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A propos de certains livres sur la photographie

Avant de passer à l'humeur du jour, un petit rappel pour vous dire que l'apéro Cuk de septembre aura lieu ce jeudi.

L’horaire prévu est le suivant, comme d’habitude:

18 heures à 20 heures.

L’adresse?

Mémoire vive SA
Rue du Valentin 1
1004 Lausanne

Comme indiqué dans le programme général, si vous voulez apporter un petit truc à manger ou à boire, c’est avec plaisir que nous accepterons cette charmante contribution.

Voilà.

Venons-en maintenant au livre dont j'aimerais d'abord vous parler en ce mardi et qui sera le prétexte à un tout petit coup de gueule ensuite, qui est intitulé Le noir et blanc avec Photoshop CS3 et Lightroom.

image

Traduit par notre ami Gilles Théophile (qui n'est pour rien dans la description de ce qui suit), ce livre a pour auteur Leslie ALSHEIMER avec la contribution de Bryan O'NEIL HUGHES, aux éditions Eyrolles.

Bon.

Le noir et blanc, vous le savez sans doute, ce n'est pas "Je te désature les couleurs et pis elle est belle". C'est plus compliqué que ça, et nos logiciels nous proposent plein de méthodes différentes pour arriver à nos fins.

J'en ai d'ailleurs déjà parlé ici.

Donc nouveau bouquin, qui nous explique comment sortir de belles images en noir et blanc à partir d'un appareil numérique, ou d'un document scanné, via LightRoom ou Photoshop CS3.

Comme un air de déjà vu

J'ai la chance d'avoir je ne sais combien de livres dans ma bibliothèque, récents, qui parlent de photographie, et que je reçois avec un grand plaisir comme exemplaire de presse.

Cela représente, disons environ trois mètres de rayonnages.

Eh bien je pense que si je supprime les introductions à la photographie, présente dans presque chaque bouquin, je peux gagner un bon tiers de longueur dans ma bibliothèque…

Parce que le moindre bouquin qui parle du Canon Xyz, du Nikon Alpha je ne sais pas quoi, et du Nikon D quelque chose, il faut qu'il nous refasse la totale à propos de savoir comment qu'on fait pour prendre la plus jolie photo du monde.

Or purée, si je veux savoir comment on fait de jolies photos, je prends un bouquin qui m'explique… comment prendre de jolies photos.

Lorsque je prends un livre sur le dernier Nikon D chose, je n'ai pas besoin qu'on me réexplique le béa ba de la technique photographique. Et encore moins qu'on ne le fasse une deuxième fois lorsque j'achète un deuxième bouquin pour mon deuxième appareil.

Dans l'exemple qui nous intéresse ici, je reçois un livre sur le noir et blanc.

Eh bien j'aimerais qu'on me parle de noir et blanc, et pas forcément d'autre chose, zut quoi!

Or ce n'est pas le cas.

Et vas-y dans le premier chapitre qu'on te reparle des espaces de couleurs, de comment faire pour avoir un pote de travail agréable, de comment calibrer son écran, son imprimante pour tel ou tel papier, et j'en passe.

Et vas-y dans le second qu'on te réexplique une énième fois le principe de l'histogramme, ce qu'est le bruit numérique. Je ne dis pas que c'est mal fait (au contraire en fait, avec des exemples, on comprend même assez bien). Je dis que je l'ai déjà lu vingt fois.

Et que là n'était pas forcément le sujet. À moins de l'intégrer à fond dans le sujet du noir et blanc, ce qui n'est pas vraiment le cas ici.

Le noir et blanc dans Lightroom? Mais pas du tout…

Venons-en maintenant à la première partie du livre qui nous intéresse vraiment: le noir et blanc dans Lightroom.

Ah, on entre dans le vif du sujet à la page 59 tout de même… et on en sort à la page 91 déjà!

Et entre deux… descriptions de la version 1 de Lightroom. Pas de bol, la v2 est sortie dans l'intervalle (le livre est paru en juillet), ce qui fait que les captures d'écran ne correspondent pas à ce qu'on vit actuellement.

Mais attendez, on n'a pas atteint les sommets de l'incroyable… Jusqu'à la page 74, on explique ce qu'est Lightroom! Pas la moindre trace de noir et blanc.

Ah, la voici cette description: à la page 75, jusqu'à la page 76. Une fonction parmi d'autres quoi!

