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Le livre, la lecture et le lecteur
Je pense que le plus beau cadeau que j'ai reçu de l'instruction publique par l'entremise des quelques excellents profs que j'ai côtoyés se résume par "savoir lire" ! J'irai même jusqu'à affirmer qu'à mes yeux, la lecture permet d'accéder au monde entier, symboliquement bien entendu; elle rend accessible des millions de pages, donc des milliards de sujets, conférant au lecteur des milliers d'heures de bonheur dans une vie.

Dès que j'ai su lire, je me suis lancé un défi : lire tous les livres de la paroi du fond de la bibliothèque, section enfants. J'avais dans l'idée que c'était le seul moyen de ne pas passer à côté d'un livre génial, de ne pas manquer une oeuvre essentielle selon ma vision de fillette. Ainsi, toutes les deux ou trois semaines, lorsque venait le moment de choisir, je prenais tout simplement les quatre ouvrages se trouvant immédiatement après le dernier emprunté, alphabétiquement parlant.

J'étais alors trop jeune pour réaliser l'absurdité de ce procédé et le fait que malgré ma détermination, je louperais quand même forcément plein de bouquins : ceux empruntés par les autres lecteurs et non disponibles au rayon lors de mes passages. J'ignorais alors aussi encore que des centaines de livres sont publiés quotidiennement...

Peu importe : je garde de cette période un excellent souvenir, d'une part parce que les bibliothécaires avaient toujours le temps d'échanger quelques phrases au sujet des livres que je posais devant elles, d'autre part parce que ces choix systématiques m'ont fait découvrir pêle-mêle notamment les romans d'aventure, un petit bout de la science-fiction, des récits de voyage ou des romans historiques, y compris les romans à l'eau de rose.

Par la suite, la même instruction publique a bien failli me dégouter d'entrer dans une bibliothèque ou dans une librairie : il faut avoir une bonne dose de sadisme pour exiger d'élèves de 15 ans qu'ils se passionnent des heures durant pour un passage de cinquante lignes du "Rouge et noir" ou qu'ils se creusent durant un semestre la cervelle sur un chapitre déterminé de "la Chartreuse de Parme" alors qu'il existe tellement d'oeuvres magnifiques, de romans sublimes, d'écrits captivants pour des jeunes se trouvant dans l'anti-chambre de l'âge adulte et dans les derniers soubresauts de l'adolescence.

Par chance, comme j'ai tendance à lire tout ce qui me tombe sous la main - sauf le mode d'emploi du sèche-cheveux (et pour cause : je n'ai pas de sèche-cheveux) -, j'ai également lu un essai qui m'a redonné le plaisir de lire et le courage de ne pas terminer un bouquin, même si son auteur est célèbre, même si toutes les critiques sont excellentes : "comme un roman" de Daniel Pennac.

Aujourd'hui, sur ma table de nuit, vous trouverez (outre des mouchoirs en papier et une petite bouteille d'eau) plusieurs livres. Dont notamment le dernier volume du Clan des Otori, "le vol du héron" de Lian Hearn, "Rouge Brésil" de Jean-Christophe Rufin, "un siècle dans la vie d'une femme" de Liliane Roskopf et "la princesse des glaces" de Camilla Läckberg. Je sais qu'il y en a d'autres mais je ne m'en souviens pas par coeur : faute de place, ils ont été empilés par terre, attendant patiemment leur tour. Ils seront lus dans un an, dans un jour ou peut-être même jamais.

Je ne sais pas encore s'ils feront partie de ces livres qui m'accompagneront toute ma vie, s'ils seront les compagnons d'une brève route, dans un train ou dans une salle d'attente; je ne sais pas encore si j'en dévorerai chaque ligne avec bonheur ou si je survolerai certains passages avec ennui.

