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La ville qui est une université: Tübingen

 

Je vous le disais il y a quelques mois: je suis les traces d’un personnage historique, John Florio, sur la vie duquel j’écris (je tente d’écrire, devrais-je plutôt dire) un roman. Je vous ai parlé de Soglio, où il a passé son enfance. Aujourd’hui, je vous convie à un petit tour dans la ville où il a probablement passé au moins un bout de son adolescence: Tübingen. Mais ce n’est finalement pas vraiment de lui que je vais vous parler.

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Vue de Tübingen depuis le clocher de la cathédrale (Stiftkirche), empruntée à quelqu'un qui signe «Le Chat botté». Je n'ai pas pu aller faire cette photo moi-même car le clocher était en chantier. Remarquez comment Tübingen a gardé ses toits pointus de la Renaissance.

Disons d’emblée que cette ville a un nom français: Tubinge. Mais, m’a-t-on assuré de toutes parts (à Tübingen comme ailleurs), depuis 1945 au plus tard, ce nom est tombé en désuétude. Les services des Forces françaises en Allemagne y ont eu leurs cantonnements jusqu’en 1990, et ont toujours utilisé le nom allemand Tübingen, qui est ainsi devenu courant en français — je m’en tiendrai à lui.

Cette ville est aujourd’hui célébrée surtout pour son université, et à juste titre: cette institution a survécu à cinq siècles et demi d’une histoire particulièrement rude, et si on y inclut tous les instituts et annexes, elle a produit quelques-uns des grands esprits de notre temps: parmi ceux du passé, il y a Kepler, Hölderlin, Schelling, Hegel, Möricke, Uhland, Alzheimer (qui a identifié la maladie qui porte son nom). Parmi les vivants, il y a toute une liste de célébrités que l’on trouve facilement si cela intéresse. Citons juste Hans Kung, et même notre actuel pape (mais que cela ne trompe personne: Tübingen est une ville essentiellement protestante)

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La maison et la tour où a vécu Hölderlin. A droite, le fantôme du poète s'apprête a regagner ses penates.

C’est par ailleurs à Tübingen que Friedrich Miescher (un Bâlois) a donné en 1869 le signal de départ à la biologie moderne et à la médecine moléculaire en découvrant la substance acide contenue dans le noyau des cellules humaines qu’il a baptisée «nucléine» — et c’est elle qui contient l’ADN.

C’est aussi à Tübingen que l’écrivain Hermann Hesse est venu finir son apprentissage, à la librairie Heckenhauer (qui est toujours là), et qu’il a découvert sa vocation d’écrivain.

 

La culture dans la Cité

 

C’est une des choses qui m’ont le plus hallucinée à Tübingen: tout y est culture. Les gens et les lieux. Quelqu’un a dit: Tübingen n’est pas une ville universitaire, c’est une université. C’est exact. On m’avait dit aussi: Tübingen est la ville du livre (le premier y avait été imprimé en mars 1498). Et c’est exact aussi. L’imprimerie et l’édition y ont fleuri, et aujourd’hui encore il y a de nombreuses librairies. De taille normale, souvent intimes.

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Le Holzmarkt, ou place du Marché au bois. A droite la Stiftkirche (cathédrale), à gauche, dans la maison rouge, la vénérable librairie Heckenhauer, dont l'activité remonte XVIe siècle, et sa gauche, dans la maison jaune, une librairie contemporaine, descendante elle aussi d'un nom célèbre de l'édition.

Vous vous rendez compte, des librairies, situées les unes à côté des autres parfois, et elles ont l’air florissantes (elles le sont, sans doute), vous êtes servis par de vrais libraires, qui s’entretiennent avec vous comme on avait l’habitude que les libraires nous entretiennent autrefois, avant que la majorité des commerces suisses de livres ne deviennent des supermarchés et qu’ils se mettent à tuer les petits magasins. Entendons-nous: je sais par expérience que dans les supermarchés suisses du livre il y a de vrais libraires, comme autrefois. Mais ils sont trop peu nombreux, la plupart du temps, pour avoir le temps de vraiment s’entretenir avec leurs clients: ce n’est pas à leur compétence indubitable que j’en veux, c’est aux conditions de travail qu’on leur impose le plus souvent.

