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Un (petit) rêve devenu réalité

Une fois n'est pas coutume, petite introspection sur mes désillusions d'enfant et rêves d'ado.

Être ado, ça craint!

Quand j'étais petit, je n'étais pas grand...

Cette phrase, tout le monde l'a connaît et tout le monde sait ce qu'elle signifie.

Quand on est petit, on a généralement un droit et un devoir: fermer sa gueule et faire ce que les parents disent. Plus tard, le caractère prend forme, les envies se dessinent et les besoins s'expriment.

Pour moi, très tôt, c'est le tennis qui m'a attiré. Je ne pourrais pas dire pourquoi. Probablement parce que c'est un jeu qui allie un peu plein d'autres jeux: habilité, précision, vitesse, concentration, détermination, force, etc.

Mes parents n'ont jamais très bien compris qui j'étais et moi je n'ai jamais très bien compris ce qu'ils attendaient de moi. Nous avons évolué ainsi pendant pas mal de temps et un jour, j'ai voulu faire du tennis.

Oh, je n'ai pas voulu faire ça pour m'amuser. A 10 ans, j'ai demandé à intégrer une académie de tennis. Je voulais bouffer de la balle de tennis du matin au soir si possible et sans accompagnement. Mais ce n'était pas possible car bien que mes parents affichaient une volonté débordante, le seul club que nous visitâmes ne voulait pas de moi.

Enfer et damnation, aucune place n'était libre. Mes parents n'ont pas essayé d'autres clubs car un essai, c'était déjà un échec alors pourquoi en faire plus?

J'ai donc continué de jouer au tennis comme un gamin (pas sérieusement) et j'ai surtout continué de participer à des cours que je haïssais mais qui avaient le mérite d'avoir été choisi par mes parents (catéchisme, solfège, etc.). A ma grande surprise, il y avait toujours de la place dans ces cours de merde.

Par la suite, j'ai peu à peu abandonné toute une série de sports car mes activités diurnes et nocturnes ne se prêtaient plus à un sport régulier.

Être adulte, ça craint aussi mais on est responsable

Après des années de pause, j'ai recommencé à jouer et le tennis, c'est un peu comme le vélo, ça ne s'oublie jamais. Bien sûr, les premières fois, on est un peu frustré parce que la raquette (pas soi-même hein!) ne fait pas ce qu'on veut... sans parler des balles qui semblent possédées par un esprit malin. Toutefois, au fil des heures, tout revient et on fait des progrès rapides jusqu'au mur...

Le mur, c'est ce truc qui se dresse devant vous et où on peut lire très distinctement: "Ton niveau est correct pour un amateur... mais il n'ira pas plus loin que ce mur en béton armé... tu peux toujours taper"

Et puis il y a deux ans, j'ai pris une licence histoire de jouer un peu dans des tournois de la région. C'est avec une grande excitation que je rejoins les tournois et pour tout dire, parfois je dors mal! C'est étonnant car généralement, je n'ai aucun problème à dormir y compris quand j'ai des phases de stress intense dans ma vie professionnelle.

Cette année a été particulièrement intense et surtout, j'ai pu accomplir un de mes rêves de gosse.

Les rêves se réalisent parfois

Tous ceux qui me fréquentent de près ou de loin savent que j'aime le tennis et que je joue régulièrement. C'est donc tout naturellement qu'il y a quelques mois, une boîte de télécoms que je connais bien m'a invité à un évènement tennistique important en Suisse: Allianz Suisse Open de Gstaad.

Ce tournoi qui se déroulait du 7 au 15 juillet 2007 à Gstaad promettait d'être de bonne facture puisque cinq joueurs du top 20 mondial, entre autres, ont répondu présents.

Le cour central depuis la loge

Bref, ça promettait de bons matchs mais la surprise n'était pas complète puisque cet opérateur m'invitait également à participer au programme VIP du tournoi.

De prime à bord, j'étais satisfait d'entendre cette bonne nouvelle mais franchement, je ne savais pas vraiment ce que ça voulait dire et j'imaginais des trucs "classiques". Puis, quelques jours plus tard, j'ai reçu le programme complet et là, j'étais littéralement sur le cul!

En gros, le programme incluait - outre les petites choses classiques (hôtel, repas, etc.) - un programme de rêve: jouer durant une heure avec un des joueurs encore en lice dans le tournoi!

WOUHHHHAAAA!!!

Le soir même, je me suis difficilement endormi... mais alors quand on a commencé à se rapprocher de l'évènement... je vous explique pas! J'étais comme un ressort et j'ai fait recorder mes raquettes, acheté un nouveau short et surtout, je me suis entraîné histoire de ne pas avoir l'air trop ridicule.

Je tenais plus que tout à être un bon partenaire de jeu pour ce partenaire d'une heure qui me faisait l'honneur de jouer avec moi!

Ma chance ne s'est pas arrêtée là et bien que ce cadeau était offert chaque jour à des sponsors, j'ai été programmé pour le vendredi 13 juillet... soit le sixième jour du tournoi. Par conséquent, non seulement j'allais pouvoir jouer contre un joueur classé au niveau mondial mais en plus, c'était quelqu'un qui allait jouer les quarts de finale du tournoi!

Qui a dit que le vendredi 13 est un mauvais présage?

J'étais programmé pour 11 heures et comme je ne suis pas du matin, j'ai décidé de me rendre à Gstaad le soir avant histoire d'avoir une bonne nuit de repos et vers 19h00, j'étais à l'hôtel:

L'hôtel Palace... (bien kitch)

Evidemment, il y a une soirée qui est organisée chaque soir par un sponsor et c'est naturellement que je me suis rendu à l'apéro ainsi qu'au dîner qui suivait. C'était très sympa mais j'ai failli à ma réputation en ne buvant que deux flûtes de champagne et deux verres de vin. J'ai surtout décliné l'invitation pour continuer la soirée dans une boîte fréquentée par des autochtones et surtout des parvenus à deux balles de Zurich.

