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La Vermine, une fable, épisode 3

Résumé des épisodes précédents

L’ingénieur Jacques Bolomet rentre de voyage. Sa femme Laura n’est pas là, la ville et le chantier qu’il dirige sont étrangement vides. Ses subordonnés sont d’une insolence inaccoutumée.

Troisième épisode

Il a toujours pensé qu’Aldo était un sale type.

La manière dont il ne baissait pas les yeux quand on lui faisait des reproches.

Et il ne gardait jamais ses distances avec les ouvriers. À la pause de midi, il allait toujours bavarder avec eux. Il avait cherché à surprendre leurs discussions. Des fois qu’ils auraient parlé de politique. Mais ils discutaient de buts marqués et de corners. Les Italos, ça n’a que le foot en tête, c’est connu.

N’empêche qu’un jour il avait commis l’erreur d’emmener Aldo dans sa voiture, ils avaient rencontré Laura, et elle – bien entendu – lui avait carrément ordonné de rester à dîner.

Après, pendant qu’ils regardaient la télé, Aldo et Laura s’étaient mis à parler italien et à rigoler ensemble. Ça l’avait agacé, c’est normal, il ne com?prend pas un mot d’italien. Et puis il n’aime pas que sa femme soit familière avec les employés. Elle n’est qu’une rien du tout, ce n’est pas étonnant qu’elle ne saisisse pas ce genre de nuances.

Il s’est dit qu’il valait mieux qu’Aldo et Laura ne se rencontrent pas trop souvent. Et voilà que, quelques semaines plus tard, elle était venue dans sa baraque, sous prétexte de voir le chantier. Il était absent. Quand il est arrivé, on lui a dit qu’Aldo l’avait emmenée faire le tour du trou. Il est ressorti et il les a vus de l’autre côté. Aldo lui tenait le bras, il avait bien remarqué. Sous prétexte de l’empêcher de glisser, évidemment. En réalité, c’était un sale type. Un obsédé sexuel peut-être.

Schwarzwald avait raison de le dire – il faut que nous protégions nos femmes contre ces voyous.

Le journal a attiré l’attention de tous les citoyens sur la criminalité élevée chez les étrangers. On ne leur a pas inculqué le respect du travail, du sport, comme chez nous. Dans le Sud, c’est bien connu, ils vivent de soleil et de farniente. Il n’y a qu’à voir la bedaine qu’ils ont tous dès l’âge de trente ans.

De la paresse au vice, il n’y a qu’un pas.

Quand il avait vingt ans, toutes ces choses l’obsédaient moins. Mais dès le moment où il est entré dans la vie, au sortir du Poly, il a commencé à se rendre compte.

Avant les nouvelles lois, au bureau, ils avaient des ingénieurs étrangers qui avaient menacé le patron d’arrêter le travail, s’ils n’étaient pas augmentés.

Alors que, avec le Vieux, la meilleure méthode est la discussion autour d’un demi. S’il voit qu’on est de bonne composition, ça ne fait pas un pli. Il augmente.

Et puis ces airs qu’ils se donnaient parce qu’ils avaient étudié hors des frontières… La belle affaire. Tout le monde peut aller ailleurs. Il est parti, lui aussi. Il ne s’en vante pas.

Aldo était comme eux tous. Ce qui l’intéressait, c’était le fric pour épater les femmes. Et ces cervelles de moineau lui tombaient dans les bras parce qu’il avait des allures de Mastroianni à la manque. Parce qu’il avait une grande gueule. Ce salaud-là. Ils viennent nous prendre nos femmes, ils… Ces salauds.

Si, ce soir, le moindre doute… Aldo peut faire sa malle. Pour calculer les poutrelles, on en trouvera un autre. Un Suisse. Qui saura à quel moment baisser les yeux.

Et, après tout, le divorce n’est pas fait pour les chiens. Il en a plus que marre de cette bonne femme.

Distraitement, ses yeux se posent sur sa montre.

Comment? Midi et quart?

Et la sirène?

Il ne l’a pas entendue ou…

Il enfile son manteau et se précipite dehors.

