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Après le tabac et bientôt les McDo, les médias!

Après le tabac et bientôt les McDo, les médias!

Introduction

Ça fait des mois que je pense à cette humeur.

C'est d'ailleurs souvent comme ça que ça se passe car sur mon Mac et dans ma tête, j'ai une liste de sujets que je souhaite traiter pour vous, mais aussi pour moi.

Toutefois s'informer, se renseigner sur des sujets qu'on ne maîtrise pas forcément, ça prend du temps.

Heureusement, j'aime m'informer, me cultiver et tirer des conclusions par moi-même sur des sujets de sociétés.

N'empêche, on n'a pas toujours le temps et parfois, j'ai l'impression que mon inconscient prend un certain temps pour avoir une vision globale sur un sujet.

Par exemple, l'humeur de 29 pages sur l'électricité m'a demandé des semaines à plein-temps à rédiger mais ça faisait plus de 6 mois que je collectais des informations, que je construisais le "contenu" dans mon esprit. Et je n'ai même pas la prétention de dire que c'était parfait ou complet.

De nos jours, plus que jamais, il est facile de s'informer ou de savoir ce qui se passe dans le monde; Internet, télévision, journaux, radio et je ne sais quoi encore, tout est là pour vous assister, de gré ou de force, serais-je tenté de dire.

En une fraction de seconde, Reuters peut informer le monde entier qu'un chien s'est fait écraser à Los Angeles et que des nostalgiques d'une époque révolue on fait sauter une bombe atomique quelque part dans le nord de la Corée.

On nous abreuve d'informations un peu à l'image d'une dinde qu'on engraisse pour Noël.

Comment digère-t-on ces données qui nous sont transmises? Comment interprète-t-on le monde qui nous entoure quand on est gavé pareillement? Est-on seulement informé ou beaucoup plus sournoisement, influencé? Voire même manipulé ou pire encore, désinformé?

Pour ceux qui ont la chance de voyager un peu ou de comprendre quelques langues, ils se sont sûrement rendu compte que d'un pays à l'autre, les informations ne sont pas transmises de la même façon. En effet, la gestuelle, l'accent, la dramatisation, l'intonation, les adjectifs, le choix des sujets, etc. sont autant d'éléments qui nous influencent, que nous le voulions ou non.

Bien sûr, certains seraient tentés de dire que quand les grandes et petites chaînes diffusent des scènes de guerre... ce sont les mêmes images.

C'est vrai, mais les commentaires ou le temps qui est consacré à ces images sont très souvent différents.

Mais où est-ce que je veux en venir?

C'est tout simple, les médias, sans s'en rendre compte une seule seconde, sont en train de foutre en l'air toutes nos vies... et le tout, derrière la sacro-sainte volonté et le droit d'informer.

Petite histoire personnelle

Il y a pas mal d'années, j'étais à un séminaire qui portait sur le thème du développement personnel.

Pendant une semaine, nos deux professeurs et mes camarades ont réussi à développer des aspects extrêmement différents et un jour, une question est venue remettre en doute pas mal de choses dans mon esprit.

Quelle était cette question? En quelques mots, je vous la soumets à mon tour afin que vous vous la posiez.

Quel est le souvenir qui vous a le plus marqué dans votre vie?

Vous y êtes? Prenez 3 minutes pour y penser. Quel souvenir est resté le plus gravé dans votre coeur ou votre esprit?

Quelques minutes plus tard, il nous fait sortir de nos songes en nous demandant de garder pour nous le résultat de cette question mais il ajoute:

"Maintenant" dit-il "j'aimerais que les personnes qui ont à l'esprit un souvenir douloureux ou tout simplement négatif lèvent la main".

À ma grande surprise, plus de 70 % des personnes présentes levèrent la main.

Mais la plus grosse surprise était encore à venir puisque selon notre professeur, ce résultat se situait dans la fourchette basse de la moyenne.

Comment se fait-il que ce qui nous marque le plus soit négatif? Pourquoi est-ce que la majorité d'entre nous garde mieux à l'esprit des événements tristes ou douloureux?

Bien sûr, nous avons tous connu des moments pénibles et douloureux mais à l'inverse, nous avons aussi tous connu des moments heureux!

Quel est le rapport avec le tabac, le McDo et les médias?

À une époque qui n'est pas si lointaine, l'industrie du tabac nous montrait au travers de ses publicités ou études que fumer était inoffensif. Que cet acte était normal, social même.

Pendant des décennies, toutes les études ou presque étaient financées par l'industrie du tabac et en conclusion, elles se terminaient toutes de la même façon: le tabac ne fait pas de mal!

Depuis 1990, les procès se sont succédés avec les résultats que l'on connaît: des dizaines de milliards de dollars d'indemnité, des limitations publicitaires toujours plus contraignantes et des avertissements on ne peut plus explicite sur les paquets.


Un avertissement explicite...

Pour les jeunes, il est difficile de se rendre compte de l'influence qu'avaient les fabricants à l'époque sur les consommateurs, mais elle était énorme puisque plus de 50 % de la population américaine fumait dans les années 1950-1960 avec un pic à 60 % dans les années 70.

Aujourd'hui, ce ratio est inférieur à 35 %.

Et le McDo?

Dans un autre registre, depuis quelques années, on assiste à une prise de conscience de notre mode d'alimentation et en particulier chez les jeunes au travers d'un simple constat: en 1960, seulement 3 % des enfants de 5 à 12 ans étaient obèses. Aujourd'hui, on dépasse allègrement les 10 %.

Mais aux USA, ça fait longtemps que la population est confrontée à ces problèmes et les raisons sont diverses: nourriture trop grasse, pas assez de sport, rapport nutritionnel déséquilibré, etc.

Un menu à 1'150 calories... alors que vous avez besoin de 1'800 calories par jour

De plus en plus de voix s'élèvent pour dire que c'est de la faute aux groupes agroalimentaires qui sont en train de nous pousser à surconsommer des aliments beaucoup trop riches en calories ou très gras. Récemment, des films comme "Super Size Me" de Morgan Spurlock ont même changé des comportements.

Aux USA, un autre pas a été franchi puisqu'un certain nombre de plaintes ont été déposées mais elles n'ont pas encore eux des effets aussi retentissants que celles contre le tabac. Toutefois, on en prend le chemin, ce n'est qu'une question de temps.

Dans le cadre de la dépendance au tabac ou de l'obésité, l'industrie du tabac ou de l'agroalimentaire a un certain nombre de responsabilités.

Toutefois, ces gens ne débarquent pas avec une arme pour vous obliger à fumer ou à manger.

Le rapport avec les médias? Patience, j'y viens.

La responsabilité des médias dans notre déliquescence

En guise d'introduction, je ne peux m'empêcher de vous retranscrire ce que le président-directeur de TF1, Patrick Le Lay, a dit en juillet 2004:

Il y a beaucoup de façons de parler de la télévision. Mais dans une perspective "business", soyons réalistes:à la base, le métier de TF1, c'est d'aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit.
[...]
Or pour qu'un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible: c'est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c'est du temps de cerveau humain disponible.
[...]
Rien n'est plus difficile que d'obtenir cette disponibilité. C'est là que se trouve le changement permanent. Il faut chercher en permanence les programmes qui marchent, suivre les modes, surfer sur les tendances, dans un contexte où l'information s'accélère, se multiplie et se banalise…

En soi cette déclaration n'a rien d'effrayant à l'exception de ces deux aspects: ce type est le chef de la plus grosse chaîne de télévision française avec 31.8 % des parts de marché et les Français regardent en moyenne la télévision 3 h 24 par jour.

Alors la question est: puisqu'il s'agit d'une moyenne et que les gens regardent quelque chose 3.5 heures par jour de télé; ils regardent quoi?

Pour mettre une certaine perspective à ce chiffre, il faut savoir que ça représente 23 % d'une journée éveillée ou 44 % d'une journée en dehors du travail…

Et lorsqu'on déduit encore les repas, les transports, la douche et que sais-je encore, ce taux peut aisément grimper à 80 %…

Ainsi donc, en moyenne, des gens passent 80 % de leur temps libre devant la télé.

Mais que regardent-ils? Je veux dire, aujourd'hui tout le monde à des dizaines de chaînes à la maison, mais ils regardent quoi exactement?

Si par malheur vous ne regardez que TF1 pendant 80 % de votre temps libre, quelle vision avez-vous du monde? Quelle réflexion apportez-vous aux problèmes de notre société?

À l'inverse, que pense quelqu'un qui regarde Arte 80 % de son temps libre?

En introduction, j'ai parlé de médias et là, je stigmatise un peu la télévision… mais ce n'est sûrement pas le seul média qui nous fait perdre notre faculté de réflexion ou autrement dit, nous rend plus cons!

La presse écrite a également ses journaux débiles, ses histoires classiques et ses journalistes qui ne font que mettre leur nom au bas d'une dépêche qu'ils ont un peu retravaillée.

Que dire encore des radios qui focalisent leur programmation pour les jeunes avec des émissions ou des commentaires qui forcent les lois de la gravité tant les propos s'envolent aussitôt qu'ils sont prononcés?

Qui est responsable?

Mais je vous entends déjà: "Il y a d'excellentes émissions et d'extraordinaires journalistes qui travaillent pour les médias en général!"

Je n'ai jamais dit le contraire et je vous rassure: tous les gens qui travaillent chez McDonald ou chez Philip Morris ne sont pas nuls. Il y a même des jeunes entre 18 et 24 ans qui sont intelligents et qui y travaillent.

