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Beamer : une classe LaTeX pour faire vos présentations

Dans l'esprit de beaucoup, LaTeX reste associé à la création de documents, disons, « académiques » : articles, rapports, livres, lettres, mémoires, comptes-rendus, etc. Toutes choses destinés au final à l'impression ou à la publication sur papier (voire sur internet, au format PDF) et nécessitant une certaine rigueur dans la mise en page.

Il peut donc paraître surprenant d'apprendre que LaTeX peut également créer des présentations du genre Powerpoint ou Keynote, ces champions du clinquant et du tape-à-l'œil se souciant fort peu des canons typographiques !

Et pourtant c'est le cas, et cela répond à une demande très répandue parmi les utilisateurs de LaTeX.

Par exemple, beaucoup de gens ayant créé avec LaTeX un cours, un article, une thèse ou quelque chose du même genre devront également le présenter à un public lors d'une conférence ou d'un séminaire. Et ils savent pour la plupart qu'ils n'ont aucun intérêt à le faire en montrant bêtement les pages PDF de leur travail imprimé ! Donc ils voudront faire leur exposé avec un outil de présentation ad hoc.

Cependant ils chercheront à préserver le plus possible la structure logique de leurs travail et sa qualité de présentation. Donc, tant qu'à faire, si on peut rester avec LaTeX pour cela, c'est un gage de sérieux et la garantie d'une transition pas trop douloureuse entre le document écrit et la présentation publique qui en est faite, en gardant toutefois bien à l'esprit que le contenu de la présentation ne devra surtout pas être un décalque du document original.

Et pour le scientifique utilisateur de LaTeX (comme moi-même) dont le travail repose sur de nombreuses et lourdes formules mathématiques, l'usage de Powerpoint, Keynote ou assimilé impose alors l'usage d'un éditeur d'équations externe, en vue d'insérer lesdites équations dans le cours de la présentation. Avec un résultat souvent catastrophique en terme de qualité, les polices utilisées par l'éditeur d'équations et celles du logiciel n'étant que très rarement accordées entre elles. Alors, si on offre à ce scientifique la possibilité de rester avec LaTeX pour faire ses présentations, il en sera enchanté !

Très tôt dans l'histoire de LaTeX, des solutions pour cela ont été créées. Il y a eu (il y a encore) la classe slides, rudimentaire, destinée à la création de transparents. Puis la classe seminar du même type, déjà plus élaborée.

Et puis aujourd'hui, ont été créées d'autres classes LaTeX adaptées aussi bien aux transparents qu'à la présentation par projecteur (beamer en anglais). La plus répandue est celle que je vais aborder dans cet article, et qui s'appelle fort justement beamer. Il y en a d'autres du même type, par exemple powerdot, mais elles n'ont pas atteint la même popularité dans le milieu LaTeXien.

Avant de commencer je tiens à préciser, même si cela semble évident, que pour bien profiter de ce qui suit il faut avoir été initié à LaTeX. Cependant, point n'est besoin d'en être un expert, il suffit juste d'avoir assimilé les notions de base, par exemple (pub !) en ayant suivi les leçons du cours LaTeX de Fabien Conus que j'ai mis à jour récemment sur ce site.

Faisons les « présentations »

Beamer est donc une classe LaTeX, créée par Till Tantau, permettant de créer des documents PDF destinés en premier lieu à la présentation par vidéoprojecteur (beamer en anglais), mais aussi à l'impression sur transparents. Il est installé par défaut dans la plupart des distributions TeX et en particulier dans MacTeX 2008, qui dispose de sa version la plus récente, la 3.07.

Beamer étant une classe LaTeX, la première ligne d'un document qui l'utilise sera donc forcément celle-ci (avec éventuellement des options) :

\documentclass{beamer}

Un document créé par beamer n'aura évidemment que peu de choses à voir, en apparence, avec un autre document issu des classes standards (article, book ou report). Les documents produits par ces dernières sont a priori destinés à l'impression, tandis qu'un document beamer est conçu pour être visualisé sur écran, et de préférence sur « plein écran », bien qu'on puisse bien sûr les imprimer sur un support physique, et particulièrement des transparents.

Ainsi, par défaut, beamer choisit les polices de texte de façon à ce qu'elles soient les plus lisibles possibles sur écran. Ce sont donc, a priori, des polices sans serif, dont la taille aura été agrandie (par le biais du lecteur PDF employé). Il saura également jouer avec les couleurs et leurs contrastes et permettra une navigation aisée entre les différents « transparents » (slides) sur écran . Ces derniers peuvent être dévoilés par couches (overlays) progressives.

Beamer favorisera également une rédaction par « blocs », c'est-à-dire en phrases et paragraphes courts et bien délimités, qu'il saura mettre en valeur. Les listes énumérées ou non énumérées par exemple, ou bien pour le matheux les théorèmes, lemmes, démonstrations, équations, etc., bénéficient d'un traitement spécial sous beamer.

Les connaisseurs en LaTeX qui me lisent ne seront donc pas surpris d'apprendre que beamer charge automatiquement des paquets LaTeX tels que xcolor pour les couleurs, hyperref pour la navigation par hyperliens, et amsmath pour mieux traiter les mathématiques.

Un premier exemple

Voyons maintenant sur un exemple comment mettre en œuvre beamer :

\documentclass{beamer}
%
%Pour la francisation
\usepackage[applemac]{inputenc}%encodage Mac OS Roman
\usepackage[T1]{fontenc}
\usepackage{lmodern}
\usepackage[frenchb]{babel}
%
%Paramètres de titre
\title{Mon premier document Beamer}
\author{Moi-même}
\date{50 av. J.C.}
%
%
\begin{document}
%
\begin{frame}
    \titlepage
\end{frame}
%
\section{Pour débuter}
%
\begin{frame}
    \frametitle{Un syllogisme stupide}
    \begin{itemize}
        \item Tous les hommes sont mortels ;
        \item Socrate est un homme ;
        \item donc Socrate est mortel ;
        \item et Platon aussi !
    \end{itemize}
\end{frame}
%
\end{document}

Vous aurez repéré dans ce programme des noms familiers (les commandes \title, \author, \date, \section), mais également des éléments inconnus dans les classes standards : l'environnement frame, la commande \titlepage.

Pour voir à quoi ils peuvent bien servir, sauvegardez ce programme sous le nom de votre choix (avec l'extension .tex bien entendu) après avoir pris soin de le mettre dans un dossier spécialement créé pour lui en raison des nombreux fichiers annexes que beamer va créer. Puis exécutez-le. Si vous utilisez TeXShop comme interface, voilà ce qu'il montrera :

image

Comme vous voyez, l'environnement frame a défini un cadre (frame!), en forme d' écran, qui contient le titre, l'auteur, et la date. Cet écran a été en fait défini par le premier environnement frame, et le titre, l'auteur et la date ont été insérés par la commande \titlepage qui est l'équivalente de la commande \maketitle des classes standards.

