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Quarante ans!

Pour cette chronique, j’étais parti bille en tête sur le sujet. Puis, pris de scrupules, je l’avais abandonné, me disant qu’après tout, il n’intéresserait qu’une partie infime des lecteurs de Cuk.

Et puis, en continuant à me documenter à titre personnel, une phrase d’ Einstein s’est progressivement imposée à mon esprit : “ Seules deux choses sont infinies : l’univers et la bêtise humaine. En ce qui concerne l’univers, je n’en suis pas encore tout à fait sûr.”

Et c’est vrai que plus j’ai lu, plus je me suis demandé pourquoi, avec toutes les conséquences potentielles, une société peut courir à la catastrophe malgré des indicateurs certains et alors que les solutions ne seraient ni gênantes, ni révolutionnaires au point de la mettre en danger.

Je vous raconte l’histoire...

Genèse...

Pour ceux qui nous ont lu durant cet été, il était question d’un voyage en Bretagne, d’un passage à Binic, en Côtes d’Armor, d’une promenade sur une digue délimitant une Manche superbe d’une étendue gluante, verte et gélatineuse : la même mer envahie par les ulves, autrement dit les algues vertes.

Les ulves ne sont normalement pas des fléaux. Elles sont même plutôt jolies, et comestibles. On les appelle aussi les laitues de mer. Mais comme les méduses graciles se transforment en vif désagrément lorsqu’elles sont en surnombre, les ulves, dopées par les rejets de nitrates, se ramassent à la pelle, que dis-je, à la tonne, sur les plages à courants faibles, à la saison d’été.

Elles se ramassent , à ce jour, même à la pelleteuse, les municipalités n’ayant pas d’autres biais pour en débarrasser leurs plages, moteurs de leur économie.

Pour moi, parisien breton ponctuel, la découverte de la chose fut un choc. Sur le coup, j’ai cru à une infestation dûe à des conditions particulières. Et désagréable, le amas, car les algues échouées dans les endroits peu accessibles aux engins de terrassement, comme les rochers ou les vasières, dégagent une odeur réellement nauséabonde, méphitique, si vous préférez, en se décomposant. Très nettement de quoi vous gâcher le séjour!... Mais s’il n’y avait que çà...

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Article...

Donc, je parle sur Cuk de cette belle nature, des algues, et nous commençons à échanger sur le sujet dans les commentaires. Et qu’arrive-t-il alors, le dernier commentaire paru? Un entrefilet dans un journal local : un cavalier se baladant sur la plage embourbe son cheval dans une fondrière. Le cheval n’en sortira pas vivant, asphyxié, foudroyé en deux minutes par les gaz de décomposition. Le cavalier, lui, n’en réchappera que par miracle, récupéré du bout d’un godet de pelleteuse par un employé municipal travaillant un peu plus loin.

Évidemment, le cavalier, remis, porte plainte. Comment? On peut mourir d’algues vertes dans la douceur de l’été? Oui. Légitime, donc...

Le problème est que, subitement, le maire de la commune, bien que pestant de longue date contre le problème, se voit mis en cause en tant que premier officier de justice, responsable qu’il est d’une situation contre laquelle il s’épuise à lutter, en compagnie des ses collègues officiers municipaux des communes du littoral breton.

Il y eut alors mobilisation de soutien au maire. Importante. Suffisamment pour que le premier Ministre se déplace et y aille de sa déclaration d’intention dans cette situation d’urgence. Je ne jugerai pas de ce qu’il annonça lors de ce déplacement. Comme tous les amoureux de la Bretagne, j’attends de voir. Et là n’est pas mon propos.

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Alors?....

Ce qui m’a vraiment étonné, c’est qu’à ce moment, on a vu éclore dans la presse régionale autant que nationale articles et dossiers, éclairant des faits-divers dont on n’avait pas noté l’importance d'un jour nouveau.