Mais le diable était sur ma route et le monde est petit! J'ai encore rencontré deux connaissances dans le restaurant à qui j'ai dit "bonne nuit!" et deux autres copains dans le hall de l'hôtel qui m'attendait pour une embuscade Rhum et consort! Tel un casque bleu, j'ai passé mon chemin en faisant semblant de ne pas toucher à ça.

A ce stade, je dois tout de même préciser quelque chose: loin de moi l'idée de paraître médisant ou quelque chose de ce genre mais comme disait mon voisin de table, Gstaad c'est avant tout une destination pour riche homme d'affaires zurichois qui sont heureux de pouvoir décompresser dans un cadre enchanteur... un rien kitch!

Pour finir, je me suis couché avant 1h00 en évitant soigneusement tous les pièges de ce genre de séjour... probablement que si Marc Rosset avait fait la même chose que moi, il aurait eu une autre carrière.

Tomber dans les bras de Morphée n'a pas été un problème... par contre, alors que j'avais programmé le réveil pour 8h00, je me suis levé comme si j'étais à la légion, c'est à dire à 5h00! Impossible de me rendormir! Je trépignais un peu comme la veille du premier rendez-vous galant ou des examens...

Finalement, vers 8h00, j'ai rejoint un pote au restaurant pour prendre le petit déjeuner et là, je suis tombé sur toute une équipe et on a très bien déjeuner (sincèrement, jamais vu autant de choix à un petit déjeuner).

Vu l'évènement qui m'attendait, j'ai mangé léger et à 10h00, j'étais à la réception du tournoi pour connaître mon partenaire de jeu et me rendre au centre d'entraînement.

A ce stade, j'apprends enfin avec qui je vais jouer et c'est M. Michael Lammer!

Michael Lammer pendant le tournoi de Gstaad

Pour être franc, je ne le connais pas réellement puisque jusqu'à aujourd'hui, il n'a pas gagné de grands tournois. Il est surtout connu pour avoir été le "colocataire" de Roger Federer (numéro 1 au monde depuis plus de 3 ans) à l'époque où ce dernier galérait aussi pour gagner des tournois.

Néanmoins, je me réjouis de jouer avec un joueur qui est classé au 232ème rang mondial... de quoi largement me mettre une pâtée ou comme on dit dans le milieu, une roue de vélo (6-0 pour ceux qui se demandent à quoi ça ressemble!).

Bref, une limousine passe nous prendre et nous emmène au centre d'entraînement des joueurs qui se trouve à 3 minutes du tournoi et après un petit échauffement, je peux enfin commencer à vivre pleinement ce (petit) rêve.

Bien entendu, je ne vois pas le temps passé et parfois, lors d'échanges rapides et soutenus, j'ai l'impression que je peux le dominer... mais à peine cette idée m'effleure l'esprit que d'un coup, il me remet à ma place.

Quel bonheur... je sue comme rarement car je me dépense sans compter! J'essaie avant tout d'être un bon "sparing partner" et ça ne manque pas, je cours comme un lapin. A gauche, à droite, devant, derrière, en diagonal... c'est une visite du terrain que j'effectue histoire de voir s'il est bien conforme aux normes!

Lui, de son côté, il a un aimant monstrueux au bout de sa raquette et si les balles me semblent en plomb, pour lui, elles se rendent toutes seules sur sa raquette. Il fait un ou deux pas dans un sens ou dans un autre et voilà, la balle est dans sa raquette.

Un peu frustrant mais tellement plaisant. Au bout d'un moment, il doit m'entendre à 23 mètres de là (la longueur d'un terrain) car au moment où je me mets à respirer comme un asthmatique voire même un type qui a essayé de faire de l'apnée pendant 10 minutes, il me lance "Est-ce que ça va?" et moi, je ne me démonte pas et lui réponds à la Michel Blanc "T'inquiète, je chauffe!" Il commence à m'énerver ce type, il ne va pas jouer au médecin en plus!

Mais tout rêve à une fin et avant que la crise cardiaque ou l'hyperventilation arrive, mon temps de jeu se termine.

Une fois arrivé au filet pour vivement le remercier de ce moment qu'il m'a fait vivre, je souris car je vois qu'il a transpiré! Ouf, l'honneur est sauf... il aura au moins réaliser un bon échauffement avant d'attaquer ses deux heures d'entraînement et ce, avant son match de tout à l'heure en double.

Merci encore à tous ceux qui m'ont offert cette fantastique journée et désolé encore d'avoir fatigué Michael puisque ce dernier a perdu son match quelques heures après.

Je ne peux m'empêcher de penser que j'aurais dû jouer plus doucement histoire de moins le fatiguer... mais en même temps, grâce à moi, il est prêt à affronter en ce moment les qualifications pour l'US Open (le dernier Grand Chelem de la saison qui commence lundi)!

T

42 commentaires
1)
Aigle4
, le 23.08.2007 à 00:24

Bonsoir,

Que c’est émouvant de réaliser son rêve de petit garçon.

Il n’y a pas que chiffres, statistiques, et technique chez T, il y a un coeur sensible qui n’a pas pu faire ce qu’il aurait aimé quand il était petit.

Je ne me moque pas, mais à quoi tient une destinée… Si tes parents avaient été plus à l’écoute, on parlerait peut être autant de T que de Roger. Va savoir !

En tous cas ce n’est pas, je vais dire sympa et non pas chrétien, d’avoir trop fatigué Michael pendant cette heure d’échanges intenses. Il aurait pu gagné aussi et sa destinée s’en trouver changée….

Merci de m’avoir attendri.

Au fait Marc Rosset, il est en retraite ?