Vous aurez aussi remarqué que le titre a été mis d'autorité en bleu, que l'écran est de format « paysage » et qu'il a été automatiquement agrandi par TeXShop (le champ « scale » de la barre d'outils indiquant un agrandissement de 209 %). Beamer a en effet défini l'écran de façon délibérément étroite et courte afin de provoquer cet agrandissement. Ceci en vue d'améliorer la visibilité de cet écran lors de la projection, bien sûr !

Il ne vous aura également pas échappé que l'argument de la commande \section n'est visible nulle part. J'expliquerai cela bientôt.

Passez maintenant à la page suivante de notre document, soit en appuyant sur la barre d'espace, soit en utilisant les flèches du clavier ou les flèches de défilement de la barre d'outils de TeXShop. Apparaît maintenant l'écran correspondant au deuxième environnement frame :

image

En haut de ce nouvel écran, un titre apparaît, c'est celui donné en argument de la commande \frametitle (d'où le nom de celle-ci), qui permet donc comme son nom l'indique de donner un titre au frame qui la contient. Le texte contenu dans l'environnement frame est centré verticalement. Les éléments de la liste sont « marqués » par des flèches de couleur bleue.

Tout ceci nous éloigne fortement de la présentation fournie par une des classes standards de LaTeX ! C'est normal, on ne présente pas un texte de la même façon selon que l'on rédige un article ou une présentation. Que ce soit Keynote, PowerPoint ou ici beamer, l'outil de présentation choisi fait en sorte que le texte soit le plus lisible possible dans une circonstance précise : le mode « plein écran » (accessible via le menu « Fenêtre » dans TeXShop).

Dans ce mode « plein écran », voilà ce que donne notre texte (cliquez sur l'image pour bien voir la différence avec la copie d'écran précédente) :

image

Pour sortir du mode « plein écran », il suffit d'appuyer sur la touche « escape ».

Évidemment, le contenu de toute une présentation ne tiendra pas en général sur un ou deux écrans seulement. Qu'à cela ne tienne, il suffit d'ajouter d'autre écrans, c'est-à-dire, comme vous l'avez compris, d'autres environnements frame à notre document. Par exemple

\section{Pour continuer}
%
\begin{frame}
    \frametitle{Allons plus loin}
    %
    Ce texte n'est pas mis en évidence,
    au contraire de ce qui va suivre.
    %
    \begin {block}{Proverbe de La Fontaine}
        Rien ne sert de courir, il faut partir à point.
    \end{block}
    %
    \begin{block}{Théorème de la moyenne}
        Soit $f$ une fonction continue sur l'intervalle $[a, b]$.
        Alors
        \[
            \exists c \in [a, b] \qquad
            \int_a^b f(x) \, dx = f(c) (b - a).
        \]
    \end{block}
    %
\end{frame}

Vous aurez reconnu là aussi la classique commande \section ainsi que l'environnement frame et la commande \frametitle qu'on vient de voir. À cela s'ajoute un nouvel environnement (à argument) block, utilisé deux fois pour entourer deux portions de texte.

Pour voir à quoi il sert, ajoutez le code ci-dessus au précédent et compilez. On obtient maintenant une troisième page pour notre document, qui est celle-là :

image

Analysons ensemble ce dernier écran. Vous noterez que les environnements block ont servi à « mettre en valeur » leurs portions de texte par rapport au reste de l'écran, en leur donnant un titre. Nous verrons plus loin que dans certaines configurations, les « blocks » deviennent carrément des « boîtes » pour conférer encore plus de relief à leur contenu.

L'environnement block est un des plus utilisés dans beamer, justement dans ce but : mettre en évidence une partie de l'exposé. Il sera donc particulièrement utile pour des énoncés de toute sorte, en particulier les théorèmes mathématiques.

Vous aurez également remarqué que la deuxième commande \section n'a eu elle aussi apparemment aucun effet sur l'écran. Encore un peu de patience, l'explication de cette énigme arrive :-)

Thèmes de présentation, de couleur, de polices

Vous vous dites peut-être que pour un environnement censé mettre en évidence quelque chose, block est plutôt discret. Hé bien, c'est le style de présentation par défaut de beamer qui veut ça, son auteur Till Tantau ayant manifestement un faible pour la sobriété.

Mais beamer propose beaucoup d'autres styles généraux de présentation, qu'il appelle thèmes. Par exemple, le thème Berkeley. Pour avoir une idée de ce dont il s'agit, introduisez la ligne suivante en préambule :

\usetheme{Berkeley}

puis compilez. Voilà à quoi ressemble votre page de titre maintenant !

image

Comme vous le constatez, c'est nettement plus tape-à-l'œil, très dans la manière de Powerpoint.

Notez également que la barre verticale de gauche fait office de table des matières et contient les intitulés de section (et les éventuelles sous-sections). Il sera probablement nécessaire d'avoir compilé deux fois pour que ces intitulés apparaissent. Remarquez qu'ils ne sont pas numérotés. Par défaut, beamer supprime les numéros des sections, sous-sections, théorèmes et figures éventuelles, pour éviter d'alourdir l'exposé.

Si vous cliquez sur un des intitulés de section dans la barre verticale, beamer vous amènera automatiquement au frame correspondant au début de la section concernée. C'est pour cela qu'on appelle cette barre la barre de navigation. Cette propriété bien agréable vient du fait que beamer charge automatiquement le paquet hyperref dont nous parlions, Fabien et moi, dans la partie 6 de notre cours sur LaTeX.

Bien évidemment, le thème de présentation choisi influe sur tous les frames. Voyez maintenant le suivant :

image

et le troisième :

image

où cette fois-ci les environnements de block sont mis en évidence de façon particulièrement… voyante !

D'autres thèmes de présentation proposent une navigation sous forme d'arbre, en haut de l'écran, reprenant la partie courante de la table des matières. Comme par exemple le thème Antibes :

image

D'autres reprennent le même concept sous une forme différente (des sous-barres dans la partie supérieure plutôt qu'un arbre de navigation), et ajoutent aux frames une barre horizontale en bas de chaque écran reprenant le titre, l'auteur et la date, comme le thème Ilmenau :

image

(notez que ce thème a arrondi les bords des rectangles contenant les environnements block)

Tandis que certains, comme Rochester se passent de tout élément de navigation (à la façon du style par défaut, mais en moins sobre) :

image

Bien d'autres variantes de thèmes sont disponibles, vous les trouverez présentées dans la doc de Beamer, section 15.2 à 15.7.

Ayant comme d'habitude un œil de lynx, il ne vous a pas échappé que tout cela manquait un peu de variations dans les couleurs, avec cette dominante de bleu sur fond blanc.

