J'ai écrit un test le 26 juin de cette année sur un programme innovant appelé Prizmo. L'arrivée en version 1.1 de l'OCR (reconnaissance optique de caractère) dont j'avais relevé le manque impose une mise à jour du test que voici.

On n'a pas toujours un scanner sur soi.

Je dirais même plus: on n'a pas souvent un scanner sur soi.

Et pourtant, il arrive plus souvent qu'à son tour qu'on ait besoin de vite capturer un formulaire, une étiquette, un texte quelconque imprimé sur papier.

Mais alors…

Vous n'avez pas un appareil de photos sur vous? Comme moi dans mon sac à main? Ou alors dans votre téléphone? Comment? Vous avez un iPhone?

Eh bien alors… Vous êtes fin prêt pour utiliser Prizmo, l'un des logiciels les plus simples qu'il m'ait été donné de tester, ce qui ne préjudie pas de quelques fiers services qu'il pourrait vous donner.

Prizmo, c'est quoi!

Ben oui quoi? Pourquoi Prizmo… hmmm? Avec mon appareil de photos, je prends un texte, et puis voilà. Scanner un document avec un appareil de photos, ce n'est pas nouveau. Ou bien?

Oui, mais halte, stop.

Vous prenez votre photo, mais souvent, vous n'êtes pas bien comme il faut perpendiculaire à votre document.

Résultat quand vous voyez la photo? Votre circulaire sera plutôt du type "trapèze" que "rectangle".

Et puis, vous n'aurez peut-être besoin que d'une partie du document sélectionné.

Et vous n'allez tout de même pas lancer Photoshop pour faire les corrections nécessaires?

Ah parce que oui… Photoshop fait tout ce que propose Prizmo, mais de manière beaucoup plus compliquée.

Ici, vous n'avez que le strict nécessaire pour recadrer l'image, pour lui apporter les corrections optiques, et pour corriger l'exposition.

Voyez plutôt.

Lorsqu'on lance Prizmo, l'interface est minimaliste.

Vous glissez une image en son centre, ou, si vous avez un iPhone, vous le connectez via l'USB, et vous cliquez sur le petit appareil de photos.

Vous verrez ainsi les images stockées sur votre petit machin.

Une carte, un appareil de photos branché apparaissent également dans cette zone.

Vous glissez simplement une de ces images dans la zone de traitement.

Vous voyez un petit rectangle bleu au centre de la zone montrant l'image.

Une capture d'écran de la version 1.0. Il manque un bouton, celui de l'OCR, je ne vais pas tout refaire pour lui, j'en parle et je le montre lorsque c'est utile, et c'est plus bas dans l'article.

Il s'agit simplement de mettre les quatre coins de cette grille à chaque extrémité de la feuille.

Notez que j'ai fait exprès de ne pas être de plan, pour qu'on voie mieux le travail du logiciel.

Vous avez toujours un aperçu du document corrigé à gauche.

Lorsque le traitement vous plaît, vous envoyez la sauce en cliquant sur "Enregistrer", et vous obtenez ceci:

Pour bien voir la qu alité obtenue avec un 3G (sans le S), cliquez sur le fichier et dans Aperçu, demandez la taille réelle. Au fait, Dommage, Prizmo ne repasse pas les plis…

Bon, ce qu'il faut encore préciser, c'est que là, nous touchons la limite de la résolution (2MP) de l'iPhone, sur un grand format presse. Pas de problème, il est bien entendu possible dès le départ, à la prise de vue, de ne prendre que ce qui nous intéresse. Ou alors de passer à un appareil avec une meilleure résolution.

Voici un exemple avec le D-Lux 4 de Leica, toujours sur l'homme.

 

Bon.

Prizmo permet de corriger les perspectives, comme nous venons de le voir, mais aussi semble-t-il de corriger les défauts optiques de vos appareils.

Vous pouvez utiliser des réglages proposés par l'éditeur du logiciel, ou alors en créer un vous-même, que vous mettrez à disposition de la communauté.

Si plusieurs modules existent pour votre appareil, Prizmo en proposera jusqu'à 5, mettant le meilleur selon lui en numéro 1.

Vous pouvez améliorer l'image à l'aide de quelques curseurs.

Alors que je regrettais l'absence de pipette en version 1.0, la voici qui arrive en version 1.1, ce qui facilite grandement le réglage, puisqu'il est super simple de dire ainsi "ça, c'est le blanc".

Quelques réglages d'usine sont proposés, dont un, noir et blanc, qui fonctionne désormais très bien en version 1.1. Vous pouvez en plus créer vos propres réglages et les ajouter à la liste sans problème.

Un dernier type de réglage est proposé, "recadrage", vous permettra de choisir la résolution de sortie.

À ce propos, les reproches au niveau finition que je faisais à Prizmo en version 1 n'ont plus lieu d'être dans cette nouvelle 1.1. Les zones d'outils se ferment parfaitement bien, le programme répond à notre attente.

L'arrivée de la reconnaissance de caractères

Dans mon dernier test, j'ai regretté l'absence de reconnaissance de texte dans Prizmo, puisqu'il fallait garder une image JPEG (au mieux) si l'on voulait garder une trace d'un texte.

Ce n'est plus le cas désormais, à une condition bien normale: avoir une bonne résolution lors de la prise de vue puisque Prizmo est doté de la technologie ExperExchange, Inc, mondialement connue semble-t-il (mais que je ne connaissais pas).

J'ai ainsi fait un test à partir de l'iPhone, le vieux vous savez, avec une résolution de 2Mb: résultat catastrophique.

Par contre, j'ai été tout simplement bluffé lors de prises de vue à partir de mon petit Leica.

Voyez plutôt:

Page de départ, une carte de type A5

On clique sur reconnaître (et au besoin, on choisit la langue de reconnaissance), ceci bien évidemment après avoir cadré la zone à reconnaître, comme je l'ai montré plus haut avec des images.

Les zones sont reconnues, en passant le curseur sur elles, on voit le texte reconnu en haut de la fenêtre.

Les zones sont parfaitement reconnues, même sur deux colonnes.

Et voici le résultat en PDF:

Le texte est très bon, et sélectionnable

Voicl le résultat au format RTF:

Très bien tout ça donc.

Mais sur leur site, les éditeurs de Prizmo font une démonstration avec une image qui n'était pas prise correctement au niveau du plan.

Je me suis demandé ce que cela donnait en vrai. J'ai donc essayé, et le résultat est tout aussi bon, après avoir redressé l'image avec les outils décrits plus haut.

Je suis vraiment impressionné.

L'image de départ, pas très droite, et mal exposée.

L'image est redressée et corrigée au niveau exposition à l'aide de la pipette (voir résultat sur l'aperçu à droite)

Aucun problème de reconnaissance!

Bon, encore faut-il que tout soit net bien sûr, mais dans le cas présent, la réussite est totale.

Les formats d'exportation sont les suivants:

En conclusion

Tout ce que je reprochais à Prizmo a été corrigé en version 1.1. C'est dingue, en fait, des fois, il suffit de demander!

Même le prix qui n'a pas changé (39 $), devient tout à fait correct, au vu de la qualité de la reconnaissance, si l'image est de bonne qualité (j'insiste là-dessus).

Oui, Prizmo est un très joli outil, qui va me rendre de fiers services, sans avoir besoin d'installer un scanner. Mieux même, le scanner, je l'ai toujours sur moi.

Donc un produit que je ne peux que vous conseiller d'essayer rapidement.

A télécharger ici, et si vous voulez voir quelques démonstrations en vidéo, c'est par là.