Le problème? Dans la grande majorité, c'est nous, les gens!

Nous consommons sans réfléchir, sans comprendre.

Bien sûr, les "restaurants" McDonald offrent des menus qui contiennent à eux seuls 60 % des besoins caloriques journaliers d'une personne n'ayant aucune activité physique particulière. Y manger 3 fois par jour et boire du coca le reste de la journée équivaut à ingurgiter 2 fois trop de calories.

Après ça, des gens se demandent pourquoi ils deviennent gros et aimeraient bien attaquer en justice ces restaurants pour "publicité mensongère" ou "non assistance à personne en danger".

Peut-être qu'un jour on verra des étiquettes "manger cet hamburger tue ou rend gros" pour que le consommateur réfléchisse un peu… et encore, on pourra pas tellement aider les 5 % d'illettrés que comptent la France… sauf si on passe par des messages d'information à la télévision.

Fumer est dangereux, manger trop est dangereux et figurez-vous que trop regarder la télévision, c'est aussi dangereux.

Dans le fond, la seule chose qui ne soit pas dangereuse, c'est de ne pas naître car si vous naissez, un jour vous mourrez (j'espère que j'informe personne!).

Quelle est la responsabilité des médias?

Les médias sont responsables de produire et colporter tout et n'importe quoi sous une chape de plomb appelée "liberté d'information".

Mais je rassure tout le monde, McDonald et Philip Morris vendent également leurs produits en toute légalité et les consommateurs sont libres d'acheter ou non.

Le négativisme comme fond de commerce

Regardez les médias, tous les médias.

Sur la première page de votre quotidien, dans les premières minutes du téléjournal, dans les premières secondes du flash à la radio. Vous trouverez un dénominateur commun pour tous: un drame, un crime, un désastre, une hécatombe… bref, une mauvaise nouvelle.

Les médias entretiennent nos peurs car c'est bien connu, rien de tel que de susciter l'émotion pour captiver le "client".

Et puis selon la saison politique et le programme des candidats à gauche ou à droite, on parle des agressions, des tués sur les routes, des petits jeunes qui occupent un hall d'entrée, bref, que de problèmes.

Petit exemple: depuis des années, les médias nous parlent du nombre de tués sur les routes comme si c'était un fléau pire que le suicide ou le cancer… mais la vérité, c'est qu'en France, on est passé de 16'617 personnes tuées sur les routes en 1972 à 7'655 en 2002 (4'990 en 2005). Je signale que dans le même temps (30 ans!), le parc automobile Français a plus que doublé!

Par contre, pas beaucoup de commentaires sur les 10'632 suicides déclarés ou encore les 150'000 morts du cancer cette année-là alors même que ces chiffres sont en hausses constantes.

Pour faire perdurer l'espoir, on ponctue tout de même tous ces désastres de petites histoires sympas, de trucs agréables et même, du mariage de telle célébrité ou telle autre (on n'oubliera pas de signaler quand ils divorcent non plus).

L'espoir fait vivre.

À bien regarder les médias, on n'est pas encore mort, on est en sursis.

Faire des lois ou des procès?

Comme je le disais, un jour ou l'autre, il faudra bien que des particuliers et des élus se bougent un peu le cul.

Mais comment? Le simple bon sens ne suffit pas. On aurait beau écrire sur chaque frite que ce n'est pas bien d'en manger tous les jours, mais certains en mangeront encore.

L'être humain est ainsi fait, il s'avachit, se complait dans son fauteuil et pense diriger le monde depuis sa télécommande.

Rien n'est plus faux mais sans s'en rendre compte, le petit consommateur qui est hypnotisé par les médias – tout comme ses milliards de camarades – consomme sans réfléchir et se laisse convaincre que c'est normal jusqu'au jour où il se fait mal et là... c'est toujours de la faute à quelqu'un d'autre.

J'aimerais que mon message soit bien compris: je ne suis pas contre les McDonald ou contre les émissions qui totalisent un QI de 100 grâce à leurs 10 participants.

Ce que je veux éviter, c'est que sous le couvert d'émissions divertissantes, on nous rende complètement idiots ou que les infos nous rendent totalement paranoïaques.

Il est évident qu'à force de marteler les mêmes âneries, vous pourriez convaincre les plus têtus.

Alors, faut-il faire un procès aux médias? Faut-il ériger des lois qui protègent les gens de rester avachis pendant des heures devant leur petit écran?

Rien ne peut empêcher quelqu'un de regarder la télévision puisque dans la pratique, il serait bien compliqué de le surveiller ou de le contraindre à faire autre chose.

Toutefois, l'Etat a un rôle à jouer dans le contenu de ce qui est diffusé à ses citoyens.

Certains me diront qu'il existe déjà une structure représentée par le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA) qui est censée s'occuper de ça... mais là c'est comparer un psychiatre avec un chirurgien. La télévision a besoin d'un chirurgien qui opérera et parfois amputera des émissions ou jeux qui ont pour unique but de lobotomiser la population.

Bien sûr, je suis pour l'autorégulation mais je suis conscient qu'à ce stade, on ne peut pas tout régler sur la simple bonne foi et la coopération de tous les intervenants.

Épilogue

Voilà, voilà... encore un long monologue.

Les médias nous influencent lourdement car à 90 %, ils véhiculent des informations négatives.

Au lieu de pointer ce qui va ou ce qui doit être encore amélioré, ils focalisent sur les dysfonctionnements ou les erreurs sans donner de solutions car comme ils le disent eux-mêmes; ils ne font que colporter des informations... négatives à 90 %.

Il y a quelque temps, j'étais à une soirée bien arrosée quand j'ai fait la connaissance du rédacteur en chef d'un journal gratuit suisse (leader de son secteur, je précise!) et pour moi, il résume à lui seul le problème des médias et je me permets de résumer ses propos après 3 heures de discussion:

Les gens ne veulent pas réfléchir, ils souhaitent recevoir des informations biens formatées et faciles à comprendre. Notre travail est donc double, informer et divertir.

Malgré la méthode pédagogique d'enseignement à laquelle vous pouvez croire, est-ce qu'informer et donc faire comprendre est compatible avec divertir?

Encore une fois, poser la question, c'est y répondre.

La seule façon de changer radicalement la vision que les médias ont de notre société, c'est d'appliquer les trois points suivants:

A. Obliger tous les médias à respecter la règle simple du 50/50. Ou autrement dit, donner autant de mauvaises infos que de bonnes!

B. Définir des sanctions pour les journalistes qui commettent des fautes.

C. Instaurer sur toutes les chaînes un ratio minimum d'émission à caractère informatif, artistique, etc. y compris aux heures qui font un carton; le fameux "prime time"!

Bien sûr, pour changer, il faut le vouloir ou y être contraint.

48 commentaires
1)
Sparhawk
, le 23.11.2006 à 01:22

Je n’ai qu’un mot: BRAVO!

Bien que toutes les humeur de To the End présentent un certain intérêt (ou un intérêt certain ;-) ) celle-ci est celle qui me semble la plus pertinente.

En effet, les médias ne véhiculent presque que des nouvelles négatives, sous prétexte que les bonnes nouvelles, ça n’intéresse personne. Je ne sais pas ce qu’il en est de vous, mais moi je préfère largement recevoir 9 bonnes nouvelles et 1 mauvaise dans la journée que l’inverse.

Et si encore ces mauvaises nouvelles étaient présentées de façon objective. Mais non, on en rajoute dans le sensationnalisme! Simple exemple: mardi, un ou plusieurs coups de feu ont été tirés près de la gare de Bâle. Ramdam sur tous les médias, on parle partout de “fusillade”, ce qui implique l’échange de plusieurs coups de feu et on nous gratifie dans le texte suivant de UN coup de feu entendu. Et on y va de plus belle en disant que les trains et la circulation ont été bloqués plusieurs heures ou une heure (selon les versions), que la police s’est déployée et va peut-être donner l’assaut, etc. etc. Et au final on n’en sait rien: peut-être est-ce un gars désespéré qui s’est flingué, peut-être était-ce un règlement de compte entre malfrats, on n’en sait pas plus. Et pourtant on ne se trouve pas dans un pays en situation chaotique, il devrait être possible d’avoir des informations fiables. N’empêche que dans la titraille des articles, tout est fait pour nous foutre les jetons, surtout en Suisse, où ce ne sont pas les rues des quartiers déshérités de L.A. C’est même tellement vicieux que le principal quotidien de Suisse romande revendique dans sa pub être la “vitamine orange” du matin. Alors que l’aspect bénéfique des vitamines est connu de la quasi totalité de la population, il n’en est rien de la lecture de ce quotidien.

L’effet le plus pervers de cette avalanche de mauvaises nouvelles, c’est la façon dont ça nous affecte: C’est sûr, ça ne nous met pas de bonne humeur pour la journée, mais ça renforce notre sentiment d’impuissance. Or la plupart des gouvernements, les multinationales hyper-puissantes, etc. tirent leur pouvoir de nous. Si, je sais pas, disons 70% (ou même moins) d’entre nous, décidions de boycotter telle ou telle marque, hé bien on gagnerait. Les hommes politiques qui nous trompent ont été élus grâce à nos votes, etc.

