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Si j’aime bien me faire un peu peur, parfois…
Je me souviens de ce frisson, à la fois d'excitation et de crainte, lorsque, petite fille, je perdais de vue mon père dans la foule : sa main rassurante n'était plus là, ce qui suscitait immanquablement un peu de peur, même si je n'étais pas réellement perdue sur cette place du village, où je connaissais presque tout le monde.

Au fil des années, ce frisson a été provoqué par des descentes à ski sur des pistes nettement trop difficiles pour moi, par la trouille de me voir refuser, encore juste mineure, l'entrée d'une discothèque et, à la même époque - il y a largement prescription - par le stress ressenti lorsque je volais un foulard dans un grand magasin.

Si j'ai arrêté le ski - trop difficile pour moi -, les discothèques - on se lasse du bruit - et le vol - par "chance", une de mes copines a été prise en flagrant délit, ce qui a mis un terme à ma carrière de délinquante - je n'ai pas arrêté de me faire un tout petit peu peur pour autant.

Ainsi, chaque année, lorsque les beaux jours apportent avec eux les forains et leurs machines infernales, je vais faire un ou deux tours sur des manèges : la plupart du temps, je suis entourée de mômes de cinq ans, n'aimant toujours pas les carrousels de l'extrême : la peur, moi, je consomme de préférence par petites doses.

Du moins lorsque j'ai le choix : je ne vous raconte pas ma tête le jour où j'ai compris, il y a plus de vingt ans, que ce qui était d'abord présenté dans la presse comme un problème touchant seulement les toxicomanes pourrait aussi me concerner si je m'obstinais à ne pas remplacer ma pilule par des préservatifs.

Finalement, il existe un moyen très "commode" de se faire peur - parce que ne nous leurrons pas, c'est dans la nature de l'être humain que de vouloir avoir peur "en toute sécurité" -; ce moyen, c'est le cinéma : je ne sais pas vous mais moi, j'ai eu la trouille de ma vie en regardant - d'accord, c'était il y a longtemps mais n'empêche - "Alien" ou, pire encore, "Shining".

Estimant que Junior (presque 8 ans) et Mini (5,5 ans) sont encore trop petits pour gérer plus qu'un léger effroi par l'entremise ou du petit ou du grand écran, je me renseigne avant de les autoriser à visionner une pellicule; ainsi, grâce à internet et Radio-Copines, je détermine s'il s'agit d'un film "sympa pour toute la famille" (j'ai adoré Kung Fu Panda) ou encore "assez drôle" (le gang des requins était plutôt amusant). Parfois, lorsque je suis prise de court - devant l'automate du vidéo-club, je n'ai ni internet ni les conseils des copines -, je me base sur un critère assez simpliste : l'âge indiqué par.... en fait, je ne sais pas même pas qui, sur la jaquette du film.

Chose que j'ai faite hier après-midi : grand mal m'en a pris. Pourtant, franchement, si on cumule "Disney" + "7 ans", on se dit que tout ira bien, non ? Ben non : mes gamins ont flippé durant les 45 premières minutes du drôle de Noël de Monsieur Scrooge ! Et franchement, y avait de quoi pour des enfants de cet âge : entre fantômes, représentations les plus diverses de la mort et squelettes, on aurait été tendu pour moins que ça.

J'en suis donc venue à me demander sur quels critères j'allais pouvoir me baser pour louer un film : celui que j'avais pris la semaine d'avant était "estampillé 10 ans" (sauf erreur) et pourtant, même Mini n'a pas frissonné alors qu'il s'est installé sur mes genoux après les cinq premières minutes d'un film "7 ans", allez comprendre !

Je crois que durant les semaines à venir, nous ferons surtout des biscuits de Noël !

Et vous, qu'est-ce qui fait monter votre niveau de stress ?

16 commentaires
1)
fxc
, le 22.11.2010 à 00:15

Répondre aux questions de Mââââââme Poppins(:D

2)
yfic17
, le 22.11.2010 à 00:16

Le milieu médical ! Je me l’explique pas.

3)
Invite
, le 22.11.2010 à 00:29

Les gens qui orthographient mal un titre de film de Stanley Kubrick.

Pas vraiment, mais ça mérite une correction.

