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The Revenge of Gaïa ou: Mac ou pas Mac, on est mal barrés

The Revenge of Gaïa –ou: Mac ou pas Mac, on est mal barrés.

Souvenons-nous des bonnes humeurs de l’excellente Anne Cuneo Wattwerk - ou: la maison postfossile et du non moins remarquable ToTheEnd Quel avenir pour l’électricité.

Le débat qui avait suivi impliqua les opposants habituels, grosso modo les partisans du «développement durable» et autres «écoresponsables» aux décidément incorrigibles assoiffeurs et oppresseurs des peuples…

À titre de prolégomènes Paul et Anne Ehrlich ont avancé que la surpopulation ne permettrait jamais d’offrir un style de vie à l’occidentale à l’ensemble de la population de la planète. Et on ne parle là que d’un doublement de la population dans la première partie du siècle…

Lorsque j’ai, moi, modestement avancé que la décroissance était inéluctable en termes de survie de la planète, j’ai reçu une volée de bois – vert bien sûr;°) - qui tendait à renvoyer le saluki à sa niche.

Traître de classe, en plus…

Les faits sont têtus, disait aussi Vladimir Iliitch, et voici donc une bonne occasion de recentrer le débat.

Mais ça ne se fait pas en deux paragraphes, il va falloir un peu de patience et de persévérance dans la lecture, aujourd'hui.

Connaissez-vous James Lovelock?

C’est certainement un hurluberlu, pour les uns, ou Cassandre, réincarnée avec des lunettes, pour d’autres, un déstabilisant pour chacun, un vieux Monsieur, membre de la Royal Society, qu’il serait bon de lire à défaut de l’entendre, et ce, pour nous tous.

Il n’est pas politique au sens chasseur-de-voix-aux-prochaines-élections, c’est un scientifique émérite au parcours atypique, qui a travaillé pour la NASA en imaginant les outils d’analyse de l’atmosphère de Mars, mais il l’est, politique, et diablement au sens où il pose un pronostic implacable: nous sommes foutus.

Sa méthode d’étude de l’atmosphère de Mars lui a fourni un mode de réflexion pour celle de la Terre et il a conçu l’idée qu’elle, la Terre, constitue un ensemble vivant autorégulé fait de composants physiques et chimiques. Sauf qu’il y a aussi un bel élément perturbateur, l’Homme. C’est, promptement résumée, la théorie, qu’il a exposée, il y a maintenant 25 ans dans Gaia, a New Look at Life on Earth.

L’annonce de la publication de son nouvel ouvrage, chez Penguin Books…

The Revenge of Gaia
Why the earth is fighting back - and how we can still save humanity.
ISBN 0713999144 | 02 Feb 2006

… m’a fait investir mon argent de poche pour le commander et vous le commenter.

Amazon a livré mercredi, de Grande-Bretagne, le livre commandé samedi, et je me suis jeté dessus.

Pour la mise en bouche, vous pouvez aller faire un tour sur Wiki et puis tant qu’à faire en Suisse, n’est-ce pas, avec le point sur les changements climatiques.

Il faut me faut tout d'abord rappeler ce qu'est "la Théorie de Gaia", après en avoir été seulement l'hypothèse.

Lovelock a d'abord établi pour la NASA que, s'il y avait actuellement de la vie sur Mars, elle laisserait des traces dans l'atmosphère. C'est ainsi que d'après les outils d'analyse qu'il a établis, on a eu la certitude que la vie sur Mars avait disparu, si jamais elle y avait eu cours un jour.Dans la poursuite de la même idée, il a postulé que, la vie existant sur la Terre, elle y laissait des traces (!), et que la planète se régulait pour y maintenir les conditions favorables, tendait à revenir à un point d’équilibre. Il considère la Terre d'un point de vue macroscopique, par opposition à la vision microscopique que nous en avons. C'est une vision intuitive que Leonard de Vinci avait eue. Je m'explique: un être vivant, un homme ou un chat, c'est un ensemble de cellules et aussi des parasites opportunistes qui vivent en symbiose, des millions de bactéries dans notre tube digestif et selon les circonstances quelques puces ou morpions… La Terre c'est pareil pour Lovelock, les roches, les océans, l'atmosphère sont intimement couplés et évoluent de concert…et pour les morpions, il suffit de nous regarder dans la glace.