Et qu'avons-nous découvert?... D’abord, un nombre d’accidents sidérant. On trouve en vrac des ouvriers municipaux présentant des cécités ponctuelles, des malaises, et aussi des comas, des mort de chiens, des malaises de joggers, le dernier étant l’accident de ce cavalier, dans un inventaire à la Prévert morbide dont personne, à chaque moment, n’était dupe, mais qu'on a taxé de rumeurs et vite oublié, sans considérer l'ensemble, pourtant impressionnant.

On trouve aussi, dans L’Express, une chronologie ébouriffante remontant quarante ans en arrière ( quarante! ) où on s’aperçoit que non seulement le problème est connu, mais que la cause en est caractérisée, montrée du doigt à tous les échelons de la société française, avec des associations méprisées, des lois et des règlements contournés, des injonctions européennes négligées.

Quarante ans, donc, qu’on se joue de la salubrité publique, de l’environnement, des citoyens, des élus, de l’Europe. Quarante ans de joyeux foutoir de république bananière!...

Quarante ans pour qu’enfin certains serrent les fesses et se rappellent, dans un réflexe général de survie politique, que ces algues ont bénéficié d’une suralimentation permanente en nitrates qu’on aurait pu modérer ou traiter avant dissipation, que ces algues auraient pu être recyclées en engrais naturels, qu’on aurait pu les ramasser en mer avant qu’elles s’échouent et deviennent des pièges potentiellement mortels. Enfin... des solutions qui auraient pu éviter ces mises en danger récurrentes et ces dénis de responsabilité ou de simple citoyenneté en palliant progressivement le problème.

Je ne suis pas écologiste, enfin, pas plus que quelqu’un né à la campagne. Je n’ai pas l’âme militante; je ne regarde de la politique qu'au travers des actions des hommes. Mais là!... Là!... C’est vraiment se foutre de la gueule du monde.

Qui donc, de réellement responsable, peut croire qu'on peut continuer, de nos jours, à développer une nation sur un modèle économique faisant primer le profit sur la qualité de vie de ses citoyens, allant jusqu'à mettre en péril la pérennité même de la vie sur son sol et des écosystèmes les plus triviaux? Nos élites en sont-elles vraiment?

Nitrates, phtalates, PCB, xénoestrogènes, effluents de dégradation des plastiques? Tous les acteurs de la société industrielle, secteur par secteur, ont connaissance des problèmes posés par leur activité, ne serait-ce qu'en termes de maladies professionnelles. Ne pas faire courir de risque inutile sous prétexte de profit, là serait la première citoyenneté. Là est le premier manque.

Si un politique ne va pas évaluer et gérer ce qui va à coup sûr nuire à la santé et au bien être de la communauté, avant d'éplucher les chiffres du PIB ou du commerce international, alors à mon sens il faillit à son mandat, car là est le deuxième pas citoyen, et là, le deuxième manque. On élit pour la Vie, pas pour le commerce, même si celui-ci a toujours été le moteur primordial de développement.

Article 19 de la constitution française : « Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit. »

Il y a ici un mauvais libellé qu'il faudrait rectifier. Car ce ne devrait pas être un droit, mais un devoir, avec devoir réciproque d'entendre pour l'interlocuteur! Ce serait le troisième pas citoyen, outre la carte d'électeur. À quand les idées avec accusé de réception?

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24 commentaires
1)
archeos
, le 02.09.2009 à 07:31

J’avais lu un article dans Capital, fin des années 90. Le problème étant connu, l’Europe et l’État français accordent des subventions aux éleveurs de porc pour construire des stations d’épuration (une par élevage) avec bassins de décantation et tout, et tout.

Qu’arriva-t-il ? les éleveurs, pressurés par les acheteurs (avec en bout de ligne les grandes surfaces), ont utilisé les subventions pour agrandir leurs élevages. Les préfets n’ont rien dit (développement de l’économie, secteur toujours en difficulté) ; bizarrement, l’Europe qui est capable de demander le remboursement d’une subvention cinq ans après utilisation et de couler ainsi des associations d’utilité publique, en ayant changé les règles de contrôle entretemps, n’a rien dit.

