Stitcher Unlimited 5.6, un intégré pour vos panoramas

Marrant tout de même comme des fois, on a l’impression d’avoir déjà vécu quelque chose…

J’écris ce test pendant mes vacances d’été en Provence.

Sur le même balcon où j’écrivais l’an passé, à la même époque, un test sur la tête panoramique Panosaurus, qui lui-même suivait de peu un test d’Autopano Pro, un logiciel vraiment formidable qui permet de créer des panoramas de façon un peu magique.

Et là, paf, me voilà en train d’écrire un article à propos d’un autre logiciel, permettant de faire la même chose. Il s’agit cette fois de Stitcher Unlimited.

Mes relations avec ce programme avaient ma foi fort mal commencé, par la faute d’un technicien un peu étrange. J’en avais parlé ici. Heureusement, les choses ont changé et les problèmes ont été réglés.

J’avais promis d’écrire un test sur Stitcher le jour où il deviendrait Universal Binary. Il l’est désormais, et comme Stitcher, édité par RealViz, une société française, est vu par beaucoup comme une référence, c’est avec plaisir que je me suis lancé dans la découverte de ce logiciel.

Avant toute chose, je tiens à préciser que Stitcher existe en trois versions (de la plus simple à la plus plus complète:

• Stitcher Express
• Stitcher Professionnal
• Stitcher Unlimited

  

Sur pas mal de points, ces versions sont semblables. Je testerai la plus complète, même si je ne vais pas faire le tour de toutes ses fonctions qui sont innombrables pour le non-professionnel du panorama que je suis.

Les renseignements que j’ai donnés ici en introduction du test d’Autopano ou ici dans l’article consacré à la géniale tête Panosaurus pourraient répondre à quelques questions que vous vous posez sur les panoramas.

Permettez-moi de vous y renvoyer et de ne pas me répéter ici, même si le copier-coller est ma fois fort simple à réaliser.

J’imagine que vous vous demandez aussi en quoi Sticher est différent d’Autopano…

La réponse est toute simple: vous avez à faire avec Stitcher à un programme complet qui permet de partir de vos images et d’arriver à les publier sur Internet sous forme de fichier QuickTime VR (par exemple), sans passer par des logiciels externes, ce qu’impose Autopano (même si ces logiciels sont très simples d’emploi et pas chers du tout, voir article consacré à ce dernier).

Stitcher est un intégré, qui peut tout faire, de B à Z, en admettant que A n’est rien d’autre que la prise de vue de vos différentes images à assembler.

L’interface de Stitcher

Lorsque vous lancez Stitcher après l’avoir installé (ce qui se fait de manière simple via un installeur) puis l’avoir activé (ce qui se fait par connexion Internet, une licence vous permettant de l’installer pour un même utilisateur sur deux postes, très bien, merci), vous tombez sur une fenêtre grise, avec quelques icônes, malheureusement pas très jolie, empâtées et pas surtout pas toujours parlantes. Dommage, car sinon, l’interface est bien réalisée.

Franchement, ça vous indique quelque chose vous, ce paquet de pixels pour l’icône de gauche?

Ces cinq icônes s’illuminent seulement lorsqu’elles deviennent actives parce que pouvant être utilisées. Elles symbolisent les différentes étapes d’un projet Stitcher.

Ici, comme j’ai déjà chargé les images dans le projet, l’étape 2 “s’allume”. Elle me permettra de stitcher les images (de les assembler), ce manière automatique ou manuelle. Par contre, les étapes suivantes ne sont pas encore disponibles, puisqu’elles sont liées au fait que l’assemblage doit être terminé. Elles s’allumeront dès qu’il sera fait.

Comme vous le constatez, les icônes “de tête” (tout à gauche) déroulent des fonctions secondaires (ici diverses options d’assemblage)

Faut-il vraiment ajouter une légende lorsqu’on a tout écrit directement sur la capture, grâce à Skitch (étonnez-vous que je ne sache plus où j’en suis parfois avec les noms de logiciels…)

Je commence donc par charger mes images, faites à partir d’un 400D et d’un 18-55 (qui va très bien pour ça), le tout monté sur la tête Panosaurus (testée ici) soigneusement réglée pour le couple appareil/objectif.

