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La Vermine, une fable, épisode 5

Résumé des épisodes précédents

L’ingénieur Jacques Bolomet rentre de voyage. Sa femme Laura n’est pas là, la ville et le chantier qu’il dirige sont étrangement vides. Il finit par comprendre que tous les étrangers ont quitté la Suisse. Cela crée le chaos, et en plus il a un problème. L’hiver approche: qui va bétonner sur «son» chantier?

Cinquième épisode

III

En sortant de sa voiture, instinctivement, Jacques lève les yeux vers la cabine de la grue. Il n’y a personne. Mais le tacot du grutier est là. La Bentley du patron, par contre, manque à l’appel.

Il tourne le coin du bouquet d’arbres, et il les voit: ils sont autour du tableau d’affichage. Le cœur lui saute dans la gorge. Les types ne l’ont pas vu et l’un d’eux vocifère:

«Et Bolomet, il n’ose pas se montrer?»

Il a un mouvement de recul. S’il repartait? Trop tard, à cet instant quelqu’un l’aperçoit. Mieux vaut ne pas perdre la face.

«Mais… je suis là, mes braves. J’ose. J’étais déjà là ce matin, et si j’avais trouvé de l’essence plus vite, il y a une heure que je serais à vos côtés.»

Ils s’écartent.

Une centaine, peut-être.

Autant dire que, pour son béton, il n’y a aucun espoir. Il les avait crus menaçants, mais en fait ils sont hargneux, sans plus. Tout devant, près du panneau, un vieux, casque jaune toujours sur la tête, l’interpelle:

«Ça, c’est un comble!» Il désigne un carré blanc punaisé. «Il n’y a pas assez de travailleurs, il en part des centaines de milliers en moins de quinze jours, et nous, on doit rentrer chez nous? Chômer? Vous qui êtes savant, expliquez-nous ça!»

Ha, ha, c’est pour ça que le Vieux n’est pas venu… Il s’approche pour lire:

«Par suite de l’absence de personnel dans certains secteurs spécialisés, Les Joyeux Papillons S.A. se voient dans l’obligation de fermer le chantier jusqu’à nouvel avis. Croyez que cette décision nous pèse et que seul un cas de force majeure nous contraint à la prendre.»

La dernière phrase est inhabituelle: le Vieux a la trouille, il a potassé son cours de psycho.

Tout de même, on aurait peut-être pu… Il se tourne vers le vieil ouvrier:

«J’ai été absent pendant dix jours, il faut que je reprenne contact. Je vais voir ce qu’on peut faire.»

À l’intérieur, les techniciens ne sont pas à leur table. Ils discutent. Il prend son ton le plus martial.

«Alors, on cause?»

«Oh, vous, vot’ gueule.»

Encore un hirsute, bien entendu. Avant qu’il ait pu répondre, l’autre poursuit:

«Et inutile de nous menacer, ce n’est plus la peine. On a déjà été mis à la porte. Vous ne bétonnerez pas cet automne.»

Et, sommet de l’impertinence, il se met à chantonner:

«Colchiques dans les prés

C’est la fin de l’été.»

Du calme.

Ce n’est pas le moment de s’énerver et d’énerver ces gens. D’ailleurs, lui, l’auraient-ILS renvoyé aussi?

«Qui a dirigé les opérations pendant mon absence? Vous, Muller?»

«Exact.»

«Vous avez discuté avec l’entrepreneur, depuis les événements?»

«Bien sûr, je lui réclamais des types tous les jours…»

«Et qu’est-ce qu’il répondait?…»

«Qu’il n’y avait pas de types parce qu’ils étaient presque tous partis. Que vouliez-vous qu’il réponde?»

«“ Presque ”! Alors, il lui en reste?»

«Eh bien oui, il lui reste ceux qui sont dehors.»

«Et sur les autres chantiers?»

«Ça ne me regarde pas…»

«Erreur!»

Il se précipite dans son bureau. Saisit le téléphone.

