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Rituel et habitude : sont-ils (presque) synonymes…
Exercice no 1
Allez chez des connaissances pour manger, un soir (ou un midi, hein, l'essentiel n'est pas l'heure) et prenez place où bon vous semble : vous constaterez que nombreux sont les gens qui auront une petite seconde d'hésitation lorsqu'ils réaliseront que vous vous trouvez sur "leur" siège (ou celui du conjoint, du bambin, peu importe à nouveau).

Exercice no 2
Prenez le train le matin aux alentours de sept heures avec un copain pendulaire (ou une connaissance, hein, l'essentiel n'est pas la nature du lien social) et, lorsqu'il fait mine de monter dans le wagon, proposez-en un autre. A nouveau, il est probable que vous sentiez comme une minuscule réticence.

Qui a l'habitude de s'asseoir dos à la cuisinière, qui a l'habitude de voyager dans le wagon en face du kiosque dont les cafés à l'emporter sont buvables (ce qui, dit en passant et avec toute mon empathie pour les pendulaires, serait un scoop : le café dans les gares est toujours infect mais ça aussi, ça doit être une habitude).

Le point commun est certainement le fait qu'il n'y a pas de réflexion réelle sous-tendant le comportement en question (sauf pour le café : le restaurateur le paie moins cher que le bon) : un jour, afin d'éviter une nouvelle dispute entre Frère et Soeur, Papa s'est assis entre les deux. Ce qui était en soi une bonne idée puisqu'ils n'ont ainsi plus pu se piquer la crème fouettée ou au contraire, se filer des morceaux de foie. Sauf que maintenant, Frère et Soeur ont respectivement quinze et dix-neuf ans et que plus personne ne songe à s'envoyer des petits pois à la figure. Sauf que dix ans après avoir pris cette place pour la première fois, Papa est toujours assis au même endroit. Par habitude.

Remarquez, ce n'est pas nocif ou mauvais en soi de toujours monter dans le même wagon, pas plus que de s'asseoir toujours au même endroit à table. Je m'interroge juste sur les raisons qui nous poussent à jalonner ainsi notre vie quotidienne d'autant de gestes, d'attitudes répétées parfois au point que l'expression "métro-boulot-dodo" semble être idoine.

Remarquez, devant les habitudes et leur perception par les autres, nous ne sommes pas égaux. Ainsi, lorsque, match après match, Rafael Nadal mange un petit morceau de banane à chaque pause et replie ensuite soigneusement la pelure sur le fruit restant, personne ne parle d'habitude : on voit là le signe d'une grande concentration. Ce qui me surprend en réalité, ce n'est pas tant la répétition de gestes accomplis mécaniquement - je ne suis pas et ne serai jamais une sportive d'élite mais j'ai moi aussi plein de petites habitudes - mais bien le fait que dans cette brève, on trouve dans une même phrase des mots comme "habitudes", "rituels" et "superstition". Comme s'ils étaient synonymes.

Spontanément, je dirais que le rituel est un geste qui possède une valeur symbolique, un sens plus profond que l'habitude. A ma grande surprise, "google" m'a tout de suite aiguillée sur les termes "magique", "religieux" et m'a même proposé un "rituel pour la sécurité automobile" sous la rubrique "magie blanche" ! Les familles des trois victimes du rodéo "goûteront" la recette...

En outre, les habitudes, il semble y en avoir de "bonnes" et de "mauvaises" : se ronger les ongles semble être considéré de façon unanime comme étant une mauvaise habitude tandis que faire du sport est classé parmi les bonnes habitudes. Toutefois, si le stress conduisant à ces ongles atrophiés ne peut être évacué, je pense que cette habitude est moins nocive que de griller clope après clope et lorsque je vois certains sportifs prendre des risques au point d'y trouver la mort, je me dis qu'un peu plus de canapé aurait été une meilleure habitude.

