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Marco Ganz – un artiste atypique

Je préfère vous le dire tout de suite: je ne suis pas une critique d’art aguerrie, ce que je partage avec vous, ce sont surtout des impressions personnelles. Aujourd’hui, je vais tenter de vous faire découvrir un artiste zurichois mal connu dans le monde francophone. Dommage, car c’est quelqu’un d’intéressant et d’original. Raison pour laquelle j’aimerais vous le présenter. Il s’appelle Marco Ganz, et son imagination s’exprime dans deux domaines: la création de caractères typographiques, et la création (et l’exécution) d’oeuvres plastiques.

Il a une formation de graphiste, a passé deux ans et demi à New York où il a fait du corporate design. Revenu à Zurich, il s’est plongé à la fois dans la typographie et dans les arts plastiques.

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 Marco Ganz, créateur typographe et plasticien, dans son atelier de Zurich.

Je commence par ce qui est, pour moi, le plus facile: la typographie. C’est d’ailleurs par elle que j’ai fait sa connaissance. Nous nous sommes rencontrés au hasard des bistrots et avons, de temps à autre, échangé quelques propos.  Comme je savais qu’il s’occupait de typographie, je lui avais demandé conseil au moment de faire mon film Adrian Frutiger, créateur d’écritures . Par la suite, nous sommes devenus amis, et avons échangé des impressions et des réflexions sur les problèmes de la création dans un monde qui, souvent, aime les œuvres, mais aimerait se passer des artistes.

 

L’oeuvre du typographe

La typographie de Marco Ganz, donc. Deux de ses fontes peuvent être achetées en ligne, et elles ont beaucoup de succès.

Voici ce que les spécialistes disent de la première d’entre elles, la Mano: «La fonte évoque une communication rapide qui reflète les tendances les plus actuelles: impérieuse et énergique, spontanée et informelle, personnelle et singulière. Ganz a doté les caractères d'une inclinaison marquée vers la droite, similaire à celle d'une écriture manuscrite rapide. Linotype Mano n'est pas seulement vive et rapide, elle constitue également une fonte de texte très lisible. Linotype Mano est aussi dynamique, vive et informelle que la musique pop moderne.»

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 Invitation à une exposition (typo Mano)

 

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N’oublie pas le lait! (typo Mano)

 

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 La Mano telle qu’en elle-même…

 

Et voici ce que les spécialistes disent de la Veto (les deux définitions sont tirées du site de Linotype , grand pourvoyeur mondial de fontes): «L'apesanteur est la devise de l'économie et de la culture numériques modernes : une communication efficace et l'absence d'encombrement matériel permettent une mobilité optimale et une adaptation aux changements rapides. Ces principes s'appliquent à la fonte Veto. Dynamique, fonctionnelle et libre de tout passé, Veto est sans fioriture et possède tout ce qui permet à une fonte de convenir à tous les usages. Les graisses de type maigre et normal conviennent aux corps de texte, les italiques sont lisibles, et les graisses de type gras constituent, entre autres, des fontes d'affichage saisissantes.»

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Liste d’artistes (typo Veto)

 

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La Veto telle qu’en elle-même… Les légendes (reprises sur internet) trompent: Il s'agit en fait des variantes Veto Regular, et Veto Regular Italic de la police de caractères

 

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Une annonce composée avec la Veto 

Si j’ai adopté les définitions de Linotype, c’est que je trouve qu’elles expriment assez bien non seulement les propriétés de ces deux fontes, mais aussi celles de toute l’oeuvre de Marco Ganz.

 

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Projet de fonte typographique par Marco Ganz

 

L’oeuvre du plasticien

Marco Ganz atteint la trentaine lorsqu’il décide de changer de direction et de s’intéresser à la forme et à la symbolique des couleurs, exprimées sous forme de sculptures. Mais, c’est dans son caractère, il ne se consacre pas seulement à l’abstrait, mais aussi au concret: il s’intéresse à la fabrication de ses sculptures.

