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A la caisse d’un supermarché, dans un bar, au club de gym…
Peut-être se sont-ils rencontrés dans une librairie, chez des amis communs, au bord de la mer ou un plan de ville à la main "pardon, savez-vous comment on se rend à l'Atomium ?"

Peut-être se sont-ils plus au premier regard; peut-être celui-ci a-t-il été au contraire d'abord franchement agressif "mais franchement, Madame, vous auriez pas pu faire attention, non ? J'vous jure, les femmes au volant, va falloir qu'on remplisse un constat d'accident et ces jantes, le constructeur ne les fabrique plus !"

Peut-être se sont-ils revus dès le lendemain, peut-être se sont-ils croisés par hasard des mois plus tard. Peut-être a-t-elle dû faire des pieds et des mains pour le retrouver, peut-être l'a-t-il guettée en bas de son immeuble "oh mais quelle bonne surprise, vous habitez ici ?"

Si j'ignore tout ou presque de leur histoire, je sais que la première étincelle a fait battre leurs coeurs plus vite, je sais que d'un premier frôlement a surgi le désir et que l'ivresse est venue d'un sourire ou d'un baiser.

Un jour, ils ont décidé d'apposer leurs signatures au bas d'un contrat de bail, peut-être même sur un registre.

Selon les statistiques, 1,7 enfants ont ensuite transformé ce couple en famille; ne me demandez pas comment ils ont fait pour avoir 0,7 enfant mais une chose est certaine : ces bambins ont grandement changé le quotidien de cette femme et de cet homme.

Du premier sourire aux premiers mots, de la première rentrée scolaire à la première place de travail, ces enfants ont pris beaucoup de place, encore davantage de temps et probablement énormément d'énergie. Ajoutez une dose de stress professionnel dans la vie de ce couple, quelques inquiétudes familiales, des petits soucis de santé : le quotidien ordinaire de gens ordinaires.

Pourtant, ces gens ordinaires, ils s'étaient promis de ne pas se perdre dans les aléas de la vie, ils s'étaient promis de rester amants et amis, ils s'étaient promis de toujours se parler. Pourtant, un jour, il a dû se rendre à l'évidence : le seul mode d'échange était devenu défensif ou agressif. Pourtant, un jour, elle a réalisé que la complicité s'était envolée, cédant le pas à une certaine indifférence.

Peut-être ont-ils tenté de se reconquérir. Peut-être a-t-elle voulu retrouver ces gestes de tendresse qui ont si longtemps fait sourire le regard de son mari mais peut-être a-t-elle dû admettre que l'esprit ne peut pas imposer quelque chose à des corps qui sont devenus étrangers l'un à l'autre. Peut-être a-t-il voulu la surprendre avec un week-end à Lisbonne, une soirée au théâtre mais peut-être a-t-il dû admettre que l'esprit ne redevient pas complice aisément lorsqu'il s'est concentré trop longtemps sur d'autres sujets.

Peut-être que les chaussures taille 31 devant la porte ont incité ce couple à tenter, encore et encore, de renouer un dialogue : le rêve de tout bambin est de pouvoir vivre avec sa mère et son père; peut-être la planche à roulette dans le garage a-t-elle au contraire précipité les événements : personne n'a envie d'imposer des tensions perpétuelles à son enfant. Ainsi, un jour, au cours d'une dispute violente ou, au contraire, sur un ton détaché, il a prononcé ce mot. Ainsi, une nuit, après avoir pleuré ou au contraire, dormi pour la première fois depuis des semaines, elle a osé le dire.

"Séparation".

Ce mot est banal, connu avant même la rencontre, les statistiques étant implacables : dans certaines régions, presque un couple sur deux divorce. Ce que les statistiques ne disent pas, c'est la douleur, le sentiment d'échec, la crainte de la solitude; ce que les chiffres n'indiquent pas, c'est le déchirement, les larmes, parfois la révolte, le sentiment d'injustice.