2)
Marcolivier
, le 23.08.2007 à 01:54

Salut T,

Histoire sympa en effet. Un de mes amis m’a toujours impressionné car ses parents, comme tous les parents, lui imposaient de faire différentes choses qui ne l’intéressait pas particulièrement. Cependant, et c’est là où je suis impressionné, c’est que plutôt que de se rebeller contre ses parents et de bouder les trucs “chiants” (ce que j’ai fait moi aussi), il a eu l’intelligence de rentrer dans le jeu, et de découvrir et vivre parfois des choses magnifiques qui l’ont grandement enrichis.

Etre gosse, c’est pas facile. Etre gosse et avoir cette intellignece d’accepter les choses sur lesquelles on n’a pas de pouvoir, c’est tout simplement extraordinaire.

Je suis heureux que tu aies pu retourner pour un moment sur les chemins de tes rêves. La vie est remplie de surprises.

3)
Universal Tonton
, le 23.08.2007 à 02:52

Tu es bien chanceux en effet, jouer contre un joueur pro, ce n’est pas donné à tout le monde. En tout cas tu décris très bien la différence de niveau qu’il peut y avoir entre un joueur pro, même “mal classé” et un joueur “amateur”.

Ca me rappelle une petite anecdote. Il y a quelques années (peut-être 10 ans), j’assistais à la finale d’un tournoi (en Normandie si ma mémoire ne me fais pas défaut). Le vainqueur était classé, je crois, 1/6, selon le classement français (je ne sais pas si c’est le même en Suisse ; pour vous donner une idée, il y a une 30aine de joueurs 1/6 en France). Mais l’attraction était ailleurs : dans les tribunes (comprendre les 5 rangées de 20 sièges :)) se trouvait un joueur français pro. Ne me demandez pas son nom, je n’en ai plus aucune idée. Je me souviens juste qu’il nageait dans les profondeurs du classement, vers la 600-700ème place.

Bref, le vainqueur (facile) du tournoi, très sûr de lui, lance avec un brin d’arrogance un défi au joueur pro : de la battre, là tout de suite, après sa finale. Après 5 minutes d’hésitation et presque avec pitié, le pro renre sur le court en short/chemise hawaienne (véridique) et une raquette prêtée par le club.

Je pense que comme ToTheEnd, l’autre a du avoir la sensation qu’il pouvait le battre, car il y avait quelques beaux échanges. Nous aussi d’ailleurs, on se disait “c’est un gros con mais il joue bien, quand même…”. Mais au final, rien n’a pu empêcher le 6/0 6/0 sanglant, en à peine 30 minutes…

4)
François Cuneo
, le 23.08.2007 à 06:21

Ta description de ce que l’on ressent lorsqu’on joue contre plus fort que soi est excellente. On te promène, et celui d’en face, t’as beau faire, il ne bouge pas. C’est minant! Et fatigant aussi.

C’est exactement la même chose en badminton.

5)
fxprod
, le 23.08.2007 à 07:04

plus jeune j’espérais de pouvoir jouer au tennis en pension.

6)
Yip
, le 23.08.2007 à 07:49

fxprod est un amateur de contrepèteries :-)

Émouvant ce récit, il y a un petit garçon qui sommeille en chacun d’entre nous et entre les “choix des parents” et nos propres choix (erronés) pas mal de “si j’avais su (pu)” auraient tel le nez de Cléopâtre changé la face du monde (au moins pour nous)…

7)
6ix
, le 23.08.2007 à 08:41

TTE, rassure-toi, je pense que les joueurs classés au-delà du 5e rang mondial doivent ressentir la même chose face à Federer ;-)

Plus sérieusement, je trouve vraiment intéressant de pouvoir se mesurer ainsi à un professionnel. On a tellement l’habitude de traiter de nul un joueur mal classé, qui rate un coup plutôt facile ou un footballeur qui manque le but à 5 mètres de la ligne; on pense tous au fond de nous qu’on aurait fait mieux, que finalement ce n’est pas si difficile, qu’après tout, il n’y a pas une grande différence entre lui et nous…

Se retrouver face à quelqu’un qui maîtrise son sujet, ça doit être beau =) Se rendre compte que finalement, comme tu le dis TTE, tout paraît si simple pour l’autre en face. On se sent alors tout petit, mais le talent de son adversaire prend alors tout son sens.

8)
Fabien Conus
, le 23.08.2007 à 08:43

Merci T, ton histoire m’a bien fait marrer. C’est vrai que tu as eu une sacré chance !

9)
Saluki
, le 23.08.2007 à 09:10

Dans un ordre d’idées similaire, j’ai fait un tour de circuit en passager aux côtés de Prost.
Dire qu’il passait deux fois plus vite que je ne l’aurais fait en courbe ne signifie pas grand’chose.
Outre la sueur, je n’ai pas vu le temps passer ;°)

10)
Atypo
, le 23.08.2007 à 09:16

TTE, on sent bien que tu as vécu une journée extraordinaire (Mme Poppins ?) que tu raconteras souvent à tes petits enfants qui penseront : « Encore Pépé qui radote avec son histoire de match contre Michael Lammer ! » ;-))

Sinon, bravo pour le match et pour l’émotion qui se dégage de ton récit. D’ailleurs, l’émotion on la ressent dans l’accord de certains participes passés… :-)

PS, tu ne parles pas de courbatures du lendemain…

11)
Tom25
, le 23.08.2007 à 09:49

Je jouais un peu avec un copain quand on était gosse, puis il a déménagé mais a continué à jouer, moi j’ai arrêté. On se voyait de temps à autre, et un jour, plusieurs années après, on a refait un match. Il ne m’a mis que 6-1 6-0. J’étais content et lui ai fait remarqué que je lui avais quand même pris 1 jeu. Il m’a fait remarqué qu’il avait joué de la main droite tout en me rappelant qu’il était gaucher.
J’aimais bien le tennis, ma raquette a un cordage tout neuf depuis 5 ans dans l’éventualité de trouver un partenaire …

