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Politique au féminin

Extrait du Cinéjournal suisse (actualités filmées), avril 1971:

«Au Conseil national, finie l’austérité coutumière. Mesdames les députées furent fleuries pour la circonstance. Le Valais a délégué une charmante jeune personne, Mme Gabrielle Nantchen, Lucerne une avocate, Maître Josie Meyer, un des trente-trois docteurs en droit figurant dans les travées, Schwyz Elsbeth Bluntchi, qui est non moins élégante que ses collègues. L’élément féminin est encore complété par Mmes Hedi Lang de Wetzikon et Nelly Wicky de Genève, à qui une montagne de papier ne fait pas peur. Pour Mme Thalmann, de Saint-Gall, la politique est pour l’instant encore un plaisir, comme pour Mme Liliane Uchtenhagen. Une femme de Fribourg, le Dr Spreng, jette un regard déjà sceptique sur l’hémicycle, tandis que Mme Tilo Frey de Neuchâtel fait fi des tabous vestimentaires en s’habillant de blanc, symbole d’une virginité parlementaire. Mme Ribi, de Zurich, ne semble nullement impressionnée par la majorité masculine.»

Le 7 février 1971, les femmes suisses obtenaient enfin le droit de vote. Deux mois plus tard, les actualités filmées qui passaient alors encore dans les cinémas (en Suisse, cela s’appelait Cinéjournal) se penchaient sur la séance historique des Chambres fédérales (le parlement) à laquelle elles participaient pour la première fois, avec pour commentaire le petit bijou que j’ai cité ci-dessus. Tout y est: toilettes, peur du papier, virginité parlementaire, des expressions comme «charmante jeune personne» pour une femme qui n’avait certes que 28 ans, mais était néanmoins une des responsables politiques de son parti – le Parti socialiste, soit dit en passant. Car justement, le seul «détail» auquel il n’est nullement fait allusion, ce sont les idées politiques qui étaient à la base de leur élection.

Il va de soi que lorsqu’on commentait des débuts de sessions entièrement masculins, il n’a jamais été question ni de la cravate, ni du veston de ces messieurs, dont on énonçait sobrement l’appartenance politique. Un député relativement jeune était qualifié de «force vive» de son parti (et non de charmant jeune homme – ce qu’il était pourtant parfois…).

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Affiche de Cinéjournal au féminin, 1981

Lorsque, dix ans plus tard, nous avons choisi cette séquence pour notre film Cinéjournal au féminin (en DVD ici ), Lucienne Lanaz (co-auteur) et moi avons ri: tout cela, c’était du passé, nous avions entre-temps atteint l’heureuse époque où les femmes étaient reconnues pour leurs mérites.

Hélas! Combien de fois n’ai-je pas repensé à notre euphorie du temps de Cinéjournal au féminin!

Et en ce moment, où nous avons une candidate à la présidence en France, et une autre aux Etats-Unis, j’y repense carrément sans arrêt – devinez pourquoi. Je ne m’engagerai pas sur le terrain brûlant de la politique française, je n’ai pas envie que les exclusivistes me tombent dessus et me demandent d’un œil torve en quoi la politique intérieure française me regarde; mon propos n’est de toute façon en rien la politique française, mais bien l’attitude de la politique en général face aux femmes qui briguent des postes de responsabilité à la tête d’Etats ou de gouvernements. Ce n’est d’ailleurs pas nécessaire de parler spécifiquement de la France: Ségolène Royal n’a pas l’exclusivité des commentaires à n’en plus finir sur sa coiffure, ses robes, sa pseudo-inexpérience, et ses pseudo-bourdes.

Micheline Calmy-Rey

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Prenez Mme Micheline Calmy-Rey, notre ministre des affaires étrangères, dont seuls les aveugles ne voient pas avec quelle compétence elle mène son département.

Avant, elle s’occupait des finances du canton de Genève, et avait tenté, par des moyens divers (dont on peut certes discuter le bien-fondé) d’équilibrer le budget avec rigueur et obstination. Cela lui a valu le surnom de Cruella; aussitôt qu’elle est devenue ministre, on a

  1. tenté de démontrer à Genève qu’elle ne connaissait rien aux finances:
  2. commencé, à Berne où siègent les Chambres fédérales, par se concentrer sur sa coiffure: figurez-vous que cette dame se fait faire des mèches! On a commenté ensuite la rougeur ou la blancheur de ses robes, la forme de ses chaussures – pendant qu’elle continuait à tenter d’accroître le prestige de la Suisse aux yeux du monde. À la grave question de savoir si cette femme avait de l’expérience (on s’est bien entendu demandé si elle était suffisante) on peut tenter de répondre en citant quelques détails de son curriculum vitae: elle est licenciée ès Sciences politiques de l’Institut de hautes études internationales de l’Université de Genève. Elle est membre du Parti socialiste suisse, dont elle a présidé la section genevoise de 1986 à 1990, puis de nouveau entre 1993 et 1997. Elle a été élue députée au Grand conseil (parlement cantonal) dès 1981. Elle a été élue membre du Conseil d’État genevois (exécutif cantonal) en 1997; elle le présidait en 2001-2002, au moment de son élection au Conseil fédéral (exécutif national). De quoi se poser des questions sur sa maturité politique, vraiment.

Tarja Halonen

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Passons à la présidente finlandaise, Mme Halonen: pour peu que vous vous soyez intéressés à son élection, vous sauriez que, si on s’en tient à la couverture de sa campagne, c’était une mamie tout juste bonne à amuser les petits enfants, elle n’avait aucune idée sur rien, et ne pourrait en tout cas pas gagner, d’ailleurs les sondages le montraient, et puis comment était-elle fagotée?

Elle avait été l’avocate de l’Union syndicale finlandaise, mais apprend-on vraiment quelque chose en faisant cela? Elle a été membre du Conseil communal d’Helsinki et députée au parlement dès 1976, mais pouvait-on parler d’expérience? Néanmoins, elle a gagné, elle fait son travail de présidente. Ses décisions ne sont ni plus ni moins sages que celles qu’aurait prises son adversaire (dont l’expérience, les complets, les cravates et les aptitudes n’ont pas été mis en cause) si c’était lui qui avait gagné, mais là n’est pas mon propos. Le fait est que Mme Halonen est présidente, et qu’elle fait son travail de représentante du pays à l’étranger avec talent et une exemplaire assiduité.

Angela Merkel

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À son propos, on peut parler d’un véritable tombereau de prévisions négatives (et injurieuses): c’était une politicarde, elle changeait sans cesse d’opinion, elle venait d’Allemagne de l’Est et jamais elle ne comprendrait les subtilités de la politique à l’Ouest, elle manquait d’expérience, que comprenait-elle aux calculs politiques nécessaires à un Chancelier fédéral? Et – cela ne peut manquer dans un tel catalogue – la manière dont elle était affublée, c’était à pleurer. Bon, c’est une surdouée en maths, elle est docteur en physique, elle fait de la politique depuis 1986, et a su se démener dans les situations les plus scabreuses de l’unification allemande. Elle a été ministre de l’Environnement (1994-1998), mais tout ça n’a rien à voir avec gouverner, me dira-t-on… Et elle a été présidente du CDU du Land Mecklembourg-Poméranie occidentale, puis secrétaire générale du parti avant d’en prendre la tête le 10 avril 2000, et d’y être réélue régulièrement. Peut-on parler d’expérience, vraiment?

