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Raw Developer, une autre manière de traiter vos fichiers RAW

Dans l'univers des photographes amateurs et pro, l'utilisation du format de fichier RAW est devenue la base de la chaîne de traitement numérique des clichés (le fameux "workflow").

Rappelons que le RAW donne une latitude bien plus importante de réglages (a posteriori) et de post-traitement sur les données brutes capturées par le capteur de votre reflex numérique. Cela vaut principalement pour le réglage de la balance des blancs, l'exposition, ou la netteté (sharpening) à appliquer au moment de la création des fichiers JPG ou TIFF (en prévision de vos tirages papier).

Ce format RAW a hélas la mauvaise idée d'être propriétaire à chaque constructeur en dépit d'une démarche comme celle d'OpenRAW.org ou même celle d'Adobe qui tente d'imposer le format DNG (littéralement: négatif numérique) et fournit les outils nécessaires à la conversion des CR2, NEF et autres ORF dans le dit format.

Avec chaque appareil est généralement fournie une solution gratuite (et plus souvent une autre payante car plus complète sur le plan des fonctionnalités) pour traiter les fichiers RAW de la marque (et de la marque seulement). Mais il existe en dehors de ces logiciels spécifiques à chaque constructeur un marché bouillonnant de solutions complètes couvrant de nombreux appareils et de nombreuses marques: parmi les plus connus de ces "dérawtiseurs" figurent Adobe Camera Raw (pour les utilisateurs de Photoshop), Capture One de PhaseOne, Bibble de Bibble Labs, Rawshooter de Pixmantec, Aperture de Apple, ou encore Lightroom (encore en beta chez Adobe).

Du côté des utilisateurs de Mac OSX, peu d'entre nous connaissent en revanche l'existence d'une autre solution. Et pourtant le logiciel que j'ai testé pour vous mérite à plus d'un titre d'être connu. Si Raw Developer n'émane pas d'un gros éditeur (Iridient Digital ne développe que ce seul et unique soft), il n'en est pas moins tout à fait utilisable et recommandable en usage personnel voire professionnel où il formera un tandem de choc associé avec un logiciel de catalogage et de gestion des métadonnées, ce que propose typiquement Iview Media Pro 3.

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Un logiciel en constante évolution et maintenant optimisé Intel

Raw Developer a déjà acquis beaucoup de maturité depuis une version initiale estampillée 1.1 et sortie en décembre 2004. Chaque grosse nouveauté dans le logiciel s'est manifestée par la sortie d'une version 1.x, et entre ces sorties majeures sont publiées de nombreuses versions dites de maintenance, apportant la plupart du temps des corrections de bogues éventuels mais aussi et surtout le support de nouveaux appareils. Et nous touchons là un des premiers points forts de ce logiciel: contrairement à Aperture par exemple qui ne sait travailler qu'avec les fichiers RAW supportés par OSX, Raw Developer se base en partie sur Dcraw qui est le logiciel Linux supportant sans doute le plus d'appareils et réagissant à mon sens le plus rapidement pour en supporter de nouveaux.

Pour exemple, le Nikon D200 annoncé début novembre 2005 et dont relativement peu de modèles ont circulé avant la fin 2005 était supporté par Raw Developer fin décembre 2005, l'Olympus E-330 tout juste en rayon début avril 2006 était supporté dès le début de ce même mois.

Cette belle réactivité a aussi été démontrée dans le cadre de la transition d'Apple vers les processeurs Intel. Pour avoir été en contact dès janvier avec le développeur du logiciel (qui avait un MacbBook Pro 15" en commande), une version Universal binary du logiciel était déjà envisagée. Cette version 1.5 n'est certes sortie que le 17 mai 2006, soit quatre mois après la keynote où Steve Jobs a annoncé les premiers Mac Intel, mais cette version n'est pas simplement recompilée, mais en partie réécrite pour être optimisée totalement aussi bien pour les G4 et G5 (une bonne partie du code tirait partie des instructions Altivec) que pour les Core Duo (optimisation pour les instructions SSE3).