Les oeuvres actuelles sont le résultat d’un long processus qu’il m’est difficile de décrire, mais ce que je peux en dire, car les discussions sur le sujet ont été vives, c’est que d’emblée Marco Ganz s’est intéressé à des matériaux que l’on ne destinait pas nécessairement au processus artistique, mais bien à l’industrie: tant il est vrai que dans ses créations plastiques, on retrouve ce qui est dit de ses créations typographiques: elles sont «dynamiques, fonctionnelles et libres de tout passé», ou du moins elles paraissent libre de tout passé, car en fait dans sa méthode de recherche, Marco Ganz fait penser aux créateurs du Bauhaus qui, dans les années Dix-neuf cent trente, cherchaient à créer de nouvelles formes avec de nouveaux matériaux.

Marco Ganz appelle ses œuvres actuelles «Supernumerary Sculptures», Sculptures surnuméraires. Cela s’inspire de la recherche génétique et embryonnaire, où l’on parle d’embryons surnuméraires. La nature sélectionne, le chercheur sélectionne - l’artiste sélectionne. De la masse embryonnaire de ses idées, il extrait des formes inutilisées. Elles sont étrangères, incompréhensibles, et c’est peut-être pour cela qu’elles attirent l’artiste, selon le principe évoqué par Rimbaud: «… vous ne comprendrez pas du tout, et je ne saurais presque vous expliquer. Il s'agit d'arriver à l'inconnu par le dérèglement de tous les sens.»

Chez Marco Ganz, il s’agit plutôt du dérèglement de tous les matériaux. Pour une vue d’ensemble de ses œuvres, je vous renvoie à son site, ce serait trop long de les détailler ici. Je fais un pas en arrière dans la chronologie de ses créations, et je vous donne la description technique de celle-ci (tirée de son site), juste pour que vous voyiez:

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Une sculpture mobile en fibre de carbone, inspirée d’Alexandre Calder et de George Rickey

 

«La sculpture suspendue Uroboros pèse 300 g à peine; elle semble flotter grâce à un fil de nylon quasi invisible. Le corps de cette créature qui rappelle vaguement un appât est laminé à la main et fait de fibre de carbone laqué. Le moindre courant la fait changer de direction. Elle a été inspirée par Alexander Calder et George Rickey.»

Son questionnement amène Marco Ganz, depuis plus de dix ans, dans des laboratoires de recherche, dans des usines innovantes, et son art intéresse les chercheurs et les industriels qu’il rencontre dans cette quête. L’oeuvre qui nous apparaît, à nous spectateur, la plus délirante, c’est sans doute le Cocon Bleu. Je ne l’ai pas vu en réalité, mais le voici, tiré du site de Marco Ganz, avec une explication rédigée par lui en anglais, que je traduis:

 

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C’est parti d’ici, et de cette maquette…

 

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Cela s’est  réalisé dans plusieurs ateliers…

 

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Et c’est devenu ce véhicule quasi extraterrestre, long de neuf mètres, inspiré de la voiture de course Bluebird CN7 des années 1960 (qui avait atteint les 648 km/h).

 

«Le Cocon Bleu (Blue Cocoon) est une sculpture légère avec un corps flottant, presque volant. Dans une rupture radicale avec ce qu’on attend généralement des arts plastiques, cette sculpture a des roues - mais, étrangement, deux seulement. Elles donnent au tout cette allure flottante. … L’art non figuratif suscite toujours la question: qu’est-ce que cela représente? Une des réponses possibles pour ce qui est du Cocon Bleu pourrait être que c’est un véhicule qui détient un record de vitesse. On évoque d’une part le mouvement et la vitesse par ce corps élancé, et d’autre part il y a ce corps suspendu, qui paraît être une impossibilité physique, et qui rappelle la traîne des objets qui passent à toute vitesse - telles les étoiles filantes. Le Cocon Bleu est un symbole: un monoplace, une réalisation sculptée du signe de l’infini (), un nuage bleu ciel de parfum, une coque luisante de peinture, peut-être même un incubateur futuriste hyperrapide venu du monde de la science-fiction.»