Au cours des millénaires passés, nous avons eu une action insignifiante et aucun impact sur le macrocosme jusqu'au milieu du XIXe siècle. Aujourd'hui nous sommes quelques milliards et nous avons atteint une prolifération qui affecte la "santé" de la planète comme le ferait une maladie.

Comme pour une maladie humaine, il y a quatre issues: élimination par l'organisme, infection chronique, destruction de l'hôte ou enfin symbiose – soit une relation durable profitable à l'hôte et à l'intrus.

Aujourd'hui, le "développement durable" est la tarte à la crème des politiciens enclins au verdisme pour qui les énergies renouvelables sont la plate-forme politique à la mode. Pour ceux qui procèdent du laisser-faire, ils sortent un argument imparable, à leurs yeux, de Mère Thérésa, qui n'en demandait pas tant:

"- Avant de s'occuper de la Terre, il convient de prendre en charge les pauvres et les malades".Le "développement durable" est au mieux une cible mobile. Pour Gilbert Glaser, il est l'effort d'équilibrer en permanence les trois pilliers du bien-être social, de la prospérité économique et de la protection de l'environnement. Pour Lovelock, il partage l'erreur des partisans du laisser-faire en laissant croire que le développement demeure possible et que la Terre continuera cahin-caha, plus ou moins comme actuellement, pour un bon demi-siècle encore. Oui, mais comme on ne soigne pas un cancer du poumon simplement en fumant moins, on ne peut s'en contenter.

Donc l'idée, que de la bactérie à la baleine nous appartenons au même ensemble vivant, est dure à s'installer comme pour la plupart des idées dérangeantes pour notre esprit: il y a juste trente ans, les climatologues traitaient en une page sur 600 de l'effet de serre, tel Hubert Lamb.

Il convient dont pour Lovelock d'opérer une décroissance durable, sustainable retreat, plutôt qu'un pseudo-développement du même type, car notre impact n'a pas eu d'équivalent depuis l'Eocène!

Aujourd'hui on s'occupe plus des Jeux Olympiques, des caricatures à la mode danoises, du pauvre Clem', des fanatismes, de la restitution par les banques des détournements dictatoriaux, que de la survie, non seulement de l'espèce mais de toute forme de vie. Un peu comme en 1938 l'accord de Munich occultait les menaces pourtant bien tangibles, en jouant à gagner du temps.

Ce ne sont pas les éoliennes, le protocole de Kyoto, le remplacement de GWB par un autre cow-boy qui f(er)ont le poids face à l’inertie des systèmes économiques –tous sont fortement tarés de ce point de vue- et plus encore à la financiarisation à la va-comme-je-te-pousse.

Nous avons laissé se dégrader l'écosystème, il ne s'agit pas uniquement des forêts primaires, mais nous avons pratiqué la culture intensive érigée en dogme productiviste, et de toute manière, nous cultivons plus que la Terre peut nous donner de manière durable. Lovelock assène d'entrée son argument massue: il faut arrêter le plus vite possible la consommation de combustibles fossiles… et développer le nucléaire, aujourd'hui de fission en attendant la fusion.

Il minimise les risques: le cancer? De toute manière, le tiers d'entr -nous en mourra un jour ou l'autre et il ne s'agit pas de reconstruire des systèmes à la Tchernobyl. Les déchets pour des milliers d’années? En tout cas, il n’y aura bientôt plus de vie humaine si nous ne le faisons pas…

Pour moi, la Théorie de Gaia, construite par des cerveaux occidentaux, porte en elle ses propres limites qui sont dues aux origines culturelles des chercheurs. En effet, la logique des sociétés n'est pas celle de l'observateur individuel. En cela une étude de Michael Harris Bondaà eu le mérite de montrer l'influence totale de la culture: même les chercheurs qui étudient la culture sont mentalement programmés par leur propre cadre culturel.