2)
THG
, le 02.09.2009 à 08:21

L’année dernière, je suis retourné voir Cap-Coz, le lieu de mes premières vacances en Bretagne avec mes filles. Je me souvenais de la belle plage propre et bien entretenue… Ce fut un choc : elle était couverte d’algues vertes, l’eau en était noire, sans parler de la noria de bulldozers et de tombereaux.

Etant logé par quelqu’un officiant dans les milieux agricoles, j’ai très vite compris pourquoi on en était arrivé là. Ce qu’on oublie de dire, c’est que les autorités locales, à tous les niveaux, sont des représentants élus également issus du milieu agricole.

Les considérations écologiques – ou de simple bon sens – n’ont, semble-t-il, aucune chance d’aboutir face à ce qui semble bien être une mafia de la production intensive.

3)
jeanbinus
, le 02.09.2009 à 08:59

Merci pour cet édifiant article. Sur le coup, je ne sais pas qu’écrire, tant cette situation est emblématique du toujours plus de la même chose. Effrayant.

4)
alec6
, le 02.09.2009 à 09:13

Bel article Modane, très bien écrit de surcroît (à un néologisme près…). Merci.

Qui donc, de réellement responsable, peut croire qu’on peut continuer, de nos jours, à développer une nation sur un modèle économique faisant primer le profit sur la qualité de vie de ses citoyens, allant jusqu’à mettre en péril la pérennité même de la vie sur son sol et des écosystèmes les plus triviaux? Nos élites en sont-elles vraiment?

Bonne question. A lire certains journalistes comme récemment sur internet, j’ai une petite idée de ceux qui continuent à colporter ces idées(délétères au final) tel Eric Le Boucher et autre aficionados de la croissance pour la croissance, piaffant d’impatience au retour de celle ci, salivant, bavant devant la croissance toujours au rendez vous de la Chine de l’Inde et consort. Priapisme à tous les étages !

Je n’en cite qu’un par bonté d’âme envers les autres (Attali ?), mais la liste est longue, de journaleux, de politiques de touts bords et de toute obédience, réclamant, qui la relance, qui la croissance, qui le pouvoir d’achat, qui le bonheur par l’avoir… “J’ai donc je suis” est la base line flamboyante de notre belle civilisation éclairant (merci Nougaro) en lettres au néon, le néant de nos existences.

6)
benoit
, le 02.09.2009 à 10:29

Les considérations écologiques – ou de simple bon sens – n’ont, semble-t-il, aucune chance d’aboutir face à ce qui semble bien être une mafia de la production intensive.

Sans compter les considérations purement politiciennes. Ces gens là ne voudraient surtout pas perdre les voix de ces électeurs, surtout à quelques mois d’élections régionales importantes ! L’écologie face à celà devient le cadet de leurs soucis

7)
Modane
, le 02.09.2009 à 10:34

J’avoue que ce qui m’effraie le plus, dans cette situation, c’est la préservation forcenée d’un mode de vie qui s’avère, avec preuves tangibles, nuisible à notre espèce. Il ne s’agirait pas de révolutionner, mais d’aiguiller la technologie vers la simple survie.

8)
alec6
, le 02.09.2009 à 11:38

Bonne remarque Modane(7), toutes les solutions techniques existent aujourd’hui pour régler nos problèmes environnementaux et énergétiques, sans exception aucune. Pourquoi toutes ? Parce que le problème n’est pas technique (mécanique, chimique, biologique…), le problème est politique, au sens le plus large de ce mot. C’est une question de prise de conscience et de choix. Or le premier choix à faire est d’abandonner notre façon de vivre actuelle, de changer de paradigme comme on dit pour faire bien.

