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Madame Poppins passe à table
Je les vois venir, les plus "people" d'entre vous, ouvrant le billet du jour avec l'espoir, secret ou avoué, de me voir révéler enfin des informations croustillantes, dévoiler publiquement ce qui met du piment dans ma vie.

Un titre comme "Madame Poppins passe à table" est toutefois presque mensonger puisque je n'ai nullement l'intention de vous livrer des scoops "hot" ou des news "piquantes". Donc, point de table à l'horizon.

Ou plutôt si, mais pas sous la forme attendue. Mais reprenons depuis le début.

Ce soir, c'est l'estomac un peu lourd, après ingestion d'une excellente fondue, accompagnée de thé noir, que je me suis mise au clavier "demain, c'est à mon tour de publier un billet sur cuk, diantre, que vais-je bien pouvoir écrire ?" Je l'avoue, ça, c'est la version "glamour" parce qu'en réalité, j'ai surtout pensé "merde, j'aimerais bien aller m'pioncer, j'la digère pas, c'te fondue, glurps, faut plus que j'en bouffe si tard le soir, chuis trop vieille pour ça, j'vais d'nouveau mal dormir !" (re-glurps)

Toutefois, appréciant ces rendez-vous bimensuels avec le lectorat de cuk, je me suis efforcée de passer outre mon envie de prendre deux Rennie et j'ai allumé mon ordinateur*. Une main massant mon estomac douloureux, j'ai tout à coup su que je le tenais, mon sujet : l'étude à laquelle j'avais accepté de participer pour le compte d'une étudiante en psychologie, qui s'interrogeait sur la corrélation, réelle ou supposée, entre le rapport à la nourriture de la mère et l'attitude de l'enfant face à ses premiers petits pots (maison ou provenant d'une multinationale suisse).

L'interview avait commencé par une question que j'avais de prime abord trouvée "sympa" mais qui s'était révélée fort difficile, du moins à mon avis : qu'est-ce que pour vous "bien manger" ?

Je m'étais alors lancée dans une de ces diatribes dont j'ai le secret (et que je vous épargnerai, la caractéristique de ces diatribes étant d'être trop longues), pour vous en livrer les éléments principaux.

Bien manger... alchimie délicate et exercice fort périlleux ! Tenez, prenez un cadre magnifique, des assiettes superbes, une présentation de rêve, des mets tous plus délicats les uns que les autres, des vins robustes et parfumés, votre musique préférée en toile de fond, le tout dans un environnement non fumeur mais.... comme convive, votre pire ennemi ! Franchement, dans ces conditions, difficile de profiter des autres ingrédients de la soirée, non ? Et je doute que vous puissiez résumer cet instant en disant "j'ai vraiment bien mangé", même si, objectivement, c'était le cas : un ennemi comme vis-à-vis fait généralement apparaître une certaine aigreur au niveau stomacal, du moins chez moi.

Recommençons l'exercice, voulez-vous : prenez un cadre limite minable, genre "tables en formica et verres un peu ébréchés", un vin trop astringent, une viande bonne mais sans plus et, comme compagnon de repas, la personne qui fait briller des étoiles dans vos yeux, augmenter votre rythme cardiaque et devenir lubriques vos rêves.... Vous direz alors, selon toute vraisemblance, que la soirée avait été géniale et que vous avez bien mangé parce que délicieusement accompagné.

Je garde ainsi d'excellents souvenirs de soirées passées à refaire le monde avec des amis très chers, entre spaghettis carbonara et chianti tiède alors que je préfère oublier certaines langoustines... Je me souviens encore avec émotion d'un repas que deux amis étudiants m'avaient préparé pour mon anniversaire, avec beaucoup d'amour mais peu de moyens. Et je n'aime pas penser à ce repas pris avec mon ex belle-mère, qui n'avait eu de cesse, entre mignardises et cognac, de m'interroger sur mes projets d'avenir...

Moralité, même si "bien manger" s'apprécie aussi en tenant compte de l'équilibre alimentaire et de la réunion de tous les éléments de la pyramide, je trouve que cette notion est avant tout dépendante des qualités qu'on prête à la personne qui partage ce repas : franchement, un foie gras poêlé avec un coulis de fruits de la passion, je ne peux concevoir de le manger seule.