Mais je m’écarte du sujet…

Petit expérience à tenter pour ceux qui ne se sentent pas en pleine forme psychique: pendant 2 semaines, ne plus lire les journaux, ne plus regarder la télé et faire le bilan. Je mets ma main à couper que dans la majorité des cas, il y aura une amélioration notable de l’humeur. Sans visite à un psy et sans médic… Tant mieux pour le portemonnaie du déprimé et tant mieux pour le nôtre au vu des hausses constantes de primes d’assurance maladie.

2)
loic
, le 23.11.2006 à 02:49

Sparhawk, je crains de ne pas partager ton enthousiasme.

C’est vraiment une argumentation ou un agrégat de pensées personnelles et de faits divers?

Tout ça pour arriver à une conclusion assez totalitaire.

Je préfèrerais l’éducation des masses à l’appréhension des systèmes de communication (écrit, photo, images, film, téléphone, sms, blog et que sais-je encore).

Certes, aussi une responsabilité des pouvoirs publiques à ne pas subventionner n’importe quoi… et laisser au citoyens le choix des bénéficiaires leurs taxes audio et audio-visuels.

Moi je dis ça, mais je n’ai pas de télé et je ne fais que parcourir les quotidiens et ne lis vraiment que des hebdos (qui plus est, “engagés”, les hebdos).

3)
Okazou
, le 23.11.2006 à 06:14

Intéressant sujet, ToTheEnd, auquel il faudrait un peu de temps pour répondre sérieusement.

Si les gens passent en moyenne 80% de leur temps disponible devant la télé, c’est très inquiétant. D’autant plus inquiétant que nous sommes très nombreux et de plus en plus nombreux à ne regarder la télé que de temps en temps, voire pas du tout. J’ai plein d’amis qui n’ont pas la télé et n’ont aucune envie de l’avoir (la voir). Pour moi, cette semaine, c’était hier soir sur Arte, par exemple : La forteresse assiégée. Un chef-d’œuvre de plus au compte de Mordillat. Cela signifie donc que ceux qui la regardent au quotidien la regardent encore plus que tu l’indiques. On peut sérieusement parler d’addiction. C’est maladif.

Mon addiction personnelle se trouve du côté de la lecture. Je ne compte plus les heures de sommeil amputées pour la lecture d’un livre. Fermer un livre est difficile. Comme éteindre sa télé ? Bien sûr, si l’on choisit un tant soit peu ses lectures, ça rend moins con que la télé. La lecture est active et créatrice quand la télé (dans sa réalité populaire d’aujourdhui) transforme l’homme en légume tout juste pensant.

Alors on pourrait dire effectivement que la télé, comme le tabac, comme l’alcool, comme la bouffe grasse ou sucrée créent des addictions. On pousse ainsi à la consommation et on s’attache le consommateur par la bêtise et la facilité, la nicotine, l’alcool, la graisse, le sucre… Idem pour la peur. Il faut entretenir les glandes et les entraîner à des réactions-réflexes de peur. Nous sommes dans le domaine de la recherche de soumission. Les « journaux » télévisés y travaillent au quotidien.

Il faut que le citoyen (que le pouvoir craint) se transforme en consommateur drogué (que le pouvoir maîtrise). On imagine très bien l’accroc à l’héroïne parfaitement incapable de répondre à ses devoirs sociaux, on imagine moins aisément que ce soit la même chose pour l’accroc à la télé ou à la consommation en général. Pourtant…

Et je ne parle pas des bas-morceaux que sont les sous-produits politiques qu’on essaie de nous fourguer comme Sarkolène et Ségozy autour desquels on monte un pitoyable spectacle bien éloigné des valeurs authentiques : République et démocratie qu’il s’agit d’abattre, en bout de chaîne.

En fin de compte, contrairement à toi, je n’appellerai pas les medias à « positiver » artificiellement. L’information, on la trouve désormais sur la Toile, ni dans les journaux papier, ni dans les journaux radiophoniques, ni dans les journaux télévisés. Il faut aller la chercher après un tri sévère. Or, pour être capable de trier, de séparer le bon grain de l’information journalistique vraie, sincère et profitable, de l’ivraie du journal spectacle marron, il faut de l’esprit critique et de la culture et l’esprit critique et la culture, ça commence à l’école. Développons le sens critique de nos enfants tout au long de leur période scolaire.

Les journaleux (tombés dans l’indignité) se protègent les-uns les autres. Ils sont inattaquables de front. Seuls les journalistes peuvent les influencer. À eux de faire le ménage dans leurs rangs. Je pense la même chose pour les flics véreux.

Rien de plus abject que de voir un collègue pourrir le métier et de ne pas réagir pour l’en empêcher. Être un bon flic ou un bon journaliste c’est aussi être courageux.

Lire ACRIMED de toute urgence !

P.S. : Quant à mes souvenirs, je serais incapable de répondre à ton prof. Trop de souvenirs, trop bons.

4)
pilote.ka
, le 23.11.2006 à 06:18

Cette contribution me met mal à l’aise. Elle ressemble au slogan publicitaire “IL FAUT PO-SI-TIVER!”. Mon souvenir le plus marquant est bon puisque c’est la première fois que j’ai couché avec une femme. Quand aux informations positives à la télé, le journal de 13h sur TF1 en dégouline. Et pour changer les programmes à la télévision la publicité commande tout. Bref TTE je n’ai pas compris ta contribution. Excuse-moi.

5)
François Cuneo
, le 23.11.2006 à 06:31

Mon souvenir le plus marquant est bon puisque c’est la première fois que j’ai couché avec une femme.

Prétentieux!:-)

Hé pilote.ka, ça ne m’étonne pas qu’une humeur oÛ l’on pousse au positivisme, ça te pose un peoblème!:-9

Mais non, je plaisante, tu es en gros progrès depuis quelques mois!

6)
François Cuneo
, le 23.11.2006 à 06:37

Moi c’est le cynisme de Patrick le Lay qui me laisse pantois.

Je savais que TF1, comme beaucoup d’autres, même la TSR parfois (heureusement pas toujours) faisait de la merde, mais je pensais qu’ils faisaient ça d’une part pour plaire au plus de monde possible (je sais que ça devrait être contradictoire mais non), donc pour faire de l’audimat, de l’autre parce qu’ils n’étaient pas bons.

Là, c’est vraiment dingo: le gars il sait que c’est de la merde, juste faite pour vider l’esprit des gens pour laisser de la place à sa pub!

Vicieux le gars, un vrai pervers…

7)
Okazou
, le 23.11.2006 à 06:41

Mais non, François, il n’ont rien de cyniques, les propos de Le Lay. Du moins « dans une perspective “business” ».

Or, il n’y a plus que ça qui compte, la « perspective business », dans une société ou les consommateurs accroc sont prêts à obérer l’avenir de leurs propres enfants pour pouvoir continuer, encore et encore, à consommer comme des cons. Qui est le plus cynique, Le Lay ou les consommateurs ?

Le monde n’est pas une marchandise.

8)
jack3483
, le 23.11.2006 à 07:00

Bonjour, C’est la premiére fois que j’interviens, et je me suis inscrit à cause de cet article.

Beaucoup de choses me gêne dans l’article et les commentaires.

1) Qui êtes-vous pour dire c’est de la merde. La première chose que j’ai appris en analyse informatique, c’était un avertissement de mon prof “Attention, vous analysez un problème avec votre propre grille de connaissance, qui est différente de celle de votre client. Et cette grille varie en tre les individus en fonction de l’éducation, de la formation, ….)

2) Le refus actuel des individus d’assumer leurs actes, et de les rejeter sur les autres ou sur la société. Ex, le film “Super Size Me”, ce n’est pas la faute à MacDo, si il grossit, c’est la faute à l’individu qui fait tout ses repas dans le macdo, sans chercher à varier son menu. Qu’en serait-il si il avqit manger à tous ses repas, que du poisson et rien que du poisson, que de la viande et rien que de la viande, que de ‘l’herbe verte’ ,… et ainsi de suite, la faute à qui, aux pécheurs, aux bouchers, aux agriculteurs,… non la faute est à l’individu, surtout que depuis plus de 40 ans ont nous parle de varier les repas,

3) Idem pour les médias, aussi bien lu qu’écrit, est ce que l’effet négatif retenu n’est pas du tout simplement au fait que ce fait nous a choqué, boulversé interpellé parce qu’on souhaitait qu’il ne se renouvelle pas, ou tout simplement parce qu’on était bien content de ne pas être concerné.

Bon je m’arrête, sinon je vais en dire plus que l’article que j’ai apprécié

9)
Inconnu
, le 23.11.2006 à 07:29

BRAVO! ToTheEnd. Superbe.

Idée: Ré-éduquer (dès l’école?) le sens du goût et son rôle, y compris le goût de la (vraie) liberté…de choisir. Apprendre à déceler le mensonge, à l’extérieur, et.. à l’intérieur de soi-même.

Pour rire: Imaginez qu’une bonne fée arrive et pendant 24 heures, s’amuse à surligner ou colorier en rouge ( ou autre) tous les textes porteurs de mensonges et/ou tous les êtres (TV, discours, etc…) proférant des mensonges.

Exemple: “Il parait” que Douste Blazy tient les origines de sa fortune de ses parents qui ont le quasi monopole de la fabrication des cierges dans la ville de Lourdes. ( dont il a été le maire, avant de lancer la campagne pour la vaccination Hepatite B, puis d’être le maire de Toulouse, au moment l’on y créé le plus grand hôpital de lutte contre le cancer ) Vrai ou pas vrai?