Soit nous organisons la mutation, soit nous la subissons (conséquence des pics de production des matières premières nous interdisant de facto une quelconque relance de l’économie par la croissance) à nos risques et périls économiques et sociaux.

Mais pour ce faire il faut l’organiser à grande échelle et cesser de culpabiliser le pékin de base qui ne trie pas, laisse couler l’eau en se lavant les dents et n’utilise pas d’ampoules basses conso (vaste blague au passage…).

Il est bien sûr plus facile de se débarrasser du problème en cultivant l’idée que la technique nous sauvera, que les solutions existent peut-être mais que des méchants industriels les gardent bien au chaud dans leurs tiroirs ou que des lobbies appuient dans un sens plutôt que dans un autre. Tant que l’énergie de coûtera rien, nous continuerons de cette façon, tant que l’on subventionnera ici ou là l’agriculture occidentale traditionnelle (engrais, monoculture, surproduction) au détriment des agricultures raisonnées (BRF, semi direct sous couvert, etc.), les transports routiers (qui ne payent pas les routes qu’ils empruntent ou si peu – les autoroutes – à la différence du transport ferroviaire qui inclue la totalité des infrastructures) ou aériens (le kérosène n’est pas taxé), RIEN ne changera. Les plages bretonnes, normandes et autres seront envahies d’algues vertes et saloperies variées pour longtemps encore…

9)
Marcolivier
, le 02.09.2009 à 12:12

Merci pour cet article qui complète bien la belle poésie d’il y a quelque semaine sur la Bretagne.

De mon point de vue suisse, il me semble qu’en général, il ne faut rien attendre de l’Etat (particulièrement lorsqu’il est distant et puissant), ce dernier ayant pris l’habitude de s’occuper avant tout de leur propre bien, de flatter les puissants, industriels, financiers ou politiques, et de calmer le péquin en lui donnant subventions, aides sociales (et répression?).

Mais rien n’est perdu pour autant, pour autant que les gens de bonnes volontés se mobilisent, s’engagent, même si c’est gratuitement, même si en principe ce serait le rôle de … l’Etat, ou d’associations, ou du voisin, même si ce n’est pas très gratifiant, ou que c’est chiant et fatiguant. C’est du moins comme cela que devrait fonctionner, à mon avis, une société dont le corps social n’est pas en état de décomposition, produisant son propre H2S et s’étouffant lui-même (ie. chacun pour soi; pas mon problème; quelqu’un d’autre le fera; merde mon film; qu’elle avorte; si ce n’est pas moi ce sera un autre, alors; pas vu pas pris; etc. qu’on connaît trop bien).

Ceci est un appel à l’engagement personnel, comme nous le témoigne le patron d’ici-même. N’attendons pas un hypothétique salut mais prenons dès aujourd’hui notre destin en main, car individuellement, c’est possible de faire une différence. Et pour les sceptiques, je leur conseille de voir le film 12 Angry Men.

10)
Guillôme
, le 02.09.2009 à 14:28

Tous les acteurs de la société industrielle, secteur par secteur, ont connaissance des problèmes posés par leur activité, ne serait-ce qu’en termes de maladies professionnelles. Ne pas faire courir de risque inutile sous prétexte de profit, là serait la première citoyenneté. Là est le premier manque.

Sauf que les acteurs de la société industrielle ne sont que le reflet de nous même et de notre comportement.

Cessons, de dire à qui mieux mieux, d’un doigt accusateur, que fait le politique, que fait telle entreprise… Mais plutôt que faisons-nous? Nous sommes la cause de ces maux en voulant moins cher, en plus ci ou moins ça.

Moi-même en achetant un iPod fabriqué en Chine, je sais que je nourri un système hideux d’exploitation de l’être humain par mon égoïsme consumériste de même avec l’achat d’un iPhone, je contribue à l’exploitation humaine !

C’est triste mais j’en ai au moins conscience. La prochaine étape est de réussir à arrêter d’acheter des produits issus de l’exploitation humaine…

La réalité est dur à accepter, mais quand on voit la pollution, le profit pour le profit… c’est le résultat de nos actes que l’on regarde!

