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Asara

Asara est un jeu des mythiques auteurs de la trilogie Tikal, Mexica et Java à savoir Wolfgang Kramer et Michael Kiesling. Ils en ont fait beaucoup d’autres d’ailleurs dont le tout récent Tikal II (édité en Suisse chez GameWorks). Ce sont tous des jeux assez simples dans leur règle mais très stratégiques. Pas de hasard (ou très peu) et des points d’action à répartir comme bon nous semble.

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Ils nous reviennent avec Asara un jeu ayant clairement pour but d’être de difficulté moyenne. Edité fort joliment par Ravensburger, le roi des jeux pour enfants et familiaux, il ne pouvait en être autrement.

Cependant, même en tant que joueurs habitués, on se surprend en essayant Asara à avoir beaucoup de plaisir ! Ce n’est pas compliqué, ce n’est pas révolutionnaire mais c’est juste très bien.

Les règles & mécanismes

Je ne vais pas trop m’attarder sur le thème du jeu (mmmh, le thème ? quel thème ?) mais plutôt sur les mécanismes qui vous permettront de gagner des points en construisant des tours (des tours, comme un clocher, je ne parle pas des tours de jeu. Vous me suivez là ?).

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Le magnifique plateau de jeu avec les différents emplacements où l’on peut poser une carte
© cuk.ch

Le principe est d’une simplicité extrême : à son tour de jeu, on pose une carte parmi celles à disposition dans notre main. Les cartes représentent des artisans de différentes couleurs distribuées au hasard.

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Voici un exemple de chacune des cartes
© cuk.ch

Le plateau est divisé en sept zones, chacune correspondant à une action différente. Vous pouvez poser une carte pour :

  • prendre un élément d’une tour (une base, un toit, une fenêtre ou un étage)
  • gagner de l’argent
  • corrompre et aller choisir un morceau de tour qui vous convient
  • construire une tour

L’ingéniosité vient du fait que dans une des zones du plateau, il n’est possible de poser que des cartes d’une même couleur. Par exemple, si je pose une carte rose pour prendre le toit d’une tour, tous les joueurs suivant qui voudront prendre un toit devront poser une carte rose sur l’une des trois places restantes.

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© cuk.ch

Il est toutefois possible de poser deux cartes face cachée à la place d’une carte rose pour tout de même pouvoir prendre un toit. Mais du coup, vous êtes amputée d’une action (car vous avez une carte de moins à poser).

Prendre un élément d’une tour

En prenant l’élément d’une tour qui se situe face visible sur le plateau de jeu, vous payez le prix indiqué selon la couleur de votre tour. Les tours blanches, en marbre, coûteront plus chères que les tours brunes, en bois, mais vous rapporteront plus de points à la fin.

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L’échelle des prix pour un élément selon sa couleur
© cuk.ch

Gagner de l’argent

En déposant une carte à la banque, vous pouvez prendre dans l’ordre d’arrivée 12 asaris (la monnaie imaginaire du jeu), 10 asaris ou 8 asaris. Il est également possible de prendre 5 asaris, et cela, vous pouvez le faire avec une carte de n’importe quelle couleur.

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© cuk.ch

Corrompre et choisir le morceau de son choix

En payant 3 ou 5 asaris, vous pouvez choisir une pile d’éléments de tour de votre choix et prendre l’une de ces tuiles. Vous en payez évidemment le coût (petit margoulin, va !)

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On remarque aussi un emplacement pour devenir le prochain premier joueur lors de l’année suivante. En haut, le pion qui permet de se souvenir à quelle année nous sommes
© cuk.ch

Construire une tour

Au milieu du plateau se situe la roue de construction représentant des pièces allant de 1 à 7. Si je dépose une carte sur l’emplacement numéro 3, je paie 3 asaris à la banque, puis, j’ai le droit de construire jusqu’à trois éléments d’une ou plusieurs tours. Par exemple, je peux poser une tour avec une base, un élément intermédiaire et un toit. Ou je peux poser une tour avec une base et un toit et compléter une autre tour déjà construite devant moi. De plus, je marque immédiatement trois points.

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© cuk.ch

La seule condition : à la fin de mon tour de jeu, les tours posées devant moi doivent être complètes et donc avoir au minimum une base et un toit.