 

Pour une description complète de cette œuvre grandiose, je renvoie à la brochure en ligne.

 

Les sculptures surnuméraires

Après ce flash-back, je reviens à mon point de départ: ma visite du mois dernier à l’atelier de Marco Ganz, qui m’a expliqué notamment le principe de ses sculptures surnuméraires. Nous sommes ici à un tel degré d’abstraction et de technicité, que j’espère avoir compris ce qu’il exprime on ne peut plus clairement - mais entre le fait que ça se passait en allemand (langue dans laquelle j’ai mes limites) et la complexité de la matière, je ne suis pas certaine de rendre sa pensée avec la rigueur qu’elle mérite.

Les sculptures surnuméraires sont, elles aussi, faites avec de la mousse. Une mousse qui est à la base malléable, mais qui, une fois irradiée selon une technique spéciale, devient solide.

 

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La mousse nature (à gauche), et après irradiation

 

A partir de cela, Marco Ganz commence par travailler à la table.

 

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Les esquisses - ou les surnuméraires sortis du cerveau

 

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Le choix du surnuméraire à développer étant fait, les études commencent.

 

Et finalement, après un long travail créatif, puis technique, le surnuméraire est terminé, il est devenu un objet. Je constate que mes photos ne rendent pas vraiment justice au charme mystérieux que dégagent ces objets lorsqu’on est physiquement proches d’eux: le fait est qu’ils ne sont pas, une fois terminés, destinés à être reproduits en deux dimensions, mais à être placés dans un espace, à titiller l’oeil par la subtilité de leurs couleurs moirées et changeantes, et le toucher par l’envie qu’elles donnent de les caresser - et enfin par leur douceur sous le doigt.

 

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Un surnuméraire s’apprête à exister

 

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Un surnuméraire en voie de finition

 

Et si, en voyant ces œuvres, vous vous posez des questions, je vous rappelle ce que dit Marco Ganz: les surnuméraires sont les laissés pour compte, il ne cherche pas à faire joli, ne cherche pas à se faire comprendre dans la mesure où lui non plus, ne comprend pas toujours ce qui le pousse à faire ce qu’il fait. Dans la non-compréhension des choses, dit-il, il y a parfois encore des symboles, mais très souvent, il n’y en a plus. Lui-même ne cherche pas nécessairement à analyser ses actions.

Mais j’ai pu constater de visu avec quelle passion il y va, une vraie passion de créateur qui prend tous les risques. Finalement, en y pensant bien, on a commencé par trouver la musique de Monteverdi incompréhensible, les textes de Proust illisibles, la peinture abstraite dérisoire. Je pense que l’oeuvre de Marco Ganz trouvera elle aussi sa place dans ce monde en transformation rapide. En la voyant, on repense à la description de sa fonte Mano par les typographes de Linotype: «une communication rapide qui reflète les tendances les plus actuelles: elle est impérieuse et énergique, spontanée et informelle, personnelle et singulière … aussi dynamique, vive et informelle que la musique pop moderne.»

Bonne manière, à mon avis, de résumer Marco Ganz, pour autant qu’on puisse résumer un artiste en une phrase…

 

 

Blue Cocoon, Uroboros, Supernumerary Sculptures © ProLitteris/Marco Ganz

 

 

18 commentaires
1)
cyberlolo
, le 18.08.2008 à 00:17

Un seul mot, à vous deux : “Bravo”.

2)
Le Citadin
, le 18.08.2008 à 01:17

heu… Là, je sais pas, mais… bon… l’aspect “artistique” m’échappe complètement… est-ce que c,est sérieux ou c’est un canular?

3)
Anne Cuneo
, le 18.08.2008 à 07:49

Là, je sais pas, mais… bon… l’aspect “artistique” m’échappe complètement… est-ce que c,est sérieux ou c’est un canular?