Pour que la société change, c’est nous qui devons changer, pas la société. C’est pas gagné, je suis moi-même un très mauvais élève, mais cette idée là, on en parlait même pas il y a 20 ans.

11)
ToTheEnd
, le 02.09.2009 à 14:31

Automatiquement, qui dit mandat politique dit vision court terme.

Mais pour qu’il y est des élus, il faut des électeurs et qui dit électeur dit macaque lambda qui veut croire à ce qu’on lui dit (il est très naïf et idiot l’électeur).

Forcément, ces deux espèces sont faites pour coexister un bon moment.

A ce stade, je ne peux m’empêcher de reprendre ces mots:

Parce que le problème n’est pas technique (mécanique, chimique, biologique…), le problème est politique, au sens le plus large de ce mot. C’est une question de prise de conscience et de choix. Or le premier choix à faire est d’abandonner notre façon de vivre actuelle, de changer de paradigme comme on dit pour faire bien.

Que c’est drôle. Ce n’est pas ça le problème mais c’est tellement plus facile de pointer les autres. Le problème, il est démographique. Quelques macaques qui consomment trop ou polluent trop ce n’est pas grave. Par contre, trop de macaques qui consomment trop ou polluent trop, c’est ça le problème.

A l’évidence, nous ne somme pas capables de régler nos problèmes écologiques car il y a trop d’intérêts ou plutôt, personne ne veut renoncer à son mode de vie.

Vu qu’on devrait ou devra accueillir des millions de personnes dans les décennies à venir à cause de tous les malheurs du monde, ne faudrait-il pas commencer par limité les naissances et le droit à procréer?

Non? Ben tant pis, continuons ainsi, le mur est encore loin.

T

12)
alec6
, le 02.09.2009 à 14:46

T, tu ne changeras pas ! toujours aussi agressif et méprisant. De ce côté ci de la frontière traiter qq de macaque est un tantinet méchant et raciste. Mais ce que j’en dis…

Par ailleurs je suis d’accord avec toi sur le mandat politique et la limitation des naissances, mais surtout, surtout ne me renvoie pas à la tronche comme à ta grande habitude que j’en ai trois et que gna gna gna… Le patron d’ici en à cinq, qui dit mieux ! Je vais en arriver à croire que tu es frustré de ne pas en avoir… n’est-ce pas ?

Tu n’as donc pas d’enfant ? tant mieux car comme dirait Cioran :“Les enfants que tu n’auras pas ne pourront connaître le bonheur de ne pas t’avoir pour père”

13)
ToTheEnd
, le 02.09.2009 à 15:23

Allons, allons, je ne suis pas aussi agressif et méprisant que toi… je ne poste pas (comme tu l’as fait) tes anciennes faillites ou je ne sais quoi qui n’ont rien à voir avec le sujet sous prétexte que nous ne sommes pas d’accord sur quelque chose.

C’est très joli de pointé François mais lui n’est pas systématiquement ici en train de sortir toujours les mêmes tirades et toujours pointer la faute sur les autres. C’est toi qui traite ceux qui veulent une grosse voiture de “minables”. C’est encore toi qui cite comme “base line” le néant de notre existence. C’est aussi toi qui dit après 103 messages sur un sujet (Home) que tu n’as pas vu (de qui se moque-t-on?) que ce film est “est totalement insupportable de mièvrerie et de philosophie de bazar”. Etc.

Et tu me trouves agressif et méprisant? Mais non, je me permets simplement de te retourner la fange que tu étales à longueur de temps mais sur un sujet qui te convient moins…

T

PS: nous sommes tous des descendants du macaque (ou plus précisément, nous sommes cousins)… libre à toi de penser que c’est méchant ou raciste.