«Allô! Passez-moi M. Fortini. Comment? Ah oui, c’est juste. Qui le remplace? Qui? Bon, passez-le-moi.»

Le mec se fait attendre.

«Ah! Bonjour. Dites-moi, vous savez que… Comment? Vous ne me connaissez pas? Mais je suis Bolomet, l’ingénieur responsable des Joyeux Papillons. Oui. Donc. Vous savez que le chantier est à une certaine altitude… Bon. Par conséquent, il faudrait bétonner vite, nous sommes fin octobre – en fait, c’est déjà commencé, les coffrages sont posés. Vous le savez? Bien, mais alors, il n’y aurait pas moyen?… Je pense bien que tout le monde vous dit ça. Mais notre commanditaire est prêt à y mettre le prix… Même si tout le monde vous dit ça aussi… Mais nous sommes disposés, même à vous, personnellement… Oh! ça va, vous dites toujours la même chose… Vous en avez trouvé un qui vous paie mieux?»

Cette fois l’autre s’énerve et sa vocifération remplit la pièce.

«Écoutez, Bolomet, même si vous me couvriez d’or, je n’ai personne à vous envoyer qui soit capable de bétonner. C’est clair? Ou est-ce que vous êtes dur d’oreille?»

«Je…»

Inutile. Le grossium a raccroché.

Appeler le bureau.

«Allô, ici Bolomet. Oui, dans un beau pétrin. Le patron est là? Comment pour personne? Alors, il est là? Allez, Violette, passez-le-moi, mon chou.»

Quelques déclics, et le patron fait, sur un ton peu amène:

«Bolomet?»

«Lui-même. Je sais que vous ne vouliez pas me parler, Monsieur. Non, non, ne vous excusez pas, je ferais la même chose. Dites-moi, vous avez calculé les intérêts intercalaires si on ne bétonne pas dans le mois qui vient? Non? Moi, j’ai calculé. Pas avec précision, mais ça fait dans les cinq cent mille. Eh oui, autant que ça. Avec la moitié, le quart peut-être de cette somme, on pourrait acheter suffisamment de types… En les payant double tarif… Non, nous n’y perdons rien de toute façon, sauf que, si nous ne bétonnons pas, ça fait cent types au chômage. Oui, moi aussi, je me fous de ça. Mais, en plus, on aura le chantier en plan pour un sacré bout de temps. Non, notre entreprise n’a personne, je me suis renseigné. Mais il y en a d’autres, et avec les relations que vous avez, en payant bien les heures supplémentaires on pourrait encore y arriver. Comment, pourquoi? Mais parce que j’ai horreur du travail pas fini, et puis disons que j’aime ce chantier. Comment? Ma femme? Elle est partie, je pense. Mais je n’y suis pour rien, je porterai plainte, nous allions de toute façon divorcer et elle m’a volé ma voiture pendant que j’étais à l’étranger. Oui oui, c’était très bien… J’ai rapporté une valise de documentation, je la trierai ce soir. Bon, d’accord. Qu’est-ce que je dis aux types dehors? Ça peut durer?… Deux jours? Bon, je leur donne rendez-vous pour demain soir en ville. Bien. Bien. Au revoir, Monsieur, merci.»

Ça y est. Plus de soucis, le Vieux se débrouillera. Il connaît tout le monde… Il est du bon parti. On peut être tranquille – ils enlèveront des types des chantiers de l’État, si nécessaire. S’il en reste. Avec ce sacré voyage d’études, il a pris un retard fou, bien sûr. Pendant qu’il n’était pas là, les autres ont mijoté les meilleures combines.

Il se dirige vers la porte. Bien se tenir. Il est le représentant du patron. Mais il ne faut pas susciter leur colère, ce serait une faute de stratégie. Qu’est-ce que Stoos a dit? Tous unis, ouvriers et patrons.

Il ouvre la porte. Instantanément, toutes les conversations s’arrêtent. On l’écoute. Ça le soûle toujours un peu.