La créativité prend de nombreuses formes, y compris celle-ci – le fait que tu ne la voies pas ne devrait pas t’inciter à la mettre en doute. Ce n’est peut-être pas ta tasse de thé, ce que je respecte. Mais pourquoi mettre en doute quelque chose qui ne nous touche pas personnellement?

4)
Caplan
, le 18.08.2008 à 08:33

Les graisses de type maigre et normal conviennent aux corps de texte, les italiques sont lisibles, et les graisses de type gras constituent, entre autres, des fontes d’affichage saisissantes.

J’adore!

Milsabor!

5)
Soheil
, le 18.08.2008 à 11:07

Travail intéressant. Dire qu’il est libre de tout passé me paraît excessif. Alexandre Calder et Hans Arp ne sont pas loin, me semble-t-il, et le dessin du Veto ne sort pas tout droit du néant: bien que différent, il n’est pas sans rappeler les créations d’Eric Gilles. Quant au Mano, comme son nom l’indique, il dérive de ces polices de caractères qui s’inspirent de l’écriture manuscrite, quoique celui-ci possède en même temps une certaine rigueur propre aux créations purement typographiques — c’est ce qui fait sa différence, et sa qualité. Dire que la démarche de cet artiste n’est pas libre de tout passé ne diminue rien l’intérêt de son travail ni la qualité de ses oeuvres, évidemment.

6)
Franck Pastor
, le 18.08.2008 à 11:26

Article passionnant, comme d’habitude !

Ce type semble vivre dans l’urgence, comme Arthur Rimbaud justement. Ce n’est pas forcément sain, je trouve. Se poser et se référer de temps en temps au passé peut être aussi source d’enseignements.

«La fonte évoque une communication rapide qui reflète les tendances les plus actuelles: impérieuse et énergique, spontanée et informelle, personnelle et singulière. Ganz a doté les caractères d’une inclinaison marquée vers la droite, similaire à celle d’une écriture manuscrite rapide. Linotype Mano n’est pas seulement vive et rapide, elle constitue également une fonte de texte très lisible. Linotype Mano est aussi dynamique, vive et informelle que la musique pop moderne.»

Bref, une police penchée sans empattements. Très en vogue en ce moment, surtout sur le Web, les polices sans empattements (sans serif), ce site en est la preuve :) Personnellement, je les trouve insipides, la Linotype en particulier… comme une grande partie de la musique pop moderne, et pour les mêmes raisons : elle sont toutes les deux « dynamiques, vives, informelles ». Moi j’aime les fioritures et j’aime prendre mon temps, surtout pour la lecture ;-)

7)
zit
, le 18.08.2008 à 12:56

Merci Anne, en général, quand j’entends parler de police, je part en courant (discrètement), mais quand c’est toi qui en parle, je reste pour voir, et là, je dois dire qu’elles me plaisent bien, ces typos, simples, sans fioritures, lisibles. C’est sûr que pour un roman, on préférera sans doute une police à empattements, mêmes faibles, mais là, il s’agit de typos pour la titraille, comme le montrent d’ailleurs les exemples.

Heuu, Franck, ne lis–tu que des romans imprimés en gothique ? ;-)

Sinon, le côté plasticien me plaît bien :

[…]le toucher par l’envie qu’elles donnent de les caresser – et enfin par leur douceur sous le doigt

Quand la sculpture, voire la peinture, me donnent envie de toucher, en général, ça me touche. Et tu as bien de la chance, Anne, d’avoir pu toucher (tu confirmes la “douceur sous le doigt”), dans les musées, c’est interdit !

