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L’image et le son, plus c’est mieux, plus c’est pire!

Les professionnels de l’audiovisuel et du spectacle ont aujourd’hui des outils de production qui permettent la création d’images et de son en très haute qualité. Le consommateur en profite directement lorsqu’il assiste à un spectacle ou à un concert de bon niveau. La technologie mise en place n’a plus grand-chose à voir avec celle d’il y a une trentaine d’années, le résultat final non plus. Dans ce cas de figure, le message qui arrive aux yeux et aux oreilles du public est entièrement géré par des gens de métier.

Lorsque le spectateur rentre chez lui, tout bascule. C’est lui qui prend en charge la réception du message avec l’outil qui lui paraîtra le plus approprié. Or cet outil délivre parfois un son et une image qui sont, techniquement, très loin au-dessous de ceux de départ. Le grand public (dont nous faisons tous partie) a toujours privilégié la facilité d’utilisation à la qualité. Lorsque le mini-cassette Philips est arrivé en 1963, il a détrôné chez beaucoup d’amateurs la bande magnétique 1/4 de pouce nettement meilleure, mais plus compliquée à utiliser. Si un appareil photo a fait parler de lui, c’est bien l’instamatic Kodak sorti en 1970, d’une qualité médiocre, mais dont le film en cassette était plus facile à charge qu’avec un appareil conventionnel.

Les exemples sont nombreux, mais les grands bouleversements se produisent actuellement. La plupart des jeunes n’ont plus, comme référence sonore, que le MP3. Ce système permet une gestion du son de très loin plus simple et conviviale que tout ce qu’on a pu connaître jusqu’à maintenant. L’utilisateur importe ce qu’il veut et comme il veut avec une facilité déconcertante. Il peut jouer avec les thèmes musicaux, les mettre dans l’ordre qu’il veut et surtout, les écouter n’importe où. Cela a un prix: une qualité sonore largement inférieure à ce qui est produit au départ.

L’image suit le même chemin. Ne vous laissez pas éblouir par les gigantesques écrans Plasma que l’on voit actuellement dans certaines vitrines. La guerre de l’image se déroule avant tout sur Internet. Aujourd’hui, de plus en plus de consommateurs regardent les infos sur leur PC car là, c’est quand on veut et comme on veut. Les journaux, comme celui de la TSR , sont découpés en rubriques et vous pouvez, par exemple, sauter la page internationale pour directement passer à celle consacrée aux sports. Mais la nouvelle tendance est maintenant d’utiliser le téléphone portable pour ce type d’activité. Lui qui servait déjà de caméra, d’appareil photo, de console de jeu, d’agenda et même de… téléphone, ça commence à faire beaucoup!

Pour l’utilisateur, c’est à nouveau où on veut et comme on veut. Mais avec quelle qualité? Le problème, si on en reste à l’image, c’est que certaines personnes s’équipent tout de même de systèmes genre Home-Cinéma Full HD dernier cri et veulent une définition à la hauteur! Mais on ne regarde pas de la même manière un document sur un portable ou sur un écran géant. En Home-Cinéma, vous dégustez l’image comme un grand cru et êtes prêts à y consacrer du temps. Une émission de deux heures ne vous fera pas peur. Vous apprécierez certains paysages filmés au grand-angle. Sur un PC, la lassitude arrive vite et on a souvent le “clic” nerveux. Au-delà de trois minutes, le temps commence parfois à sembler sacrément long, quant aux vastes paysages… Par contre, sur Internet, on construit son information puisqu’on peut, par exemple, chercher un complément au sujet regardé en consultant un autre journal sur un autre Site. En Home-Cinéma, on reste simple consommateur.

Le problème, à la production, c’est d’arriver à tenter de satisfaire tous les besoins, ce qui donne certains couacs. Prenons simplement le visionnement d’un DVD. Le son n’est parfois proposé qu’en 5.1. Le résulta et que si vous êtes dans cette norme, pas de problème. Mais si vous regardez le document en mono ou stéréo, vous aurez une information faussée avec, en général, des dialogues beaucoup trop faibles pour une bande-son (musique et bruitages) beaucoup trop forte,

La solution? Des informations ciblées pour un moyen de reproduction ciblé. Il existe déjà des maisons de production spécialisées dans la fabrication de films pour téléphones portables. La stratégie: faire court (par exemple une minute) et faire gros (gros plans de visages et pas de plans larges).

On pourrait croire que la tendance ne va que vers la médiocrité de la qualité technique au profit de la maniabilité de l’information. C’est un peu vrai, mais pas tout à fait. Le spectacle “live” se porte plutôt bien et un certain nombre de personnes ne crachent pas sur les Home-cinéma. J’ai personnellement remarqué que, sans trop y réfléchir, j’en étais venu à utiliser les deux extrêmes. J’ai supprimé le téléviseur cathodique du salon il y a quelques mois au profit d’un projecteur vidéo dont la qualité est sans commune mesure avec mon ancien système. Comme le projecteur nécessite une petite manipulation pour l’utiliser (préchauffer la lampe, baisser l’écran, allumer l’ampli), je regarde la plupart des infos sur Internet. J’avoue ne pas m’en porter plus mal.