Je sais en revanche que je n'aurai pas de scrupules, dans la mesure où ils m'appartiennent, à les poser ouverts, quitte à en abîmer le dos, à souligner des passages dans certains cas, à les annoter si le coeur m'en dit, à écorner le coin d'une page, à les glisser dans mon sac ou à les oublier sur un banc public : le livre, si son contenu peut être précieux parce qu'offrant connaissance, dépaysement, étonnement, suspense ou encore réflexions abouties, n'est pas pour moi précieux en tant qu'objet. Il y a quelque temps, la place dans ma bibliothèque n'étant pas extensible à l'infini, je me suis même résolue à en jeter certains à la déchetterie : ils n'avaient trouvé grâce aux yeux de personne dans mon entourage et la bibliothécaire de ma ville n'en a pas voulu. Franchement, conserver un livre sans intérêt ou dont on ne garde que de mauvais souvenirs, à quoi bon ?

Bien sûr, il y a des livres anciens, qui ne sont accessibles qu'à des collectionneurs; bien sûr, il y a des ouvrages de référence qui ont leur place dans une bibliothèque publique. Il y a encore les publications épuisées et dont le nombre d'exemplaires se réduit au fil du temps, et les manuels scientifiques dont les lecteurs se comptent sur les doigts d'une main. Mais ces bouquins-là, ce n'est pas vraiment ma tasse de thé.

Ceux que j'aime lire, durant mon temps libre, sont tour à tour amusants, légers, graves ou encore tristes mais jamais doctes, rarement vraiment difficiles; leur style doit me plaire, le verbe doit être vif et la trame non prévisible. Je pourrai alors vibrer, rire, sourire, parfois même pleurer, m'immerger complètement dans l'histoire et regretter par avance le moment où je devrai les refermer, le mot "fin" venant mettre un terme à mon tête à tête avec les personnages. J'envie ainsi les gens qui n'ont pas encore lu "Le parfum" de Patrick Süskind parce que j'aimerais avoir encore devant moi le bonheur de le découvrir.

Parmi vous, certains trouveront mes exigences face à un auteur bien futiles, bien superficielles; d'autres estimeront que je ne suis guère respectueuse avec les ouvrages : à tort ou à raison, je pense toutefois qu'il n'existe pas de manière "juste" ou "fausse" de lire, il n'y a que des attentes différentes. Peut-être aussi une éducation différente face à l'écrit, face à l'objet et à son contenu.

Et vous, qu'attendez-vous des livres que vous ouvrez en dehors de vos heures de travail et quel rôle jouent-ils dans votre vie ?

21 commentaires
1)
Smop
, le 10.05.2010 à 01:18

Hello Mam’ Poppins !

Ce que j’attends d’un livre ? Trois choses : Le plaisir de m’évader en m’immergeant dans un récit ; la satisfaction d’avoir quelques indices supplémentaires pour mieux comprendre le monde et les autres ; le bonheur de découvrir les finesses de la rhétorique, où comment réussir à délimiter les contours d’une idée au travers de simples mots…

A propos de Jean-Christophe Rufin, je n’ai pas lu “Rouge Brésil”, mais j’ai adoré “Globalia”. Il parait aussi que son dernier roman, “Katiba”, est excellent.

2)
Saluki
, le 10.05.2010 à 06:15

Un livre est tout à a fois les légumes, les épices de ma cuisine de l’univers.

Je commence à en avoir …beaucoup entre mes différents lieux de vie. Je vais en piocher l’un ou l’autre pour les relire, un peu au hasard, mais je ne suis pas certain de l’innocence du mouvement de ma main qui les saisit : n’est-elle pas guidée, justement, par le souvenir de sa précédente saisine?

Moi aussi, j’ai vécu le refus d’une bibliothèque de village de prendre des livres …en double (ma meilleure moitié recevait, va savoir pourquoi, ironie des fichiers, peut-être, des livraisons d’office de certains éditeurs) eh bien, le village d’à-côté les a acceptés avec gratitude.

3)
macsteph
, le 10.05.2010 à 06:50

Pour moi, la définition d’un bon livre, c’est quand après une trentaine de page, je regarde combien il m’en reste dans l’espoir qu’il en fasse mille, et qu’il y ait 3 volumes dans la série… Actuellement, je n’ai pas une période très “livre”. Les livres que je lis le + sont des livres pour enfants pour mes 2 petits qui ne savent pas encore lire. Je me réjouis de cet hiver quand mon garçon saura lire… la grande, elle, me fait penser à moi au même âge, elle dévore (presque) tout ce qu’elle trouve…

Que pensez-vous des livres audio ? (pratique en voiture)

4)
Caplan
, le 10.05.2010 à 08:40

Plus que les romans, les livres qui m’intéressent ont souvent trait à l’histoire du XXème siècle ou, comme on peut le voir dans la rubrique Lectures de Milsabor!, à l’image. Il faut vraiment qu’un roman soit captivant pour que je le termine, sinon j’ai l’impression de perdre mon temps.