Bertrand Russel, le philosophe anglais, attire l’attention sur le fait que les résultats d’une étude scientifique dépendent du chercheur dans des proportions dont il n’est pas toujours conscient et qu’il "faut sans cesse se redire qu’un chercheur unique ne peut à lui tout seul faire le tour d’un domaine d’investigation" (B. Russel, An Outline of Philosophy).Leurs expériences constituent le matériau sur lequel se fondent leurs pensées et leurs écrits; ils sont donc aussi sujets à des a priori culturels. {Sur l’influence des cultures, je vous recommande aussi de lire les conclusions de l’analyse de Hofstede, pays par pays: pour qui « leurs différences sont au mieux une nuisance et au pire un désastre ». Hofstede a une vision « occidentale » quand Bond a une vision plus « orientale ».}

Il y a des dizaines de pages de remarques de bon sens, j’en parodie le style:

Les carburants bio? Génial, mais pour faire rouler et voler tout ce qui est aujourd’hui sur la planète, l’ensemble des terres agricoles ne suffisent pas, il faudrait deux ou trois Terres. Bon, quand mange-t-on? Plus sérieusement, l’utilisation du gaz naturel est flinguée en peu de chapitres: le gaz naturel est riche en méthane, dont la contribution à l’effet de serre est vingt-quatre fois supérieure à celle du gaz carbonique. Si seulement 2 % de la production de gaz ne brûle pas (t’as vu la longueur des pipe-lines?) par diverses fuites, en moins de 20 ans on a rattrapé l’impact des carburants fossiles…

Un océan chaud est stérile, la vie est dans les océans froids. Un peu à la mode des forêts qui pompent l’oxyde de carbone et exhalent de la vapeur l’eau. Un océan peu salé, par la fonte des glaces polaires par exemple, est moins dense qu’une eau plus chaude, même salée: le Gulf Stream aurait tendance à passer sous l’eau de la fonte des glaces et… tendrait à refroidir sa zone d’influence. Pas de chance, le jeu n’est pas égal entre le réchauffement et le refroidissement et Lovelock voit quand même les riantes campagnes anglaises assez vite ressembler aux paysages de l’Afrique du Nord. Sans parler du fait que les « Îles Britanniques » s’appelleraient alors plutôt « Archipel » du fait de la remontée du niveau des océans.

L’Etat des dégâts aujourd’hui est disponible, évidemment et comme toujours en Suisse. Il y a même une annonce de recrutement pour un(e) journaliste…

Particulièrement la balance carbonée (taux de rejet/taux de sorption) tend à diverger…J’y ai découvert que la combinaison d’un sol calcaire et des pluies acides est aussi un moyen de capturer le gaz carbonique… En tout cas IPCC, c’est un remarquable outil de prévision climatique et on se rend compte que le climat à moyen terme est plus facile à prévoir avec acuité que la météo dans une semaine…

Si vous avez 50 euros à investir, vous pouvez essayer de simuler par vous-même différents modèles climatiques grâce au CD fourni avec le très complet « A Climate Modelling Primer » de Kendall McGuffie et Ann Henderson-Sellers.

Hum, c’est touffu…

Pour ce qui est des glaciers du Groënland, je vais essayer de traduire en quelques lignes ce qui prend quelques pages. La température atmosphérique augmente. Une fonte s’exerce. Tant que la glace réfléchit le soleil, la fonte est minime et une chute de neige peut reformer le névé perdu. Quand la fonte laisse apparaître le sol, bien plus sombre, la réflexion ne joue plus et au contraire, le réchauffement du sol dépasse celui de l’atmosphère accélérant la fonte de la glace. Il faut donc un refroidissement ultérieur beaucoup plus important pour récréer de la glace. C’est sur le même modèle que la Mer de Glace a régressé dans la vallée de Chamonix et tous les autres glaciers alpins.

Pour l’université de Reading, le point de non-retour au Groënland est une hausse de 2.7°C qui pourrait être atteint avant cinquante ans. C’est peu.

Un effet similaire de disparition des forêts tropicales est au « profit » du désert est donné pour 4°C. C’est par la.

Un petit tour dans l’air? Rien n’est plus complexe…

La circulation d’air chaud a été décrite dès… 1735 par un génial George Hadley qui a modélisé le phénomène par la juxtaposition de « cellules » où s’opérait la convection. Le réchauffement climatique semble modifier la disposition et plus encore la taille de ces cellules. Bon, et alors? Cela peut simplement modifier le régime des vents à peu près partout: ici, d’une dominante océanique appuyée d’ouest, nous aurons peut-être une dominante faible d’est ou pire une situation majoritairement anticyclonaire. Malaise garanti pour les éoliennes et même les marées-motrices (la Lune ce n’est que la moitié de l’effet). The planners of large schemes for renewable energy using wind and water power need to keep in mind the likehood that they may become expensive mistakes.