Et puis j’aime bien son sourcil en accent circonflexe, sur la dernière photo, avec ce petit sourire en coin, l’air de se foutre du monde, je le connais bien : je suis souvent comme ça !

z (non, non, je ne me fout pas du monde, je répêêêêêêête : quoique… :o)

8)
Franck Pastor
, le 18.08.2008 à 14:54

Heuu, Franck, ne lis–tu que des romans imprimés en gothique ? ;-)

Qu’ils soient imprimés en fonte romaine droite me suffit. Mais, j’avoue, j’ai une faiblesse particulière pour une certaine classe de polices :

9)
dbregnard
, le 18.08.2008 à 15:21

Pardon, Anne, de squatter votre page par ce SOS: Je n’arrive pas à lire cet article (ni les précédents, d’ailleurs), pages blanches, mais menu gauche ok, commentaires ok, pieds de page ok. Config: vulgaire Dell/win xp (au boulot). Merci d’avance.

10)
Fabien Conus
, le 18.08.2008 à 16:15

Puzzo me fait dire qu’elle a exactement le même problème de dbregnard !

Noé ??

Quelques captures d’écran:

11)
ToTheEnd
, le 18.08.2008 à 17:38

Fabien: j’ai eu le problème tout à l’heure comme toi… mais depuis un PC avec IE (comme toi non?)… maintenant, depuis un Mac avec Safari, c’est OK.

T

12)
Puzzo
, le 18.08.2008 à 17:52

Fabien: j’ai eu le problème tout à l’heure comme toi… mais depuis un PC avec IE (comme toi non?)… maintenant, depuis un Mac avec Safari, c’est OK.

Je confirme (c’était moi qui avait le problème). Au travail, sur un PC avec IE. Je ne peux plus écrire de commentaires, je ne peux plus aller dans l’admin et depuis quelques jours, je ne peux plus voir les articles (mais je peux voir les commentaires).

P.S. Désolée Anne de venir squatter les commentaires de ton article!

13)
zit
, le 18.08.2008 à 18:25

A propos de pédale, Franck, l’autre jour, j’ai du faire une vingtaine de bornes avec une chaussure qui ne tenait plus que par l’avant (côté fixation, ça tombe bien). Il fallait donc que j’en achète une paire, écoutant tes conseils, j’ai aussi changé de pédales : d’une fixation Look,

formidable pour donner cette démarche en canard inimitable (et non, les cyclistes ne marchent pas comme ça parce qu’ils ont mal au cul), je suis passé à une fixation Shimano

effectivement, après avoir mis au moins 30 bornes à comprendre comment elle se fixait, c’est vraiment très agréable, même en ville (et on peut marcher normalement !).

Merci donc d’avoir insisté, je pense même en mettre sur mon vélo “que de ville”.

z (désolé pour le hors sujet, je répêêêêêêête : mais ce qui devait être dit l’a été, et d’ailleurs, tout le monde devrait essayer, on se casse moins la gueule qu’avec les autres)

14)
Franck Pastor
, le 18.08.2008 à 19:49

Aaaaah… Zit, qu’est-ce que ça me fait plaisir de constater que je ne prêche pas toujours dans le désert ! :-))

Personnellement, j’aurais opté pour des Time, mais Shimano c’est pas mal non plus :-)

15)
LC475
, le 18.08.2008 à 20:43

Merci pour cette découverte ;)

16)
zit
, le 18.08.2008 à 23:54

Le hasard fait bien les choses, puisque ce sont des pédales Time, avec les chaussures Shimano…

z (ça digresse, désolé Mr Ganz, je répêêêêêête : quoique je verrais bien un vélo dessiné par ce monsieur…)

18)
Anne Cuneo
, le 19.08.2008 à 08:14

ça digresse, désolé Mr Ganz, je répêêêêêête : quoique je verrais bien un vélo dessiné par ce monsieur…

Oui, je trouve dommage qu’au lieu de discuter Marco Ganz ça digresse, bien que ton voeu d’un vélo dessiné par lui ne soit pas si hors sujet que ça… J’aurais pu mentionner qu’il a dessiné le tremplin d’un saut à ski (qui, si je suis bien informée, est pour l’instant resté à l’état de projet).