Bref, la question rituelle, vous l'avez déjà devinée, je suppose : et pour vous, qu'est-ce que "bien manger ?"

* mon Powerbook G4

38 commentaires
1)
ToTheEnd
, le 17.03.2008 à 00:48

Bien manger, c’est avant tout manger quelque chose que j’aime et si possible avec potes et boissons alcoolisées jusqu’à plus soif.

Je suis extrêmement simple dans mes goûts…

T

2)
levri
, le 17.03.2008 à 00:51

Tout est dit ! La qualité des convives fait la qualité du repas !

et J’éoute Dog Food de Iggy Pop sur l’album Soldier

3)
pter
, le 17.03.2008 à 03:26

La qualite des convives ne fait pas la qualite des plats. Allez souper avec son ennemi, j’arrive pas a appeler cela un repas. Je ne mangerai pas, car je n’irai meme pas!

Un bon repas c’est lorsque le cuistot m’aurais fait quelques chose de bon (qualitativement & quantitativement parlant) par rapport a la note… Un vin, une viande et une addition qui fait que l’on revienne. J’aime la cuisine bourgeoise et bien arrosee. Le cadre je m’en brosse (sauf les toilettes qui pour moi doivent etre irreprochable a tout moment du service…et la, aie aie aie…peu de resto me revoie une deuxieme fois).

4)
benoit
, le 17.03.2008 à 06:18

J’aime trop la “bonne chère” pour ne pas me laisser perturber par un convive, aussi odieux soit-il. Seule une femme qui me fait craquer peut me faire oublier ce que j’ai dans mon assiette au point de ne pratiquement rien avaler quelle que soit la qualité des mets

5)
pioum
, le 17.03.2008 à 06:30

moi je n’ai plus d’ennemi. je les ai mangé…

6)
Madame Poppins
, le 17.03.2008 à 07:05

TTE, moralité, les plats sous cellophane dans un avion, “beef or chicken ?”, ça ne doit pas être trop ton truc !

Ainsi, Levri, avec qui aimerais-tu aller manger ?

Pter, évidemment que si je le sais à l’avance, moi non plus, je n’irais en principe pas manger avec un ennemi mais finalement, l’exemple n’était pas si “idiot” puisque tu le vois, benoit, lui, arriverait à manger sans se laisser troubler.

Benoit, l’amour serait-il donc le plus efficace des régimes ?

Pioum :-))

Je m’étonne : personne n’a parlé de l’importance (éventuelle) de se mettre soi-même aux fourneaux et on m’a souvent dit “c’est étonnant que tu n’aimes à ce point-là pas cuisiner quand on voit à quel point tu aimes manger”.

Allez, je vais…. manger !

7)
fxprod
, le 17.03.2008 à 07:19

“Jour, mäme Poppins, si vous ne digérez pas la fondue avec du thé noir, essayez avec l’autre boisson préconisée…. du vin blanc, sans modération bien entendu. Je sais qu’une fondue se mange aussi en buvant du thé, mais franchement, le convive en fasse de vous il vous plaisait pas, boire du thé avec un des plats les plus conviviaux de la planête.

8)
Argos
, le 17.03.2008 à 07:47

Vous devriez essayer les banquets caucasiens. Une vingtaine ou une trentaine de convives, les entrées déjà sur la table (aubergines farcies, poissons, oeufs de saumon, épinards, et compositions variées), puis les différents plats, en terminant par les grandes broches portées comme des sabres qu’on appelle ailleurs shashliks et les toast portés par le chef de table, le tamada: au pays, à la maison, à la famille, aux ancêtres, aux femmes, et à chaque convive qui répond à son tour. Le vin, puisé dans des dames-jeanne, est servi dans de grandes carafes et, pour les toasts importants, on vide sa coupe d’un trait. Cela dure trois ou quatre heures.

9)
François Cuneo
, le 17.03.2008 à 08:08

Il y a au moins un truc que je ne supporte pas: aller manger tout seul au bistrot, et ne rien faire pendant.

Je dois abs-o-lu-ment lire le journal, taper sur mon ordi (si c’est un sandwich que je mange), mais regarder droit devant moi, seul, c’est impossible.

Je me demande comment font tous ces gens que je vois faire ça. Le plaisir de manger seulement? Ah non, chez moi, c’est clair, il doit être partagé. Peut-être sont-ils vraiment seuls?