Par contre, pour la musique, le public même “averti ” ne semble pas se ruer sur le son de haute qualité et reste bloqué sur le CD. Le son est probablement devenu trop lié à l’image. Aujourd’hui, la plupart des appareils portables, iPod compris, lisent le son ET l’image. Le son pur, c’est peut-être juste bon aujourd’hui à écouter sous la douche, dans la voiture, ou en faisant son jogging! C’est la faute à la guerre des normes me direz-vous! Je ne le pense pas. Les guerres des normes ont toujours existé. Cela n’a pas empêché la technologie d’avancer (parfois avec un peu de retard il est vrai). Je crois plutôt que le consommateur ne voit pas l’utilité d’un système à gros échantillonnage, comme il a boudé le DAT (Digital Audio Tape, format repris par les professionnels) et le DCC (Digital Compact Cassette) de Philips, passé à la trappe. Ces normes n’amenaient rien de plus en confort d’utilisation.

Vous le constatez, les habitudes changent et le débat est vaste. Heureusement, vous avez les commentaires pour apporter votre point de vue!

39 commentaires
1)
Flonflon
, le 18.12.2006 à 00:34

Le problème n’est-il pas que lorsque nous désirons une haute qualité (son et/ou image), tous les maillons de la chaine doivent etre bons (donc chers)? Du MP3 sur chaine Hi-Fi restera du MP3, malheureusement.

2)
pilote.ka
, le 18.12.2006 à 04:49

Mais du MP3 sur deux petits haut-parleur, si si y’en a qui en ont ne serat-ce que pour l’Ipod, ça ressort moins bien qu’avec un système 4.1. Ya pas photo. D’ailleurs je n’ai rien à dire sur le MP3, la bande passante me semble correcte , il suffit d’avoir une vraie chaine avec de bonnes enceintes

3)
THG
, le 18.12.2006 à 06:37

Il y a quelques mois, j’ai acheté une chaîne intégrée Denon S-301. Capable de lire les DVD Audio, je me suis précipité au rayon disques d’un grand distributeur spécialisé pour avoir enfin l’occasion de tester ce média. Le chef de rayon m’a dit sur un air désolé qu’il les avait tous renvoyés au fournisseur pour la bonne et simple raison qu’il n’avait jamais pu en vendre un seul… Inutile de dire que je suis reparti dépité. Aujourd’hui, c’est iPod et MP3, basta… Mais si un jour je peux le faire, je me laisserai bien tenter par un petit ampli à lampes et, pourquoi pas, une bonne platine tourne-disques.

Gilles.

4)
Inconnu
, le 18.12.2006 à 07:53

Toutes ces avancées technologiques sont souvent inversement proportionnelles à la créativité.

En son comme en image.

Est-ce que Doisneau aurait pu faire sa fameuse photo, le baiser, avec un 10 millions de pixels?

Est-ce que les Beatles, pour ceux qui aiment, auraient procuré plus d’émotion s’ils avaient enregistré directement en numérique?

Les marchands nous formatent vers une course à la haute définition, mais il ne faut pas courir qu’après cela.

Je viens de ré-écouter la chanteuse Eva Cassidy (1966-1993). L’émotion pure…Pas besoin d’une chaine super sophistiquée.

Ces nouvelles techniques apportent sans aucun doute énormément de facilité. Mais il ne faut jamais oublier…le but final.

Satisfaire la tête ou le coeur?

Dans les films comme dans la musique, il y a de plus en plus d’effets techniques, et de moins en moins d’histoire, ou de mélodie.

5)
coacoa
, le 18.12.2006 à 08:46

Couleurs, je suis obligé de m’inscrire en faux avec ton post, quand bien même je le comprends…

Doisneau n’aurait peut-être pas fait le baiser avec un 10 million de pixels (peut-être aurait-il fait une autre photo, va savoir) mais sans la technologie actuelle, Björk n’aurait pas enregistré les mêmes disques, Radiohead non plus. Sans video, et sans ordinateur c’est un pan entier de l’art d’aujourd’hui qui serait limité dans son exploration, de Pipilotti Rist à Matthew Herbert, de Matthew Barney à John Maeda (un exemple avec son oeuvre “Darfur” visible ici).

Je ne crois pas que “c’était mieux avant”, même si je comprends la nostalgie. C’était autrement.

Pour rejoindre ton propos (satisfaire la tête ou le coeur), je citerai Björk qui dit : “On dit qu’il n’y a pas d’âme dans la technologie, or il suffit d’en mettre.”

6)
Roger Baudet
, le 18.12.2006 à 09:21

Chouette, les premiers commentaires sont très intéressants.

Petite remarque sur la manière dont fonctionne nos émotions : L’abondance des technologies nous incite parfois à nous rassurer avec le passé. Le journal Voiles et Voiliers a par exemple organisé un concours photos dont on peut voir les résultats dans le numéro de décembre. La technique était libre. Les premiers prix sont attribués à des photos en noir et blanc dont une réalisée en argentique, l’autre en numérique (j’étais persuadé que c’était également de l’argentique). Derrière, suivent les photos couleur numériques. Précisons encore que les deux images gagnantes sont superbes, mais artistiquement très conventionnelles.