«Mes braves…»

Il s’arrête. Peut-être aurait-il fallu dire Messieurs? Tant pis, maintenant c’est fait.

«Mes braves, je viens d’avoir un certain nombre d’entretiens. Vous connaissez notre problème. Nous avons six semaines pour bétonner, et il nous manque les cinq sixièmes des gens, dont le surveillant de chantier et le technicien responsable. Si nous bétonnons» (il se donne du courage en pensant qu’il est Stoos) «ce sera une victoire pour nous. Aussi, le patron est-il en train de faire tout son possible pour mettre en route la reprise des travaux. Cela ne dépend pas de lui, mais des hommes qu’il trouvera. Rendez-vous demain soir à dix-sept heures sur la place du Marché pour voir le résultat de nos démarches.»

Ils se sont dispersés. Peu à peu, pendant qu’il leur parlait, Bolomet a commencé à les distinguer les uns des autres. Et à se rendre compte que même les Suisses ne sont pas tous là. Les jeunes hirsutes manquent à l’appel.

Lorsque Muller disait dans La Feuille libérée que les étrangers étaient la mauvaise herbe à extirper, il haussait les épaules, lui, Bolomet, en pensant que si Muller avait travaillé sur un chantier il n’aurait pas dit ça. La preuve. Les cinq sixièmes des bétonneurs étaient italiens.

Seulement, là où Bolomet souscrit entièrement à La Feuille – et au patron –, c’est lorsqu’ils prétendent l’un et l’autre qu’il faut empêcher les étrangers de planter la semence de la pourriture sociale. Contrôle strict. Permis de travail révocable en tout temps. Pas un mot de politique, même en privé. Les Italiens viennent, ne l’oublions pas, d’un pays où l’on ne connaît pas les bienfaits de la Paix du travail. Ils ont de mauvaises habitudes. Grève sur grève, depuis des années. Il suffit qu’ils n’aiment pas la cravate du patron, et hop, ils débraient.

Or, ça tombe sous le sens, avec le dialogue on ménage les nerfs de chacun et… Bref, il n’y a qu’à voir comme ça marche bien en Suisse depuis qu’ils ne se croisent plus les bras pour un oui ou pour un non. Après tout, avant, les ouvriers étaient bien plus fauchés – ils ne pouvaient même pas s’acheter de voiture, avec toutes ces heures de travail perdues. Ah! Conrad Ilg, qui a eu la brillante idée de cette Paix du travail, aurait bien mérité autant que le Général qu’on lui consacre un timbre de deux sous!

Maintenant, on voit bien que le danger d’un retour à l’époque d’avant la Paix du travail existe. Où sont-ils, tous les jeunes Suisses du chantier? Où sont les Frei? les Mory? les Blanc? L’apprenti qui voulait se réchauffer dans sa baraque? Ceux-là il les connaît, mais il y a aussi tous ceux qu’il ne connaît pas. Ils sont absents, il les a cherchés.

Pourtant, ç’a dû être dit, depuis huit jours.

«Chaque enfant naît soldat», et un soldat qui déserte n’est plus qu’un élément douteux. Il va falloir sévir. Enfin, attendons demain. S’il lui manque juste quelques types, il tâchera de les récupérer. Si on ferme le chantier, il les dénoncera.

Mieux vaut rentrer en ville. Tant qu’il n’est pas sûr d’avoir du personnel, ça ne sert à rien qu’il reste là à préparer l’étape suivante.

Le parking est presque vide. Quelques types s’y promènent, l’air désœuvré.

«Monsieur Bolomet, on s’excuse. Le camion n’est pas venu. Vous ne pourriez pas prendre quelqu’un dans votre voiture, jusqu’en bas?»

Ils sont sans doute crasseux, mais que faire?

«D’accord, j’en prends deux.»