Je les plains en tout cas.

10)
zit
, le 17.03.2008 à 08:08

Comment, en lisant ces lignes, ne pas penser à Winsor Mc Cay et à ses cauchemars de l’amateur de fondue

z (de plus en plus de difficultés à digérer le fromage, je répeêêêêête: c’est le fromage ou c’est l’âge?)

11)
Saluki
, le 17.03.2008 à 09:08

Le vrai plaisir est, pour moi, d’offrir et partager un repas que l’on a soi-même confectionné.

Il ne me viendrait pas à l’idée d’y convier un “ennemi” pour autant qu’il en reste encore de vivants…

12)
nicos
, le 17.03.2008 à 09:17

moi je n’ai plus d’ennemi. je les ai mangé…

ca ne sera pas la première fois! allez voir par là

13)
Caplan
, le 17.03.2008 à 09:31

Bien manger, c’est faire un tour à Paris et manger chez Alec6 et chez Zit! Merci encore à vous! Quels bons souvenirs!

Milsabor!

14)
Nouwanda
, le 17.03.2008 à 09:33

J’aime bien la précision : “powerbook G4”, on sent qu’on est sur un site de macuser.

Bonne journée à tous

Nouwanda

Ps : moi aussi je suis sur un powerbook G4 (juste histoire de hein)

15)
Origenius
, le 17.03.2008 à 09:51

Juste en passant

Et comment faire de son ennemi un ami si on ne passe par une bonne bouffe ?

L’ennemi est-il un état de fait contre (pour) lequel on ne peut rien ?

Je pensais naïvement qu’on ne pouvait faire la paix qu’avec un ennemi… Et (pour rester dans le sujet), rien de mieux qu’un bon repas pour y arriver, non ?

Bon appétit !

16)
levri
, le 17.03.2008 à 10:19

Ainsi, Levri, avec qui aimerais-tu aller manger ?

dans ma réponse initiale j’avais tapé deux paragraphes que je n’ai finalement pas posté. En réfléchissant je me suis aperçu que les repas dont je gardais le souvenir était vraiment fonction de la compagnie.

En effet si je garde en mémoire un plus qu’excellent Bourgogne dans un restaurant exceptionnel au cadre agréable … je suis par contre incapable de me souvenir du menu à cette occasion, alors que les circonstances restent bien présentes à mon esprit.

Cherchant dans mes souvenirs, j’ai mangé de la cuisine fine dans des cadres parfois exceptionnels, et dans tous les cas je garde un souvenir parfait de l’ambiance … et aucun souvenir du menu, sinon que “oui, c’était bon”. ;)

Et pourtant je me souviens d’une infusion de lavande au Vieux Noyer, d’un petit déj de piments sautés à l’huile d’olive sur du pane negro dans un tube à Barcelone, d’une brochette à Marrakech, d’un menu à 20 BF (avec yoghourt comme boisson, compris) au Welkom, de la saveur d’un sandwich dégusté assis sur le seuil de porte d’un Combi, des champignons du Melkweg, d’un muesli au pudding shop à Istambul … mais à chaque fois, l’important c’était la personne spéciale avec qui je partageais la dégustation.

Bon maintenant pour une réponse directe à ta question , le “qui”, je ne citerai pas de nom ! (et il te faudrait l’adresse aussi ?) :P

Mais plus le vis à vis compte pour moi, et plus le “menu” sera mémorable.

Pour ce qui est de cuisiner, c’est effectivement plus motivant et plus inspiré quand c’est pour alimenter quelqu’un qui compte ! :D

En ce qui concerne les “ennemis”, dans de nombreuses cultures le fait de “partager le pain” les rend “intouchables” … dans d’autres cultures il est de bon ton de “consommer” l’ennemi de qualité …. ;)

J’écoute Devil’s Food d’Alice Cooper sur l’album Welcome To My Nightmare

17)
henrif
, le 17.03.2008 à 11:00

Parfois, le plaisir de la découverte d’un nouveau plat peut l’emporter sur la qualité des convives:

18)
Emilou
, le 17.03.2008 à 11:24

Bien manger ne veut pas dire nécessairement manger bien, la commutativité n’est pas ici de mise. Cela dit outre le fait que le repas soit subjectivement bon et que les convives soient en parfaites affinités passer à table devient un vrai délice.