Au final, pour un utilisateur des nouveaux Mac Intel comme des "anciens" G5 et dans une moindre mesure des G4, l'application se révèle être d'une rapidité et dune réactivité hors pair, d'autant qu'elle est bien loin d'être aussi gourmande en RAM que les logiciels concurrents. On est donc loin d'une usine à gaz pour ce qui est de la configuration minimale (qui a dit que je visais Aperture?), et le temps de traitement d'un fichier vous laissera à peine le temps de respirer (environ 4 secondes pour un fichier issu de mon Olympus E1).

À la date de rédaction de ce test, la dernière version du logiciel est une version de maintenance numérotée 1.5.1 et les notes de version sont toutes disponibles ici

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Le parti pris d'une gestion non centralisée

Je suis réticent à toute immense base de donnée centralisée pour gérer mes photos à la sauce iPhoto ou Aperture. Pourquoi? Qui dit base corrompue (on doit toujours imaginer le pire, non?) dit de grosses pertes à redouter, parfois sur des fichiers très importants, et ce en dépit des fonctions d'archivage et de sauvegarde qui peuvent être offertes.

Par ailleurs que faire lorsque la base arrive à saturer le disque dur de travail (mine de rien, à raison de plus de 10 Mo le fichier RAW, on arrive "relativement vite" à remplir les 100 Go d'un disque dur de MacBook Pro). Rien de mieux donc que de pouvoir archiver ses données ou travailler sur plusieurs disques en même temps (disque du Macbook Pro + disque externe Firewire de grosse capacité), et cela Raw Developer le permet à merveille. Pour ceux qui connaîtraient Rawshooter sous Windows, le principe est le même: le logiciel crée de minuscules fichiers contenant les paramètres de traitement (extension.rdsf), et ce non pas dans sa base centrale (bien que cela reste possible mais non recommandé par le développeur), mais par défaut à l'intérieur du dossier contenant les Raw à traiter.

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Aucun risque donc de perdre quoi que ce soit du moment que les photos sont déplacées non à l'unité, mais dossier par dossier. On n'est évidemment absolument pas obligé de développer ses clichés le jour même, et l'on peut donc se contenter de conserver ses fichiers RAW plus les paramètres de développement et le moment venu (si l'on a pris la peine de bien renseigner les mots clé lors du catalogage dans Iview Media Pro) de faire une recherche pour exporter les fichiers désirés en JPEG ou TIFF pour le tirage papier.

Un gain de place évident, mais qui a un inconvénient: pour ceux qui souhaitent avoir plusieurs "versions" de développement de leur image (LE point fort d'Aperture), cela ne s'avère pas possible ici. Enfin pas directement, car il y a toujours moyen de tricher: je suggère de passer par la fonction dupliquer une image qui crée une copie à l'identique de votre fichier RAW et vous permettra d'avoir deux paramètres de développement distincts.

Une interface fonctionnelle et rationnelle

Il est à noter que vous pouvez vous familiariser avec le logiciel dans une version d'essai pleinement fonctionnelle et non limitée dans le temps, mais qui apposera un "watermark" sur les fichiers développés rappelant que vous n'avez pas encore acquis de licence.
Au lancement de Raw Developer apparaît d'abord par défaut une fenêtre vous demandant quel dossier contenant vos RAWs doit être ouvert (les sous-dossiers peuvent être inclus via une case à cocher), puis c'est l'interface proprement dite qui se lance.

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Elle se compose de la fenêtre de visualisation en temps réel de l'image sélectionnée (et des modifications effectuées sur celle-ci) au-dessus de laquelle se trouve la barre d'outils (de gauche à droite: sélection, déplacement, pipette, crop, réglage de l'horizontalité, affichage des zones sur et sous-exposées via clipping, zoom) et en dessous de laquelle se trouve par défaut la fenêtre des vignettes (qui peut aussi être déplacée à gauche ou à droite selon vos habitudes de travail).

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Le chargement initial des vignettes (se faisant à partir des JPGs de prévisualisation contenus dans les RAWs) est plus ou moins rapide selon le nombre de fichiers RAW contenu dans votre dossier, mais encore une fois les nouveaux processeurs Intel tournent ici à pleine puissance, et à titre d'exemple une dizaine de secondes seulement est nécessaire pour charger 350 photos.

