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Le discours formidable d’Obama (maj de samedi 7h15)

Anne disait en fin de “retransmission” mercredi matin dans son article: “Cela dit, le discours qu’Obama est en train de prononcer, j’aimerais l’avoir écrit. Nous n’avons jamais entendu un discours de ce niveau venant d’un Président des Etats-Unis. Nos parents ou grands-parents peut-être…”.

Je lui faisais confiance. J’en avais lu deux ou trois extraits.

Mais là, je suis tombé sur une traduction en français (merci à Aurélien qui a fait ce travail entre deux heures et trois heures du matin). Je n’en reviens pas.

Qui aurait cru qu’un président des États-Unis puisse un jour dire des choses comme ça.

Tout ce que j’aime y est, et il n’y a pratiquement rien qui y soit que je n’aime pas.

Ce pays pourrait à nouveau me plaire.

Merci de me redonner l’espoir, Monsieur Obama.

Et les pisse-froid qui sont là pour nous briser l’espoir, pour une fois, je ne vous écouterai pas, parce que j’ai envie de faire confiance.

Et bizarrement, j’ai l’impression que je ne me trompe pas.

Je vous glisse le discours maintenant.

S’il vous plaît, si vous ne l’avez pas encore lu, faites-le.

Et comme nous le suggère Anne, n’hésitez pas à regarder ensuite, traduction à la main, la vidéo du discours que vous trouverez ici.

C’est aussi beau que le discours de Chaplin à la fin du Dictateur.

................................................

Si quelqu’un doute du fait que l’Amérique est le pays de ce qui est possible; si quelqu’un se demande encore si le rêve de nos fondateurs est toujours vivant; si quelqu’un se pose des questions sur le pouvoir de notre démocratie, ce soir, ce quelqu’un a sa réponse.

C’est la réponse donnée par les files de personnes qui se sont formées autour des écoles et des églises dans un nombre que ce pays n’avait encore jamais vu, et la réponse donnée par des personnes qui ont attendu 3 ou 4 heures, beaucoup pour la première fois de leur vie, parce qu’ils croyaient dans le fait que cette fois serait différente; que leurs voix seraient la différence.

C’est la réponse donnée par les jeunes et les vieux, les riches et les pauvres, les démocrates et les républicains, les noirs, les blancs, les Latins, les Asiatiques, les natifs américains, les homos, les hétéros, les handicapés ou non – des Américains qui ont envoyé au monde le message que nous n’avons jamais été une collection d’États rouges ou bleus: nous sommes, et serons à jamais, les États-Unis d’Amérique.

C’est la réponse qui a mené ceux à qui on avait dit trop longtemps qu’il leur fallait être cynique, apeuré, en proie aux doutes quant à ce que l’on peut accomplir à se saisir de l’arc de l’histoire et le bander à nouveau dans l’espoir d’un jour meilleur.

Cela a pris du temps, mais ce soir, grâce à ce que l’on a accompli aujourd’hui, dans cette élection, à ce moment précis, le changement a atteint l’Amérique.

Je viens de recevoir un appel très touchant du Sénateur Mc Cain. Il s’est battu longtemps et avec pugnacité dans cette campagne, et il s’est battu encore plus longtemps et avec encore plus de pugnacité pour le pays qu’il aime. Il s’est sacrifié pour l’Amérique, des sacrifices que la plupart d’entre nous pouvons à peine imaginer, nous ne pouvons qu’être reconnaissants envers les services rendus par ce leader courageux et altruiste. Je le félicite lui et le Gouverneur Palin pour tout ce qu’ils ont accompli, et je me réjouis de collaborer avec eux pour renouveler la promesse de cette nation dans les mois à venir.

Je tiens à remercier mon compagnon de voyage, un homme qui a fait cette campagne avec son cœur et a parlé au nom des hommes et des femmes avec lesquels il a grandi dans les rues de Scranton, avec qui il a voyagé sur le chemin du retour au Delaware, le Vice-Président-élu des États-Unis, Joe Biden.

Je ne serais pas ici ce soir sans le considérable soutien de celle qui a été ma meilleure amie tout au long des 16 dernières années, le roc de notre famille et l’amour de ma vie, la prochaine Première Dame de notre nation, Michelle Obama. Sasha et Malia, je vous aime tant toutes les deux, et vous avez mérité le nouveau chiot qui va nous accompagner à la Maison Blanche. Et même si elle n’est plus avec nous, je sais que ma grand-mère nous regarde, aux côtés de cette famille qui a fait de moi l’homme que je suis. Tous me manquent en cette soirée, et je sais que ma dette envers eux dépasse toute mesure.

Pour mon chef de campagne David Plouffe, mon chef de stratégie David Axelrod, et la meilleure équipe de campagne jamais créée dans l’histoire de la politique – c’est arrivé grâce à vous, et je serai à jamais reconnaissant et conscient de ce que vous avez sacrifié pour y arriver.

Mais surtout, je n’oublierai jamais à qui appartient réellement cette victoire – elle vous appartient à vous.

Je n’ai jamais été le meilleur candidat pour ce poste. Nous n’avons pas débuté avec beaucoup de moyens ni de soutien. Notre campagne n’est pas née dans les couloirs de Washington – elle a commencé dans les arrière-cours de Des Moines et dans les salons de Concord et sous les porches de Charleston.

Elle a été construite par des travailleurs et des travailleuses qui ont dû puiser dans le peu d’économies qu’ils ont pour donner 5, 10 ou 20 dollars à cette cause. Elle a puisé sa force dans ces jeunes qui rejettent le mythe de l’apathie de leur génération; qui ont quitté leurs foyers et leurs familles pour des emplois qui offrent peu de paie et de repos; elle a puisé sa force dans ces pas-si-jeunes qui ont bravé le froid glacial et la chaleur torride pour frapper aux portes de parfaits étrangers; elle a puisé sa force dans ces millions d’Américains qui se sont portés volontaires, ont organisé et ont prouvé que, plus de 200 ans plus tard, un gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple n’a pas disparu de cette terre. Cette victoire est votre victoire.

Je sais que vous ne l’avez pas fait juste pour gagner une élection et je sais que vous ne l’avez pas fait pour moi. Vous l’avez fait car vous comprenez l’ampleur de la tâche qui nous attend. Car même si ce soir nous faisons la fête, nous savons que les défis de demain seront les plus grands de notre vie – deux guerres, une planète en péril, la pire crise financière du siècle. Même si ce soir nous sommes ici, nous savons que de courageux Américains se réveillent dans les déserts d’Irak et les montagnes d’Afghanistan et risquent leur vie pour nous. Il y a des mères et des pères qui resteront éveillés longtemps après leurs enfants se demandant comment payer l’hypothèque, les factures de médecins, ou comment économiser pour le collège. Il y a de nouvelles énergies à exploiter et de nouveaux emplois à créer; de nouvelles écoles à construire, de nouvelles menaces à rencontrer et des alliances à réparer.

La route sera longue. L’ascension sera raide. Nous n’y arriverons peut-être ni en un an ni en un mandant, mais, Amérique – jamais je n’ai eu plus d’espoir que ce soir que nous y arriverons. Je vous le promets – nous comme peuple y arriverons.

Il y aura des faux départs et des reculs. Beaucoup désapprouveront mes décisions ou la politique que je mènerai comme Président, et nous savons qu’un gouvernement ne peut pas résoudre chaque problème. Mais je serai toujours honnête avec vous quant aux défis auxquels nous devrons faire face. Je vous écouterai, en particulier quand nous serons en désaccord. Et surtout, je vous demanderai de vous impliquer dans la reconstruction de ce pays de la seule manière possible depuis 221 ans – pierre par pierre, brique par brique, main usée par main usée.

Ce qui a commencé il y a 21 mois dans les profondeurs de l’hiver ne doit pas se terminer en cette nuit d’automne. Cette victoire seule n’est pas le changement que l’on recherche. Elle n’est qu’une chance pour nous d’opérer ce changement. Et cela ne peut se produire si nous continuons sur la même voie. Cela ne peut se produire sans vous.

Alors donnons un nouveau sens au patriotisme; au service et à la responsabilité où chacun d’entre nous s’implique et travaille encore plus dur et prend soin non seulement de soi-même, mais également des autres. Rappelons-nous que si cette crise financière peut nous apprendre quelque chose, c’est que nous ne pouvons pas avoir un Wall Street qui prospère pendant que Main Street souffre – dans ce pays, nous nous élevons ou nous chutons comme une seule nation; comme un seul peuple.

Résistons à la tentation de retomber dans les mêmes partis pris, les mêmes mesquineries et dans la même immaturité qui empoisonnent notre politique depuis si longtemps. Rappelons-nous que c’est un homme de cet état qui a le premier porté la bannière du Parti Républicain à la Maison Blanche – un parti dont les valeurs fondatrices sont la confiance en soi, la liberté individuelle et l’unité nationale. Ce sont des valeurs que nous partageons tous, et même si le Parti Démocrate a gagné ce soir une grande victoire, nous le faisons avec l’humilité et la détermination nécessaires pour panser les différences qui nous ont ralenti dans notre progression. Comme Lincoln le disait à une nation bien plus divisée que la nôtre, “Nous ne sommes pas des ennemis, mais des amis… Bien que la passion les ait étirés, nos liens d’affection ne doivent pas être brisés.” Et je dis à ces Américains dont je dois encore gagner le soutien – je n’ai pas gagné votre vote, mais j’entends votre voix, j’ai besoin de votre aide et je serai aussi votre Président.

Et à tous ceux qui regardent ce soir au-delà de nos frontières, qu’ils soient dans des parlements ou des palais ou blottis autour d’une radio dans des parties oubliées de notre monde – nos histoires sont personnelles, mais notre destin est commun, et l’aube d’une nouvelle hégémonie américaine est à portée de main (Mise à jour de samedi, 7h15: de nombreux commentaires signalent qu’Obama a employé le mot “Leadership”, qui ne peut pas être traduit en hégémonie, mais plutôt en “influence”.). À ceux qui veulent détruire ce monde, nous allons vous battre. À ceux qui cherchent la paix et la sécurité, nous allons vous soutenir. Et à tous ceux qui se demandaient si la lumière de l’Amérique brillait toujours aussi fort – ce soir nous avons prouvé une fois de plus que la vraie force de notre nation ne vient pas de la puissance de nos bras ou du montant de notre fortune, mais de la puissance et de la résistance de nos idéaux: démocratie, liberté, possibilité et un espoir indestructible.

Car tel est le vrai génie de l’Amérique – l’Amérique peut changer. Notre union peut être améliorée. Et ce que nous avons déjà accompli nous donne l’espoir pour ce que nous devrons accomplir demain.

Cette élection contient beaucoup de nouveautés et d’histoires qui seront contées aux générations à venir. Mais une est particulièrement dans mon esprit ce soir. C’est celle d’une femme qui a voté à Atlanta. Elle ressemble aux millions d’autres qui ont attendu en rang pour que leur voix soit entendue dans cette élection, à l’exception d’un détail – Ann Nixon Cooper a 106 ans.

Elle est née juste une génération après l’esclavage; un temps où il n’y avait pas de voitures ni d’avions; un temps où une personne comme elle ne pouvait pas voter pour deux raisons – parce qu’elle était une femme et à cause de la couleur de sa peau.

Et ce soir, je pense à tout ce qu’elle a vu en Amérique à travers ce siècle – la tristesse et l’espoir; la lutte et le progrès; l’époque où l’on nous disait qu’on ne pouvait pas, et un peuple emporté par cette confiance en l’Amérique: Nous Le Pouvons.

À cette époque où la voix des femmes était réduite au silence et leurs espoirs annihilés, elle a vécu pour les voir se lever et crier haut et fort et voter. Nous Le Pouvons.

Quand le désespoir et la dépression touchaient tout le pays, elle a vu une nation détruire la peur elle-même avec un New Deal, de nouveaux emplois et de nouveaux buts communs. Nous Le Pouvons.

Quand les bombes ont plu sur notre port et la tyrannie a menacé le monde, elle a été témoin de l’éveil d’une génération pour la sauvegarde d’une démocratie. Nous Le Pouvons.

Elle était là pour l’avènement des bus à Montgomery, des tuyaux à Birmingham, d’un pont à Selma, et d’un pasteur d’Atlanta qui disait à un peuple “Nous Triompherons.” Nous Le Pouvons.

Un pied a touché la lune, un mur est tombé à Berlin, un monde est né de notre science et de notre imagination. Et cette année, dans cette élection, son doigt a touché un écran, elle a voté. Car après 106 ans en Amérique, à travers les meilleurs moments et les heures les plus sombres, elle sait comme l’Amérique peut changer. Nous Le Pouvons.

Amérique, nous y voilà. Nous avons vu tant de choses, et tant reste encore à faire. Alors ce soir, demandons-nous – si nos enfants devaient vivre pour voir le prochain siècle; si mes filles devaient vivre aussi longtemps que Ann Cooper Nixon, quel changement verraient-elles? Quel progrès aurons-nous accompli?

C’est notre chance de répondre à cet appel. C’est notre moment. Il est temps – de remettre notre peuple au travail et d’ouvrir des opportunités pour nos enfants; de restaurer la prospérité et promouvoir la paix; d’acclamer le rêve américain et de réaffirmer cette vérité fondamentale – dans le nombre, nous sommes un; que pendant que nous respirons, nous espérons, et que quand nous rencontrons le cynisme et le doute, à ceux qui nous disent que nous ne pouvons rien changer, nous répondrons avec notre foi éternelle qui résume l’esprit de tout un peuple:

Nous Le Pouvons.

Merci, Dieu vous bénisse et que Dieu bénisse les États-Unis d’Amérique.

Barack Obama

132 commentaires
1)
Anne Cuneo
, le 08.11.2008 à 00:22

Belle initiative, François! Je souscris.

Il y a une autre vidéo du même discours dans laquelle on voit le public

2)
Claude Mouginé
, le 08.11.2008 à 00:42

Bonsoir à tous,

Il y a quand même une phrase que je trouve gênante : et l’aube d’une nouvelle hégémonie américaine est à portée de main.

Ca, ça fout tout le reste par terre…

3)
François Cuneo
, le 08.11.2008 à 00:47

C’est clair que c’est la phrase que je n’aime pas trop, mais il se rattrape juste derrière.

MAJ 7h15, samedi, voir explications plus bas, dans les différents commentaires.

4)
Lolo11
, le 08.11.2008 à 01:01

Grâce à ton initiative, j’ai écouté de bout en bout ce discours.

Et je n’ai pas regretté : c’est vraiment (je parle d’Obama) un grand tribun, un type intelligent, et qui – avec bien entendu les particularismes américains qui parfois peuvent nous étonner – redonne espoir au monde entier.

Mais un seul regret : que dans la traduction française que tu nous donnes, ait été complètement zappé l’hommage à Mc Cain. Voilà pourtant qui est aussi une belle leçon de démocratie et de respect dont nombre de nos dirigeants européens pourraient s’inspirer.