Dès la page 83, Gilles fait ce qu'il peut pour rattraper le naufrage en tant que traducteur, en nous parlant de la version 2 de Lightroom. Ce qu'il fait très bien d'ailleurs en si peu de pages.

 

Le noir et blanc dans Photoshop: c'est mieux

Ici, c'est mieux.

Les amoureux de Photoshop sont plus à la fête que ceux de Lightroom.

Les différentes méthodes sont expliquées, avec leurs avantages et leurs inconvénients:

  • conversion en niveaux de gris
  • désaturation
  • conversion via le mode Lab
  • application de filtres couleur

Là, on voit bien que les auteurs ont quelque chose à dire et à apprendre.

D'ailleurs, ils ne commencent pas par nous faire une présentation de Photoshop… Alors, pourquoi l'avoir faite dans Lightroom? Il y a d'excellents livres (dont celui électronique de Gilles d'ailleurs) pour nous expliquer tout ça.

Une présentation des plug-ins dédiés au noir et blanc (que je ne connaissais pas) pour Photoshop est proposée en fin de chapitre 4. Dommage qu'on n'évoque même pas DxO qui fait aussi de très belles conversions en tant que programme externe.

Chapitre 5, on repart dans des généralités sur Photoshop (comment traiter les images).

C'est bien fait, je ne dis pas.

C'est juste que ce n'est pas assez ciblé sur… le noir et blanc.

J'ai déjà des bouquins qui m'expliquent le reste.

Franchement, si vous achetez un livre a vec un titre aussi particulier, c'est parce que vous voulez du pointu sur le sujet.

Mince, ce livre fait 225 pages (hors index). Et ne trouver finalement que 40 pages dédiées véritablement au sujet, ce n'est tout simplement pas normal.

En conclusion

Suis-je un peu trop négatif sur ce livre?

Peut-être, je ne sais pas.

J'aimerais que maintenant, on comprenne que la photo numérique s'adresse à des adultes, ou pour le moins à des gens avertis.

On crée des livres pour les débutants, qui parlent des bases, mais on arrête de les résumer à chaque deux premiers chapitres de tout livre qui sort sur le marché.

Il y en a tout simplement un peu marre…

Et surtout, on se concentre sur le sujet du livre.

Parce que là, c'est une caricature, mais dans une moindre mesure, on tombe trop souvent dans ces mauvaises habitudes.

Si les éditeurs pouvaient comprendre, et parfois mieux diriger leurs auteurs, ce serait pas mal.

Cela dit, Eyrolles fait très bien ce travail la plupart du temps. Ici, il y a réellement un problème.

Ça peut arriver, remarquez.

Tout sur ce livre  (extraits, prix, et j'en passe) ici.

 

40 commentaires
1)
fxprod
, le 02.09.2008 à 00:17

tout le texte……

pour une fois je suis totalement d’accord avec toi, marre de tous ces copiés-collés d’un livre à l’autre et d’un auteur à l’autre, faut bien qu’ils remplissent un certain nombre de pages pour pouvoir justifier un prix prohibitif.

Marre aussi des bouquins sur le matériel qui reproduisent quasi à l’identique les manuels offerts par les marques.

J’en suis arrivé à faire imprimer et relier en métal les pdf mode d’emploi car c’est plus facile à ouvrir ” à plat”.

2)
Timekeeper
, le 02.09.2008 à 00:26

‘Me rappel un Capital sur M6, sur les livres de recettes de cuisine. Où l’éditeur nous présentait sa dernière trouvaille, les livres “de Cyril Lignac”. Le journaliste, à qui on ne la fait pas, avait beau insister, l’éditeur lui jurais la main sur le cœur que c’était bien des recettes originales de Cyril Lignac. Manque de bol, le journaliste, on ne la lui fait pas, et Cyril Lignac n’avait écrit que la préface. Pire, et c’est là ce qui nous intéresse dans l’épisode de ce soir, les recettes étaient déjà sorties, mot pour mot, deux ou trois ans auparavant, sous un autre titre, avec une autre maquette, mais sans Cyril Lignac. Pire², c’est évidement une pratique des plus répandues.

Enfin tout ça pour rappeler, qu’évidement, il n’y a pas qu’en photo.

3)
Saluki
, le 02.09.2008 à 07:30

Suis-je un peu trop négatif sur ce livre?