Il est à préciser que la vignette s'affiche dans le sens indiqué via les données EXIF (si votre appareil a un capteur permettant de savoir si la photo est prise en mode vertical, pas de souci, sinon ou si vous n'avez pas pris la peine d'effectuer une rotation manuelle sur votre appareil, la vignette sera mal orientée et le restera même après avoir effectué une rotation de l'image dans le logiciel: c'est une petite limitation dont il faut avoir connaissance).

Un astérisque rouge au niveau de la vignette signale qu'une image a été modifiée ou traitée. À chaque fois que vous sélectionnez une image dans cette fenêtre de prévisualisation, c'est alors le fichier RAW lui-même qui est chargé. Toute modification se fait en temps réel: vous voyez exactement ce qui est modifié sur votre photo.

Le deuxième gros morceau de l'interface est la fenêtre contenant tous les paramètres de développement. Elle se décompose par ailleurs de 5 onglets qui sont (de gauche à droite):

  • In (paramètres d'entrée pour la photo, avant le dématriçage proprement dit) permettant de sélectionner les profils colorimétriques de travail, de corriger l'exposition et la balance des blancs, d'éditer la courbe de couleurs.

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  • B&W (noir et blanc) permettant d'effectuer une conversion noir et blanc (via de nombreuses méthodes dont désaturation et mélangeur de couches).

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  • Curves (courbes de couleurs) permettant d'ajuster la ou les courbes de couleurs (dans les modes RGB ou LAB tous les canaux ensemble ou chaque canal séparément) selon la méthode habituelle : on place un ou des points sur la courbe afin de l'infléchir, par exemple pour obtenir une courbe en S.

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  • Adj (ajustements) permettant de régler la luminosité et la teinte des tons sombres, intermédiaires, et clairs, ainsi que la saturation et le contraste.

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  • SharpNR (netteté et réduction du bruit) qui autorise différentes méthodes de sharpening particulièrement avancées et efficaces (évitant assez bien les phénomènes de halo) qui vont du classique sharpen mask à l'hybrid sharpen, et en même temps cet onglet permet de contrôler le bruit généré par le sharpening ou inhérent à une haute sensibilité utilisée au moment du cliché, et enfin il ajoute aussi un filtre pour les pixels morts et les hot pixels.

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  • Out (réglages de sortie) permet quant à lui d'effectuer les réglages finaux avant développement ou d'envoi vers la file batch : on y trouve un réglage d'horizontalité, un outil crop.

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Si l'on récapitule, tous les outils nécessaires sont à disposition (et rendent dans bien des cas un post-traitement dans Photoshop ou Gimp inutile, comme par exemple pour le sharpening), à l'exception d'un traitement du vignettage, de la distorsion et des aberrations chromatiques.

On peut néanmoins imaginer qu'un jour où l'autre ces fonctions puissent apparaître dans le logiciel si la demande des utilisateurs va dans ce sens. De même la philosophie du logiciel n'autorise pas de mode dit de table lumineuse comme le connaissent bien les utilisateurs d'iView Media Pro.

La troisième fenêtre, que je place personnellement en dessous de la fenêtre des paramètres de développement, est celle de l'histogramme (proposant là aussi une foultitude de modes).

La quatrième fenêtre affiche les informations de fichier et les données EXIF. Je précise ici immédiatement qu'il y a à l'heure actuelle une limitation importante lors de l'export de ces données EXIF dans Raw Developer: tous les champs standards sont bien repris sur les fichiers JPG ou TIFF créés, mais ce n'est hélas pas le cas des MakerNotes (champs EXIF spécifiques à chaque marque, voire à chaque appareil) qui contiennent des informations utiles voire vitales (objectif utilisé, distance de mise au point, etc...).

L'auteur du logiciel a conscience de cette faiblesse et réfléchit à la façon d'améliorer cet aspect à l'avenir (cela passera vraisemblablement par l'utilisation d'autres librairies). À noter que pour les accros des EXIFs il existe un outil gratuir (script Perl) appelé Exiftool qui est le plus puissant et le plus complet au niveau de la gestion des EXIFs (il ne fonctionne hélas qu'en ligne de commande... mais permet de copier l'intégralité des données EXIFs d'un RAW vers le fichier JPG correspondant, à l'unité ou en batch).