Oups, j’ai effectivement parlé trop vite : la traduction est bien complète. Je me suis trompé. Toutes mes excuses.

Encore merci pour cette vidéo et cette traduction vf “simultanée”.

Laurent

6)
Après JC
, le 08.11.2008 à 01:28

Il y a quand même une phrase que je trouve gênante

Il me semble qu’il s’agit d’un problème de traduction. Moi j’entend “and a new dawn of american LEADERSHIP is at hand”.

Même imparfaite, merci pour cette traduction qui m’a fait découvrir ce discours remarquable. Alea jacta est.

7)
iker
, le 08.11.2008 à 01:35

Merci François et Anne pour vos initiatives

Il y a des hommes qui par leur manière d’être, leur attitude, la sérénité qu’ils dégagent, le respect qu’ils attachent à autrui, l’empathie qu’ils témoignent révèlent une forme de cohérence entre le fond de ce qu’ils disent et ce qu’ils semblent être.

En novembre 2008, les circonstances du moment de son élection sont d’une rare gravité. Nous sommes (la planète sans doute un peu, l’humanité encore plus) au bord de l’abîme. Et cet homme semble en avoir pris la mesure.

Il y a bien des points qui peuvent nous paraître, ici en Europe, bien en deçà de ce à quoi nous aspirons…la question des armes à feu, de la peine de mort, de l’égalité des droits pour les couples quelles que soient leurs préférences affectives… mais quelle que soit l’importance de ces questions, au regard de l’immensité des problèmes à traiter dans son propre pays, il semble qu’aucun autre dirigeant avant lui n’avait pris autant que lui la mesure de la gravité de la situation, et de la responsabilité de son pays dans ces désordres depuis l’émergence des États-Unis au premier rang du concert des nations.

Au delà du symbole de son métissage, cet homme est différent de tous ceux qui l’ont précédé.

Par certains aspects, son expression évoque Martin Luther King, Steve Biko ou Nelson Mandela. Pour autant, il n’en a pas connu les épreuves, mais il semble en avoir compris les leçons, notamment dans la sérénité de son expression et ses attitudes, dans la forme qu’il a donné à son engagement.

Mais à la différence des grands leaders qui l’ont précédé, Barack Obama n’est pas toujours l’auteur de ses discours. La majeure partie en est rédigée par le jeune et talentueux Jon Favreau, qui après avoir été la plume de John Kerry lors de l’élection présidentielle de 2004, alors qu’il n’était âgé que de 22 ans, est depuis un an celui qui sait mieux que quiconque traduire la pensée du candidat Obama devenu président élu.

Ça ne retire rien à la densité qu’il sait donner à ces mots, à l’impact des propos qu’il émet, sur les femmes et les hommes qui les reçoivent, à la capacité qu’ont ces discours à se transformer en élan, à convaincre et à rallier une majorité.

Pour le reste, c’est à ses décisions, au rythme des réformes et aux actes qu’il va engager qu’il faudra le juger.

ps : pour ce qui concerne le mot Leadership qui fait depuis longtemps partie du langage politique courant, sa traduction n’était pas nécessaire. S’il s’est imposé en français, c’est précisément parce que la notion de leader, et donc de leadership est plus nuancée, elle implique le fait de conduire une action, la notion de pilotage… Le mot hégémonie sous-entend plutôt une domination absolue, une forme de suprématie. Et ce n’est pas ce qui se détache du reste du discours et de toute la campagne de Barack Obama, dont l’optique multilatéraliste, se démarque sensiblement de celle de ses prédécesseurs.

And to all those watching tonight from beyond our shores, from parliaments and palaces to those who are huddled around radios in the forgotten corners of our world – our stories are singular, but our destiny is shared, and a new dawn of American leadership is at hand.

intégralité du discours d’Obama à Chicago, la nuit du 4 novemmbre 2008

8)
levri
, le 08.11.2008 à 02:00

La video dont j’avais donné le lien sur mininova est d’excellente qualité, et il y a des vues sur le public pour ceux que ça tente, originellement il n’y avait pas de sous titres, mais actuellement on en trouve en Anglais. Pour Rappel lien du torrent

La phrase sur le leadership, j’entend ça : “And to all those watching tonight from beyond our shores, from parliaments and palaces, to those who are huddled around radios in the forgotten corners of the world, our stories are singular, but our destiny is shared, and a new dawn of American leadership is at hand.”

Pas de commentaire, dieu et le plus humble individu au fond de son trou écoutent la voix de l’Amérique…

Et je confirme mon opinion donnée dans l’article d’Anne, ce discours de circonstance ne me touche pas des masses, ses expressions faciales ne me parlent pas, rien d’extraordinaire ou d’inattendu de la part d’un politicien qui a par ailleurs mené une campagne remarquable.

9)
raphael
, le 08.11.2008 à 03:01

Tout a fait d’accord avec Apres JC: leadership ne peut pas se traduire hégémonie. Je mettrais ici plutot influence, ce qui, dans le contexte actuelle, ne me choque pas.

Les USA ont perdu beaucoup d’influence récemment, et il ne serait pas inutile qu’ils en regagnent un peu – quoiqu’en pense les esprits chagrins, un pays comme les USA à de l’influence, et c’est beaucoup mieux si elle est légitme du fait d’un Président respecté à l’étranger… c’est beaucoup plus dangereux quand son influence est due uniquement à sa puissance militaire ou à sa puissance économique (qui comptent aussi).

10)
François Cuneo
, le 08.11.2008 à 07:19

J’ai donc mis à jour l’article en signalant l’erreur de traduction.

J’ai réécouté le passage, c’est tout à fait exact. C’est bien le mot leadership qui est utilisé.

C’est tout de même mieux comme ça!

11)
Inconnu
, le 08.11.2008 à 07:40

Beau discours, je vous l’accorde. Le concession speech de John McCain a été formidable aussi. J’aimerais bien entendre la même chose un jour en France. Jon Favreau c’est également le réalisateur d’Iron Man :)

12)
François Cuneo
, le 08.11.2008 à 07:44

Je crois qu’Aurélien s’est mis à la traduction du discours de McCain.

Je vous la mettrai aussi en humeur, si j’y ai accès et si ça vous dit.

13)
Anne Cuneo
, le 08.11.2008 à 07:52

La majeure partie en est rédigée par le jeune et talentueux Jon Favreau, qui après avoir été la plume de John Kerry lors de l’élection présidentielle de 2004, alors qu’il n’était âgé que de 22 ans, est depuis un an celui qui sait mieux que quiconque traduire la pensée du candidat Obama devenu président élu.

La première fois que j’ai lu le compte-rendu d’un discours de Barack Obama, il y a plus de quatre ans, quand il attiré l’attention de la New York Review of Books, il ne connaissait pas Jon Favreau, je vous le promets. Il n’aurait pas eu les moyens de se payer un speech-writer, comme ils disent. Il a vraiment commencé dans les arrière-cours avec rien du tout. Etre deux pour écrire de tels textes, c’est une précaution qu’il a prise lorsqu’il préférait que quelqu’un contrôle qu’il ne dise pas de bêtise.

Mais c’est bien sa pensée qui est transmise.

Je suis contente que d’autres que moi aient relevé l’erreur de traduction de leadership. C’est très mal traduit, ce discours, d’ailleurs. A la va-vite.

14)
Claude Mouginé
, le 08.11.2008 à 08:35

Bonjour à tous,

Merci pour la rectification apportée à la traduction mise en ligne par François hier.. Effectivement, ça change tout! Ce mot faisait vraiment tache relativement aux autre propos. Et cette rectification me fait rejoindre l’avis de François. C’est un discours qui laisse augurer un sacré changement, après la catastrophe programmée par les intégristes incultes et bornés qui ont gouverné les Etats Unis pendant 8 ans. Allez, soyons fous et rêvons : peut être que Monsanto ne va plus pouvoir empoisonner la planète et ne plus tuer les gens..

15)
Claude Mouginé
, le 08.11.2008 à 08:38

P.S. Le discours de MacCain, je suis preneur. Parce ce que j’ai entendu de son discours (traduit en live, donc méfiance) donne à penser que cet homme n’était pas le fils politique de Bush. D’ailleurs, il suffit de regarder son action politique pour s’en convaincre/

17)
Madame Cuk
, le 08.11.2008 à 09:15

Mais un seul regret : que dans la traduction française que tu nous donnes, ait été complètement zappé l’hommage à Mc Cain. Voilà pourtant qui est aussi une belle leçon de démocratie et de respect dont nombre de nos dirigeants européens pourraient s’inspirer.

Il ne me semble pas que l’hommage à Mc Cain ait été Zappé:

Je viens de recevoir un appel très touchant du Sénateur Mc Cain. Il s’est battu longtemps et avec pugnacité dans cette campagne, et il s’est battu encore plus longtemps et avec encore plus de pugnacité pour le pays qu’il aime. Il s’est sacrifié pour l’Amérique, des sacrifices que la plupart d’entre nous pouvons à peine imaginer, nous ne pouvons qu’être reconnaissants envers les services rendus par ce leader courageux et altruiste. Je le félicite lui et le Gouverneur Palin pour tout ce qu’ils ont accompli, et je me réjouis de collaborer avec eux pour renouveler la promesse de cette nation dans les mois à venir.

18)
Tartopom
, le 08.11.2008 à 09:34

Magnifique en effet. Ceux qui disent ou disaient qu’Obama c’est superficiel, juste de la com, une rock star et c’est tout, n’ont qu’à lire ses discours. Un style et une profondeur exceptionnels pour un homme d’Etat. Il me fait plus penser à Vaclav Havel qu’à Mandela moi.

19)
AleX54
, le 08.11.2008 à 09:35

Alléluia !

Quel est donc ce besoin de croire ?

C’est cela qui me déprime. On a beau discuter, échanger, argumenter… Au final, le besoin de croire prend le dessus.

Peu importe ce qui est jouer (ou pas d’ailleurs) pourvu que ce soit au violon.

Oh oui, c’est bon ! Encore !

20)
Tartopom
, le 08.11.2008 à 09:51

Et moi c’est ça que je trouve beau: le besoin de croire.

21)
ToTheEnd
, le 08.11.2008 à 09:59

Ouais… un discours qui est dans la continuité de ce que le mec a dit jusqu’à aujourd’hui.

Je suis tout de même étonné de l’engouement pour le personnage et des espoirs qui sont placés sur cet homme. Je rappelle que ce type est tout de même le représentant de 300 millions de personnes… et que seul 52% ont voté pour lui (46% pour McCain). Je rappelle également que c’est ces mêmes ricains qui ont voté par 2x pour le plus abruti des candidats et c’était à peine il y a 4 ans.

J’entends aussi des gens faire un parallèle avec des figures historiques et emblématiques de l’Amérique. Je me demande s’il n’est pas un peu tôt pour faire de tels comparaisons. Pour le moment, à part gagner les élections, notre camarade n’a encore rien fait… à part de beaux discours.

En tant que président d’un des plus gros et puissants pays du monde, il a le pouvoir de faire énormément… dans le bon sens ainsi que dans le mauvais.

J’ai également l’espoir que ce type fera de bonnes et grandes choses pour son pays et le monde… mais avant de le “vénérer”, je vais un peu attendre des actions.

T

23)
ysengrain
, le 08.11.2008 à 10:17

Ma chère et tendre et moi avons un couple d’amis, musiciens. Elle est allemande, il est américain. Ils vivent en Allemagne. “Lui” désespérait de son pays et disait “shame on us to be what we are”. Tous les deux refusaient tout contrat de concert aux USA depuis 8 ans. “Il” a voté pour Obama en priant le ciel que ….

Hier soir, il m’a adressé un e mail m’informant que ce vote était la dernière action qu’il avait faite comme citoyen américain: il abandonne la nationalité américaine et se fait naturaliser allemand.

Je trouve que ça donne à réfléchir sur tous les symboles que porte cette élection

24)
iker
, le 08.11.2008 à 10:37

TTE

Je rappelle également que c’est ces mêmes ricains qui ont voté par 2x pour le plus abruti des candidats et c’était à peine il y a 4 ans.

Ce ne sont pas du tout les mêmes américains… tu ne peux d’abord pas tenir pour portion négligeable les 59 millions d’électeurs qui avaient votés Kerry en 2004, et encore moins les 51 millions qui avaient votés en 2000 pour Gore, qui, cette année là, étaient alors plus nombreux que les électeurs de Bush.

Ensuite il y en a une dizaine de millions de nouveaux électeurs qui ont participés par rapport à la précédente élection, car la participation en pourcentage est la plus élevée depuis 1900, et en voix dépasse de très loin tout ce qui a été fait jusqu’alors.

Encore parce que beaucoup de ceux qui ont votés en 2004 ne l’ont pas fait cette année, soit parce que déçus par Bush, ils se sont réfugiés dans l’abstention, soit parce que trop âgé ils n’étaient plus en état de voter, soit parce que six feet under (outre-tombe), le droit de vote leur a été retiré ;-)

Par contre, tous ceux qui se sont inscrits en masse pour aller voter cette fois n’avaient jamais eu le sentiment que leur vote compterait auparavant, et Obama leur a insufflé le désir de participer aux élections, pour certains pour la première fois de leur vie.

Enfin, il reste environ 12 millions de nouveaux électeurs (3 millions par an), ayant passé toute leur adolescence sous Bush, et dont les deux tiers n’attendaient qu’une chose, atteindre l’âge de le renvoyer aux oubliettes de l’histoire.

À quelques exceptions près (quelques centaines de millier, un ou deux millions tout au plus) 95 % des électeurs qui ont voté pour Obama n’avaient jamais apporté leur suffrage à Bush.

Martin Luther King ou Steve Biko n’ont jamais gouverné non plus. Leurs mots ont eu un impact considérable sur la conscience de millions de gens sans même qu’ils aient pu exercer le pouvoir. Les mots, lorsqu’ils sont porteurs de sens, qu’ils ont une cohérence d’un bout à l’autre d’une vie, sont aussi des actes.

Alors on peut le concéder : à ce jour, Obama n’est encore qu’un homme de mot. En cela on peut le comparer.

Mais, il a réussi ce quelque chose en plus qui est de se faire élire, dans un pays où à part Kennedy, tous ses prédécesseurs étaient des Wasp (white anglo-saxon protestant).

25)
Caplan
, le 08.11.2008 à 10:55

Merci pour cette traduction, François!

Ceux qui trouvent que “ce ne sont que des mots” feraient bien d’y réfléchir la prochaine fois qu’ils nous pondent une tartine longue comme le bras!

Milsabor!

26)
ToTheEnd
, le 08.11.2008 à 10:56

Ce ne sont pas du tout les mêmes américains…

Heu… tu serais pas journaliste des fois? Je suis d’accord avec tes arguments et ça se traduit par un petit pourcentage… mais de là à dire que ce ne sont pas du tout les mêmes… c’est too much. Cette affaire remonte il y a 4 ans, pas 20 ou 50!