Non, juste un peu noir ou blanc. ;°)

4)
ysengrain
, le 02.09.2008 à 08:18

Accord plein et complet avec François. Si j’ai repéré un livre qui m’intéresse, je vais dans une FNAC par exemple, et prends le temps de parcourir le contenu. Au besoin, s’il n’y a qu’une ou deux pages intéressantes, je fais une chose horrible: j’ai toujours en poche un Ixus i… vous avez compris, je pompe. Mes rayonnages ont sérieusement diminué.

Dans le genre de ce que décrit François, le bouquin sur l’EOS 20D est consternant, en plus il est une recopie du manuel fourni;

Le Lightroom version par M. Evening n’est pas mauvais, sauf que j’ai pris le train en marche avec la version 1.4 et là, il y a des manques (pourquoi ne pas publier d’addendum sur le Net ?).

Le Lightroom de Scott Kelby peut être amputé des 9/10 ème.

Bien sûr celui de Gilles est nickel chrome

5)
pilote.ka
, le 02.09.2008 à 08:35

Je me méfie comme de la peste de ces livres qui concernent les programmes informatiques.

6)
Alain Le Gallou
, le 02.09.2008 à 09:20

un pote de travail agréable

J’ai lu cette phrase dans le texte. Moi, je suis d’accord pour avoir des potes agréables. Tien hier l’un d’entre eux est venu m’aider à couper un gros arbre, et porter des pierres lourdes. :-)

7)
Inconnu
, le 02.09.2008 à 09:27

Pas facile, pas facile… Comme l’écrit François, le traducteur a pris le soin (…et on ne peut que le louer) de réaliser de sa propre initiative des encadrés sur la version à venir (et pour cause, le traducteur est aussi l’auteur d’un ebook sur LightRoom 2.x chez Eyolles)… Mais traduire un livre — sauf à avoir des traducteurs de course et les droits sur l’ouvrage étranger dès sa sortie (voir avant), est un exercice assez casse-gueule…!

Le Evening sur la version 2.0 devrait être traduit très prochainement par Volker Gilbert j’imagine… http://lightroom-news.com/2008/07/29/martin-evenings-lightroom-2-book/

Je n’irais pas plus loin pour éviter d’être juge et partie.

Mais il est vrai que ce qui manque dans nombre de (très) bons livre de photo (néanmoins…!), ce sont… des photos…! Or la partie textuelle un peu étoffée est souvent une recommandation assez forte des éditeurs. Je suis ravi des commentaires précédents car ils rejoignent mon propre sentiment. Mais on pourrait aussi lire l’inverse sur d’autres sites qui regrettent qu’il n’y ait pas assez d’explications.

Attention à l’excès inverse : sur un boîtier, le service minimum est tout de même d’en faire le tour…! Ensuite, le sentiment de copier/coller réside dans le fait qu’il n’y a pas 36 synonymes pour décrire précisément telle ou telle fonction…! Du coup, tout explication ressemble nécessairement à celle lue précédemment — et c’est heureux…!!

NB : pour ma part, je suis resté fidèle à Advanced digital black & white photography de John Beardsworth…

Dernier point : le livre est parfois l’un des moyens pour un auteur de gagner sa vie… Quand je m’occupais des MémosMacs chez Cedic Nathan il y a “biiiiiip” années (il y a prescription…!), des amis m’expliquaient que le format était impeccable, ils en avait acquis un unique exemplaire et réalisé des photocopies pour toute leur boite… Du coup, l’éditeur ne gagnait pas grand chose mais rentrait juste dans ses frais, l’auteur encore moins mais Rank-Xerox était le grand bénéficiaire de leurs initiatives…!!

8)
Guillôme
, le 02.09.2008 à 10:01

Je suis assez d’accord, on a vraiment l’impression que les livres techniques sont vendus au poids et que s’ils ne font pas 600 pages, le consommateur n’achètera pas!

Personnellement, je fuis comme la peste les annuaires téléphoniques que je ne lirai pas et je recherche les livres de taille raisonnable et surtout avec un contenu pertinent ce qui, il faut le reconnaitre, n’est pas évident.

9)
cecco54
, le 02.09.2008 à 10:04

ALSHEIMER ALSHEIMER ca me rappelle quelque chose mais je ne sais plus quoi. Oui je sais c’est facile mais faut pas s’attendre a quelque chose de neuf avec un nom pareille. ;-) Pour faire de belle photos il y a bien sur quelques règles mais avoir l’oeil et un don que l’on peut exercer et on a beau écrire des tartines sur le sujet si on a pas l’oeil on fait des photos correct mais sans plus.

