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Open Street Map : un bon plan !

Google est partout et dès qu’il s’agit de chercher un plan d’un lieu, le réflexe sera souvent Google Maps.

Théodore Besson nous a parlé récemment de Bing et il nous citait de nombreux acteurs de la cartographie « GoogleMaps, GoogleEarth, GoogleStreetView, Geoportail.fr, MapSearch.ch, ViaMichelin, SwissTopo… » tout en oubliant un acteur à mon sens très intéressant, car libre : Open Street Map !

Pourquoi un service de cartographie de plus?

Open Street Map n’est ni plus ni moins qu’un service identique à Mappy c’est-à-dire sans photo satellite ou autres visualisation ludiques. Open Street Map, cela n’est que des cartes en 2D de tous les lieux de la planète.

Encore un, me direz vous, mais qu’apporte-t-il donc de plus ? Deux choses fondamentales à mon sens :

  • Toutes les données Open Street Map sont libres. Ainsi, la cartographie est mise à jour sur un mode communautaire similaire à l’encyclopédie Wikipédia ;
  • Open Street Map, du fait de son fonctionnement, peut se révéler bien plus à jour que ses concurrents en terme de cartographie !

A propos de Open Street Map

Service fondé par Steve Coast, un anglais, en août 2004, qui avait fait le constat suivant : Pourquoi ne puis-je pas disposer librement et gratuitement des cartes de mon pays alors même que mes impôts servent à financer la cartographie des lieux?

Et oui, comme dans beaucoup de pays, en Angleterre, on se retrouve à payer deux fois : une fois à travers ses impôts pour financer les organismes gouvernementaux de cartographie, une deuxième fois en tant que client quant on veut utiliser ces données!

Bien que ce soit aussi le cas en France et en Suisse, on notera qu’aux États-Unis, d’après ce que j’ai compris, la constitution interdit de revendre aux américains ce qui a été financé par le peuple américain. Ainsi la couverture cartographique des États-Unis est grandement facilitée par la base de données TIGER libre de droit

Une fondation créée pour gérer le site et 6 ans plus tard, le projet a dépassé toutes les espérances de Steve Coast :

Du coup, Steve Coast a créé sa société CloudMade afin de fournir des services basées sur la cartographie de Open Street Map ce qui permet de créer un modèle économique viable à un tel projet.

Des données parfois plus à jour et libres !

Prenons un exemple tout bête, une nouvelle médiathèque à ouvert en octobre 2009 à Issy Les Moulineaux, une petite ville de banlieue proche de Paris en France. Elle est située Rue du clos Munier, une zone récente aménagée près de la ligne de tramway avec de nouvelles rues et des bâtiments importants.

Je vous le donne en mille, si vous cherchez cette adresse sur Mappy, Google, ViaMichelin, cette adresse n’existe tout simplement pas, car la cartographie dont sont issus ces services, Télé Atlas, n’est pas à jour (peut être que ce sera le cas fin 2010, soit un an plus tard).

Gênant, non ? Surtout à l’heure actuelle où l’on ne jure que par nos gps, iphone avec localisation et services web consultables à tout heure pour éviter d’avoir un plan dans la poche !

Voici les plans obtenus sur la zone Rue du clos Munier.

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Le cercle rouge indique la zone Rue du Clos Munier, absente ici de la cartographie Google Maps

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La même zone sur Open Street Map est à jour et correcte!

Autre point important, du fait du modèle libre, Open Street Map fournit les outils pour sauvegarder la cartographie dans le format de votre choix via le menu exporter alors que les autres services basés sur des données soumises à des droits limitent au maximum l’interface à la consultation.

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L’interface du site est sobre mais efficace avec possibilité d’afficher une légende et des informations additionnelles

J’ai du faire des captures d’écran pour pouvoir mettre en exemple ci-dessus la cartographie de Google Map alors que Open Street Map me permet un export directement exploitable en format image !

Enfin, ne perdons pas de vue l’importance d’un acteur libre. Vous voulez indiquer comment accéder dans vos locaux via un plan sur votre site web? Vous voulez utilisez un plan d’un lieu donné ? Avec Open Street Map, vous pouvez faire cela en toute liberté ! Plus besoin de réinventer la roue en redessinant ce qui existe déjà.

En effet, on pourrait s’interroger de la pertinence d’acteurs privés quasiment en oligopole (Télé Atlas racheté par TomTom, Navteq racheté par Nokia) pour recenser des données identiques (routes, nom des rues, sens…) et objectives qui sont du domaine publique.

Ce projet ambitieux qui a débuté en 2004 devrait pouvoir permettre à terme de développer des services et des applications innovants où l’intérêt de l’utilisateur prime sur les intérêts commerciaux de telle ou telle entreprise.