5)
coacoa
, le 10.05.2010 à 08:49

J’attends d’un livre – comme de toute oeuvre – qu’il me transforme, qu’il éclaire des territoires qui me sont inconnus.

Sinon, il me tombe des mains.

J’ai relu il y a peu un livre qui m’avait bouleversé il y a bientôt 20 ans, je me suis rendu compte que sa “capacité de transformation” était intacte. Je profite du fil pour vous le conseiller, La Bouche pleine de Terre de Branimir Scepanovic.

6)
Zallag
, le 10.05.2010 à 08:52

Madame Poppins, je viens de lire ce petit passage de votre chronique :

Il y a quelque temps, la place dans ma bibliothèque n’étant pas extensible à l’infini, je me suis même résolue à en jeter certains à la déchetterie : ils n’avaient trouvé grâce aux yeux de personne dans mon entourage et la bibliothécaire de ma ville n’en a pas voulu. Franchement, conserver un livre sans intérêt ou dont on ne garde que de mauvais souvenirs, à quoi bon ?

Faites comme moi, je les laisse faire des voyages, à certains livres. Il y a plusieurs associations ou groupes plus ou moins informels qui proposent de coller dans des livres des petits papiers qui disent que ce livre a été laissé volontairement là pour être pris par qui voudra le lire. Vous en connaissez probablement. C’est la meilleure solution que j’ai trouvée pour certaines de mes lectures : aller plus loin nourrir l’imagination d’autres personnes.

Bookcrossing, encore un anglicisme, mais bon, puisque le français invente peu et lentement, je vous lâche ce mot… Allez voir comment ils s’y prennent pour faire voyager les livres. Voici l’adresse pour la Suisse romande.

Malheureusement, le site semble être devenu un peu déserté, je n’y étais pas revenu depuis un certain temps.

On trouve aussi au CHUV, du côté de la Bibliothèque de la faculté de médecine (BDFM), une étagère qui s’inspire de ce principe. Je traverse cet hôpital assez souvent, je dis bon voyage à certains de mes bouquins, j’en découvre de fraîchement arrivés aussi…

7)
No-the-turtle
, le 10.05.2010 à 09:26

Madame Poppins,

Votre texte m’a fait réfléchir une fois de plus à ma relation à la lecture. Une fois de plus, car cette question revient régulièrement, par des chemins détournés parfois, se présenter devant moi. Et à chaque fois, j’en arrive à la même conclusion : elle est vitale. Je ne me souviens pas avoir appris à lire, bien que cela soit une impossibilité, j’ai l’impression d’avoir toujours su. Avant d’aller à l’école, c’est un fait. Et depuis toute petite, j’admirais ces trésors qui s’alignaient sur les étagères familiales, amicales, je courais les bibliothèques pour emprunter un maximum de livres, je passais des heures dans les librairies pour découvrir les nouveaux chefs-d’oeuvres produits. J’ai grandi entourée de livres, à passer des heures plongée dedans en espérant comme vous que le livre ait soudain 1000 pages supplémentaires, continuer d’évoluer dans ces univers merveilleux ou terribles. Les contes m’ont toujours fascinée, leurs version pour adultes bien entendu. Avec leur cruauté, leur beauté. Et puis est venue l’époque du lycée et des lectures classiques obligatoires, très mauvais souvenir également de la Chartreuse de Parme, que j’ai trouvée insipide au possible. Mais également époque de la découverte des Liaisons Dangereuses, livre qui ne me quitte plus depuis lors. J’ai découvert Jostein Gaarder et son Monde de Sophie, son Mystère de la patience (un livre magique à mes yeux, tel Alice au Pays des Merveilles), Alexandre Jardin et son Île des Gauchers, Pennac et sa saga Malaussène. Même réflexion que pour Le Parfum, tous ces livres, j’aimerais savoir les oublier pour mieux les relire ! Et je réalise à présent ce que serait ma bibliothèque idéale : une bibliothèque où je n’ai encore rien lu, où tout reste à découvrir, trésors alignés sur des rayons, m’invitant à les prendre au passage.