Michelle Bachelet

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Je ne m’attarderai pas trop sur le Dr Bachelet. Elle est la présidente élue du Chili. On a abondamment commenté son inexpérience, on lui a beaucoup reproché de faire du sentiment et des promesses inconsidérées, et (comme d’ailleurs pour Angela Merkel), ses adversaires disaient d’elle qu’elle ne savait pas chiffrer ce que coûteraient ces promesses.

Rappelons simplement qu’elle est à la fois chirurgien et licenciée ès sciences militaires, qu’elle a été ministre de la santé et ministre de la défense avant de briguer la présidence.
Remarquons aussi tout-à-fait en passant qu’elle avait promis la parité dans son gouvernement si elle était élue. Promesse tenue, son cabinet est composé de dix hommes et de dix femmes.

L’élection de Michelle Bachelet avait par ailleurs caractère historique: c’était la première fois qu’une femme latino-américaine était élue à une telle fonction au suffrage universel direct.

Etc. Etc. Etc.

Je pourrais continuer, vous parler de ce qu’on a dit de Helen Clark lorsqu’elle a été élue premier ministre de Nouvelle-Zélande, ou vous rappeler ce qu’on disait autrefois de Mary Robinson (premier ministre irlandais) ou de Ruth Dreifuss, Conseillère fédérale suisse (non! ses lunettes! vous avez vu ça?), mais cela serait monotone.

Je précise que, en parlant de la discrimination (oui, soyons courageux, utilisons le mot) dont ces femmes en politique font l’objet dans les propos de bon nombre de leurs collègues masculins et de la presse qui les rapporte, je ne suis pas en train de dire que mes sympathies politiques vont à ces femmes. Par rapport à une Angela Merkel, ce serait même tout le contraire, mais là – je le répète – n’est pas mon propos. Quelle que soit leur action politique, il est de fait qu’elles sont toutes jugées à un aulne différent que leurs collègues masculins. Leurs éventuels mérites sont moins mis en avant que leurs supposés défauts. On leur fabrique une supposée inexpérience, après quoi on s’attaque à leur aspect physique. Ça ne vous rappelle rien, amis Français? (Non, non, je ne parle pas de Ségolène Royal – ni d’Edith Cresson, ni de Michèle Alliot-Marie, ni d’aucune femme en particulier).

Ce petit tour d’horizon permet tout de même de constater une chose: en dépit du handicap qui a grevé leur campagne, elles ont été élues, preuve qu’au moins la moitié de la population ne partage pas les préjugés négatifs du monde politique (et des médias qui le reflètent).

Mais penchons-nous maintenant sur une candidate non encore élue.

Hillary Clinton

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Dans Media Matters for America (www.mediamatters.org), Jamison Foser a observé sur une quinzaine de jours quelques réactions des médias à propos de la candidate à la présidence des Etats-Unis Hillary Clinton.

Rappelons d’abord que Hillary Rodham Clinton est docteur en droit de la prestigieuse université de Yale, qu’elle a fait une brillante carrière d’avocate, et qu’elle a occupé des postes dans les sphères gouvernementales des Etats d’Arkansas, de New York ou à niveau fédéral américain depuis 1975 (postes qu’elle ne devait qu’à son travail personnel).

Mais revenons aux observations de Jamison Foser. J’en résume ici quelques-unes.

Lors d’une soirée de présentation des divers candidats à la présidence américaine (John Edwards, Wesley Clark, Dennis Kucinich, Barack Obama, Hillary Clinton), les journalistes ont noté que la voix de Hillary avait grimpé cinq fois jusqu’au cri discordant.

Foser note avec intérêt que les quatre orateurs masculins ont élevé la voix autant qu’Hillary Clinton, ont crié tout comme elle, mais que chez eux, la voix n’a jamais été qualifiée de discordante.

Il relève ensuite la question qui a été posée au Sénateur Hillary Clinton lors d’une interview télévisée:

“Vous êtes une candidate femme à la présidence crédible et forte, mais sauf votre respect, seriez-vous dans une telle position s’il n’y avait pas votre mari?”

Et Foser constate que jamais un intervieweur ne demanderait à un candidat: “Vous êtes un candidat homme à la présidence crédible et fort, mais sauf votre respect, seriez-vous dans une telle position s’il n’y avait pas les amis politiques de votre femme et son argent?”

Foser relève ensuite une station TV sur laquelle Clinton est constamment traitée de “fille” (girl).

Puis il passe aux remarques vestimentaires, que l’on retrouve jusque dans le très sérieux New York Times: elle s’habille sans goût, ses vêtements ne lui vont pas, ses coiffures énervent, elle porte des jupes cloche pour faire semblant d’être jeune, elle a l’air d’une strip-teaseuse de mauvais goût, elle n’est pas une mère convaincante, elle est moche, elle a dépensé des millions de dollars en chirurgie esthétique.

Maître Hillary Clinton est bardée de diplômes (voir plus haut), elle a été élue au Sénat il y a six ans, et il y a quelque temps les électeurs ont largement confirmé leur choix d’alors; au cours de sa carrière, elle a accumulé de nombreuses expériences dans tous les domaines politiques. Mais peut-on vraiment parler d’expérience?

Et Jamison Foster conclut: “Hillary Clinton pourrait être la candidate le plus à même d’être notre prochain président. Elle pourrait aussi ne pas l’être. Mais ce n’est pas avec de tels arguments que nous le saurons.”

Ici, je parlerais de Ségolène Royal, n’était-ce les exclusivistes (voir plus haut), je m’abstiens donc. De toute manière, je ne pourrais que me répéter. Je précise une dernière fois, pour que le débat ne s’engage pas sur de fausses bases, qu’il n’est pas question ici de mes préférences et de mes sympathies politiques.

Je n’entre pas non plus dans un débat sur l’opportunité de voter en soi. Ce n’est pas mon propos non plus.

Je me contente d’une constatation: l’égalité de traitement des femmes dans des occupations qui ont, jusqu’à il y a peu, été exclusivement masculines n’est pas encore acquise.

Et je voudrais ajouter que cette méfiance spécifique vis-à-vis des femmes en politique est à tel point inscrite dans l’inconscient collectif, que les femmes qui refusent les femmes sont assez nombreuses, elles aussi; certaines sont parfois même plus misogynes que les hommes.

Il n’y a qu’un moyen pour que les choses changent. En parler, y réfléchir, se demander si et comment on peut agir. Je me suis dit qu’en tout cas je pourrais pour le moins en parler.

Post-scriptum

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Sting et son luthiste classique Erin Karamazov

L’autre soir, je suis allée à Bâle au concert au cours duquel Sting chantait Dowland, accompagné par le musicien classique Erin Karamazov (qui a grandi à Bâle et y a étudié, notamment au Conservatoire, ai-je découvert). C’était fantastique. Je voulais juste vous le dire, après le débat du mois dernier. Bon d’accord, je ne m’attarde pas, il ne faut pas sortir du sujet. Encore que… Est-ce vraiment une sortie de sujet?

Sting a franchi une frontière invisible, pour les musiciens classiques purs et durs, en chantant du “classique” avec une voix de rocker il déroge, il se mêle de ce qui ne le regarde pas. C’est un peu comme lorsque des femmes franchissent leur frontière invisible (appelée aussi en sociologie “plafond de verre”) et prétendent à des postes de commandement que les hommes se sont réservés impérativement pendant des siècles, et même des millénaires. Au niveau des frontières invisibles, c’est au fond le même sujet.