14)
Modane
, le 02.09.2009 à 15:28

>11, 12

Alec6 : Ne t’énerve pas! C’est une analogie! Un peu brutale, mais bon… Je ne pense pas que quelqu’un d’un peu évolué puisse traiter ses congénères humains de macaques. Sauf peut-être Desmond Morris? ;)

TTE : Met ton clignotant 50m avant quand tu compares! Tu risques l’accident de quiproquo! :)

Guillôme, Marcolivier : Je suis d’accord. Réduire la consommation est une décision personnelle; et cela ne veut pas dire régresser. C’est une décision difficile, mais avons-nous encore une alternative?

Merci à tous!

15)
Okazou
, le 02.09.2009 à 16:02

Une petite rafale pour calmer un prétentieux.

On imagine très bien ToTheEnd s’autodésignant mâle dominant chez les macaques ; encore faudrait-il qu’il parvienne à se dominer lui-même et il est loin du but.

« Automatiquement, qui dit mandat politique dit vision court terme. »

Cette « analyse » est typique d’un gars qui ne sait pas de quoi il parle. Si ToTheEnd participait à une structure sociale en rapport avec, d’un côté, les citoyens, de l’autre le pouvoir politique, il saurait, il saurait forcément que le moyen terme est l’objectif le plus courant. Un objectif à plusieurs années forme la norme. Pour ce qui est des grandes décisions à l’échelle planétaire, c’est la même chose. Le fait que des décisions tardent à venir parfois tient à ce qu’avançait alec6-4 et qui constitue ta philosophie et celle des tes amis « libéraux » qui consiste à viser l’avoir plutôt que l’être, ToTheEnd.
Mettre ses forces et ses talents au service de l’acquisition de biens plutôt qu’a « la construction de soi », c’est ce qui fait différence entre le macaque libéral et l’homme en devenir. Les conséquences de cette faute de choix, on les constate aujourd’hui de manière flagrante dans tous les domaines où ces non-pensants/ultra-possédants au nombril infiniment développé ont pu sévir ces 30 dernières années. La pensée courte, c’est chez « ces gens-là » qu’on l’observe et ToTheEnd en porte l’étendard avec fierté.

« ne faudrait-il pas commencer par limité les naissances et le droit à procréer? »

Là, on sait de qui tu parles. Tu vises nécessairement les pays les plus pauvres à forte population puisque les sociétés repues, comme la nôtre, ne se reproduisent plus. Mais l’homme a des droits et seule sa raison peut le pousser à choisir de se reproduire moins. Choisir.

Et comme le rappelle alec6- 8 : « Soit nous organisons la mutation, soit nous la subissons. » Mais mutation il doit y avoir et mutation il y aura.

16)
Tom25
, le 02.09.2009 à 20:43

“Les enfants que tu n’auras pas ne pourront connaître le bonheur de ne pas t’avoir pour père.”

J’en ai crépis mon écran de postillon !!! Elle est super bonne, je ne connaissais pas, je la ressortirai.
Note : Ce n’est pas que ça s’adresse à TTE ou a un autre qui m’a fait rire, c’est la phrase en elle-même.

Modane, je ne te remercierai pas pour cet intéressant article car j’en suis tout énervé (heureusement qu’Alec6 m’a bien fait rigolé).

Mais tout de même, j’ai du mal à comprendre qu’il n’y ait pas plus de procès que ça contre les hommes politiques qui prennent manifestement des positions dangereuses. Remarquez qu’il y a eu le procès du sang contaminé en France, et qu’au vu du résultat, c’est à se demander si c’était la peine de perdre son temps à faire un procès.

Merci pour cet article Modane.

Dernière note : Si ça se trouve, TTE il a plus de gosses que nous tous réunis alors …

17)
alec6
, le 02.09.2009 à 21:23

Heu… à propos de sang contaminé, je connais des personnes ayant été transfusées à cette époque là et qui ne sont plus ici pour en parler. Discourir sur la nécessité ou non de faire un procès est une autre histoire, j’en conviens.