Lors d'une séparation, au cours d'un divorce, il n'y a pas de gagnant, il n'y a pas de perdant, il n'y a pas de "gentil" ou de "méchant" : il n'y a que le deuil terriblement difficile de ce qu'on aurait voulu construire, de ce qu'on avait espéré. D'une vie commune, il faut réussir à construire deux vies séparées, avec toujours ce lien que l'on voudrait aussi serein que possible "pour le bien des enfants".

L'entourage est souvent maladroit, les amis empruntés devant le désarroi de l'un, la douleur de l'autre. La famille est parfois assommée par la nouvelle, affolée par les conséquences, fuyant le sujet ou au contraire inondant cet homme et cette femme de conseils, de remarques, peut-être même de reproches.

Aujourd'hui, alors que Mister et moi fêtons notre neuvième anniversaire de mariage, j'ai une pensée pour tous ceux et toutes celles qui ont, il y a longtemps ou tout récemment, dû faire le deuil de leur couple, de cet amour qu'ils avaient rêvé éternel : puissent-ils trouver, dans un avenir pas trop lointain, une raison de croire à un avenir à deux.

25 commentaires
1)
Smop
, le 21.06.2010 à 01:16

Voilà qui est inhabituel, un billet d’humeur sans la traditionnelle question de conclusion ! Pour ma part, je me suis souvent demandé s’il était vraiment naturel de faire “sa vie” avec quelqu’un. N’est-ce pas un héritage culturel allant contre nature ? Car quoi qu’il arrive, l’usure du temps est toujours là, et il arrive un jour où chacun estime avoir fait le “tour de la question”. Cela va de la lassitude du quotidien à la sexualité monotone – voire parfois inexistante. Très rares sont celles et ceux dont le couple tient sans élément liant plus ou moins forcé : progéniture, patrimoine, ou pire encore, peur de l’inconnu. Après des années de vie commune, une séparation est toujours difficile, mais n’est-ce pas aussi la porte ouverte à une nouvelle vie, à de nouveaux émois ? Et puis séparation de corps ne signifie pas forcément séparation d’esprit. Tout partenaire “sérieux” emporte avec lui une partie de soi-même et la complicité peut, à mon avis, parfaitement continuer, même une fois la page tournée.

2)
Inconnu
, le 21.06.2010 à 07:50

Etant né du remariage de deux divorcés, je ne peux que croire dans les vertus de la séparation, dans le cas qui me concerne :)

3)
Philob
, le 21.06.2010 à 07:51

Hier, je suis allé fêter dignement un oncle et une tante qui atteignaient chacun leur 90 ans d’existence cette année; donc, 65 ans de vie commune, c’est beau et pas seulement parce que c’est rare.

Cela fait 13 ans que je suis divorcé et je suis un jeune marié heureux de 2 ans et demi. Avec mon ex-femme, nous représentions le couple idéal, nous nous étions connus à 17 ans, nous avons quand même partagé 20 ans de notre vie, à la fin, ce n’était même plus le couple que nous nous efforcions de sauver, mais surtout cette image du couple idéal et à cette image, j’ai sacrifié beaucoup; bien trop, j’allais presque disparaître, la réaction fut rapide, car il y a avait urgence, j’étais en danger de vie morne.

Ce ne fut pas facile, il y a la solitude, la culpabilité, les enfants que l’on ne voit presque plus (je travaillais à 100 %), les problèmes financiers; malgré tout, je n’ai aucun regret, car j’ai regagné ma personnalité, et j’ai recommencé une nouvelle et très belle vie.

Mon témoignage n’est pas un encouragement au divorce, au contraire, je reste persuadé que vivre toute sa vie avec la même femme c’est une des plus belles choses qui peut arriver, mais rester ensemble pour donner le change, c’est terriblement destructif. Il faut juste se veiller de ne pas détruire l’autre pour se reconstruire soi-même et je ne sais même pas si j’ai réussi cela, ce doute est le prix que je paye.