Problème: la plupart des medias sont financés ou au service des multinationales, de même que les labos pharmaceutiques financent les facultés de médecines, et que Rockfeller avait financé toutes les grandes universités américaines. Vrai ou faux?

Mac Do: “Un être humain dans un corps rond”

10)
ToTheEnd
, le 23.11.2006 à 09:02

Merci!

Bon, j’avoue que je tourne un peu en rond dans cette humeur. Je sais bien que tout le monde est libre de choisir. On est libre de fumer ou non et de manger tous les jours au McDo… pourtant, ce n’est pas très saint et à une époque, tu étais “has been” si tu ne le faisais pas.

Pour ceux qui n’ont pas de télé à la maison mais qui ont des gamins, qu’ils viennent nous raconter un peu la réaction des camarades d’école quand votre gamin dit “j’ai pas la télé”!

Bref, oui, nous avons le choix mais si on a édicté des lois pour protéger les gens, c’est aussi pour les empêcher de faire des conneries ou que d’autres tirent profit de la crédulité de ceux-ci.

Pour moi, les médias exploitent à fond la crédulité des gens… et c’est ça qui me gêne car à chaque heure que quelqu’un passe sur un média, c’est la masse qui s’abrutit un peu plus.

T

11)
alec6
, le 23.11.2006 à 09:41

Cukiennes, Cukiens ! on vous spolie, on vous ment, le grand capital télévisuel vous abruti, la religion cathodique vous avili et vous endoctrine…

Cammarde TTE ! je n’aurai qu’un mot : MERCI !

12)
alec6
, le 23.11.2006 à 09:44

Trève de blagues…

J’ai un RDV, je reviendrai plus tard sur le sujet… en attendant relisez P. Bourdieu ou visionnez son documentaire sur “La Télévision”, entre autres…

13)
BiBi
, le 23.11.2006 à 10:00

Quant à la surinformation qui tue l’information, (ré)écouter une des rares interviews de Gérard Manset à ce propos, il y a… au moins 30 ans, internet n’existait pas. Et puis comme dit plus haut par d’autres, personne ne t’oblige à avoir la télé.

14)
Joël (exGlimind)
, le 23.11.2006 à 10:10

Très sympa, merci pour cette humeur.

Je suis vraiment étonné de ce genre de réflexions de la part d’un (ultra-)libéral comme TTE (particulièrement les trois derniers points de “communication planifiée”). Et pourtant, tant que la force motrice de notre civilisation sera l’argent, ce sera comme ça!

15)
quark
, le 23.11.2006 à 10:41

Je serai bref, mais j’ai pas trop de temps.

Le vrai problème, c’est la publicité. Cette saleté rend les gens complètement débiles. On leur assène ça à haute dose, on les conçoit pour être le plus “efficaces” possible, on augmente le volume sonore quand ça passe, on cherche à “susciter un besoin” là où il n’y en a pas, on ne recule devant aucune contre-vérité, on vise les chaînes où il y a des jeunes pour leur dire de taper “salopes” sur leurs portables…

Moi, j’aurais honte de faire un job pareil. La publicité, ça devrait être interdit. Ca devrait être puni.

S’il n’y avait pas de publicité à la TV, TF1 n’existerait pas, les gens regarderaient Arte (où il n’y a pas de pub), ou feraient quelque chose de plus intelligent, ou en tout cas de moins passif…

16)
coacoa
, le 23.11.2006 à 10:46

TTE, merci de poser ces questions.

Je partage l’avis d’Okazou, éveiller l’humain au sens critique, à l’analyse, à la documentation, et pour tout ça, à la curiosité (qui n’est pas un vilain défaut contrairement à ce que dit l’adage populaire, sanction quasi fasciste de la rue).

Sortir de la “bête” consommation (d’images ou d’autres choses) n’est pas une chose simple, il ne me suffit pas de dire que le 13h de TF1 est, parmi d’autres choses, le terreau du Front National (avec ses milliers de bons gentils français qui entretiennent depuis des générations de petits métiers bien jolis dans de bien jolis villages plus blancs que blancs, où la brume matinale dissimule à peine l’église sur la première image du reportage, de biens jolis coins dans un terroir où le cours du temps semble à jamais s’être arrêté…). Encore faut-il pour l’émetteur pouvoir étayer sa thèse, et cela prend du temps, c’est un investissement, et surtout, surtout, encore faut-il un récepteur pour “vouloir” voir.

J’ai un petit exemple qui va dans ton sens TTE, oui, il y a trop de jeux pourris à la télé.

J’ai fait mes études à l’Institut National Supérieur des Arts du Spectacle à Bruxelles, où nous avions un cours formidable d’analyse d’image. Formidable parce que donné par un professeur d’histoire du cinéma qui toujours faisait le lien entre ce que l’on nous montrait et le contexte dans lequel les choses étaient montrées (contexte économique global, genre “Almodovar et David Lynch, chantres de la culture alternative et du cinéma indépendant, produits par Ciby 2000, appartenant au groupe Bouygues, comme TF1, qu’est-ce que ça veut dire ?”, poser la question, comme le dit TTE…). Bref.

Je reviens à mon exemple. Le fameux jeu “Le juste prix” (où des candidats devaient deviner le prix d’objets achetés chez “But”, chaîne de supermarchés dont “Le juste prix” est le slogan, dans le genre, tout de même, étions-nous déjà suffisamment cinglés pour ne pas hurler à la dérive ?). Dans ce “jeu”, les candidats étaient souvent blancs, provinciaux, avec de jolis accents charmants. Un élève de l’école a réussi à se faire engager par la société de production au poste de “tri” des candidatures. Accrochez-vous à vos claviers : voici l’histoire des “tas”.

Alors que l’émission promet à l’antenne que tout le monde peut participer, voici les “tas” que l’on faisait avec les lettres des spectateurs. Un tas “parisiens”, duquel on tirait quelques lettres. Un tas “français de province”, d’où était tiré 90% des participants. Un tas “noir”, d’où pouvait émerger 5 à 6 candidats l’an. Et enfin un tas “magrébins” qui passait directement à la poubelle. (Les seuls magrébins visibles à l’antenne étaient issus du tas “Parisiens”). Où est-ce que je veux en venir ?

Qu’un jeu pareil, avec les valeurs qu’il véhicule à l’antenne de manière avouée (“consommons consommons”), avec les valeurs qu’il véhicule de manière tacite (la France est un pays de français de Province, il n’y a pas de magrébins, la Banlieue, quelle banlieue ?…) puisse avoir perduré 14 ans avec 4 millions de spectateurs quotidiens, c’est évidemment grave. Je ne dis pas que le jeu en lui-même se voulait être le terreau du Front National (oui, j’insiste sur cette notion), le jeu voulait rapporter du fric (ce qu’il a fait : 412 millions de francs brut de recettes publicitaires, 40 millions de francs de sponsoring et ce pour un achat annuel de 70 millions de francs pour TF1). Mais ce faisant, en “triant” ses participants, en donnant quotidiennement de la France cette image tronquée, il a participé, comme d’autres, à une forme de propagande.

“Le juste prix”, soit. Mais par extension, quelle image les médias ont-ils donné de la France ces 40 dernières années ? Par extension, quelle image de l’Europe ? Et par extension, du monde ?

Ce d’autant plus que l’information mondiale est aux mains de 2 ou 3 groupes de presse, qui eux sont dans les mains de 4 ou 5 groupes commerciaux qui tiennent les cordons de la bourse et qui peuvent du jour au lendemain décider du droit de vie ou de mort de telle ou telle publication…

Je divague ? Hélas, trois fois hélas, je ne crois pas… Le problème que tu soulèves TTE est une chose énorme qui tisse TOUTE notre société et ses modes de consommation. Heureusement que ponctuellement quelqu’un le soulève…

Je rejoins encore Okazou sur un point : l’internet. C’est un forum libre. Forcéement il y a de tout, et la désinformation y fourmille, sujette aux manipulations les plus diverses. Toutefois c’est là aussi que peut se nicher l’information nue, vraie, brute. Je me souviens de cette image trouvée sur le net au moment où tombaient sur la Serbie les bombes de l’Otan en 1999 (bombardements décidés par Clinton en pleine affaire “Monica Lewinsky”, faut-il le rappeler). Partout on nous parlait de décisions stratégiques, de frappes militaires, etc… La population serbe n’était jamais mentionnée dans les grands médias. Et soudain cette image : la tour de la télévision de Belgrade en flammes, la ville sous la fumée, et au premier plan une photo de Paris avec cette phrase “Et si c’était vous ?”. Sur le net, soudain, l’image manquante de la guerre et qui n’apparaissait pas dans nos médias : l’image qui faisait réfléchir.

17)
Anapi
, le 23.11.2006 à 10:47

Ce qui est le plus inquiétant dans ces histoires de temps de cerveau disponible, c’est ce qui est sous-entendu dans la disponibilité. Etre disponible pour M. Le Lay, c’est avant tout être sensible aux messages de la pub, c’est à dire avoir le minimum d’esprit critique face à des produits que l’on nous présente comme indispensables.

Mais manquer d’esprit critique ne suffit pas. Une partie des messages, et des émissions qui les entourent ne sont destinés qu’à créer des frustrations chez nous. Ces frustrations étant ensuite les moteurs de nos achats futurs. – Vous n’êtes pas top-model ? Achetez mes produits de beauté ! – Vous n’avez pas une vie de couple extraordinaire ? Achetez de l’égo (une grosse voiture, ça aide), vérifier que les autres n’en ont pas non plus (achetez des revue People)… – Vous êtes pauvres ? Accédez du rêve et consommez, en trois fois ou à crédit, il y aura toujours quelqu’un pour vous aidez dans ce chemin.