Bon, je reviens à Tübingen, mais avant de faire une petite balade à travers la ville, je voudrais faire encore une réflexion sur autre chose. Au bout de 24 heures à Tübingen, dans ses cafés et restaurants (il faisait dix degrés sous zéro, la balade avait ses limites physiologiques, il fallait entrer se réchauffer de temps à autre) j’avais été saisie par la sensation d’être revenue en arrière dans le temps, à l’époque où je vivais à Lausanne, où il y avait une université intra-muros. D’abord, il y a à Tübingen une densité de cafés comme il y en a eu une à Lausanne (remplacée aujourd’hui par une densité de boutiques de vêtements et autres objets superflus). Et deuxièmement, impossible de s’asseoir dans un de ces cafés, fort fréquentés, sans qu’à la table d’à côté on ne cause littérature, politique, problèmes philosophiques, cinéma, de façon intelligente, informée, pétillante — on prenait à partie la table la plus proche, et hop, le débat était lancé. Dans la rue, même dans ce froid, c’était pareil: discussions animées. Et bien entendu, cela se reflète dans l’urbanisme. Il y a certes tout un immense quartier universitaire, hors les murs pour ainsi dire. Mais il y a de nombreux instituts universitaires en ville, ce qui fait que les étudiants sont littéralement partout.

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L'université qui date de 1477, dite «Alte Aula», située à côté de la Stiftkirche. Elle abrite aujourd'hui encore  des instituts universitaires. (La façade ayant été en restauration, j'emprunte cette photo à Stefan Baguette)

C’était ainsi à Lausanne jusqu’à ce que la Ville fasse l’erreur urbanistique monumentale de sortir l’université de la cité. Certaines facultés étaient certes à l’étroit; ce n’est pas une erreur (pour donner un exemple) d’avoir construit une nouvelle école de pharmacie ailleurs. L’Ecole de chimie, qui était en face du château, était beaucoup trop exiguë et trop ancienne. L’erreur, faite sous le coup de l’émotion suscitée par les événements de 1968 (ou plutôt par la peur panique des étudiants qu'ils ont suscitée dans les milieux bien-pensants et chez les édiles) a été de vouloir TOUT déplacer; elle a été entamée timidement dès 1970, mais véritablement réalisée au début des années 1980; cela a vidé la ville d’un coup — les quelque 4’000 étudiants de l'époque ont pratiquement disparu des rues et des bistrots. C’était ce qu’on avait cherché, mais pour l’ambiance, ç’a été mortel. Le tram reliant la ville à Dorigny où l’université se trouve désormais, n’existait pas encore, c’était donc difficile d’arriver jusque là-bas, et lorsqu’on rentrait chez soi le soir, on ne sortait plus. (Soit dit en passant, c’est alors que j’ai déménagé à Zurich, je trouvais que Lausanne était devenue provinciale d’un coup — elle s’est un peu reprise depuis, mais la vie intellectuelle grouillante d’il y a trente ans n’est pas revenue au cœur de la ville). J’ai toujours maintenu qu’il aurait fallu laisser à leur place les facultés traditionnelles qui ont fait la réputation de Lausanne depuis près d’un millénaire: lettres, théologie et droit. Ah, on me dira: mais la Bibliothèque cantonale est à Dorigny… Oui, mais ça, c’est un autre scandale, comme celui qui a failli avoir lieu à cause du musée. La bibliothèque cantonale et universitaire n’appartient pas seulement aux étudiants, elle devrait être à la disposition aisée de tous les citoyens: elle aurait dû rester au milieu de la Cité, pour que tout le monde y ait accès. Elle n'aurait jamais dû être déménagée en banlieue. Ainsi, elle est de facto réservée à une élite.

Bon, j’arrête, et je reviens à Tübingen, qui a inspiré ces réflexions.

 

Christophe de Wirtemberg

 

La ville est véritablement très belle. Elle a eu la chance de ne pas être détruite pendant la guerre (seul le pont sur le Neckar a été bombardé), et elle a fait fonction d’hôpital jusqu’à ce que les troupes françaises s’y installent en 1945. Vous pouvez en faire un petit tour virtuel ici

J’ai eu quelques entretiens intéressants avec diverses personnes, connues et inconnues, j’ai fait quelques recherches sur les années qui m’intéressaient (1563-1568 environ), et c’est alors que j’ai découvert une personnalité étonnante, à mon avis injustement méconnue: Christophe de Wurtemberg (1515-1568), qui a été duc de 1550 au 27 décembre 1568 où il est mort.

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Christophe de Wirtemberg immortalisé dans un square de Stuttgart (photo friistyle)

Ce Christophe de Wirtemberg, comme il préférait se désigner lui-même, est sans doute connu des historiens, et il a sa statue sur la place publique à Stuttgart, mais dans le domaine français du moins, il me semble qu’il soit singulièrement négligé alors qu’il a vécu de longues années à la cour de France où il était célèbre, et si admiré pour sa sagesse que la reine Catherine de Médicis a voulu lui confier l’intendance du royaume pendant la minorité de Charles IX (honneur qu’il a poliment décliné, dit le texte).