Comme le dit Atypo on sent l’émotion également sur le passé remontant à quelques années, dizaines d’années, centaines ? :•)
Ce que je reproche à mes parents, concernant le sport, c’est de ne pas avoir acheté de bon matériel. Je me souviens avoir skier avec des godasses prêtées par un ami de mes parents qui faisait du 46 alors que je fais du 44-45. Et avec des skis de 2,10 m. Même plus tard, lorsque je travaillais, j’ai eu des remarques lorsque je regardais les beaux VTT. Même ma femme s’y est mis. Heureusement, j’ai eu un cancer, et là plus personne n’ose vous faire de remarque. Et les “faut profiter de la vie”, “profiter tant qu’on a la santé” etc. ont joué pour moi. J’ai acheté un VTT à 2000 € (entrée de gamme des beaux VTT), des godasses de skis à 300 €, des skis Rossignol 9S Oversize (d’occas). Je ne suis pas un excellent VTTiste, mais pas mauvais non plus. Dans les randos je fais partir des rares à passer certains passages sur le vélo. Au ski c’est pareil, je ne suis pas GrosPiron mais les gens se retournent parfois pour me regarder descendre les champs de bosses. J’ai énormément progressé depuis que j’ai du matériel un peu meilleur.
Vivement un autre cancer que je puisse renouveler mon matériel et progresser encore. Toutefois, pour être père aujourd’hui, je sais que c’est dur de faire la différence entre un caprice et une réelle envie. Mais en général je cède, et puis qui sait, ça ne peut être qu’un caprice au départ et le fait de posséder l’objet peut donner des vocations.

12)
Inconnu
, le 23.08.2007 à 09:51

T, je vois que tu as vécu les mêmes embrigadements… Mais le plus drôle, ce sont les explications parentales “n” années plus tard… “mais c’est TOI qui n’a pas voulu apprendre ceci, faire cela”… Ben voyons. Rire (jaune)

13)
tabaluga72
, le 23.08.2007 à 10:38

Depuis le temps que je vous lis, je vais répondre un peu à cette news car j’ai toujours été intéressé par le sport. J’ai fait beaucoup d’athlétisme, et un jour, lors d’une compet à Font-romeu, certains membres de l’équipe de France de sprint étaient là. 2 se sont joint à notre série (Sébastien Carat entre autre qui s’est tourné par la suite au rugby)… Et bien, c’est impressionant, en exagérant un petit peu,ils sont déja en train de se rhabiller que l’on est encore en train de courir, et pourtant, ils n’ont jamais gagné de course majeure contre les meilleurs mondiaux du 100m… C’était pas un rêve que de courir contre des internationaux, mais se dire que l’on va courir contre des gens de ce niveau, c’est quand même excitant :-)

14)
Leo_11
, le 23.08.2007 à 10:55

Merci pour ce bol d’ai frais TTE…

Ca m’a fait penser au jour (soir), lors d’un match amical de hockey-sur-glace alors que j’étais encore licencié ou je me suis mesuré avec les gloires du LHC de ma jeunesse (Dubi, Friedrich et consort)… ben même s’ils étaient viellissant, que nous avions en tout cas dans les 15-20 ans de moins (voir plus pour certains membres de mon équipe) ben ces pros retraités nous ont tourné autour de façon impressionnante… moi comme défenseur je me souviens d’un bloc que je m’aprétais de faire à Friedrich… je me mets en position, me prépare au choc et je m’appuie sur du vide… j’ai jamais compris comment il était passé… et pourtant je peux prétendre que je ne suis pas un manche… très jolie expérience…

15)
ToTheEnd
, le 23.08.2007 à 10:58

Et bien dites-moi, je vois que “parents” c’est une profession et que beaucoup sont des manches dans ce boulot! Après on se demande pourquoi le monde va si mal.

Merci pour ces commentaires, histoires et remarques! Ça fait plaisir surtout que je ne savais pas si l’histoire plairait… comme quoi, il faut toujours essayer.

Pour ceux qui veulent un résumé des équivalences entre le classement des différents pays, l’ITF (International Tennis Federation) a édité une feuille avec un tableau très pratique.

Aigle4: ne m’en parle pas! C’est moi qui remettrais des trophées à Federer s’ils m’avaient écouté (en tant qu’ancien grand, fabuleux, éminent, phénoménal, extraordinaire, énorme et surtout, modeste champion, ça va de soi).

Marcolivier: il me parait évident que je suis à mille lieues de ton copain… mais je suis certain que son style l’a emmené beaucoup plus loin que moi. On ne refait pas l’histoire malheureusement.

Universal Tonton: excellente cette histoire… il fallait en avoir du culot (ou de la connerie en effet) pour lancer un défit pareil!