Le problème à mon sens est l’effet colatéral sur la démocratie. Vers où la frustration de masse nous conduit-elle ? Quelle place reste-t-il à l’intérêt collectif, à l’altruisme et au désintérêt quand on conforte les gens dans leurs instincts les plus primitifs ? A quoi cette lutte contre l’esprit critique des individus conduit-elle une fois aux urnes ?

Il faut donc résister. C’est simple, il suffit de fuir ceux qui cherchent à vous réduire à vos frustrations (une télé, ça s’éteint) et à valoriser le reste. L’art, la culture, le sport (celui que l’on fait soi-même), les amis, la famille, le temps passé ensemble, l’entraide, et avant tout sa liberté individuelle.

A propos, c’est la journée sans achat samedi prochain ! On compte sur vous.

18)
François Cuneo
, le 23.11.2006 à 11:02

Je suis vraiment étonné de ce genre de réflexions de la part d’un (ultra-)libéral comme TTE (particulièrement les trois derniers points de “communication planifiée”). Et pourtant, tant que la force motrice de notre civilisation sera l’argent, ce sera comme ça!

Mais TTE m’étonne toujours un peu plus à chaque fois moi aussi!

J’ai vraiment l’impression que la carapace de l’ultra-libéralisme a tendance à s’effriter chaque article un peu plus.

Ben tant mieux!:-)

19)
Argos
, le 23.11.2006 à 11:36

Oh là là, quel alignement de poncifs sur la télé ! Mais, braves gens, la télé est le résultat du rapport entre ceux qui proposent des programmes et ceux qui les regardent. Ceux qui les proposent ont une certaine idée de ce qui marche. Ils le diffusent. Le lendemain, ils regardent l’audience. C’est de la m… mais ça marche, on continue. C’est excellent, mais ça n’intéresse qu’une minorité, on arrête. Et parfois, même souvent, ceux qui programment se plantent. Alors ils sont virés. Donc, pour éviter ça. ils sont contraints à prendre le moins de risques possibles. Les télés privées sont là pour verser des dividendes et les télés de service public doivent s’aligner pour rester dans les statistiques Quant aux 60 ou 80% du temps libre passé devant la télé. il faut relativiser. Souvent la télé fonctionne en bruit de fond, on ne lui jette qu’un regard et une oreille distraites.

Evidemment, certains, choqués par le phénomène, aimeraient que l’Etat contrôle tout ça. Comme si l’Etat avait une notion de qualité dans les médias. Et les Blocher de tout accabit pointraient immédiatement leur nez. La télé, c’est d’abord le reflet d’une société, avouant ses impuissances. C e ne sont pas les responsables politiques qui changeront quelque chose. Ils sont déjà assez médiocres ailleurs, et heureusement, les muselières, ils les proposent pour les chiens. Et, comme le signalait un participant, il y a les moments de bonheur, comme La Forteresse assiégée, évoquant la guerre franco-allemande de 1870, hier soir sur ARTE. Je l’avais prise en route, je ne savais pas qui en était l’auteur. Je pensais, tout en sachant que ce n’était pas lui, à Peter Watkins qui avait réalisé un film sur la Commune. Intelligence, point de vue différencié, adroit mélange de fiction et de style documentaire, une soirée de rêve. C’était signé Gérard Mordillat. Rien que pour cela, j’aime la télé.

20)
pilote.ka
, le 23.11.2006 à 12:10

Je partage l’avis d’Okazou, éveiller l’humain au sens critique, à l’analyse, à la documentation, et pour tout ça, à la curiosité

Il ne reste plus quà s’y mettre, et ça risque d’être long d’“éveiller l’humain”. Ne vaudrait-il pas mieux commencer par choisir ses amis?

21)
Argos
, le 23.11.2006 à 12:23

On n’aime pas certains programmes à la télé ? Faut pas les choisir. UJne partie de la presse nous insupporte ? Inutile de l’acheter. Dans une télé à laquelle j’ai collaboré, les mecs se balladaient en tenant Le Monde sous le bras Cela faisait intello. C’était il y a longtemps. Moi, j’ai pris France Dimanche et Détective. Fallait voir leur gueule. Une télé et des médias sans pub, sans mauvaises nouvelles, avec plein de programmes éducatifs ? Mais cela a existé. Cela se passait dans un pays appelé Union soviétique. C’était vachement chouette. Même qu’au goulag, on recevait pas la télé.

22)
marcsublet
, le 23.11.2006 à 12:26

Je ne suis pas tout à fait d’accord avec TTE. A mon avis, le problème ce n’est pas MacDo ou la télé, c’est l’humain ou la société ou le fait de toujours s’en remettre à quelqu’un d’autre plutôt que de régler les problèmes soi-même. On a jamais pointé le canon d’un revolver sur la tête d’un type pour qu’il mange mal ou regarde TF1. Il faut arrêter d’être un “spectateur passif” et passer au stade “d’acteur impliqué” :

1. Si je regarde une télé pourrie, au lieu de s’abrutir devant je zappe, l’éteins, fait autre chose… je ne reste pas devant comme un zombie…

2. Je fais gaffe à ce que je mange et je ne prends pas pour argent comptant tout ce qu’on me dit. Et si je prends des kilos alors je change quelque chose dans mon alimentation ou je fais du sport, j’interviens.

Un fumeur fait le choix de fumer, je ne vais pas l’empêcher si il n’interfère pas avec ma sphère privée. Si il n’a pas envie d’arrêter, c’est son problème et c’est sa vie, qu’il en crève si ça lui fait plaisir, il connaît les risques.

3. Si je lis un livre/écoute un professeur/regarde un média, ce n’est PAS la science infuse. C’est un des éléments qui me permets de construire ma propre idée sur un sujet à l’aide de plusieurs sources différentes.

Vive la lobotomie du cerveau, tous les êtres humains ne sont pas trépanés quand-même? Nous ne sommes pas des zombies et avant de se plaindre des autres (c’est la faute à machin, c’est à cause de lui, …) on ferait mieux de se regarder dans le miroir et se poser les bonnes questions: qu’est-ce que JE dois changer dans ma vie si je veux atteindre tel ou tel objectif.

23)
alec6
, le 23.11.2006 à 12:31

Difficile de rajouter qq chose d’intelligent et de nouveau après Okazou, Coacoa et bien d’autres…

Néanmoins TTE je ne suis pas très d’accord sur tes propositions en guise de conclusion, il ne faut pas rêver, le changement ne viendra pas de là, le changement viendra des spectateurs et de leurs désintérêt pour la débilité télévisuelle. Comme le disait Hugo à propos de la délinquance: “Si vous voulez vider les prisons, remplissez les écoles !”

On en est loin ! mais l’internet offre une ouverture objective sur le monde comme jamais. Je dis “objective” car on y trouve tout et son contraire, ce n’est qu’une question de choix.

D’autre part notre seule action aujourd’hui est de “former” nos enfants à avoir l’esprit critique et curieux, inutile dès lors de leur interdire quoique ce soit (d’aller au MC Do, chez Disney, de regarder des conneries à la TV, de jouer des heures à la plaie station…). Il suffit de les mettre en garde, de leur expliquer qu’il n’est pas nécessaire d’avoir des niques aux pieds pour “exister”, de leur expliquer pourquoi il ne faut pas gaspiller, pourquoi il faut respecter les autres, pourquoi le père noël n’existe pas, pourquoi il faut manger équilibré, pourquoi leurs parents ont raison même s’ils peuvent se tromper, pourquoi la compétition sous toutes ses formes est stupide…

Ha ! c’est un vrai boulot et c’est le minimum qu’on puisse faire ! Comme le disait je ne sais plus qui :“La question n’est pas de savoir quel monde nous allons laisser à nos enfants, mais quels enfants nous allons donner à ce monde !”

Et cette remarque est valable aussi bien pour notre environnement physique, notre biosphère (la question ayant été posée par un “écolo” pour faire court) que notre environnement social et culturel. D’ailleurs, les deux sont intimement liés, le premier étant la conséquence du second. Continuer à faire de nos gamins des enfants rois consommateurs, égoïstes et méprisants est criminel !

Dernière remarque : TTE n’est PAS un ultra libéral ! Libéral tout au plus… pas plus qu’Okazou un stalinien… Autre débat.

24)
Argos
, le 23.11.2006 à 13:02

Intéressant, le rapport entre McDo et les enfants. Car, interdire d’aller au McDo à son gosse est inutile. C’est créer l’envie de quelque chose d’interdit. L’autoriser ? c’est être complice de la malbouffe. Que faire ? Expliquer bien sûr. A chaque fois. Ma fille de trois ans adore le McDo, ma femme finit par l’y amener. Au retour j’essaie d’expliquer. mais à trois ans, qu’est-ce qu’on comprend? Moi j’ai pas encore compris pourquoi ils aiment tellement ça.

25)
Inconnu
, le 23.11.2006 à 13:23

Article intéressant et qui soulève des questions. Objectif atteint, TTE !

Le problème de fond qui est posé ici c’est, AMHA : la démocratie est elle viable ou non, est elle possible, est elle même souhaitable ? Je veux dire dans nos contrées, en nos temps.