Bien sûr, les mots sont à la base de tout… mais pour changer les choses, il faudra aussi qu’ils soient suivis d’actes.

D’une façon générale, je suis certain que ce mec est le meilleur candidat de cette élection… maintenant, parviendra-t-il à faire ce qu’il dit? Seul le temps pourra répondre à cette question.

T

27)
humptius dumptius
, le 08.11.2008 à 10:56

Attendre et entendre la suite. Que ses discours soient mieux rédigés que ceux de Mandela, sans doute, qu’il soit meilleur, on verra. Mandela a fait quelque chose d’immense et de très authentiquement chrétien (ce qu’il n’est pas, et moi non plus), il a pardonné, ce qui n’est pas à la portée du premier venu. Obama, cela sonne aussi, tout de même, très évangélique. Prendre le tout comme une épiphanie, c’est aventuré et seuls les faits (ou ce qu’on nous en donnera) permettront de juger. Comme le disait mon cher Georg-Christoph Lichtenberg, « les miracles sont faits pour être vus dans le lointain, si on veut les tenir pour vrais, tout comme les nuages, si on veut les tenir pour des corps solides.»

Le discours était évidemment remarquable, celui de McCain aussi, après, c’est une question de croyance, ou de disposition à la croyance. Après tout, les discours sarkozyens, qu’il n’écrit sans doute pas, ne sont pas foncièrement idiots ces derniers temps, mais dans la pratique, chose remarquable, rien ne s’ensuit. Tout le monde se souvient de l’expression, « idiots utiles », c’est un domaine que NS maîtrise remarquablement. Pour Obama, attendre et voir s’il s’agit réellement d’autre chose qu’une modernisation des fables précédentes…

28)
iker
, le 08.11.2008 à 11:17

On a tendance à croire que les électeurs basculent d’un camp à un autre… mais c’est très rarement le cas.

De ce point de vue là, les américains sont sans doute plus flexibles que les européens… quoique ! quand on va voter, on est déjà inscrit comme électeur républicain, démocrate ou “indépendants”, c’est à dire tous les autres.

Il y a certes des Democrat In Name Only (DINO) (comme Joe Lieberman) qui bien que membres du parti démocrate, transgressent souvent leur appartenance (sur la fiscalité, ou la guerre dans son cas) pour apporter ses suffrages aux républicains et inversement des Rino (republican in name only) qui transgressent les consignes du Parti républicain, pour se joindre aux démocrates (sur l’environnement, la relance keynesienne). Ces derniers temps, Colin Powell a franchi ce pas en appelant à voter pour Barack Obama.

Il y a donc une part flottante de l’électorat qui oscille dans un sens ou dans l’autre en fonction de la personnalité de tel ou tel candidat, de son ancrage local… mais globalement, le socle républicain ou démocrate est constitué d’un bloc compact de 60 à 70 % électeurs, auxquels s’ajoutent 20 à 25 % qui vont rester fidèle à la même famille politique pendant de longues périodes de leur vie, et ne basculeront qu’à l’occasion d’un événement exceptionnel (comme une guerre, une crise économique majeure…).

Reste une frange considérable d’électeur qui se réfugie vers l’abstention à chaque déception après que son camp ait gouverné…

La frange qui change véritablement d’opinion à chaque élection au point de basculer son vote d’une famille politique à une autre, est, là bas comme ici, assez marginale, mais déterminante.

Cette année par exemple, l’électorat latino est l’un de ses électorats qui a basculé vers Obama, après avoir soutenu Bush lors de la dernière élection présidentielle de 2004.

29)
levri
, le 08.11.2008 à 11:31

@ 19- AleX54 : je crois comprendre ton sentiment, c’est vrai que l’adulation des foules me met un peu mal à l’aise…

@ 21- ToTheEnd : en gros je partage ton sentiment.

étonnant ?

30)
AleX54
, le 08.11.2008 à 13:33

En général, le constat est facilement partagé.

Ce sont les solutions qui posent le plus de désaccord.

32)
pm
, le 08.11.2008 à 13:58

Ce type n’est pas dieu et, vu l’état de la planète, la tâche ne sera pas simple… juste pour les USA. L’homme providentiel n’existe pas, mais, c’est vrai, c’est déjà pas mal d’imaginer que le prochain président des USA a un peu plus qu’une moelle épinière…

Et arrêtez d’embêter TTE. En ce moment, il voit tout en noir (va savoir, de mauvais placements peut-être… alors Obama ou pas). Du coup, son côté clairvoyant et éclairé cède la place aux commentaires sentencieux!

PS à l’attention de TTE : humour : ok, je sors ;-)))

33)
ToTheEnd
, le 08.11.2008 à 14:44

étonnant ?

Pas du tout…

pm: tous mes indicateurs sont toujours au vert… c’est dire si ça roule.

T

34)
levri
, le 08.11.2008 à 14:52

@ 33- TTE : l’”étonnant ?” final c’était juste parce que je t’associais dans mon assentiment avec Alex54 dans le même post. :)

35)
ToTheEnd
, le 08.11.2008 à 15:02

Ouais, alors ça… c’est douloureux à lire!

T

36)
levri
, le 08.11.2008 à 15:25

Ouais, alors ça… c’est douloureux à lire!

J’espérais bien que ça vous soit mutuellement insupportable ! :P

et j’écoute Hateful de Clash sur l’album London Calling

37)
Batisse
, le 08.11.2008 à 15:26

Certes nous avons toutes les raisons de nous réjouir mais cette montée d’une certaine Obamalâtrie me fait un peu peur. Il n’est pas le messie et tout dépendra de ce qu’il fera et de ce qu’on le laissera faire. Aussi je vous conseille l’excellente émission d’Arrêt sur Images avec Emmanuel Todd. N’oublions pas non plus qu’il arrive au pouvoir en plein chantage à la faillite mondiale de la part des établissements financiers pour obtenir l’aide des états souverains. Wall-Street l’a d’ailleurs accueilli en ouvrant à la baisse le lendemain de son élection comme pour se rappeler à son bon souvenir. C’était objectivement le meilleur candidat, un type brillant, mais tout n’est pas « simple comme un discours ».

Inonder la planète de créances pourries ? Yes we can !

:-)

@ levri : où trouve-t-on les sous-titres dont tu parles ?

38)
levri
, le 08.11.2008 à 15:42

@ 37- Batisse : il ont trouvé un nid et maintenant ils sont même sur opensubtitles

… et depuis quelques heures, il y a même un ST français !

As tu téléchargé le fichier que je conseillais ? C’est quand même plus confortable que ces trucs pourris sur youtube, n’est ce pas ?

Edit : pour rappel, l’adresse du lien torrent sur Mininova

Pour ceux qui ne connaissent pas le bit torrent, il faut clicker sur “download this torrent”, vous obtenez un petit fichier .torrent qu’il suffit de démarrer depuis un client torrent comme par exemple : Transmission

Pour la lecture VLC est parfait, les dernières versions prendront automatiquement en compte les sous titres s’ils ont le même nom que le fichier video (vous pouver rajouter -FR par exemple, mais la racine du nom doit être identique au nom du fichier vidéo). Pour les vielles versions de VLC sous 10.3 il faudra sélectionner le ST depuis le menu video.

PS : tout cela est gratuit, et à ma connaissance légal.

39)
Batisse
, le 08.11.2008 à 16:19

Oui très bonne qualité. J’avais la version YouTube en mp4 mais en plus petites dimensions. Merci MPEG Streamclip qui récupère la version mp4 plutôt que le mauvais Flash. Merci pour les sous-titres mais ils ne sont pas synchro il faut les réajuster avec Subs Factory ; encore un truc Suisse semble-t-il. :-)

40)
levri
, le 08.11.2008 à 16:35

@ Batisse : ils sont synchro avec “Barack.Obama.Presidential.Victory.Speech.HDTV.XviD-XOXO.avi”

Pour la synchro simple, en général j’use “SubSyncX” depuis des années (et d’autres en fonction des besoins)

41)
Batisse
, le 08.11.2008 à 16:47

Pour les sous-titres il vaut mieux aller carrément chez les traducteurs. Il y a plusieurs versions télé (ceux que j’ai pris n’étaient pas synchro) ainsi que la VO en anglais. SubSyncX est périmé, il quitte sans arrêt. Essaie Subs Factory, c’est en français et ça marche très bien.

42)
AleX54
, le 08.11.2008 à 16:54

pm: tous mes indicateurs sont toujours au vert… c’est dire si ça roule.

Moi c’est çà que je trouve douloureux. De savoir que certain continue à spéculer et peut-être à s’enrichir alors que cette pratique a ruiné des millions de famille au USA et va en ruiner quelques millions d’autres dans le reste du monde. Sans même parler de la spéculation sur les matières premières alimentaires qui affame carrément.

Mais vous me connaissez, je n’y connais rien et pisse probablement froid.

Mais si TTE souffre un peu, cela ne peut pas lui faire de mal. :)

43)
barijaona
, le 08.11.2008 à 17:18

(22) Le Jon Favreau des discours d’Obama a 26 ans… et si tu cherches “Jon Favreau Obama” sur google image , tu constateras qu’il rédige ses discours sur PC, nobody’s perfect

Mais la seule photo d’Obama que j’ai trouvé avec un ordinateur sauve l’honneur… Unline McCain, Obama can use a computer…

Cependant, pour trouver l’inspiration pour écrire un discours, je trouve qu’un mind-mapping non informatisé, avec papier et feutres de couleur, reste quand même la meilleure première étape…

44)
rupi
, le 08.11.2008 à 17:32

Merci de me redonner l’espoir, Monsieur Obama.

et

Merci, Dieu vous bénisse et que Dieu bénisse

Oui, et non…

Malgré la face sombre que chacun de nous possède et qui exerçait son pouvoir dans notre monde, c’est le côté « partage, amour… » qui triomphe, ce qui me réjouit.

Mais pourquoi diable (tiens une expression !) faut-il systématiquement s’en remettre à dieu (encore une…) lorsque nous sommes dans notre face « lumière » dû à ce discours ?

Juste un bug pour moi.

Il y a une citation de Woody Allen que je cite :

– Si dieu existe, j’espère qu’il a une bonne excuse…!

Moi, j’espère qu’Obama n’est pas son excuse !

Dans ton espace de “libre-échange ”, et particulièrement sur ce sujet, dont les articles, propos, images, partages ont pu être édités, la démocratie a été plus forte que le sujet en lui-même. Tu, vous permettez le dialogue, dur, féroce, tendre, doux, tout simplement humain.

Et pour moi c’est la plus belle preuve que ce partage, l’espoir qu’Obama tient dans son discours, existe.

Merci pour cette fenêtre (d’expressions multicouleur) ouverte.

P.-S. Si les « d » de diable et dieu ne sont pas écrits avec une majuscule, c’est que je ne l’ai pas trouvée…

45)
levri
, le 08.11.2008 à 17:44

@ 43- barijaona : qu’il utilise un Mac ou un Bic, c’est de l’anecdotique, non ?

Je trouve qu’un discours devrait être improvisé, mais c’est juste mon opinion…

Sinon je répète que j’ai du mal à comprendre cet engouement, ce besoin de se fondre dans la foule des adorateurs d’un nouveau messie potentiel, pour le discours “formidable”, j’ai la flemme de reprendre ici point par point toutes les platitudes et ficelles communément employées par tous les politicards de nos formidables démocraties.

Hey, il a même remercié le gouverneur Palin ! et sérieusement ! bon je comprends qu’elle lui a apporté pas mal de voix, tellement elle foutait les jetons comme vice-présidente de M Cain, mais la remercier ! encore s’il l’avait dit en rigolant …

Il a même dit le mot “gay”, suivi aussitôt du mot “straight” pour pas que ça fasse tâche.

Bah, où voyez vous de l’épique autre que verbeux dans ce discours ?

46)
ToTheEnd
, le 08.11.2008 à 18:02

Mais vous me connaissez, je n’y connais rien et pisse probablement froid.

Une telle introspection fait plaisir à lire.

levri: tu vois, même quand un message s’adresse à quelqu’un d’autre, il y a toujours un pisse froid pour venir juger…

T

47)
François Cuneo
, le 08.11.2008 à 18:04

levri…

Tu es l’un des pisse-froid dont je parlais.

On peut tout tourner au ridicule.

On peut tout critiquer.

Vas y mon gars!

Tu es président depuis une heure, et tu improvises ton discours!

Non mais au secours!

Au fait, regarde-le… Ce n’est peut-être pas de l’improvisation, mais il le dit par coeur, son discours.

Faut pas déconner tout de même, merde.

48)
ToTheEnd
, le 08.11.2008 à 18:12

François: les petits panneaux en verres sur les côtés du podium lui permettent de lire le texte qui défile… pas besoin de l’apprendre par coeur (ou peu). C’est normal et tout le monde fait ça.

T

49)
AleX54
, le 08.11.2008 à 18:12

Une telle introspection fait plaisir à lire.

N’est-ce pas !

Dommage que vous ne la pratiquiez pas aussi.

50)
Anne Cuneo
, le 08.11.2008 à 18:31

François: les petits panneaux en verres sur les côtés du podium lui permettent de lire le texte qui défile… pas besoin de l’apprendre par coeur (ou peu). C’est normal et tout le monde fait ça.

Eu… Vous avez déjà usé du prompter tout en voulant regarder vos interlocuteurs dans les yeux? Cela ne marche que si le dit prompter est directement au-dessus de la caméra. Regardez bien le film du discours fait avec plusieurs caméras – vous verrez Obama sortir de sa poche une feuille A4 pliée en deux. C’est aussi ce que nous faisons à la TV: on a une feuille pour le cas où le prompter ne fonctionnerait pas, où la mémoire ne suivrait pas, mais ça ne fonctionne que si on sait de quoi on parle, notamment parce qu’on a écrit ou co-écrit ce qu’on dit. Pour lire avec des petits panneaux latéraux, il faut regarder latéralement, ce qui n’a pas été le cas.

Franchement, les gars, François dit “pisse-froid”. Là aussi, je plussoie. Son discours, Obama le fait parce qu’il le pense, parce qu’il l’a souvent fait depuis qu’il est entré en politique, même sans prompter.

Je tombe, parfois, en lisant certains commentaires.

Vous êtes cyniques. OK. Libres à vous. On est optimistes, et on laisse une chance au gars avant de juger. OK libres à nous, j’espère? Ou bien? Sinon il faudra que je pense que vous n’admettez que votre propre vue du monde.

51)
ToTheEnd
, le 08.11.2008 à 18:53

Anne: bon, je ne suis pas un pro de la TV… mais je connais quelques techniques et je sais faire preuve d’observation. Si notre camarade Obama regardait tout le temps ou même souvent devant lui, j’abonderais dans ton sens. D’ailleurs il me semble que les gens sont plus ou moins répartis à 180 degrés devant lui…

Toutefois, je te demande ne serait-ce que pour 60 secondes de regarder en HD les premières minutes (ou la totale) de son discours avec une caméra qui est droit devant lui… il ne regarde JAMAIS devant lui. Il parle en regardant à gauche ou à droite… toujours au même endroit. C’est édifiant. Gauche… puis droite… puis gauche.