7)
Roger Baudet
, le 18.12.2006 à 09:21

Chouette, les premiers commentaires sont très intéressants.

Petite remarque sur la manière dont fonctionne nos émotions : L’abondance des technologies nous incite parfois à nous rassurer avec le passé. Le journal Voiles et Voiliers a par exemple organisé un concours photos dont on peut voir les résultats dans le numéro de décembre. La technique était libre. Les premiers prix sont attribués à des photos en noir et blanc dont une réalisée en argentique, l’autre en numérique (j’étais persuadé que c’était également de l’argentique). Derrière, suivent les photos couleur numériques. Précisons encore que les deux images gagnantes sont superbes, mais artistiquement très conventionnelles.

8)
alec6
, le 18.12.2006 à 09:29

Nan Coacoa! Il ne s’agit pas d’être nostalgique d’une technique, mais de faire la différence entre un but (photo, film, musique…) et un moyen, ici un tourne disque, un ipod, un numérique ou une chambre noire…

Ce ne sont ni le stylo, ni le clavier qui font l’écrivain !

9)
volailleurs
, le 18.12.2006 à 09:52

L’artiste apporte le contenu, le technicien apporte le contenant. Sur le contenant, la technique peut apporter deux choses : la qualité de diffusion et la facilité d’utilisation. A l’évidence, dans l’esprit des utilisateurs, le deuxième point l’emporte sur le premier.

Les priorités semblent donc être : 1) Le contenu 2) La facilité d’accès 3) La qualité de diffusion

Parfois, comme avec le mp3, le niveau de qualité de diffusion diminue pour améliorer la falicité d’accès. Cela me semble tout à fait normal et même souhaitable… du moment que la valeur du contenu n’est pas affectée !

“Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ai l’ivresse” (bon d’accord pour trouver l’ivresse dans un journal télévisé il faut être gravement atteint).

10)
Inconnu
, le 18.12.2006 à 09:58

Roger: je ne vois pas l’intérêt de signaler si c’est de l’argentique ou du numérique. C’est de la point, un point c’est tout. Quand je montre mes photos et qu’on me demande “c’est un combien de millions de pixels?” je dis que j’ai fait la photo avec un jetable.

11)
Inconnu
, le 18.12.2006 à 10:01

De toute façon, comme pour tout, il y a le son et/ou l’image pour les riches et celui/celle pour les pauvres. C’est peut être dur de dire ça mais c’est la réalité. Lorsque je faisais du montage audio, il y avait deux tests pour évaluer la qualité du travail : un hyper précis sur les grosses enceintes Genelec super pro de la mort qui tue, et un sur des casseroles style cube de 15cm de coté pour écouter si ça passait correctement là dessus, genre si les haut-parleurs de Prisu reproduisaient à peu près correctement un son… Il y a les chaînes HiFi haut de gamme, avec amplis à tubes et enceintes hyper sensibles et… le reste.

Cependant, et là je nuance, il y a quand même eu un sacré progrès depuis le haut-parleur du Teppaz de service et la chaîne compacte genre Carrefour ou Darty actuelle. Aussi, même si le son « mp3 » n’est pas aussi bon que celui des CD, il est quand même largement meilleur que celui des K7. Quand à le comparer avec celui des vynils, les amateurs se querellent toujours…

Ce que je veux dire, c’est que , même à qualité minimum, la technologie audio a quand même fait de sacrés progrès. Il en est de même avec la vidéo. Il n’est que de comparer un film lu sur VHS et DVD, même sur des appareils bas de game. La différence est flagrante même si les compressions numériques font des effets de moiré bizarre dans les ambiances sombres…

Pour terminer, le règne du numérique a supplanté celui de l’analogique pour toutes sortes de raisons. Maintenant, il est possible de voir un image relativement nette sur un écran d’iPod, ce qui serait impossible en analogique. Itou en ce qui concerne le son, avec une qualité correcte pour une écoute habituelle. La qualité et la taille des convertisseurs A/N et N/A s’est largement améliorée quand on sait qu’un bon convertisseur coutait une fortune aux débuts du numérique et que maintenant, n’importe quel appareil audio/vidéo en possède un. C’est vrai qu’on peut débattre de la qualité des codecs. Mais ça, c’est toujours une question de fric…

PS qui n’a rien à voir : ras le bol de ce système de commentaires merdique. Rendez nous nos pop up et nos signatures ! Noé, au secours !

12)
nicos
, le 18.12.2006 à 10:27

@couleurs: pourquoi le numérique empecherait-il de réaliser une photo posée comme le “baiser de l’HdV”?

Et puis, se plaint-on de ne pouvoir faire, avec un appareil photo, ce que faisaient Rubens, Bruegel(s), Picasso, Gauguin, van Gogh, etc etc? (en fait, oui, c’était une critique de la photographie, au début de la photographie, que justement, à quoi servait d’avoir un medium qui rend compte précisément de la réalité, puisque la réalité on l’a sous les yeux. Les peintres, eux, ont une palette graphique et artistique beaucoup plus élargie…)

Donc en bref: vive la generalisation, la banalisation et la vulgarisation: j’arrive enfin a trouver le temps – et la capacité – de faire des milliards d’essais d’exposition, profondeur de champ, couleurs, etc. avec mon reflex numérique que je ne pouvais me permettre avec mon vieux reflex argentique!