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J'ai gardé pour la fin les deux fenêtres correspondant à la pile batch. La première concerne les paramètres de sortie (Batch Settings), avec création de plusieurs profils renommables et modifiables à souhait (du JPG haute qualité en pleine taille au JPG basse qualité en taille web, en passant par du TIFF 16bits), sélectionnables séparément ou en même temps, avec copie ou non des données EXIF, etc. La seconde fenêtre (Job queue) affiche en temps réel les travaux de la file d'attente et leur exécution.

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À l'usage

Une des premières choses à faire avant de pouvoir utiliser pleinement le logiciel est de se constituer des réglages personnalisés.

Pour définir les espaces colorimétriques de travail pour la totalité de l'application, en entrée et en sortie, il convient de passer par le menu Préférences (par défaut il s'agit de ECI-RGB plutôt que du sRGB ou du Adobe RGB, mais libre à vous de choisir).

Dans la fenêtre des réglages batch (Batch Settings), j'ai créé deux profils de sortie: un correspond à des JPG haute qualité avec export des données EXIF, l'autre est celui existant par défaut (TIFF 16bits avec export des données EXIF). C'est aussi via cette fenêtre qu'on sélectionne un éventuel schéma de renommage des fichiers (je n'y touche pas en ce qui me concerne) ainsi que le dossier de sortie.

Par défaut, toujours laisser le menu déroulant Image Settings réglé sur Current Settings.

Par ailleurs, de mon côté j'ai choisi d'utiliser un profil colorimétrique spécifique à mon appareil plutôt que le profil standard (bien que celui-ci donne déjà des résultats fort convenables): pour ce faire, dans la fenêtre des réglages, onglet In, sélectionner dans Input Profile le profil de votre appareil (si d'aventure vous avez testé Capture One, de nombreux profils ont été installés sur votre disque dur et ne demandent qu'à être réemployés, à la condition expresse d'adapter le gamma de la courbe de couleur d'entrée: cela se fait en cliquant sur le bouton Tone Curve Edit et en faisant glisser le curseur du gamma vers une valeur de 1.8, puis cliquer sur Hide).

À ce stade je fais une sauvegarde des paramètres de développement: cela s'effectue en haut de la fenêtre des paramètres de développement. Je définis ensuite ces paramètres comme paramètres par défaut via le menu File, Make Settings Camera Default.

L'opération est bien sûre réversible via File, Reset Camera Default.

Ensuite, je peux commencer à travailler image par image. Et je commence par la balance des blancs dans l'onglet in : on peut choisir de conserver par défaut la balance des blancs telle que faite par l'appareil (as shot), utiliser la traditionnelle pipette, recourir aux 2 valeurs automatiques (Auto1 ou Auto2) en plus de 6 presets (lumière fluorescente, tungstène, flash, soleil, nuageux, ombragé) ou enfin se servir de deux types de réglages manuels: une balance par valeurs RGB et une balance par degrés Kelvin.

À noter que cette dernière n'est disponible que si les présets sont accessibles: ces presets sont automatiquement reconnus pour les appareils Nikon et Canon, mais ce n'est pas le cas pour les appareils Olympus comme le mien. Mais rien de dramatique pour autant car il suffit en fait de prendre autant de clichés avec autant de valeurs de balance des blancs et de sélectionner ensuite "As shot" avant d'enregistrer la valeur de balance des blancs sous le bon preset (Store): par exemple une photo prise avec une balance des blancs spécifiée de 3000°K sera à enregistrer sous le preset "Tungsten". Une fois au moins 3 présets mémorisés, le réglage de la balance des blancs via une échelle en °K est actif.

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Puis je corrige éventuellement l'exposition, toujours sous l'onglet In.

Si je désire un cliché noir et blanc, j'effectue les réglages adéquats sous l'onglet B&W, et si je dois ajuster la courbe de couleur je le fais sous l'onglet Curves.

Si je veux récupérer des hautes ou basses lumières bouchées je le fais via l'onglet Adj.

J'effectue ensuite les réglages de sharpening (j'ai un petit faible pour la méthode Hybrid Sharpen) et de réduction du bruit.

Et enfin vient l'onglet Out où j'active ou non la fonction de correction de l'horizontalité et celle de crop.