Mais je n’aimerais pas me faire traiter de pisse froid à ce stade car je l’ai précisé, la méthode ne me choque pas. Avec une telle tention, un tel dénouement, je pense qu’il a raison de lire quelque chose sur des prompteurs plutôt que de parler “de mémoire” ou avec son coeur exclusivement.

Maintenant, si tu viens me dire qu’il regarde tout le temps à gauche et à droite uniquement parce que c’est là que les gens sont… et bien je m’incline mais ça va contredire ce que tu as affirmé: il faut regarder latéralement, ce qui n’a pas été le cas.

C’était tout le temps le cas et j’aimerais bien que d’autres personnes confirment ceci avant que je me fasse traiter d’anti-journaliste primaire.

52)
pm
, le 08.11.2008 à 18:56

Oh la, AleX54, moi vis-à-vis de TTE, c’était juste un peu d’humour (d’ailleurs c’était écrit noir sur blanc ;)

Et ce n’est pas la bourse qui a ruiné certaines familles américaines, c’est, au mieux, leur naïveté ! D’ailleurs sans cette naïveté, le rêve, le mythe du père Noël, ces offres de prêts n’auraient pas trouvé preneur et la crise des subprimes aurait été évitée.

Certes il est certain que les pouvoirs publics devraient mettre en oeuvre un service de conseil/validation pour ce type d’emprunt immobilier qui engage toute une famille, de même que le crédit à la consommation (emprunts multiples, etc…) devrait être réglementé afin que personne ne puisse dépasser sa capacité d’endettement… ce qui éviterait les drames des personnes surendettés.

Espérons que B. Obama montre l’exemple d’une régulation simple et humaine.

53)
alec6
, le 08.11.2008 à 19:05

Je rapatrie un commentaire que j’ai laissé tout à l’heure usr l’humeur précédente.

En passant…

L’Amérique est un pays au dessus des autres et bien sûr de tous soupçons, d’ailleurs la moindre critique à son égard consiste à faire de l’anti américanisme primaire. Parle-t-on d’anti francisme, d’anti germanisme, d’anti japonisme ou d’anti russisme lorsqu’on critique de par le vaste monde la France, l’Allemagne le Japon ou la Russie ? Bizarre non ?

Plus que jamais critiquer les Etats Unis signifiera non seulement faire de l’anti américanisme, mais aussi du racisme primaire ! Mais je peux me tromper, of course.

Que le god blesse l’Amérique !

54)
Caplan
, le 08.11.2008 à 19:07

j’ai la flemme de reprendre ici point par point toutes les platitudes et ficelles communément employées par tous les politicards de nos formidables démocraties.

Si les pisse-froid n’étaient que pisse-froid, ça ne serait pas si grave. Il y en a dans tous les cafés du commerce…

Mais quand on lit ce genre de “réflexion”, c’est beaucoup plus grave. Pour moi, ça sent la chemise brune qui dit: Pour remettre de l’ordre, commençons par virer les politiciens qui entretiennent une pseudo démocratie!

Tu proposes quoi de mieux que nos “formidables démocraties” et nos “politicards”, au juste?

Milsabor!

55)
AleX54
, le 08.11.2008 à 19:09

Libre à vous c’est sur. Ensuite, ce n’est pas cynique que de vouloir juger sur pièce. C’est le minimum en fait. On dirait que cela ne fait pas des dizaines d’années que des politiciens nous mentent effrontément, que l’on régresse socialement.

Surtout que de nombreux arguments poussent au doute. S’il obtient des résultats concrets en matière sociale, s’il réduit significativement la proportion des minorités pauvre ou en prison alors se sera un grand président. on verra et je le souhaite.

Sinon ce sera un président de plus et son beau discours ne sera qu’un beau discours de plus.

56)
François Cuneo
, le 08.11.2008 à 19:58

Ce que je trouve formidable, c’est qu’on va finir par s’engueuler sérieusement à propos de l’un des plus beaux espoirs politiques de ces dix (ouaaaah, allez, vingt) dernières années.

57)
levri
, le 08.11.2008 à 20:06

@ 47- François : J’avais bien dit que c’était juste mon opinion pour l’improvisation, je sais bien que ce n’est pas l’usage et je ne me fais pas d’illusion, mais ça m’étonne que ce soit ça qui te choque. C’était un voeux pieux, mais objectivement, moi un mec qui récite un discours par coeur, j’appelle ça un acteur, s’il y met du coeur et exprime une émotion par ses expressions faciales et corporelles, je dirais même un bon acteur. Il semblerait qu’un “homme d’état” en soit réduit à ça selon toi, un pantin capable de dire par coeur le discours écrit par un autre et jouant le rôle que lui a attribué un parti ?

PS : ceci n’était aucunement une question concernant spécifiquement Obama, juste une question générale.

PS2 : je ne sais si comme tu le dis il avait appris son texte par cœur, mais vu la fixité de son expression, je m’étais demandé un moment s’il lisait un prompteur.

Je ne pense pas être un pisse froid, mais je sais que par certains côtés je suis parfois d’une naïveté déconcertante, explique moi pourquoi le président d’une heure ne pourrait pas improviser ses remerciements ? Il est trop stupide pour exprimer avec ses propres mots ce qu’il a à dire ? C’est une coquille creuse à qui on doit dicter un texte ?

Comme tu le dis : “au secours !” … moi je trouve méprisant qu’on puisse croire qu’il n’en est pas capable. Et le fait qu’il le récite par cœur, si c’est le cas, me prouverait juste qu’il a du temps à perdre.

Faut pas s’inquiéter et péter un plomb, je suppose que c’est moi qui suit tordu.

@ 48- TTE : il semblerait que tu sois plus observateur que moi, il faut dire que je m’en foutais, et n’ai pas cherché l’écran… ;)

@ 50- Anne : Hey ! je ne juge pas, mais je perçois un sentiment du style “homme providentiel” qui me met mal à l’aise. Pour preuve le statut d’intouchable que certains voudraient lui accorder.

J’espère effectivement qu’il sait de quoi il parle, le nom des différents courants de la vie américaine, le nom de ses sœurs, pour ses fréres il se contente d’un groupé, le nom d’une centenaire connue, et l’histoire du dernier siècle à travers elle, les remerciements aux vaincus , sans oublier la place de l’Amérique et une meilleure vie pour les Américains et dieu en final.

Mais comme TTE, je sais que la méthode est commune et ça ne me choque pas plus que ça s’il utilise un prompteur. C’est juste sans réelle importance.

@ Caplan : ta chemise brune est repassée et prête à l’emploi ?

58)
alec6
, le 08.11.2008 à 20:07

Meuh non François… mais vois tu, en matière d’espoir politique comme tu dis… nous avons quelques longueur d’avance de ce côté ci des Alpes…

Je ne parlerais pas du dernier couillon pour lequel je n’ai pas voté et qui ne me déçois pas, mais qui visiblement déçois une grande partie des 53% qui ont choisi son bulletin en mai 2007. Je pourrais simplement rappeler un certain mai 1981…

Alors, pour les espoirs politiques… tu repasseras !

Ceci dit, soyons clair, le symbole Obama, me fait néanmoins plaisir… sans plus pour l’instant. Mais c’est déjà pas mal par les temps qui courent !

59)
pm
, le 08.11.2008 à 20:20

Ce que je trouve formidable, c’est qu’on va finir par s’engueuler sérieusement à propos de l’un des plus beaux espoirs politiques de ces dix (ouaaaah, allez, vingt) dernières années.

Pas du tout François.

Tout le monde est d’accord, je pense, pour affirmer que l’homme sort de l’ordinaire. Simplement, et je cite l’intéressé, il faudra peut-être plus d’un mandat pour…

Certains, aujourd’hui, mettent un bémol, et les mêmes seront sans doute les moins critiques dans six mois si la planète n’est pas devenue merveilleuse… le 21 janvier 2009.

60)
Caplan
, le 08.11.2008 à 20:23

@ Caplan : ta chemise brune est repassée et prête à l’emploi ?

Tu manies l’art de la pirouette avec brio! Et tu manies aussi magnifiquement l’art de ne pas répondre à la question précise que je t’ai posée et que je répète:

Tu proposes quoi de mieux que nos “formidables démocraties” et nos “politicards”, au juste?

Milsabor!

61)
Anne Cuneo
, le 08.11.2008 à 20:29

@ 50- Anne : Hey ! je ne juge pas, mais je perçois un sentiment du style “homme providentiel” qui me met mal à l’aise. Pour preuve le statut d’intouchable que certains voudraient lui accorder.

Non, levri, personne de ceux qui positivent par rapport à Obama ici ne pense que c’est un homme providentiel, c’est juste un symbole, JUSTE UN SYMBOLE, et il n’est pas intouchable. ON JUGERA SUR PIECES MAIS ON RESERVE SON JUGEMENT JUSQUE LA! ON NE DIT PAS D’EMBLEE: IL EST POURRI PARCE QU’ILS SONT TOUS POURRIS.

Ceci étant répété à très haute et intelligible voix, je vais désormais m’abstenir de répéter les mêmes choses, vu que ça ne semble pas vraiment servir à grand-chose. On ne discute pas, chacun répète les mêmes choses sans arrêt, et puisqu’on n’avance pas, je vais faire autre chose. Sinon je craindrais, comme François, qu’on finisse par s’engueuler, à force d’être irrités.

62)
François Cuneo
, le 08.11.2008 à 20:38

Tout le monde est d’accord, je pense, pour affirmer que l’homme sort de l’ordinaire. Simplement, et je cite l’intéressé, il faudra peut-être plus d’un mandat pour…

Certains, aujourd’hui, mettent un bémol, et les mêmes seront sans doute les moins critiques dans six mois si la planète n’est pas devenue merveilleuse… le 21 janvier 2009.

pm, bien sûr qu’il faudra plus qu’un mandat pour…

Bien sûr, il le dit d’ailleurs lui-même dans son discours. Il faudra peut-être même plus de deux mandats pour reconstruire l’Amérique, après ce qu’a détruit l’autre grand con, grand con qui a été critiqué ici lors de sa réélection, je précise, et qui avait été défendu alors par pas mal de gens un peu… étranges, pour le moins.

Je me rappelle à ce propos des articles d’Anne, qui nous avaient valu des nuits de veille pour sortir en particulier un pauvre type malade, qui coulait à pique, si vous vous souvenez, de Cuk.ch.

Et j’espère bien qu’on lui laissera le temps, à Monsieur Obama

Le temps de sortir les USA du bourbier irakien.

Le temps de sortir les USA des injustices et de la misère.

Le temps de créer une véritable justice sociale, qui ne sera bien entendu pas parfaite.

Le temps de mettre en place un système de santé actuellement inique, en particulier à cause du grand con.

Le temps de mettre en place une vraie politique de l’environnement.

Et le temps de faire toutes les autres choses importantes qu’il doit faire.

Donc j’espère bien que le 21 janvier 2009, personne ne viendra reprocher à cet homme de ne pas encore avoir tenu toutes ses promesses.

63)
François Cuneo
, le 08.11.2008 à 21:02

Bon, allez, je vais citer Jacques Pilet, dans l’Hebdo de cette semaine.

Jacques Pilet, je tiens à le préciser pour nos lecteurs qui viennent de France, est certainement l’un des plus grands journalistes de notre pays.

Il tient une chronique hebdomadaire dans l’Hebdo qu’il a créé à l’époque.

Il finit son article, intitulé “Lendemains de fête”, dans lequel il nous explique que le poids de l’héritage empêchera Obama de faire une révolution, de la manière suivante:

“Le XXIe siècle redistribue les cartes. Ce n’est pas l’homme fêté aujourd’hui, si puissant et talentueux soit-il, qui peut changer fondamentalement le jeu. Mais il a le pouvoir de conjurer le pire. Ce n’est pas rien.”

En effet!

64)
pm
, le 08.11.2008 à 21:08

@ François : finalement, je suis plus optimiste que toi.

Pour moi, l’espoir dépasse largement les USA, non parce que Obama va régler les problèmes du monde à lui tout seul, mais parce que les périodes troubles ont toujours permis aux hommes hors du commun de sortir du lot. Hier c’était lors d’une guerre mondiale et, aujourd’hui (l’acier et le textile n’étant plus à la mode, il y a moins d’uniformes et de canons) du fait d’une guerre financière et économique.

Voilà, pour moi, Obama n’est pas un homme providentiel, simplement le premier des types qui vont donner un nouvel élan au monde…

Allez, même si je suis agnostique, Dieu bénisse le monde ;)

65)
pm
, le 08.11.2008 à 21:39

Même fatigué, exaspéré, la tête dans le guidon, aucun des invités de cuk.ch dont les mots dépassent la pensée n’arrive à la cheville de Silvio Berlusconi : «Jeune, beau et bronzé». C’est ainsi que le chef du gouvernement italien… (la suite dans la presse en ligne)

François, comme tu vois, cuk est un univers tranquille ;-)))

66)
levri
, le 08.11.2008 à 22:11

Je trouve assez surprenant que mon commentaire 45 ait suscité une telle ire, en particulier mon commentaire d’ordre général sur ma préférence d’un discours improvisé. (“Je trouve qu’un discours devrait être improvisé, mais c’est juste mon opinion…”)

Je n’ai aucunement critiqué Mr Obama l’individu ou mis en doute les qualités qu’il devra nous montrer dès janvier 2009. J’ai juste dit que son discours ne m’avait pas réellement touché et qu’il était même assez commun, en faisant un très bref résumé de ma perception de la chose.

Ma question finale était juste : “Bah, où voyez vous de l’épique autre que verbeux dans ce discours ?”

C’était une question assez innocente, à laquelle il a été répondu par une volée de bois vert, divers noms d’oiseaux et même par un questionnement sur mon appartenance à quelque mouvement fasciste (1 point machin pour toi Caplan)

Donc le discours ne m’a pas spécialement touché, plutôt que de me faire traiter de pisse froid (je mets mon urine fraîche à disposition de qui le désire afin qu’il puisse en mesurer la température), dans mon innocence je m’attendais à des commentaires du style “levri tu débloques, t’as aucune sensibilité”, et de me citer des lignes de texte merveilleuses et touchantes… je ne demande qu’à être convaincu, moi !

Tu manies l’art de la pirouette avec brio! Et tu manies aussi magnifiquement l’art de ne pas répondre à la question précise que je t’ai posée et que je répète: Tu proposes quoi de mieux que nos “formidables démocraties” et nos “politicards”, au juste?

Je sortais, mon précédent post fut édité rapidement et je n’avais pas le temps de te répondre, d’un autre côté, au vu de tes propos, je trouvais que ça ne méritait pas plus…

tu me cites :

j’ai la flemme de reprendre ici point par point toutes les platitudes et ficelles communément employées par tous les politicards de nos formidables démocraties.