Pour réagir au billet de Zallag, et apporter ma contribution, il existe un site internet, Le Passe-Livre qui propose de libérer les livres une fois lus. Je n’en ai jamais trouvé moi-même, mais je n’exclus pas d’y participer prochainement !

8)
Guillôme
, le 10.05.2010 à 10:03

Dont notamment le dernier volume du Clan des Otori,

Écriture simpliste, livre destiné aux enfants, je n’ai pas trouvé d’intérêt particuliers à cette histoire et j’ai arrêté au deuxième tome.

“Rouge Brésil” de Jean-Christophe Rufin

Très belle écriture et beau livre, mais ce n’est pas un livre que je lirai de nouveau contrairement aux livres de Jean Echenoz ;)

“la princesse des glaces” de Camilla Läckberg

Traduction horrible qui donne envie de parler suédois pour lire en langue originale. Néanmoins, c’est un ton bien en dessous par rapport au plaisir de lecture de Millénium qui est lui aussi traduit de façon horrible…

J’envie ainsi les gens qui n’ont pas encore lu “Le parfum” de Patrick Süskind parce que j’aimerais avoir encore devant moi le bonheur de le découvrir.

En même temps, je n’ai pas du tout aimé ce livre que je me suis forcé à finir… Comme quoi, la lecture, c’est très personnel.

Et vous, qu’attendez-vous des livres que vous ouvrez en dehors de vos heures de travail et quel rôle jouent-ils dans votre vie ?

Du plaisir, de l’évasion et, parfois, de la réflexion… et c’est déjà pas mal ;)

9)
Bigalo
, le 10.05.2010 à 10:51

Parmi vous, certains trouveront mes exigences face à un auteur bien futiles, bien superficielles

On se pose la question dès le premier paragraphe, effectivement :

elle rend accessible des millions de pages, donc des milliards de sujets, conférant au lecteur des milliers d’heures de bonheur dans une vie.

En gros, 1000 sujets par page, et 1000 pages lues à l’heure, c’est impressionnant, mais à ce rythme, on ne peut qu’effleurer les multiples sujets !

Je plaisante. Cette phrase m’a fait sourire. Elle n’est bien évidemment pas à prendre au premier degré, mais je soupçonne tout de même qu’elle révèle un malaise ou un manque de maîtrise des ordres de grandeur.

J’essaierai de donner mon avis sur les livres, quelque chose de vital pour moi aussi, un peu + tard dans la journée.

10)
humptius dumptius
, le 10.05.2010 à 12:04

Ce que j’attends d’un livre, c’est une question qui se pose à chaque fois que j’en achète un. Avec le temps, c’est in fine de savoir si ça tiendra sur les étagères (60 m-l), sur celles de la cave, ou dans une caisse, ou si je trouverai quelqu’un à qui le donner.

Passons au cas intéressant, ceux qui gagnent au plaisir, à la sueur de leur front, à l’oubli ou à la sainte flemme, le droit de rester sur des étagères du haut. Passons sur la littérature réellement professionnelle qui m’en mange la moitié. Le reste est assez équitablement partagé entre policiers, littérature de second rayon à dominante comique (j’adore Tom Sharpe (pas le dernier) ou Carl Hiaasen), littérature au sens un peu plus strict et philosophie.

D’où, chose remarquable, on comprendra sans doute que c’est l’insomniaque perpétuel qui, selon ses divers états de lucidité, s’attaque à faire passer le temps, lequel dure longtemps, et selon circonstances, saisit l’un ou l’autre dans l’un ou l’autre genre. A une époque un peu désœuvrée, je montais à 6 par jour. On comprendra que le souci de la grande littérature n’y est pas nécessairement.

De tout cela, il me reste mon cher Musil, Joseph Roth (lisez les Croquis de voyage), Lawrence Sterne, Jonathan Swift, William Gaddis et Hans Blumenberg.