Atypo: les courbatures étaient effectivement un peu là le lendemain mais elles n’étaient pas liées à cette séance… mais à un autre match qui a duré deux heures et que j’ai fait quelques heures après avoir quitté Michael. Figure-toi qu’une de mes connaissances rencontrée au dîner m’a demandé de jouer contre un de ses clients! A peine le type avait débarqué de son avion en provenance de Singapour qu’on s’est retrouvé à 16h sur les terrains de tennis de l’hôtel! Le match a duré 2 heures et nous avons très mal joué (beaucoup de vent). Pendant ce temps là, il y avait Mikhail Youzhny qui subissait la punition de son entraineur (services et passing) à côté de nous car il avait perdu le matin même!!! Encore une fois, une autre planète entre nos services et celui qui était à 3 mètres de nous… et j’explique même pas la honte quand une de nos balles finissait sur son terrain…

Tom25: franchement, je ne te souhaite pas d’avoir un autre cancer pour te payer ce que tu veux! Il est important de se faire plaisir et ce, dans la limite de ses moyens. C’est vrai aussi que le matériel compte… mais c’est de loin pas tout.

jean-christophe courte: on a pas mal de points communs on dirait! Il serait bon qu’on boive un coup à l’occasion! Ne t’inquiète pas, j’irai au bar prendre les commandes… il faudrait pas que tu fasses une rechute avec ton dos…

T

16)
jibu
, le 23.08.2007 à 11:36

merde, j’en rie encore. Excellent ton métrage du terrain :-)

17)
Guillôme
, le 23.08.2007 à 11:44

Article très sympa qui m’a bien fait marrer (etais-ce le but?). En tout cas, pour faire du tennis à mon niveau, cet article a été parlant.

Merci TTE.

18)
Madame Poppins
, le 23.08.2007 à 11:55

Je n’aurais pas la prétention d’affirmer que je te connais mais spontanément, “solfège”, c’est pas ce que j’aurais choisi pour toi….

Merci d’avoir mis en mots ce rêve d’enfant et cette réalité d’adulte, finalement un peu réconciliés ?

19)
6ix
, le 23.08.2007 à 12:49

Je n’aurais pas la prétention d’affirmer que je te connais mais spontanément, “solfège”, c’est pas ce que j’aurais choisi pour toi….

Oui mais comme ça au moins, il aura pu chanter une petite chanson de remerciement à Michael Lammer.

20)
marcdiver
, le 23.08.2007 à 12:58

Doublement concerné…. J’adore le tennis que j’ai commencé voici deux ans à raison de 3 cours par 6 mois… et suis absolument zéro ! Par contre, j’enseigne aussi la musique donc le solfège… d’accord c’est rébarbatif, mais ça doit être un moyen, pas un but en soi ! Un peu comme si en tennis tu alignes les mouvements de service sans la balle pendant une année !

21)
Tom25
, le 23.08.2007 à 12:59

Bien sûr que je ne souhaite pas un autre cancer ;•) . C’est pour souligner que j’ai profité de ma maladie pour dire “merde” aux gens qui me disaient “ohlala, tout ce pognon dans un vélo ! Ohlala, ça fait cher la grôle de ski !”. Mais j’aurais dû leur dire merde avant. D’ailleurs, mes parents ont depuis racheté les mêmes vélos que moi, et ma femme est bien contente car quand je suis énervé, au lieu de rester à gueuler je me casse sur mon vélo.
Si étant gosse, on ne peut pas trop résister à la pression des adultes, il faut une fois adulte résister à cette pression (sociale). Je dis tout ça, ce n’est pas pour vous apprendre ce que vous savez déjà, c’est pour m’auto-motiver. Parce que je me laisse faire, puis j’explose. Et toi TTE, sans faire de la psycho à 2 balles, je comprends mieux une certaine agressivité que tu as lorsque certains sujets sont abordés. Tu regrettes de ne pas avoir dit un petit merde à l’époque, alors c’est un gros merde aujourd’hui. Mais nous sommes tous pareil je crois.

Allez, MERDE TIENS, je commande le dernier MacBook Pro ! :•)) (ma femme ne veut pas).

22)
ToTheEnd
, le 23.08.2007 à 13:36

Guillôme: j’espère bien qu’il y en a qui ont rigolé… surtout quand je dis que je l’ai fatigué!

Miss P: qu’est-ce que tu entends par “réconciliés”? Si la question est “et aujourd’hui, comment tu t’entends avec tes parents?” je ne vais pas faire long: un jour j’ai déménagé, je me suis mis sur liste rouge et je n’ai jamais plus donné de nouvelle pendant plus de 7 ans y compris quand il y avait des réunions de famille. Et puis un jour, parce que j’ai une grande famille que j’aime beaucoup, je voulais aussi participer et je me suis fait violence en me rendant à ces anniversaires ou fêtes… mais je n’ai rien oublié et je les hais moins qu’avant, c’est dire si on progresse.

6ix et marcdiver: le pire, c’est que je n’étais pas mauvais! J’avais même de bonnes notes (la prof disait toujours que j’avais l’oreille musicale) mais je détestais ça… vraiment.

Tom25: pendant que tu y es, demande le divorce! Ben oui, une femme qui t’empêche de vivre, c’est pire que le cancer! (je plaisante hein et je suis sûr qu’elle a plein de qualités!)

T

23)
Tartopom
, le 23.08.2007 à 13:48

A propos, Federer, il a pas passé quelques temps au collège de la Planta, à Chavannes-près-Renens, là où enseigne le créateur de notre site préféré? Il me semble.

24)
Atypo
, le 23.08.2007 à 13:58

mais je n’ai rien oublié et je les hais moins qu’avant

Tiens, ça me rappelle quelqu’un. Après plus de dix ans de divan, ça va mieux, mais disons que je vis bien quand je suis loin… (Je ne suis pas rancunier, mais pas amnésique non plus) ;-)

25)
Madame Poppins
, le 23.08.2007 à 13:58

TTE, en fait, par “réconciliés”, je ne pensais pas à toi et tes parents mais davantage au fait que l’enfant, qui avait dû être très triste et déçu, et l’adulte, qui a passé un bon moment, devaient former un tout “réconciliés”, après cette partie : tu n’as pas pu jouer comme tu l’aurais voulu, cela t’a fait passer à côté de certaines choses mais l’adulte a quand même pu avoir un moment génial par le biais de cette partie (je ne suis pas très claire, désolée, j’espère que tu me piges quand même).

Quant à couper les ponts, pour une certaine durée, je pense que c’est parfois la solution la plus honnête pour ne plus être exposé à des gens que l’on ressent comme toxiques.