Mais pour remédier à cela, beamer propose également différents thèmes généraux de couleurs (cf. section 17 de la doc), qu'on charge en préambule par la commande

\usecolortheme{le_theme}

Nous allons voir ce que donnent quelques thèmes de couleur appliqués au thème général Berkeley.

Le thème lily, qui propose une sobriété maximale dans les variations de couleurs :

image

ou bien, considérablement plus agressifs, les thèmes wolverine (forcément, avec un nom pareil…) :

image

et albatross :

image

Et il y en a bien d'autres. Vous pouvez évidemment combiner avec Beamer tous ces thèmes de couleurs avec tous les thèmes généraux de présentation, jusqu'à ce que vous obteniez l'effet qui vous convient le mieux. Pour ma part, je choisis la plupart du temps le thème général Hannover avec le thème de couleur dove. En guise d'exercice, voyez par vous-même ce que cela donne ! :-)

Nous terminerons ce (très court) panorama des différent styles de présentation offerts par beamer en présentant tout aussi brièvement les thèmes de polices.

J'ai signalé plus haut que les polices utilisées par beamer étaient en sans serif, pour une meilleure lisibilité. On peut vouloir au contraire des polices de style romain (serif). C'est très simple, il suffit de charger en préambule le thème de police adéquat, et en l'occurence il s'appelle tout bêtement serif :

\usefonttheme{serif}

ce qui donne, ici avec le thème général Berkeley :

image

Une autre demande fréquente de l'utilisateur en termes de police est la mise en gras des différents titres de la présentation. Cela s'obtient par le thème de police structurebold :

image

Et ainsi de suite. Là aussi, chaque thème de polices peut être combiné avec chaque thème de couleur et chaque thème général. Plus de détails, évidemment dans la documentation (section 18) !

Les overlays

Lors d'une présentation, plutôt que de présenter tout un écran en une seule fois, on préfère souvent le « dévoiler » petit à petit, pour mieux appuyer l'exposé oral.

Mettons que nous voulons produire cet effet pour la liste contenue dans le deuxième frame de notre exemple. La méthode la plus simple est d'introduire une commande \pause en chaque item du code LaTeX de notre liste, comme ceci :

\begin{frame}
    \frametitle{Un syllogisme stupide}
    \begin{itemize}
        \item Tous les hommes sont mortels ;
        \pause
        \item Socrate est un homme ;
        \pause
        \item donc Socrate est mortel ;
        \pause
       \item et Platon aussi !
    \end{itemize}
\end{frame}

Recompilez le document. Vous remarquerez qu'il fait alors 6 pages au lieu de 3 précédemment. Sa page 2 se présente maintenant comme suit :

image

Appuyez sur la barre d'espace ou les flèches de défilement pour voir s'afficher les pages suivantes, qui reproduisent exactement l'effet escompté :

image

image

image

Pas mal, non ?

Notre usage de la commande \pause a en fait (en quelque sorte) décomposé le deuxième frame en quatre transparents différents (slides en anglais et dans la terminologie de beamer), lesquels s'affichent maintenant les uns à la suite des autres.

Il y a un autre moyen d'obtenir cet effet, plus complexe mais aussi nettement plus souple et puissant : les spécifications d'overlays. Voyons ce dont il s'agit en les introduisant dans l'exemple précédent (en rouge) :

\begin{frame}
    \frametitle{Un syllogisme stupide}
    \begin{itemize}
        \item<1-> Tous les hommes sont mortels ;
        \item<2-> Socrate est un homme ;
        \item<3-> donc Socrate est mortel ;
        \item<4-> et Platon aussi !
    \end{itemize}
\end{frame}

Compilez à nouveau, pour constater que la présentation défile exactement comme précédemment avec la commande \pause.

Ce sont ces consignes du type <i-> qui s'appellent les spécifications d'overlays. Elles peuvent s'appliquer à la plupart des commandes et environnements LaTeX utilisées dans beamer, et donc pas seulement aux commandes \item d'une liste, comme on va le voir bientôt.

Dans cet exemple, les consignes <i-> accolées aux commandes \item leur intime l'ordre de s'afficher seulement à partir du i-ième slide, ce qui crée l'effet désiré.

Mais la syntaxe des spécifications d'overlays est bien plus large que cela. Ainsi, la spécification

<-2,4,6-8,10,12>

appliquée à une commande compatible lui intime de n'afficher ce qu'elle produit que :

  • dans les deux premiers slides ;
  • dans le quatrième ;
  • du sixième au huitième ;
  • dans le dixième et dans le douzième.

Si vous avez bien compris, vous savez ce que les nouvelles spécifications (fantaisistes) introduites dans notre liste vont produire. Sinon, entrez ces modifications, puis compilez !

\begin{frame}
    \frametitle{Un syllogisme stupide}
    \begin{itemize}
        \item<1,4> Tous les hommes sont mortels ;
        \item<2-4> Socrate est un homme ;
        \item<3-> donc Socrate est mortel ;
        \item<-4> et Platon aussi !
    \end{itemize}
\end{frame}

Comme je l'ai dit, il n'y pas que les commandes \item à être sensible aux spécifications d'overlays, loin de là. En particulier, l'environnement block sait obéir à ces spécifications.

Mais même une portion de texte « normale » (i.e. qui ne fait pas partie d'un environnement block, qui n'était pas l'argument d'une commande particulière ou qui ne suit pas un \item dans une liste) peut obéir à une spécification de ce type, si vous le mettez en argument d'un commande \onslide ou \uncover (deux synonymes), qui elle est sensible à ces spécifications.

Je suppose que vous saurez sans problème deviner le comportement du troisième frame de notre exemple de base, lorsque vous aurez modifié son code ainsi :

\begin{frame}
    \frametitle{Allons plus loin}
    %
    \uncover<1>{Ce texte n'est pas mis en évidence,
    au contraire de ce qui va suivre.}
    %
    \begin{block}{Proverbe de La Fontaine}<2>
        Rien ne sert de courir, il faut partir à point.
    \end{block}
    %
    \begin{block}{Théorème de la moyenne}<3->
        Soit $f$ une fonction \alert{continue}
        sur l'intervalle $[a, b]$. Alors
        \[
            \exists c \in [a, b] \qquad
            \int_a^b f(x) \, dx = f(c) (b - a).
        \]
    \end{block}
    %
\end{frame}

Notez l'introduction de la commande \alert appliquée au mot « continue » de notre exemple. C'est simplement une variante fournie par beamer de la commande LaTeX \emph, en ce sens qu'elle met en valeur l'expression contenue dans son argument. Mais son effet dépend du thème de présentation choisi. Cette commande est également sensible aux spécifications d'overlays. Faites donc quelques essais avec pour vérifier tout cela…

Mentionnons maintenant un « raccourci » très intéressant si on souhaite simplement dévoiler l'un après l'autre et dans l'ordre les éléments d'un environnement (un frame ou une liste, comme dans les premiers exemples de cette sections) : affecter l'environnement en question, en option, de la spécification <+-> :

\begin{itemize}[<+->]

Bien plus rapide à entrer qu'un série de commandes \pause ou de spécifications <i-> sur chaque élément de l'environnement !