L’atelier des techniciens est vide. Ils ne lui auraient rien dit, ces imbéciles. Ces types-là n’ont aucun sens des responsabilités. Ils se foutent pas mal de lui. Des idiots.

Dehors, le gris du ciel semble encore accentué par le silence total de la pause de midi.

Il regarde en direction du chantier. Personne.

Il aurait dû inspecter, ce matin, chercher à savoir… Voir ce qu’ils ont fabriqué, ces dix derniers jours. Mais quoi, on ne peut pas tout faire. Si Laura l’avait réveillé à temps, tout se serait mieux passé. Comme ça il a l’impression de flotter dans sa peau.

Un creux lui griffe l’estomac – manger, ça ira mieux ensuite.

Au parking, le grutier pourlèche avec soin la lunette arrière de sa VW Coccinelle. Bagnole minable. Plus brouette encore que le microbe que conduit sa femme.

Un Suisse-Allemand, le grutier. Ces mecs-là, c’est des bourreaux de travail, ça vous fiche des complexes. Borné, comme tous les Suisses-totos. Mais, pour la grue, un bourreau de travail méticuleux, c’est ce qu’il faut. Un idiot comme tous les autres, mais sûr.

D’ailleurs, le monde est peuplé d’idiots, c’est ce qui rend sa vie plus facile, en un sens, ainsi que celle du patron. Ils décident, les autres filent doux. C’est dans l’ordre. Le hic, ç’a toujours été les étrangers. De son ménage au bureau, du bureau au chantier, toujours le même problème: sous prétexte que les Suisses seraient xénophobes, les étrangers ne les respectent pas. À force de tirer sur la corde, elle se casse. En réalité, ce sont eux, ces vicelards venus de Dieu sait où, qui les ont forcés à voter les nouvelles lois.

Xénophobes! Les Suisses! Et qui a fondé la Croix-Rouge? Dunant, ce n’était pas un Suisse peut-être? Et pour quoi faire? Pour soigner des Français. Alors… la preuve! Et toutes les campagnes en faveur du Biafra, du Ghana, de la Côte-d’Ivoire,?d’Israël, etcetera, etcetera. Il donne, lui, il donne toujours. Il donne aussi pour Pro Juventute et autres Pro. Même au risque que ça profite à des chevelus comme on en voit.

Le grutier lui fait un sourire de connivence que Jacques se garde bien de lui rendre.

«Vous avez loupé l’heure, vous aussi, sans sirène?»

Sans ce ton de familiarité, Jacques aurait bien tonné un bon coup contre le laisser-aller de ce chantier. Mais s’il le fait, l’autre ne tarira plus. Mieux vaut garder sa dignité.

Il entre dans la voiture. C’est déjà assez moche d’être dans ce tacot misérable, tout juste bon à faire le marché.

Au moment de démarrer (en trois fois, saloperie de moteur!), il remarque le niveau de l’essence. Il va falloir en reprendre, avant de revenir.

Pendant toute la descente, il essaie de distinguer entre les pincements de la faim et les hurlements de sa vanité: avec la gueule que lui faisaient tous les techniciens, il est certain que par-derrière ils rient de lui.

Ils savent qu’il est cocu…

Que ce salaud-là lui a pris sa femme.

En tout cas la frontière…

Et… et… s’ils étaient partis? S’ils étaient partis à… l’étranger?

Tous les deux? Avec sa bagnole?

Ah, saloperie. Ça lui coupe l’appétit. On ne le reprendra plus à prêter sa voiture à cette traînée.

Non, elle n’est sûrement pas bien loin, il va la retrouver ce soir. Elle n’oserait pas le quitter. D’ailleurs, elle l’aime. Passer la frontière en ce moment, avec la situation internationale telle qu’elle est…

Elle n’est pas folle, la nana. Il la connaît. D’abord la bouffe, la morale vient après, le type qui a dit ça est sûrement un gars bien. Du genre sérieux.

II

Jacques arrive en banlieue. Ce que ça peut être moche. Ils ont raison ceux qui disent que le pourrissement du paysage, c’est la carie de l’âme. Plus moyen de s’élever. Évidemment, avec tous ces métèques qui obligent à construire n’importe quoi, n’importe où – c’est leur faute, si les appartements ont triplé de prix en très peu de temps.

Alors, quand il leur arrache deux appartements, c’est de la ré-cu-pé-ra-tion, rien de plus.

Ça fait un bout de temps qu’il n’est plus chaud chaud pour Laura, mais ce voyage, ce retour, lui donnent du recul. Une bonne fois. Quand elle est là, elle le tient sous le charme, c’est le cas de le dire, mais aujourd’hui, le vide qu’elle lui a aménagé, en croyant le punir peut-être (ha! ha!), ça lui éclaircit les idées.

Avec les appartements, mettons. On ne peut pas parler de récupération à Laura. Elle vous sort son magnifique sourire de loup… Magnifique, son sourire l’est toujours mais, dans neuf cas sur dix, il a l’impression que c’est lui qu’elle va bouffer.

Au lieu de lui faire la morale, de dire par exemple: «Mais non, ce n’est pas bien», il comprendrait, tout serait clair, elle a pris l’appartement en disant: «Bien sûr, mon chéri, tu as raison, de toute façon il n’y a rien de tel que la merde pour vous tenir au chaud.»

Distraitement, il parque la Fact devant la pizzeria. La rue lui semble déserte, les magasins sont comme des grottes creusées dans les façades. Décidément… Vieillirait-il? Ses cheveux blanchiraient-ils à l’intérieur? Il a la sensation que des traînées de vodka lui obscurcissent la vue et le jugement, il a l’impression d’être dans un cocon alors qu’il faudrait à tout prix qu’il soit alerte. Il n’aime pas sentir le silence.

Il entre dans la pizzeria.

Personne.

L’impression de cauchemar s’accentue, car en face de lui l’horloge murale dit douze heures quarante-sept. À cette heure-ci, d’habitude, c’est un va-et-vient de garçons, de gens, et on distingue tout juste le fond du bistro tant il y a de fumée.

Le patron – Charlenet, un vieux pote – vient à sa rencontre (enfin quelqu’un!).

«Bolomet! T’es là… J’ai essayé cent fois de te téléphoner depuis les événements, et jamais personne ne m’a répondu…»

«Les… quoi? Ça fait combien de jours que tu essaies?

«Euh… Presque une semaine.»

Jacques ravale la question suivante.

Non, tout de même, il ne va pas lui montrer qu’il ne sait pas où est sa femme. Comme s’il avait deviné, l’autre enchaîne:

«Ta femme?»

Ce manque de discrétion l’étonne, venant de Charlenet. Il hausse les épaules.

«Je viens directement du chantier. T’as fermé boutique?»

«Penses-tu, jamais. Sauf que je n’ai plus de cuisiniers. Et puis les gens ont peur de lâcher leur fric, ces jours. Ah, dis donc, une heure moins deux. À une heure il y a un message de Stoos au pays.»

«En quel honneur?»

Il a suivi Charlenet vers la radio. L’autre se retourne surpris tout en allumant:

«Comment, en quel honneur? L’heure est grave, t’es pas d’accord?»

Ah! la frustration! Tout le monde a l’air au courant. Un jour comme aujourd’hui… Pas d’ouvriers, pas de cuisiniers… les événements. Carrousel de son ignorance.

«Et maintenant, chers auditeurs, nous transmettons en direct l’allocution que le Président Stoos vient de prononcer en allemand, et dont il tient à vous lire lui-même la version française.»

On entend un bruit de pages qu’on tourne.

Jacques demande, instinctivement à voix basse, comme si Stoos pouvait l’entendre:

«Tu ne pourrais pas ouvrir la télé, qu’on le voie?»

«Je crois qu’elle ne marche pas. L’écran reste blanc.»

«Hm hm… Chers concitoyens, les événements de ces derniers jours ont plongé notre pays tout entier dans une grande confusion et il est bien naturel que la crise que nous traversons inquiète la population. Sachez cependant que le Conseil fédéral suit l’évolution des événements d’heure en heure et prend, selon les besoins, les mesures qui s’imposent et qui sont préparées depuis longtemps. Il aimerait rappeler au peuple suisse quelques éléments essentiels, tant sur le plan spirituel que sur le plan matériel.

Tout d’abord, nous estimons que nous ne devons pas nous alarmer outre mesure. Notre peuple a reçu, dans la famille, à l’école, à l’église, dans le cadre des partis politiques nationaux, une formation civique qui le met à l’abri d’une propagande grossière.

D’autre part, et en aucun cas, nous ne devons limiter la liberté du peuple qui doit pouvoir, en toute occasion, se déterminer selon sa conscience.

Notre État repose sur une conception chrétienne de la valeur de chaque individu. Nous ne devons pas chercher à pénétrer par effraction dans l’esprit de libre détermination de notre peuple. La défense spirituelle de notre pays, nous devons la concevoir sous la forme d’une éducation civique faisant appel à l’entière responsabilité de chacun.

Le Conseil fédéral souhaite que toutes les organisations privées et officielles, religieuses et civiles, intensifient leur action dans ce sens. Que les parents, les éducateurs, les journalistes, les écrivains s’emploient avec toujours plus d’efficacité à développer l’attachement de notre peuple aux valeurs que nous tenons pour essentielles.

Une première preuve de civisme a été donnée par les ménagères: elles ont suivi les consignes à la lettre et ne se sont pas précipitées sur les stocks de sucre et de farine. Il serait en effet déplorable que les gens aisés seuls puissent s’assurer les nourritures indispensables à chacun.

Notre industrie traverse des jours sombres. Le pays tout entier la soutiendra, et le coup qui nous frappe tous, industriels, hôteliers, agriculteurs, nous le supporterons unis: votre dignité est aussi une preuve de civisme.

Mais si le peuple suisse est digne, il ne se laissera pas duper.

Il serait vain de nous laisser gagner par l’espionnite. Néanmoins, nous devons être vigilants. Quelques éléments troubles ont déjà été arrêtés. Que chaque soldat, mobilisé ou non, fasse son devoir partout où il se trouve. Le coup porté à la Suisse n’est pas mortel.

Que chacun de vous contribue à panser la plaie et à la guérir. Vous venez d’entendre…»

Aux accents d’une marche, les yeux ronds, Jacques pose sa main sur le bras de Charlenet. Qui sursaute. Rire forcé.

«C’est les nerfs, ces jours-ci…»

«Dis donc, Charlenet…»

Il hésite. Ça va faire des blagues à n’en plus finir au prochain jass. Ma foi tant pis, ça ne peut plus durer.

«Charlenet?…»

«Ben quoi? Tu veux quelque chose à manger? Je te préviens qu’il n’y a pas de pizza. Force majeure. Alors? J’ai fait une choucroute, ça te va?»

«Oui, oui, bien sûr, mais… Tu sais où j’étais jusqu’à hier soir tard?»

«Où ça?»

«En Russie.»

«En Russie! Je ne m’en vanterais pas, à ta place. Je suis soldat, moi.»

Grand geste vers la radio.

«Ça va. Moi aussi. Je suis même capitaine et je te rappelle que tu es sous mes ordres. Je disais donc que j’étais à Moscou. Au service du pays.»

«Bon, et alors?»

«Alors, j’y étais depuis dix jours. Je n’ai pas lu un journal. Je passais d’un hélicoptère à un barrage, d’un barrage à une voiture, d’une voiture à un avion, à un barrage et ainsi de suite…»

«Et tu veux dire que…» Il désigne du pouce la radio et complète en gloussant: «… que tu ne sais rien?»

«Non.»

«Rien de rien?»

«Arrête! Puisque je te dis que non.»

© Bernard Campiche éditeur, CH 1350 Orbe

«La Vermine», édition revue et corrigée par l’auteur, a été réalisé par Bernard Campiche avec la collaboration de Marie-Claude Schoendorff, Daniela Spring et Julie Weidmann. Photographie de couverture: Marie-France Zurlinden.

13 commentaires
1)
Saluki
, le 01.06.2008 à 00:43

Aaaaah!

Encore une semaine à attendre !
Anne, tu nous tortures…

2)
Jérémie
, le 01.06.2008 à 00:59

Je plussoie! une semaine entre chaque épisode du feuilleton, c’est looooooong!