13)
Caplan
, le 18.12.2006 à 10:31

En ce qui concerne l’arrivée du CD dans le grand public il y a 20 ans, qu’est-ce qu’on n’a pas entendu! La “vraie” musique allait disparaître!

Et bien, aujourd’hui, je suis bien content de pouvoir écouter et réécouter les disques que j’aime sans perte de qualité. J’en trouve même passablement aux puces et je trouve épatant que le son soit aussi neuf que lorsqu’ils étaient neufs. La technique a parfois du bon!

Milsabor!

14)
Alain Le Gallou
, le 18.12.2006 à 10:46

Couleur fait une erreur en liant technologie, et sens artistique. Car c’est avant tout la capacité de Doisneau à saisir l’instant qui fait de lui un grand photographe. Sinon, pourquoi il serait meilleur que vous et moi qui avons la même technique à disposition. Bien sûr la technique est apprise par l’artiste, mais elle est comprise, digérée, jusqu’à l’utiliser d’instinct par les grands artistes. Bien sûr, il y a des différences. Si j’ai bien lu la profondeur de champ, n’est pas le même en numérique, les focales non plus. Doisneau aurait peut être eu un style de photo différent en numérique. Mais sa capacité à saisir l’instant aurait toujours été là.

Pour la HIFI, sachez en prémisse que j’ai dépensé plus d’argent en hifi, quand achat de voiture dans ma vie, le dossier est vérolé par des motifs commerciaux. Marché saturé en stéréo, fallait inventer autre chose pour vendre de nouveau ampli. Deux, cela permettait d’installer au passage des moyens anti copie.

Au passage : Moyens anti copie qui s’entendent sur une bonne chaîne, dans une pièce adaptée. Pas grave, car c’est une personne sur 100 000 qui a la bonne pièce, bonne chaîne, bonnes oreilles.

De plus : peu de techniciens preneur de son capable de maîtriser.

De plus : Impossibilité pour vous et moi de savoir la plupart du temps, si c’est un vrai enregistrement, ou un remixage fait à la va-vite.

Donnant en final, en exagérant peu, un nombre de galette au top qui se compte sur les doigts d’une main. Conclusion je suis resté au CD, pas de SACD chez moi.

Pour les DVD idem, combien avec une bande son 5.1 bonne. Sur mes 300 DVD, au pif 20, et sur les 20, 12 de films modernes cons avec que des effets pyrotechniques. Au point que j’ai du mal à faire une démo aux personnes qui viennent me voir avant de ce lancer dans un homecinéma avec salle dédiée. Ma meilleure bande son Eric Clapton en DTS mais peu d’intérêt en image. J’utilise Titan AE le passage du crissement de la glace. Out of Africa pour les beaux paysages, et bande son agréable. Blade runner. Si la personne supporte le rock Tina Turner.

Donc toujours la même conclusion, la technique, le hard, est là (le contenant), mais pas le soft (le contenu).

Et en ce moment grâce à la pub Coca-Cola inventée il y a plusieurs décennies. Je parle de l’invention du père noël rouge. Combien de personnes sont en train de se faire arnaquer par un écran TV plat HD ready. Sans savoir que HD ready n’est pas une norme. Donc, aucune garantie. Seul le full HD l’est. Et toujours aucun soft. On s’en fout faut faire tourner les usines.

Bonne journée quand même.

15)
Argos
, le 18.12.2006 à 10:57

Contribution intéressante, laissant aussi la place à la discussion. En image, avec le numérique, le progrès est foudroyant. En photo sans doute, mais surtout en vidéo. Aujourd’hui, on tourne et on monte en HD plus simplement et pour moins cher qu’autrefois en super8 ou en 16. Et la qualité est infiniment supérieure. En son, je serais plus réservé. Dans le domaine de la musique classique, que je connais mieux, les enregistrements aujourd’hui sont souvent moins soignés qu’autrefois. Et rien n’a surpassé les “living stéreo” ou les Decca de la fin des années cinquante. Fritz Reiner ou Ansermet s’y révèlent toujours avec une clarté évidente.

16)
Alain Le Gallou
, le 18.12.2006 à 11:14

Je rejoins l’analyse de GerFaut dans sa totalité. Je vomis sur le MP3, mais c’est bien supérieur qu’une K7, et à l’époque où je faisais des aller-retour Paris-Phoenix fréquents, j’aurai bien aimé avoir un iPod plutôt que mes K7 pour tuer les 14 heures de vol : facilité d’utilisation, taille réduite dans le transport, son meilleur.

Je suis moins catégorique que Bige. D’accord, c’est idiot de passer à un standard qui n’en est pas un, et qui améliore peu, et qui par ce fait risque de passer à la trappe comme les disques noirs quadri.