Une dernière astuce pratique pour en finir avec les overlays : si on souhaite imprimer la présentations, par exemple sur des transparents, il est alors souhaitable de désactiver les spécifications d'overlays. Sinon, chaque slide sera considéré comme une page complète, et par exemple la liste de notre deuxième frame serait imprimée en 4 pages (autant qu'il y a de slides) au lieu d'une ! Pour éviter cela, on peut fournir l'option trans à la classe beamer :

\documentclass[trans]{beamer}

À la compilation suivante, Beamer fera alors comme si les spécifications d'overlays n'existaient pas, et à l'impression on obtiendra une page par frame.

Les symboles de navigation

Vous avez certainement remarqué en bas à droite de chaque écran de beamer, une série de symboles très discrets dont je n'ai pas encore parlé : ce sont les symboles de navigation.

image

Ces symboles sont utiles en mode « plein écran », puisque cliquer dessus permet de naviguer dans la présentation. Ces symboles sont à considérer par groupe de trois, de gauche à droite. Dans chaque « trio », le symbole du milieu est en général inactif (il sert de repère) et les deux symboles latéraux permettant la navigation effective. De gauche à droite, donc :

  • Les trois symboles de navigation entre transparents : la flèche de gauche passe au transparent précédent, la flèche de droite au suivant. Le carré du milieu est inactif sous TeXShop, sous Adobe Reader il permet d'ouvrir une fenêtre vous permettant d'indiquer un numéro de transparent où vous souhaitez directement aller.
  • Les trois symboles de navigation suivant permettent les mêmes manipulations, mais pour les écrans (frames).
  • Les flèches suivantes permettent de passer au premier (resp. dernier) transparent d'une sous-section.
  • Les deux flèches suivantes font la même chose pour les sections.
  • Les deux suivantes permettent de passer au tout début ou à la toute fin de la présentation.
  • Dans le dernier « trio », le bouton du milieu permet d'ouvrir un champ de recherche, les flèches recourbées permettent de retourner au dernier transparent visité (pas forcément le transparent précédent) et d'en revenir.

Personnellement, j'utilise relativement peu ces symboles de navigation. En général, pour passer au transparent suivant, j'appuie simplement sur la barre d'espace, pour passer au précédent, j'utilise la combinaison « shift-barre d'espace ». Sans parler du fait que des logiciels de visualisation de PDF comme Aperçu ou Adobe Reader fournissent leurs propres barres de navigation en mode plein écran.

Possibilités supplémentaires de personnalisation

Je vous ai présenté plus tôt quelques possibilités de personnalisation « globales » de beamer. Mais il faut savoir que chaque détail est susceptible en fait d'être paramétré, et ce indépendamment de ces thèmes généraux : les titre, le fond de l'écran, les barres horizontales et verticales, la forme des puces de listes, les polices, etc.

Beamer utilise pour chacun de ces éléments un système de templates (modèles). Dans chaque thème de présentation choisi, chaque template a une définition par défaut. Par exemple, les indicateurs des listes non numérotées ont un template qui leur est associé, appelé itemize items.

Dans le thème Berkeley, ce template est défini de sorte à produire un carré comme indicateur, ainsi qu'on l'a vu plus haut. Dans le thème de présentation par défaut de beamer, c'étaient des flèches.

Supposon que vous voulez utiliser des « puces » circulaires à la place. Ça tombe bien, beamer a prévu une option pour ça. Il suffit d'entrer en préambule

\setbeamertemplate{itemize items}[circle]

et voilà le résultat pour le thème Berkeley :

image

Autre exemple : si les symboles de navigation en bas de l'écran vous gêne plus qu'autre chose, il y a moyen de l'enlever, en agissant sur le template qui lui est associé, du nom de navigation symbols, et en lui associant tout bêtement un argument vide. Entrez donc en préambule

\setbeamertemplate{navigation symbols}{}

et constatez que sur tous vos slides, les symboles de navigation ont disparu corps et biens !

Pour plus de renseignements sur tous ces templates, il vous faudra évidemment… consulter le manuel (quelle surprise), à l'endroit où la propriété concernée est traitée.

Pour conclure

Cet article a été particulièrement frustrant à écrire, tellement j'ai l'impression de ne pas avoir rendu justice à cette merveilleuse classe LaTeX qu'est beamer. Ses possibilités sont tellement étendues qu'il me faudrait bien plus d'un seul article pour ne serait-ce que les aborder.

Ainsi j'aurais pu parler du fait qu'il sait très bien gérer la transparence, ou incorporer des animations genre Quick Time (si on utilise Adobe Reader pour lecteur de PDF, toutefois). Mais il fallait bien faire des choix, et privilégier ce qu'il me semblait être ses fonctionnalités de base.

Et puis, si le manuel lui-même de beamer fait plus de 200 pages, ce n'est pas pour rien !

Aussi vous recommandè-je à nouveau la lecture dudit manuel, particulièrement bien fait à tout point de vue, pour vous faire une véritable idée des possibilités de beamer. Il contient certes, et dans le détail, les descriptions de toutes les commandes et capacités de cette classe, mais également un tutoriel d'introduction déjà plus étendu que cet article et un guide des préceptes à suivre pour réussir une présentation, qu'elle soit faite par beamer ou tout autre outil. À lire et relire !

Si vous êtes également curieux de découvrir un autre point de vue sur beamer que celui fourni par son créateur, mais aussi ses alternatives proposées dans le cadre de LaTeX, cette page du site « LaTeX à portée de clic » de Xavier Perseguers et Arnaud Zufferey est une lecture que je recommande aussi chaudement !

35 commentaires
1)
Antoche
, le 03.03.2009 à 08:30

J’aime bien la date du document (50 av J-C). La façon d’utiliser Latex pour un utilisateur Lambda (comme moi) réfractaire aux lignes de codes par rapport à celle de Keynote semble en effet dater de cette époque…;-)

2)
languedoc
, le 03.03.2009 à 08:34

Impressionnant, certes et je conçois aisément qu’un scientifique apprécie la solution pour les équations.

Mais quand je traite une présentation sur KN 09, je me vois mal — mais ceci n’est que mon humble avis ! – passer à Latex

Bonjour les transitions, effets sur les lettres, les mots, etc.

Encore qu’il ne faille pas en abuser, hein !