Sa vie est un véritable roman.

Cinq jours avant sa naissance, son père, l’alors duc Ulrich de Wurtemberg, a assassiné un homme dans une crise de jalousie, le chevalier Hans von Hutten (le duc avait une liaison avec Mme von Hutten, et en voulait à son mari d'être son mari...). Sa mère, pas aussi violente, mais si j'en crois les textes, aussi dure que son mari, a abandonné Christophe et le Wurtemberg quelques semaines plus tard, et est retournée dans sa famille. Des parents idéaux, quoi! La justice envers la noblesse étant ce qu’elle était à l’époque, son père n’a pas été arrêté tout de suite. Mais trois ans après, alors qu'il a voulu s'emparer de Reutlingen, une ville-enclave dans le duché de Wurtemberg, ç'en a été trop pour les princes allemands. Ils ont destitué le duc Ulrich et se sont emparés de son fils Christophe. Le petit Christophe a été attaché à la cour impériale, et confié à un précepteur. Le but avoué était d'empêcher qu'il reclame un jour le duché de Wurtemberg. Je ne peux pas raconter les détails, il y a vraiment de quoi écrire un roman. Disons simplement qu’il a fallu que Christophe grandisse et mûrisse vite pour survivre, ce que, avec l’aide active de son excellent précepteur, il n’a pas manqué de faire.

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Christophe de Wirtemberg croqué de son vivant.

C’était par ailleurs un meneur d’hommes né, ce qui vu les circonstances ne gâtait rien. Lorsqu’il a eu dix-sept ans, on a essayé de le neutraliser en l’envoyant en Espagne, mais il s’est rendu compte que s’il entrait dans le pays il n’en sortirait plus, aussi s’est-il échappé en route, et est allé se réfugier en Bavière, chez un de ses oncles. En 1534, son père a récupéré le Wurtemberg, sur lequel il a régné jusqu’en 1550. Mais il se méfiait de ce fils «trop brillant», et Christophe le détestait. Il a passé une bonne partie de la fin du règne de son père soit à la cour de France, soit à Montbéliard.

Père et fils avaient une seule chose véritablement en commun: ces années-là étant celles du choix religieux, ils étaient tous les deux profondément luthériens. 

Christophe a sans aucun doute été un des grands princes de la Renaissance, une des personnalités les plus marquantes du protestantisme naissant, et il est étonnant que l’on ne parle pas plus souvent de lui, vraiment. C’est peut-être parce que l’histoire en français est le plus souvent catholique, et un prince protestant aussi grandiose, allemand par-dessus le marché, ne fait pas trop bien dans le tableau. Les Wurtemberg étaient pourtant également, entre autres, comtes de Monbéliart. Le duc Ulrich en avait confié l'administration à son frère Georges, mais Georges ne s'entendait pas avec son frère. C'est Christophe qui est intervenu, et qui a pris en main le comté, qu'il a administré de 1542 à 1553, après quoi Georges a repris l'administration - il s'entendait mieux avec ce neveu très diplomate. Il est vrai que pendant sa décennie, Christophe a introduit le protestantisme dans la région.

En lisant l’histoire de sa vie, j’ai souvent pensé à un Napoléon qui aurait bien tourné: capable d’agir sur le plan européen, leader incontesté, ayant la faculté de penser à cinquante choses à la fois, des toutes petites aux grandes (sa correspondance rappelle véritablement celle de Napoléon), mais ne perdant jamais de vue son devoir envers son Wirtemberg et sa population, faisant toujours passer le bien commun avant ses intérêts particuliers, et ne tombant jamais dans aucun des pièges qui lui ont été tendus tout au long de sa vie pour le détruire - notamment la tentation de trop embrasser et de tout mal étreindre, tentation à laquelle Napoléon a par contre succombé.

Je me suis même dit que s'il avait été un intrigant retors comme il y en a tant en politique, il aurait sans doute pu tenter de conquérir le trône de France - à mesure que les fils de Catherine de Médicis mouraient, les derniers des Valois disparaissaient. Pendant une longue période, jusqu'à ce que Henri IV arrive véritablement au trône, la place était mal défendue. On avait même offert à Christophe l'intendance du royaume - un bon tremplin pour un ambitieux. Mais ce n'était pas son genre.