Rappel de base

Je suis très, mais alors très très loin d’un panoramiste pro, ou même éclairé, mais voici tout de même quelques conseils de base que j’ai tiré de différentes sources, puis expérimentées avec un certain succès:

• choisissez une journée pas trop venteuse, ou un endroit pas trop peuplé pour éviter les sujets mobiles pendant la prise de vue (ou alors, utilisez un fisheye (fort onéreux), ce qui limitera le nombre de prises de vue)
• choisissez (pour une fois) un moment où le soleil est bien haut dans le ciel
• si possible, utilisez une tête panoramique (celle que j’ai testée ici coûte moins de 80 $, c’est tout de même supportable à long terme et évitera, grâce à l’alignement du point nodal (j’ai expliqué cela dans le testé signalé au même paragraphe) des problèmes de parallaxe
• réglez la tête panoramique pour le couple appareil/objectif en position portrait (appareil tenu verticalement)
• réglez la focale la plus courte possible si vous avez un zoom (pour mon 400D, j’ai utilisé le 18/55 très léger, et suffisant pour de bons résultats, à la focale 18)
• faites une évaluation moyenne de la prise des paramètres de prise de vue
• passez en mode manuel, et reprenez le diaphragme (autour de f8, ou un peu plus) et la vitesse de prise de vue
• passez en autofocus également manuel, et choisissez l’hyperfocale (l’endroit moyen le plus net entre le point celui qui est le plus proche et celui qui est le plus éloigné de l’appareil. Eh oui, vous ne serez pas toujours parfaitement au centre de la sphère! Surtout, ne touchez plus à la mise au point une fois la première image prise.
• faites en sorte que 30 % des images se chevauchent, que ce soit horizontalement ou verticalement lorsque vous commencez votre petit tour. J’en profite au passage pour vous signaler que Stitcher propose un mode d’emploi en français très complet (172 pages) en PDF, repris en intégralité dans l’aide du programme au format HTML, sous forme encore plus facilement utilisable), qui vous guide de manière assez simple et approfondie dans les étapes de création d’un panorama. La prise de vue n’est pas oubliée.

Un petit truc que je ne connaissais pas: si vous n’utilisez pas de tête panoramique et que vous travaillez avec un compact, en visant sur l’écran: faites en sorte, lorsque vous pivotez, que l’appareil soit l’axe de pivotement, et non pas vous.

J’imagine que RealViz ne m’en voudra pas de reprendre une figure de leur mode d’emploi pour illustrer la chose…

Le programme, à l’aide des données EXIF, déduit que la focale de mon appareil est 28 mm (ce qui est normal, vu que 18 mm X 1.6 (coefficient dû au petit capteur) revient à 28 mm en 24-36.

Assembler les images du panorama

Je clique ensuite sur le deuxième bouton, Stitch Auto, et là, un ballet commence devant mes yeux, pour arriver à une visualisation de mes images comme suit.

1. la fenêtre d’assemblage. On voit très bien les bords des images, c’est normal dans cette vue.
2. les vignettes des images chargées pendant l’étape 1
3. les bords de l’image sélectionnée dans l’assemblage, et l’équivalent dans la liste des vignettes
4. la marque verte qui montre que le programme a réussi a aligner l’image
5. la prévisualisation en temps réel du “dépliage” de votre panorama

Notez que vous pouvez afficher la galerie d’images, et là, c’est assez rigolo, vous verrez les différents liens qui unissent vos photos.

Impressionnant non?

Comme tout s’est bien passé, je peux passer à l’étape suivante. Mais il se peut également que vous ayez pris vos images à main levée, avec un problème de parallaxe.

Ce qui suit n’est montré ici que pour les besoins du test, je précise encore une fois que Stitcher s’en est très bien sorti tout seul, comme un grand.

Vous allez peut-être devoir vous-même assembler ces images, soit en passant en mode semi-auto: vous allez véritablement aligner les images à l’écran, les images se glissant à la souris par-dessus d’autres pour créer le chevauchement, qui se voit très bien en transparence.