En quoi consiste originellement la démocratie ? En grec : le pouvoir du peuple o demos= le peuple o kratos = le pouvoir, donc, le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple. C’est à dire que le peuple lui même décide de ce qui est son bien, son bonheur. On peut toujours chercher à définir aussi ce qui est le bien du peuple… Certains pensaient que c’étaient « du pain et des jeux ». En est on si loin aujourd’hui ?

En tout état de cause, le principe de la démocratie est que le peuple soit suffisamment mûr pour savoir ce qui est son bien, pour se gouverner lui même. Le problème est que c’est long, très long pour qu’un organisme (comme un peuple) évolue et atteint cette maturité. Très peu y sont arrivés ou n’en sont pas loin, mais ce sont souvent des nations très peu peuplées (genre la Suisse… ;-).

Jusqu’à présent, le peuple s’est contenté de déléguer à des gens qu’il élisait la responsabilité de faire son bien et, s’il n’en était pas content, a manifesté ou révolutionné.

Ici intervient ce qu’on peut appeler une tare de l’homme, à savoir son goût du pouvoir et de la richesse, vestiges toujours vivaces des origines anciennes (vous savez : « Lorsque avec ses enfants vêtus de peaux de bêtes, Echevelé, livide au milieu des tempêtes… »). Et c’est ce défaut rédhibitoire qui pervertit la démocratie, comme il a perverti le communisme et d’autres civilisations.

La question est : le gouvernement d’un peuple doit il, encore, pour le moment, être dirigiste, autoritaire même à l’instar de ces « dictateurs » romains (au sens de diriger, conduire, dicter un sens et pas au sens de Saddam Hussein) ? Et qui pourra oser avoir cette mission ? L’homme est il suffisamment prêt à la démocratie ? Faut il panser les blessures ou les éviter ? Peut on prendre le temps d’être démocrates ou faut il l’imposer ? Les peuples veulent ils même de la démocratie, avec ce qu’elle impose de responsabilités ? Tout un tas de questions dérangeantes.

En tout état de cause, il y a une notion qui est primordiale dans le concept de démocratie, c’est l’éducation. Tant qu’elle n’est pas développée comme un objectif de premier plan, il y aura des dérapages dangereux. Mais là se pose une autre question : qui sera à même d’éduquer ? Quelle valeurs inculquer ? Qui les définira ? Des élites désignées ? On tourne en rond.

Je pense qu’avec la démocratie participative on s’approche d’une solution. Plus il y aura de citoyens qui prendront part directement au gouvernement, plus on se rapprochera du sens premier et complet de démocratie.

PS : ce système de commentaires ne me plaît pas du tout. Pouvez vous remettre les popups qui étaient plus pratiques ? Et il n’y a même plus ma signature !

GerFaut

26)
monmac
, le 23.11.2006 à 13:32

Très bien de se poser des questions et d’observer les comportements. Cela permet de discerner et d’évaluer le niveau de notre société dite “civilisée”.

Au risque de revenir à des considérations futiles, lorsque TTE nous dit

Fumer est dangereux, manger trop est dangereux et trop regarder la télévision, c’est aussi dangereux

Je rectifierais la permière partie en fumer trop et j’ajouterais boire trop. C’est un détail d’importance car résultat direct de cette fameuse influence de l’information comme arme de conditionnement. Ce que je veux dire par là est qu’à force d’entendre la même terminologie, on l’adopte inconsciemment. Dans ce cas, vu l’acharnement à s’attaquer aux fumeurs (pour se donner bonne conscience soit-dit en passant), on dit que fumer est dangereux ou tue ce qui est bien sûr absurde. L’abus de tabac l’est. Idem pour les particules fines dans l’air ambiant citadin… mais là, difficile de contrôler sa consommation!

Autre exemple à la mode, toute action violente menée par des individus contre notre magnifique système économique, politique et social est appelée “terrorisme” et nous relayons ce vocabulaire jusque dans nos discussions quotidiennes. Et la violence perpétuée par les gouvernement occidentaux est appelée simplement guerre ou représailles… Nous pourrions très bien jouer à briser ces habitudes en parlant du “soldat” arabe qui a fait péter un bombe ou des terroristes américains qui ont bombardé la ville trucmuche.

Impossible de se fier aux informations. Heureusement qu’on trouve sur Internet toutes sortes de sources alternatives dont il faut, bien sûr, trier le bon grain de l’ivraie.

Là est le défi. Pour ne pas reproduire bêtement ce que la société nous inculque (magnifiquement illustré par les propos de TTE – 80% du temps libre à s’endormir le cerveau devant des conneries pour mieux consommer), il faut en prendre conscience et s’exercer à défaire ces habitudes. C’est un premier pas vers la liberté individuelle, pas cette notion abstraite que nos soit-disant démocracies prétendent offrir au monde, mais celle qui nous permet de porter un regard sur le monde plus ouvert, au-delà des idéologies et s’orienter vers les choix qui respectent la vie et la nature.

Merci TTE.

27)
Argos
, le 23.11.2006 à 13:35

Après les médias, la démocratie. Vaste débat, comme disait l’autre. Juste une chose : la Suisse connaît un certain nombre de charactéristiques de la démocratie directe. Intitiative, referendum. C’est la raison principale pour laquelle elle ne fait toujours pas partie de l’Union Européenne. Un bien, un mal ? Et, concernant les médias, il y a très longtemps, certains avaient voulu voter sur le maintien du londi comme jour sans télévision, instauré pour des raisons de manque de moyens financiers. C’était tout au début.

28)
Caplan
, le 23.11.2006 à 13:36

Tout le monde s’accorde pour dire que TF1 c’est globalement de la daube. Moi le premier.

J’ai pourtant noté, chaque fois que je l’ai regardé, que le 20heures comportait un ou même plusieurs sujets en rapport avec l’environnement. Le plus souvent, on nous parle d’initiatives locales qui ont un rapport avec l’énergie ou les déchets etc. C’est souvent intéressant et j’ai le regret de dire que sur notre TV Romande, on n’en voit pas le dixième. Sujets alibi? P’têt’ ben qu’oui … p’têt’ ben qu’non… Allez savoir…

29)
alec6
, le 23.11.2006 à 15:18

Ca y est Caplan… si ça continue tu vas trouver Sarko pas si méchant que ça… finalement… dans l’fond… mon brave monsieur…

Aïïï ! je sors !

30)
Franck_Pastor
, le 23.11.2006 à 15:43

Cette contribution me met mal à l’aise. Elle ressemble au slogan publicitaire “IL FAUT PO-SI-TIVER!”. Mon souvenir le plus marquant est bon puisque c’est la première fois que j’ai couché avec une femme. Quand aux informations positives à la télé, le journal de 13h sur TF1 en dégouline. Et pour changer les programmes à la télévision la publicité commande tout. Bref TTE je n’ai pas compris ta contribution. Excuse-moi.

Je suis à mi-chemin entre TTE et pilote.ka, là.

Le mot “Positiver” est mis un peu trop à toutes les sauces, ces temps-ci. Ça veut dire quoi, “positiver” ? Si ça signifie aller jusqu’à penser que la mort d’un proche est quelque chose de “positif” pour nous, comme quelqu’un l’a osé dire devant moi un jour, à mon avis ça va trop loin. D’un autre côté, ces flots d’images abrutissantes, montrant le monde comme une succession de catastrophes, sont une nuisance quotidienne épouvantable. Quel genre de motivation à vivre peut-on puiser si on vit dans un environnement virtualisé comme celui-là où seules les mauvaises nouvelles passent le filtre, ou presque ?

La clé du problème résiderait plutôt dans la reconnexion à la réalité, qu’elle soit “rose” ou “grise”. Vivre dans les médias, par les médias, avec les nouvelles formatées pour faire peur (à 90%), ou pour provoquer un sourire (à 10%), c’est dans les deux cas se déconnecter en permanence de “l’ici et maintenant”. Il faut prendre les nouvelles qu’on nous assènent dans ces médias (nouvelles “positives” comme “négatives”) avec tout le recul nécessaire. Et se dire que la priorité, c’est ce qui nous entoure et ce sur quoi on peut agir : les amis, la famille, le travail… Le reste est important, certes, mais doit passer après.

De fait, je n’ai pas la télé depuis 6 ans, et je ne m’en porte pas plus mal.

31)
benben
, le 23.11.2006 à 16:26

Je n’ai pas pris la peine de lire l’ensemble des reactions de tout le monde, mais je tenais juste a dire un petit qqch en plus.

Des cigarettes qui ne sont pas bourrée de merde ca existe (j’ai justement lu cela qq part, mais pas de dependances= moins voir pas de vente donc pas rentable, donc ca n’ “existe pas”; des burgers qui sont pas bourrés de calories cela “devrait” exister aussi; et des télé moins racoleuse ca existe aussi (la plupart des télés de services publiques ont une étique moins bas de gamme que les chaines commerciales, meme si des chaines comme histoire, national geo, commerciale et payante ont des moyens qui leur permette de faire moins télé de masse et donc moins abrutissante).

Je dois bien avouer aussi que je suis toujours surpris de la vitesse a laquelle les JT (que ce soit de TF1, France2, RTL (ici en belgique), … arrive au 200 morts rien qu’avec les titres… A croire qu’un bon journal est un journal ou on fait le plein de macabés en 30 sec.

Et ce n’est pas tant que l’info positive n’est pas interessante, mais comment la rendre interessante… c’est la tout le dilem.