40 commentaires
1)
dpesch
, le 08.03.2007 à 00:29

Anne, vous avez mille fois raison. Ici, en France, Ségolène paie tous les jours le fait d’être une femme. Y compris chez les soi-disants progressistes. Pire : chez les femmes elles-mêmes ! Le pays ne semble pas encore prêt à être gouverné pas une femme. Elle a pourtant toutes les compétences requises. D’ailleurs, qui aurait posé des questions sur ses compétences à Jacques Chirac (ou à ses prédecesseurs…) ? On aurait pourtant été bien inspiré de s’en inquiéter ! Sait-il seulement aujourd’hui le nombre de nos sous-marins nucléaires, d’attaque ou non ? Il doit mieux connaître l’inventaire de Corona du réfrigérateur élyséen, l’homme à la tête de veau ! Brrr! Les hommes (je dis bien les hommes !) politiques font peur ces derniers temps !

2)
Okazou
, le 08.03.2007 à 06:08

Parlons des femmes, en effet, et des hommes également.

Il ne m’est jamais facile d’aborder une discussion générale sur les femmes tant elles ont compté et comptent encore dans ma vie. Aussi loin qu’il m’en souvienne j’ai toujours été parmi les femmes comme un poisson dans l’eau et pas seulement pour la partie amoureuse mais dans tous les domaines de ma vie, amitié et travail compris, toujours dans un rapport d’égale à égal, toute différence acceptée et reconnue d’emblée, ce qui peut valoir aussi de belles et franches engueulades. On peut dire que j’ai un a priori naturel nettement favorable aux femmes et franchement critique vis à vis des hommes dont je cherche rarement la compagnie et que je trouve régulièrement décevants et la plupart du temps inintéressants. Pour moi, la femme est le meilleur de l’homme.

Mes amitiés durables sont franchement plus féminines que masculines (deux exceptions masculines de longue date) malgré l’écueil fréquent du conjoint qui se demande souvent si c’est du lard ou du cochon entre sa compagne et moi. Tiens, je mets le doigt sur un double reproche que l’on peut faire aux hommes jaloux. Le premier est qu’ils doutent d’eux mais après tout, qu’ils s’en débrouillent ! Le second est beaucoup plus grave puisqu’ils doutent de leur compagne et ça c’est infiniment plus profond surtout quand ce défaut se trouve doublé par ce qu’il faut bien dénoncer comme une tare : leur sentiment de propriété. La mise en propriété de facto de la femme par son époux ou son compagnon est un mal encore courant de nos jours. Ils disent « ma femme » comme ils disent « ma bagnole » quand ils ne disent pas « mon chien ».

Il me plaît d’imaginer que l’homme, au fond de lui, tout au fond car il ne peut pas l’admettre ouvertement sans faire des cauchemars (incroyable le nombre d’hommes qui ont peur des femmes !), se sent intimement inférieur à la femme. Non pas qu’il dispose des muscles et elle du cerveau, non, mais plutôt qu’il sent que leur rapport réciproque à la vie est fondamentalement différent à son avantage à elle. D’ailleurs, c’est elle qui donne la vie, lui se contente de provoquer le déclic. La Création, c’est elle, même si un méchant auteur l’accusait d’être une donneuse de mort puisque, faute d’éternité, donner la vie est aussi donner la mort. Lui se rattrape comme il peut par des créations de l’esprit mais ici encore elle est son égal.

Un beau jour de printemps au bord de la mer, sur une petite route,j’ai croisé une jeune femme, seule, avançant d’un bon pas, une branche de sureau fleuri à la main qu’elle balancait joliment en accordant au paysage qu’elle traversait un regard confiant. Son allure, ses gestes, sa tête dodelinant gentiment de droite et de gauche, ce regard d’une confiance absolue et ce pas assuré en faisaient la reine du monde. La terre lui appartenait autant qu’elle appartenait à la terre. Les femmes sont des terriennes, elle le savent, elles le vivent.

Je serais un peu salaud de faire un fondu enchaîné sur son homme, au même moment, la bière à la main, dégoisant avec ses potes sur un sujet inepte, le football ou la bagnole, par exemple. Alors je vais m’abstenir.

Travailler avec des femmes est une expérience qui ne peut qu’enrichir l’homme. Surtout si le patron, c’est elle. Cela m’est arrivé deux fois consécutivement, dans deux branches très différentes et ce fut un bonheur dans chaque cas. Avec une femme à la barre, les rapports sont simples (j’attends les contradicteurs) et sains. Combien de fois ai-je été contraint à des rapports de force de la part de types qui ne peuvent s’empêcher de vouloir montrer qui est le patron et qui te contraignent de faire du petit bois de leur ego avant d’aller voir ailleurs ? La femme aux commandes est très pragmatique. Si le boulot est fait et que les rapports sont bons, ça baigne et on n’en fait pas un plat. En faire un plat, c’est un truc de mecs. Se vanter, c’est un truc de mecs. Les complexes, c’est un truc de mecs. Question de valeurs.

Reste la question de la quête du pouvoir politique. Homme ou femme, je ne ferais jamais de cadeau aux libéraux et tous les personnages politiques que je connais et que tu nous présentes, Anne, sont – de gauche ou de droite – d’abord des défenseurs du libéralisme économique. Défense du libéralisme très appuyée chez Merkel, Bachelet et Clinton, plus discrète mais non moins réelle chez Halonen et Royal.

Entre deux candidats qui défendent peu ou prou la même ligne politique, je choisirais sans doute la femme pour ce que j’espère qu’elle pourrait apporter de plus par sa qualité de femme dans sa vision des choses et leur réalisation et je voterais sans doute pour Royal au second tour sur sa qualité de femme. Mais je dois avouer qu’un gros point d’interrogation s’impose à moi quand je cherche dans l’histoire proche ce que les femmes ont pu apporter de différent au monde. Indira Ghandi a-t-elle eu un gouvernement (je déteste ce mot de gouvernance, moche et parfaitement inutile qui nous vient de l’autre côté de la mare aux harengs) de son pays particulièrement féminin ? Et Merkel ? Et cette horreur absolue de Thatcher ?

Bon, je me dis que ces trois-là, après tout, n’étaient pas françaises et que Ségolène Royal, elle, est une femme bien de chez nous…

Serais-je un peu niais, sur ce coup-là ?


Un autre monde est possible. Dans le regard des femmes.

3)
mackloug
, le 08.03.2007 à 08:22

Bon ben, je dois bien avoir évoluer alors. La seule chose que je reproche à Ségolène… c’est son parti et ses idées. Et si la MAM avait pu s’imposer sur Sarko, j’aurai eu beaucoup de plaisir à voter pour elle car son parti et ses idées me conviennent mieux. Mais ne dévions pas sur la politique.

Je crois que le problème fondamental des femmes est leur désintérêt et même leur dédain naturel pour la politique. Leur tendance naturelle et saine à trouver des solutions fines et originales aux problèmes concrets des hommes a du mal à s’adapter aux rudes méthodes employés par ces messieurs.

Ce désintérêt pour la politique au profit de choses plus vivantes et plus concrètes comme l’éducation des enfants, l’engagement associatif, etc. fait que les femmes sont moins nombreuses que les hommes dans les partis politiques et donc moins représentées. Quant à celles qui se lancent, elles se prennent souvent les coups de masses de ces messieurs, ce qui rejoint un peu le propos de l’humeur… mais toutes celles qui figurent dans l’article ont été assez forte pour en distribuer aussi et s’imposer sans avoir besoin d’une Loi sur la parité… comme quoi !