3)
Franck Pastor
, le 03.03.2009 à 08:39

J’aime bien la date du document (50 av J-C). La façon d’utiliser Latex pour un utilisateur Lambda (comme moi) réfractaire aux lignes de codes par rapport à celle de Keynote semble en effet dater de cette époque…;-)

J’avoue que c’était une perche tendue aux réfractaires dans ton genre, content de voir que ça a pris :-)

De toutes façons, on assume l’idée de passer pour des ringards, nous autres adeptes de LaTeX. Seul détail, la qualité est de notre côté :-)

4)
pioum
, le 03.03.2009 à 08:43

Pas des ringards, mais des “Comment faire compliqué quand on peut faire simple”. Je n’ai jamais essayé Latex, mais je ne le conçois que pour des documents très long et très technique. Pour le reste, c’est trop lourd à mettre en œuvre.

5)
Franck Pastor
, le 03.03.2009 à 08:48

Impressionnant, certes et je conçois aisément qu’un scientifique apprécie la solution pour les équations.

Mais quand je traite une présentation sur KN 09, je me vois mal — mais ceci n’est que mon humble avis ! – passer à Latex

Bonjour les transitions, effets sur les lettres, les mots, etc.

Il y a sans doute moyen de faire tout ça avec Beamer, en creusant peu ou prou, ce que je n’ai pas fait. Comme tu le dis,

Encore qu’il ne faille pas en abuser, hein !

Et de fait, il faut se demander ce que ça apporte vraiment au contenu et à la présentation, en dehors des effets de manche… Dans mon usage de Beamer, rien du tout, en tout cas !

6)
GG
, le 03.03.2009 à 08:53

De toutes façons, on assume l’idée de passer pour des ringards, nous autres adeptes de LaTeX. Seul détail, la qualité est de notre côté :-)

Oh la jolie dose de mépris pour ceux qui font des présentations sans Latex. Tu oserais donc dire qu’un mec comme, je sais pas, moi, Steve Jobs, qui fait des présentations sans utiliser Latex, les ferait de façon déplorable, et sans aucune qualité ? :-) Je vais aussi t’avouer quelque chose : je fais des dizaines de présentation par an, et curieusement, quand les gens me demandent quel est ce logiciel fantastique que j’utilise, je ne leur dis pas Latex, et pourtant, ils sont restés scotchés du début à la fin ;-)

Plus sérieusement, ton article est intéressant, mais il a une fâcheuse tendance à faire croire que bonne présentation = conversion d’un document existant fait pour de l’impression en document fait pour une présentation. Ce qui est le cas le plus grave et le plus courant de mort par Powerpoint (©Dilbert). Je pense donc qu’il faudrait le tempérer quelque peu de ce côté…

Quand à Latex, je ne peux pas le juger, n’ayant jamais essayé de l’utiliser sérieusement. Mais même si l’outil semble puissant pour la création de documents, il ne peut pas prétendre avoir l’accessibilité d’outils comme KN. Et si cette conversion peut être valable pour des présentations vers un public scientifique ou porté sur l’utilisation des équations, elle ne respecte pas vraiment les grandes règles qui font une bonne présentation dans un sens beaucoup plus général :

– Nombre de mots archi-limités sur la diapo ;

– Utilisation d’images haute résolution ;

– Une ou deux idées MAXIMUM par diapo.

Je suggère d’aller lire des sites comme le fabuleux Presentation Zen pour comprendre ce dont je parle :-)

7)
Franck Pastor
, le 03.03.2009 à 08:57

Pas des ringards, mais des “Comment faire compliqué quand on peut faire simple”. Je n’ai jamais essayé Latex, mais je ne le conçois que pour des documents très long et très technique. Pour le reste, c’est trop lourd à mettre en œuvre.

Hé bien, fais donc l’essai, justement, et tu pourras juger sur pièces :-) C’est toujours le même refrain, il faut accepter un certain apprentissage initial, beaucoup plus court qu’on ne le croit. Et ensuite, en général, ceux qui se sont mis à LaTeX y restent et ce n’est pas par masochisme.

8)
Franck Pastor
, le 03.03.2009 à 09:01

Oh la jolie dose de mépris pour ceux qui font des présentations sans Latex. Tu oserais donc dire qu’un mec comme, je sais pas, moi, Steve Jobs, qui fait des présentations sans utiliser Latex, les ferait de façon déplorable, et sans aucune qualité ? :-) Je vais aussi t’avouer quelque chose : je fais des dizaines de présentation par an, et curieusement, quand les gens me demandent quel est ce logiciel fantastique que j’utilise, je ne leur dis pas Latex, et pourtant, ils sont restés scotchés du début à la fin ;-)

<ironie>Qu’il doit être agréable de se sentir compris…</ironie>

Le mépris, je l’ai plutôt senti dans l’autre sens, à vrai dire. Genre, qu’est-ce qu’il vient s’emmerder cet imbécile avec ses lignes de commandes. Et je maintiens que dans mon domaines (les sciences) les présentations faites avec PowerPoint et assimilés sont une catastrophe, pour les raisons que j’ai citées. Je n’ai pas dit que c’était le cas partout, et si tu l’as ressenti ainsi, mea culpa.

Je l’ai dit, je le répète : Beamer est destiné aux utilisateurs de LaTeX. Il fournit à ceux-ci un moyen de présenter de façon simple, résumée, simplifiée, un travail fait avec LaTeX qui a été le plus souvent imprimé auparavant. Ni Steve Jobs ni toi n’appartenez à cette catégorie, et ça ne veut pas dire que vous êtes méprisables !

Plus sérieusement, ton article est intéressant, mais il a une fâcheuse tendance à faire croire que bonne présentation = conversion d’un document existant fait pour de l’impression en document fait pour une présentation. Ce qui est le cas le plus grave et le plus courant de mort par Powerpoint (©Dilbert). Je pense donc qu’il faudrait le tempérer quelque peu de ce côté…

C’est pourtant le cas le plus courant d’utilisation de Beamer : passer du travail imprimé au travail présenté. Mais c’est absolument exact que passer à la moulinette Beamer nécessite une refonte complète du document, avec les préceptes que tu cites plus bas.

Quand à Latex, je ne peux pas le juger, n’ayant jamais essayé de l’utiliser sérieusement. Mais même si l’outil semble puissant pour la création de documents, il ne peut pas prétendre avoir l’accessibilité d’outils comme KN. Et si cette conversion peut être valable pour des présentations vers un public scientifique ou porté sur l’utilisation des équations, elle ne respecte pas vraiment les grandes règles qui font une bonne présentation dans un sens beaucoup plus général :

– Nombre de mots archi-limités sur la diapo ;

– Utilisation d’images haute résolution ;- Une ou deux idées MAXIMUM par diapo.Je suggère d’aller lire des sites comme le fabuleux Presentation Zen pour comprendre ce dont je parle :-)

Et moi je te suggère (comme je l’ai dit en fin d’article) de lire les « Guidelines for creating presentations » de l’auteur de Beamer, Till Tantau, contenu dans le manuel (section 5, pages 29-38), qui liste (entre autres) les mêmes principes que ceux que tu viens de citer. Moralité : ne juge pas avant d’avoir essayé, justement. 