Et pour en revenir aux rituels, admettons qu'ils soient religieux : se précipiter à l'église uniquement le soir de Noël, est-ce réellement un rituel ou juste une habitude "parce qu'on y allait en famille lorsque j'étais gamin" ? Et manger par conviction ses cinq portions de fruits et légumes quotidiennement, dans la mesure où on y trouve un sens et un bien-fondé nutritionnel, est-ce une simple habitude ou doit-on considérer cette alimentation comme un rituel ?

Exercice no 3
Classez vos gestes répétés selon une certaine régularité et dites-moi : lesquels sont des habitudes et lesquels sont, pour vous, des rituels ?

27 commentaires
1)
Saluki
, le 23.02.2009 à 01:16

Pour moi, cliquer sur cuk dans les onglets de Safari relève du rituel.

J’attends, par exemple, la Parole qui va me rendre meilleur dans la gestion de mes fenêtres (merci Alec6).

Pour ce qui est de l’habitude, c’est d’attendre que ma meilleure moitié ait raccroché le téléphone quand j’ai un urgent besoin de la joindre et qu’elle discute avec une de ses (très nombreuses) amies.

2)
Caplan
, le 23.02.2009 à 08:12

D’habitude, je n’ai pas de rituel…

Milsabor!

3)
Inconnu
, le 23.02.2009 à 09:12

Très intéressant, Madame Poppins. On pourrait aller un peu plus loin sur le sujet des rituels, en évoquant les “maniaqueries”.

4)
Leo_11
, le 23.02.2009 à 09:25

C’est vrai que je vais toujours dans le même wagon… à la même place (si possible)… je ne pense pas que ça soit par magnaquerie mais comme je suis un incorrigible flémard… ça m’évite de faire des pas lorsque je suis à destination…

Un truc drôle… lorsque je mets des souliers je commence comme un bon droitier qui se respecte par le pied droite… mais lorsque j’enfile mes patins je commence par mettre le gauche, ensuite le droite, puis j’attache le gauche et enfin le droite… si d’aventure pour une raison ou une autre je ne peux pas procéder de cette manière je me sens moins à l’aise sur mes lames ou j’ai mal aux pieds… bref ça ne va pas comme il faut… Nommez ça comme vous voulez mais j’y tiens…

Tout comme Saluki… le passage sur Cuk le matin est un rituel incontournable…

5)
FT'e
, le 23.02.2009 à 10:52

Sans chercher midi à quatorze heure, il y a une différence fondamentale (pour moi) entre habitude et rituel, qui permet sans le moindre doute de dire si ce n’est pas l’un ou l’autre.

Un rituel est accompli à dessein et sous-tend une intention et un but. Une habitude, non. Certaines habitudes tirent leur origine de rituels : par exemple, des connaissances vont à l’église tous les dimanches matin, non plus pour le rituel et la communion, mais par habitude. C’est dimanche, on y va. Le sens de la démarche et l’état d’esprit n’y sont plus. Oh, parfois un peu, sûrement. Mais pas la plupart du temps.

J’ai une tendence naturelle de lutter contre les habitudes, par une remise en question de certains gestes. Souvent, l’habitude vient d’un geste ayant débuté avec une raison précise, puis répété bien après que la raison ait disparu. Tiens, la place dans le lit… Et bien, au fil des années, cette place a changé. Seul, je dormais en plein milieu, voire en travers. Dans mon ancien appartement, je dormais à gauche au début, puis à droite lorsqu’on a réaménagé la chambre. Dans ma maison, je dors à nouveau à gauche. Pourquoi ? Il y a eu des lits de bébé ! Et comme ce n’est pas moi qui donne le sein, je dors de l’autre côté. Quelques semaines que le lit de bébé est rangé, je continue de dormir à gauche. Côté fenêtre, ça me convient. En voyage, je dors généralement côté fenêtre. J’aime bien les fenêtres. On pourrait se demander pourquoi…

Et au delà des rituels ou habitudes, on pourrait aussi parler des compulsions et actes conditionnés. Il y en a tant. Une compulsion est-elle une habitude ? Un rituel ? Ni l’un ni l’autre ? Une habitude est-elle bénine et une compulsion maladive ?