19)
bgc
, le 17.03.2008 à 11:34

La question était “Qu’est-ce que bien manger”.

Pour éviter les désagréments suite à une fondue qui passe mal: j’ai fait l’expérience d’imaginer, avant de manger chaque plat, ce qui se passe dans le corps une fois la bouchée avalée. Imaginer, avant de l’avaler, ce que cette fondue va faire ou devenir une fois dans notre corps. Essayer de la suivre en pensée.

J’ai fait l’expérience pendant quelques jours avant de commencer un régime. J’ai constaté ensuite que les gâteaux bien présentés chez le boulanger me tentaient beaucoup moins, en les imaginant dans mon estomac, puis se répandant dans toutes les cellules de mon corps.

Car c’est curieux de penser que le plaisir ne se situe que dans la bouche. En dehors bien sûr du plaisir de partager avec des amis.

Pour François: “Il y a au moins un truc que je ne supporte pas: aller manger tout seul au bistrot, et ne rien faire pendant”

Quand cela arrive, on peut observer les gens, comme une pièce de théâtre. Imaginer leur vie, comment ils sont arrivés là. Imaginer que, à l’intérieur de ce corps humain de telle personne, il y a un être avec des pensées, toute une biographie, des joies, des peines, des projets, des espoirs… Imaginer le vivant, la Vie. Sans oublier que, moi aussi, je suis un de ces personnages de la pièce ( de théâtre)

Tout en étant plus conscient de ce que l’on mange; ce qui est difficile face à un G4 allumé.

Considérer de temps en temps notre corps, qui nous permet d’exister, comme une petit enfant à qui l’on donne de la nourriture. Penser au travail (d’esclave?) que notre estomac ( et la suite) devra faire pour compenser ce qui a fait plaisir à notre seul palais.

Ce n’est pas simple, mais l’expérience est intéressante de temps en temps, d’essayer d’être conscient avant, pendant et après. (Nous parlons de nourriture, évidemment)

De temps en temps, partager notre repas, consciemment, avec notre meilleur ami: notre corps.

De temps en temps, se dire:”Mais qu’est-ce que je suis en train de mettre dans mon corps?”

Cela est valable aussi pour la cigarette :-) , envers la gorge et les poumons.

Certains sont plus maniaques, méticuleux, avec leur voiture qu’avec leur corps :-)

Bon! Je vous laisse, mon corps est en train de me dire : “Alors, quand est-ce qu’on mange?”

Je lui ai préparé une salade de lentilles, oignons, avec un peu de saumon, une pomme et une orange. Tout ça,”bio” évidemment!

J’arrive! Je parlais de toi avec des amis :-)

A “votre” santé.

PS : Hier, je suis allé au salon du livre, à Paris. A 18 h était prévu une interview de Marie-Monique Robin A 17 heures, le salon a été évacué, car il y a eu une alerte à la bombe. Au JT du soir, “on” a dit que c’était parce que Israël était présent cette année au Salon du livre.

20)
Leo_11
, le 17.03.2008 à 11:44

Un ch’tit conseil Mââââme Pop’s pour mieux digérer la fondue… remplacer le vin blanc dans le mélange par du champagne (pas même besoin d’un millésime)… testé et efficace…

Bien manger… c’est vrai que la compagnie avec la quelle on partage ce moment peut faire évoluer un merveilleux repas en pire souvenir… le contraire étant possible bien sûr…

Dès lors pouvons-nous vraiment parler de “bien manger” ???

Pour moi le “bien manger” au sens stricte du terme c’est seulement manger quelque chose qui me fait plaisir sur le moment… cela peut être un sandwich ou un plat mijoté… selon le moment présent.

21)
elektrikpepper
, le 17.03.2008 à 12:06

L’essence d’un bon repas est le « plaisir de faire plaisir ». Or, la restauration plus ou moins rapide (et insipide = standardisée) que l’on trouve le plus fréquemment n’incite pas à user (à défaut d’abuser) de repas hors domicile. Ceci étant, ils existent encore des cuisiniers professionnels qui aiment faire plaisir, mais il y a une corrélation entre ces pros et le prix du menu ce qui réduit fortement la fréquence des visites.