Je crois plus globalement que le problème vient de la necessité de vendre a tout prix. Pour etre rentable faut faire du volume et faire du volume c’est sacrifier la qualité au detriment de l’efficacité, de la rentabilité.

Perso je travail dans la communication, et combien de fois je me dis que je fais de la merde, mais ce que cherche tout client c’est n’est pas d’etre beau mais d’etre efficace; et l’un n’a souvent rien a voir avec l’autre.

Quand on pense que mon job c’est de vendre du vent, ou est la finalité… le folder, le 20m2, l’affiche,… ont une durée de vie limitée a l’action promotionnelle et ils finiront tous a la poubelle et plus vite qu’on ne pense.

Bref voila tout un secteur dont l’unique vocation est de remplir les poubelles, de saloper les villes, de couper des arbres, de poluer,de nous casser les oreilles avec des sloguans débiles,…

Mais faut bien vivre alors je continue a produire de la boue mediatique meme si qq part je trouve que je fais vraiment un metier con.

32)
Tony
, le 23.11.2006 à 16:52

Sujet intéressant, même si ne je suis pas d’accord avec certain propos. La régulation de l’information me fait penser à la Chine ou à la Corée du Nord. Je ne suis pas certain que cela soit la solution.

Maintenant, en donneurs de leçons que nous sommes tous à plus ou moins grande échelle, nous oublions quelques petits détails qui font fonctionner ces médias que vous qualifiez de mauvais. Mais comme dit plus haut, cela est aussi une question de point de vue et personne ne peut se targuer de détenir la vérité absolue. Après, on peut jouer les intellos en se gaussant de ne regarder qu’ARTE qui est la « meilleure chaîne au monde » ou simplement de diaboliser la télévision qui « abrutie les masses ». J’estime qu’il y a du bon et du mauvais partout, il faut faire le tri et ne pas s’attendre à ce qu’on le fasse pour vous. Les magnétoscopes numériques sont parfaits pour cela et la manière d’utiliser sa TV change avec l’évolution technique.

La plupart des gens ont des boulots de merde qu’ils pratiquent par simple nécessité économique. Rentrés chez eux, le cerveau au ralenti par une journée de travail peu épanouissante ou physiquement épuisante, ils n’ont pas envie de se prendre la tête. Aucune loi ni changera rien.

33)
alec6
, le 23.11.2006 à 17:48

Oui Franck tu as raison, le verbe “positiver” est mis à toutes les sauces, d’autant plus qu’il s’agit d’un néologisme tout droit sorti de la tête d’un pubard ou d’un markéteux de la même trempe.

Ce néologisme est extraordinaire car emblématique de notre société, de notre civilisation, celle que nous critiquons à longueur de réactions “cukiennes” (entre autres…). Pour Carrefour il signifie que grace à la consommation dans ses rayons nous voyons la vie en rose et qu’en bref, grace à la consommation nous oublions nos petits problèmes et nous existons enfin ! J’ai donc je suis comme je l’ai déjà raconté dans d’autres humeurs. Mais “positiver” signifie aussi prendre les choses du bon côté, ne pas se poser de questions qui pourraient nous mettre de mauvaise humeur, ne pas critiquer… tout est beau, tout est bien… Cela me fait penser à cet aphorisme chrétien “heureux les pauvres d’esprit”, “heureux ceux qui portent le fardeau car ils seront récompensés”… ben voyons ! bonjour l’arnaque !

Finalement “positiver” est la version commerciale de l’évangile selon Mathieu !

34)
Argos
, le 23.11.2006 à 18:10

Faites-vous pas d’illusions. Les médias veulent du sang. J’avais une fois proposé à une télé haut de gamme l’itinéraire d’un personnage qui avait dirigé une révolution. Il m’avait autorisé à le suivre au jour le jour. Réponse des responsables de la chaîne : Oui, c’est très bien, on prend le sujet s’il lui arrive un accident. Je leur ai gentiment expliqué que j’allais pas flinguer le mec pour ça. A nous donc de choisir ce qu’on veut voir.. Il fut un temps où dans certains milieux, on comptait sur une télévision éducative. Les masses allaient ainsi accéder à la culture et à l’éducation. En oubliant que le spectateur, quans ça l’ennuie, il utilise la zapette et va voir ailleurs. Et pour la plupart, une télé éducative c’est très, très ennuyeux. On peut parfois les comprendre.

35)
M.G.
, le 23.11.2006 à 18:14

Concernant la télévision française, je partage évidemment l’analyse de ToTheEnd et l’avis des différents commentaires.

Les journaux télévisés (que je ne regarde plus parce qu’ils m’insupportent) se doivent de décrocher le maximum d’audience pour que la chaîne soit crédible auprès des donneurs d’ordre. Pour y parvenir, il faut que la langue utilisée par les présentateurs soit compréhensible par la majorité des téléspectateurs.

Oublions les 5% d’analphabètes qui resteront hors course de toute façon.

Laissons de côté les “encapuchonnés de banlieue” dont le vocabulaire ne dépasse pas les 300 mots.

Reste à définir une norme. Elle existe et avait “fuité” il y a quelques années : le vocabulaire utilisé ne doit pas dépasser les 1.500 mots pour être compris de la majorité que l’on veut atteindre dans un journal télévisé.

PPDA avait dû être mis au courant de cette fuite car il avait fait à l’époque sa transition vers la rubrique cinéma en parlant d’un film dont il a dit qu’il mêlait Eros et Thanatos ! Provocation évidente ! Le chroniqueur qui présentait le sujet a remis les choses d’aplomb en restant dans les 1.500 mots autorisés ;-)

Je n’ai pu m’empêcher ce jour-là d’imaginer la question des “Deschiens” devant leur télé : “Qu’est-ce qui dit ?”.

36)
Argos
, le 23.11.2006 à 18:34

Les journaux télévisés style 20 heures en France ou 19.30 en Suisse romande sont condamnés à disparaître. Ils seront de plus en plus concurrencés par les news sur internet, renouvelés d’heure en heure, avec clips vidéos animés,photos, textes et possibilité de retour de la part de l’internaute. Déjà aujourd’hui, un journal télévisé est pour moi généralement obsolète. Il ne m’apporte rien et ne fait que reprendre les infos que j’ai déjà sur mon ordinateur.

37)
BiBi
, le 23.11.2006 à 19:50

Pour ce qui est de l’info du net, je suis hélas moins optimiste, puisqu’ici bas tout n’est que récupération. Je fais depuis quelques années des recherches ponctuelles sur des artistes (chanteurs,euses) et leur bio/discographies. Actuellement il se passe quelque chose d’assez insidieux et inquiétant : les sites de fans de la première heure, faits de bric et de broc mais sympas et sans langue de bois disparaissent régulièrement pour laisser place à de belles pages “officielles” fabriquées par Universal ou Sony Music, avec bios complètement tronquées et zolies zistoires. Lesdites bios étant reprises mot pour mot sur des dizaines d’autres sites commerciaux. La Vérité Unique, en quelques sorte. Amusez-vous à le vérifier…

38)
Smoo
, le 23.11.2006 à 20:25

TTE Président!

ok > ;)

39)
Argos
, le 23.11.2006 à 20:33

Comme avec la zapette en télé, il faut savoir trier sur internet. Avec le satellite, j’ai quatre cents programmes, dont j’oublie 380 d’entre eux. Sur le net, évidemment, beaucoup d’infos sont biaisées. Pour moi, ce que diffuse une major est aussi peu crédible que par exemple le Réseau Voltaire, champion de la désinformation. Mais avoir AFP, Reuters, RIA Novosti en direct, c’est intéressant. Et j’attends tout de même un peu de la restructuration de Libé, qui devrait être très présent sur le web. Bref, il faut grapiller.

40)
Jar Jar
, le 23.11.2006 à 22:59

Je partage l’avis de TTE. J’écrivais dans une autre humeur le commentaire suivant:

La désinformation permet d’entretenir cette peur que chaque homme et femme a dans son tréfonds depuis le début de la création. Et un peuple qui a peur est un peuple que l’on peut plus facilement manipuler et tromper. [mode digression] Et pendant ce temps les médias et en particulier les chaînes de télévision, qui cultivent également cette peur, publient des articles ou diffusent des émissions abrutissantes dans le but d’anesthésier le consommateur que nous sommes tous dans le but de préparer notre cerveau à recevoir le message publicitaire des vendeurs. Ce message consiste à faire croire que pour atteindre le bonheur il faut consommer (sachant que l’acte d’achat est un très bon antidépresseur). En jouant sur la peur des gens et sur le plaisir d’acheter, les vendeurs créent des lieux exprès pour nous, consommateurs, des lieux qui se veulent rassurants, qui nous font oublier nos peurs et qui nous apportent du bonheur au moment de consommer: les centres commerciaux. [/mode digression]

On peut lire dans des commentaires que l’individu est libre, qu’il a le choix de ne pas fumer ou de consommer du McDo. Il faut être naïf et/ou mal informé pour croire cela. En effet, l’industrie de l’agroalimentaire, comme l’industrie du tabac par le passé, dépense des sommes astronomiques en recherche, études, marketing et publicité pour pousser l’individu à consommer. Vous croyez que les produits sont disposés comme ça dans un supermarché ? Dès le premier pas que vous faites dans un supermarché, tout est mis en oeuvre pour vous pousser à consommer plus que ce que vous aviez initialement prévu. Par exemple, l’odeur (artificielle ou réelle) de pain chaud est là pour vous ouvrir l’appétit. Un client qui a faim effectue plus d’achats.