Ce que j’attends des James Lee Burke que j’ai en commande chez ma libraire, c’est qu’ils l’aident à payer ses factures et, plus accessoirement, à épuiser mes veilles.

Donald Westlake, RIP.

11)
zit
, le 10.05.2010 à 12:33

J’adore lire, parfois boulimiquement, quand un livre me plais, je ne le lâche plus, et plus il est long, plus c’est bon. Parfois, par contre, il faut que je me force, j’ai du mal à avancer, comme en ce moment, sur « Les voix de l’asphalte » de Philip K. Dick.

Je ne sais pas pourquoi j’aime lire, ni pourquoi j’aime plus un auteur ou un autre, ni pourquoi je fais de la photo, ni pourquoi je suis en vie, et ça ne m’empêche pas de dormir… ;o)

z (merci pour cet article, il me fait penser qu’il faut que je courre acheter Résurgence, le dernier Ayerdhal, je répêêêêêêêêête : Ayerdhal, c’est un de ces auteurs dont je n’arrive pas à lâcher les livres avant de les avoir finis)

PS : Ouiiii, Hiaasen, Westlake, j’adore…

12)
Puzzo
, le 10.05.2010 à 13:39

J’adore lire. Je lis un peu tout ce qui me tombe sous la main.

Si je devais citer un bouquin que j’ai lu relativement récemment qui m’a énormément plu c’est “Les piliers de la terre” et légèrement moins sa suite “Un monde sans fin” de Ken Follett. Aventure, Romance le tout sur un fond historique très bien documenté.

Je suis d’accord avec Guillôme concernant “La princesse des glaces”. J’ai été extrêmement déçue par l’histoire et par l’écriture vraiment médiocre (due à la traduction ?). En tout cas, j’avais adoré Millenium (que j’avais découvert avant que tout le monde n’en parle).

Petite anecdote : lorsque j’étais petite et que j’ai vu pour la première fois La Belle et la bête de Walt Disney, ce qui m’avait le plus impressionné c’était la bibliothèque que la bête m’était à disposition de Belle :-)

Enfin, je suis émerveillée par mon neveu qui découvre les joies de la lecture.

13)
ysengrain
, le 10.05.2010 à 15:48

Et le livre qui ouvre le “rideau du temple” et qui va orienter définitivement ta vie: tous les livres d’Erich Berne De manière un peu adjacente, le livre qui regarde un sujet sous un angle auquel tu n’avais pas pensé. Je pense à “Les Bienveillantes” de Jonathan Littel

Le livre qu’on partage avec l’entourage, permettant la dissection chirurgicale de la situation du/des personnages.

Le livre qui te donne le savoir sur un sujet, une bible en somme.

Le livre qui te fait sourire parce que ce qui y écrit est tellement familier.

Le livre des autres livres d’un auteur que tu vas digérer d’un seul tenant: Je ne raterais pour rien au monde un Cyrulnik, ou un Pennac.

Et tant d’autres ….

14)
yoghi
, le 10.05.2010 à 17:37

Pareil étant ado je devorais les livres…et pour pas avoir de problèmes concernant la fin d’un livre qui arrive trop vite… plutot que les prendres dans l’ordre… je choisissais en fonction de leur épaisseur… les plus gros!!! alors évidemment je suis passé par la trilogie du seigneur des anneaux… et ensuite de retour dans des livres plus fin mais pas moins évidents… (par ex. les romans d’Éric-Emmanuel Schmitt). C’est rare que je lache un livre en milieu, je me force toujours a le lire et c’est toujours une bonne surprise, un style nouveau, une idées surprenante… sur ma table de nuit en ce moment: “la dure loi du Karma” de Mo Yan…

ps… et belle-maman est bibliothécaire… alors la selection est de qualité….

15)
jibu
, le 10.05.2010 à 17:41

Le truc cool avec les bouqins c’est qu’on trouve toujours la bonne épaisseur pour câler une armoire… on sera bien embêté avec l’ipad :-)

16)
François Cuneo
, le 10.05.2010 à 19:00

C’est certainement toute cette lecture boulimique qui te permet d’écrire aussi bien.

J’aime les romans policiers, et les BD.