Dans les années soixante, alors que la connaissance de la Terre et de son atmosphère était moins précise qu’aujourd’hui, quelques scientifiques pensaient que la croissance économique favoriserait la densité d’aérosols et conduiraient à un refroidissement, voire précipiterait la prochaine glaciation. En fait, cela a un effet de masque sur la réalité et a incité à continuer comme si de rien n’était: les particules d’aérosol ont une faible rémanence dans l’atmosphère, en quelques semaines elles sont précipitées au sol. La réduction de l’emploi de combustibles fossiles comme une meilleure filtration des émissions, la réduction des émissions soufrées, paradoxalement favorise un accroissement immédiat de l’effet de serre!

Peter Cox estime même que la canicule de 2003 est la suite logique de la politique européenne de réduction des émissions… et en tout cas que les modélisations climatiques actuelles ne prennent pas en compte ou sous-estiment leur sensibilité aux variations de teneur en gaz à effet de serre.

Par les carottages en Antarctique, on a mesuré que la teneur en gaz carbonique a baissé à 180 ppm au début et est remontée à 280 ppm à la fin de la dernière glaciation.

Elle est aujourd’hui à 380 ppm.Des périodes similaires ont déjà existé, la dernière en date au début de l’Eocène, soit un peu plus tôt que la semaine dernière, il y a 55 millions d’années. Le Pr Harry Elderfield a montré que cette situation, en quelque sorte similaire à notre pollution actuelle, était due à la décharge de 0,3 à 3 terratonnes (millions de millions de tonnes) de carbone fossile. La source est encore en débat: éruption volcanique atmosphérique, fonte de cristaux de glace particuliers « clathrate » qui capturent le méthane, chauffe de cristaux de carbonate au fond des océans par une éruption volcanique. En comparaison, nous avons déjà émis par l‘agriculture et la combustion de combustibles environ une demi-terratonne, soit dans la fourchette de ce qui avait été émis alors.Ce réchauffement a duré environ 200 000 ans et les émissions étaient plutôt du méthane.

Le cinquième chapitre du livre passe en revue les sources d’énergie.

Nous en avons besoin, cramponnons-nous. Et, histoire de se mettre en bouche, faisons un détour par une petite lecture du Pr Michael Laughton qui donne un coup à droite, un coup à gauche dans les lobbies en ne tenant compte que de la santé de la planète, et un peu des perspectives humaines, tout de même, même si elles sont réduites à une vision « grand-britannique ».

Les énergies fossiles

Quand nous brûlons du charbon ou du pétrole, nous ne faisons qualitativement pas plus mal que de brûler du bois. Le seul problème c’est que nous l’extrayons des centaines de fois plus vite qu’ils ne se reforment. Nous péchons quantitativement mais non qualitativement! Les bio-énergies consommées à un rythme correspondant à nos besoins actuels ne sont pas mieux renouvelables.

Pour le charbon et le pétrole, la production d’électricité obtenue en les brûlant est parvenue à un degré de maturité telle que tout progrès, rendement parlant, n’est que marginal. Même les émissions peuvent être piégées, comme le font les Norvégiens en réinjectant le gaz carbonique séquestré dans un champ de gaz épuisé. Si ce genre de système avait été installé il y a seulement cinquante ans, le problème serait plus simple aujourd’hui pour faire face aux émissions des transports. Il faut faire face à l’inertie, à la fois des sociétés productrices d’énergie et à l’ensemble du monde industriel… Et ceci n’est rien face à celle des grands pays, Chine, Inde et États-Unis où les uns aspirent à un développement lié à l’énergie et les autres n’ont pas vraiment envie d’appuyer sur la pédale de frein.

Le gaz naturel semble un produit assez idéal en ce qu’il offre souplesse, rendement élevé, compacité qui lui permet d’être installé près des lieux d’utilisation de l’électricité produite avec un effet de cogénération utilisable pour le chauffage urbain. Oui, mais… On a vu plus haut que les fuites de bout en bout de la chaîne d’utilisation, y compris devant ma plaque de cuisson, impactaient le bilan jusqu’à le rendre défavorable. Et personne n’avait envisagé les attentats qui se sont produits cet hiver contre les pipelines russes et qui n’ont que peu de raison de disparaître… