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Beaucoup de plaisir, un zeste de fierté….

Il était une fois trois jeunes hommes, que j'ai rencontrés pour la première fois il y a douze ans, pour ainsi dire jour pour jour.

L'un d'eux fêtait alors son sixième anniversaire et avait passé une partie de l'après-midi à câliner le Pikatchu qu'il avait reçu, l'autre à tirer mon pull pour plonger son regard dans mon décolleté. 

Le second est longtemps resté un mystère pour moi : durant des années, je l'ai trouvé distant, peut-être simplement timide, ne sachant pas comment entamer le dialogue. 

Le troisième m'a toujours fait sourire, toujours en mouvements, adorant le sport, ne reculant jamais devant une partie de foot ou une prise de judo. 

Aujourd'hui, ils sont devenus des hommes, enfin, des adultes à la fois en ébauche et en devenir. Aujourd'hui, ils ont réussi les trois un examen qui est à la fois rien et tout : le baccalauréat. 

Il est rien parce que dans une vie, il est juste un incident - heureux - de passage, un morceau de papier qui ne dit rien sur l'intelligence, encore moins sur le savoir-être. Il est tout parce qu'il vient couronner des mois d'efforts, parce qu'il est indispensable pour entamer certaines formations. 

Vingt-deux ans après avoir passé le bac, je me souviens comme si c'était hier du sentiment d'euphorie, du bonheur qui m'a envahie lorsque j'ai tenu entre mes mains ce "titre" : enfin s'ouvrait à moi la possibilité de choisir la voie à suivre ! 

Ce soir; j'ai juste envie de féliciter ces trois jeunes hommes. 

Simon, j'admire vraiment le niveau magnifique que tu as atteint en espagnol et te souhaite le meilleur pour la suite de tes études : puisses-tu y trouver du plaisir et un défi. 

Félix, au cours de ces deux dernières années, j'ai découvert en toi un jeune homme se penchant avec beaucoup d'intelligence sur des questions essentielles et philosophiques : franchement, tu m'impressionnes.

Jonathan, je pense qu'il t'aura fallu du courage pour admettre que tu avais fait, dans un premier temps, un "mauvais" choix et que tes aspirations t'imposaient d'abandonner une place d'apprenti que bon nombre de tes amis ont dû t'envier : tu as emprunté la voie du bac avec la pression de ne pas pouvoir "te louper". Bravo, tu as démontré que tu avais l'endurance nécessaire à ce papier.

Et si moi, je suis heureuse pour mes trois neveux par alliance, je ne peux qu'imaginer le bonheur de François : deux de ces trois jeunes hommes sont ses fils ! 

Finalement, même si nous ne sommes pas lundi, je ne vais pas faillir à la tradition de la question : quel(s) souvenir(s) gardez-vous de votre bac (ou de son équivalent dans une autre formation) ? 

6 commentaires
1)
Anne Cuneo
, le 30.06.2010 à 06:17

Je ne connais pas Simon (je crois), par contre j’ai rencontré Félix et Jonathan à leur… mettons à leur 50e vagissement. Et j’aurais pu écrire ce billet moi-même, au fond. Je me contenterai donc de souscrire, et de partager ton bonheur et – sans doute – celui des parents.

2)
ToTheEnd
, le 30.06.2010 à 08:14

Je n’ai jamais passé mon bac… mais j’ai eu d’autres bonheurs et je compte encore être euphorique bon nombre de fois.

T

3)
jeje31
, le 30.06.2010 à 08:45

J’ai passé le bac en 1985. 25 ans cette année donc, c’est incroyable comme le temps passe ! Je me souviens d’avoir été un peu angoissé – c’était la première fois que je passais un examen – et je savais qu’un échec aurait été mal vécu par mes parents et moi-même.

Je me souviens de ma joie lorsque j’ai eu le résultat : une très bonne note en math, le reste très moyen, et une mention au final. J’ai couru vers une cabine téléphonique pour donner les résultats à ma mère. J’étais euphorique.

Et j’ai su, ce jour-là, qu’une étape de ma vie venait d’être franchie, que j’allais être happé, doucement mais sûrement, par le monde adulte.

Félicitations à vos neveux car, même si le bac n’est qu’un sésame, même si on peut réussir sa vie sans l’obtenir, il représente finalement pas mal de choses dans une vie : une étape, peut-être plus symbolique que réelle, un passage entre 2 vies, l’une finissante, l’autre en devenir.

4)
ysengrain
, le 30.06.2010 à 12:03

1965 !! Tudieu, c’est presque vertigineux !! Et pourtant, je me souviens de l’ouverture de l’enveloppe qui contenait le verdict, je tremblais un peu. J’ai un peu oublié la sensation à la lecture du verdict, ayant depuis passé moults examens. En revanche, il est clair, qu’un horizon s’est ouvert.

En 1976, quand je suis allé voir les résultats de ma qualification en spécialité de néphrologie, je ne tremblais aucunement. Celle qui depuis est devenue la compagne de ma vie, m’avait fait remarquer, étonnée, l’assurance qui m’habitait.

Elle avait raison, je ne pouvais être recalé. Nous avions eu 2 épreuves écrites de 4 heures chacune. Le premier sujet était ma thèse, incroyable premier coup de chance, mais ce n’est rien à côté du second: la veille de l’examen, mon associé, qui passait aussi l’examen de qualification en même temps, me montre un article très récemment paru de physiologie…. c’était le deuxième sujet.

Évidemment que je faisais partie des rares reçus à cet examen.

Le dernier, oral, devant un jury de professeurs: aucune émotion. Là aussi je savais, j’étais “sûr de ma certitude”. J’ai reçu une lettre de félicitations du jury quelques jours après.

J’étais inséré, sur les rails d’une carrière que je suis pratiquement entrain de terminer. Je n’avais dès lors, aucune vision du but d’une quelconque limite, du genre à se dire: ” une fois que ce sera passé, je pourrais …”. L’enjeu, n’était plus alors que d’assumer la responsabilité, la réflexion, les décisions.

5)
Madame Cuk
, le 01.07.2010 à 07:32

Jonathan et Félix, je suis aussi très fière de vous et n’ai pu m’empêcher de verser une petite larme en lisant le billet de votre tante. Et toute mes félicitations à Simon aussi!

6)
François Cuneo
, le 01.07.2010 à 22:03

Purée, je croyais que tu allais publier cet article lundi, je ne l’ai pas repéré avant ce soir.

Merci Madame Poppins!

Et oui, bien sûr que je suis très fier de mes enfants, et en particulier de Félix et Jonathan ces derniers jours. Ça fait vraiment plaisir de voir leur réussite “scolaire”.

Jonathan, il y a trois ans, je n’y croyais pas, à ton retour au gymnase. Tu as su me prouver que je me trompais, bravo!

En plus, Félix vient de passer son permis de conduire mercredi.

Tout baigne pour eux.

Et courage à Noé pour la fin de ses examens d’année à l’EPFL!