Ici, l’image n’est pas encore alignée.

Remarquez, j’ai personnellement observé que Stitcher s’en sort généralement bien mieux avec l’alignement automatique que moi en mode semi-auto. Je me demande bien même comment il fait pour y arriver de la sorte.

Si lui n’arrive pas en mode Auto plus que vous en mode semi-auto, alors vous pouvez passer en mode Manuel.

Ici, vous placez les points dans l’image A et l’image B qui devront être alignés. Le programme s’arrange avec ça ensuite.

Ici, je suis en train de placer un point d’alignement sur la deuxième image. Le programme me montre un zoom 4:1 du premier point dans la première image, ainsi qu’un deuxième zoom de la même amplitude sur la seconde image pour que je puisse facilement me situer, et place le point exactement au même endroit. Superbe réalisation!

Nickel, ça baigne, une fois que j’ai cliqué sur “Stitcher” dans la fenêtre précédente, l’alignement se fait correctement.

Aligner le panorama

Vous êtes censé être au centre du panorama. Mais comment faire pour que le programme sache où est l’horizon? Il vous faudra simplement le lui dire.

Pour ce faire, vous avez plusieurs solutions:

• soit vous choisissez l’alignement automatique (qui marche étonnamment bien, il faut l’avouer)
• soit vous choisissez une image dans les vignettes et vous dites que là où elle regarde se trouve l’horizon (au centre).
• soit vous dessinez l’horizon à l’aide d’une droite, et si possible deux verticales

Cet alignement est très important. En effet, avant d’utiliser Stitcher, j’avais déjà de beaux panoramas (à mon goût) mais lorsque je les mettais dans un QuickTime VR, je partais dans tous les sens, comme si j’étais dans une sphère folle. J’avais des problèmes de tangage que j’avais pu résoudre par la suite, dans CubicConverter, mais c’était un peu compliquer à comprendre pour ma petite tête.

Grâce à l’alignement, finis les problèmes avec Stitcher!

Égalisation de la lumière

Comme je l’ai évoqué plus haut, au fil de votre prise de vue de votre panorama, les conditions lumineuses changent, votre objectif vignette, bref, les “raponses” vont se voir. Pour éviter cela, vous cliquez simplement sur le bouton “Égaliser ”.

Attention, à ce stade, ne paniquez pas! vous allez continuer à voir dans la fenêtre d’assemblage les différentes lumières, même si elles s’atténuent un peu. C’est dans le panorama “rendu” que les différences sont supprimées.

C’est dans le panneau des préférences, onglet “Rendu” que vous réglez le facteur d’égalisation, entre 0 et 1. Plus vous êtes proche de zéro, plus vous serez proche de l’orignal. Inversement, plus vous serez près de 1, plus votre image sera égalisée. Donc si le résultat du rendu ne vous convient pas au niveau égalisation, rendez-vous ici pour améliorer les choses.

Cela dit, en dehors de ce facteur d’égalisation, rien n’est modifiable au niveau de l’image rendue (voir plus loin), ce qui est regrettable (comparé à un logiciel comme AutoPano).

Et puis, comme le résultat n’est visible qu’après rendu, chaque modification peut être assez fastidieuse.

Le HDR en prime, mais via un externe

Comme vous êtes dans un panorama, que vous regardez soit un angle de 360° (panorama complet) soit un angle un peu plus fermé, vous allez certainement avoir des problèmes avec la position du soleil.

Ce qui nous pose des problèmes au niveau des contrastes avec un objectif normal devient bien plus important lorsque vous devez regarder sur un très grand-angle. Vous aurez certainement une zone à l’ombre et une autre en plein contre-jour.

Une solution peut provenir de l’HDR.

Rappelons que le HDR, en gros, permet de superposer des images braquetées (trois ou cinq images d’un même sujet) par exemple, une à -2 IL, l’autre juste, la dernière à +2 IL. Vous aurez ainsi trois images de du même sujet: une sous-exposée, une correcte, une troisième surexposée. En prenant les renseignements que chacune des images peut offrir (détails dans les hautes lumières pour la première, détails dans les ombres denses pour la troisième) le programme va créer une seule image HDR, qui sera riche de tous ces détails, et encodée en 32 bits.