Le bouton déclencheur, c’était l’intouchable “démocratie” pour toi ? je ne l’attaque en rien, je faisais juste remarquer que les méthodes de communication employées par les politiciens de nos sacro saintes démocraties sont de plus en plus similaires aux méthodes marketing utilisées pour vendre un baril de lessive.(avec étude de marché préalable)

Je ne propose rien, certains ont déjà dit que ce n’était pas génial, mais restait le moins pire des systèmes…

Non, levri, personne de ceux qui positivent par rapport à Obama ici ne pense que c’est un homme providentiel, c’est juste un symbole, JUSTE UN SYMBOLE, et il n’est pas intouchable. ON JUGERA SUR PIECES MAIS ON RESERVE SON JUGEMENT JUSQUE LA! ON NE DIT PAS D’EMBLEE: IL EST POURRI PARCE QU’ILS SONT TOUS POURRIS.

Je n’aimerais pas me faire traiter de symbole, mais bon… je suppose que les produits dérivés seront bientôt sur le marché, si ce n’est déjà fait.

Si ce n’est pas le St Graal réincarné, pourquoi le moindre commentaire autre qu’élogieux cirage de pompe fait il péter les plombs à tant d’intervenants ? SURTOUT QU’À AUCUN MOMENT JE N’AI MIS EN DOUTE QUOI QUE CE SOIT AU SUJET DE M. OBAMA, BIEN AU CONTRAIRE (voir mes posts dans le thread d’avant hier)

… et vous vous étonnez que cet Obamamania me mette mal à l’aise ? ça me rappelle le niveau de discussion possible avec des intégristes ! ET CE N’EST PAS OBAMA QUE JE CRITIQUE ICI, JUSTE CEUX QUI LE METTENT SUR UN PIEDESTAL. (moi aussi je peux crier ! :P)

Edit : J’oubliais, j’ai juste dit que son discours ne m’avait pas particulièrement impressionné, et demandé si quelqu’un pouvait m’en dévoiler la magnificence cachée. Crime de lèse majesté ?

67)
pm
, le 08.11.2008 à 23:12

@ levri : c’est vrai, tes remarques n’arrivent pas à la cheville de Silvio Berlusconi que j’ai cité ci dessus.

En même temps pisse-froid, c’est juste ne pas savoir s’emballer.

Or, par les temps qui courent, apercevoir un type dont on peut penser qu’il va insuffler une nouvelle dynamique, plutôt que soulever des “Bof, il est peut-être moins pourri que les autres” est plus qu’encourageant, non ;)

68)
iker
, le 09.11.2008 à 01:00

En fait Levri, il ne s’agit pas de son discours uniquement, mais de l’ensemble de ses discours.

Il ne faut pas se méprendre sur ma remarque concernant son speechwriter, Jon Favreau, et la percevoir comme un déni du talent d’orateur d’Obama, car le travail entre l’équipe de rédaction et le candidat devenu président, est un véritable travail collectif, coopératif, quasi symbiotique.

Barack Obama, David Axelrod, directeur de campagne, Jon Favreau de dos et le directeur de la communication, Robert Gibbs. Pour voir l’image dans son contexte, cliquer ici

Il y a quelques mois, Courrier international publiait un papier d’Ashley Parker, du New York Times

L’Express, en octobre dernier nous en disait un peu plus sur leur méthode de travail.

Le 28 août, à Denver, Jay-Newton-Small, dans Time Magazine, précisait encore plus la méthode, en rappelant qu’aux yeux de son équipe, le meilleur des speechwriters d’Obama était Obama lui même, mais une campagne électorale est un processus éreintant, toujours sur les routes, les avions, à parcourir un pays dont la diversité des situations géographiques, sociales, culturelles exige de tenir le même discours à chacun, tout en abordant les questions qui concerne plus spécifiquement le lieu où l’on parle.

À chaque meeting, le candidat et son speechwriter se retirent pendant une demie-heure : “l’aspect le plus difficile dans le fait d’avoir à écrire un discours n’est pas dans la rhétorique, c’est celui des idées – pour lesquelles il faut un certain temps d’incubation pour arriver à leur pleine maturité”.

Pour Obama, le meilleur moment pour écrire est le soir, tard une fois qu’il a couché sa famille, et qu’il se retrouve seul à griffonner quelques idées sur un carnet de notes. Puis il prend son ordinateur portable et couche ses pensées, cisele son discours jusqu’à ce qu’il corresponde pleinement au sens qu’il entend lui donner.

Au fur et à mesure de la campagne, les contraintes de temps ont amené Obama a sacrifier la recherche de la formule qui fait mouche, pour se concentrer sur les faits, sur le contenu du message, sans fioriture, pour aller droit au cœur des citoyens qu’il pouvait rencontrer. “Il faut que ça ressemble de plus en plus à un language que tout homme puisse comprendre. Je ne vise pas à briller par mon éloquence, je me sens plus concerné par le fait de communiquer et me faire comprendre par les familles ordinaires, les gens de la classe moyenne, de comment je peux les aider à améliorer leur vie quotidienne.”

Ce n’est pas qu’Obama ignore l’intérêt d’un grand discours. Lorsque la campagne des primaires d’Obama fut secouée en Pensylvannie, au moment des propos contreversés de son ancien mentor, le pasteur Jeremiak Wright, Obama prononça alors à Philadelphie, le 18 mars dernier un discours historique sur les relations raciales pour faire taire les attaques.

Mais à moment donné, il faut aussi parler des préoccupations des gens et se faire comprendre d’eux.

C’est là qu’intervient le travail de Jon Favreau, qui fait notamment un travail de “storytelling”, de conteur en quelque sorte. Il s’agit, par un dialogue avec le candidat, de partir du sujet qu’il a à traiter dans un contexte précis, de faire réemerger de son parcours, des souvenirs, des rencontres, des histoires de vie, des personnages, des anecdotes qui permettent d’illustrer, d’humaniser des situations pour mieux expliquer le cheminement d’une idée, l’énoncé d’un diagnostic, l’émergence d’une solution.

À la différence des storytellers de Mac Cain cornaqués par Karl Rove, et ses méthodes de démolisseur, chaque fait doit s’appuyer sur du vécu, sur la réalité, et vérifiable par les contradicteurs, les journalistes ou les bloggers…

Comme un biographe, Favreau qui connaît la manière de penser, les tournures d’expression, les références intellectuelles de son mentor (Bob Kennedy, Martin Luther King et bien d’autres personnages de l’histoire américaine ou des combats pour l’émancipation), au point d’être en totale symbiose avec lui, se charge alors de formuler les discours afin de faire tenir en un temps limité, la quintessence de la pensée du candidat, comme s’il l’avait écrit lui même.

69)
levri
, le 09.11.2008 à 01:29

@ 68- Iker : Je n’ai pas généralisé, je posais juste une question à propos de ce discours en particulier. Je suis ainsi fait que même si j’aime quelque chose ou quelqu’un je veux assumer les raisons objectives ou subjectives qui me font avoir ce sentiment.

Parfois je peux apprécier, en dépit d’un facteur négatif, mais j’aime être conscient de mes choix.

J’ai un à-priori favorable pour Obama, ce n’est pas pour ça que j’apprécierai systématiquement tout ce qu’il dit, ou que je classerai un discours somme toute quelconque dans les morceaux d’anthologie.

Anne parlait des élections ici, quelques heures plus tard ce discours était dispo en TV HD, je me suis dit que si quelqu’un s’était donné la peine de le mettre à disposition, il devait avoir de l’intérêt et je l’ai visionné “en diagonale”, suite à l’article de François, je me suis dit que j’étais peut-être passé à côté de quelque chose, aussi l’ai je visionné une seconde fois avec les ST anglais. J’ai juste donné mon opinion, je ne vois rien de “formidable” dans ce discours.

70)
Tom25
, le 09.11.2008 à 10:19

Souvent, quand je poste ici sur des sujets un peu chaud et que j’émets une opinion, j’ai les jambes un peu molles. Je me dit que je vais me faire “tomber dessus”, qu’entre ceux qui auront compris et qui ne seront pas d’accord et ceux qui ne seront pas d’accord parce que je n’ai pas réussi à être clair, je me dis que je vais avoir du boulot. Le plus dur étant quand je me rends compte que j’ai dit une connerie. Et je ne suis lu que par quelques pisse-chauds. Alors Obama a plus l’habitude que moi, mais moi non plus ça ne me choque pas que tout soit bien préparé à l’avance et qu’il garde un œil sur son discours pour ne pas en perdre le fil.

Un truc m’a fait bondir plus haut, et ça me fait à chaque fois bondir. Quand on dit que c’est de la faute des gens parce qu’ils sont naifs. Mais moi quand je tabasse un chétif pour lui piquer son porte feuille on me dit que c’est moi le fautif. Merde, c’est lui qui a tord d’être chétif non ?

Je n’ai pas compris la chemise marron. Quand on dit de quelqu’un qu’il est rouge je comprends, mais marron ou brun ???

Edit : Et merci pour cette traduction, je baragouine un peu en Anglais mais je ne me serais pas taper le discours s’il n’avait pas été dans ma langue. Déjà que je ne comprends pas toujours tout en Français …

71)
isell
, le 09.11.2008 à 10:32

Bon pour en finir avec l’histoire des prompteurs, on voit très bien en matant la video Youtube dont mon camarade TTE a donné le lien, que Barack utilise ça :

http://www.teleprompters.com/prompters/sp-series/sp-series.htm

Ce truc existe depuis des années, aux US comme en Europe, même Chirac s’y était finalement mis à l’époque, sur le conseil de sa fille qui était responsable de sa comm.

Y’en a un de chaque côté pour dynamiser le discours en faisant croire que l’orateur s’adresse à son public, mais en fait si les mouvements de tête vont à gauche, à droite et ainsi de suite, c’est bien pour pouvoir suivre le texte sur les deux prompteurs en plexiglas qui se trouvent face à lui, en donnant l’illusion qu’on ne lit pas. Et évidemment le texte n’est visible QUE lorsqu’on se place du côté de l’orateur, le public n’y voit que deux planches de plexi.

Et je ne vois pas en quoi c’est grave docteur d’utiliser ce truc, je pense quand même qu’il n’a pas attendu ce moment précis pour avaliser le texte qu’on a pondu pour lui à cette occasion.

iS

72)
Zallag
, le 09.11.2008 à 11:11

Je trouve surprenant que, dans ces colonnes, on considère qu’il est légitime d’évoquer les paroles d’un nouveau président en les mettant en relation, en comparaison, ou en opposition avec les réalisations du président sortant.

Ce ne serait pas plus juste et surtout logique de comparer les deux discours entre eux, et de faire pareil avec les résultats obtenus par chacun durant — par exemple — leur première année de mandat ?

Wait and see, comme ils disent.

73)
zit
, le 09.11.2008 à 11:49

Rien de vraiment intéressant à ajouter, attendons de voir, mais vu que je n’ai que peu d’espoir dans ce que peut entreprendre un président Tazu, je ne pourrais qu’être agréablement surpris (si c’est pas essayer de se montrer positif, ça ! ;o)…

Menfin, le “gode blesse you” me titille quand même le fondement…

z (pisse froid, je répêêêêêêêête : mais le supplice du pal, pas pressé d’essayer…)

74)
ToTheEnd
, le 09.11.2008 à 11:55

Tiens, une personne a relevé ce que je disais… ça fait plaisir. Par contre, je suis sûr que si j’avais mentionné que les gens sont tout de même responsables des risques qu’ils prennent… j’aurais eu pas mal de remarques. Faut dire que je ne suis pas journaliste.

Tom25: pour ta culture générale: chemises brunes

T

75)
Tom25
, le 09.11.2008 à 12:10

Ah ok merci, d’où le point machin que lui attribut Levri.

76)
AleX54
, le 09.11.2008 à 12:10

Ce que je trouve formidable, c’est qu’on va finir par s’engueuler sérieusement à propos de l’un des plus beaux espoirs politiques de ces dix (ouaaaah, allez, vingt) dernières années.

Ce que je trouve formidable, c’est qu’on va finir par s’engueuler sérieusement. Parce que bien souvent, on ne peut plus s’engueuler parce que on ne peut plus échanger, notamment autour des questions politiques.

Pour cela cet espace est remarquable et à la question de la modération qui est parfois soulevé en tant que telle, je répond qu’il ne faut pas modérer. Et j’en remercie les instigateurs de cet espace.

Maintenant si François Cuneo n’avait pas commencé par évoquer les pisse-froid, ce serait plus simple ;)))

77)
AleX54
, le 09.11.2008 à 13:02

Tout le monde est d’accord, je pense, pour affirmer que l’homme sort de l’ordinaire. Simplement, et je cite l’intéressé, il faudra peut-être plus d’un mandat pour…

…il nous explique que le poids de l’héritage empêchera Obama de faire une révolution, de la manière suivante:

“Le XXIe siècle redistribue les cartes. Ce n’est pas l’homme fêté aujourd’hui, si puissant et talentueux soit-il, qui peut changer fondamentalement le jeu. Mais il a le pouvoir de conjurer le pire. Ce n’est pas rien.”

En effet!

Je pense aussi que l’on peut pas d’un coté nous vanter le symbole, l’espoir politique de ses dernières 20 années et, en même temps nous prévenir d’avance qu’il ne pourra pas grand chose.

Avant la crise, la France était en faillite, incapable de sortir 3 Kopeck pour la sécu ou les autres questions sociales. Les US était incapable de soutenir leur citoyens ayant souscrits ces “subprimes”. Et j’en passe…

Et trois semaines après, des milliards sont débloqués ou/déblocables pour injecter dans les banques. Ce n’est qu’une question de volonté politique.

Donc Obama à les moyens de répondre aux espoirs qu’il suscite. Mais est-ce qu’il en aura la volonté ?

Ce n’est pas juste un symbole, c’est un symbole élu, un “President-Elect”.

Édit : Penser l’impensable.

78)
ToTheEnd
, le 09.11.2008 à 14:33

Je suis tombé sur ce dessin… les 44 présidents…

T

79)
pm
, le 09.11.2008 à 14:57

Je pense aussi que l’on peut pas d’un coté nous vanter le symbole, l’espoir politique de ses dernières 20 années et, en même temps nous prévenir d’avance qu’il ne pourra pas grand chose.

Mon appréciation personnelle vis-à-vis de l’espoir suscité par l’élection de Barack Obama n’a rien à voir avec le symbole, mais simplement avec son programme politique.

Que le futur président des USA prenne en compte le développement durable est un point exceptionnel par rapport aux messages de ce même pays jusqu’à peu.

Nous serons bientôt à un point de non retour, et je vais en donner un exemple (je m’étonne même que TTE, qui nous avez offert un superbe article sur l’énergie, n’ait rien écrit la dessus), la couche d’ozone.