Par contre, je suis résolument pour le mariage (civil, c’est-à-dire un contrat signé), de moins en moins de personnes osent s’engager, c’est une forme de lâcheté qui dessert tout le monde. Quand je dis mariage, je crois qu’il y a des aménagements à faire, une forme de Pacs me plait plus.

Si l’on aime assez une personne pour avoir envie de vivre avec elle quelques années, il faut oser être courageux et s’engager, j’ai même envie de dire que cela a été plus facile la deuxième fois, car c’était vraiment en connaissance de cause.

Si l’on peut rire facilement de la solitude quand on est jeune, car il est si facile de trouver des compagnes juste pour quelques jours de fun, il en va différemment avec l’âge, la vie est beaucoup plus facile en couple à partir d’un certain âge, s’entre-aider c’est aussi une façon de s’aimer.

D’ailleurs, c’est assez pathétique de voir la “course” à l’épouse ou l’époux que font la plupart des personnes seules quand ils se rendent compte que leurs charmes ne fonctionnent plus.

65 ans de vie commune, je trouve cela très beau, mais je pense que cela doit faire aussi très peur à certain.

4)
fxc
, le 21.06.2010 à 08:27

Voilà qui est inhabituel, un billet d’humeur sans la traditionnelle question de conclusion !

il y en avait une pourtant toute simple:

l’homme et la femme sont-ils fait pour vivre ensemble?

5)
Dodgedav
, le 21.06.2010 à 08:43

Bonjour,

J’ai connu ma femme le jour de ses 19 ans, 15 jours après nous sortions ensemble, 1 mois après nous vivions ensemble, 5 ans après nous étions mari et femme.

Encore 13 ans plus tard (maintenant) nous n’avons non pas 1.7 enfants mais 4 et je pense sincerement être amoureux comme au 1er jour (elle est aussi belle qu’il y a 18 ans donc ca aide :-) ).

La vie est belle parfois.

A+ all

6)
Ellipse
, le 21.06.2010 à 09:10

Je suis en train de vivre une nouvelle séparation, alors merci pour ce billet. Même si nous formions une famille recomposée sans enfant en commun, j’ai des regrets par rapport à eux.

Sincèrement, je souhaite à tous les couples qui fonctionnent, avec leurs hauts et leurs bas, une belle suite dans leur aventure commune. Qu’ils en prennent soin comme d’un jardin, qu’ils osent exprimer leurs sentiments en se sachant respecter, qu’ils osent demander de l’aide lorsque l’ouragan pointe.

Et pour ceux qui comme moi, sont dans une période difficile, du courage, du recul et la force de continuer en osant se remettre en question et pas seulement accabler l’autre de l’échec.

Que la colère, le sentiment d’injuste, qui parfois nous habitent, ne nous mènent pas sur le chemin de la vengeance, mais nous aident à prendre des décisions aussi justes que possible. Amen ;-).

L’équilibre est pour moi difficile entre défendre mon territoire et mes intérêts, et, respecter le territoire de l’autre et ses intérêts.

Quant à une nouvelle éventuelle vie à deux, je vais d’abord prendre le temps de me reconstruire et de décider si oui, ou non, le jeu en vaudra la chandelle.

7)
Charled
, le 21.06.2010 à 10:45

Mme Poppins & Mister, je vous souhaite un excellent anniversaire !

8)
Hervé
, le 21.06.2010 à 10:54

Dans un mois, nous célèbrerons, ma femme et moi, cinquante ans de vie commune. Et savez-vous où nous fêterons cela : à Palmyre, en Syrie. Parce que après 50 ans, nous avons encore des projets ou des envies en commun. Et c’est cela qui est important. Et on espère bien que ce n’est pas fini !