Autopano Pro est capable de prendre ces images en vrac. Imaginez deux bandes de 12 photos, chacune à trois exemplaires, ce qui nous fait 12 X 2 X 3 images, donc 72 si je ne me trompe pas, et de vous créer un panorama HDR avec tout ça.

Stitcher ne peut pas le faire directement, mais accepte les images en provenance d’un logiciel HDR comme Photomatix Pro, testé ici par Hervé.

Créer une animation avant de rendre

Ah lala ce terme de rendre! C’est trop rigolo d’écrire “créer une animation avant de rendre”. Faut juste pas se tromper de synonyme… Imaginez ce titre avec… non, je ne préfère pas…

Bon, donc avant de rendre (hi hi) votre panorama, si vous désirez le passer dans un module d’animation. (Voir figure précédente).

Il est possible de choisir des points de vue différents, de leur affubler un mot-clé. Le programme créera un panorama animé passant d’une image clé à l’autre, un peu comme le ferait Photo To Movie, testé ici. Le mouvement est fluide et donc très agréable.

Des masques pour supprimer l’inutile

Quoi de pire que voir le trépied sur un panorama sphérique lorsqu’on regarde contre en bas?

Stitcher permet de supprimer certains objets du panorama. Par exemple justement le trépied!

Ou un objet qui aurait bougé pendant les prises de vue.

Stitcher propose 4 modes de masques, travaillant à base de polygones.

Je vous livre ici les modes décrits par le mode d’emploi (je ne pourrai pas mieux résumer, alors bon, je copie, pour une fois…):

• « Supprimer l’intérieur» supprime la partie de l’image à l’intérieur du masque dans le rendu final;
• «Supprimer l’extérieur» supprime la partie de l’image à l’extérieur du masque dans le rendu final. Stitcher® mélange l’intérieur du masque avec les images superposées;
• «Garder l’intérieur» la partie de l’image à l’intérieur du polygone est la seule qui contribue au rendu final. Elle n’est pas mélangée avec les images superposées;
• «Garder l’extérieur» la partie de l’image à l’extérieur du polygone est la seule qui contribue au rendu final. Elle n’est pas mélangée avec les images superposées.

Avec un peu d’habitude, tout est à peu près possible semble-t-il.

Vous pouvez également travailler à partir de masques PSD qui seront importés.

Il se trouve que personnellement, je n’ai pas réussi à trouver dans mes panoramas une seule image contre le bas qui n’ait pas de trépied, que que je n’ai pas réussi à l’enlever autrement qu’en passant par un export préalable vers Photoshop.

Les Hotspot (points chauds!), pour sortir un peu de votre panorama

Les HotSpot sont des zones que vous allez dessiner dans votre panorama, qui deviendront clicables dans panorama QuickTime VR.

Typiquement, une porte. Vous allez la définir comme un Hotspot, qui mènera vers un deuxième panorama montrant la pièce située derrière elle, ou une image, ou une page Web, bref, toute cible possible d’un lien.

Pratique évidemment pour présenter des visites virtuelles d’une maison.

Ici, le hotspot est la porte d’une maison (rectangle bordé de vert). Il me suffit d’entrer le lien vers une cible pour que, l’utilisateur puisse par exemple “entrer dans la maison” et voir un panorama intérieur, simplement en cliquant sur le hotspot. Vous pourrez effectuer des réglages supplémentaires si votre cible est un autre panorama QuickTime.

Le rendu

Une fois votre panorama tout bien aligné, tout bien assemblé, avec plein de Hotspots terminé, il va vous falloir le rendre.

C’est sans doute là que vous risquez d’avoir le temps d’aller boire un ou deux cafés, surtout si

• vous avez beaucoup d’images dans votre panorama
• vous décidez de garder une très haute résolution au panorama

Ah là, évidemment, si vous gardez la taille 100 %, ça va faire une très grosse image, bien longue à réaliser. La définition sera excellente, mais le rendu sera très lourd.