Sans cette couche d’ozone, la vie sur terre n’est qu’un leurre. Et si elle s’étend entre entre 10 et 40km d’altitude, elle est très diluée, diffuse : concentrée son épaisseur équivaut à environ 3mm, et cette année cette épaisseur relative descend à 1,5mm sur certaines zones…

Alors oui, pour cette raison, et d’autres, j’y vois un espoir… depuis longtemps, même si pour le lendemain, on est jamais sûr de rien ! Car le plus talentueux des hommes ou la plus talentueuse des femmes ne peut réparer d’un coup de baguette magique les conneries accumulées depuis des décennies par des milliers d’autres…

80)
Tom25
, le 09.11.2008 à 18:45

Je ne suis pas sûr d’avoir tout très bien compris dans la politique que souhaite suivre Obama, et même si j’avais tout compris, je suis encore moins sûr de savoir si c’est une bonne chose ou non pour les ricains, et pour le reste des habitants de la planète.

Je n’ai pas TOUT compris mais sur les parties que j’ai comprises ça ne me semble effectivement plutôt pas mal. Et je sais bien qu’il ne faut pas de fier aux apparences mais n’empêche que je le fais quand même (consciemment ou non). Et Obama m’inspire plutôt confiance.

Voilà, j’ai voulu émettre quelques ondes positives car François a raison, il en faut.

Concernant la photo de TTE, si j’avais vu les dessins de chaque président séparément, sans savoir de quoi il s’agissait, je crois qu’il n’y guère que Bill Clinton que j’aurais reconnu. Et si on m’avait donné l’indication qu’il s’agissait d’un président des USA, j’aurais bien entendu reconnu Barack Obama, mais sinon même pas.
Si, il y a le 16 ième que j’aurais également reconnu (j’ai honte j’ai un trou de mémoire pour son nom).
Edit : J’ai rebouché le trou dans ma tête, A. Lincoln (quand même :•) )

81)
levri
, le 09.11.2008 à 20:08

j’ai voulu émettre quelques ondes positives car François a raison, il en faut.

Le ton général était plutôt positif, non ? Je n’ai pas souvenance que quelqu’un se soit déclaré contre lui.

Si j’étais citoyen américain, j’aurais voté pour lui :

1) Le choix de Mme Palin comme vice présidente, élimine totalement McCain.

2) Il est relativement jeune, a grandi dans un milieu “normal” et dans plusieurs pays, donc il devrait avoir une ouverture d’esprit supérieure aux autre candidats.

3) Il a dit vouloir instaurer le mariage civil gay au niveau fédéral, généraliser la couverture sociale et semble être conscient des exigences de l’écologie.

4) bien qu’étant soutenu par l’aile gauche du parti, il arrive souvent à ses fins en usant de compromis (un homme de dialogue ?)

5) Son choix d’un vice président qui à part son expérience est surtout connu pour ses gaffes m’est sympathique.

6) Un président coloré avec deux prénoms arabes pourra tourner une page de l’histoire U.S, et ré-humaniser la perception que le reste du monde a des États Unis.

J’écoute Le Kleenex, Le Drap De Lit Et L’ Étendard de Catherine Ribeiro + Alpes sur l’album Ame Debout

82)
levri
, le 09.11.2008 à 20:16

Les invectives ayant remplacé les réponses pour mon post 45, j’enfonce le clou en espérant ne pas déclencher d’explosions irraisonnées… :)

J’ai du mal à comprendre ce besoin d’icônes, de leaders, d’acceptation du culte de la personne par des gens plutôt raisonnables. Ce besoin d’avoir quelqu’un ou quelque chose à aduler au sein d’une masse partageant cette même adulation, couvrirait-il une abdication de sa propre personnalité ?

J’ai aussi du mal à comprendre qu’on trouve anormal que je préfère le discours improvisé au discours appris ou lu, parfois écrit par d’autres “dans l’esprit du locuteur”.

Je ne suis pas totalement innocent, et je sais bien que tous les politiciens d’une certaine importance pratiquent de même, cependant même si vous trouvez que c’est utopique, je préférerais qu’un candidat qui mendie mon bulletin sorte ses tripes, quitte à être maladroit ou à faire des erreurs. Les maladresses et les erreurs, je peux comprendre et pondérer selon les circonstances, la prestation d’acteur mérite une appréciation esthétique, pas un bulletin de vote.

La politique spectacle, c’est ça qui vous touche ?

Préférez vous le paraître à l’être ? l’icône, le symbole à la personne réelle ?

Pour mémoire la campagne de Barack Obama est la plus coûteuse de l’histoire des États-Unis (605 millions de dollars contre 150 millions de dollars pour celle de McCain).

PS : Avant de lancer l’anathème, relisez moi, ce n’est pas une attaque contre Obama, juste quelques interrogations d’ordre général.

J’écoute Dingue de Catherine Ribeiro + Alpes sur l’album Ame Debout

83)
Kermorvan
, le 09.11.2008 à 21:14

Ecouter ce que disait Ted Stanger… avant le choc financier puis ce qu’il a dit après

Enfin, ce qu’il dit ce jour sur France 5, chez Moati (Riposte, mais je ne peux revoir la vidéo sur leur site, ça ne fonctionne pas), c’est que Obama est bien plus à droite… que Sarkozy et l’UMP. À la télévision française, ce sont toujours des américains qui remettent les pendules à l’heure, comme dans l’émission de Calvi.

84)
Caplan
, le 09.11.2008 à 22:13

Sinon je répète que j’ai du mal à comprendre…

J’ai du mal à comprendre…

J’ai aussi du mal à comprendre…

Je pense que tout le problème est là!

Milsabor!

85)
levri
, le 09.11.2008 à 22:20

@ 84- Caplan : mais plutôt que de faire un post dada, explique moi… je n’attends que ça !

Je rajouterais même : j’ai du mal à comprendre ton post 84

pour rester dans le ton j’écoute Mongoloid de Devo sur l’album Q: Are We Not Men? A: We Are Devo!

86)
monmac
, le 09.11.2008 à 22:38

En suivant le fil des interrogations d’ordre général…

Evidemment, lorsque que les gens sont au bord du gouffre, ils se prosternent devant celui qui leur promet la lune. Ça s’est passé en France avec l’élection de Sarkozy, puis en Italie avec Berlusconi. Alors on dit “génial l’amérique, ce sont les meilleurs, tout est possible”… surtout lorsque l’effondrement est proche et après des années à avoir voté comme des cons mus par une peur irrationnelle de perdre son petit confort. Je crois qu’il faut garder la tête sur les épaules et se poser quelques questions: Souhaite-t’on que le nouveau président remette à flot une société profondément malade pour que continue l’exploitation des ressources et des peuples jusqu’à leur extinction? A l’instar des plans de sauvetage des banques qui sont autant de palliatifs pour repousser l’échéance d’une grande claque qui nous attend au contour. Suffit-il qu’un homme, même plein de bonne intentions dise “arrêtons la guerre” pour que celle-ci s’éteigne? Alors qu’on est toujours davantage enfoncé dans l’individualisme et la consommation et qu’on mène nos petites guerres pour protéger nos intérêts personnels jusqu’au sein de nos familles?

Je pense plutôt que la politique n’est que l’expression du niveau de conscience collectif des êtres humains et avant que celle-ci évolue, on ne peut pas espérer de vrais changements durables.

Mais bon, il n’est pas interdit de rêver :-)))

87)
pelerin
, le 09.11.2008 à 23:36

Grâce à levri et batisse j’ai appris l’existence du sous-titrage sur ordinateur et je les en remercie.

Bonne semaine à tous.

Le Pèlerin

88)
satellio
, le 10.11.2008 à 01:06

La campagne d’Obama n’a pas coûté 605 millions de dollars. Elle a engrangé des centaines de millions de dollars de dons volontaires, c’est un fait. Mais l’intégralité de ces sommes n’a pas été dépensée pour la campagne, et selon toute vraisemblance, il reste à l’équipe d’Obama environ 700 millions de dollars disponibles.

Si vous comprenez l’anglais, lisez cet article — sinon, demandez-moi de le traduire ;-) — : http://www.aaronsw.com/weblog/whatcouldhappen

Aaron Swartz est sceptique, critique, mais pas cynique.

Enfin quoi, pour une fois depuis longtemps, c’est le moins mauvais qui a gagné, on va pas se plaindre ! Les Américains pas si cons, ça doit être ça qui dérange… Les habitudes mentales sont plus difficiles à vaincre que l’addiction au tabac ou à la dialectique.

C’est vrai, enfin, regardez qui vous avez élu récemment ! (Tiens, en Suisse, par exemple…) (Vous… Oui, vous !… En tant que peuple…)

PS : Saluts à Caplan et à Anne Cuneo qui, en véritables humanistes, savent reconnaître la qualité d’un travail. Merci :-)

89)
Okazou
, le 10.11.2008 à 07:30

Pas d’accord !

Étonnant, non ?

:-)))

Ce discours est typique d’un discours de fin d’élection. C’est un discours à effet psychologique. L’orateur, élu, dope ses électeurs (et éventuellement les autres) par un discours enflammé.

Cela dit, relisez les discours de Jaurès et vous m’en direz des nouvelles…

Pas d’accord, en fait, avec la mièvre traduction d’un terme fort comme leadership en « influence ». En classe de traduction, ça vaut un zéro pointé.

L’idée du leadership est de prendre la tête et d’entraîner derrière soi. Derrière. Prendre la tête. Il n’y en a qu’une. Le berger dispose du leadership sans partage, les moutons suivent. Si vous voyez ce que je veux dire. Celui qui ne suit pas passe à la casserole.

Le plus choquant là-dedans, et c’est la raison pour laquelle je ne m’attends à aucun sensible changement en politique internationale de la part des USA, ce qui me choque au plus haut point c’est que ce type, Obama, pourtant grand démocrate (!), ne demande pas notre avis sur le sujet.

Acceptons-nous de devenir les moutons du troupeau du berger Obama ? Il s’en tape, le gusse. Il nous permettra seulement de bêler.

Plus méprisant pour le monde, tu meurs. Personne ici, parmi les fans, n’a semblé gêné de ce leadership imposé. Comme on dit quand on est distingué : « Ça me troue le cul. »

Seule son action intérieure pourrait aboutir à de réels progrès. Pour le reste, nous venons d’hériter d’un président US à la hauteur de l’ignominie (si vous voulez des exemples…) de la politique US dans sa constance.

Amen, comme ils disent dans ce pays de culs-bénis.

90)
Okazou
, le 10.11.2008 à 07:38

« Un truc m’a fait bondir plus haut, et ça me fait à chaque fois bondir. Quand on dit que c’est de la faute des gens parce qu’ils sont naifs. Mais moi quand je tabasse un chétif pour lui piquer son porte feuille on me dit que c’est moi le fautif. Merde, c’est lui qui a tord d’être chétif non ? »

Très lucide, Tom25. On n’aurait pu mieux dire.

Ces gens qui ont perdu leur maison sont bel et bien les victimes de sombres salauds de prêteurs qui ont des méthodes parfaitement rôdées pour piéger les pauvres.

91)
dbregnard
, le 10.11.2008 à 09:54

Je débarque, juste à temps pour confirmer ce qu’heureusement ont relevé les esprits lucides (appelés erronément pisse-froid je le sais car j’en suis). Il faut être franchement naïf pour se pâmer devant un discours qui vend, entre autres valeurs patriotiques:

AAA une Amérique hégémonique (cette traduction étant plus proche que l’innocente “influence”); regardez-la autour de vous, cette Amérique de leadership… BBB le facho Mc.Cain et la grotesque Palin CCC cette sempiternelle bénédiction divine (que Dieu se mèle des affaires de son église).

Ce discours est un classique du genre diplomatique, il ménage toutes les susceptibilités. C’est pourquoi, il ratisse large, jusqu’à Bofflens VD…

92)
Blues
, le 10.11.2008 à 10:21

Ce discours est un classique du genre diplomatique, il ménage toutes les susceptibilités

Pour moi qui ai les pieds sur terre = je sais très bien que … et même si c’est du “cinéma”, j’ai quand même envie d’y croire :

comme dans la chanson “laissez-nous rêver”

c’est une lueur d’espoir

ça sera de toute façon mois pire que l’ère Bush

De plus je n’oublie pas qu’à aucun moment on aurait pu penser que les ricains voteraient pour un noir, et symboliquement c’est un signe fort qui me touche. Et même s’il se comportera comme n’importe quel président démocrate (blanc ou gris). Alors je trouve défaitiste d’essayer de briser cet espoir avant d’avoir un peu de recul (1 ou 2 ans) et au vu des actes de son “équipe”, là on pourra juger, après on discutera.

Voilà, moi j’ai envie d’être optimiste… et c’est tout.

93)
satellio
, le 10.11.2008 à 10:38

Ce serait déjà un grand progrès ; avec Bush tu peux même pas bêler, t’as la tête au fond de la baignoire.

Moi j’ai traduit “leadership” par “direction” (« une nouvelle direction américaine pour le monde »). Un peu comme dans “changement de direction” ; itinéraire bis ? troisième voie ? ou bien, simplement, “nouveau propriétaire” ? l’avenir le dira. Un peu aussi comme dans “direction d’orchestre” ; tu sais, pour “les lendemains qui chantent”. ;-)

PS : Le monde est cruel. La vie est dure. Tout n’est pas rose. Ce sont souvent des culs-bénis qui se retrouvent le cul troué… et l’obédience ne change rien à l’affaire. (Humour cryptique.)

94)
levri
, le 10.11.2008 à 11:49

“leadership”, normalement ça ne se traduit pas, mais évidemment le mot sous entend une position dominante et de direction, de guide par rapport aux autres qui suivent, le chef qui montre la voie…

95)
alec6
, le 10.11.2008 à 13:02

Mouhai… c’est bien ce que je disais plus haut, mais mon commentaire est passé inaperçu, le jour où les étasuniens adopteront le système métrique sera un plus grand jour que celui de l’élection d’Obama.
Comprenne qui voudra.

Le diable est dans les détails !

96)
Kermorvan
, le 10.11.2008 à 13:29

Citation: “j’ai envie d’être optimiste…”

Il y a des pilules pour ça.

97)
PierreMax
, le 10.11.2008 à 16:10

Bonjour,

Lecteur de Cuk depuis des années, je décide enfin de créer un compte afin de pouvoir laisser un commentaire, au sujet de cet article et des précédents, au sujet de l’élection de Barak Obama. Ce commentaire, d’ailleurs, pour moi, sera le premier et le dernier.

Remettons les choses à leur place : ce site est VOTRE site, dans lequel vous êtes libre de poster tout ce que vous désirez. NOUS, votre public, sommes libres de fréquenter ou non ce site, c’est évident …

Mais si j’aime beaucoup vos tests de logiciels et vos infos sur le Mac et si vos tests sont une référence pour moi, je dois malheureusement vous dire que vos articles “politiques” me donnent la nausée.

Il n’y a donc pas que des bobos à Paris, mais la Suisse est également atteinte, et sérieusement ! Je trouve vos réactions suite à l’élection d’Obama complètement disproportionnées, à vous lire, on croirait qu’on a découvert le remède contre le cancer !

