquet de cartes. Il suffit de prendre des cartes rouges (coeur ou carreau) pour les roses et une carte noire (pique ou trèfle) pour le skull.
Vous pourrez faire quelques parties d’essais pour vous rendre compte de la subtilité et de la fluidité du jeu.

Ensuite, quand vous serez convaincus, vous pourrez acheter la “vraie” boîte avec les illustrations peu conventionnelles et qui donnent tout un style au jeu. Limite, on se verrait bien avec des bottes de motard, une bonne bière à la main !

Un site entier est dédié au jeu : Skull-and-Roses.com où vous trouverez entre autres les règles complètes.

de 3 à 6 joueurs, dès 10 ans, de 15 à 45 minutes, env. 20 CHF

4 commentaires
2)
djtrance
, le 17.03.2011 à 08:25

Et hop sirop de 8!

Merci pour l’article :)

3)
Guillôme
, le 17.03.2011 à 10:18

Sympa l’idée du jeu avec des cartes normales pour essayer ;)

4)
Modane
, le 17.03.2011 à 13:11

Très rock’n’roll, les graphismes!