9)
Smop
, le 21.06.2010 à 11:56

Par contre, je suis résolument pour le mariage (civil, c’est-à-dire un contrat signé), de moins en moins de personnes osent s’engager, c’est une forme de lâcheté qui dessert tout le monde.

A l’inverse de toi, je suis profondément opposé au mariage – qu’il soit civil, ou pire encore, religieux.

S’il faut utiliser les grands mots, je trouve justement que s’il est question de “lâcheté”, celle-ci s’appliquerait plutôt à la formalisation d’une situation qui est avant tout un engagement affectif. Le mariage ôte la dimension précaire qui donne son essence au couple, celle qui fait que chaque jour doit être un nouveau challenge. Combien de couples oublient la nécessité de l’effort de séduction au quotidien en assimilant mariage à contrat perpétuel ? Et combien de couples moribonds retardent leur séparation uniquement sous prétexte d’être mariés ?

Un parallèle peut-être fait avec la sexualité. C’est un véritable défi de faire en sorte que celle-ci se renouvelle suffisamment pour maintenir le désir. Car un couple qui a transformé le désir en activité quasi mécanique est un couple mort. J’en ai vu beaucoup autour de moi qui réduisent leur sexualité à une partie de jambes en l’air hebdomadaire de trente minutes, voire beaucoup moins. Pour moi, un tel couple n’a plus aucune raison d’être, car ce qui fait la différence entre des amis et des amants est précisément la capacité de maintenir ce désir vivant. Un livret de famille et une alliance ne changent rien à ça, bien au contraire !

10)
Blues
, le 21.06.2010 à 12:27

Moi c’est entre “Dodgedav” et “Hervé”.

J’ai connu ma femme à 15 ans. Après diverses expériences entre 16 et 20 ans chacun de son côté; à 21 on a su que l’on était fait l’un pour l’autre et on s’est mis en ménage. A 22 premier enfant d’une longue série (4). On ne s’est marié finalement qu’au 3ème car jamais convaincu de l’utilité de ce papier qui vous lie, mais pour raisons de protection (rentes, proprio d’une maison, etc…) donc de finances, on a pas pu y échapper = ce pays n’est pas fait pour le concubinage.

Dans notre entourage, snif… tous les couples sont séparés (il ne reste qu’une famille d’amis qui tient encore juste le coup). OK, on fait un peu “dinosaures”, mais aussi “modèle de stabilité”.

Voilà pour nous… ah oui, cette année on a 51 ans et on pourrait fêter nos 30 ans de vie commune, mais c’est pas notre genre de marquer ce passage.

11)
Roger Baudet
, le 21.06.2010 à 12:42

Euh, nous, c’est 35 ans de vie commune, mais je vois que Hervé m’a battu avec son “50 ans”. Sale gamin, va !

12)
Philob
, le 21.06.2010 à 14:09

Smop, l’un n’empêche pas l’autre, je dirai même que les deux sont importants; en tout cas pour moi, bien sûr, le “papier” ne remplace pas la créativité et la remise en question, le renouvellement, les surprises. etc., mais il peut aussi rassurer et permet toutes créativités plus sereinement.

Dans beaucoup de cas, le papier est tout à fait inutile, mais dans d’autres, il permet un meilleur départ.

C’est pourquoi, sans aller plus loin, j’ai ma préférence vers une forme de Pacs, car, comme tu le dis si bien, “ce pays n’est pas fait pour le concubinage”; sincèrement, je pense qu’un papier est souvent une protection, je connais pas mal de cas où l’absence de papier a mis des personnes dans une situation très délicate, alors quand ça marche, comme ton couple, évidemment pas besoin de papier, mais quand ça foire un peu, c’est une autre histoire. Malheureusement, le romantisme n’est plus vraiment la norme, l’a-t-il été d’ailleurs ? En dehors des livres ?