J’ai un peu honte…

Et je ne peux plus m’endormir sans avoir lu quelques pages le soir.

17)
Modane
, le 10.05.2010 à 19:34

Ma chambre est pourvue maintenant d’une double isolation globale et multicouche de 50 centimètres de bouquins que je relis souvent plusieurs fois. Dans mes compagnons réguliers : La Pierre et le Sabre de Yoshikawa, la collection des Maigret de Simenon, les polars tibétains de Pattison, Les mystères de Paris (Léo Mallet), les poèmes de Ryokan, Dogen et Basho. En ce moment à l’antenne : La conjuration des imbéciles, drôle de roman d’un drôle d’auteur, qui me remplit d’interrogations, et que je vous recommande.

18)
Iris
, le 10.05.2010 à 22:00

Un coup de coeur récemment dévoré: “Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates” de Mary-Ann Shaffer et Annie Barrows. Un bouquin épatant qui fait du bien et qui parle justement de la découverte de la littérature par des gens qui n’y étaient pas prédestinés.

19)
MarcelPahud
, le 10.05.2010 à 22:08

La lecture… Alors qu’elle était devenue synonyme de devoir scolaire à partir de l’école secondaire et plus encore au gymnase (lycée), j’ai redécouvert le plaisir de lire à l’Université grace notamment à l’immense Neil Forsyth, directeur de la chair d’Anglais (c’est probablement pas son véritable titre mais bref…) qui m’a donné envie de lire tous les grands auteurs anglais. Je ne l’ai pas fait, mais ça aura eu le mérite de me redonner le goût de lire.

Mais seulement ce dont j’ai envie, et ne venez plus me parler de “grande littérature”, j’en ai ma claque. C’est très dommage et ça prouve qu’il y a un gros problème dans notre système éducatif et c’est pourquoi, en tant qu’enseignant, j’essaie de faire en sorte que mes élèves aiment la lecture avant de devoir décortiquer des oeuvres dans le seul but d’avoir une note donnant accès à l’un ou l’autre examen… C’est probablement plus que cela, mais mes enseignants me l’ont fait comprendre ainsi à l’époque… Merci à eux…….

La seule oeuvre de la grande littérature que j’ai lue depuis c’est “Le portrait de Dorian Gray” et là, à nouveau, pas de littérature française… Ce qui me permet le plus de m’évader ce sont les récits de Fantasy : Le cycle de “l’Assassin Royal” et des “Aventuriers de la Mer” (Robin Hobb) ou, de la même auteur, “Le Soldat Chamane”. J’attends avec impatience le prochain volume “d’Eragon” et je suis entrain de terminer la triple trilogie de Pierre Bottero (malheureusement disparu l’an passé…) “Ewilan” puis “Ellana”. J’ai adoré “A la Croisée des Mondes” de Philipp Pullman ainsi que sa série “Sally Lockhart”. “Harry Potter” aussi, sans aucune honte. Je ne sais pas avec quoi je vais continuer mais j’adore ce style.

C’est très orienté littérature jeunesse, mais je m’en balance, ça me procure du plaisir, ça fait marcher mon imagination sans cesse, je m’évade, c’est tout ce dont j’ai besoin !

Ah, je lis de temps à autres des biographies ou des anthologies (surtout sur la musique) mais sans forcément crocher longtemps. C’est plutôt un mouvement de va-et-vient avec ce genre de livres là.

20)
soizic
, le 11.05.2010 à 10:07

La lecture, c’est vital pour moi, au point que j’ai inscrit mon mari à la bibliothèque municipale sans lui demander pour pouvoir emporter six livres au lieu de trois ! Comme Zit, je ne sais pas pourquoi j’aime certaines choses et cela ne me soucie guère tant que je peux en profiter. Les bons livres, je les lis une deuxième fois car je vais trop vite dans me première lecture, alors là, je savoure. Ce que j’apprécie le plus est la qualité de la langue et la clarté de la pensée. Si Stendhal avait écrit un mode d’emploi de machine à laver, je le relirais tous les jours !

Je lis tous les soirs une bonne heure dans mon lit jusqu’à ce que le sommeil s’nnonce. Dire qu’autrefois je perdais bêtement un temps fou à attendre le sommeil…