10)
THG
, le 02.09.2008 à 10:23

Etant le traducteur du livre, je tiens à placer aussi quelques commentaires.

Tout d’abord, je remercie François de m’avoir fait part de son avis par mail au préalable, et, ensuite, je le félicite pour son travail qui démontre que lui (ainsi que mon compère Seb de fotopassion.fr), au moins, a ouvert le bouquin, ce qui est loin d’être le cas de certains sites.

Au départ, le problème est de déterminer si on fait une simple traduction, ou si on fait une traduction ET adaptation, ce qui n’est pas tout à fait la même chose. C’est l’éditeur français – ici Eyrolles – qui négocie avec l’éditeur US. Ensuite, en tant que traducteur, jusqu’où peut on aller ? Doit-on réécrire entièrement les passages médiocres d’un livre ? Ce n’est pourtant pas le but de la traduction. Bien sûr, en accord avec mon éditeur, on a pas mal tranché, notamment les habituels passages enthousisates typiques des auteurs anglo-saxons qui ne peuvent s’empêcher de remercier la moitié de la planète qui l’a aidée à affronter ce “challenge”. D’autre part, l’original a été écrit il y a longtemps, ce qui explique pourquoi le chapitre Lightroom est tel qu’il est.

Si vous en avez l’occasion, lisez l’original. Vous constaterez que la version française est beaucoup plus carrée et rigoureuse.

J’ai moi-même beaucoup appris en le traduisant. En effet, les masques de fusion et les calques étaient assez obscurs pour moi.

Bref, moi je recommande ce livre aux débutants et à ceux qui recherchent des pas-à-pas expliquant des techniques de conversion dans Photoshop qui s’avèrent parfois très complexes.

Gilles.

11)
nic
, le 02.09.2008 à 10:33

… de comment faire pour avoir un pote de travail agréable…

c’est une perle! :-)

ciao, n

12)
François Cuneo
, le 02.09.2008 à 10:42

Merci THG, je n’avais pas encore lu l’article de Sébastien, je vois que nous sommes d’accord même s’il est plus… posé que moi.

Quant à la perle relevée deux fois, je crois que je vais la laisser, vu qu’elle est assez jolie en effet!:-)

13)
Filou53
, le 02.09.2008 à 12:49

Tout à fait du même avis, du moins au niveau informatique (la photo, sorry, je ‘lis’ peu).

D’autant qu’on retrouve toujours les mêmes intros sur la manière de mettre la disquette, pardon le dvd, dans le lecteur, etc. Et tout le reste… En général inutile pour un ‘non-débutant’.

Affligeant pour les forêts et notre compte en banque. Mais que faire ???

14)
iVince
, le 02.09.2008 à 13:15

Il y a quand même un truc qu’il faut dire, c’est qu’avec l’engouement pour la photo numérique de ces dernières années, ce genre de livre, et plus particulièrement les livres dédiés à un appareil précis, sont devenus un juteux fromage, sans quoi il n’en sortirait pas autant.

Clairement, ça coute pas très cher à faire, ça prend pas beaucoup de temps, c’est beaucoup de copier/coller et comme c’est épais, ça se vend cher.

Je veux pas faire de peine à certains habitués du coin, mais on me fera pas croire que le livre sur l’EOS450D qui sort en même temps que l’appareil, qui est truffé d’images prises au 5D, présente un intéret éditorial majeur. C’est à peut près la même chose que le livre sur l’EOS400D modulo les trois changements dans les menus. Donc oui, l’utilisateur pourrait avoir les même info en lisant un livre sur la photographie et le manuel de son appareil.

Idem pour le livre “Développer ses fichiers RAW”. Je l’ai acheté plein de bonne volonté mais quand j’ai réalisé que 75% du volume ne faisait que décrire les menus et sous-menus de logiciels dont je n’avais pour la plupart que foutre (DDP, NC, CR et autres) eh bien je l’ai refermé et je me suis débrouillé tout seul. Et d’ailleurs plutôt bien.

Bon, toutes les époques ont leurs modes plus ou moins raisonnables, je suis content de cette humeur qui met des mots sur ce que je pensais tout bas…

15)
Caplan
, le 02.09.2008 à 13:46

les livres dédiés à un appareil précis, sont devenus un juteux fromage

Une faisselle, par exemple? ;-)

Milsabor!