Sur un MacBook Pro de première génération (Macintel tout de même hein), comptez un peu plus d’une vingtaine de minutes pour un panorama de 36 images (3 bandes) pesant en moyenne chacune 3 Mb. Et ce avec les réglages de base, soit pour un panorma QuickTime VR 640/480 pixels, avec les paramètres de base par défaut:

avec aussi une qualité moyenne…

À vous de jouer avec ces paramètres, de faire votre popote entre une meilleure définition, mais une compression plus grande, ou l’inverse par exemple…

Cela dit, à peine plus de vingt minutes, c’est tout de même très rapide non?

Sur un PowerPC, ce sera beaucoup plus lent. Notez que l’on peut continuer à bosser pendant un rendu. Là par exemple, je tape cette légende pendant que le Stitcher bosse en arrière-fond. Ça ne le ralentit pas vraiment

Il est bien sûr chaudement conseillé de diminuer la résolution finale, surtout si vous publiez ensuite sur le Web. Votre pauvre spectateur risquerait d’attendre des plombes que je panorama soit chargé pour pouvoir le visiter. Donc une bonne réduction n’est pas un mal pour le Web. Par contre, si c’est pour distribuer via un DVD, on peut se lâcher sans problème.

Les options sont nombreuses, et toujours bien expliquées dans la zone des conseils.

La conversion de panoramas

Stitcher n’intègre aucune correction d’image à part l’égalisation des couleurs entre les prises de vue, et le masquage. Aucune colorimétrie, aucune correction du contraste, de la netteté, de la luminosité.

Il va donc falloir passer par un logiciel externe, en particulier Photoshp au format.psd en cas de besoin, ce qui est ma fois fort long (on croit que les choses vont relativement vite, mais le calcul des calques à la fin, est très long).

D’ailleurs, Stitcher le dit lui-même:

On croit que tout est terminé (99 % de toutes les images complétées) et pourtant, le 1 % restant est plus long que tous les 98 % précédents). Un petit bug (bugs dont je parle plus bas): le temps écoulé ne bouge pas dans ce rendu, alors que ça fait environ 25 minutes que le logiciel bosse.

En fait, il faudra 2 h 15 pour créer le panorama au format .psd

Pour aboutir finalement à ceci:

La crise! Certes, le document pèse 2.25 Gb! (eh oui…), mais la CS 3 devrait être capable de l’ouvrir. GraphicConverter n’y arrive pas non plus, même en version 6, pas plus que d’autres. Certains logiciels m’annoncent un format corrompu…

Bref, je relance l’export à 30 % de la taille pleine (ce qui est largement suffisant) et là, tout va beaucoup plus vite. Une petite vingt-cinquaine de minutes suffisent à créer un fichier .psd de 274 Mb qui cette fois peut être ouvert dans Photoshop CS3.

Je me suis finalement rabattu sur un petit 50 % qui amène notre image à 585 Mb

belle résolution non?

Ooh! Mon panorama dans Photoshop CS3!

Petit problème, l’image est divisée en autant de calques que de prises de vue au départ.

Je ne sais pas si j’ai raison ou tort, mais comme j’ai besoin de corriger sur toute la largeur en bas (suppression de l’ombre et du trépied) je m’en vais t’aplatir tout ça en un seul calque, que tu vas voir que ça descend le poids de la chose drastiquement.

Eh oui, il ne pèse alors “plus que” 102 Mb!”

En pleine suppression du trépied!

Plus de trépied!

Et revoilà le panorama dans Stitcher, après avoir rechargé le fichier .psd!

Ce passage par Photoshop m’a été utile pour supprimer mon trépied d’un panorama, que les masques de Stitcher (c’est peut-être moi qui suis un peu maladroit remarquez) ont été incapables de faire. Au passage, j’ai apporté une petite accentuation à l’image.

Cela dit, la correction d’une image sphérique pour le trépied est assez longue dans Photoshop.