Depuis mon départ de la maison pour la grande Ville (Zurich puis Lausanne) pour mes études, j’aime recréer l’ambiance (compagnie, partage) et les goûts de la nourriture (et du rouge) de mon Tessin natal (mais aussi parce que je suis un gourmand impénitent – attention, pas un gourmet). Par extension, et la curiosité aidant, j’ai exploré et dépassé le bagage culinaire maternel pour en faire un propre. Mais toujours en maintenant cette notion de partage et du plaisir à faire plaisir (vous avez déjà vu les yeux de votre/vos convive(s) s’illuminer devant un plat que vous avez concocté vous-même? C’est le plus beau des remerciements) et la qualité des produits (mieux peu mais bon).

Le temps a passé, le goût à la cuisine (et à la nourriture) est resté. Le témoin, aussi, il a passé. En effet, les enfants ont grandi et sont partis du nid. Et ils réclament les recettes pour retrouver chez eux les saveurs « maison » (c’est le cas de le dire), pour faire plaisir à soi et aux autres.

Ces demandes m’ont incité à créer un blog qui transmet mon « savoir ». Rien de spécial, pas de « haute cuisine », seulement les recettes que j’aime cuisiner, de la cuisine populaire, même si sans frontière. Je me suis promis que dès que j’arrive à 100 recettes (soit très bientôt), je le transformerais en site (j’ai acheté le nom de domaine http://www.cuisinepublique.net) pour que sa lecture et recherche en soit simplifiées (Gaspard, si tu me lis, il y a du travail).

Ce dimanche, j’ai régalé ma femme avec des pâtes fraîche à l’encre de seiche (faites maison, bien sûr) avec une sauce toute simple à base d’ail, persil et crème, dans laquelle j’ai rapidement saisi des grosses crevettes. Prix par personne : 7.20 frs (bon, sans le vin…). Elle sera bientôt publiée…

Pour revenir au déclencheur du billet de Mme Poppins, j’ai également commis un énième recette sur la fondue toute empreinte de bon sens ;-)

Alors, ça vous a fait envie? En bien, pour moi, avec le “plaisir de faire plaisir” ce sont les ingrédients du “bien manger”.

Elektrikpepper (poivre, qui soit dit en passant est mon épice favorite et qui explique mon pseudo)

22)
ToTheEnd
, le 17.03.2008 à 13:37

Manger en classe éco… ce n’est pas terrible, surtout en fonction du pays depuis lequel on part (l’Allemagne pour ne pas le citer).

En Business, c’est déjà plus sympa et l’attention qui est portée par les cuisiniers est pas mal du tout.

Pour ce qui est de la première classe, c’est tout simplement une autre catégorie… incomparable à quel point ça peut être meilleur qu’un repas dans un restaurant “standard”, c’est dire.

Après, à nouveau, dans toutes ces classes, le(a) voisin(e) peut faire toute la différence.

T

23)
Philob
, le 17.03.2008 à 13:52

Bien manger n’est en tout cas pas manger beaucoup chez moi, mais peut-être manger tout ….. pas n’importe quoi non plus.

J’apprécie autant certains plats très raffinés (style La pinte des Mossette ou la Table des saveurs) que d’autres simplement cuisinés (Daube, soupe aux légumes, choucroute accompagnée, etc.) ou encore des plats uniques (fondue au fromage, tartiflette, etc.).

Mon plaisir peut venir autant de la nourriture elle-même (j’arrive à apprécier un bon repas même tout seul à une table), que des personnes avec qui je partage le repas et bien sûr parfois des deux ce qui est encore le mieux.

Enfants et même adolescent j’étais très difficile, certains aliments je ne les mangeais jamais. Puis vers 20 ans j’ai décidé de tout manger et du jour au lendemain j’ai tout goûté. Encore aujourd’hui je peux rentrer dans n’importe quel restaurant et commander le menu à l’aveugle et me satisfaire de ce que je reçois ; d’ailleurs, j’adore aller dans un restaurant qui ne propose pas de menu, on vous demande simplement ce que vous n’aimez pas et le « patron » vous concocte un repas en fonction de la marchandise qu’il a et de ses « envies » ( style : anciennement L’Auberge de Bugnaux). Les seules limites sont certains plats hyper épicés simplement par manque d’habitude ; j’ai déjà grignoté des fourmis séchées (d’Amérique du Sud) qui se mangent comme des cacahuètes en entrée, j’ai goûté aux criquets frits qui ont la même saveur que des filets de perches, je ne l’ai jamais fait par sensationnalisme, mais parce que l’occasion se présentait.