Demeure le problème de la responsabilité des multiples protagonistes, politiques, industriels, banquiers, traders, ou simple chauffeur de locomotive (!), que ce soit pour le sang ou les plages contaminées… Je n’ai pas de réponse toute faite, mais il y a nécessité avant tout à conserver une démocratie, une représentativité réelle (c’est un autre débat, surtout en France…), et dans tous les cas de figure à être face à des gens responsables, non pas au sens pénal, mais face à des élus ou des chefs d’entreprises qui assument leur fonction jusqu’au bout. Il y a évidement pire, mais la France ne brille pas par l’honnêteté de sa classe dirigeante politique ou économique d’une manière générale. Lire dans la presse que tel député ou ministre suédois, danois, que sais-je, démissionne pour avoir utilisé à des fins personnelles une voiture de fonction ou une carte bancaire professionnelle, force le respect. Nous en sommes loin !

18)
François Cuneo
, le 02.09.2009 à 22:50

Purée, ça dérape!

Bon, pour en revenir au sujet (avec mes 5 enfants):-)…

Chez nous, vraiment, on essaie de prendre les choses en mains, je l’ai déjà écrit ici. A Bofflens nous avions des sources trop nitratées? Eh bien la Confédération, la Commune, le Canton s’unissent pour faire des contrats avec les agriculteurs, qui font qu’ils doivent changer leur manière de travailler.

Et vous voulez savoir?

Ça marche.

Comme quoi quand on veut, on peut.

Mais ça coûte cher.

Tant pis.

Au pire, au augmentera le m3 d’eau de CHF 1 à 1.50 le m3. Ce ne sera rien en comparaison avec le prix du litre d’eau minérale.

19)
zit
, le 03.09.2009 à 09:08

Comme quoi, le cheval est vraiment le meilleur ami de l’homme… Pourquoi aucun équidé n’est–il décédé d’une exposition prolongée à l’amiante dans les années 40 ? ça ne faisait alors qu’une quarantaine d’années que de nombreuses voix humaines s’élevaient pour dénoncer son danger.

Amis des bêtes, vous devriez mener vos fougueux destriers batifoler sur les sentiers le long des champs cultivant des OGM : un grain de maïs avalé de travers, et hop, c’est gagné ! enterré, le Bové… Bartabas président ! André Théron premier ministre (gouverner, c’est prévoir)…

Je comprends mieux, maintenant « – On est gouverné par des bourrins. »

z (merci Modane d’avoir soulevé ce lièvre, je répêêêêête : « Mon royaume pour un cheval !»)

20)
Tom25
, le 03.09.2009 à 09:31

Vu qu’on devrait ou devra accueillir des millions de personnes dans les décennies à venir à cause de tous les malheurs du monde, ne faudrait-il pas commencer par limité les naissances et le droit à procréer?

Je n’ai pas compris là, qui veux tu empêcher de procréer ? Non pas que je ne sois pas d’accord avec toi sur la nécessité de limiter le nombre d’humains sur cette planète, mais je m’interroge sur ta phrase car tu y parles également d’immigration.

On ne peut pas (ou ne veut pas) accepter tous les malheurs du monde, soit, mais dire qu’on s’autoriserait à prendre des mesures telle que limiter les naissances dans certains pays pour limiter les flux migratoires me parait … . Il n’y a qu’un seul moyen pour que les gens n’émigrent plus, c’est qu’il se sentent biens chez eux.

Ce que je trouve vachement drôle, si je puis dire, c’est qu’il y a un tas d’européens qui émigrent dans ces mêmes pays pour y passer une retraite dorée car leur pouvoir d’achat y est bien meilleur.

C’est à se rouler par terre de rire cette situation. Un flux de pauvres vers les pays riches et un flux de riches vers les pays pauvres.
Donc en fait, il n’y aura plus de problème de natalité dans ces pays, vu qu’ils ne seront bientôt plus peuplés que par des retraités européens et que ces derniers n’y vont pas pour faire des gosses.