4)
oldschool
, le 22.11.2010 à 00:56

Mon boulot ! Mais j’adore mon travail ;-)

C’est rarement trop de stress, souvent ce qu’il faut pour se sentir sur la brèche. Et la satisfaction de surmonter ça et de se dire en fin de journée qu’on s’en est super bien sorti. Inestimable…

5)
ptinutz
, le 22.11.2010 à 01:14

Le coiffeur? Non sérieux et pourtant je ne suis pas vraiment dans la catégorie coquette. Surement du à un traumatisme d’une coupe de cheveux quand j’avais 8 ans…

6)
Smop
, le 22.11.2010 à 02:38

Le stress ? Connais pas ! Ah si, lorsque je suis en retard, c’est à dire tout le temps ;-)

Pour me calmer, j’essaie de me convaincre que se faire attendre, c’est aussi se faire désirer…

Tiens, à propos, est-ce vrai que les Suisses sont toujours ponctuels ?

7)
ysengrain
, le 22.11.2010 à 07:44

La mécanique psychologique élémentaire fonde la peur sur l’inconnu. J’y ajoute la soudaineté de survenue. On peut compléter largement en évoquant la moulinette mentale auto entretenue du type: qu’est-ce que je vais devenir si je perds mon travail, car par les temps actuels …. j’y ai très souvent pensé.

À titre plus personnel, je flippe assez à l’idée des conséquences d’une accident vasculaire cérébral. La perte de contrôle corporel, voire mental !! Oliver Sacks, neurologue assez fameux, dans son livre «L’homme qui prenait sa femme pour un chapeau» rapporte le cas d’une femme qui à la suite d’une banale méningite virale avait perdu le sens de la sensibilité profonde, en clair, il n’est point besoin de regarder son bras à l’horizontale pour savoir qu’il l’est. Cette femme rapportait son immense peur à avoir à affronter le monde dans cette situation.

8)
Inconnu
, le 22.11.2010 à 08:27

La connerie de nos hommes et femmes politiques, de gauche comme de droite sans oublier les extrêmes et les centristes. L’état de nos finances publiques aussi

9)
Inconnu
, le 22.11.2010 à 11:59

Pour que tes mouflets se remettent de leurs émotions fais-leur voir « L’étrange Noël de M. Jack »

10)
Modane
, le 22.11.2010 à 13:07

… Rencontrer physiquement quelqu’un que je fréquente et apprécie sur le réseau!

11)
Guillôme
, le 22.11.2010 à 13:55

Et vous, qu’est-ce qui fait monter votre niveau de stress ?

Sans hésiter, le dentiste!

12)
Inconnu
, le 22.11.2010 à 18:03

Le stress de ma moitié: il faut l’encaisser et ça augmente le mien.

13)
ysengrain
, le 22.11.2010 à 18:45

Un autre élément du monde m’effraie: tout ce qui touche de près ou de loin à «l’art militaire» (art et militaire côte à côte, cherchez l’erreur). Je ferais assez volontiers mienne cette

Si un homme peut éprouver quelque plaisir à défiler en rang aux sons d’une musique, je méprise cet homme… Il ne mérite pas un cerveau humain puisqu’une moelle épinière le satisfait

14)
François Cuneo
, le 22.11.2010 à 22:35

Je déteste avoir peur.

Dans les parcs d’attraction, je ne monte dans rien. Se faire monter l’adrénaline pour rien… Il y a déjà assez de raison de se la faire monter pour du vrai.

Shining, je m’en rappelle comme hier, et pourtant c’était il y a 30 ans. Je n’osais plus rentrer à la maison…

Les Dents de la Mer, depuis que j’ai vu le film, j’imagine ce qui nage sous moi quand je suis dans la mer, avant ça allait bien pourtant!

Et je déteste l’avion depuis que j’ai vu des films catastrophe.

C’est vous dire…

15)
Saluki
, le 22.11.2010 à 22:50

Un bon moyen (mais quand même trop facile) de se faire peur : charger la MàJ IOS 4.2

Just kidding ;°)

16)
zit
, le 23.11.2010 à 09:37

Une descente très longue, très raide et bien grasse dans les épingles à cheveux, à vélo.

Ça, ça me fait peur…

Une recette de cuisine particulièrement technique et demandant de la vélocité dans son exécution…

Ça, ça me stresse…

Le film qui m’a le plus terrifié : the Haunting, de Robert Wise), aucuns effets spéciaux, juste la prise de vues, le montage et la bande son… BRRRRRR

z (Modane, toujours pas remis ? je répêêêêêêêêêêêête : enfin, je comprends, terrifiant, le type que tu as rencontré IRL !)