Personnellement, je pense que ce désintérêt pour la politique des femmes est la seule raison de leur sous representativité politique et que celle qui veut se lancer dans ce domaine se doit d’être aussi roublarde et aussi tordue que ces adversaires parce que c’est de la politique et qu’en politique, c’est malheureusement ainsi… Je pense aussi qu’il n’y a rien de plus affligeant pour les femmes que la Loi sur la parité : c’est faire insulte à leurs capacités et à leurs compétences que d’avoir à reconnaître qu’elles ne sont pas capables d’affronter les hommes…

Quant aux reproches sur les tenues, la coiffure, etc., ne croyez-vous pas qu’à l’inverse, les femmes se servent aussi de ces armes pour parvenir à leurs fins. Un homme résistera moins facilement à une belle femme souriante présentant ses arguments avec douceur qu’à un barbu arrogant qui vétupère en tapant du poing sur la table. Dès lors, n’est-il pas normal que ces messieurs tapent sur le fer qui est tiré contre eux ?

Pour titiller un peu Okazou, ne lui en déplaise mais MA femme qui est bien MA femme se fâcherait si je lui disais, LA femme ou l’AUTRE femme pour parler d’elle. D’autant qu’elle ne se gène pas pour dire MON mari quand elle me présente. Tient, c’est bizarre, mais moi ça me fait quelque chose d’être SON mari : j’en suis fier !

Anne, de mon point de vue, votre question finale démontre bien les contradictions de vos propos. En clair, une femme qui n’est pas de gauche avec des idées bien socialistes ne serait pas une femme ?

En fait, on en revient quand même dans l’appréciation de ce problème à deux visions du monde qui s’opposent : l’aile gauche qui pensent que l’être humain est faible et qu’il faut l’aider et donc décider pour lui puisqu’il en est incapable seul et donc imposer la présence de femmes en politique et l’aile droite qui estime qu’il s’agit d’un choix personnel des concernées et que les femmes, au même titre que les hommes, sont assez grande et autonome pour décider de leur destin.

Finalement, qui est le plus respectueux de la femme dans cette histoire ?

Allez Mesdames, plutôt que de vous sentir discriminées, n’oubliez pas que vous détenez le plus grand des pouvoirs : vous influencez les choix de vos maris et compagnons ! Et ça, en politique ce n’est pas anodin ;-)

5)
François Cuneo
, le 08.03.2007 à 08:35

Okazou: je sais enfin qui se cache derrière ce pseudo!

C’est donc toi Renaud Séchan!

Cela dit, entièrement d’accord avec toi.

6)
mackloug
, le 08.03.2007 à 08:57

Encore moi, désolé.

Je viens de réalisé que j’ai attribué à Anne les propos d’Okazou. Désolé Anne, je m’adressais à Okazou en fait ;-) Et bien que je ne l’ai pas écrit, et je n’en reviens pas encore, je suis en phase avec lui pour sa description de la femme, Reine de la Terre. Hélas, la suite de son propos n’est une fois de plus pas cohérent avec le début du discours. Reine de la Terre, mais seulement si elle a des idées de gauche…

En plus, j’avais pas réalisé que cette humeur était en rapport avec le 8 mars, Journée de la Femme.

Et bien bonne journée Reines de la Terre. Vous nous êtes si indispensable que de vous rendre hommage une journée par an, ce n’est pas de trop !

7)
ysengrain
, le 08.03.2007 à 09:17

A propos d’Erin Karamazov et de ses études baloises: La ville de Bâle recèle l’un des 2 plus grands centres d’enseignement de la musique baroque: La Schola Cantorum (L’autre est la réunion des conservatoirec de La Haye et de Bruxelles En sont sortis ou y sont encore Hopkinson Smith qui a été le maitre d’Erin pour le luth; Paolo Pandolfo pour la viole de gambe qui a succédé à Jordi Savall, René Jacobs pour le chant… L’immense majorité des musiciens du monde baroque en activité aujour’d’hui est passée soit par la Schola ou par le Nord de l’Europe J’arrête, étant intarissable sur le sujet.

8)
Emilou
, le 08.03.2007 à 09:40

Le jour où on ne s’étonnera plus de voir une femme occuper un poste clé, ou on parlera davantage de son efficacité plutôt que de la couleur de sa robe ou que sais-je encore, le combat des femmes sera presque gagné et on ne célébrera plus le journée de la femme. Il y a encore du chemin à parcourir au niveau planétaire.

9)
alec6
, le 08.03.2007 à 09:50

Merci Anne pour cet excellent papier !

Tiens à propos, voici les paroles d’une chanson fort connue dont la plupart des auditeurs mâles n’ont jamais compris que le refrain, n’entendant dans cette ode à la femme qu’une diatribe anti britanique :

Femme du monde ou bien putain
Qui bien souvent êtes les mêmes
Femme normale, star ou boudin,
Femelles en tout genre je vous aime
Même à la dernière des connes,
Je veux dédier ces quelques vers
Issus de mon dégoût des hommes
Et de leur morale guerrière
Car aucune femme sur la planète
N´ s´ra jamais plus con que son frère
Ni plus fière, ni plus malhonnête
A part peut-être Madame Thatcher

Femme je t´aime parce que
Lorsque le sport devient la guerre
Y a pas de gonzesse ou si peu
Dans les hordes de supporters
Ces fanatiques, fous-furieux
Abreuvés de haines et de bières
Déifiant les crétins en bleu,
Insultant les salauds en vert
Y a pas de gonzesse hooligan,
Imbécile et meurtrière
Y´en a pas même en grande Bretagne
A part bien sûr Madame Thatcher

Femme je t´aime parce que
Une bagnole entre les pognes
Tu n´ deviens pas aussi con que
Ces pauvres tarés qui se cognent
Pour un phare un peu amoché
Ou pour un doigt tendu bien haut
Y´en a qui vont jusqu´à flinguer
Pour sauver leur autoradio
Le bras d´honneur de ces cons-là
Aucune femme n´est assez vulgaire
Pour l´employer à tour de bras
A part bien sûr Madame Thatcher

Femme je t´aime parce que
Tu vas pas mourir à la guerre
Parc´ que la vue d´une arme à feu
Fait pas frissonner tes ovaires
Parc´ que dans les rangs des chasseurs
Qui dégomment la tourterelle
Et occasionnellement les Beurs,
J´ai jamais vu une femelle
Pas une femme n´est assez minable
Pour astiquer un revolver
Et se sentir invulnérable
A part peut être Madame Thatcher

C´est pas d´un cerveau féminin
Qu´est sortie la bombe atomique
Et pas une femme n´a sur les mains
Le sang des indiens d´Amérique
Palestiniens et arméniens
Témoignent du fond de leurs tombeaux
Qu´un génocide c´est masculin
Comme un SS, un torero
Dans cette putain d´humanité
Les assassins sont tous des frères
Pas une femme pour rivaliser
A part peut être Madame Thatcher

Femme je t´aime surtout enfin
Pour ta faiblesse et pour tes yeux
Quand la force de l´homme ne tient
Que dans son flingue ou dans sa queue
Et quand viendra l´heure dernière,
L´enfer s´ra peuplé de crétins
Jouant au foot ou à la guerre,
A celui qui pisse le plus loin
Moi je me changerai en chien si je peux rester sur la Terre
Et comme réverbère quotidien Je m´offrirai Madame Thatcher

Renaud

10)
Franck_Pastor
, le 08.03.2007 à 10:04

Anne, passe outre ces exclusivistes, et donne-nous ton point de vue sur la politique française ! Je suis avide d’entendre tous les points de vue extérieurs sur mon pays, ça donne toujours un angle de vue rafraîchissant, et ça nous permet de sortir de l’observation de notre nombril.

Ceux qui utilisent l’argument : “je suis Frrrançais, mouah, môssieur/madâme”, on sait déjà que ça ne vaut pas la peine de les écouter s’ils considèrent ça comme un argument valable.