16)
Inconnu
, le 02.09.2008 à 14:13

Ah, je vois que nous avons clairement affaire à un spécialiste, c’est inespéré…

Clairement, ça coute pas très cher à faire, ça prend pas beaucoup de temps, c’est beaucoup de copier/coller et comme c’est épais, ça se vend cher.

Cher iVince, pouvez-vous développer vos propos d’expert…? Je serais curieux de savoir comment on réalise un livre pas cher, en peu de temps et à base de copier/coller…? Votre analyse du process devrait intéresser un grand nombre d’auteurs. Merci de nous livrer votre secret en exclu sur CUK…

Si ce n’est pas trop vous demander, naturellement.

NB : je retiens par contre la remarque sur les images lointaines réalisées avec un boîtier récent, cela me fâche parfois également.

17)
iVince
, le 02.09.2008 à 14:41

Jean-Christophe, je vous retourne la question : expliquez-moi comment on produit un ouvrage de 350 pages en un mois et demi tout en faisait des reportages aux quatre coins du monde, en tenant un blog et en donnant des cours (j’exagère à peine).

Bon

Mon estimation est simplement qu’en temps de travail humain, le bouquin n’est pas très cher à produire. Pas de quoi s’effaroucher.

Dans mon boulot, pour produire un rapport comportant le même nombre de pages, il faut 4 ingénieurs pendant 6 mois. Après c’est sans doute autrement plus chiant à lire, je le reconnais.

18)
Inconnu
, le 02.09.2008 à 15:08

Tsssss, iVince… Vous pensez à une personne en particulier…! Mais cette personne n’est pas représentative, rassurez-moi…?!

19)
Inconnu
, le 02.09.2008 à 15:32

Entre parenthèses, vous évoquiez votre boulot d’ingénieur… Paradoxalement, votre démonstration n’est pas très rigoureuse…! Vous extrapolez à partir d’un exemple qui vous est resté en travers de la gorge pour mettre en cause ce segment de littérature technique, c’est un peu court comme démonstration, ne trouvez-vous pas…? Mais j’imagine que vous étiez dans la provocation, ce que j’aime bien également…

Je pourrais répondre l’inverse, que vos 4 ingénieurs qui bossent 6 mois pour pondre un rapport aussi maigre ne sont pas des flèches…! C’est aussi spécieux que votre affirmation précédente même si cette dernière me fait sourire… Je vais vous écrire en direct :-)

20)
iVince
, le 02.09.2008 à 15:47

JC, essayez ce que vous voulez, vous ne me ferez pas défendre les ingénieurs !

J’ai sans doute effectivement des exemples en tête mais mon but n’était absolument pas de dénoncer untel ou untel. Je sais que le métier de photographe professionnel n’est pas toujours une sinécure, je ne repproche à personne de faire son beurre comme il peut tant qu’il ne fait de mal à personne. Je dis juste que je ne suis pas client de ces bouquins en particuliers, ce qui ne m’empèche pas d’apprécier le reste du travail de ceux-dont-on-parle-sans-les-nommer

;-)

21)
levri
, le 02.09.2008 à 16:19

La critique mérite le voussoiement…

Y va falloir que j’en trouve une vraiment sévère pour qu’on me donne du “Monseigneur” à la troisième personne… :D

J’écoute Eat That Phone Book Coda de Gong sur l’album Angel’s Egg

22)
Inconnu
, le 02.09.2008 à 16:22

JC, essayez ce que vous voulez, vous ne me ferez pas défendre les ingénieurs !

!!!! Encore une fois, le travail d’auteur est ingrat… Souvenez-vous que quand vous achetez un livre, l’auteur n’est rémunéré qu’un an après au mieux… Et si le livre se vend, de plus…!

Seuls les auteurs techniques connus peuvent prétendre à une faible avance. Mais hormis leur permettre de financer une partie du boîtier qu’ils souhaitent détailler (non le boîtier ne leur est pas donné par le constructeur…!), ce n’est pas cela qui les fait vivre immédiatement et ce n’est toujours qu’une avance sur des droits (de 7 à 10 % du prix de vente) à venir.

D’où cette impression qu’ils font flèche de tout bois, qu’ils s’agitent continuellement et ont dix vies en parallèle…! Mais heureusement, sinon ils seraient tous indigents…!