Mais pas d’accord, sur ces deux oreilles. Elles entendent aussi ce qu’il y a derrière lui. Si Bige ne peut pas équilibrer les dialogues et le “bruitage”. C’est un, défaut courant d’enregistrement qui met en avant le “zing-zing-boum-boum”, deux, son ampli mal réglé sur les voix arrières, ou bas de gamme qui peut pas le faire. Et peut être aussi un mauvais choix d’enceinte, équilibre de la voix central, par où passe le maxi des dialogues. Bige as tu un sonomètre pour faire le réglage ?.

17)
Alain Le Gallou
, le 18.12.2006 à 11:29

En son, je serais plus réservé. Dans le domaine de la musique classique, que je connais mieux, les enregistrements aujourd’hui sont souvent moins soignés qu’autrefois. Et rien n’a surpassé les “living stéreo” ou les Decca de la fin des années cinquante.

Ho, que oui Argos, le point clefs c’étaient la compétence des preneurs de son. Nous pouvions acheter un Decca les yeux fermés du point de vue technique.

Probable, que la société marchande actuelle, ne permet plus le développement de ces compétences au sein des grands groupes. Pas nécessaire non plus pour vendre la soupe de la fille de Gainsbourg.

En classique, notons, que des petits labels se sont créés en réaction à la dégradation des grands groupes. Ils soignent leur enregistrement beaucoup mieux.

PS : Pour l’administrateur. A quand une fonction “pré-visualisation” pour créer les commentaires, et une fenêtre de plus de sept lignes visibles. Très pénible.

18)
fxprod
, le 18.12.2006 à 12:01

pour la petite histoire Robert Doisneau a payé ses deux “tourtereaux professionnels” pour qu’ils se promènent dans Paris suivant un parcours préparé. Il aurait fait la même photo avec un instamatic 126, un pocket 110 ou un numérique. Les seules différences sont dans son regard, sa vision de l’instant, son cadrage.

19)
Alain Le Gallou
, le 18.12.2006 à 12:33

Bige : Vu ce que tu as comme matériel hifi, faut pas le mélanger avec du homecinéma. A ce niveau de qualité, cela devient un casse-tête d’interconnexion.

Le problème, c’est, as-tu la maison qui te permet d’avoir deux pièces une pour la hifi et une autre pour le homecinéma avec projecteur.

20)
Saluki
, le 18.12.2006 à 12:41

Alain, dans la fenêtre de commentaire tu cliques en haut, au dessus de “notification” sur “Agrandir” et le miracle de la technique opère !

;°)

21)
alec6
, le 18.12.2006 à 12:56

… à propos d’écran HD. Avez vous remarqué que la grande majorité des possesseurs d’écran plats 16/9e regardent toutes leurs émissions en mode “plein écran”, ce qui induit soit une perte d’information en bas et en haut, soit une image totalement déformée et aplatie, soit les deux en même temps à des degrés moindres ? Surtout ne pas le leur faire remarquer, la plupart ne comprennent pas, tout simplement et de toutes manières s’en contrefoutent pour regarder le foot ou la starac.

22)
Roger Baudet
, le 18.12.2006 à 13:28

Petit détail quant au son “Decca” des années 60. Cela vient surtout d’une conception d’enregistrement à deux micros avec têtes à 90°. Le “multi-micros” , adoptés le plus souvent par la suite, apporte plus de clareté mais également des problèmes de phases (distortions harmoniques et autres). Beaucoup de mélomanes regrettent ce “son des années 60”, plus “sourd” mais aussi plus juste et respectant mieux l’orchestre.

Pour le son d’aujourd’hui, il est dommage que les mélomanes ne puissent pas encore accéder à un vrai 5.1 de qualité. Si on n’a que deux oreilles, on perçoit quand-même un son venant de l’arrière. Pour avoir fait des tests en 5.1 non compressé dans mon studio, je peux vous dire qu’il est difficile de revenir par la suite au simple “gauche-droite” ! Par contre, si le 24 Bits apporte un mieux par rapport au 16 Bits, il est très difficile à percevoir en terme de meilleure qualité et il faut vraiment une grosse installation pour en profiter.

23)
Alain Le Gallou
, le 18.12.2006 à 14:43

Merci Saluki. Le “agrandir”, ce n’était pas pour agrandir mon profil :-) Plus qu’à trouver la “Prévisualisation”.

Pour Decca, j’avais failli en parler dans ma première intervention. Je ne l’ai pas fait, car ma mémoire fout le camp. Je ne savais plus la période. Années, 50, 60, 70.

Ce coup-ci, pour les têtes à 90. Ma mémoire aussi flanche. Je sais plus si c’est Charlin ou Chardin ou ??? qui était le spécialiste en France de ce type d’enregistrement. Généralement enregistrement de petite formation. Quelqu’un, Roger ?, se souvient. C’était assez convainquant comme résultat.

Pour les photos du journal Voiles et Voiliers, je les ai trouvées affligeantes de banalité. Vous pouvez en faire autant.

24)
Alain Le Gallou
, le 18.12.2006 à 14:48

Pour avoir fait des tests en 5.1 non compressé dans mon studio, je peux vous dire qu’il est difficile de revenir par la suite au simple “gauche-droite” !

Peux tu conseiller quelques références, soit en son pur, soit en film (son +image).