Le machisme est (a été) inhérent à nos sociétés. Toutes ces petites et grandes remarques de bas étage sur les femmes en polique, je les ai entendues, je les entends encore autour de moi et je parie que je les entendrai encore longtemps. C’est une question d’éducation, là encore. Aujourd’hui il n’y a personne de relativement jeune et un tant soit peu éduqué en Europe qui ose contester (du moins ouvertement) que la femme est l’égale de l’homme en politique comme ailleurs. Mais les élites actuelles ont été élevées dans un autre point de vue. Il faudra du temps, là encore, pour que les anciennes mentalités disparaissent, au moins une génération. À partir de là, plus personne ne s’étonnera d’une femme en (haute) politique.

11)
coacoa
, le 08.03.2007 à 10:53

Aujourd’hui il n’y a personne de relativement jeune et un tant soit peu éduqué en Europe qui ose contester (du moins ouvertement) que la femme est l’égale de l’homme en politique comme ailleurs.

Si seulement tu pouvais avoir raison…

Pourtant, je remarque un certain retour sournois d’une forme particulièrement moche du machisme. Une vague de pamphlets “post-féminisme” commence à abonder dans les bibliothèque ou certains médias, ici et là (on peut le voir à la télévision notamment avec un bonhomme tel que Eric Zemmour), et j’ai été surpris d’entendre un de mes amis, jeune, cultivé, me sortir avec amplomb “Oui mais c’est vrai dans le fond, toutes les grandes inventions sont issues de cerveaux d’hommes, et ce n’est pas macho de le dire parce que je maintiens que les hommes ont pu utiliser leur cerveau parce que les femmes s’occupaient bien d’eux. (sic)”

Il me résumait là un livre qui l’avait “fasciné” (dont j’ai hélas oublié le nom, un livre qui entre autre faisait un malheur au Québec, comme par hasard, dans un pays où le patriarcat a été plus que profondément remis en cause). Par-ci, par-là j’entends depuis quelques années ce genre de petites pensées crasses qui, sous-couvert de “nous reconnaissons que nous devons notre supériorité aux femmes”, tentent d’amorcer un retour en arrière (les femmes c’est KKK, Kinder, Kirche, Küche).

P.S: A noter un article passionnant dans “Le Temps” d’aujourd’hui où Ruth Dreifuss (ancienne conseillère fédérale suisse) dit “J’ai été élue parce que j’étais une femme”. Une femme, soit-dit entre nous, admirable (c’est mon avis et je le partage).

12)
stefb
, le 08.03.2007 à 11:37

Exemple sournois de machisme:

Dans ma commune, nous sommes en attente d’une décision du canton pour le changement d’attribution de terrains en zone constructible.

On a appris que la responsable du dossier est en congé maternité (4 mois) et que son remplaçant est débordé.

S’il s’était agit d’un homme en charge du dossier et que cet homme soit parti faire son service militaire, on l’aurait remplacé par des gens compétents. Et de toutes façons, on n’aurait rien pu dire quant à son absence, vu que défendre la patrie c’est noble, par contre glander à la maison avec son mouflet, ça on peut critiquer (quand je dis glander, j’ai 2 enfants, je sais que c’est relatif…)

L’absence de cette femme était bien sûr prévisible, et laisser ses dossiers stagner pendant son absence, c’est limite du mobbing, vu qu’a son retour elle en aura une montagne à traiter.

C’est sûr que ce genre de choses ne va pas améliorer l’image de la femme dans l’inconscient des gens.

14)
stefb
, le 08.03.2007 à 12:11

Une élection vous mettrait à la tête de centaines de personnes. Vous pensez pouvoir l’assumer?

15)
Anne Cuneo
, le 08.03.2007 à 13:38

Je crois que le problème fondamental des femmes est leur désintérêt et même leur dédain naturel pour la politique.

Alors là, c’est ce que j’appelle un glissement. Je parlais des femmes QUI S’INTERESSENT A LA POLITIQUE et la manière dont elles sont discriminées, et toi tu m’expliques que les femmes se désintéressent de la politique… Je me permets de faire remarquer que la politique n’est pas affaire de tout le monde, mais qu’il y a autant d’hommes que de femmes qui s’en désintéressent. Ce que je tentais de faire remarquer, alors que j’ai les oreilles rebattues de l’incompétence, de l’incapacité de Ségolène Royal, c’est que je trouve curieux comme ces propos se retrouvent dans toutes les campagnes de candidates femmes – de quelque bord qu’elles soient.

Je trouve curieux que personne ne parle de l’incompétence de Sarkozy, qui est aux affaires depuis cinq ans, et qui a prouvé abondamment que pour pousser des gueulantes tous azimuts il est parfait, mais qu’à part ça pour résoudre les problèmes, lui et le gouvernement dont il fait partie ont été d’une incompétence exemplaire.

Anne, passe outre ces exclusivistes, et donne-nous ton point de vue sur la politique française ! Je suis avide d’entendre tous les points de vue extérieurs sur mon pays, ça donne toujours un angle de vue rafraîchissant, et ça nous permet de sortir de l’observation de notre nombril.

La dernière fois que je l’ai fait (c’est ici) , je me suis faite injurier par toutes sortes de patriotes français qui considéraient que je n’ai pas à me mêler de critiquer un homme politique ou la politique de la France vu que je n’étais pas française. Ça m’a profondément énervée, et j’ai décidé que je n’avais pas à perdre de temps et d’énergie pour ça, raison pour laquelle, à l’occasion du 8 mars, j’ai plutôt énuméré les discriminations dont sont victimes la plupart des femmes qui font campagne – et je voulais dire qu’une fois qu’elles ont (quand-même) gagné, elles prouvent qu’elles sont parfaitement capable de remplir le job. C’est plus que l’on puisse en dire pour, par exemple, George Bush.

Personnellement, si je votais en France, je voterais Ségolène parce que des trois candidats de tête, c’est celle qui me déplaît le moins. Sarkozy me fait trop penser aux populistes qui ont si mal gouverné l’Italie (particulièrement mal, je veux dire) cinq ans durant. J’ai plein de désaccords avec elle, mais comme que l’on aille voter ou non quelqu’un est élu et a tout de même une influence sur la vie de l’électeur, je considère inutile de s’abstenir. Résultat: je n’y crois pas trop, mais je vote toujours, en Suisse comme en Italie – et vous voyez qu’en Italie ça a même valu la peine, car c’est nous les Italiens de l’étranger qui avons donné la majorité au centre-gauche au sénat. Ils ne sont peut-être pas très bons, mais ils sont en tout cas mieux que Berlusconi.

16)
pter
, le 08.03.2007 à 13:51

guimauves…!

El Macho, Pter (The Man, The Legend)

;-D

17)
Anne Cuneo
, le 08.03.2007 à 13:52

un article passionnant dans “Le Temps” d’aujourd’hui où Ruth Dreifuss (ancienne conseillère fédérale suisse) dit “J’ai été élue parce que j’étais une femme”. Une femme, soit-dit entre nous, admirable (c’est mon avis et je le partage)

Je le partage aussi, coacoa. Mais je voudrais juste dire que la phrase de Ruth Dreifuss est le résumé succint d’un long non dit: on s’était rendu compte qu’il fallait que le gouvernement fédéral comprenne une femme, ça râlait fort dans le landerneau, de tous côtés; le gouvernement suisse était entièrement composé d’hommes – c’était le tour du Parti socialiste, qui a présenté Christiane Brunner, une politicienne très connue, présidente de l’Union syndicale suisse, membre du parlement, une véritable personnalité. Elle aurait été un homme, on aurait dit d’elle qu’elle avait du caractère. Comme c’était une femme, elle avait MAUVAIS caractère. La droite ne voulait pas d’elle, elle faisait peur. Ils voulaient bien une socialiste, mais une “gentille” socialiste. Alors on est allé en chercher une que les militants connaissaient bien parce qu’elle avait été secrétaire syndicale, mais qu’à Berne personne ne connaissait. Elle avait l’air doux. Elle a été choisie non pas tant parce qu’elle était une femme, mais parce qu’IL FALLAIT une femme.