Il reconnaît un des types. C’est un syndicaliste qui est venu plusieurs fois dans son bureau – pour les salaires, pour les heures de travail. Un type bien élevé, pas un braillard.

Il l’interroge:

«Alors, que pensez-vous de tout ça?

«Ce que j’en pense? C’est que les nouvelles lois n’auraient jamais dû être mises au vote, et jamais dû être acceptées.»

«Comment ça?»

«Mais enfin, Monsieur, c’est clair. Vous n’avez pas l’habitude des syndiqués, vous, vous ne vous rendez pas compte. Nous n’aimons pas plus que vous ces espèces de sauvages qu’on nous envoie depuis quelques années. D’ailleurs, on leur a toujours fait faire des sections à part. Mais c’est une faute que d’en faire de tous ou presque des saisonniers, d’un jour à l’autre. Il fallait que la moitié d’entre eux soient fixes. Comme ça ceux-là auraient eu l’impression que ce qu’on faisait pour se défendre contre les autres, c’était aussi pour eux. Ils nous auraient laissés faire. Et même ils nous auraient soutenus.»

Jacques s’aperçoit qu’il n’a pas d’avis sur le sujet. Tout ce qu’on peut dire, c’est que le bonhomme semble tenir au sien. Il peut bien l’admettre: avec les syndicats, depuis dix ans qu’il travaille, il n’a jamais eu d’ennuis.

L’autre cause toujours:

«J’étais le premier à vouloir sauver la Suisse quand elle était submergée de pouilleux. Et je le referais demain. Car vous voyez maintenant combien nous avions raison de nous méfier. On en a renvoyé un bon paquet, et quelques semaines après – hop! le coup d’État. Ils auraient pu le faire chez nous! J’ai toujours dit que quand il y en avait trop, ils s’encourageaient mutuellement à être de mauvais esprits.»

En pensant à Laura seule avec lui ou à Laura plus Maria face à lui, il ne peut pas donner tort au syndicaliste. À deux, elles sont effrontées. L’une ou l’autre seules, elles sont à peu près correctes.

«… Quoi qu’il en soit, nous sommes suisses, nous connaissons nos devoirs.»

L’autre, un gros calme, ajoute:

«Si j’étais Stoos, moi, je mobiliserais. Ça calmerait les jeunets gauchistes en leur donnant quelque chose à faire. Les Italiens ont des partisans chez nous en Suisse, vous savez? Au moins, on serait protégés. Ils pourraient nous envahir… Ils ont bien dit qu’ils dénonçaient tous les traités établis par les gouvernements précédents.»

«Et puis ça éviterait les incidents des premiers jours…», renchérit l’autre.

«Qu’est-ce qu’il y a eu les premiers jours?»

«Un lieutenant et un capitaine, à Thun, ont signé de faux ordres. Ils ont volé des tonnes d’armes, les ont chargées sur des camions civils et ont foncé à travers les barrages de douaniers au Simplon. Des officiers! Si c’est pas honteux! S’ils reviennent en Suisse, ces deux-là…»

«Le capitaine était même suisse-allemand d’origine. D’habitude ce sont les plus fanatiques…»

«Oui, mais le lieutenant avait un nom italien. Encore un infiltré. Il aura corrompu l’autre.»

«N’empêche… des officiers… où va la Suisse?»

Ils sont en ville.

Les deux hommes descendent en remerciant.

Des officiers! Pas croyable!

Et les autres qui dénoncent tous les traités. Ah oui, il faut mobiliser, et vite, protéger nos institutions.

Pendant deux heures, il a réussi à ne penser qu’aux problèmes professionnels. Maintenant, la situation se présente à lui dans toute sa complexité.

Des centaines de milliers d’ouvriers partis.

Des ouvriers. Sachant tout juste lire et écrire. Ils voudront peut-être se venger? Ils reviendront? Avec nos propres fusils? Il se rappelle avec inquiétude les propos de l’amie de Maria. Elles sont parties avec un fusil… Le sien peut-être. Il va falloir changer la serrure. Si elles revenaient la nuit pour l’abattre?