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Puis je passe à l'image suivante.

Si plusieurs photos nécessitent des réglages similaires, effectuer une sélection multiple dans la fenêtre de prévisualisation (via les mêmes méthodes que dans le Finder: touche Maj+clic ou Commande+clic) puis afficher la fenêtre batch et cliquer sur Process selected images. Une méthode aleternative quand il s'agit juste de copier les réglages d'une image vers une autre consiste à sélectionner Previous Settings en haut de la fenêtre des paramètres de développement.

Une fois toutes vos images traitées, enregistrer les paramètres de traitement (ceux qui seront stockés dans les fichiers rdsf) via Menu, Save all Image Settings, puis si vous désirez effectuer immédiatement un export de certaines ou de toutes vos images en JPEG ou TIFF, afficher la fenêtre batch, sélectionner Saved Settings (car si vous conservez Current Settings, ce sont ceux de l'image courante qui seront appliqués à toutes les images sélectionnées), puis faire Process Selected Images.

Pour faire un export d'une image qu'on vient juste de traiter cela se fait en bas de l'onglet Out de la fenêtre des paramètres de développement.

En conclusion

Une fois qu'on a pris la peine d'assimiler le fonctionnement du logiciel, qui rappellera peut-être à certains celui de Rawshooter sous Windows, le travail va extrêmement vite.

L'interface me semble personnellement bien conçue (je n'ai jamais trop eu à chercher une fonction mal placée dans un menu ou un réglage qui ne serait pas à sa place dans le bon onglet), bien que le logiciel présente le défaut de ne pas être localisé : à ce sujet, je pense que les termes techniques anglais pour un initié de la photo sont tout de même fort compréhensibles, bien que je comprenne aussi que l'anglais puisse en rebuter certains.

La vitesse de traitement est exceptionnelle avec les Core Duo d'Intel (l'application est clairement optimisée et tire pleinement partie des deux cœurs) et la qualité finale est d'un excellent niveau (elle soutient parfaitement la comparaison avec les ténors du marché).
Je reprocherai juste le fait que les algorithmes de réduction du bruit ne soient pas aussi performants que ceux des outils spécialisés comme Noise Ninja ou Neat Image, et de loin, ce qui peut être un peu gênant pour les possesseurs d'appareils gérant mal le bruit en haute sensibilité (les utilisateurs Olympus comme moi en savent quelque chose, mais ils savourent les autres qualités de leur appareil).

Enfin, si j'ai gardé jusque-là le secret concernant le prix, voici l'heure de le lever: pour un utilisateur résidant en France, TVA incluse, la licence vous coûtera 98.77 € payables en ligne via carte bleue sur une page sécurisée. La licence vous ouvre les portes de 15 mois de mises à jour gratuites, et même au-delà les versions de maintenance du type 1.x.x restent gratuites; en revanche pour évoluer vers la version suivante 1.x au-delà des 15 mois il vous faudra rouvrir votre porte-monnaie.

À ce prix et compte tenu des fonctionnalités déjà implémentées dans ce logiciel, je considère que c'est une alternative plus que crédible à Camera raw ou Capture One. D'ailleurs je n'utilise plus que ce logiciel, associé le cas échéant à Noise Ninja en post-traitement d'images vraiment très bruitées (typiquement du 800 ou du 1600 ISO sur mon Olympus E1), et bien sûr à iView Media Pro qui a déjà convaincu bon nombre d'entre nous pour le catalogage et la gestion des métadonnées.

22 commentaires
1)
François Cuneo
, le 20.06.2006 à 06:12

Merci pour ce test super bien illustré, bien écrit et tout et tout.

J’ai fait l’acquisition de Raw Developer il y a peu de temps.

J’ai un gros problème avec ce soft que je trouve très ergonomique et très bien fait: si les réglages sont très nombreux, je constate que mes images sont souvent granuleuses à la sortie, et je n’arrive pas à obtenir facilement ce que je veux. J’ai fait plusieurs comparatifs d’images traitées entre LightRoom, Camera Raw, DxO, Capture One et Raw Developer.