26)
Okazou
, le 23.08.2007 à 16:22

« Et bien dites-moi, je vois que “parents” c’est une profession et que beaucoup sont des manches dans ce boulot! Après on se demande pourquoi le monde va si mal. »

Tu lèves là un gros lièvre. On peut en effet se demander comment la société n’a toujours pas mis en place un enseignement minimal aux parents, notamment aux jeunes parents qui pédalent parfois dramatiquement à la recherche de réponses pour l’élevage de leur enfant.

On apprend aux mamans à accoucher mais on n’en profite pas pour former le couple aux principes essentiels pour élever l’enfant. Instaurer une formation permanente. Le seul suivi concerne la santé physique des rejetons alors qu’il pourrait exister des structures d’information ouvertes et accueillantes pour répondre aux problèmes pendant l’enfance et l’adolescence. Si les parents se contentent de donner à leurs enfants une réponse autoritaire, c’est souvent la marque d’un désarroi devant un problème qu’ils ne peuvent comprendre.

Compter sur le génie des parents pour élaborer les réponses, c’est faire confiance au hasard.

27)
Tom25
, le 23.08.2007 à 16:37

Quand tu vois tous ces jeunes cons qui acclamaient Sarko au printemps dernier, tu te dis qu’effectivement l’éducation laisse à désirer ! :•))) (je taquine, comme d’hab)

Vaste sujet que l’éducation, on a été sévère au début, tout se passe très bien maintenant avec nos deux filles. On n’a jamais de problème avec ceux qui les gardent “qu’elles reviennent quand elles veulent” disent-ils (amis, nounous, familles). Elles marchent bien à l’école, elles jouent, elles rigolent … J’aimerai qu’elles fassent plus de sport mais je ne les emmerde pas avec ça. Si je commence à me dire que j’ai un peu loupé ma vie d’un coté professionnel, je me dis que de ce coté là je suis bien parti (nous, avec ma femme).
Mais je ne crois pas que je n’apprécierai pas que l’on vienne regarder ce qui se passe dans ma famille. Quant aux problèmes majeurs d’éducation, pour ce que j’en vois moi, mon avis est que le bien être de leurs gosses passe loin derrière d’autres priorité pour certains parents.

28)
ToTheEnd
, le 23.08.2007 à 16:57

Frau P: disons que ça ne surprendra personne si je dis que j’ai encore de gros problèmes dans mon cerveau! Franchement, je pense que pas mal sont liés à une frustration profonde et ancienne. Ne pas répéter les schémas, c’est ce qu’il y a de plus dur parce que généralement, on répète les choses par mimétisme (c’est ce que l’humain et les animaux ont en commun, reproduire spontanément ce qu’ils voient). C’est tellement ancré en nous qu’on ne le réalise même pas!

Aussi con que ça puisse paraître, je suis pour le permis “parent”… On va encore me dire que je veux faire de la sélection entre ceux qui peuvent et ceux qui ne devraient pas avoir d’enfants mais j’assume. Certains parents qui endossent mal, voire pas du tout, leurs responsabilités génèrent une descendance de “gros cons” et c’est un danger pour l’humanité toute entière.

T (qui part sur la pointe des pieds)

29)
Tom25
, le 23.08.2007 à 17:12

Oh la vache TTE ! Moi aussi je pense comme toi parfois, quand je vois certains parents. Mais alors mettre noir sur blanc des critères de “droit à l’enfant” ??? Si déjà on faisait le minimum. Pas plus tard qu’avant hier on a fait les courses de rentrée scolaire pour nos gamines, la plus grande rentre en 6ième et il y a pas mal de nouveaux achats (calculette scientifique etc.). Ma femme m’a dit (c’est elle qui s’en occupe) qu’on avait eu 100 € pour les deux. On en a dépensé 130 €. Ben quand j’entends des gens gueuler que ce n’est pas assez ça m’énerve. Merde on peut mettre 30 € pour l’éducation de ses gosses une année entière. Ensuite, on parle souvent de gosses qui arrivent à l’école sans rien, parce que les alloc sont passés dans les pneus de la BMW de papa. Un directeur d’école qui demande à voir les parents quand cela arrive ce fait incendier. Il y a des familles qui ont des problèmes, c’est sûr. Mais à peine on veut vérifier si l’argent est passé dans de l’indispensable (bouffe) ou dans des conneries (bagnoles, musique etc.) on se fait insulter. Il y a de quoi faire avant d’interdire d’avoir des gosses.
Et puis je connais des gens à qui la nature a refusé ce permis parent, et ils le supportent plutôt mal, vous vous en doutez. Alors si c’était l’institution qui le leur refusait …

Edit : Je vais être méchant, maladroit, et tout ce qu’on veut mais la question me brûle les lèvres : TTE, aurais-tu donner le permis parent à tes parents ?

Tom, qui citera un film plutôt qu’un livre car je ne lis pas : Les questions ne sont jamais indiscrètes, seules les réponses le sont parfois.

30)
Leo_11
, le 23.08.2007 à 18:57

Allez, MERDE TIENS, je commande le dernier MacBook Pro ! :•)) (ma femme ne veut pas).