3)
zit
, le 01.06.2008 à 08:01

Halètements…

Soupirs…

MAIS P… QU’EST–CE QUI SE PASSE DONC ? ! ?

z (Anne, vous êtes très forte, je répêêêêêête: Anne, vous êtes cruelle)

4)
fxprod
, le 01.06.2008 à 08:47

etouquelleest l’alfa…

j’avais bien vu la suite du feuilleton cette nuit, mais ayant peur de ne pouvoir m’endormir je ne l’ai lu que ce matin, quel sussepense!!!

5)
Franck_Pastor
, le 01.06.2008 à 10:11

On le saura un jour, au moins, ce qui se passe ? Hein, dis, Anne ?

6)
Anne Cuneo
, le 01.06.2008 à 11:15

On le saura un jour, au moins, ce qui se passe ?

Oui, Franck, on le saura, mais faut laisser au feuilletoniste le temps de faire son job de feuilletoniste… Vos remarques, soit dit en passant, sont une preuve supplémentaire de la stupidité de tous ces rédacteurs en chef qui savent mieux que quiconque, y compris les intéressés, ce que les lecteurs veulent lire: ils ont supprimé à de rarissimes exceptions près, le feuilleton dans leurs canards – alors que le feuilleton fidélisait les clients. Continuez donc à lire Cuk, les copains, vous finirez par TOUT savoir. ;-))

7)
mouloud2005
, le 01.06.2008 à 13:46

aaaarrrgl… y’a pas un hackeur dans la salle, pour trafiquer l’horloge du MacBook de Madame Cuk ? l’histoire de lui faire croire que demain c’est de nouveau dimanche ?

Bon cela dit, il commence à y avoir des indices… Enfin, surtout 1, dans l’allocution du président…

8)
Gr@g
, le 01.06.2008 à 16:55

Au secours!!!

Que c’est frustrant! que c’est génial!

9)
Okazou
, le 01.06.2008 à 17:06

Bon, on est rassurés, la Suisse rejette le rejet des immigrés.

Voici ce qu’on peut lire dans un point du journal Le Monde :

« Le résultat est plus serré dans la Suisse alémanique que dans les cantons romands francophones. Le canton rural alémanique de Schwytz s’est prononcé à environ 60% pour la proposition de l’UDC. Dans d’autres cantons alémaniques, l’initiative de la droite populiste sur les naturalisations n’a été rejetée qu’à une courte majorité. Le rejet le plus net de cette initiative vient de Suisse romande, note l’agence ATS. Genève arrive en tête du “non”, avec 82,1 % des voix. Suivent Neuchâtel (82 %), le Jura (80,2 %) et le Valais (75 %). »

Pour l’article complet


Les hommes respectueux des hommes, c’est possible.

10)
Anne Cuneo
, le 01.06.2008 à 17:53

@ Okazou: le résultat total est un rejet par 63,8 % de la population. Seul le (petit) canton de Schwyz (138’000 habitants) accepte. De tout côté, et même dans les rangs de ceux qui ont lancé l’initiative, on considérait que plus de 60% représenterait une défaite cuisante pour les promoteurs. D’ailleurs ce n’est pas leur seul proposition sur laquelle on votait aujourd’hui, et toutes les propositions ont été refusées (beaucoup d’entre elles à niveau local).

L’initiative sur la «surpopulation étrangère» qui avait motivé l’existence de La Vermine avait été refusée aussi, mais par 53 % de la population seulement. Je dois dire que ce soir, je suis plutôt contente.Je dirais même plus, je suis plutôt contente.

11)
Sparhawk
, le 01.06.2008 à 17:53

@ OKazou: Le Monde oublie le résultat de Vaud: 80.99% de non. C’est important, Cuk est “basé” dans le canton de Vaud

12)
Anne Cuneo
, le 01.06.2008 à 17:55

Ouais, j’oubliais de dire que je suis particulièrement fière des Vaudois et des Neuchâtelois (plus de 80%), et des Genevois et des Jurassiens (plus de 82%)

13)
Saluki
, le 01.06.2008 à 19:38

Ah, il n’y a pas que des mauvaises nouvelles: il y a encore des gens debout ! Bravo les Suisses !