A titre anecdotique, on remarquera l’application iPhone Roadee basée sur Open Street Map et qui se veut une sorte de croisement entre Plans et Navigon / TomTom à un prix de seulement 1,49Eur.

Toujours pour iPhone, des alternatives à RunKeeper existent avec Trails – GPS Tracker ou MotionX GPS basées sur Open Street Map.

Le modèle communautaire et libre au service des victimes d’Haïti !

Open Street Map prend tout son sens dans le cas du séisme à Haïti. En effet, grâce au modèle collaboratif et libre, il a été possible à la communauté de très rapidement cartographier la ville de Port-au-Prince. Puis d’utiliser cette cartographie pour gérer la logistique sur place et, enfin, que tout un chacun puisse bénéficier de ces informations librement !

Cela est tellement efficace que je vous laisse juger la différence de détail et de précision entre la cartographie de Google Map et celle de Open Street Map !

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La carte des rue de Port au Prince dans Google Map semble assez exhaustive…

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La richesse d’information est sans comparaison! Lien vers la carte sur Open Street Map

Saisissant, non ?

Apparemment, un vaste mouvement de solidarité opère, via la plateforme Open Street Map, pour fournir une cartographie à jour et utile aux ONG et aux différentes associations présentes sur place à Haïti.

Pour plus de détail, je vous laisse lire l’article de ecrans.fr : Haïti : Mobilisation autour d’une carte libre

Conclusion

Une cartographie de qualité, libre et gratuite. Ayez le réflexe Open Street Map, vous ne le regretterez pas ! Et si votre recherche aboutit sur une zone non couverte ou mal renseignée, pourquoi ne pas contribuer en utilisant votre GPS et les outils fournis par le site d’Open Street Map?

Les points faibles Les points forts
  • Pas de vue satellite ni de vue 3D
  • Beaucoup de zones restent encore mal ou pas cartographiées
  • Centré sur la cartographie, les fonctionnalités étant fournies par des tiers sur un mode service (ex : Calcul d’itinéraire)
  • Communautaire, libre et gratuit
  • Information mise à jour en continu
  • Export complet des données

Lien : Open Street Map

18 commentaires
1)
Ant
, le 03.02.2010 à 00:16

C’est probablement juste un contre exemple malheureux… Mais j’ai fait le test avec 2 petites communes vaudoises (Seigneux et Lovatens), et bien les informations sont plus complètes sur google.maps!

C’est tout le problème du libre… il faut une certaine masse critique pour que la participation soit suffisante pour améliorer le contenu…

Ant

2)
fxc
, le 03.02.2010 à 06:00

C’est probablement juste un contre exemple malheureux… Mais j’ai fait le test avec 2 petites communes vaudoises (Seigneux et Lovatens), et bien les informations sont plus complètes sur google.maps!

Boflens n(y est pas non plus, va savoir pourquoi….

3)
ElGeko
, le 03.02.2010 à 06:54

Excellent!!!! Je ne connaissais pas ce service, merci Guillôme pour cette info! (et en plus, c’est dix fois plus rapide que googmap!)

4)
Marc2004
, le 03.02.2010 à 07:18

idem ant et fxc pour moi. Non seulement c’est moins complet que Google mais il y a des erreurs aussi…dommage!

5)
ocmey
, le 03.02.2010 à 08:21

Merci pour cette présentation d’un site encore peu connu.

Je l’ai déjà testé, je pense que ça manque d’ergonomie, il manque 1 ou 2 dév. Il y a également des lacunes comme par exemple, pas de limites administratives, pas de chemin de fers ou ligne de bateau, etc… Le mieux je pense pour un site comme celui-ci, c’est qu’il se lie à Wikipedia, ça accélérerai l’évolution.

Et pour ceux qui ont vu des erreurs, libre à eux de les corriger, comme sur Wikipedia ;-)

Edit : J’aurai du mieux regarder, limites administratives, pas de chemin de fers et ligne de bateau, y a ! Je n’étais pas allé voir depuis un moment.

6)
Roger Baudet
, le 03.02.2010 à 08:39

Merci Guillôme, je trouve cela excellent. Le fait de pouvoir exporter directement les cartes est un vrai plus.

7)
Droopy
, le 03.02.2010 à 09:10

Bonjour à tous,

A première vue, cela paraissait intéressant, mais à bien y regarder. Je viens de faire une recherche sur 2 endroits que je connais bien, et ou je sais que les cartes sont plutôt limites. Certainement dans les villes la MAJ est bien faite , mais des que l’on sort des agglomérations, rien ne vaut, pour le moment, les grosses organisations. J’aurai bien aimé vous envoyer les images, mais comme je ne comprends pas comment faire dans les commentaires, faites juste une recherche sur “Boulbon”, c’est en France près d’Avignon, et sur la bastide d’Engras, c’est en France près d’Uzes. Pour Boulbon, vous verrez qu’un quartier entier n’existe pas. Pour la Bastide d’Engras, des routes ne sont pas tracés.