Pareil pour moi… ou presque… car ma femme bien que pas très chaude est d’accord… c’est mon outil de travail quoi…

concernant l’éducation des enfants… on est jamais sûr de rien…

Avec ma 1ère fille (elle a 20 ans) j’ai fait comme je pensais être juste… et je me suis rendu compte que j’avais fait des erreurs…

Avec mon fils (18 ans) j’ai essayé de corriger certaines choses… mais y’en avait d’autres… (pour le sport je l’ai toujours soutenu (parfois conttre l’avis de sa maman…) et maintenant je regrette certaines choses…

La petite dernière (5 ans 1/2) – j’ai volontairement zappé celle de 17ans ;•) – je pense avoir tout juste… je vous le redirai dans une 10aine d’années…

Dis T, t’as soulevé des montagnes sur ce coup…

31)
Tom25
, le 23.08.2007 à 20:09

j’ai volontairement zappé celle de 17ans

Alors là tu me choques ! Je ne comprends pas ???
On fait des erreurs, oui sûrement. Ca dépend de ce qui vient de nous arriver au moment où on fait notre choix (de répondre à un gosse, à un patron, à …). je disais avoir le sentiment d’avoir un peu échoué professionnellement, c’est dû à des erreurs de choix à certains moments, mais lesquels ? Ne serait-ce pas pire maintenant ? Les erreurs des parents forgent aussi le caractères des enfants. Les parents sont des humains. Je ne suis pas tout à fait d’accord avec Okazou qui cherche à ôter complètement cette part de hasard. Notre beauté, nos aptitudes physiques, notre santé dépendent du hasard.
De toute façon si on donne un droit à enfanter, il ne faudra pas s’arrêter là. A ce compte on choisit génétiquement les parents biologiques d’un coté (aptitudes physiques etc.) et les parents éducateurs de l’autre. Quitte à “optimiser”, faisons le bien.

Mais le hasard fait parfois très bien les choses, JE suis le fruit du hasard :•)
Mon chef m’a dit quand il a appris pour mon cancer “c’est une épreuve dont tu sortiras grandi.” Je ne sais pas si c’est le cas, mais les mauvaises choses font autant parti de la vie que les bonnes. Et nous font tout autant, sinon plus, évoluer.
Et non, je n’ai pas commandé le dernier MacBook. Je met ça sur le dos de ma femme (parce que c’est vrai qu’elle ne veut pas), mais ma situation professionnelle me freine.

32)
ToTheEnd
, le 23.08.2007 à 21:12

Tom25: c’est clair que mes parents n’auraient jamais du avoir le droit d’avoir un gosse! Il est également évident que rédiger des lois qui devraient définir ce que doit être ou pas un parent… c’est débile et surtout vain (on ajouterait 2’000 amendements/ordonnances par an sans parler de la jurisprudence). On n’arrive déjà pas à vivre ensemble sans avocats et juges, alors imagine. Mais bon, dans un monde idéal, je ne dis pas, ça serait bien.

T

PS: bon ben ça c’est mal passé pour mon camarade Lammer… il a été ‘facilement’ battu au premier tour des qualifications de l’US Open 6-3 / 6-2. Dommage!

33)
Leo_11
, le 25.08.2007 à 05:07

bq%31. Tom25%. bq%Leo_11%. j’ai volontairement zappé celle de 17ans % Alors là tu me choques ! Je ne comprends pas ??? %

Ne te méprends pas Tom… je ne l’ai pas zappée par aveux d’échec… mais pour ne pas redire ce que j’ai déjà dit pour les 2 précédents… Nous avons aussi bien “réussi” que “raté” avec elle que pour les autres… reste à voir pour la dernière… suite du commentaire dans… disons une 10aine d’années…

34)
Leo_11
, le 25.08.2007 à 05:14

Ne te méprends pas Tom… je ne l’ai pas zappée par aveux d’échec… non non mais pour ne pas répéter ce qui avais déjà été dit pour les 2 premiers…

Maintenant reste à voir le “résultat pour la petite dernière, disons… dans une 10aine d’années…

35)
Leo_11
, le 25.08.2007 à 05:15

Ne te méprends pas Tom… je ne l’ai pas zappée par aveux d’échec… non non mais pour ne pas répéter ce qui avais déjà été dit pour les 2 premiers…

Maintenant reste à voir le “résultat pour la petite dernière, disons… dans une 10aine d’années…

36)
Leo_11
, le 25.08.2007 à 05:15

Ne te méprends pas Tom… je ne l’ai pas zappée par aveux d’échec… non non mais pour ne pas répéter ce qui avais déjà été dit pour les 2 premiers…

Maintenant reste à voir le “résultat pour la petite dernière, disons… dans une 10aine d’années…

37)
Tom25
, le 25.08.2007 à 10:40

D’accord Leo je comprends maintenant.
D’accord Leo je comprends maintenant.
D’accord Leo je comprends maintenant.
:•))) On voit que le serveur a eu des problèmes.

Allez, je continue à raconter ma vie … Enfin celle d’un gosse.
Au lycée j’étais très ami avec un pote que je continuais de voir après. Il s’est marié avec une femme qui avait déjà un gosse de 5 ans. Mon pote était militaire (sous-marinier). Une année, on s’était retrouvé l’été sur la cote atlantique. En fin de journée quand on se baladait, le gosse demandait à faire un tour de manège “Non, on ne réclame pas, on ne mendie pas ! Comme tu as demandé tu n’en feras pas !”. Le lendemain on repasse au même endroit, le gosse regarde le manège et ne dit mot. On passe tout droit. Je fais un jeu vidéo de bagnole, le gosse me regarde avec envi. je finis ma partie, remet 5 Fr dans le bazar et cède ma place au gosse. Son père l’arrache du siège “on ne va pas gaspiller notre pognon avec ces conneries”. J’ai rappelé à mon pote que c’était MON pognon, et que je me souviens qu’au lycée, il claquait entre 50 et 100 balles par semaine en jeu vidéo. Le gosse nous montre un dessin avec une maison vue de face et une piscine ronde vue de dessus. Il lui arrache des mains “Mais t’es nul, soit tu fais la maison ET la piscine vu de dessus ou alors les deux de face !” puis il déchire la feuille
L’été suivant, on se revoit chez eux, à Toulon. Mon “pote” me montre un jeu de rôle à l’ordinateur, me vente les capacités de son personnage. Son gosse veut me montrer le sien. “Mais non, il est nul son personnage, je le tue en 3 coups d’épée !”. Plus tard pendant le repas, il nous parle d’un mot du maître d’école car le gosse avait fait une connerie (avait copié ou … ?). Ils lui ont passé un nième savon (ça remontait à quelques mois). J’ai rappelé à mon pote les conneries qu’on faisait, ses contrôles de Math qu’il me passait sous la table pour que je lui remplisse (lui m’aidait en Français). Plus tard dans la discussion, il a pris la tête du gosse sous le bras, il était au bord des larmes car il serrait : “Qui s’est le plus fort, quand t’aura 20 ans on verra, mais pour l’instant le plus fort, le chef c’est MOI !”.
On a fait nos bagages dès le lendemain et on est parti sans trop d’explications. Ce n’est que bien plus tard que je lui ai téléphoné pour lui expliquer ma manière de penser. Que d’habitude je faisais ça en tête à tête mais que je faisais une exception car on avait été ami, car je ne me serais pas contenté de parler. On ne s’est jamais revu.
Coluche a très bien résumé ça : “Y en a on dirait qu’ils ont des gosses parce qu’ils peuvent pas avoir de chien”. Mon pote a toujours été légèrement complexé. C’est souvent que je vois des gens rejeter leur frustration sur leur gosses, mais heureusement rarement à ce point.
Putain je suis énervé rien que d’y repenser…