25)
Argos
, le 18.12.2006 à 15:13

Pour en revenir aux formats audio disponibles sur le net, le MP3, heureusement, n’est pas le seul. Qui utilise le EAC-FLAC et qu’en pensez-vous ?

26)
Argos
, le 18.12.2006 à 15:18

Et toujours dans les années cinquante, RCA utilisait trois micros et enregistrait sur tripistes. Les bandes ont été conservées et ressortent aujourd’hui en SACD. Là aussi, c’est du haut de gamme

27)
Roger Baudet
, le 18.12.2006 à 16:39

En vrac :

Oui, le trois piste est né bizarrement avant le deux pistes. Merci, Argos de nous rappeler que c’est RCA qui l’avait proposé. Le hau-parleur du milieu évitait le “trou” entre le gauche et le droite.

Non legaliou, je n’ai pas encore de références à proposer. Quant à Charlin ou Chardin,,, connais pas ! Mais le système en XY (deux micros) est toujours utilisé.

28)
Inconnu
, le 18.12.2006 à 17:04

coacoa: ““On dit qu’il n’y a pas d’âme dans la technologie, or il suffit d’en mettre.”

C’est exactement ce que je disais ou voulais exprimer par: “Ces nouvelles techniques apportent sans aucun doute énormément de facilité. Mais il ne faut jamais oublier…le but final.”

C’est à dire ne jamais oublier de mettre de l’âme, car la technologie seule ne remplace pas tout.

Et je suis contre la nostalgie du passé. Je suis pour “créer” avec ces nouveaux outils, mais sans devenir leur esclave ou leur serviteur. Il faut rester le “maitre”.

Nicos:”@couleurs: pourquoi le numérique empecherait-il de réaliser une photo posée comme le “baiser de l’HdV”?

J’ai simplement posé une question; mais je n’ai jamais affirmé que: le numérique empêchait de réaliser une photo posée comme le baiser de Doisneau.

Ces nouvelles technologies sont des outils fabuleux que l’artiste doit apprendre à maitriser. Et ce n’est pas simple, car on se laisse vite piéger par la satisfaction de la qualité technique.

Legallou: “Car c’est avant tout la capacité de Doisneau à saisir l’instant qui fait de lui un grand photographe.” Evidemment. Je voulais dire que même le meilleur appareil numérique ne remplaçait pas le talent, mais peut donner l’illusion que l’on en a.

Bon j’ai vraiment l’impression de parler une autre langue.

Je fais de la photo, du son (disques) et de l’image depuis plus de trente ans. Pour rien au monde je ne retournerais aux 24 pistes analogiques Ampex ou autre (magnétophone qui valait quand même plus de 400.000 francs français; on fait 10 fois mieux aujourd’hui pour 10 ou 20 fois moins cher) au Nikon F ou au Rolleiflex argentiques avec lesquels j’ai débuté, au Betacam et aux galères de synchro son et images, à l’Ariflex, aux maquettes de chansons sur un Revox avec plusieurs re-recording de suite, etc…

Legallou: c’était Charlin

29)
gamov
, le 18.12.2006 à 17:37

purée, alec6 (24.), je me sens compris!

ça me rend également fou de voir tout ces gens qui on acheté un écran 16/9 pour avoir une image MOINS bonne que sur leur téléviseur 4/3 parce que déformée!!! J’hésite souvent à corriger le ratio… mais j’ai trop peur qu’ils n’arrivent pas à remettre “comme avant”… parce qu’effectivement, ils comprennent rien!!!

30)
defois
, le 18.12.2006 à 17:59

Bonjour

Nouveau sur la liste merci a tous je m’amuse bien à vous lire. Je peux vous apporter une précision, C’est M. Charlin un grand de la prise de son qui a marqué son époque avec sa tête artificielle a 2 micros, jen’irai pas plus loin, mais pour ceux intéressé google est la. La qualité du cd n’est pas mauvaise en elle même, comme tout le numérique on nivelle, les détails passent à la trappe même si les lecteurs actuels sont corrects. En photo , trouver un APN qui ne nivelle pas et crame les hautes lumières, c’est la aussi une autre manière de faire de la photo qui nous oblige a réapparendre et ça on n’aime pas trop.

Cordialement

Jacques

31)
zitouna
, le 18.12.2006 à 19:39

Je ne suis pas vraiment passéiste, mais mes propos peuvent le sembler: absolument d’accord sur le fait que les “progrès techniques” servent surtout à fourguer de la camelotte et faire tourner les usines, très souvent, avec effectivement, une amélioration notable du confort, et souvent, une chûte parfois considérable de la qualité (mais on s’en fout, c’est plus confortable!).
Il arrive que ce soit plus complexe: un gain qualitatif d’un côté, et une perte de l’autre. J’ai l’impression que c’est ce qui s’est passé avec la vidéo grand public: la définition (nombre de points qui forment l’image) est bien meilleure en mini DV qu’en Hi8 ou SVHS, par contre, les mouvements sont rendus avec des saccades digne du meileur Méliès! (j’exagère à peine).
z (tout fout le camp, ma brave dame)

32)
coacoa
, le 18.12.2006 à 20:18

Couleurs : Au temps pour moi, nous sommes donc d’accord :-))

Alec6 : Suis d’accord itou, je ne répondais en fait qu’à la phrase de Couleurs concernant Doisneau, m’exprimant sur les nouvelles technologies plus que sur leur qualité.