En réalité, beaucoup plus de travail pour n’être rémunéré que si le livre se vend…!

23)
Inconnu
, le 02.09.2008 à 16:26

La critique mérite le voussoiement…

Non, c’est un truc assez con que l’on m’a appris quand j’étais gamin, un machin tombé en désuétude, je ne me souviens plus du nom qu’on lui octroyait à l’époque… Respect…? Bref, un réflexe de vieux…!!

24)
levri
, le 02.09.2008 à 17:16

c’est un truc assez con que l’on m’a appris quand j’étais gamin, un machin tombé en désuétude, je ne me souviens plus du nom qu’on lui octroyait à l’époque… Respect…?

Heu, c’était juste sur le mode “plaisanterie”, l’usage ici étant le plus souvent au tutoiement.

À mon humble avis, ni le tutoiement ni le voussoiement n’impliquent le respect, la plupart du temps c’est juste un usage, une convention, et parfois une manière de matérialiser une certaine distance ou une hiérarchie par le langage.

J’écoute Vous Le Saurez En Temps Voulu d’Univers Zéro sur l’album Hérésie

25)
Guillôme
, le 02.09.2008 à 17:29

En réalité, beaucoup plus de travail pour n’être rémunéré que si le livre se vend…!

Le problème principal est celui là!

Toutes choses étant égales par ailleurs, que le livre soit nul, qu’il soit l’objet de copier/coller honteux, qu’il n’apporte rien à l’expert… quelque soient les défauts ou les facilités utilisées par l’auteur, un livre demande un travail important!

Aussi, les affirmations existentielles “salop, il se fait plein de pognon avec un livre que j’aurai pu faire” ou “salop, il vend hors de prix son livre pour l’intérêt qu’il a” sont à mon avis hors de propos :

  • Dans le premier cas, outre le fait qu’il y a peu de chance qu’un auteur s’enrichisse en vendant un livre technique à quelques milliers d’exemplaires, c’est faire bien peu de cas du travail nécessaire à l’élaboration d’un écrit comme le rappel jean-christophe courte et si l’on est si offusqué, agissons au lieu de critiquer;
  • Dans le deuxième cas, c’est faire un lien erroné entre qualité du livre et prix du livre! Or cela n’a rien à voir. Un livre génère des couts fixes importants (impression, droits d’auteur, distribution…) qui rendent impossible la vente à bas prix d’un livre “mauvais”. En fait, on ne peut que regretter l’encombrement généré sur les rayonnages mais difficilement critiquer l’acte de vente (c’est d’ailleurs l’objet d’un coup de gueule à répétition de François sur ceux qui se plaignent des petits logiciels vendus à 9Eur);

Après que les livres se multiplient comme les petits pains et qu’ils soient ré-éditer tous les 3 mois avec juste une modification de titre et quelques aménagements, c’est à mon avis beaucoup plus pour une question de survie de l’éditeur pour tenter d’amortir un contenu qu’un marché juteux où l’on tonds les moutons!

Une preuve? O’Reilly qui n’est pas réputé pour produire des ouvrages basés sur la recopie des manuels a dû stopper l’aventure

Alors arrêtons de raisonner en rapport Poids/Prix ou Nombre de page/prix pour les ouvrages techniques et achetons les ouvrages de qualité qui renforceront la présence des titres de qualité :)

26)
mff
, le 02.09.2008 à 18:52

Vu à la Fnac:

La photographie en noir et blanc *numérique avancée

de John Beardsworth*

Vous vous asseyez tranquillement dans un fauteuil et vous pouvez le lire tout aussi tranquillement ;)

27)
Inconnu
, le 02.09.2008 à 20:51

Vous vous asseyez tranquillement dans un fauteuil et vous pouvez le lire tout aussi tranquillement ;)

Hummm, il y a plus simple encore, lire CUK tous les jours… De fait, toute l’info se trouve déjà répartie dans de nombreux blogs… Mais pour prendre le temps de lire à la FNAC, faut avoir du temps… Au fait, le Beardsworth est bien édité par Taaschen…?

achetons les ouvrages de qualité qui renforceront la présence des titres de qualité :)

Ce n’est pas facile de faire le tri ou même de se fier à des chroniques car tout dépend de ses propres prerequis sur la matière visée…! Ceux qui sont experts peuvent légitimement vilipender un ouvrage qui rendra pourtant un service inappréciable à un débutant…! C’est pourquoi je n’aime pas trop les jugements définitifs qui ne sont émis qu’en fonction de nos propres savoirs…!