Ce nourrir, pour moi (à part certaines allergies) ce n’est qu’une question de psychisme et bien sûr d’habitude. Je pense que le secret est avant tout le respect, prendre le temps de manger et surtout de bien macher, savoir s’arrêter à temps, ne pas oublier de boire (je ne bois jamais d’alcool) et comme le dit un peu BGC, être conscient de ce que l’on mange. Mais encore une fois c’est aussi une question de chance, je n’ai jamais eu de problème d’estomac, même après une pantagruélique fondue (avec du thé noir à la cannelle) ; par flemme, je mange la peau des saucissons, la couenne du lard et même les petites arrêtes de poisson ; je touche du bois, j’ai jamais eu de problème et ce qui encore plus injuste je suis plutôt maigre et je n’ai jamais refusé une meringue avec de la crème double.

Même si je peux presque tout manger, je préfère de loin une nourriture saine si possible biologique et cuisinée avec amour, c’est l’épice que je préfère : l’amour (l’envie de bien faire, l’envie de faire du bien).

Bon appétit

24)
alec6
, le 17.03.2008 à 14:09

J’en rougi Caplan…

D’ailleurs en parlant de rouge… hein François !

Pour faire bref (j’ai du boulot…), j’adore faire à manger pour mes invités ou tout simplement au quotidien, même si mes recettes ne brillent pas par leur originalité. J’avoue avoir un faible pour les plats mijotés, qui ne sont pas complexes à préparer et qui, comme leur nom l’indique mijotent pendant un certain temps à feu doux… Personne ne s’est plaint à ce jour !

25)
pilote.ka
, le 17.03.2008 à 16:07

@François: Ben moi c’est ce que je fais quand je suis seul. Je m’enferme dans ma bulle et je suis heureux. je me sens libre. Par contre je plains ceux et celles qui utilisent bêtement leur téléphone portable pour ne rien dire ou même leur PC.

26)
pilote.ka
, le 17.03.2008 à 16:31

Dans ce site la fonction citation est très dure à utiliser. Chaque fois que j’essaye j’ai des problèmes

27)
ysengrain
, le 17.03.2008 à 17:18

2 aspects sont à traiter dans cette question L’aspect banal: avec qui, comment, quels types de plats, selon quels critères, avec quels vins, que fête-t-on etc … L’autre aspect qui me parait ne pas devoir être négligé: l’animal et ses racines qui sont en nous. In utero, le foetus boit le liquide amniotique. Il y trouve une immense satisfaction par le fait qu’il “goûte sa mère” (Boris Cyrulnik, Les Nourritures Affectives). Son goût est éduqué par ce moyen. Ex utero, il s’agit en se nourrissant et accessoirement de “bien manger”, il s’agit de recevoir un signe de reconnaissance.

28)
pbook
, le 18.03.2008 à 09:35

Comme elle a précisé que c’était le Powerbook G4… c’est celui qui avait des petits problèmes de santé? Il va mieux? Il existe encore? Ces machines, c’est un peu ces cousins un peu éloignés dont on a quelquefois des nouvelles au détour d’une conversation, toujours avec plaisir.

29)
ekami
, le 18.03.2008 à 09:41

– Côté convivialité, c’est entendu, on digèrera mieux en compagnie des gens qu’on aime.
– Côté diététique, je préfère de loin manger des aliments “identifiables”. Essayez, vous verrez, c’est dingue le nombre de fois où l’on porte à sa bouche des aliments que l’on ne peut pas identifier clairement. Cette simple règle permet de faire ses courses beaucoup plus vite et de manger beaucoup plus sainement.
– Côté cuisson, quand on à goûté à la vapeur douce, on ne peut plus s’en passer.
– Mais le plus important reste l’appétit, le vrai. La faim ( la vraie) ne se ressent pas dans l’estomac, mais dans la gorge et la bouche. Bien manger, pour moi, c’est retrouver le plaisir d’avoir faim, comme les enfants, et de prendre plaisir avec les odeurs avant même de passer à table.