Je flanque ça sur la table lumineuse et… c’est presque toujours celle de Raw Developer que j’apprécie le moins. Il y a comme une sorte de voile qui me gêne. Je pense que c’est moi mais bon…

En jouant avec la courbe, en créant un petit S léger, on s’en sort mieux, mais si je vais continuer à m’amuser avec ce logiciel hyper rapide et très agréable, je ne suis pas encore tout à fait convaincu.

Cela dit, merci de m’avoir fait découvrir une bonne alternative!

2)
pilote.ka
, le 20.06.2006 à 06:44

lEs test de cuk deviviennent de en plus longs et lourds à digérer.
Un peu de fantaise que diable

3)
Anapi
, le 20.06.2006 à 07:16

Je m’insurge, on peut dépasser trente ans et ne pas être vieux !
Hein ? Dites ?
Quelqu’un ?

Merci en tout cas pour ce test, à lire à tête reposée pour ceux que cela intéressent.

4)
Yip
, le 20.06.2006 à 07:52

Moi je le trouve bien ce test, il décrit ce qui est nécessaire pour une bonne utilisation du logiciel, merci !

5)
Leo_11
, le 20.06.2006 à 08:40

Je n’ai pas encore lu ce test… mais après avoir parcouru les images je me pose une question… pourquoi il n’y a jamais de soft’s en français ? oui parceque moi je suis un gros flémard et ça me gonfle de devoir faire des efforts pour lire une autre langue que la mienne :-(

6)
Emix
, le 20.06.2006 à 09:10

Merci déjà pour ce test que je n’ai pas le temps de lire maintenant. J’ai acquis Raw Developer il y a quelques temps et j’en ai la même impression que celle de François exprimée plus haut … je pense que c’est une mauvaise maîtrise de ma part … peut-être que quand j’aurai lu ce test à fond ?
Pour le moment j’utilise Camera Raw sous Element 4 qui me satisfait assez bien, ces automatismes proposés à l’ouverture des raw de Pentax sont pas mal du tout …

Mes galeries.

7)
jp
, le 20.06.2006 à 09:25

Ça fait plaisir de voire qu’il existe de plus en plus de soft de « derawtisation », qu’ils sont de plus en plus rapides et facile à utilisé. Ça prouve que DxO malgré le nombre de correction qu’il fait peut encore être optimisé…

8)
Le Corbeau
, le 20.06.2006 à 10:16

comme batême, c’est réussi ! on peut dire que tu a choisi ton sujet. Sur Cuk, la photo c’est super polémique. :-))

Bon, moi, avec mon ixus bidon et mes .jpg, il ne me reste qu’une chose à faire :
je ->

9)
jerofont
, le 20.06.2006 à 11:31

Effectivement, je m’attendais à ce que le sujet soit polémique, surtout qu’il y a des ténors logiciels bien installés dans le créneau et qu’il est difficile de bouger car leurs utilisateurs ont pris des habitudes. Mais je ne suis pas partisan de la pensée unique comme certains l’auront constaté. ;-)

Enfin pour en revenir à la langue, j’ai déjà fait cette remarque au développeur qui l’a prise en compte, mais la localisation ne viendra que dans quelque temps si elle vient car elle nécessite beaucoup de changements dans le soft pour rendre cette localisation facile. Je me suis de toute façon proposé pour l’aider en ce qui concerne le français.

Question longueur du test, j’ai voulu aller dans le détail. On peut me le reprocher, j’accepte la critique, mais cela facilitera peut-être le boulot avec mon pas à pas en dernière partie pour ceux qui voudraient se lancer à l’eau.

Jérôme Fontaine

10)
cerock
, le 20.06.2006 à 11:39

Je pense que je vais tester se logiciel… simplement car j’en ai mare. J’utilise actuellement DXO ou Nikon Capture. DXO pour le traitement de tout mes RAW, et Nikon Capture pour retoucher quelques photos particulières. De plus je me suis acheté les excellents filtres Nik que François à présenté dernièrement. (Je les ai prit pour Nikon Capture car moins chère qu’en version photoshop. En plus je n’ai que la version element de photoshop… Vu que je l’utilise uniquement pour une retouche par si par la)
J’aime bien DXO, je l’ai acheté en lisant les avis favorables sur cuk (tout comme iView). Mais sa lenteur commence a m’énerver. Ils avaient annoncer mont et merveille pour la version 3.5 mais j’attend toujours :-)
Et installer Window$ , et encore plus l’acheter, pour pouvoir utiliser un soft de manière optimum sur un mac… je n’ai vraiment pas envie de faire ce pas. Comme tout les utilisateurs qui n’ont pas envie de passer sur mac intel. J’imagine le photographe qui c’est acheter un Quad et qui n’auront JAMAIS une version rapide…