J'ai beau chercher, je n’ai pas encore trouvé un mot de critique à son sujet dans les textes. Que des louanges. Car en plus d'être un grand diplomate et un grand homme d'Etat, c'était un grand sportif, un bon vivant, et il avait un solide sens de l'humour. Il avait impressionné même ses ennemis, les Guise, catholiques invétérés, qui le connaissaient bien depuis qu’il avait résidé à la cour de France, et aux intrigues desquels il a toujours opposé des feintes magistrales, ainsi que des refus souriants et fermes de quitter le protestantisme.

Les lois qu’il a promulguées étaient si bien faites qu’elles sont restées inchangées jusqu’en 1806; les vicissitudes qui ont suivi les ont fait changer, mais on en trouve encore la trace dans les lois locales actuelles.

Il est impossible de faire le portrait de cet homme d’Etat plus grand que nature, auquel peu de livres ont été consacrés. Je donnerai un dernier trait pour l’illustrer.

Lorsque les princes ont décrété que leur royaume deviendrait protestant, l’habitude était de dissoudre les couvents, par la douceur ou par la force. Après quoi la noblesse du pays se partageait les dépouilles, et il ne faisait pas bon pour les religieux de s’attarder. Le roi Henri VIII d’Angleterre avait ordonné la destruction de nombreux couvents et abbayes, et la persécution des religieux qui ne se conformaient pas. Il avait vendu les biens de l’église à bas prix à ses nobles pour renflouer ses caisses et continuer à vivre au-dessus de ses moyens comme il l’avait fait depuis le jour où il était arrivé sur le trône.

Le duc Christophe a décrété que les biens du duché de Wurtemberg confisqués à l’église appartiendraient désormais à l’Etat, qu’ils seraient administrés par lui pour le bien commun, et que leur produit servirait essentiellement à promouvoir ce que nous appellerions aujourd’hui les activités culturelles. Les couvents sont devenus des écoles, et les religieux ont été libres de se conformer ou non.

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Le monastère des Augustins a été saisi par l'Etat de Wurtemberg en 1537 et transformé en faculté de théologie (Stift) par la volonté du duc Ulrich. Les étudiants étaient tous boursiers, et le but déclaré était d'y faire entrer des jeunes des milieux défavorisés; Il l'est resté jusqu'à aujourd'hui. Le bâtiment étroit au centre de l'image est la chapelle, surmontée de chambres d'étudiants (si j'ai bien compris)

Vous pouvez faire un tour virtuel du Stift (faculté de théologie).

S’ils ne se conformaient pas, ils pouvaient se taire ou s’en aller. Cela peut sembler dur aujourd’hui, mais à l’époque c’était une politique libérale et généreuse: rappelez-vous que le roi de France brûlait tout hérétique trouvé dans son royaume, que lorsque les catholiques ont repris le Brabant qui avait adhéré à la Réforme ils ont fait un massacre, et que la Saint-Barthélémy, qui allait avoir lieu en 1572, était une tentative de résoudre la question religieuse en exterminant tous les protestants de France.

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La Stiftkirche, magnifique cathédrale gothique, a passé du catholicisme au protestantisme sans que, comme cela a été le cas ailleurs, on détruise les images qui la paraient

Bref, ce Christophe de Wirtemberg si mal connu a été aussi grand, et sans doute plus important pour l'Europe, que César Borgia, mais il n’a pas trouvé un Machiavel pour souligner son sens exceptionnel de la diplomatie, et son action toujours discrète, toujours efficace, et toujours bienveillante.

A Tübingen, cependant, on le rencontre un peu partout: pour moi, ce voyage est placé sous le signe de cet homme dont on souhaiterait que s’inspirent nos gouvernants, et qui méritait sans conteste le titre que Machiavel a conféré à un autre: Le Prince.

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Toutes les photos non attribuées sortent de mon Leica D-Lux4

13 commentaires
1)
Marc2004
, le 01.03.2010 à 07:18

” On avait même offert à Christophe l’intendence du royaume”

intendance,non? C’est juste pour montrer que j’ai lu !!!! Merci Anne.

2)
coacoa
, le 01.03.2010 à 08:23

Merci pour ces voyages – historique et géographique – passionnants. J’ai beaucoup apprécié les deux.

3)
Anne Cuneo
, le 01.03.2010 à 09:03

intendance,non?

C’est corrigé, merci!

4)
Caplan
, le 01.03.2010 à 09:46

Christophe de Wirtemberg immortalisé dans un square de Stuttgart

Le “square” en question, c’est juste la Schloßplatz! La grande et magnifique place-jardin de Stuttgart. Je le sais parce que j’y suis passé de nombreuses fois en allant trouver ma grand-tante.