Après quoi, elle a surpris son monde: elle était aussi coriace et décidée que Christiane Brunner. Détail intéressant, qui m’a fait sourire à l’époque: une fois que LA FEMME Dreifuss a été élue, on s’est soudain rendu compte qu’elle était juive! Or il n’y avait JAMAIS eu de juif dans l’exécutif fédéral, encore un plafond de verre, je suppose. C’était drôle de les voir tous faire leurs euh… et leurs ouuuu….

Tout ceci étant dit, j’abonde dans ton sens, Coacoa, même si je ne suis pas d’accord avec toutes ses décisions, Ruth Dreifuss a été admirable.

18)
Caplan
, le 08.03.2007 à 14:16

Je me permets de faire remarquer que la politique n’est pas affaire de tout le monde, mais qu’il y a autant d’hommes que de femmes qui s’en désintéressent.

Je viens d’entendre un reportage qui disait que la participation des femmes aux scrutins était plus faible que celle de hommes qui n’est déjà pas brillante…

Donc, les femmes qui S’INTERESSENT à la politique n’ont pas d’assise électorale et elle doivent compter sur des hommes et entrer dans leur jeu.

Il n’y a qu’un seul remède à tout ça: inciter les femmes à aller voter!

Milsabor!

19)
Anne Cuneo
, le 08.03.2007 à 14:34

Je viens d’entendre un reportage qui disait que la participation des femmes aux scrutins était plus faible que celle de hommes qui n’est déjà pas brillante…

Ça, c’est en Suisse! Et puis j’ai lu cette étude, et les chiffres sont bizarrement présentés… Cela dit, il y a d’autres pays où les femmes votent en plus grand nombre que les hommes.

Je sais que je me répète, mais cela dit, le sujet de mon humeur est ailleurs: dans les discriminations dont celle qui s’y intéressent sont l’objet, de la part du monde politique et des médias qui le reflètent.

20)
alec6
, le 08.03.2007 à 14:34

Je te rejoins Anne dans ce que tu décris du peu d’intérêt supposé ou réel pour les femmes en politique.
Je crois qu’elles s’intéressent tout autant à la politique que les hommes, mais je crois aussi que ces derniers font tout leur possible pour les en dissuader et que dans de telles conditions il faut être particulièrement tenace pour persévérer. La ténacité est-elle bien partagée ? c’est une autre question.
Quoi qu’il en soit, je crois qu’elle ne s’intéressent pas à la politique de la même façon non plus… Je n’ai pas le sentiment que le POUVOIR, corolaire de l’engagement en politique soit le but ultime d’une femme… alors qu’il l’est pour la majorité des hommes (je ne citerai personne…).
Au vu des expériences de femmes aux commandes dans monde à quelque époque que ce soit, j’ai encore le sentiment que le POUVOIR n’est qu’un moyen pour faire avancer une cause (qu’importe laquelle), mais non un but personnel. L’inverse n’est surement pas le cas de tous les hommes non plus, mais d’une dominante proportion… certainement. Une question : existe-t-il des femmes “dictateurs” ?

21)
alec6
, le 08.03.2007 à 15:00

Oups ! une partie de mon commentaire a disparu…

Pour revenir à ton propos de départ, le machisme est certes l’un des “moyens” usité par les hommes pour dissuader les femmes de venir mettre leur grain de sel dans leurs affaires, mais l’éducation sous toutes ses formes est aussi d’une efficacité redoutable pour formater les cervelles si ce n’est à acheter du coca comme le dit Patrick le Laye de TF1, du moins pour placer chacun et chacune à “sa place”.
Un petit tour par la pub suffit à s’en convaincre. La pub est en effet l’étalon parfait de notre société, non seulement par ce qu’elle nous fait acheter, mais surtout par l’image qu’elle donne de “la normalité” : maison, voiture, femme, enfant, chien, la femme au fourneau, l’homme au boulot… etc. Ce canevas n’est pas la charte de création des agences de pub, mais la pression, sociale, la volonté de s’adresser au plus grand nombre et de ne “choquer personne”, la nécessité de répondre à la demande de l’annonceur font le reste.
Et par ailleurs tous les efforts qui peuvent être entrepris par les enseignants pour montrer une autre image des humains et des rapports entre eux, en prend un vieux coup !
Le feuilleton, le dessin animé ou le “talk show” qui distrait entre les pubs reprends le même schéma de pensée…

Curieusement, on voit fleurir de nombreuses “héroïnes” à gros mollets, gros seins et gros pistolet dans nombre de jeux… est-ce uniquement pour attirer les femelles vers ces distractions débiles, ou est-ce le reflet d’une “évolution” des mœurs ? Je n’ai pas de réponse.

22)
Atypo
, le 08.03.2007 à 15:05

Alec6, je pense, au contraire que les femmes actuellement au pouvoir ou en position de l’être aiment probablement le pouvoir en soi autant que les hommes. Je ne suis pas particulièrement savant de ces choses-là, mais je n’imagine pas une femme arriver présidente de son pays sans désirer fortement le pouvoir. Comment arriver au sommet de la hiérarchie politique, sinon. Il faut bien marcher sur les pieds des hommes qui convoitent la même place.

Quant aux femmes « dictateurs » si l’on parle de tyran domestique, j’en connaît au moins une. Pas dans ma maison, heureusement. Et une, ça ne fait pas beaucoup, j’en conviens. ;-))

23)
Invite
, le 08.03.2007 à 15:16

Serais-je un peu niais, sur ce coup-là ?

Non, non, tu n’es pas un peu niais. Et je retiens la leçon : pour être quelqu’un de bien, il faut savoir dodeliner de la tête ( de droite et de gauche, mais si possible de gauche et de gauche) et/ou ne pas aimer le football.

24)
popeye
, le 08.03.2007 à 16:05

Ruth Dreifuss admirable?!?

J’ai pas le temps d’écrire pourquoi je ne suis pas d’accord, mais alors pas du tout, mais je tenais quand même à le faire savoir!

@Okazou: si les hommes disent “ma femme” c’est parce qu’elle disent “mon mari”, “mon fils” ou “mon frère”. Tout comme elles disent aussi “mon chien” et “ma voiture”.

Quand aux rapports de hiérarchie avec une femme, ton expérience n’est manifestement pas la même que la mienne. Prière donc de ne pas généraliser!

Et si on est sur le sujet, pourquoi ne pas parler de l’égalité devant la justice en cas de divorce? Voir le récent reportage intéressant de notre TSR, pas réputée pour être à droite pourtant… D’accord, pas de rapport direct avec les femmes en politique, quoique, si on y réfléchit bien, on trouvera sûrement un lien! Anne Cuneo l’a bien trouvé avec le concert de Sting.

Bonne journée de la Femme, en attendant la journée de l’Homme, par égalité aussi! Pour moi, nous sommes égaux mais différents. La Femme doit être l’égale de l’Homme, pas son clone! Vieux rêve de vieilles féministes soixante-huitardes. Suis pas du tout sûr que la Femme aujourd’hui se porte mieux grâce à elles…

25)
alec6
, le 08.03.2007 à 16:27

Curieux tout de même ces intervenants qui ne pointent le bout de leur clavier sur Cuk que sur des sujets “politiques”… pour généralement nous vendre la même chose…

C’est à croire que certains entretiennent ou font entretenir une “veille” pour déverser leur éternelle litanie à la gloire de qui vous voudrez !