30)
joli participant
, le 18.03.2008 à 11:38

moi c’est manger du foie gras que je ne peux concevoir…

Ces pauvres oies gavées comme une madame Poppins par des belles-mères….

31)
levri
, le 18.03.2008 à 11:47

moi c’est manger du foie gras que je ne peux concevoir…

… Manque d’imagination ? bah ce n’est plus à concevoir, c’est même pratiqué depuis deux millénaires.

Selon certains les oies apprécieraient même ce gavage et le massage du col. :D

32)
bgc
, le 18.03.2008 à 20:33

Selon certains les oies apprécieraient même ce gavage et le massage du col

C’est confirmé dans “Histoire d’oies ou les mémoires de Clara Morgane”

33)
Madame Poppins
, le 18.03.2008 à 20:47

fxprod, j’ai le vin blanc mélancolique, je le digère encore moins bien que la fondue, c’est dire ! Autant rester au thé dans ces cas-là ! Mais je suis d’accord : la fondue, c’est convivial !

Argos, j’adore la description, même si je suis convaincue que je “calerais” à la moitié : à la St-Martin, dans le Jura, je n’ai jamais pu finir tous les plats !

François, pourtant, manger, ce n’est pas rien faire : comment apprécier le met si on a l’esprit ailleurs ? Mais il est vrai, seule, je trouve la nourriture moins bonne.

Zit ;-))

Saluki, j’aimerais pouvoir en dire autant : mes talents en matière de cuisine se limitent à 5 plats, raison pour laquelle je n’invite que rarement et préfère céder la place à Mister, qui est très bon cuisinier.

Nouwanda, j’ai ajouté la précision après lecture de mon billet par Mister qui m’a dit que sur cuk, fallait par utiliser juste le “bête” mot “ordinateur” ;-)

Levri, un muesli au pudding shop à Istanbul, ça donne quoi ? Mais oui, je veux bien aussi l’adresse ;-)

henrif, j’adore Gaston, c’était le héros de ma jeunesse, merci pour cette image !

Emile Verschueren, il est vrai que cumuler “bien manger” et “manger bien” en bonne compagnie, c’est certainement l’extase, dommage que soient si nombreux les restaurants dans lesquels la bouffe est plus qu’ordinaire pour un prix peu ordinaire….

bgc, heureusement que je me traite mieux que ma voiture, dont Mister dit tout le temps “on dirait une poubelle !”

Leo_11, je n’avais jamais entendu le truc du champagne, ça doit être drôlement bon, faut qu’on essaie la prochaine fois, merci du conseil.

elektrikpepper, tu décris tellement bien ces souvenirs de “repas maison”, de “saveurs de chez soi”, je termine ma réponse et file lire le lien que tu as donné.

TTE, je crois me souvenir d’une fort belle femme dans un avion…. elle a dû rendre le sandwich mayo plus digeste ;-)

Philob, si je goûte aussi de tout, je continue à ne pas apprécier certaines saveurs : le fenouil, c’est plus fort que moi, je peux pas ! En revanche, les huîtres, que j’ai goûtées pour faire plaisir à Mister, je les ai adoptées, j’adore !

pilote.ka, peut-être leur utilisation du PC est-elle non pas “bêtement” mais fort intelligente, la plus grande faute de goût étant…. que ce soit un PC ;-)

ysengrain, j’ai souri en te lisant : chez moi, plus je manque de reconnaissance, plus je mange… paraît qu’on comble les vides “comme on peut”… Et le bonheur me nourrit, donc je maigris !

pbook, en fait, oui, il s’agit de celui qui a des problèmes, qui n’ont pas disparu : il est connecté en permanence au réseau et je ne le ferme plus, de peur qu’il n’explose… j’attends des jours meilleurs de mon compte en banque pour procéder à un changement !

ekami, ta remarque “aliment identifiable” me trotte dans la tête et je constate que je fais malheureusement partie de ces gens qui mangent souvent des trucs totalement non identifiables… va falloir que je fasse davantage attention.

joli participant, qui me dit que la doucette ne hurle pas quand on l’arrache de sa terre… blague mise à part, je me doute bien que le foie gras n’est pas l’aliment le plus politiquement correct mais j’assume mon penchant pour lui malgré tout !

levri, la sensibilité des gens aujourd’hui n’est pas la même que celle des gens de “hier” : n’empêche, j’aime le foie gras, tant pis pour les oies !