Zit, je n’ai pas compris concernant tes chevaux et l’amiante ?!

21)
ToTheEnd
, le 03.09.2009 à 11:38

Mais ça coûte cher.

Tant pis.

Au pire, au augmentera le m3 d’eau de CHF 1 à 1.50 le m3. Ce ne sera rien en comparaison avec le prix du litre d’eau minérale.

Il y a quelque temps, quand je disais qu’il fallait augmenter massivement le prix du kWh dans le but d’économiser et développer des productions d’électricité alternative, tu m’avais dit Ben disons que pour certains, la vie est plus facile que pour d’autres… Content de voir qu’une augmentation de 50% ne pose pas de problème.

Je suis conscient que sur la facture mensuelle, ce n’est pas la même proportion… mais tu mets le doigt sur le problème: l’argent. Tout est possible et comme tu le dis, quand on veut on peut… mais ça coûte plus cher.

Ce que tu as réussi sur le plan communal, je serais surpris de le voir appliquer sur le plan national… tu vois la gueule du référendum quand tu diras: +50% sur le prix de l’eau.

Je n’ai pas compris là, qui veux tu empêcher de procréer ? […] On ne peut pas (ou ne veut pas) accepter tous les malheurs du monde, soit, mais dire qu’on s’autoriserait à prendre des mesures telle que limiter les naissances dans certains pays pour limiter les flux migratoire me parait … .

Moi je ne veux rien… je m’en fous mais comme tu ne peux même pas imaginer.

Mon intervention avait uniquement pour but de faire contre-poids à celui qui vient toujours nous faire la morale sur la société de consommation… c’est un peu pénible à la longue de ressassé toujours la même litanie sans parler du problème principal: la démographie.

Il aime bien cité Janco… alors allons jusqu’au bout… ou dès le début de son cours: c’est le boom démographique qui a fait que nous en sommes là aujourd’hui. Après, il y a la façon dont nous vivons mais l’un est directement lié à l’autre.

Etrangement, ce problème n’est jamais cité par le moralisateur de service… et pour cause, c’est le propre de l’être humain: la faute, c’est les autres… jamais soi-même.

T

22)
Kermorvan
, le 03.09.2009 à 11:53

@M.Cunéo

J’habite à 25km de Paris, dans la Brie. Je viens de recevoir ma facture d’eau. Pour 47m3, facture de 222,88€, ainsi décomposée: 77,54 pour la distribution, 101,94 pour les eaux usées (collecte et traitement), 31,78 pour les organsismes publics, tva 5,5%. L’eau est concédée à la compagnie Veolia.

edit: ça me fait donc 7 francs suisses le mètre cube.

23)
François Cuneo
, le 04.09.2009 à 23:33

Nous, c’est 1 franc le m3 pour la distribution, 1 franc m3 pour l’épuration (sauf distribution d’eau au bétail), et puis 15 francs par mois pour l’utilisation du réseau. Plus encore une taxe personnelle.

Donc TTE, ce n’est pas 50% d’augmentation de la facture, mais juste du prix du m3 à la distribution..

Et je peux te dire que ça m’ennuie comme tout le monde de devoir un jour (pas pour l’instant) peut-être subir cette augmentation. Et je me rends compte que ça peut poser des problèmes à tout le monde.

24)
ToTheEnd
, le 06.09.2009 à 00:09

FC: je ne vois pas en quoi c’est différent de ce que j’ai dit… sur ta facture d’électricité, il y a aussi plusieurs postes: transport, taxes communales, taxes cantonales, etc. et le kWh.

Mon propos était tout simplement de signaler que, dans le fond, si on veut régler un problème, ce n’est certainement pas en gardant les pratiques d’avant et donc les prix d’avant. Traiter une eau ou avoir une électricité “propre”, ça viendra à un coût qui est certainement différent d’aujourd’hui.

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