Il parque devant le bureau, dans la rue semi-déserte. Tant pis pour le parcomètre… Non, pas lui. La discipline, c’est la force du peuple suisse. Il revient sur ses pas et met ses deux pièces dans la fente. Avant d’entrer, il achète un journal. La gueule de bois le tenaille plus que jamais mais, après tout ce qu’il a appris, elle passe au second plan. Le bureau est fermé.

Il regarde sa montre: cinq heures et quart.

D’habitude la secrétaire part à cinq heures, mais il reste toujours quelqu’un. Il est fort possible que le vieux se soit enfermé pour ne pas avoir à lui répondre. Tant pis.

Il redescend.

Le bar à café du coin est ouvert, mais désert.

La patronne vient en personne.

«Un café?»

«Un café.»

Elle soupire.

«Je n’en ai plus pour longtemps. À croire que les trains ne roulaient que grâce aux Italiens. On ne reçoit plus rien. Pourtant, ils n’engagent que des Suisses. La même chose à la poste. Enfin…»

Elle s’éloigne en soupirant de plus belle.

(à suivre)

© Bernard Campiche éditeur, CH 1350 Orbe

«La Vermine», édition revue et corrigée par l’auteur, a été réalisé par Bernard Campiche avec la collaboration de Marie-Claude Schoendorff, Daniela Spring et Julie Weidmann. Photographie de couverture: Marie-France Zurlinden.

8 commentaires
1)
fxprod
, le 15.06.2008 à 08:42

rêve, cauchemard, réalité, projection sur l’avenir………. that is the question

2)
Franck_Pastor
, le 15.06.2008 à 22:39

Le processus d’humanisation de ce Bolomet est-il enclenché ? En tout cas, il part de bien bas, ce triste sire… Chaque épisode le montre de plus en plus « beauf »…

3)
Bigalo
, le 16.06.2008 à 00:20

Bonsoir,

Surprenant, et un peu triste le faible nombre de commentaires pour cet épisode ;-((

Mais que cela ne te décourage pas, Anne ; on attend la suite avec impatience ! Aura-t-on le point de vue de l’épouse ?

A dimanche.

4)
pter
, le 16.06.2008 à 02:12

hello, Je le trouve de mieux en mieux Bolomet. me plaît bien. voyons voir comment cela se passera lors des retrouvailles d’avec madame…vivement dimanche!

5)
Anne Cuneo
, le 16.06.2008 à 08:23

@Bigalo Le faible nombre de commentaires ne me dérange pas, au fond c’est une histoire à lire. Que veux-tu en dire à mi-chemin et même avant le mi-chemin? Sans doute aurez-vous plus de choses à dire quand ce sera fini, surtout lorsque je vois comment vous vous imaginez que ça va se poursuivre. Ce n’est peut-être pas exactement comme ce sera vraiment.

6)
Saluki
, le 16.06.2008 à 08:49

Oui, mais je n’ai pas de nouvelles de l’Alfa… Va falloir attendre encore au moins une semaine et Bolomet va devenir gaucho pendant ce temps.

7)
zit
, le 16.06.2008 à 11:27

Ah oui, c’est sûr que si aujourd’hui, tous les étrangers quittaient la France, plus grand chose ne fonctionnerait. Mais les Bolomets ont la comprenette difficile, tellement droits dans leurs bottes qu’ils sont.

z (vivement dimanche, je répêêêêêêête: bien que j’aie vu dans l’admin du site que tous les épisodes suivants sont déjà dans la boîte, je résiste…)

8)
ToTheEnd
, le 17.06.2008 à 23:10

C’est vrai ça, qu’elle se fasse la malle, ça arrive! Mahis avec la bagnole et le fusil!! J’irais recherché le tout à la grenade!

A part ça, Bernard Campiche, c’est celui qui menait La Lettre Hebdomadaire ?

T