Et cela commence dès le plus jeune âge. La dernière fois que j’ai regardé le programme jeunesse de la TSR avec ma fille de 5 ans, j’ai remarqué que les dessins animés étaient “introduits ” par une annonce pour une boisson sucrée, sous forme de dessins animés. Pourquoi ? Parce que les entreprises agroalimentaires ont découvert que l’enfant n’est pas en mesure de distinguer la publicité de l’émission. Alors oui, la TSR est complice de Nestlé qui participe à favoriser l’augmentation à l’obésité. Depuis, j’ai interdit à ma fille de regarder le programme jeunesse de la TSR. Nous regardons maintenant le programme sur la 5.

41)
Après JC
, le 23.11.2006 à 23:02

Magnifique sujet, TTE!

Mais il me semble qu’il faudrait poursuivre la réflexion…

Au risque de revenir à des considérations futiles, lorsque TTE nous dit:

Citation de TTE

Fumer est dangereux, manger trop est dangereux et trop regarder la télévision, c’est aussi dangereuxJe rectifierais la permière partie en fumer trop et j’ajouterais boire trop. […] vu l’acharnement à s’attaquer aux fumeurs […], on dit que fumer est dangereux ou tue ce qui est bien sûr absurde. L’abus de tabac l’est.

Tout excès tue: d’alcool, de bouffe, de connerie,… d’intelligence.

Que près de 32% de français regardent TF1 n’en font pas 32% d’abrutis. Simplement, l’être humain a aussi besoin, parfois, de se détendre, de rigoler, de dé-con-ner!

Je précise tout de suite qu’Arte (ou autre) aussi peut détendre! La qualité n’est pas nécessairement rébarbative, mais elle fait “travailler”. Or la facilité est une drogue (dure), à accoutumance (sévère).

Mais amha, c’est seulement la porte aux vrais problèmes:

Le vrai problème, c’est la publicité. Cette saleté rend les gens complètement débiles. On […] les conçoit pour être le plus “efficaces”, […] on cherche à “susciter un besoin” là où il n’y en a pas

Mais manquer d’esprit critique ne suffit pas. Une partie des messages, et des émissions qui les entourent ne sont destinés qu’à créer des frustrations chez nous. Ces frustrations étant ensuite les moteurs de nos achats futurs. […]

Le problème à mon sens est l’effet colatéral sur la démocratie. Vers où la frustration de masse nous conduit-elle ? Quelle place reste-t-il à l’intérêt collectif, à l’altruisme et au désintérêt quand on conforte les gens dans leurs instincts les plus primitifs ? A quoi cette lutte contre l’esprit critique des individus conduit-elle une fois aux urnes ?

J’y ajoute la frénésie épileptique généralisée, le “temps réel” qui interdit tout recul, toute réfexion, qui réduit tout en un slogan.

Plutôt qu’imposer la qualité obligatoire à tous, interdisons au moins ce qui éteint l’intelligence et vise nos instincts reptiliens: la pub, sous toutes ses formes.

42)
prunelle
, le 24.11.2006 à 09:59

Un documentaire à voir sur l’influence de la télévision:

The Tube

réalisé par un journaliste de la TSR…. (à souligner quand même)

43)
Inconnu
, le 24.11.2006 à 17:38

Je ne me contenterai que de citer Steve Jobs, du coup on retombera dans le topic Mac…

When you’re young, you look at television and think, There’s a conspiracy. The networks have conspired to dumb us down. But when you get a little older, you realize that’s not true. The networks are in business to give people exactly what they want. That’s a far more depressing thought. Conspiracy is optimistic! You can shoot the bastards! We can have a revolution! But the networks are really in business to give people what they want. It’s the truth.

44)
ToTheEnd
, le 24.11.2006 à 18:34

Merci encore et désolé d’avoir été muet ces 24 dernières heures… j’étais débordé.

Bon, je vois qu’il y a pas mal de matières/thèmes abordés et que certains confondent quelques trucs (mon côté supra-neo-ultra-libéral notamment).

Je pense que les interventions sont intéressantes et qu’il faudrait les développer… comptez sur moi pour revenir dans quelques jours avec une suite plus courte qui répondra et développera encore certains aspects…

T

45)
Après JC
, le 24.11.2006 à 20:21

Mirko, Steve: je n’y crois pas.

“The networks” proposent de la facilité, tendance intrinsèquement humaine (soit dit en passant, eux-même y cèdent donc… à la facilité). Tendez chaque jour une énorme crème glacée à un obèse, et reprochez-lui de ne pas “vouloir” maigrir!

C’est facile de dire que les gens en redemandent: la qualité, à la télé, c’est pour les noctambules!

Sauf certains jours, où on ne sait plus où donner de la tête: 4 chaines au moins diffusent, en même temps, un chef-d’oeuvre innoubliable… dont on pourra dire le lendemain que chacun n’a fait qu’une audience misérable! Et mieux nous resservir la même soupe…

Encore une fois, peut-on seulement développer l’esprit critique… entre deux pubs?

47)
zitouna
, le 25.11.2006 à 08:32

Bravo, TTE, très bonne humeur, dont je suis par ailleurs surpris par la date de publication: le jour du gôchô, c’est pas le vendredi? ;o)
Concernant le beuark-do, j’ai pris le parti de ne pas l’interdire à mon fils, même que je l’accompagnais et le regardais ingurgiter son menu gastronomique sans rien consommer moi-même: au début, il me demandait
”- t’as pas faim?”
et je lui expliquais que même si j’avais faim, il était hors de question que je bouffe cette merde.
Après, embarassé par mon attitude, il insistait:
”- t’es sûr, tu ne veux pas au moins prendre une frite, â sont pas mauvaises les frites, ou un coca?”
Devant mon refus obstiné et néanmoins courtois il a fini par ne plus me demander de l’accompagner et je crois qu’il a même fini par comprendre mon point de vue, voire à le partager…
Pour la TV, c’était bien plus compliqué, d’une part, j’étais moi-même dépendant, bien qu’ayant un regard extrèmement critique, je passais des heures devant la lucarne. A l’époque du loft, cette grande émission culturelle de M6, premier essai (transformé) d’un nouveau genre de lavage de cerveau, un jeune garçon de 13-14 ans devait absolument pouvoir commenter l’épisode de la veille s’il voulais pouvoir discuter de quelque chose avec ses camarades. Mon attitude a été la même qu’avec le 3 étoiles susmentionné; dès que la zapette passais sur la 6, je quittais le salon pour aller faire autre chose. Balayant les objections de madame et de mon fils d’un geste auguste du bras (accompagné d’un énergique mouvement de menton):
“Je ne vous interdit pas de regarder cette daube, mais permettez moi de me retirer dans mes appartements, afin que je ne subisse point cette abomination!”
Et bien ça a très bien marché!
Aujourd’hui, la TV, pour moi, c’est du passé: Quand on a déménagé, il y a bientôt 3 ans, j’ai décidé d’acheter une télé de plus, pour que chacun ait son poste dans sa chambre, et aucun dans le salon: ça marche du tonnerre, on n’aurait pas du tout la télé que ça serait pareil!
Pour ce qui est des autres médias, je crains d’être incroyablement sous-”informé”: à la radio, je ne supporte que FIP, que de la (bonne) musique et un flash info de 30 secondes par heure (largement suffisant pour moi), et encore, je n’écoute pas souvent la radio, préferant choisir mon programme moi-même. Pour ce qui est de la presse écrite, je ne sais pas lire le journal! incapable de faire le tri, je lis tout, et ça prends un temps fou! J’ai longtemps été un lecteur assidu du canard enchaîné, mais je me suis lassé de leur rengaine, trop parisien, trop de “petites phrases”, et surtout, trop peu d’articles sur les “vrais problèmes”, ce journal, c’est un peu l’arbre qui cache la forêt, à mon sens.
Quand à la réclame…

z(qui aime bien positiver;-)

48)
Biking Dutch Man
, le 29.11.2006 à 23:31

Pour une discussion sérieuse et informative sur la place de la télévision dans notre société, je vous conseille un “micro-livre” de 100 pages de Karl Popper intitulé: la télévision: un danger pour la démocratie. Ce livre a été publié en 1995 sur la base de notes de conférence de la fin des années 80, on ne peut pas dire que l’on ne savait pas, c’était il y a 20 ans!

http://www.eleves.ens.fr/pollens/seminaire/seances/television/popper.htm

Extrait: Il y a donc une difficulté fondamentale, interne, qui est à l’origine de la dégradation de la télévision. Son niveau a baissé parce que les chaînes de télévision, pour maintenir leur audience, se trouvaient dans l’obligation de produire de plus en plus d’émissions à sensation. Or ce qui est sensationnel est rarement bon. Il ne manque pourtant pas de spécialistes de l’éducation susceptibles de déterminer ce qui est bon ou mauvais du point de vue de l’éducation. Les deux raisons de la médiocrité : la difficulté qu’il y a à faire de la qualité + les mécanismes de concurrence entre les chaînes. Pourquoi sont-elles en concurrence ? C’est de toute évidence pour accaparer les téléspectateurs, et non à des fins éducatives. Elles ne rivalisent certainement pas pour produire des émissions de haute qualité et de portée morale, qui inculqueraient aux enfants une certaines éthique. C’est là le point important et délicat, parce qu’on ne peut enseigner une certaine éthique aux enfants qu’en leur offrant un environnement sain et intéressant et en leur présentant des exemples édifiants.