9)
pioum
, le 03.03.2009 à 09:14

Je n’ai malheureusement pas le temps de faire cet apprentissage initial. J’ai déjà beaucoup d’apprentissages initiaux à faire pour mon travail de tous les jours et je n’ai pas l’utilité direct de Latex.

10)
Leo_11
, le 03.03.2009 à 09:18

Merci Franck pour cette présentation…

Je constate que ça s’est quelque peu simplifié comparativement à ce que j’avais fait il y a 5 ou 6 ans… et ça s’est aussi étoffé… simplement superbe… je vais mettre à jour mes présentations de cours (j’en ai 26 plus quelques unes qui sont en attente…)

Je confirme ce qui a été dit… lors des présentations avec Beamer les gens sont scotchés alors que lorsque j’utilise celles faites avec PP ils ont tendance à être un peu plus “dissipés” tellement elles ont une “odeur” de déjà vu des milliers de fois…

11)
JCP
, le 03.03.2009 à 09:53

Super article, super sujet, ça m’a vraiment donné envie d’essayer!

Non, je rigole : je l’ai pas lu.

12)
Franck Pastor
, le 03.03.2009 à 11:06

Je n’ai malheureusement pas le temps de faire cet apprentissage initial. J’ai déjà beaucoup d’apprentissages initiaux à faire pour mon travail de tous les jours et je n’ai pas l’utilité direct de Latex.

Tant pis alors.

De façon générale, suites aux différentes piques placées de ci-de là dans les commentaires, j’ai l’impression que cette série d’articles sur LaTeX agace de plus en plus de monde. Sentiment d’être exclu de l’article du jour ? Ou bien qu’un thème comme cela n’a pas sa place dans un site généraliste comme cuk.ch ? Possible. Le fait qu’on m’ait cru « méprisant » a été un choc, en tout cas.

Mais c’était le dernier de la série sur LaTeX que j’avais prévu de faire, ce qui règle le problème. J’en ai éventuellement d’autres « en magasin », mais ce sera pour plus tard : il y a d’autres thèmes qui m’intéressent aussi (mais si !)

13)
Guillôme
, le 03.03.2009 à 11:09

Il peut donc paraître surprenant d’apprendre que LaTeX peut également créer des présentations du genre Powerpoint ou Keynote

Mais que fait la police!!!

Et pourtant c’est le cas, et cela répond à une demande très répandue parmi les utilisateurs de LaTeX.

Plus sérieusement, merci pour cette présentation de cet outil Beamer que je ne connaissais pas. D’ailleurs quand je suis passé de mon doc LaTeX à une présentation, j’ai utilisé Keynote avec LaTexIt pour les formules, et le résultat était déjà très bon et facile (Keynote est vraiment un bon logiciel).

De là à utiliser Beamer plutôt que Keynote pour des présentations à venir de document LaTeX, je ne sais pas trop… Il y a plusieurs raisons “contre” :

  • une présentation est un document avec un durée de vie très réduite (la projection) contrairement à un document pdf ou imprimé qui sera lu, relu, échangé, stocké… Aussi, il est plus justifié à mon avis de faire du rapide à la Keynote (du jetable donc) que du petit oignons à la Beamer;
  • même si tu vas me dire le contraire, étant utilisateur LaTeX, je me doute que les vieux démons vont ressortir dans Beamer (genre le petit truc simple qu’est pas prévu ^^) et ça, quand on est dans l’urgence d’une présentation où l’on doit corriger une coquille ou une bourde 30s avant la projection, Keynote est bien plus souple que Beamer. Et là, c’est un avantage important.

Par contre, faire des slides avec un menu ou curseur d’avancée dynamique est un vrai plus. Ensuite, je ne savais pas que Beamer pouvait gérer des effets visuels et apparemment c’est le cas en cherchant sur Internet (et d’après ton passage sur Quicktime). Donc, très concurrent à Keynote :)

Bref, je ne sais pas si je ferai l’essai mais je garde cette humeur sous le coude!

14)
Antoche
, le 03.03.2009 à 11:50

Franck, en n°5 tu me cites alors que ce sont les propos de Languedoc. Avec un programme plus visuel, tu aurais certainement vu ton erreur…. sans rancunes.

15)
Franck Pastor
, le 03.03.2009 à 12:01

Frank, en n°5 tu me cites alors que ce sont les propos de Languedoc. Avec un programme plus visuel, tu aurais certainement vu ton erreur…. sans rancunes.

Je ne pense pas que je l’aurais vue avec un truc plus visuel que Textile. Et pour cause, c’était une bête erreur de copier-coller, combinée avec mon inattention. Mes excuses, c’est rectifié. Dans le même genre : mon prénom c’est Franck, avec un « c ». Sans rancune non plus ;-)

16)
Antoche
, le 03.03.2009 à 12:11

J’ai corrigé ton prénom au 14. Ce que je voulais dire c’est que Latex s’adresse à un petit pourcentage des utilisateurs qui font des présentations mais je pense que ce genre d’article a tout à fait sa place ici. Si tu es intéressé tu lis, autrement tu passes. Bravo pour tes articles qui ont certainement dépanné quelques personnes.

Et dans la vie, rendre service ne serait-ce qu’à une seule personne, c’est déjà bien.

17)
Guillôme
, le 03.03.2009 à 13:50

De façon générale, suites aux différentes piques placées de ci-de là dans les commentaires, j’ai l’impression que cette série d’articles sur LaTeX agace de plus en plus de monde. Sentiment d’être exclu de l’article du jour ? Ou bien qu’un thème comme cela n’a pas sa place dans un site généraliste comme cuk.ch ? Possible. Le fait qu’on m’ait cru « méprisant » a été un choc, en tout cas.

Tu es en train de faire une généralité à partir de 5 commentaires!!!

Sur le forum, près de 300 échanges sur LaTeX et sujet vu plus de 88.000 fois! Alors, si ce n’est pas de l’intérêt, qu’est-ce que c’est?

Très bon article et c’est grâce à toi que je fais du LaTeX :)

Beamer, c’est génial non pas parce que c’est mieux que Keynote ou Powerpoint. C’est génial parce que c’est une solution de plus, un choix de plus, avec ses avantages et ses inconvénients!

Et le choix, la diversité, les possibilités… c’est ça qui fait la richesse!

18)
Caplan
, le 03.03.2009 à 13:52

Si Socrate est mortel, que dire de LaTeX?

;-))

Milsabor!

19)
Kermorvan
, le 03.03.2009 à 15:02

Les nouveaux macs sont arrivés.