Magnifique article! Merci!

Milsabor!

5)
Batisse
, le 01.03.2010 à 19:39

C’est Montbéliard avec un “d” final.

Je trouve que le raccourci sur le massacre de la Saint-Barthélemy assez simpliste. Plutôt qu’une tentative de résoudre la question religieuse par l’extermination du parti adverse, il s’agit d’un assassinat politique, pratique courante à l’époque, qui a mal tourné. On a voulu éliminer les chefs protestants — à l’exception des princes du sang — afin de faire échouer des projets de guerre contre l’Espagne par l’invasion des Flandres et des Pays-Bas ; la foule parisienne qui détestait les huguenots — et ils étaient nombreux venus à la capitale pour le mariage du futur Henri IV —, y vit le signal d’une autorisation de les massacrer une fois que les sicaires de la famille royale eurent opéré leur forfait. C’est assez bien évoqué dans le beau film de Patrice Chéreau La Reine Margot.

Encore merci pour ces visites de villes et les jolies photos.

6)
Anne Cuneo
, le 01.03.2010 à 20:12

@Batisse

Tu as raison, mon raccourci est un peu simpliste. Cependant, même si ce n’était pas ça au départ, la dynamique de la foule allait un peu dans cette direction. Mais d’accord…

7)
papou
, le 01.03.2010 à 21:47

Bonjour Madame Cuneo

Merci pour cet article, cela fait vraiment envie d’y aller faire une ballade

8)
Modane
, le 01.03.2010 à 22:56

N’oublions pas le guide : merci, Anne!

9)
bordchamp
, le 01.03.2010 à 23:11

Merci pour ce bel article sur une ville allemande que je connais peu. Quant à Christophe de Wirtemberg, il mériterait une bonne biographie, non ?

10)
zit
, le 02.03.2010 à 16:05

Merci pour la balade, toujours autant de plaisir à lire tes articles…

Vivement le bouquin !

Sur la photo TubingenLibrairies, on voit…

Hiiiiiiiii ! un fantôme ! ;o)

Et en dessous, ce sont des drapeaux de promotion commerciale, ou des drapeaux à prières tibétains ?

z (C’est vraiment super d’être tenus au courant des tes recherches préliminaires, je répêêêêêêêêêêêête : Vivement le bouquin !)

11)
bob
, le 02.03.2010 à 16:34

Allons allons, zit, on voit très bien dans le reflet de l’oeil du gars qui vient vers nous (devant Apollo Optic, les mains dans les poches) qu’Anne a pris cette photo de l’intérieur à travers la vitre (double vitrage, d’ailleurs).

12)
Migui
, le 02.03.2010 à 21:01

Vu sur Wikipedia :

“L’Université de Tübingen (Eberhard Karls Universität) est une des plus anciennes universités allemandes, située à Tübingen. Ouverte depuis 1477, elle est connue pour son enseignement dans les domaines des sciences naturelles et de la philosophie.”

“Autrefois, Tübingen était surtout connue pour l’excellence de son Institut de Géographie, et pour son Institut de la langue française (Romanistik).”

Peut-être y a-t-il un lien entre l’Institut de la langue française et ce Christophe de Wirtemberg…

13)
Anne Cuneo
, le 02.03.2010 à 21:26

@ zit

Pas sport, le copain. Il faisait dans les – 10 degrés, j’ai fait la photo depuis l’intérieur du bistrot, t’as pas besoin de souligner lourdement.

@ Migui

Je regardais hier la liste des immatriculations entre 1478 et 1600 (oui, que ne faut-il pas faire lorsqu’on est en recherche), à côté du nom et de la faculté choisie, il y a la provenance. La très grande majorité des étudiants venaient de la région. Mais, surtout après 1535 (introduction de la Réforme dans le Würtemberg), il y a un certain nombre de Suisses, et un certain nombre de bourguignons. Les études se faisant en latin, ce n’était pas un problème pour quelqu’un qui y avait été préparé (forcément en latin). Montbéliard faisant partie du duché, cela a dû jouer un rôle. N’oublions pas par ailleurs que le français a été la langue diplomatique universelle qui avait remplacé le latin dès le 18e siècle, et qui a à son tour été remplacée par l’anglais.

Mais il est vrai que ce duc francophile a dû jouer un rôle. A Montbéliard, ai-je vu aussi depuis que j’ai écrit cet article, il a décrété l’instruction obligatoire pour garçons et filles de toutes les couches sociales. Où qu’on se tourne, on voit quelque chose à admirer au sujet de Christophe de Wirtemberg.