Bon sang de bois, il n’y a pas de quoi s’enflammer ainsi ! Pour l’instant, il n’y a que du vent, des paroles … Les actes, nous les jugerons d’ici quelques années !

Et l’histoire du symbole, de la couleur de peau, du métissage … quel flan ! Arrêtez donc d’être des bien pensants !

Sur ces bonnes paroles, chers politologues de café du commerce, bonne continuation et gardez intact votre espoir en Barak Obama !

98)
levri
, le 10.11.2008 à 16:37

@ 97- PierreMax : ce site n’est pas notre, c’est le site de François Cuneo, qui laisse librement tout un chacun s’exprimer, même quand de sensibilité différente, voir opposée à la sienne (t’as pas vu comment il m’a traité avant hier ?, mais il ne m’a pas censuré).

On s’engueule parfois, mais ça donne aussi des idées de réflexions, des possibilité de comprendre le comportement des autres. Si tu as quelque chose à dire, des conseils à nous donner, une voie lumineuse à nous conseiller, libre à toi, certains t’approuveront, d’autres te critiqueront, et alors ? il serait dommage de faire un “premier et dernier” commentaire, si tu as quelque chose ou des éclaircissement à nous apporter, il serait dommage de ne pas le faire.

99)
satellio
, le 10.11.2008 à 17:22

C’est-à-dire qu’on craignait tellement l’élection (ou une nouvelle non-élection) d’un rétrograde, qu’à simplement constater que le pire n’est jamais sûr, on a peut-être eu tendance à rêver que le meilleur était arrivé… D’accord.

Cela dit, pour le remède contre le cancer, y a peut-être des pistes qui s’ouvrent (peut-être… après, ça dépend de la science, et de son utilisation…) :

« President-elect Obama plans to use his executive powers to make an immediate impact when he takes office, perhaps reversing Bush administration policies on stem cell research and domestic drilling for oil and natural gas. »

Source : Associated Press via Yahoo! News – http://news.yahoo.com/s/ap/20081110/ap_on_go_pr_wh/obama

100)
François Cuneo
, le 10.11.2008 à 17:57

Aaaah!

Ben ça manquait un commentaire comme celui de PierreMax!:-)

Comme ça on aura enfin la totale.

Je me demandais quand ça allait ressortir, le coup du “le mac oui, la politique non…”.

Ouf, j’ai eu peur!

:-)))

101)
François Cuneo
, le 10.11.2008 à 18:00

Merci levri.

Cela dit, vraiment, je ne prends plus Cuk.ch pour “mon” site depuis un moment. Et je suis très sérieux.

Comment pourrait-il en être autrement alors que je ne participe plus qu’une fois par semaine à la rédaction des articles.

J’en suis peut-être “rédacteur en chef” parce que je regarde comment et quand sortir les articles, je fais un peu tourner la machine, mais à part ça, sans moi, le site serait tout pareil maintenant.

102)
levri
, le 10.11.2008 à 18:17

@ 101- François : bin dis donc, c’est le spleen du lundi ?

Mais non, sans toi ce ne serait pas pareil ! … et puis tu apportes tes commentaires de temps en temps (même si tu as parfois la réponse “rapide” :P ), et un article par semaine, ce n’est pas rien !

Historiquement et de fait ce site est tien !

103)
Kermorvan
, le 10.11.2008 à 18:21

Monsieur Cuneo, il est clair que ce site ne serait pas ce qu’il est sans vous.

S’il vous plait, continuez.

104)
Anne Cuneo
, le 10.11.2008 à 18:32

Mais non, sans toi ce ne serait pas pareil ! … et puis tu apportes tes commentaires de temps en temps (même si tu as parfois la réponse “rapide” :P ), et un article par semaine, ce n’est pas rien !

Il doit plaisanter, François. Non, je te jure que sans lui ce ne serait pas pareil. Bon d’accord, nous aussi on écrit, mais il est toujours là pour donner un coup de main. Il est toujours là pour surveiller les nouveautés. Il est toujourts là, quoi, qu’il écrive ou pas. Il joue exactement le genre de rôle dont on pense (l’intéressé en premier) que “ce n’est rien”, mais ôtez-le, et vous verrez…

François, ce site est le tien, et nous sommes tes hôtes et tes co-contributeurs, si le mot existe…

105)
Tom25
, le 10.11.2008 à 18:39

Mais ne nous jettes pas la pierre Pierre. Au contraire c’est très bien qu’on cause de tout ici, et François ne modère pas, enfin ne censure pas, ce qui est extrêmement rare pour être souligné. Il se permet de pousser son “coup de gueule” quand il n’est pas d’accord comme tout intervenant. Rares sont les personnes qui n’abusent pas de leurs privilèges, et François a pourtant les pouvoirs de Dieu sur son site.
On sent parfois la mauvaise humeur dans les commentaires, mais ça ne part pas en vrille. Alors pourquoi se priver de discussion certes animées mais restant sinon courtoises, polies.

Et je ferai la remarque qu’on fait tout le temps en réponse à ces “attaques”, que le titre du sujet est clair. Si McCain avait été élu il y aurait pu avoir confusion avec un article sur les frites, mais avec Obama, non :•) .

Et je te fiche mon billet que ce ne sera pas ton dernier commentaire, on est tous tellement sympa que tu auras envie d’encore plus partager avec nous.

Au fait François, puisqu’on parle de démocratie, c’est quasiment une dictature Cuk. Jamais d’élections, TU as tous les droits, TU choisis les sujets de discussions, TU choisis la forme du site, TU ….
Et pourtant, on vient tous de notre plein gré.

God bless CUK.

106)
pm
, le 10.11.2008 à 18:49

Tout à fait : si on peut plus s’engueuler (gentiment) de temps en temps, où va-t-on ;)))

107)
Bigalo
, le 10.11.2008 à 19:16

On croirait qu’on a découvert le remède contre le cancer !

Et l’histoire du symbole, de la couleur de peau, du métissage … quel flan !

Le racisme touche probablement plus de monde que l’ensemble des cancers ! En outre, les gens touchés le sont toute leur vie, et pas juste quelques mois (cancer du pancréas, très efficace) ou quelques années.

Arrêtez donc d’être des bien pensants !

Tu es en plein dans le travers que tu dénonces : le population humaine est bien trop importante, compte tenu des dégâts sur l’environnement. Heureusement, qu’il y a encore des cancers et des maladies cardio-vasculaires.

Trouver un remède à tous les cancers serait très bien pour les malades et leurs proches, mais d’un point de vue global, ce serait une catastrophe. Le plus tard sera le mieux !

108)
pm
, le 10.11.2008 à 19:41

Euh, arrêtez d’allumer PierreMax : y a encore 47 ou 48% de réactionnaires républicains aux USA, et je vous parle pas de la France ;))

109)
Tom25
, le 10.11.2008 à 20:22

Heureusement, qu’il y a encore des cancers et des maladies cardio-vasculaires.

Trouver un remède à tous les cancers serait très bien pour les malades et leurs proches, mais d’un point de vue global, ce serait une catastrophe.

Moi qui était content d’être guéri, du coup je me sens gêné.
Bon ben excusez moi hein ?! Ca fait 5 ans DE TROP que je gaspille les ressources de cette belle planète. Dans 2 mois dernier scanner, peut-être que ce sera le bon cette fois !
Mais il y a une solution à tout ça, les cancéreux, les PDs, les juifs, et les Noirs … ah non pardon, ça vient de changer, les blancs ->

Non mais je déconne Bigalo, j’ai très bien compris ce que tu voulais dire. Mais dès que je dis que j’ai un cancer, l’attitude des gens changent, surtout sur certains sujets. Et ça m’agace. Le fait que j’en ai eu un ne devrait pas avoir de poids dans la discussion. Tout comme quand on discute d’autres sujets avec un noir. On peut compatir, être conscient des souffrances vécu, mais ça ne doit pas être un argument en soi.

Sinon je me suis souvent posé la question, combien auront attrapé un cancer à cause des déchets qui ont servi à me soigner. Combien aurait-on pu sauver d’Africain en bonne santé simplement en leur donnant à bouffer avec ce que j’ai coûté ?
Ce sont là de vraies questions qu’on est en droit de se poser. Mais seuls ceux qui ont eu un cancer ont le droit d’en parler.
Quand François tu dis que tu trouves formidable qu’un blanc explique à un noir patati patata. On n’explique rien, on ne réfute rien. On demande juste “et si Obama n’avait pas été noir ?”, avec le même programme politique. Ca a joué c’est sûr, dans quel sens je ne sais pas trop.

Et pour finir Bigalo, un cancer ça dure moins longtemps que d’être noir c’est vrai. Mais pendant le temps que ça dure c’est assez soutenu je t’assure. Et si tu as toujours une petite boule dans la gorge quand tu attends le bus, j’ai la même quand j’attends mes résultats. Enfin remarque plus maintenant, grâce à toi je culpabilise d’être à nouveau en bonne santé donc ça annule ma peur.

Comme quoi parler d’autres choses que de Mac et de photos ça a du bon.

110)
alec6
, le 10.11.2008 à 21:42

mode privatejoke @ Tom25… Pierre Max serait-il un émigré de MacBidouille ?

@ Bigalo… j’avais oublié que tu étais aussi un malthusien pur et dur…

@ François… tu nous as déjà fait le coup il y a deux ans je crois… je me demande même si ce ne fut pas l’occasion d’un record de commentaires ! Je t’envoie un cubi par la poste ? /mode private joke/

Et voilà… on ne parle plus de Mac (Cain), ni même d’Obama… Fais qq chose Pierre Max !

111)
François Cuneo
, le 10.11.2008 à 23:32

Je t’envoie un cubi par la poste ?

Tant que tu y es, envoie-moi deux cubis!

112)
Bigalo
, le 11.11.2008 à 00:08

@ Tom25

Je vois que tu as de l’humour ;-))

Je te rappelle tout de même avoir précisé que la situation n’était pas la même selon que l’on raisonnait d’un point de vue global ou pas.

Le cancer a touché des gens de mon entourage, et continue de le faire. Égoïstement, je préfère qu’ils s’en sortent.

Mais que se passerait-il si la médecine venait à bout de pratiquement toutes les maladies, et que les gens vivent en moyenne jusqu’à 150 ans avec un organisme épuisé, en n’ayant plus aucune autonomie pendant plusieurs décennies ? Serait-ce un progrès ou une calamité ?

@ alec6

Malthusien, pas tout à fait, dans la mesure où je suis persuadé que notre planète peut nourrir bien plus d’habitants que la population actuelle. Mais cela implique un monde d’où probablement 80% des oiseaux et des mammifères auraient disparu suite à la destruction de leurs milieux, sans parler des plantes et des insectes.

Je ne vois pas à quel titre Homo sapiens aurait plus de valeur qu’une autre espèce, et je suis parfaitement conscient qu’il s’agit d’une opinion ultra-minoritaire.

Franchement cela ne me semble pas une perspective sympathique. Je propose 2 définitions au choix pour l’humanité : le cancer ou le sida de la planète.

113)
levri
, le 11.11.2008 à 00:27

@ Bigalo : la planète est peut-être capable de nourrir deux fois plus de personnes, et même plus, mais pendant combien de temps et avec quelle qualité de vie ?

Je suis moi aussi pour une réduction de la population, mais comme beaucoup de choses, il est certain qu’il est plus facile de l’envisager de manière globale que pour nous et nos proches.

114)
fxprod
, le 11.11.2008 à 00:28

Tant que tu y es, envoie-moi deux cubis!

de 10l pffuiii va coûter un pont en frais de transport et pi c’est po juste, il n’y aura plus cette jolie ballade dans les bois du coté de Bofflens avec un cubi déjà entamé….

115)
iker
, le 11.11.2008 à 03:38

Ce discours est typique d’un discours de fin d’élection. C’est un discours à effet psychologique. L’orateur, élu, dope ses électeurs (et éventuellement les autres) par un discours enflammé.

Cela dit, relisez les discours de Jaurès et vous m’en direz des nouvelles…

Sur ce point précis, je rejoins ton analyse. Il y a dans la vie politique française, une longue tradition dans l’art oratoire et du débat poussé plus loin que partout ailleurs.

Attardons-nous un instant sur d’autres cultures politiques que la notre… où l’action l’emporte sur le verbe (et j’ai déjà insisté par ailleurs sur le fait que le verbe, le discours politique, est une action parmi d’autres, mais qui ne suffit pas lorsqu’elle n’aboutit pas à l’exercice des responsabilités qui permettent d’impulser le changement…).

Si on prend le temps de voir et de relire la quasi-totalité des débats présidentiels télévisés depuis le fameux Kennedy-Nixon en 1960, jusqu’aux trois débats Obama-Mac Cain, et de les comparer aux débats Zapatero-Rajoy il y a quelques mois en Espagne… c’est vrai qu’en comparaison même dans le très médiocre débat qui a opposé les deux derniers candidats français à la présidentielle de 2007, les français ont un génie de la dispute tout a fait inégalé.

La culture politique française, assez singulière de ce point de vue, a toujours privilégié le verbe, le souffle épique, à la communication au sens d’envoyer un message et d’être attentif à celui qui le reçoit.

Et ce n’est pas réservé aux grands hommes politiques qui ont essaimé l’histoire de France. Ça se voit aussi sur Cuk dans certaines contributions. ;-)

Alors à ce jeu là, Jaurès est probablement celui qui, tant sur le fond que sur la forme, a surpassé tous les autres. Parce qu’en plus, il y avait du contenu d’une densité exceptionnelle.

Dans un monde de plus en plus complexe, de plus en plus technicisé, vouloir se faire élire exige de se faire comprendre de tous, et donc de simplifier le message à outrance. Et c’est là qu’intervient la communication au détriment du sens et de la profondeur.

De ce point de vue là, les Nixon, les Bush, père et fils, et le parti républicain depuis les années soixante, ont beaucoup œuvré pour médiocratiser le débat politique, flatter les instincts les plus conservateurs de la société, faire entrer en dissonance les valeurs mises en avant et les pratiques politiques. Les campagnes haineuses menée par les communicants républicains de Bush, contre Mac Cain en 2000, et les mêmes utilisés par Mac Cain contre Obama en 2008… n’ont pas marché cette fois.

De ce point de vue là, Obama a introduit une rupture de style avec ses prédécesseurs, y compris du couple Clinton. Une rupture d’autant plus troublante qu’elle semble coincider avec la force tranquille qu’il affiche. Il n’a jamais voulu utiliser contre ses adversaires, les procédés douteux, la propagande de l’amalgame auxquels Mac Cain et surtout Sarah Palin ont recouru dans la dernière ligne droite.

Il me semble qu’au delà des mots prononcés par Obama, ce que François, Anne et plus particulièrement les commentateurs suisses de ce site et beaucoup d’autres ont admiré chez Obama, c’est d’avoir su prononcer des mots de réconciliation, tout en défendant ses idées, de respect de l’autre, tout en affirmant qui il était dans son identité.