Bref, sortir un bouquin, c’est à chaque fois un pari risqué. Et l’aventure O’Reilly en France mérite de nous faire réfléchir… On peut être très bon et ne pas survivre (là, c’est la maison mère américaine touchée par la différence de change $/€ qui a tiré l’échelle…).

28)
toto-photo
, le 02.09.2008 à 22:00

Ok, d’accord cool ce bouquin n’est pas bien

merci alors de nous tenir au courant des bons bouquins ceux qui vous ont inspiré ceux qui ont amélioré votre travail photographique… Une liste est-elle possible ou est-ce le désert?

la critique est facile, l’art est difficile…

29)
toto-photo
, le 02.09.2008 à 22:01

le lien, j’en ai déjà parlé ne marche pas d’ailleurs… un lapsus en hypertexte?!

30)
François Cuneo
, le 03.09.2008 à 07:00

merci alors de nous tenir au courant des bons bouquins ceux qui vous ont inspiré ceux qui ont amélioré votre travail photographique… Une liste est-elle possible ou est-ce le désert?

toto-photo… Faut lire cuk.ch régulièrement avant d’écrire des choses comme ça!:-)

Depuis le temps qu’on parle régulièrement des bons livres…

31)
François Cuneo
, le 03.09.2008 à 07:05

Ah, et puis le lien… Peux-tu préciser? Il y en à une dizaine, je les ai tous essayés, ils fonctionnent. Donc j’ai dû en rater un, mais lequel?

Merci.

32)
nicolier
, le 03.09.2008 à 08:39

Je ne vais pas entrer dans la polémique sur ce livre sur Lightroom que je n’ai pas lu.

Juste un commentaire en temps qu’auteur d’une dizaine de livres.

La remarque sur les livres rapidement écrits à base de copier-coller, sorte de poule aux oeufs d’or pour un éditeur en manque d’argent ! hum… hum… bin voyons. Je ne dis pas que le phénomène n’existe pas, mais ne généralisons pas.

Juste pour remettre les pendules à l’heure. A votre avis c’est quoi un succès de librairie aujourd’hui ? Je suis persuadé que la plupart d’entre vous vont me citer des chiffres délirants, genre 50 000, 100 000 ex vendus ! ;-)

C’est là qu’il faut rester modeste, auteur et éditeur compris, car tout le monde est déjà content lorsqu’un bouquin se vend à 3 ou 4000 exemplaires. C’est déjà une bonne vente (que les auteurs confirmés me contredisent éventuellement).

Maintenant, faites juste un petit calcul… 3000 exemplaires vendus… En admettant que l’auteur touche 4% du prix de vente hors taxe (il n’y a pas de règle, ce montant dépend des éditeurs) sur un livre vendu 20 euros… Cela fait combien ? Des millions d’euros? De quoi partir à la retraite à l’âge de 30 ans ?

L’auteur touche ici 2 400 euros de droits d’auteurs. Comme c’est un montant brut, il faut déduire de cette somme les différentes charges sociales, certes allégées, qui s’y rattachent.

Bref pas de quoi s’enrichir si le livre a nécessité 2 ou 3 mois de travail… Surtout que, comme cela a été rappelé plus haut, écrire un livre c’est un peu une grande loterie.

Pour ma part, j’ai eu un livre qui sur quelques années s’est vendu à 28 000 exemplaires… Là effectivement, c’est sympathique. Mais à l’inverse, l’un de mes livres s’est vendu à… à… 400 ex !!!! Inutile de dire que dans le dernier cas on est proche du travail bénévole ! ;-)

Là je parle pour ma paroisse… De l’autre côté du miroir, il ne faut pas non plus imaginer l’éditeur comme le type qui se fume des gros cigares du haut de son immeuble haussmanien. Vous seriez étonné du nombre d’éditeurs parisiens, dont certains connus, qui vous recoivent dans leur bureau situé dans une arrière cour qui est loin de respirer l’oppulence. Là encore ne réduisons pas le monde de l’édition à quelques Gallimard qui ne représentent que la partie immergée de l’iceberg.

33)
mff
, le 03.09.2008 à 12:36

Au fait, le Beardsworth est bien édité par Taaschen…?

Editeur:Evergreen pour celui-ci.