20)
GG
, le 03.03.2009 à 16:29

@Franck : pas d’inquiétude, je me doutais bien que ton propos ne pouvait pas être si négatif envers les utilisateurs de PP ou KN ;-) Mais je crois que l’article aurait été mieux introduit en expliquant bien que c’est un outil de présentation supplémentaire qui a ses points forts, mais aussi ses points faibles. Quand à l’animation dans les présentations, comme d’hab, on peut voir de tout et de n’importe quoi : dans certains cas, ça peut vraiment apporter un plus au discours, dans d’autres cas, ça peut le dégrader significativement.

Au passage, iWork’09 a apporté la compatibilité avec MathType (je sais pas ce que ça vaut, je dis juste que ça existe ;-) ).

Quand à la doc de Beamer, ben non, j’avoue, je ne l’ai pas lue. Mais je pense qu’il aurait été bien de justement apporter un aparté sur la constitution d’une présentation (mais bon, l’article était déjà assez long ;-) ). Mais c’est très bien que ces points soient abordés dedans.

Sinon, c’est un bon article quand même, car on sent qu’il est écrit avec passion ;-)

21)
Franck Pastor
, le 03.03.2009 à 18:59

Si Socrate est mortel, que dire de LaTeX?

;-))

Qu’il est plus jeune (1985) que Word (1984), et donc on peut espérer qu’il lui survivra :-b

22)
Franck Pastor
, le 03.03.2009 à 19:07

Au passage, iWork’09 a apporté la compatibilité avec MathType (je sais pas ce que ça vaut, je dis juste que ça existe ;-) ).

Ça veut dire qu’à partir d’un logiciel iWork on peut ouvrir MathType comme éditeur d’équations intégré (de bonne qualité, d’ailleurs), je suppose ?

Quand à la doc de Beamer, ben non, j’avoue, je ne l’ai pas lue. Mais je pense qu’il aurait été bien de justement apporter un aparté sur la constitution d’une présentation (mais bon, l’article était déjà assez long ;-) ). Mais c’est très bien que ces points soient abordés dedans.

Ça pourrait faire l’objet d’un autre article (si tu es intéressé pour le faire, François ne dira sans doute pas non ;-)). Pas par moi, je ne me considère pas comme un expert en matière de présentations, juste un connaisseur (moyennement averti) de la mécanique de Beamer. Dont l’avantage est qu’il incite à ne pas produire des horreurs, à défaut de vous convertir automatiquement en Dieu de la belle présentation…

Sinon, c’est un bon article quand même, car on sent qu’il est écrit avec passion ;-)

Merci :-)

23)
Franck Pastor
, le 03.03.2009 à 20:11

Tu es en train de faire une généralité à partir de 5 commentaires!!!

Sur le forum, près de 300 échanges sur LaTeX et sujet vu plus de 88.000 fois! Alors, si ce n’est pas de l’intérêt, qu’est-ce que c’est?

Certes, et je m’en réjouis :-) Mais pour LaTeX, c’est très tranché, il y a les fanatiques et il y a les allergiques. Je prends peut-être les réactions de ceux-là trop à cœur.

24)
djtrance
, le 03.03.2009 à 21:36

Ca, c’est une certitude! (c.f. voir déjà le commentaire 3)

Pour ma part, je suis convaincu (et grâce à toi) que LaTeX est un logiciel très puissant, cependant, et ça, on ne me l’enlèvera pas, qu’il est plus aisé de réaliser une brochure de 32 pages (avec textes, photos, fonds, etc.) sur InDesign que sur LaTeX… Tout dépend de l’utilisateur, et de son utilisation…

25)
François Cuneo
, le 03.03.2009 à 22:16

De façon générale, suites aux différentes piques placées de ci-de là dans les commentaires, j’ai l’impression que cette série d’articles sur LaTeX agace de plus en plus de monde. Sentiment d’être exclu de l’article du jour ? Ou bien qu’un thème comme cela n’a pas sa place dans un site généraliste comme cuk.ch ? Possible. Le fait qu’on m’ait cru « méprisant » a été un choc, en tout cas.

Dieu sait si je n’utiliserai jamais Latex, mais ça n’empêche que ta série sert à plein d’utilisateurs.

Alors tu as ta place ici avec ces articles.

Continue!

Merci beaucoup.

26)
WhyNot
, le 03.03.2009 à 22:38

mais ça n’empêche que ta série sert à plein d’utilisateurs.

tout à fait!! Je n’ai encore vraiment approfondi l’utilisation de LaTeX, mais je te suis vraiment reconnaissant de tous les bons et utiles articles que tu as écrit à ce sujet.

Merci beaucoup.

27)
Fab_
, le 03.03.2009 à 23:15

La comparaison de Keynote et de Beamer est difficile; bien que ces deux objets aient le même objectif, les moyens sont très différents. Vous pouvez faire des choses avec l’un et pas avec l’autre. Par exemple, Beamer me permet d’afficher des parties d’expressions mathématiques pas-à-pas, en changeant la couleur de certains morceaux de l’expression, ce qui permet de présenter la logique en arrière de l’expression, c’est extrêmement utile. Je ne pense que ce genre de choses soit possible avec Keynote (?). Les animations d’acétates électroniques “à la powerpoint” sont une catastrophes pour l’auditeur, cela ne manque donc pas à Beamer. Je reconnais par contre que faire rentrer certains éléments d’une acétate avec un mouvement peut avoir une utilité, occasionnellement. Notez que si la présentation est “ordinaire”, vous pouvez obtenir exactement la même présentation avec Beamer ou Keynote. Enfin, il faut reconnaître que l’apprentissage de la famille LaTeX est assez difficile, je ne recommanderais pas Beamer à quelqu’un qui n’utilise pas LaTeX par exemple. Par contre une fois que vous connaissez l’outil, je suis persuadé qu’il est plus simple de concevoir une présentation en Beamer qu’en Keynote: vous avez beaucoup plus de contrôle sur le contenant (enfin, quoi que, c’est quand même du LaTeX !). Je terminerai en mentionnant que je n’utilise LaTeX que quand je fais une présentation avec Beamer, le reste du temps, je travaille sur ConTeXt, une variante de LaTeX plus évoluée.

Vive la différence !

28)
djtrance
, le 04.03.2009 à 07:17

Rhaaa nan suis pas d’accord, je rebondis sur ce qu’à dit François!!

Ça sert à une tonne de monde, tes articles sont ultra complets et très intéressants, également pour moi: continues!!

29)
Franck Pastor
, le 04.03.2009 à 09:11

Merci de vos encouragements :-)

Il y aura certainement d’autres articles sur LaTeX, c’est sûr, mais ce ne sera pas pour le prochain et probablement pas pour le suivant. Patience ;-)

Fab_ : ta comparaison entre Keynote et Beamer est tout-à-fait pertinente, je n’aurais pas pu dire mieux.