26)
coldfingers
, le 08.03.2007 à 18:42

C’est terrible ! je pense au millimètre comme Anne. Sur ce sujet, je ne changerais pas un mot à ce qu’elle écrit. Cela fait un peu peur, mais mes idées et mes analyses sont ici copie conforme aux siens. Sauf… hé ! hé ! … Bon, allez lire mon blog, vous comprendrez : ici

On est anti totalitaire ou l’on ne l’est pas. Or on ne peut pas être de droite et antitotalitaire.

À droite, on a le cœur et la charité ; à gauche, on est dans la merde. Oui être de gauche c’est avoir une aptitude (les conditions matérielles déterminent l’inconscience) à sentir la merde là ou les autres croient que cela sent l’eau de roses. Pourquoi cette position tragique ? A cause des pommes de terre. QUOI ? Les pommes de terre ? C’est quoi ce délire ? Heu ! je veux parler de la théorie des ensembles. Tous ensemble ! tous ensemble ! ? Non pas du tout ! Voilà, on va faire simple comme les patates : première loi intangible : une patate est un ensemble qui est toujours contenu dans un autre ensemble. Depuis l’industrialisation et la culture intensive des pommes de terres, dans quel type de société sommes-nous (la mega patate) ( la question qui fâche) ? Dans quelle société se sont développés tous les totalitarismes du XX et XXI em siècle ? Ils ne sont ni une création sui generis, ni de la faute de quelques méchants. On n’est pas dans un film tout de même ; la terre ce n’est pas Hollywood ! Appelons donc notre société « capitaliste » (décrite assez correctement par Marx et cela tous les économistes de droite et de gauche l’acceptent), mais aujourd’hui cela a évolué avec les mêmes lois économiques en un métatotalitarisme mondialisé : MM ( mais moi je ne l’aime pas !). Le totalitarisme c’est lorsqu’un système ne permet plus d’être changé, lorsqu’il se pose comme le meilleur définitivement. Il se clôt et s’annonce par toutes sortes de violence aux alternatives comme seule possibilité. Il y a des violences chaudes et des violences froides. En effet, c’est ce monstre qui donne naissance aux enfants monstrueux dont il se nourrit. La megapatate ne peut exister que dans l’enfantement de SES monstres ( de qui d’autre). Eh oui ! c’est triste pour ceux qui croyaient que cette société était une monade naturelle, tombée du ciel. C’est triste aussi pour ceux qui croient que fascisme, stalinisme, islamisme radical viennent d’on ne sait où (de Sirius peut-être, non ?). Ce sont les enfants de « notre » société et elle s’en régale pour survivre ( c’est la mienne malgré moi). Je participe à ces enfantements. Là, ondevrait avoir fait un petit saut quantitatif de conscience. Pouh ! c’est dur. C’est plus dur qu’on ne le suppose! Comme ce vieux livre de science fiction : Nous les robots. Les robots avaient fait croire aux humains qu’ils étaient de robots. Pour les humains robots, il n’y avait pas d’autres alternatives : leur état était dit (idéologie) naturel et ils n’avaient même pas le succédané de la religion pour rêver d’ailleurs. Pour réussir à faire un pas de côté et prendre conscience de leur aliénation ce fut vraiment dur. Et le premier robot qui osa dire « mais on n’est pas des robots ! » fut découpé en rondelle… c’est l’éternelle histoire de Platon. Or, n’oublions pas que sortir de la caverne (patate) ce n’est que se retrouver dans une caverne plus grande (megapatate). De l’air ? On n’est loin de la sortie, très loin. Ce n’est pas demain la veille que l’on pourra jeter les torches aux orties. Les rythmes de l’histoire sont d’une lenteur effrayante. Mais, avoir comme simple cap : Non aux totalitarismes ! C’est être aveugle, ok, mais c‘est aussi se donner l’opportunité de se diriger à tâtons vers la sortie qui ne sera qu’une nouvelle étape d’un enfermement un peu moins oppressant : rien d’autre. Le paradis n’existe pas, sauf dans l’intermédiaire, lorsqu’on a 3 minutes trente de bonheur. Cette marche vers la remise en question de la mégapatate c’est un choix de dignité, l’autre choix c’est crever d’ignardise.

27)
M.G.
, le 08.03.2007 à 20:16

Bravo Anne pour cette analyse des heurts et malheurs des femmes en politique et de la manière dont la société les traite !

Les femmes plus misogynes que les hommes ? Simple phénomène de jalousie féminine à l’égard de celles qui sont en passe de réussir ?

Comment faire pour que les choses changent ? Prouver que vous êtes les meilleures ! Une mienne amie vient d’avoir le culot d’accepter de présider le directoire de campagne d’un candidat à la Présidentielle sénégalaise. Au milieu de tous ces machos, elle a d’abord attiré la curiosité. Après les premières réunions, un seul sentiment ressortait de tous les commentaires : respect ! Depuis quinze ans que je la connais, elle a toujours affirmé son hostilité à la politique des “quotas” dont elle considère qu’elle dévalorise les femmes qui en profitent.

Quant à son candidat, s’il n’a pas été élu il est le seul qui sorte propre de cette élection, sans compromission ni alliance opportuniste, image préservée d’un jeune qui veut “secouer le cocotier”.

Pour parler d’Hillary Clinton, c’est un véritable animal politique, présente en permanence dans l’arène depuis sa vie d’étudiante.

Dans ses mémoires, Bill Clinton relate qu’après une de ses élections réussie (et Dieu sait s’il a été élu de nombreuses fois), Hillary avait pris la parole devant un aréopage de personnalités venues féliciter le nouvel élu. Son discours fut si brillant qu’un des sénateurs présent posa la question “A-t-on choisi le bon candidat ?”.

On dit que derrière tout homme qui a réussi on trouve une femme. Le couple Clinton va plus loin et restera un bel exemple de symbiose réussie entre deux êtres exceptionnels qui la vivent depuis quarante ans.

28)
jvi
, le 08.03.2007 à 22:11

Je me dis que Okazou est un poète, et, outre le fait que j’approuve sans réserve le fond de son discours, j’ai apprécié tout particulièrement le paragraphe de la jeune femme à la branche de sureau fleuri.

Il est de ces apparitions synthèse de grâce qui vous font stopper net, et cet effet de reine de la terre, et ça c’est bien l’apanage de la femme.

Sans qu’il en soit toujours ainsi (heureusement pour le cœur !), j’ai toujours, moi aussi, trouvé beaucoup plus agréable le commerce des femmes au travail, sans cette réaction de bon nombre d’hommes en mal de reconnaissance qui montent sur leurs ergots avant de réfléchir sur le fond du sujet…

Mais il est vrai que je suis frappé de voir que bien souvent les pourfendeurs les plus acerbes de Ségolène sont des femmes, arguant qu’elle manquerait d’envergure ; et quand on les presse de préciser leur pensée sur cette notion d’envergure, rien… Réflexe pavlovien, conditionnement, disaient-ils à France Inter cet après-midi ?

Bravo Okazou, et vive la femme, et les femmes.