Je rectifie donc:

vous vous asseyez ou pas en coup de vent à la Fnac  et feuilleté ;)

– Un livre généraliste que je trouve pas mal :La pratique du reflex numerique de René Bouillot

sur un autre fil quelqu’un que ce livre est pour les personnes expérimentées, je dirai : pas obligatoirement, d’abord y prendre ce que l’on cherche et petit à petit approfondir, il n’y a pas d’obligation du tout à le livre en suivit!

34)
Madame Cuk
, le 03.09.2008 à 15:11

mff, il a été décrit sur Cuk.ch, ce livre.

C’est vrai qu’il est splendide, mais diantrement difficile.

35)
Blues
, le 03.09.2008 à 18:26

Pour faire de belle photos il y a bien sur quelques règles mais avoir l’oeil et un don que l’on peut exercer et on a beau écrire des tartines sur le sujet si on a pas l’oeil on fait des photos correct mais sans plus.

c’est bien vrai ça … aujourd’hui on dirait que pas mal de gens essayent de compenser divers manques en mettant le paquet sur la technologie.

Un peu hors sujet… Samedi, j’ai croisé un ami photographe qui a de la classe et pour qui j’ai beaucoup d’estime, et que je n’avais pas revu depuis de années. Il m’a raconté où il en était, et ça illustre plus ou moins le commentaire de “cecco” :

– je lui ai demandé : au fait tu es passé au numérique ? il m’a répondu : non ça va pas où quoi ! A part le mini apn de femme où je pèse juste sur la gâchette en auto sans connaitre, pour le reste (réflex et traitement retouche ordi), cela fait 40 ans que je fais de la photo sans jamais avoir ouvert un bouquin, et c’est pas aujourd’hui que ça va commencer ! Donc argentique toujours (dans son cas 70% NB et 30% coul.)

On pourrait dire avec justesse que mon ami est un vieux hasbeen et tout-ci, tout-ça, mais j’ai bien aimé sa réponse.

Perso, heureusement que j’ai métier proche de la photo ce qui force à bien me débrouiller en techno hard et soft, mais pour le reste, je crois n’avoir jamais ouvert un bouquin “techno” (à part le manuel de l’appareil vite en vitesse le jour de l’achat), je trouve que c’est du temps perdu… et pourtant j’aime la photo.

Mais je suis d’accord que quand on on doué + une bonne maîtrise technique, c’est assurément le pied… Mais franchement comparé à l’époque de l’argentique, c’est pas un peu trop ?

36)
mff
, le 03.09.2008 à 19:31

Madame cuk: il faut prendre d’abord simplement ce pour quoi tu te poses une question.

et puis . . . .Madame cuk tu demandes à Mr cuk, d’accord il faut peut-être trouver le moment ;)

Depuis le numérique et l’informatique les livres se démultiplient………..

37)
nic
, le 03.09.2008 à 20:46

A part le mini apn de femme où je pèse juste sur la gâchette

oulà… oulà…

38)
Pierre-G
, le 03.09.2008 à 23:45

Je suis impressionné par les trois mètres de livres sur la photo, personnellement je lis volontiers les commentaires de notre rédacteur préféré, et puis après comme je fais de la photo, je me dis zut, j’aurais jamais le temps de le lire, ensuite j’oublie, ce qui fait que je suis resté à mes bouquins sur l’argentique et aux modes d’emploi des apn. Par contre pour les logiciels comme LR, j’étais dans les développeurs dès le début, et je vous recommanderais plus les forums dédiés,malheureusement en anglais souvent.

Pour conclure, c’est intéressant de voir comme il y a des accrochages sur le moindre sujet, l’humain serait-il belliqueux?

39)
François Cuneo
, le 04.09.2008 à 05:16

Oups, je précise que le commentaire 34, c’est n’est pas Mme Cuk mais moi, vu que j’écrivais le commentaire sur sa machine. Faut dire qu’elle était partie acheter des habits aux enfants avec mon ordinateur dans le coffre de la voiture.

La crise!

40)
mff
, le 04.09.2008 à 19:24

Pour conclure, c’est intéressant de voir comme il y a des accrochages sur le moindre sujet, l’humain serait-il belliqueux?

Je ne dirais pas intéressant Oui l’humain est belliqueux ;)

D'ailleurs les chiens qui rencontrent un autre chien sont aussi belliqueux ;)

Signée: Madame….. n’importe quoi ;)