J’ai appris par la suite qu’il valait mieux faire un export cubique vers Photoshop toujours, et en effet, tout est beaucoup plus simple: le trépied ne se trouve plus que sur la face du bas (une des six images créées par Stitcher), et on le supprime en deux coups de cuiller à pot.

Tout ce que je dois supprimer se trouve là, et non plus étendu sur tout le bas du panorama…

Enlevé en quelques secondes (oui je sais, on aurait pu faire mieux, pas le temps là…). Charger une face ensuite dans Stitcher suffit pour que le programme s’occuper d’ouvrir les 5 autres automatiquement, pour autant qu’on ne change pas leur nom, et qu’elles soient dans le même dossier.

Convertir le panorama PSD en format QuickTime ne pose aucun problème, si ce n’est un petit bug (encore, toujours rien de grave, mais…)

Mais non bon sang, je ne vais pas faire un rendu Photoshop maintenant…

La publication sur Internet

Le module de publication Internet est ma foi bien réalisé, et vous permet de présenter vos films QuickTime VR sur une page HTML

Les modèles offerts sont de bon goût, et quelques clics suffisent pour créer une très belle présentation.

Cela dit, lorsque j’ai fait ma première publication, le logiciel a travaillé un très long moment, en tout cas à partir du panorama dont je vous ai parlé plus haut, sans qu’on sache ce qui se passe. Pourquoi aucune zone de progression ne vient nous rassurer? J’ai failli forcer rapidement le programme à quitter, mais juste avant, j’ai lancé le moniteur d’activité d’OSX, et j’ai vu que le Stitcher fonctionnait à fond la caisse. J’ai donc attendu.

Puis au bout d’un peu plus d’une heure, j’ai finalement décidé de forcer le programme à quitter.

Bien m’en a pris! En effet, j’avais fait une erreur de sélection de fichier à publier (il faut pointer le film QuicktTime VR réalisé auparavant). En plus, j’avais mal sélectionné un modèle (je crois, pas sûr en fait).

Donc OK, c’est un peu de ma faute, mais je connais très peu de programmes qui laissent l’utilisateur sélectionner n’importe quoi comme fichier, puis qui ensuite partent en vrille.

Vous avouerez que tout ça n’est pas très clair, et qu’on peut se tromper. Donc raison de plus pour ne pas planter enuite.

Après avoir sélectionné le bon fichier, la publication s’effectue en moins de dix secondes!

Notez que vous pouvez également publier vos fichiers au format .klm, qui vous permettra de l’associer à GoogleEarth. Je n’ai pas testé la chose.

Le fichier présenté

J’ai préparé la plus grande partie des captures d’images avec des panoramas que j’avais faits préalablement, et que je vous avais déjà montrés lors du test d’Autopano et de la tête Panosaurus.

Je me suis dit qu’il fallait que je vous présente autre chose cette fois, raison pour laquelle j’ai décidé de vous concocter un panorama de la corniche surplombant notre lieu de vacances, à Fabregas.

Pour tout dire, je suis monté là-haut, avec mon trépied, mon 400D, le canif permettant de visser la tête panoramique sur l’appareil de photo, le niveau, la télécommande du 400D pour déclencher à distance et puis le 5D aussi, pour faire des tests du 16-35 II à f2.8, que je vais vous présenter dans quelques jours.

Arrivé là haut (vers 14 heures, pour profiter du soleil bien haut dans le ciel, afin d’éviter les ombres), suant de partout, j’ai pris conscience que j’avais pensé à tout, sauf à ma tête panoramique…

J’ai donc fait les essais avec le 5D, suis redescendu à la maison, ai déposé le sac à dos avec le gros appareil, ai pris la tête panoramique, puis suis remonté tout là haut.

Une fois sur place, seul au monde (un endroit complètement désert, paumé, j’installe mon trépied et…

et…

Vroum vroum… Non!

Pas Vroum vroum quand même?

Ben si! Des jeunes qui venaient faire du cross avec leur moto.