François ne prend pas cette remarque contre toi, mais les dévelopeurs de DXO, qui est un très bon logiciel, doivent faire un très gros efforts si ils veulent continuer à vendre leur produit (et je ne parle même pas de leur protection de m….. qu’ils ont mit pour emmerder les clients qui payent)

11)
jerofont
, le 20.06.2006 à 11:57

En ce qui concerne DXO, je m’abstiendrais de tout commentaire vu que je ne le connais pas. Mais c’est vrai que lorsque des softs ne sont pas unibin, surtout quand il y a beaucoup de traitement processeur à faire, c’est forcément synonyme de lenteur… Enfin en même temps ils vaut mieux patienter pour avoir qqc d’optimisé.

En tout cas, j’engage ceux qui veulent tester à le faire : le soft a pour seule limitation le fait d’appliquer un watermark en plein milieu de la photo dévelopée, c’est tout.

Jérôme Fontaine

12)
Filou53
, le 20.06.2006 à 12:38

Bonjour et merci pour ce test

Même si je ne lirai pas tous les détails, parce que la photo et moi c’est deux (peut-être même trois…)et que donc je ne pratique guère.

Contrairement à d’autres – il en faut pour tous les goûts – j’aime les tests complets et détaillés, alors, continue comme cela.

Filou

13)
François Cuneo
, le 20.06.2006 à 13:17

Bon.

Je me suis replongé dans la chose.

C’est quand même pas mal hein! J’ai revu mes réglages de bases (réglé le gamma un peu plus bas, pour donner de la densité) monté un poil la saturation de base, c’est bien.

Je précise que je pars sur un profil CaptureOne, comme indiqué, parce que celui donné par le logiciel n’est vraiment pas bon.

J’adore la photo moi, c’est tellement passionnant.

J’y retourne!

14)
Caplan
, le 20.06.2006 à 13:32

Salut, Jérôme! Bienvenue chez Mac et par conséquent chez Cuk!

…deux cailloux Zuiko de grande qualité

Désolé de mettre une pierre dans ton jardin, mais j’ai juste une petite question: Dans le milieu de la photo, si on utilise le mot objectif pour parler d’un objectif, on passe vraiment pour le dernier des amateurs? ;-)

15)
jerofont
, le 20.06.2006 à 13:40

Désolé de mettre une pierre dans ton jardin, mais j’ai juste une petite question: Dans le milieu de la photo, si on utilise le mot objectif pour parler d’un objectif, on passe vraiment pour le dernier des amateurs? ;-)

C’est vrai que des fois sans le faire exprès on utilise des mots comme ça qui sont communs dans un jargon spécialisé… mais sans avoir la volonté de jouer au snob. Moi qui fais du vélo, c’est comme si je disais que j’ai passé la côte la sur la plaque, à savoir le grand plateau, ou comme si un féru d’automobile parlait de son moulin.

D’ailleurs je n’ai aucune prétention à être plus qu’un amateur éclairé, même si à l’idée d’une reconversion éventuelle un jour, la photo pourrait me tenter, bien que comme Dallas, ce soit un univers impitoyable… ;-)

Jérôme Fontaine

16)
Emix
, le 20.06.2006 à 15:56

J’ai maintenant lu ce test et j’y ai appris quelques trucs, merci encore, Jérôme.
Question bête: pourquoi le gama à 1.8 ?
Pour ce qui est de la localisation, je pense que pour l’aide ce serait bien, car il y a beaucoup d’explications.

Mes galeries.

17)
jerofont
, le 20.06.2006 à 16:08

Question bête: pourquoi le gama à 1.8 ?