Coacoa, Gerfaut, n’e sont dans le faux aussi, je trouve

Comme diraient mes amis belges, “Ah oui mais non”.

Tu n’as pas besoin du 5.1, soit. Utilisée pour la braguette de Bruce Willis, cette technologie n’apporte effectivement pas grand chose…

Toutefois… Voici un autre exemple : Björk (oui, oui, toujours elle) a conçu son album “Medulla” en 5.1. Sur une chaîne de qualité (restituant bien les 5 canaux dans l’espace) le résultat est sidérant et INCOMPARABLE avec le même album mixé en stéréo. C’est ce que j’essaie de dire : les nouvelles technologies (et les qualités COMME les défauts de ces technologies) tomberont bien un jour ou l’autre entre les mains d’artistes qui sauront jouer avec leurs particularités.

Revoir l’hilarant film de Pipilotti Rist “I’M Not The Girl Who Misses Much” qui joue sur la qualité “relative” des premières caméras vidéo : la perfectibilité du medium fait partie intégrante de l’oeuvre.

P.S. Cela dit, je suis d’accord pour dire que bien des “progrès techniques” sont avant tout des avancées commerciales et flirtent avec l’escroquerie… J’essaie simplement, dans la mesure du possible, de séparer le bon grain de l’ivraie et de ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain, ce qui est en soit un vaste programme.

33)
henrif
, le 18.12.2006 à 21:38

Plutôt que la projection HD grand écran plasma dernier cri,… le cinéma ? Plutôt que la haute qualité DVD Audio, …les concerts ? Plutôt que les panoramiques 20 MegaPixels, … randonner, s’asseoir et regarder le paysage ?

La course à la HD mérite-t-elle de nous accaparer autant ?

34)
Modane
, le 18.12.2006 à 22:00

Le truc qui me fait le plus rire, avec la HD, c’est la HD mobile. Vu la taille de l’écran, le VHS suffirait! Pour le reste, les nouveaux traitements numériques permettent des résultats surprenant de propreté, mais pour bosser dedans et y éduquer de jeunes arrivants, j’ai cru remarquer que la “propreté” leur suffit souvent, et qu’ils ont tendance à négliger le contenu (et à modérer leur créativité?…).

C’est vrai que pour faire cracher la totalité du son à un Revox, enregistrer Abbey Road en quatre (ou huit?)pistes, et réussir des autochromes, il faut une somme de compétences techniques associée à des qualités humaines que la simplicité des outils numériques ne demande pas.

Ceci dit, à chaque époque un nouveau média pour les créateurs?!… Il suffit d’attendre?…

35)
fxprod
, le 18.12.2006 à 23:23

micro en xy aussi appelé couple ortf pour la stéréo.

Pour la photo, je viens de compter 19 oui-oui 19 boutons pour faire fonctionner mon apn, sans compter la roue du dessus pour les programmes résultats + regarder la tv. tout ce toutim pour remplacer une bague de diaph, une de vitesse, une de mise au point et une de rembobinage qui économie obligeait ouvrait aussi le dos de l’appareil !!! sans compter en plus actuellement les innombrables logiciels qui vont avec et que vous pouvez trouvez en cadeau sur le bandeau au dessus de ce site. ah oui j’oubliais pour tirer une photo N.B à l’agrandisseur, une mise au point, un diaph. une vitesse, du révélateur, du stop, du fix et de l’eau…..beaucoup. Et tout ce matos durait des années, sans buses bouchées, sans etc…

pas frapper je ->

36)
coacoa
, le 19.12.2006 à 00:01

Bige, nous sommes donc d’accord sur l’essentiel. Ouf !

:-)

En fouinant ici et là, j’ai trouvé ici un site consacré à Pipilotti. En cliquant sur l’image bleutée qui est le plus en haut à droite de l’écran, on peut voir un extrait du clip dont je parlais… Ca date de 1986, et ça préfigure tous les clips des chanteuses MTV genre Britney qui exhibent un physique plutôt qu’un talent (et qui n’ont de Q.I. que la consonne).

37)
THG
, le 19.12.2006 à 07:01

Finalement, fans de technologie ou pas, nostalgique ou pas, on a au moins le choix, et ça c’est bien.

Je voudrais juste raconter une petite expérience que j’ai faite il y a quelques années. Un ami de mes beaux-parents est un audiophile total. Il ne jure que par les amplis à lampe – qu’il se fait fabriquer aux US et au Japon – et il s’est construit un magnifique auditorium. Bien entendu, il m’a fait une démo courte mais très intéressante. Il était en train de tester, pour un marchand de hifi haut de gamme, un ampli à lampes – 1 unité par canal – à alimentation électrique séparée ( 75 kg ! ) qui chauffait depuis 2 heures. Il m’assoit dans le fauteuil et, à ma grande surprise, me met d’abord un CD de… Tina Arena… Après 5 mn d’écoute, il me demande mon avis. J’étais gêné car j’avais trouvé ça très mauvais : une espèce de bouillie sonore composée de percussions électronique, de nappes de synthé et de la voix très retouchée de cette chanteuse dont l’oeuvre m’inspire autant que le cours du crabe au marché de Tokyo. Sans faire de commentaires – il avait bien vu que j’hésitais à être honnête – il va chercher un vinyle qu’il pose sur une platine qui m’avait l’air d’être pas cheap non plus… C’était un enregistrement d’un concert de Paul Simon, enregistré dans les années 70 par un gourou de la prise de son et dont j’ai oublié le nom.