Les suisses ont certainement moins de mal à comprendre cela que les français, car là-dessus, de ce côté du Léman, nous aurions sans doute beaucoup de chose à apprendre.

La culture américaine, en particulier chez les pères fondateurs, ne manquait pas non plus de grands orateurs. Washington, Jefferson, Madison ou un peu plus tard, John Quincy Adams.

Je voudrais juste citer ici un autre représentant de l’Illinois, comme Barack Obama, devenu à son tour président, qui à Gettysburg, sur un champ de bataille ou 51 000 américains fédérés et confédérés venaient de trouver la mort, prononça un discours qui ne dura tout au plus que deux minutes, mais qui hante encore les américains d’aujourd’hui.

Voici quatre-vingt-sept ans que nos pères ont apporté sur ce continent une nouvelle nation, conçue dans la liberté et fondée sur la proposition que tous les hommes ont été créés égaux.Nous sommes aujourd’hui engagés dans une grande guerre civile, nous demandant comment cette nation ou n’importe quelle nation conçue sur de tels fondements peut endurer une telle chose. Nous voici sur un grand champ de bataille de cette guerre. Nous sommes venus pour en consacrer une partie en tant que lieu de repos final pour ceux qui y sont morts afin que vive la nation. Ceci nous pouvons le faire.Mais dans un sens plus large, nous ne pouvons pas consacrer, nous ne pouvons pas sanctifier cette terre. Les braves, vivants ou morts, qui ont lutté ici l’ont sanctifiée bien au-delà de ce que notre faible puissance pourrait y ajouter ou y enlever. Le Monde ne se souviendra ni bien, ni longtemps, de ce que nous disons ici, mais il ne pourra jamais oublier ce que ces hommes ont fait.Mais c’est à nous, les vivants, à nous que revient la grande tâche : que pour ces morts que nous honorons, nous portions un amour plus fort à cette cause pour laquelle ils ont ici donné la dernière et pleine mesure de leur dévouement. Nous décidons ici avec ferveur que ces morts ne seront pas morts en vain, que cette nation, par la grâce de Dieu, verra renaître la liberté, et que le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ne disparaîtra pas de la terre.

Mais ce n’est pas Caplan qui me démentira, dans son art de la concision réduite à sa plus simple expression, ce n’est pas toujours dans la longueur que l’ont fait passer le mieux le message. J’en profite ici pour plaider coupable et faire mon mea culpa ;-)

Lincoln, le fondateur du parti républicain, en témoigne : la force des mots et des idées est parfois tellement puissante, annonciatrice de grands changements dans les mentalités et les pratiques, qu’elle provoque chez certains récepteurs, des réactions d’une violence inouïe, attisée par les discours de haine. Nous avons, dans les dernières semaine, assisté à ce type de phénomène.

Pour ceux qui, comme moi ont traversé récemment les États Unis, le climat que nous avons connu ces dernières semaines me rappelle en tout point à ce que j’ai pu observer entre septembre 93 et octobre 95 en Palestine et Israël, où j’étais allé étudier le processus de paix. Le Likoud, le Gush Emounim, les partisans des colonies de peuplement, ont tenu des propos d’une violence inouïe, manifestant tous les jours contre le gouvernement travailliste, avec des affiches ou des pancartes assimilant Yitzhak Rabin, Shimon Péres ou Yasser Arafat à des nazis… et les représentants au plein milieu d’une cible. Personne ici n’a oublié comment ça s’est terminé.

Tu parlais de Jaurès, Okazou. Comme Beaucoup de ces hommes d’État, dont certains furent de grands orateurs, d’autre pas, quand le souffle de leur pensée a été aussi puissant, il a payé un lourd tribut à l’éloquence : Lincoln, Gandhi, Mandela, les Kennedy, Martin Luther King ou Malcom X, ont passé de longues années en prison, ou ont été assassinés.

100 ans plus tard, quand je regarde Obama, son attitude, sa façon d’être, sa communication même que j’ai décrite plus haut, dans le post 68 (si ce n’est pas une coincidence ça), j’imagine le sourire d’un Jaurès qui observerait le séisme qui vient de se produire aux États-Unis :

Le courage, c’est de comprendre sa propre vie… Le courage, c’est d’aimer la vie et de regarder la mort d’un regard tranquille… Le courage, c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel.

Je n’ai pas le souvenir qu’un candidat à l’élection, ou président élu ait autant été la cible d’attaques, de propos de haine, de menaces, de tentatives d’attentat, autant que Barack Obama.

Alors s’il n’est pas un symbole d’une rupture avec un passé ségrégationniste encore récent, s’il n’est pas porteur d’un grand espoir tant dans son pays que partout ailleurs dans le monde, si ses propos ne sont pas animé du souffle du changement du système de valeur… pourquoi dans toutes les conversations, sur toutes les lèvres, sous toute les plumes ou les claviers, autant de monde craint-il qu’on puisse vouloir attenter à la vie de cet homme qui n’a pas encore montré ce qu’il était capable de faire à la tête d’un pays qui croyait encore récemment être la plus grande puissance du monde ?

116)
Tom25
, le 11.11.2008 à 08:31

Tant que tu y es, envoie-moi deux cubis!

Parce que EN PLUS tu es alcoolique ?

En plus ? En plus de quoi ?!
En plus de rien, je déconne encore :•) .

Je n’avais pas saisi que Barack Obama avait déjà subi autant de menace. Quand vous en aviez parlé au début je m’étais imaginé quelques racistes, gros bœufs à grandes gueules, vociférer des menaces entre deux bières (ou deux cubis de vins ;•) ). Obama reçoit plus de menaces sérieuses que n’en ont reçu les autres présidents ?

Au fait, je ne suis plus beaucoup la politique Française depuis un bon moment, mais je viens de remarquer qu’on avait nous (les Français) aussi changé de président. Ce n’est plus Nicolas Sarkozy mais un certain Nicolas Bruni. :•)

Iker, si ton post 68 était dû au hasard, ton post 115 un 11 novembre c’est un hasard également ?

117)
alec6
, le 11.11.2008 à 09:02

@ Bigalo… Quand je disais que tu étais “aussi” malthusien, je pensais “comme d’autres ici, dont bibi”, mais j’aime bien jouer sur les phrases.

Ceci dit, je ne suis pas aussi sombre que toi sur l’humanité, non seulement parce qu’il s’y trouve de belles terriennes, mais parce que même endémique, cette race n’en est pas pour autant un cancer ou un sida. Ultime prédateur prétentieux et fragile, certes, mais virus ou parasite… pas vraiment.

@ Iker… content de te revoir poster ici. Ca va ? Allez, je m’attaque à la lecture de ton intervention.

118)
alec6
, le 11.11.2008 à 09:19

Rien à redire à ton texte Iker… Tu devrais écrire des discours politiques ;-)

120)
iker
, le 11.11.2008 à 11:57

Salut Alec6, Tom et tous les autres…

j’ai fait vœu de silence pendant un an… je m’étais retiré là haut sur la montagne et quand je suis redescendu, je ne reconnaissais plus rien : les foules innombrables n’adoraient plus le veau d’or, les marchands du temple de wall street étaient réduits à la mendicité, Sarkozy, après avoir été l’écologiste en chef de la rue de Grenelle, était devenu marxiste et s’apprêtait à réorganiser l’Europe, le Monde, la mondialisation et le capitalisme.

J’ai vu blanche-neige et les cinq nains jouer à cache-cache dans la rue de Solférino… pendant qu’il y avait le feu au lac, et que le facteur voulait sonner une troisième fois avec un gros paquet recommandé avec accusé de réception envoyé du temps où le libre échange n’existait pas.

J’ai vu aussi que Bush pleurait sur les décombres fumantes du champ de ruine et de désolation qu’il avait accéléré, aux côtés de ses amis et/ou concurrents Poutine, Berlusconi et Hu Jintao et Ahmadinejad.

Je ne savais plus si j’étais descendu en enfer ou simplement au purgatoire.

Et puis j’ai regardé à l’Ouest… j’ai vu dans la région des grands lac une petite lumière grandir, un homme se lever tranquillement et dire des choses simples et de bon sens.

Au départ, ils n’étaient pas nombreux à l’écouter… Ils n’étaient qu’une poignée, il était vingt et cent, ils étaient des milliers, nus et maigres tremblants par leurs dettes plombés, ils avaient tout perdu, leurs maisons, leurs emplois.

Alors ils se sont emparés d’une arme qu’ils avaient souvent délaissé, au profit de l’amertume et la colère qui jusqu’alors se retournait d’abord contre eux. Ils ont choisi ce qu’il y a de plus redoutable pour un politicien. L’arme du bulletin de vote.

ils faisaient la queue pendant des heures, des jours parfois, pour voter en masse, certains pour la première fois, dans l’espoir de tourner une page noire de l’histoire blanche, et d’écrire une page blanche de l’histoire métisse.

Je me suis dit qu’il était temps de dire que les nouvelles de ma mort était très exagérées. Et de ne pas cacher ma joie. ;-)

121)
levri
, le 11.11.2008 à 12:18

@ 120- iker : bien vu ! :D

122)
Caplan
, le 11.11.2008 à 17:39

Très jolis textes, iker! Si tu me trouves une modeste qualité dans la concision, j’aimerais bien être capable de développer à ta manière! ;-)

Milsabor!

124)
Caplan
, le 11.11.2008 à 19:25

Commençons tout de suite: il y a un h de trop dans le http de ton lien! ;-))

Milsabor!

125)
iker
, le 11.11.2008 à 19:28

voilà… c’est exactement ça… changer la vie, ça commence par des petits gestes d’attention à l’autre. C’est fait ;-)

126)
Kermorvan
, le 12.11.2008 à 17:22

Un suisse vous parle, Jean Ziegler

127)
Kermorvan
, le 13.11.2008 à 17:22

Adapté de l’Ode à Staline (1950) par Eluard:

Sazkozy dans le cœur des hommes

Sous sa forme mortelle avec des cheveux gris

Brûlant d’un feu sanguin dans la vigne des hommes

Sarkozy récompense les meilleurs des hommes

Et rend à leurs travaux la vertu du plaisir

Car travailler pour vivre est agir sur la vie

Car la vie et les hommes ont élu Sarkozy

Pour figurer sur terre leurs espoirs sans bornes.

Et Sarkozy pour nous est présent pour demain

Et Sarkozy dissipe aujourd’hui le malheur

La confiance est le fruit de son cerveau d’amour

La grappe raisonnable tant elle est parfaite.

Adapté d’Aragon (1953, lorsque Maurice Thorez revient de Moscou) :

Elle revient ! Les vélos, sur le chemin des villes,

Se parlent, rapprochant leur nickel ébloui.

Tu l’entends, batelier ? Elle revient. Quoi ? Comment ? Elle

Revient ! Je te le dis, docker. Elle revient. Oui,

Elle revient. Le wattman arrête la motrice :

Camarade, tu dis qu’Elle revient, tu dis bien ?

Et l’employé du gaz interroge : Ségolène

Reviendrait ? Mais comprends, on te dit qu’Elle revient,

Ségolène. Je comprends, ce n’est donc pas un rêve ?

Les vestiaires sont pleins de rumeurs : vous disiez,

Elle revient… Ces mots-là sont une lampe que lèvent

Les mineurs aujourd’hui comme au jour de Waziers.

Elle revient… Ces mots-là sont la chanson qu’emporte

Le journalier, la chanson du soldat, du marin.

C’est l’espoir de la paix et c’est la France forte,

Libre et heureuse. Paysan, lance le grain.

O femmes, souriez et mêlez à vos tresses

Ces deux mots-là comme des fleurs jamais fanées.

Elle revient. Je redis ces deux mots-là sans cesse.

128)
alec6
, le 13.11.2008 à 21:15

Excellent Kermorvan !

Et plus particulièrement l’article de Ziegler !

129)
ToTheEnd
, le 17.01.2010 à 16:18

Je déterre cette vieille histoire car si les journalistes (ahahah) de ce site n’arrivent pas à reconnaitre quelque chose, il y en a d’autres qui sont un peu moins aveugles ou qui portent de meilleures lunettes.

Par hasard, je suis tombé sur ce zaping de Canal+ récent qui propose à la minute 4:35 un sujet sur Obama et ses fameux prompteurs qui à l’époque avait généré ce commentaire complètement débile: Pour lire avec des petits panneaux latéraux, il faut regarder latéralement, ce qui n’a pas été le cas.

Je cite la journaliste: Obama regarde 90% du temps à gauche et à droite… Fort de ce constat, j’en connais qui devraient consultés. Pour ceux qui veulent revoir la vidéo du 4 novembre 2008 dont on parlait pour se faire une opinion, je redonne le lien sur la vidéo complète

Au début, on y voit très bien ces éléments qu’il va regarder pendant 99% de son discours:

Si j’ai mis des flèches, c’est juste parce que je connais les problèmes de vue de certains…

T

130)
iker
, le 17.01.2010 à 19:54

quel rancunier ce TTE ;-)

Le prompteur ne signifie qu’une chose, c’est que son discours n’est pas entièrement improvisé, et encore, rien ne dit qu’il n’y a pas, de temps en temps, des décrochages, ou des espaces d’improvisation… ça ne dit pas non plus qu’il n’est pas l’auteur ou en tout cas le coauteur de ses discours…

Peut être pourrait-on faire une suggestion, à moins que ce ne soit trop coûteux pour le budget américain (ceci dit, j’ai cru lire ici ou là dans les commentaires, que toutes les sommes récoltées n’avaient pas été entièrement utilisées), c’est de prévoir un troisième prompteur, en bas au centre, car au fil du temps, la gestuelle qui consiste à s’attarder à droite puis à gauche apparaît comme incomplète, ce qui était un progrès par rapport à ses prédecesseurs, qui ne regardaient qu’en face, finit par donner le sentiment qu’il ne regarde jamais droit devant, mais toujours sur le côté, par introduire un “biais” dans la perception de son discours.

Jusqu’à maintenant, sa gestuelle exprimait qu’il s’adressait d’un bord à l’autre de l’échiquier politique, mais qu’il ne s’attardait jamais sur ce qu’on appelle le main stream, qui a été la clé de toutes les majorités précédentes. Nous verrons au bout de quatre ans si le monde aura pris une autre direction que celui qui prévalait avant Obama.

Wait and see… and when nothing go right… go left ;-)

131)
ToTheEnd
, le 08.11.2012 à 00:00

Bravo à Obama…

Et pour notre aveugle local… devinez quoi, la version 2012, c’est du “déjà vu”…

Et encore une fois, 90% du temps, il regarde sur les côtés… la vidéo est édifiante

Et enfin… on voit encore les textes quand pupitre et PROMPTEURS s’enfoncent dans le sol:

Ces journalistes…

132)
ToTheEnd
, le 22.01.2013 à 09:19

Discours inaugural de l’investiture Obama hier… excellent discours comme d’habitude avec nos deux fameux prompteurs.

Il a quand même des fiches hein…