Pour ce qui est du réglage du gamma, c’est parce que les profils que je recommande d’utiliser (et pour cause ils sont gratuits) ne sont pas prévus pour être utilisés sur ce logiciel, mais pour Capture One, d’où cette adaptation. De la même façon, si on essaye d’utiliser tel quel un profil Capture One dans Rawshooter sous Windows, le résultat est complètement insatisfaisant. Ici au moins, on a le moyen d’adapter, où alors il faut passer par une société qui propose de réaliser un profil spécifique à ton appareil pour le logiciel en question (il y a des explications là dessus dans l’aide), mais alors là bonjour le porte feuille…

Pour la localisation de l’aide, j’essaierai de le faire dès que j’aurai du temps, c’est à dire vraisemblablement pas avant la fin du bac, vu que je suis correcteur, vice-président de mon jury, et aussi interrogateur pour le rattrapage. Mais courant juillet, why not.

Jérôme Fontaine

18)
Emix
, le 20.06.2006 à 16:17

Merci pour la réponse, Jérôme.
Et merci d’avance pour la future localisation de l’aide, bonnes corrections ;-)

Mes galeries.

19)
jerofont
, le 20.06.2006 à 21:04

Bonne nouvelle pour ceux qui souhaitent voir une version localisée, après un échange de mail avec le développeur aujourd’hui, il apparaît que le travail de reprogrammation nécessaire pour faciliter la localisation sera accompli courant juillet, donc avec un peu de chance et du boulot (peut-être de ma part), une version en allemand et en français seront dispo en août.

Hi Jérôme,

Thanks for sending the link to your review. I plan to hopefully complete all the behind the scenes work necessary to make localization both possible and as easy as possible in July. Getting a couple localizations (likely French and German) done sometime in August is my current goal, though this probably won’t include the documentation initially…

Brian Griffith
Iridient Digital

Jérôme Fontaine

20)
zitouna
, le 21.06.2006 à 12:12

Bienvenue Jérome et bravo pour ce test fleuve, « à la Cuk ».
Tiens, tu as de l’Olympus? Grande première sur ce site;-)
z ( qui se laisserait bien tenter par un E2…)

21)
Inconnu
, le 25.06.2006 à 22:39

je rejoins les impressions de François et d’autres… Sympa mais je préfère encore Camera RAW ou CaptureOne, DxO en soft de secours…
Test très sympathique de Jérôme.

22)
doudou
, le 14.07.2006 à 11:24

Bonjour Jérôme,
Félicitations pour ton article, d’autant plus que RAW DEVELOPPER mérite tout-à-fait a être mieux connu et qu’ il convient d’ encourager leur équipe de développement, d’ autant plus, qu’ ils ne s’ adressent qu’ aux possesseurs d’ APPLE. Il est super important de les soutenir dans le bon développement de ce soft intéressant. La dernière version a bien progressé par rapport à la précédente. Je suis pro et attentif aux nouveaux softs et plus particulièrement au sujet des RAW CONVERTER, puisque d’ eux dépendent la qualité finale de nos documents. Et à ce propos, RAW DEVELOPPER est tout bon !!! Excepté la gestion du bruit électronique ( dommage qu’ ils n’ ont pas la technologie de NOISE NINJA ), ils n’ ont pas grand chose a envier aux ténors. J’ ai été émerveillé par le travail de la fonction FLARE REMOVAL en position custom ( photo de spectacle faite avec un objectif pas terrible ). A mon avis, ceux qui se plaignent du manque de vigeur de leur photo, doivent investiguer de ce côté là ( et surtout s’ ils choisissent un autre profil d’ entrée parce que alors la position automatique n’ est pas optimale ).
J’ apprécie également le fait de pouvoir travailler dans COURBES en mode L*A*B*. Depuis la dernière version, on peut afficher les valeurs LAB, à côté des valeurs RVB. Par contre, celles-ci me restent incompréhensibles : elles s’ échelonnent de +/- 5 à 65. Si quelqu’un peut m’ expliquer ( pour moi, les valeurs RVB vont de 0 à 255 ). ???
Par ton intermédaire, peux-tu mettre en rapport les utilisateurs de ce soft ? Personnellement, faute de manuel en français, je suis certain de ne pas utiliser toutes les ressources de ce programme. Si quelqu’ un peut s’ attaquer à la traduction … d’ avance, grand merci.

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