29)
guru
, le 08.03.2007 à 23:04

Je voudrais que la “journée de la femme” ne soit pas comme la journée du chien. Je voudrais que tous les jours soient “la journée des femmes”, journées de celles qui se font violer ou tabasser depuis toujours et encore maintenant tout autant qu’avant; journées de celles qui doivent vivre sous un costume bleu car les hommes ne sont pas capables, semble-t-il, de modérer leurs pulsions; journées de celles qui ne peuvent se faire soigner parce qu’au fond elles pourraient être vues par d’autres yeux masculins que ceux de leur propriétaire; journées de celles qui ne gagnent pas la même chose qu’un homme pour un travail égal; bref journées des femmes que j’aime et que je respecte et que j’appelle de tous mes voeux à prendre le pouvoir en espérant qu’elles seront plus capables que les hommes de ne pas en abuser.

Et pour prendre parti, dans mon pays, depuis des années, je ne vote que pour des femmes. Il y a tant de retard à rattraper…

30)
Anne Cuneo
, le 08.03.2007 à 23:07

Mais il est vrai que je suis frappé de voir que bien souvent les pourfendeurs les plus acerbes de Ségolène sont des femmes, arguant qu’elle manquerait d’envergure ; et quand on les presse de préciser leur pensée sur cette notion d’envergure, rien…

J’ai aussi entendu cette étonnante intervention de femme (à la voix très snob) trouvant que Ségolène manque d’envergure – je crois avoir compris que pour elle Sarkozy manque aussi d’envergure, mais elle n’a pas réussi à le dire, tandis qu’elle a répété 20 fois que Ségolène, n’est-ce pas, ma chère…

Ça m’a fait sourire en repensant à l’humeur du jour, justement… Sourire tristement, bien sû^r.

31)
THG
, le 09.03.2007 à 08:00

Le truc le plus navrant, je trouve, c’est qu’on en vienne au système des quotas – il faut tant de % de femmes au gouvernement ou au parlement, etc… -. Ca montre bien qu’il y a quelque chose qui ne va pas mais que faire ? J’ai la chance de bosser dans une compagnie ou on ne fait pas de différence entre femmes ou hommes, quels que soient les postes, j’ai donc du mal à imaginer la discrimination à l’égard des femmes.

Pour en venir à Ségolène, je la considère comme une candidate, au même titre que les deux autres, et je n’attache pas d’importance au fait qu’elle soit une femme. Ce qui m’intéresse, c’est son discours, son programme, sa méthode. Et je la mets au même niveau que les autres. Mais je soupçonne quand même les socialistes d’avoir voulu profiter de l’effet “première candidate féminine à la présidence de la République”, plus que d’un programme concret et cohérent. Donc, une fois de plus, tentative de maniupulation. Quant à savoir pour qui voter… comme beaucoup de français, je suis assez perplexe sur les 3 candidats principaux, mais en tant que travailleur frontalier hautement taxé, et compagnon d’une profession libérale assomée par les contributions sociales – bon, on va pas pleurer non plus – le choix est clair. Si une dame se retrouve un jour à la tête de l’état, je souhaiterais quelqu’un d’énergique et d’expérimenté. Angela Merkel sera sûrement un exemple à suivre et j’ai toujours admiré Golda Meir.

Gilles.

32)
popeye
, le 09.03.2007 à 08:29

@ alec6

C’est vrai qu’il y a des sujets qui “réveillent le clavier”. Les articles plus techniques, je les lis et ne commente pas car ils m’apprennent quelque chose que je ne connaissais pas.

Et il y a les posts de débat politique comme celui-ci. Le but n’est-il pas d’opposer des idées? Pour affirmer ses idées, doivent-elles toujours être rose-gauche?

Désolé si je me suis trompé, je continuerai à lire les excellents articles techniques sans intervenir dans les débats politiques. Vous aurez alors tout le loisir de vous lire et relire les uns les autres sans contradicteurs. Pour ma part, y’en a marre!

Bien à vous

33)
Saluki
, le 09.03.2007 à 08:56

Je suis un peu comme les carabiniers, j’arrive tard.

Je voulais simplement dire que dans les métiers d’où je viens, la mode en général, il y a belle lurette que la distinction H/F ou “le plafond de verre” n’existe pas ou plus.

J’ai travaillé avec des gens géniaux et/ou cons, hommes et/ou femmes. Comme diraient les statisticiens, la bêtise est une distribution homogène ;°)

Pour Anne, il y a eu également la présidente de l’Islande, première au monde a être élue à cette fonction, qui, de plus, parlait français Vigdís Finnbogadóttir

34)
alec6
, le 09.03.2007 à 09:23

Popeye, je te rassure, je ne pensais pas du tout à toi dans ma réaction épidermique, désolé que tu te sois senti visé, je n’ai pas lu dans tes propos la moindre apologie à qui que ce soit…
Par ailleurs, je suis loin de faire le consensus dans l’expression de mes idées sur quelques sujet que ce soit sur ce site et je ne parts pas pour autant en claquant la porte dès que quelqu’un me remet, à tort ou à raison à ma place, sinon je n’interviendrais plus sur ce site depuis longtemps. TTE, Okazou et bien d’autres encore moins !
Dommage ! Non ?

Intervenir sur un site comme celui-ci et même d’autres, c’est aussi accepter de voir pointer du doigt ses excès, ses impolitesses, ses contradictions et autres sophismes de comptoir.
A la différence du café du Commerce, on n’est pas enfumé et on peut prendre le temps de répondre en paufinant ses arguments, ses bon mots et ses tournures subtiles, un œil sur le clavier, l’autre sur Google ou Wikipédia. Et ça… ça me plait.

35)
popeye
, le 09.03.2007 à 09:35

OK.

1 partout, balle au milieu.

Moi aussi, c’est ce qui me plaît :-)

36)
popeye
, le 09.03.2007 à 09:36

OK.

1 partout, balle au milieu.

Moi aussi, c’est ce qui me plaît :-)

37)
coldfingers
, le 09.03.2007 à 10:26

ICI

Tout est dit !

Dommage que le débat ici soit tombé comme un soufflet au fromage suisse.

Bon, à midi : frites !

38)
alec6
, le 09.03.2007 à 10:27

Ok, ok, c’est pas la peine de le dire deux fois…

Aï, aï, pas taper, je blagueuu !

39)
crocro
, le 09.03.2007 à 12:40

Pour 3. mackloug

Un homme posséde une bagnole, une télé, parfois un chien: tout cela il l’a acheté et il en parle en disant ma bagnole ma télé mon chien.

Le femme qui partage sa vie l’a épousé, et l’a choisi la plupart du temps: c’est donc son épouse, pas sa femme.

Considérer celle qui partage votre vie comme ayant choisi de la faire, oblige à faire tous les jours des efforts pour que ce choix ne soit pas remis en cause: et toute l’année, tous les jours, sera la journée de celle que l’on aime

40)
mackloug
, le 14.03.2007 à 07:23

Un homme posséde une bagnole, une télé, parfois un chien: tout cela il l’a acheté et il en parle en disant ma bagnole ma télé mon chien.

Le femme qui partage sa vie l’a épousé, et l’a choisi la plupart du temps: c’est donc son épouse, pas sa femme.

Considérer celle qui partage votre vie comme ayant choisi de la faire, oblige à faire tous les jours des efforts pour que ce choix ne soit pas remis en cause: et toute l’année, tous les jours, sera la journée de celle que l’on aime

Je dois avouer que je ne comprends pas trop ton propos… Je connais beaucoup de femmes qui ont une bagnole, une télé et parfois un chien qu’elles ont acheté et elles disent ma bagnole, ma télé et mon chien…

Quant à laisser celle qui partage ma vie faire ma vie… Il y a là un pas que je ne franchirais pas, même pour le jour de la femme. Elle fait sa vie, je fais la mienne, et nous partageons le bonheur que nous en tirons.