34)
levri
, le 18.03.2008 à 20:59

@ bgc : merci ! je pourrai dire que j’ai été “confirmé” ;)

Je crois que nos amis américains ont des “raisons morales” pour ne pas apprécier le foie gras, ils ont aussi une “incompréhension” envers le Rocquefort, qui comme chacun le sait est impropre à la consommation (y’a plein de moisissures dedans !)

J’écoute Season Of The Witch de Bloomfield, Kooper & Stills sur l’album Super Session

(aucune allusion à la sorcièritude de Clara Morgane, chacun sait que c’est juste une oie)

PS : aucun animal ou animalcule ne fut (volontairement) molesté en tapant ces lignes.

35)
levri
, le 18.03.2008 à 21:35

Levri, un muesli au pudding shop à Istanbul, ça donne quoi ? Mais oui, je veux bien aussi l’adresse ;-)

Un Muesli, c’est bon !!! surtout en vis à vis avec un amour de pote, bon c’est jamais qu’une espèce de yaourt avec des céréales et fruits secs … mais celui là est vraiment très bon … surtout quand c’est quasi le seul truc alimentant ton estomac dans la journée, mais on fait d’autant plus durer le plaisir. :D

L’adresse, je ne l’ai jamais su, la première fois, j’ai juste demandé à une personne avec le faciès ad hoc de m’indiquer le chemin.

A une autre époque c’était l’endroit de passage “obligé” pour les gens qui faisait la route, tout et n’importe quoi se traitait en ces lieux, qui avaient la particularité d’avoir un panneau d’affichage ou l’on pouvait vraiment proposer n’importe quoi. Du “matériel” à vendre ou à acheter, de “l’immatériel” comme un compagnon de route vers l’Inde ou vers l’Europe, ou une aide au retour, une place dans un véhicule etc …

En résumé, une des “adresses” traditionnelles que se partageaient certaines gens “si un jour tu passes à Istamboul, tu vas au “Pudding Shop” et tu trouveras des contacts.

La dernière fois que j’y suis passé, j’avais mis l’annonce suivante : ai combi VW, cherche passagers pour l’Inde, assurant tous les frais (j’avais 2,20 FF en poche), lift pour l’Europe, passagers assurant tous les frais, vend combi VW en état de marche ou pour pièces…

En quelques heures j’avais une douzaine de passagers, certain dans un état lamentable, demandant le retour urgent pour différents pays Européens. Le retour fut assez sport, personne n’ayant “vraiment” de l’argent.

J’écoute On the Road Again de Canned Heat sur l’album Boogie With Canned Heat

36)
levri
, le 18.03.2008 à 23:29

pt1 j’y crois pas !!!

http://en.wikipedia.org/wiki/Pudding_Shop

http://www.puddingshop.com/Pudding_Shopx.html

Y’a même un article dessus sur Wikipedia ! bah autre temps autres mœurs … mais maintenant c’est un truc à touristes, comme la plupart des endroits quand ça devient connu. :-(

EDIT : heureusement, malgrés et même sur internet, il y a encore des places confidentielles …

J’écoute Secret Meeting Place de Mickey Hart & Planet Drum sur l’album Supralingua

37)
bgc
, le 18.03.2008 à 23:31

heureusement que je me traite mieux que ma voiture, dont Mister dit tout le temps “on dirait une poubelle !”

La poubelle pour aller danser :-) comme chantait Sylvie Vartan.

J’imaginais simplement dans un même récipient un mélange de fondue, de vin blanc ( ou du champagne), un peu de foie gras, un gâteau au chocolat ou autre dessert “léger”, un digestif, un café,etc… le tout bien mélangé. Ca ressemble quand même un peu au contenu d’une poubelle.

38)
zit
, le 19.03.2008 à 00:35

Caplan, vous revenez quand vous voulez, c’était aussi ce que je peux qualifier de “bien manger”: passer un moment agréable à table avec des gens sympatiques (et je garde un très bon souvenir d’une certaine tarte à la raisiné).

z (et le cri de la carotte que l’on râpe vivante, hein? je répêêêêête, et les hurlements des patates plongées vives dans l’huile de friture, alors!)