Et on pourrait parler des dépendances. Ma dépendance aux gadgets électroniques par exemple… c’est si rare que je sorte sans soit mon iPhone, mon appareil photo, voire mon portable, voire mon iPhone, mon portable et mes appareils photo ! Tous à la fois.

Ça me file le cafard de penser à tout ça. :)

6)
Inconnu
, le 23.02.2009 à 10:59

Toujours la même place (tout au font dans le coin) dans le même bus (n° 25) à la même heure (7h39) pour aller au même endroit (UNIL) dans le même auditoire (Internef – 273) à la même place (n° 529), je sors mon ordinateur du sac (un Eastpack, toujours le même) et branche la prise électrique sur la même multiprise, allume mon ordinateur et me connecte au même wifi (secure-unil)…

Qui a parlé d’habitudes ou de rituels ?

7)
levri
, le 23.02.2009 à 11:05

Rituellement, je n’ai pas d’habitude …

8)
zit
, le 23.02.2009 à 11:24

L’habitude est mère de tous les vices…

J’ai plein d’habitudes…

J’ai tous les vices ?

Par contre, les rites m’irritent.

z (quand à cuk le matin, cela relève de la liturgie, je répêêêêêêêêêête : Ohhh, François, grand gourou !)

9)
levri
, le 23.02.2009 à 11:29

Sérieusement, il ne sont pas synonymes à mon avis, même si leur manifestation vue par un œil extérieur et objectif est identique. Le rituel attribue une valeur qui lui est propre à un acte habituel.

Par exemple, lacer ses chaussures en commençant par le pied gauche machinalement, c’est une habitude, le faire sciemment devient un rituel.

Les habitudes pour les petits actes sans importances simplifient la vie, les rituels la codifient. Ranger ses clefs systématiquement dans la poche droite de son pantalon, même lorsqu’on est dans un état second, est une habitude qui permet de ne jamais avoir à les chercher.

Les rituels sont basés sur des superstitions ou des conventions, par exemple prendre garde à se lever du pied droit, serrer la main d’une personne qui vous est présentée.

À titre personnel les habitudes pour les petites choses ne me dérangent pas, elle permettent de naviguer en pilotage automatique et de faire plusieurs choses en même temps, mais j’essaye d’éviter les rituels et les habitudes pour ce qui est plus important.

10)
Jérémie
, le 23.02.2009 à 13:22

levri, je vais absolument dans son sens. Il y a une grande différence entre rituels et habitudes.

Le rite est défini comme une pratique symbolique considérée comme performative sur le réel par ses participants. Il n’est d’ailleurs pas nécessairement répétitif : le baptême, pour prendre un exemple religieux, ne se vit qu’une fois.

Une habitude peut devenir un rituel, au moment ou sa réalisation commence à être considérée comme performative au delà de sa fonction pragmatique. L’exemple de Leo est très parlant : il considère que la manière, l’ordre a un impact réel sur son confort. D’ailleurs nous, observateurs, n’avons pas à en douter : nous ne sommes pas dans ses baskets… et la notion de confort étant perceptive, donc subjective, elle peut sans aucun doute être augmentée par un rituel. Pour les plus cartésiens-freudiens-rationnalistes-scientifiques, appelez ça l’effet placebo du rituel, si ça vous chante… Ce n’est pas le seul effet performatif du rituel, mais ç’en est un.

Pour répondre personnellement à ta question, Madame Poppins, je dois dire que je me rends compte à quel point le manque de ces rituels est difficile : avec l’arrivée de notre pitchounet, les horaires sont très fluctuants, et du coup, mes petits rituels passent un peu à la trappe. Ben j’aime pas ça du tout.