Bon courage pour tout mettre à jour en utilisant le bon vouloir de chacun. Bonne journée

Droopy

8)
jeje31
, le 03.02.2010 à 09:16

Merci pour cet article intéressant.

Quelques remarques. D’abord sur l’exemple choisi à Issy-les-Moulineaux : on remarque en haut que des rues apparaissant comme telles sur Google Maps sont en pointillés sur Open Street. Incertitude de celui qui a fait le relevé ? On ne voit pas l’impasse en forme de crochet qui part de l’Hôtel grill Campanile, pourtant présente sur Google Maps (après vérification avec l’image satellite, il semble que ce soit le chemin amenant au parking de l’hôtel).

Cela m’amène à évoquer l’imagerie satellite. Quand les satellites ont été suffisamment nombreux et de plus en plus précis – soit, en gros, depuis une bonne dizaine d’années -, ils ont été vu comme des outils permettant un rafraîchissement, supposé rapide, de l’information. Mais les besoins en cartographie précise imposent d’utiliser des imageurs dont la résolution est de plus en plus élevée, dont la contre-partie est de limiter le champ de vision de l’imageur. Ce qui veut dire qu’il faut de plus en plus d’images pour couvrir la même surface au sol, rendant impossible le suivi des changements en un temps assez bref. A moins de savoir où il faut chercher … Bref, le satellite est un merveilleux outil, notamment quand il n’y a pas d’autres sources d’information. Google ne s’y est d’ailleurs pas trompé en lançant ses Google cars qui sillonnent les rues : certes, c’est pour l’application Street View mais cela permet aussi de vérifier les tronçons manquants ou changés.

Cependant, le couplage carte-satellite est porteur d’information : dans l’exemple que j’ai pris plus haut, la vue satellite m’a apporté une précision que la simple carte ne m’apportait pas. De plus, on voit la médiathèque en construction tout en devinant l’emplacement des rues futures ! Enfin, l’application Earth Google permet de voir les vues historiques sur une zone : faites l’essai sur la zone d’Issy-les-Moulineaux : entre 2005 et 2007, tout a été rasé et les constructions ont commencé, et on voit que les travaux ont peu avancé en 2008 !

9)
Guillôme
, le 03.02.2010 à 09:57

les informations sont plus complètes sur google.maps!

Boflens n(y est pas non plus, va savoir pourquoi….

Non seulement c’est moins complet que Google mais il y a des erreurs aussi…dommage!

En fait, la cartographie est la meilleure en Angleterre (lieu de naissance du site). Puis après les zones US et France doivent être parmi les mieux couvertes.

Aussi, je pense que ce service intéressera plus nos lecteurs Français que nos lecteurs Suisses.

Mais il suffit que quelques passionnés Suisse alimentent en données GPS OpenStreetMap pour que la cartographie s’enrichisse, que les villes citées soient référencées et que tout le monde en profite! Sympa, non?

Par contre, vous avez raison, mon affirmation qu’OpenStreetMap est plus précise est fausse. Je corrige ce passage dans mon humeur.

De toute façon, un service de carte sera meilleur pour un utilisateur selon les cas, aucun service ne pouvant prétendre couvrir tous les pays avec toutes les cartes à jour et contenant toutes le moins d’erreur ;)

Bon courage pour tout mettre à jour en utilisant le bon vouloir de chacun.

Apparemment, ce n’est pas si difficile. Je n’ai pas encore testé, mais on peut allumer son téléphone gps pour “marquer” les positions puis transférer ces positions au site web qui les utilisera pour créer la cartographie via des logiciels dédiés.

Il y aussi des manifestations de cartographie “Map Party” pour enrichir les données sur des villes spécifiques.

Quitte à contribuer sur une carte, autant le faire sur une carte libre ;)

D’abord sur l’exemple choisi à Issy-les-Moulineaux : on remarque en haut que des rues apparaissant comme telles sur Google Maps sont en pointillés sur Open Street. Incertitude de celui qui a fait le relevé

Non, car il s’agit de chemins de terre au sein du parc de l’ile st germain. Je pense que les pointillés sont plus adaptés et d’ailleurs plus précis dans leur tracé que la carte google.

On ne voit pas l’impasse en forme de crochet qui part de l’Hôtel grill Campanile, pourtant présente sur Google Maps

Quel coup d’oeil! Effectivement, il serait faux de dire qu’un plan est juste et l’autre faux. Les deux sont faux. L’un a moins d’erreur que l’autre dirons-nous.