13)
jdmuys
, le 21.06.2010 à 14:54

pas de perdant ni de gagnant dans un divorce?

pas de gagnant, peut-être. Mais au moins un perdant, ça c’est sûr.

et trop souvent, l’un des deux perdants est beaucoup plus perdant que l’autre.

14)
Hervé
, le 21.06.2010 à 15:26

@smop

Ramener la notion de couple au simple fait de s’envoyer en l’air le plus souvent possible et de la manière la plus adéquate ? Des bonobos, quoi !

Désolé, ce n’est pas ma conception de la vie de couple – marié ou non, d’ailleurs. Une vie en couple ne se résume pas au nombre de fois et au temps que l’on passe dans la chambre à coucher. Cela a son importance, sans doute, mais pas plus que l’attention, le respect de la personnalité, la participation aux activités, les projets en commun : la cuisine, le salon, la buanderie ont autant d’importance que la chambre à coucher ! Et cela n’exclut pas non plus les “scènes de ménage” où les vacheries volent parfois bas. Et souvent, ces vacheries s’oublient vite parce que celui/celle qui les a dites sait que l’autre sait qu’on ne pense pas réellement ce qui se dit.

C’est cela l’amour – et je ne met même pas un grand A !

15)
ysengrain
, le 21.06.2010 à 15:32

Oui, l’union d’un couple est un des faits les plus importants de notre vie, mais il n’est que l’illustration d’un modèle, celui de la rencontre qui ne débouchera pas forcément sur la constitution d’un couple: des amis avec intérêts communs, ou pour le simple plaisir d’être ensemble, équipe de travail.

La rencontre de l’autre, attention truismes, n’existe que parce que la solitude existe et que vivre sans le réconfort de l’amour, au sens le plus large du concept, de l’autre, des autres, est insoutenable. L’exemple de ceux qui se disent et disent n’avoir besoin de personne est édifiant: la colère les habite incessamment.

Alors prendre la décision de la séparation est vertigineux, mais sans doute au moins autant que la mésentente.

Ce qui m’effraie encore, plus de 30 ans après avoir divorcé, c’est ce qui s’est passé dans la tête de ma fille: pourquoi Papa n’est jamais là ? Qui doit faire le deuil ? c’est à dire faire avec ce qui reste: les parents ? les enfants ? Je ne sais pas, mais ce que je sais c’est que c’est une cicatrice irréparable.

16)
Smop
, le 21.06.2010 à 16:27

@ Hervé-14 : Je n’ai pas ramené la notion de couple à la sexualité seule, mais suis convaincu que c’est un élément essentiel à l’harmonie de celui-ci et un facteur de durabilité. Un couple n’est plus un couple si une sexualité satisfaisante pour les deux partenaires ne fait plus partie de l’équation. Bien entendu, d’autres choses se développent au fil du temps, à commencer par la complicité ou la poursuite d’objectifs communs, mais cela ne suffit pas. Ne serait-ce que par la tentation d’aller chercher ailleurs ce que le couple a perdu et qui pose le problème de la fidélité et de la confiance. Je pense que c’est une grave erreur que de vouloir nier l’importance de notre animalité.

Ce n’est d’ailleurs pas sans raison que tant d’hommes – et probablement bon nombre de femmes – sont infidèles, ou franchissent le pas de la séparation pour avoir succombé aux charmes d’un(e) autre.

Voilà aussi qui me rappelle une “ex” qui, bien qu’approchant aujourd’hui de la soixantaine, affirme toujours qu’une “journée sans faire l’amour est une journée perdue”. Il ne s’agit pas seulement de plaisir physique à proprement parler, mais de l’importance de la séduction et du désir qu’elle génère.

17)
Sylphide
, le 21.06.2010 à 18:04

L’espace d’un instant, j’ai eu peur que tu nous annonçais votre séparation. Ouf il n’en est rien.

Quant à moi, je pensais que l’institution du mariage prend effectivement bien l’eau depuis une vingtaine d’année environ… est-ce normal au vue de la longévité de notre vie et au vue de notre individualisme grandissant… je ne sais pas.