Et là, dès les premières notes, je suis sur le cul. La présence, la profondeur, la chaleur, la précision du son… c’était incroyable de beauté et de puissance.

Tout ça pour dire que ce qui compte quand-même, c’est la qualité de ce que produisent les artistes et l’industrie du disque et que, apparemment, c’est globalement pas terrible ( bon, j’en attendais pas plus de Tina Arena de toutes façons… ).

Gilles.

38)
Okazou
, le 19.12.2006 à 18:07

« c’est avant tout la capacité de Doisneau à saisir l’instant qui fait de lui un grand photographe. »

Comme le rappelle fort justement fxprod-21, Doisneau n’était justement pas un photographe de l’instant(ané) mais un metteur en scène photo. Si l’on apprécie la photographie instantanée on se tournera vers Henri Cartier-Bresson.

Ce qui fait la valeur du travail de Cartier, et son talent, c’est précisément cette capacité à être présent au bon moment devant un sujet de la vraie vie qu’il « volait » au moment très précis où il fallait le prendre, ni juste avant, ni juste après. Bien sûr, quand on fait poser, c’est infiniment plus facile et la mièvrerie vous tend les bras.

En clair, ces deux photographes, malgré les apparences (foutues apparences des artifices !), ne jouaient pas du tout la même partition.

S’il vous reste à faire un cadeau pour Noël, offrez-donc un album de Cartier-Bresson ; cette humanité authentique bouleversante ou drôle qu’il nous montre vous fait entrer dans un autre monde et ça met proprement sur le cul ! Le tout avec un Leica M (bonne mécanique et bonne optique), sans artifices et sans recadrage. Le talent n’est jamais dans le matos.

Ne croyez pas que je veuille faire sa fête à Doisneau mais je trouve insupportable que la renommée médiatique masque les vrais talents et la vérité de l’image.

Pour le reste, je crois que Bige à tout dit (nature, le gars !) mais le meilleur des conseils tout de même, pour la musique : Allez donc aux concerts ! (lire henrif-36, foin des ogres de consommation !)

Le monde n’est pas une marchandise.

39)
pat3
, le 22.12.2006 à 10:29

Très intéressant, tous ces points de vue, mais… prisonniers du manicchéisme qui nous tend les bras. On retrouve toujours des oppositions deux à deux: techniciens contre artistes, Doisneau contre Cartier-Bresson, amplis à lampe contre restitution digitale, et ce, même chez ceux qui avancent que ce qui compte, c’est le contenu. Mais non: le contenant et le contenu ne sont pas dissociables! Ce qui compte, c’est un contenant adapté à son contenu, ou un contenu tirant parti de son contenant, ce qui ressort de vos exemples (Bjork, etc.). Bien sûr, que les films d’action sont fait pour les salles THX et les home-cinéma 5.1 ou plus, commme ces salles et installations sont produites avec l’idée de ces contenus. Mais il y a des films d’action qui sont de vrais chefs-d’œuvre, ce qu’on ne peut recevoir si on n’est pas amateur. Chaque fois qu’on parle de débat d’audiophile, on remet le couvert avec le classique contre la variété, mais si tu t’emmerdes dès les premières notes d’un air d’opéra,à quoi bon fustiger le digital qui écrase les détails cristallin de la sopranino en vogue du moment? En fait, faut juste pas mélanger deux trucs: ce qu’on attend de ce qu’on écoute, et ce que les producteurs d’images et de sons attendent que nous achetions… Dès que l’industrie se préoccupe des usages, les objets qu’elle produit deviennent… usuels. Le MP3, c’est un mode de conversion “pas trop” destructeur, et qui permet le transfert, la distribution massive, l’échange, le don, et la mobilité. Quant à sa fiabilité audio, elle a changé selon l’usage: du 128 du début, qui permettait de réduire par dix le poids d’un cd sur nos disques durs d’alors (tout petits, 10go, c’était bizance) et le transfert avec nos modems 33k d’alors (toute une nuit pour un morceau), on passe aujourd’hui au 196 minimum, parce qu’on a la place et la bande passante, y compris sur nos solutions mobiles, pour les stocker… Malgré nos connaissances (enfin, les vôtres, en la matière, il y a des experts dans la salle), on entretient un débat biaisé qui reproduit les clivages culturels qui n’ont ni sens ni fond. La technologie apporte des outils qui ont de nouvelles limites, c’est tout. On gagnerait mieux à discuter des contenus qui nous semble utiliser à plein la gamme des possibles de ces technologies, non?