Les rituels, c’est très important!

11)
François Cuneo
, le 23.02.2009 à 13:34

Moi ça va, pas trop d’habitudes.

Mais alors ma femme!

12)
Inconnu
, le 23.02.2009 à 14:00

On peut changer d’habitudes mais les rites sont un bien nécessaires tant il est vrai que les rites, au bout, c’est bon. Conclusion : il ne faut pas bâcler les rites.

13)
levri
, le 23.02.2009 à 14:09

@ Haddock : les rites, “un bien” et “nécessaire” de surcroît … tu piques ma curiosité, je voudrais bien savoir en quoi ils sont “bons et nécessaires” !

14)
alec6
, le 23.02.2009 à 14:53

Hum ?

15)
Joël (exGlimind)
, le 23.02.2009 à 15:04

Pas de rites pour moi.

Par contre des habitudes, énormes, de la maniaquerie compulsive de temps en temps.

16)
Blues
, le 23.02.2009 à 15:35

Les rituel … pas trop, voir aucun (du moins visible pour moi)

Les habitudes … j’aimerais des fois les éviter, pas toujours évident… mais je conviens que l’on on peut se forcer à en éviter (pas toutes, mais certaines – comme le trajet que l’on fait chaque jour par ex. si plusieurs soluces possibles).

17)
Gr@g
, le 23.02.2009 à 15:50

D’habitude, je ne réponds pas à ce rituel du lundi sur 2 ;o)

plein d’habitudes, j’aime également les rites qui peuvent nous relier à des moments plus axés sur la spiritualité, qu’il soit symbolique ou non.

D’ailleurs, rites, rituels, ce sont les mêmes choses? j’ai l’impression que les rituels sont plus des moments récurrents individuels alors que les rites sont davantage liés aux coutumes culturelles des sociétés. Me gourje?

18)
PenséeMultiple
, le 23.02.2009 à 16:07

Les habitudes peuvent certes être à l’origine de certains vices, comme le fait remarquer zit plus haut. L’habitude constitue néanmoins un outil puissant si on la met au service d’un objectif “vertueux”. Voici quelques exemples personnels, que je livre non pour le plaisir de parler de moi, mais dans l’espoir bien intentionné que cela puisse inspirer certains lecteurs.

Je ne contreviens que très rarement à l’habitude (ou au rituel) de faire mes abdos, mes pompes et mes tractions le soir avant d’aller me coucher. Montre en main, 8 minutes par jour pour, à 49 ans, avoir un corps athlétique (souffrant autrement d’un gros problème de santé, je ne fais plus de sport depuis de nombreuses années). J’ai pris soin de faire de ce rituel une habitude afin de faciliter son accomplissement, lequel constitue en général une (petite) contrainte. Pour rassurer ceux à qui ces lignes pourraient donner mauvaise conscience, je précise que je suis célibataire. A mon avis, à moins d’avoir une compagne professeur de fitness, cela facilite les choses …

Autre habitude, quasiment compulsive: celle de se brosser les dents après avoir mangé un aliment solide. Futile direz-vous ! Détrompez-vous: une minuscule manie qui a un grand impact sur ma vie. En effet, comme se brosser les dents est pour moi une corvée qui me g…, qui m’ennuie, lorsqu’un collègue aux intentions louches offre les pains au chocolat à la pause de dix heures, je n’éprouve aucune peine à éviter d’y toucher, même sans avoir déjeuné le matin. Et je remets ça: à 49 ans, le corps athlétique, un cholestérol à 3.9 et pas une once de graisse.

Moralité. Peu importe que l’objectif soit de trier ses déchets, de rester mince, de conserver une bonne mémoire ou de filtrer ses pensées négatives. Clairement, les habitudes sont un outil efficace pour promouvoir en soi des comportements et des attitudes vertueuses. L’homme réalisé est celui qui sait instrumentaliser les habitudes !