L’un s’approche de moi:

M’sieur, ça ne vous dérange pas si on fait de la moto (sympa comme tout le gars)

Moi:

Heu… c’est que je voulais faire des photos panoramiques de l’endroit, j’en ai pour un quart d’heure.

Lui:

Ah ben pas de problème, on va sous les arbres se mettre à l’ombre, vous dites quand vous avez fini.

Chouette comme attitude non?

Bon, là j’étais un peu stressé pour faire le plus vite possible.

Je prends mes images en mode manuel, mise au point presque sur l’infini, à f10.

Tous les trente degrés, position portrait, une photo. Cela nous fait 12 images pour une bande. Idem verticalement.

Une bande à 0°, une à 40, une à 80, et la même chose dans le négatif .

Cela nous fait donc 60 images.

Voici ce que j’ai obtenu en premier essai:

Bon, le trait blanc en bas, c’est le trépied, et le machin noir, à droite c’est l’ombre de mézigue.

On enlève ça dans Photoshop, comme je l’ai expliqué précédemment.

Mais les trucs noir en haut, bon sang de rogntudju, c’est quoi?

Ben j’ai trouvé…

C’est ma casquette!

François, tu avais un grand-angle, fallait te retirer plus lorsque tu déclenchais! Tu sauras pour la prochaine fois.

Donc finalement, j’ai supprimé les images du haut, ce qui fait que la sphère n’est pas tout à fait complète (mais vous ne vous en rendrez pas compte, j’ai bloqué l’inclinaison vers le haut et comme le ciel était bleu de chez bleu, on croit qu’on est tout en haut).

Le panorama est donc réalisé sur 36 images. Les deux bandes vers le haut étant supprimées.

Le trépied a été enlevé dans Photoshop, sinon, tout a été réalisé, mis à part les prises de vue, dans Stitcher

Mais nous y voici: je vous présente finalement le panorama tel que terminé.

Notez qu’il m’a fallu faire une petite retouche, puisque les accents étaient mal encodés par Stitcher lui-même. J’ai dû corriger dans un éditeur de HTML (ici DreamWeaver).

Les accents sont catastrophiques, dommage, mais un petit passage dans DreamWeaver (ou tout éditeur de HTML) et

une ou deux balises “br” pour les paragraphes, et une petite correction d’accents nous donne facilement…

Dommage tout de même, ces détails un peu usants… Notez que ce bug, parce que c’en est un, est présent qu’on ouvre le document sur Safari ou sur FireFox…

Les files de rendu

Ce qui prend le plus de temps dans Stitcher, et c’est bien normal, c’est de rendre le panorama.

Or une option intéressante consiste à préparer et assembler plusieurs panoramas, et de les mettre dans la file de rendu.

Vous “Lancerez tout”, par exemple juste avant d’aller vous coucher.

Avant de conclure, quelques points négatifs par rapport à Autopano

• Étonnant tout de même pour un programme de l’envergure de Stitcher Unlimited de voir que l’assemblage du panorama, s’il peut être égalisé, comme nous l’avons vu, ne dispose quasiment d’aucun réglage de l’image. Autopano Pro, bien moins cher, offre une correction à l’aide d’un histogramme et de curseurs, rien ici n’est proposé, comme je viens de le dire plus haut.

Certes, il est possible de rendre son panorama au format Photoshop, de le traiter dans ce dernier, puis de le charger à nouveau dans Sticher et enfin de le convertir en QuickTime VR, mais c’est un peu lourd tout de même…

Et l’une des grandes forces de Stitcher, c’est son côté tout-en-un. Il est un mis à mal ici…

• Quelques bugs gênants viennent perturber quelque peu notre plaisir, par exemple…

Le programme a planté une ou deux fois pendant mon utilisation

J’ai beau changer le nom du fichier du rendu, ce dernier n’est pas pris en compte. En effet, si je crée un rendu “mon beau panorama”, et qu’ensuite, je crée un nouveau rendu, et que pour ne pas écraser le premier, je demande de le nommer “mon beau panorama 2”, lorsque je clique sur OK, le programme me dit que je vais écraser “Mon beau panorama”. Rien de grave, il suffit de déplacer au préalable le premier panorama mais…

Les problèmes d’interface pas toujours claire lorsqu’on veut publier

Les accents mal passés dans le rendu

Et j’en passe… Rien de vraiment grave je l’ai dit, mais c’est agaçant, surtout compte tenu du prix du logiciel, et du fait qu’il est tout de même en version 5.6.