Je terminerai en mentionnant que je n’utilise LaTeX que quand je fais une présentation avec Beamer, le reste du temps, je travaille sur ConTeXt, une variante de LaTeX plus évoluée.

Selon ses auteurs, on devrait pourtant pouvoir directement faire une présentation avec ConTeXt, sans même charger d’extension particulière. Vrai ou faux alors ?

30)
Amaury
, le 04.03.2009 à 10:57

Bonjour Je suis utilisateur de LaTeX et de Beamer quasiment tous les jours (Prof de math, il en faut…) mais j’utilise aussi Keynote.

Ces deux approches sont complémentaires, lorsque je dois avoir une grande quantité de formules, dessins, diagrammes ou autres joyeusetés du même genre, je ne conçois pas de le faire avec autre chose que Beamer (mais il faut dire que je pars avec une base classique d’une class article).

En revanche, quand je veux un peu plus de bling-bling (par exemple présenter un projet d’école ou l’avancement de l’ENT) je ne me sers que de Keynote. Parce qu’il est alors plus facile d’insérer un ou deux effets (pas plus) qui peuvent réveiller l’auditoire ou leur faire sortir un (petit) waou. Dans tous les cas, quel que soit mon auditoire et quel que soit l’outil utilisé, le plus important est ce qui est dit, la présentation n’est qu’un support. Et aucun de mes deux outils ne les rebute (oui, je sais, je suis particulièrement immodeste)

31)
Fab_
, le 04.03.2009 à 17:15

Selon ses auteurs, on devrait pourtant pouvoir directement faire une présentation avec ConTeXt, sans même charger d’extension particulière. Vrai ou faux alors ?

En fait, je fais des présentations en ConTeXt, pour mes cours, mais Beamer est bien au dessus de ce qui est possible en ConTeXt. Pour de vraies conférences, c’est beamer, pour mes cours c’est ConTeXT. C’est surtout au niveau des animations que c’est beaucoup plus facile avec Beamer, bien que cela soit possible avec ConTeXt. Donc c’est possible, mais mal conçu; Beamer, c’est le meilleur !

Là ou ConTeXt peut être proche de la magie, c’est dans la création de notes de cours pour fin de projection: dans mon document ConTeXt, il existe plusieurs “mode”, qui correspondent à différentes utilisations. Il y a donc un mode “professeur”, un mode “étudiant” (ou les démonstrations, les solutions des problèmes et exercices sont cachées – nous les faisons en cours ensemble), et un mode “présentation”. Cela veut dire que le même document peut avoir une forme très différente selon le mode dans lequel je suis; ainsi, en quelques minutes (une compilation), le document passe de notes de cours “ordinaires” à une version présentation (qui elle va contenir des animations), le format de la page est évidemment différent, comme les polices utilisées, les couleurs…. Le coté pratique est qu’une modification du contenu est immédiatement répercutée dans toutes les versions du document, puisque celles ci ne correspondent en fait qu’au même document, formaté différemment. Les étudiants ont donc main, pendant le cours, une version des notes incomplètes, et nous la complétons ensemble. C’est loin d’être un système parfait, mais c’est un système qui permet aux étudiants ne pas avoir trop notes à prendre, et nous permet de passer plus de temps à faire des choses importantes: démonstrations, résolution de problèmes par exemple. Le système est très apprécié tant par les étudiants que par le professeur: c’est très confortable !

Pour finir, une dernière remarque. Dans ton intéressante série d’articles sur LaTeX, il te manque la description de TikZ/PGF, un module de dessin pour LaTeX, fait également par Till Tanteau (l’auteur de Beamer). Ce module de dessin est aussi bien construit que Beamer, fonctionne en Plain TeX, LaTeX et ConTeXt. À découvrir….

32)
Franck Pastor
, le 04.03.2009 à 19:40

Pour finir, une dernière remarque. Dans ton intéressante série d’articles sur LaTeX, il te manque la description de TikZ/PGF, un module de dessin pour LaTeX, fait également par Till Tanteau (l’auteur de Beamer). Ce module de dessin est aussi bien construit que Beamer, fonctionne en Plain TeX, LaTeX et ConTeXt. À découvrir….

Je n’ai pas parlé de TikZ en effet, et je n’en parlerai probablement pas, pour la bonne raison que je ne l’utilise pas. Je suis un adepte de MetaPost, le plus souvent par son interface (La)TeX mfpic. MetaPost est d’ailleurs directement intégré à ConTeXt, comme tu le sais certainement, et mfpic, quant à lui, s’utilise aussi bien avec plain TeX que LaTeX.

TikZ a pour moi un défaut rédhibitoire : il est incapable de calculer lui-même les points de contrôle des courbes de Bézier. L’utilisateur doit les fournir lui-même ! C’est une perte de temps majeure pour moi qui use et abuse des courbes d’interpolation dans mes schémas. Alors que le tracé de telles courbes avec MetaPost est d’une simplicité biblique.

S’il y a une solution de dessin qui m’attire en dehors de MetaPost, c’est Asymptote, qui s’en veut le successeur, et que j’ai déjà utilisé quelques fois.

33)
Fab_
, le 05.03.2009 à 17:24

@Franck

J’ai commencé récemment à utiliser MetaPost; comme il est intégré dans ConTeXt, c’est très facile d’accès. Je commence à peine à découvrir les possibilités de ce formidable outil. C’est un peu plus difficile pour débuter avec Tikz qu’avec MetaPost, en partie parce que la documentation de Tikz est très bien faite. En attendant, j’utlise TikZ et Metapost de façon combinée, dépendant de ce que je fait.

Je ne connaissais pas Asymptote, merci pour le lien !

34)
levri
, le 05.03.2009 à 18:16

@ Diego : il n’y a emprisonnement que si on l’accepte, et comme tu l’as dit il y a plein d’iso de Mac OSX qui traînent et qui permettent de faire tourner ce qu’on veut, la prison n’est pas si sécurisée et on peut facilement forcer la porte.

Que François passe plus de temps que toi à installer, tester etc son système, je n’en doute pas un instant, mais chacun trouve son “plaisir” où il veut, certain collectionnent les timbres et y passent tous leurs loisirs, d’autres bidouillent leur ordis, c’est leur choix. D’autres désirent simplement une machine qui soit fiable, demande un minimum d’entretien, et fasse ce qu’ils en attendent … tout en se contrefichant totalement de la marque du hardware ou du software.

On peut utiliser un ordinateur sans entrer en religion !

J’écoute Pocket Calculator de Kraftwerk sur l’album Computerworld

35)
jacques v
, le 05.03.2009 à 18:34

bon, puisque personne ne s’y met, faudra bien que j’explique comment on fait une présentation avec SlideTime ;-) jacques