A noter que GoogleMap et consort introduisent volontairement des erreurs dans leurs cartes pour pouvoir revendiquer et faire respecter leur copyright ;)

10)
Emilou
, le 03.02.2010 à 09:57

Je viens de zoomer sur ma ville de Wavre (Belgique), les imprécisions, voire les omissions de quartiers entiers, abondent sur “Open street Map”. En termes de mises à jour, il y a encore du travail !

11)
Gokart
, le 03.02.2010 à 10:12

Aïe ! A lire les réactions presque unanimes, la cartographie est très loin d’être complète. C’en est même assez décevant.

Même problème pour moi sur la Côte d’Azur, certains quartiers et routes existant pourtant depuis plus de 25 ans ne sont pas représentés !

Belle initiative cependant…

12)
Théodore Besson
, le 03.02.2010 à 10:25

Merci pour ce complément pertinent!

Dommage qu’il n’y ait pas de vu satellite mais là il faut des moyens…

Par contre, tu mets aussi bein l’accent sur un des gros défauts de GoogleMaps: le manque de passablement de rues, y compris dans certaines grandes villes, par soucis de visibilité à moyenne échelle mais souvent source de confusion au zoom max!

GRRR!

13)
Petrovsk
, le 03.02.2010 à 13:10

La carte visible sur openstreetmap.org n’est que la vitrine du projet OpenStreetMap, qui est avant tout une base de données géographiques. Si ces données peuvent être utilisées sur une carte “à la Google Maps”, ce n’est qu’un aspect du potentiel du projet.

Personnellement, j’utilise les données OpenStreetMap pour faire des cartes pour mon GPS, en choisissant ce que je veux y faire apparaître.

Le wiki est l’autre pan important soutenant le projet, montrant l’étendue de la communauté gravitant autour de lui.

Un lien pour comparer directement OpenStreetMap et Google Maps (entre autres), ici centré sur Gruissan (Aude) que j’ai cartographié il y a quelques jours d’après le cadastre.

14)
Guillôme
, le 03.02.2010 à 14:21

La carte visible sur openstreetmap.org n’est que la vitrine du projet OpenStreetMap, qui est avant tout une base de données géographiques. Si ces données peuvent être utilisées sur une carte “à la Google Maps”, ce n’est qu’un aspect du potentiel du projet.

Tout à fait. Merci pour ton commentaire.

Effectivement, ma présentation est réductrice du projet qui est beaucoup plus ambitieux.

15)
zmodem
, le 04.02.2010 à 00:19

Un truc assez rigolo… Dans mon quartier de Bruxelles, OpenStreetMap me montre le plan tel qu’il sera dans… deux ou trois ans (une impasse qui va aboutir à un rond-point, mais les travaux n’ont pas encore commencé). Google, ou Michelin ont la version actuelle… Adresse sur demande ;-)

16)
robinson
, le 04.02.2010 à 16:04

Effectivement il y a quelques trous. La ville où je travaille, Tourcoing, à coté de Lille est quasiment absente, et pourtant, la Métropole Lilloise c’est, environ 1,8 millions d’habitants :) Il y a encore du travail à réaliser.

cdlt

17)
Médard
, le 06.02.2010 à 00:26

C’est tout le problème du libre… il faut une certaine masse critique pour que la participation soit suffisante pour améliorer le contenu…

Comme le signale aussi Robinson, il y a des trous béants…

Mais si on veut que le trou disparaisse, c’est tout simple, il suffit d’avoir un GPS et de se retrousser les manches (ou de mettre ses pinces à vélo ;-))

Ceci dit, la commune voisine est parfaitement “cartée”, mais sur la mienne (Bailleul) c’est le néant – mais je n’ai pas de GPS (même si j’ai un vieux clou ; ça me ferait sortir ;>)

J’ai quand même vérifié avec les plans du cadastre en accès libre pour OSM (en France) ; on y est bien, mais les détails ne sont accessibles que pour certaines parcelles (je ne sais pas pourquoi)

18)
mirage59
, le 29.05.2010 à 18:52

Je souhaite, moi aussi, redire aux personnes critiquant OpenStreetMap que nous n’attendons plus qu’elles !

En effet si vous voyez que votre quartier, votre ville, ou toute autres informations est manquante, pourquoi ne pas contribuer ?

Les données du cadastre sont librement utilisable dans OSM, il est donc très facile de faire des bâtiments complexe (voir ma plus belle réalisation : http://www.openstreetmap.org/?lat=50.611106&lon=3.034961&zoom=18&layers=B000FTF alors que cet hôpital n’existe pas sur le plan de Google Maps) , des magasins ou bien des routes.

Si vous partez en voyage, OSM pourra vous être utile car l’on peut y noter les horaires d’ouverture des magasins, trouver la boulangerie, la cabine téléphonique, la poste, etc. la plus proche.

Participer ne demande pas nécessairement beaucoup d’effort et peut améliorer beaucoup de chose.

Avis aux amateurs ;-)