19)
Kermorvan
, le 23.02.2009 à 16:51

L’usage immodéré du mot « truc » est un tic. Venir constamment sur cuk est un Toc (trouble obsessionnel compulsif). N’y venir qu’une fois de temps à autre, c’est une tocade. Entre les deux se situe la marotte. Tous les deux ans, la cukday est un rituel. Quand à la Manie (trouble bipolaire) c’est une maladie que l’on soigne par le lithium.

20)
alec6
, le 23.02.2009 à 17:32

Ha oui ! le truc… enfin, le tic du trou Duc (le cousin du Grand duc, je présume !)

21)
Madame Poppins
, le 23.02.2009 à 18:31

Saluki,

Remercie le ciel que ta douce ait autant d’amies : cela te laisse le temps de t’adonner à ton rituel !

Caplan, comme toujours, la synthèse qui fait mouche !

Renaud, évidemment, l’habitude peut se transformer en toc ou en maniaquerie mais je sortirais de ce que je peux appréhender : je n’arrive pas à imaginer comment sont les gens qui, comme Monk, doivent faire certains gestes pour pouvoir être “bien” : se laver 20 fois les mains, vérifier 54 fois si la porte est fermée à clé etc… Ca doit d’ailleurs être terrible ! Quant à maniaque, je le suis aussi : il ne faudrait même pas songer à toucher ma plume, sous peine de me voir hurler ! Pour le reste, le fait de devenir mère m’a permis de ne plus l’être, c’est impossible avec des enfants !

Leo_11, je vais tester le coup des patins à glace : peut-être que j’aurai alors meilleure figure ! Tiens, d’ailleurs, l’occasion va se présenter mercredi, “j’ai” patinoire avec la classe de Junior ! Je te redis si ça marche aussi pour moi !

Je vais vaquer à cette habitude qui consiste à faire à manger, je reviens.

22)
ysengrain
, le 23.02.2009 à 21:30

Rituellement, je visite chaque jour des sites que je considère “religieusement” importants, dont la valeur est à mes yeux cultuelle. J’ai l’habitude de relever mon courrier car cela fait partie d’un fonctionnement basique.

23)
Matkinson
, le 24.02.2009 à 09:31

Moi j’ai mon rituel du matin : lecture du matin bleu dans le train (surtout pour Garfield et la page pipole, mais quand je me réveille c’est parfait), puis le pti déj à l’emporter de la boulangerie d’en bas en arrivant au boulot. Toujours la même chose, tous les jours, depuis qq années… Puis une visite sur Cuk au moins dans la journée. Et puis de la bonne vieille maniaquerie au boulot (genre tomber sur un document word dont la mise en page me rend nerveux, avec tout plein de fautes). En fait, je crois que ma plus grande maniaquerie c’est la ponctuation, mais je ne dois pas être le seul dans ce cas-là. ;-)

24)
Jaxom
, le 24.02.2009 à 09:45

@Haddock : farpaitement d’accord, il ne faut surtout pas bâcler les rites :-)

25)
Modane
, le 24.02.2009 à 10:27

Le café du matin… Dans la tasse, d’abord le café, puis le sucre et le lait. La raison: il vaut mieux éclaircir le monde que l’assombrir… Donc du blanc dans le noir, et pas l’inverse… C’est stupide, mais si je ne le fais pas, j’ai l’impression de faillir…

Sinon: Bravo Jaxom! Mais attention! Les rites sont nécessaires pour atteindre le but!

26)
alec6
, le 24.02.2009 à 10:32

@ Jaxom et Modane… téible ! moi aussi j’ai l’habitude.

27)
Leo_11
, le 25.02.2009 à 18:30

Et alors Mâme Pop’s… ce rituel de chaussage de patins… ça marche aussi pour toi ou est-ce uniquement réservé aux hockeyeurs (retraités) ??