38)
coacoa
, le 25.08.2007 à 11:34

Tom25, ton histoire est affreuse, et très triste.

Quand j’étais adolescent, et en proie à de vastes interrogations sur ma relation au monde, une femme adulte (qui aura beaucoup fait pour moi) m’a dit au sujet des “parents” une phrase lourde de sens qui a (quasi) tout changé. Elle parlait de sa relation avec ses propres parents et m’a dit : “Un jour j’ai compris que tout ce que mes parents m’avaient donné était tout ce qu’ils POUVAIENT me donner.”

A mes yeux, il n’y a pas de fatalisme là-dedans. Juste un constat évident. Cela dit, il m’aura fallu du temps pour vraiment saisir le sens et la portée de cette phrase.

Aujourd’hui encore, et à de multiples niveaux, elle résonne fort en moi.

39)
zitouna
, le 25.08.2007 à 22:54

Ya pas, le militaire, c’est vraiment trop … (aucun mot n’existe, à ma conaissance).

…notamment aux jeunes parents qui pédalent parfois dramatiquement à la recherche de réponses pour l’élevage de leur enfant.

…principes essentiels pour élever l’enfant

Heuu, toutes mes confuses Sensei, mais à la maison, je n’ai pas élevé mon fils, j’ai essayé, autant que faire se peut, de l’éduquer… (pour une fois que je trouve quelque chose à redire à ta prose, si tu me permet…)

T, je déteste les jeux avec une baballe, que ce soit le foute, le tenisse, la pétanque (encore que, là, avec quelques anisettes…) ou le golfeu: d’une part, je suis assez maladroit, et d’autre part, en tant que sports, ce sont toujours des efforts bien trop assymétriques pour ne pas faire plus de mal que de bien, à la longue…
z (et vive le plus beau des efforts symétriques: la bicyclette! je répêêêête: et vive le plus beau des efforts symétriques: la bicyclêêêêtteuuu!)

40)
Okazou
, le 26.08.2007 à 05:56

« Je ne suis pas tout à fait d’accord avec Okazou qui cherche à ôter complètement cette part de hasard. »

Tu m’as mal lu, Tom25. Ou alors, j’aurais dû écrire [Okazou-26] : « Compter sur le génie des parents pour élaborer les réponses, c’est faire confiance au seul hasard. »

41)
Okazou
, le 26.08.2007 à 05:57

« Heuu, toutes mes confuses Sensei, mais à la maison, je n’ai pas élevé mon fils, j’ai essayé, autant que faire se peut, de l’éduquer… (pour une fois que je trouve quelque chose à redire à ta prose, si tu me permet…) »

Faut pas avoir peur des mots, zitouna, même si, en l’occurrence, le mot « élevage » paraît étrange accolé à « enfant ». Le terme est pourtant le bon et sans conteste le mot juste. Tu le trouveras employé couramment (du moins en France) par tous les personnels au service des enfants.

Le dico nous dit pour le verbe élever : « Assurer à un être vivant un développement continu, depuis sa naissance ou à partir d’un moment relativement proche de sa naissance, jusqu’à un certain degré d’accomplissement.  » Ce degré d’accomplissement est atteint lorsque l’enfant est autonome et choisit de vivre sa vie. On l’élevait, désormais il s’élèvera seul.

Dans ses livres, le bienveillant pédiatre Aldo Naouri parle bien d’«élevage des enfants » et ceux qui citent les bouquins de Naouri reprennent le terme : « En tout cas, il faut absolument lire ce livre d’Aldo Naouri, qui a gardé toujours, et infiniment développé, cette sensibilité si étonnante de la part d’un homme, comme s’il était lui-même resté très proche de ce temps-là de l’élevage où l’enfant et la mère ne cessent pas de se parler, pour une course en taxi si merveilleuse que le passager allonge le trajet. » ou encore « D’une certaine manière, ce pédiatre ne s’occuperait-il pas uniquement, à travers les milliers de questions que posent à sa mère l’élevage d’un enfant […] », au sujet de L’enfant bien portant, Dr Aldo Naouri, Le Seuil.

De fait, à partir du moment où on s’en occupe, on élève bien les enfants et leur éducation constitue une part, une part seulement (avec la nutrition, l’expression, la socialisation, l’affection…), de leur élevage.

Je répète ?

42)
zit
, le 26.08.2007 à 10:41

Je répète ?

Non, non, merci pour ces précisions.
z (éleveur d’objections)