• Même si j’adore Photomatix, je trouve bien plus lourd de devoir passer par deux programmes pour gérer l’HDR (Stitcher plus Photomatix) que ce que propose Autopano (je t’envoie tout en vrac, je me débrouille pour toi)
• Étrange qu’Autopano puisse travailler avec des fichiers RAW, et pas Stitcher… ce qui lui permet même de faire de l’HDR quasiment avec une seule image RAW justement!

Et quelques points positifs aussi…

• La gestion tout-en-un de Stitcher est vraiment appréciable, ce d’autant plus que les logiciels qui aident Autopano Pro à proposer un film QuickTime VR sur le net (CubicConverter et Plein Pot) en sont restés au code PowerPC. Ces deux logiciels ne sont donc pas Universal Binary.

• Inversement, l’aller et le retour possible dans Photoshop, permet de faire absolument tout ce que l’on veut, du moment qu’on y met le temps.

• Cette solution complète a aussi le mérite d’être beaucoup plus simple dans son approche puisqu’elle ne force l’apprentissage que d’un logiciel, avec une cohérence dans les explications, le manuel (bien réalisé), l’interface et j’en passe.

Le fait de devoir utiliser deux logiciels avec Autopano Pro (Plein-port et Cubic Converter) m’a par exemple posé un problème dans un panorama sphérique, puisque je partais dans tous les sens dès que je bougeais le curseur.

Rien de ça avec Stitcher Unlimited. Le fait de devoir aligner le panorama dans les étapes de construction règle complètement le problème.

• Stitcher Unlimited gère les objectifs fisheye (deux images peuvent même suffire), pour l’instant Autopano en est incapable, même si je sais que l’éditeur travaille à l’intégration de cette possibilité.

• Le rendu de Stitcher est parfois plus précis (jamais moins) que celui d’Autopano: j’ai vu par exemple une erreur sur un câble électrique sur ce dernier absente du même rendu chez Stitcher

Conclusion

Comme Autopano, Stitcher est un programme magique, qui réussit à faire des prouesses, à partir de vos différentes images.

Si l’on ne tient pas compte du prix, on peut dire que:

• si l’on veut travailler avec des images HDR (ce qui peut être important dans un panorama), alors Autopano Pro est celui qu’il vous faut, parce qu’il offre cette solution en interne, ce qui est bien plus simple;

• si le HDR ne nous est utile que de temps en temps (et que l’on dispose de Photomatix par exemple), et que l’on cherche une solution complète de A à Z, c’est vers Stitcher qu’il faudra vous tourner.

Reste le prix de la chose.

Autopano Pro coûte, 99 €, auxquels doivent s’ajouter les 49 $ de CubicConverter, et les 25 € de Plein-Pot.

Nous sommes assez loin des 499 € de Stitcher Unlimited.

Certes, il y a Stitcher Pro qui, lui, coûte 299 €.

Et Stitcher Express, qui lui est bien moins cher, 99 €

Je vous laisser voir vous-même les limitations de ces derniers ici.

Stitcher Express est au prix d’Autopano Pro, et ne me semble pas une solution intéressante, puisqu’Autopano est nettement plus puissant que lui.

Pour Stitcher Pro, on peut discuter

Stitcher Unlimited reste très cher. Ou alors, c’est Autopano qui est trop bon marché, je ne sais pas. Mais la différence de prix entre les deux logiciels, qui ont chacun leur force, me semble tout de même très élevée.

Le prix de la facilité amenée par le tout-en-un?

À vous de voir.

Moi il me semble que vu la concurrence d’Autopano (que ce soit sur Windows ou sur Mac), RealViz ferait bien de baisser quelque peu ses prix, même si la raison voudrait plutôt que ce soit Autopano qui augmente un peu le sien.