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Voici trois tours. La première comporte un magnifique élément doré sur sa pointe. La deuxième est minimaliste, elle possède une base et un toit. La troisième possède trois éléments. Je pourrais évidemment avoir deux tours de même couleur devant moi.
© cuk.ch

Fin d’une année

À la fin d’une année (lorsque tous les joueurs ont posé toutes leurs cartes), un décompte se fait.
Je marque :

  • un point par tour devant moi
  • un point par élément doré constituant mes tours (c’est une caractéristique de certaines tuiles)
  • un point si j’ai le pion premier joueur

On recommence une autre année en redistribuant les cartes et en donnant 20 asaris à chaque joueur.

Fin du jeu

A la fin de la quatrième année, on procède au décompte intermédiaire puis au décompte final. En gros, sans rentrer dans les détails, vous allez gagner des points si :

  • vous avez la première ou deuxième plus grande tour dans une couleur
  • vous avez la première ou deuxième plus grande tour dans l’absolu
  • vous avez le plus de tours construites devant vous (quelque soit la taille)

Et comme je le disais, les tours blanches vous rapporteront plus de points que les noirs, qui rapporteront plus de points que les rouges, etc.

Le travail d’édition

Même si on aurait aimé un carton un peu plus épais et résistant pour la représentation des tours, on ne peut qu’admirer le magnifique plateau de Asara. La très belle illustration et le plateau démontable donnent tout de suite envie de s’essayer au jeu avant même de connaître les règles.

Ravensburger est très fort pour ces plateaux modulables. Dans le même genre qu’Asara, ils ont également publié Diamonds Club qui possède aussi la particularité d’avoir des parties du plateau emboîtable comme un puzzle.

Le travail d’édition consiste aussi à rendre le jeu le plus claire possible et là aussi, ils ont fait mouche. Nous avons sans ordre particulier :

  • Les symboles très claires sur le plateau qui permettent de bien repérer les actions possibles
  • Le rappel des points sur le paravent de chacun des joueurs
  • Des cartes pour gaucher et droitier et daltoniens (ça semble tout bête comme ça mais tous les éditeurs n’y pensent pas)

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Le paravent avec à gauche, le résumé des points pour les décomptes intermédiaires, au centre les points pour le décompte final, à droite l’échelle des prix pour les éléments des tours
© cuk.ch

Enfin, comme de plus en plus de jeux en ce moment (The resistance, Fresco, ...) les auteurs/éditeurs ont prévu une petite extension pour les joueurs plus habitués. Les deux plateaux triangulaires du coin sont recto-verso et permettent d’ajouter un autre type de tuiles (les fenêtres éclairées) ainsi que la possibilité de recruter des artisans (récupérer de nouvelles cartes de couleur). C’est donc toujours un plus non négligeable !

En conclusion

On n’aura pas droit aux milles tours promises dans le sous-titre du jeu. Clairement, le thème n’est pas le point fort du jeu (on peut rajouter un morceau de tour intermédiaire après que la tour soit construite……).

Cependant, les mécanismes sont tellement logiques, le jeu est tellement fluide qu’on se plaît à poser nos cartes et à se demander s’il vaut mieux d’abord récupérer un peu d’argent, récupérer une tuile ou construire.

Parfaitement adapté pour des joueurs débutants, il réussira tout de même à séduire les joueurs plus avancés.

de 2 à 4 joueurs, env. 45 min., dès 9 ans, env. 45 CHF

Note pour moi même :-)

Se rappeler de faire un article sur The resistance, Diamonds Club, Tikal II, Tikal, ...

5 commentaires
1)
ptinutz
, le 27.01.2011 à 01:01

Et il est aussi sympa à jouer uniquement à deux?

2)
Puzzo
, le 27.01.2011 à 06:46

Alors ça, je dois dire que c’est un bon point ptinutz. Je ne sais pas car j’y ai toujours joué à 4.

Selon le nombre de joueurs, tu ne distribues pas le même nombre de cartes au début de chaque tour.

J’ai un peu peur qu’à 2 le jeu perde de l’intérêt parce qu’il sera moins tendu mais encore une fois ce n’est qu’une impression.

3)
François Suter
, le 27.01.2011 à 14:47

Ca a l’air sympa.

Et que dirais-tu de présenter 7 Wonders aux lecteurs de Cuk? Je suis tout à fait fan après l’avoir essayé l’autre jour de la soirée au Lignon.

4)
Puzzo
, le 27.01.2011 à 22:08

Oui, François c’est prévu… mais pour ce jeu, il faut une vidéo et donc du temps. Ca va venir, il faut juste avoir un peu de patience :-)

5)
François Suter
, le 28.01.2011 à 08:58

Moi, je ne suis pas pressé, j’y ai déjà joué ;-)