Pour ma part, je suis mariée depuis 9 ans et ça va bien. Il est clair que le couple (les couples ?) passent toujours par des cycles du genre “lune de miel – bonne entente – entente cordiale – mésentente” et ça recommence, mais dans l’ensemble ça tient bien la route.

18)
Roger Baudet
, le 21.06.2010 à 20:36

Ah, j’oubliais, la Poppins, tu fais un peu gamine avec ton petit score de seulement 9 ans de vie commune ! Mais je tenais quand même à te souhaiter un bon anniversaire et à te dire ceci : Le mariage et se qui se créée autour (la famille), ce n’est peut-être pas rigolo tous les jours. Mais moi, je n’ai pas encore trouvé mieux pour élever un peu correctement mes enfants, pour m’aider dans les moments de déprime, pour surmonter les épreuves comme la maladie ou les crises financières, pour passer Noël sans angoisser seul devant ma dinde, pour ne pas avoir mon lit froid le soir venu et pour plein d’autres raisons encore.

Chacun fait comme il veut, mais moi, je n’ai aucun regret de vivre “à l’ancienne” en mari fidèle et qui, ringardise suprême, s’est marié à la mairie ET à l’église !

19)
Hervé
, le 21.06.2010 à 20:49

Roger, bien que tu ne sois qu’un sale gamin, j’applaudis et partage entièrement tes dires, y compris la conclusion et toutes les autres raisons !

20)
Modane
, le 21.06.2010 à 21:57

Profitant d’une expérience répétée, par longues périodes, de la vie en couple, je dois bien dire, un peu diplomatiquement, en cherchant le mot juste, en pesant le pour, et aussi le contre, dans un souci de conciliation, en termes posés… que je ne suis VRAIMENT pas qualifié pour parler de ce sujet!

Mais pour féliciter, çà, oui! Ce que je fais!…

21)
Tartopom
, le 21.06.2010 à 21:59

D’habitude je n’aime pas trop les papiers de Mme Poppins (un peu magazine féminin à mon goût), mais là bravo, c’est bien écrit, humain, profond.

22)
ToTheEnd
, le 21.06.2010 à 22:29

C’est drôle, 20 réactions sur un sujet qui traite des valeurs et personne s’excite.

Il me semblait qu’en occident, le taux de divorce était plus proche des 65%.

Je me suis souvent demandé pourquoi ce tôt était aussi élevé et je pense qu’il faut tenir compte de 2 éléments. Le premier, c’est que l’indépendance de chacun et en particulier de la femme grace à une activité professionnelle a permis de se séparer plus facilement. Le second est probablement à mettre sur le compte d’une société qui accepte beaucoup plus facilement le divorce… Et accessoirement, depuis que les divorces augmentent, les meurtres dans le couple sont en baisse; c’est pas mal.

Bref, longue vie aux couples heureux et bonne chance à ceux qui le cherche!

T

23)
François Cuneo
, le 21.06.2010 à 22:46

Un sujet qui me parle ces temps…

Merci!

24)
zit
, le 23.06.2010 à 10:54

Bientôt 23 ans de vie commune, sans trop de passion, c’est fatigant, la passion ! Et ça finit mal ;o)

z (fidèle à ses maîtresses, je répêêêêêêêêêêêête : Nikon, Leica, Fuji…)

25)
Madame Poppins
, le 25.06.2010 à 21:32

Depuis lundi onze heures, tac, paf, ploc, plus de net ! Je viens de récupérer ma connexion, il était temps, j’étais sur le point de sombrer dans la dépression !

Mille merci pour vos messages depuis lundi : plusieurs couples ici rappellent si joliment que le divorce n’est pas une fatalité !

A toutes et tous, plein de bonheur mais aussi de courage pour surmonter les moments difficiles.

A bientôt,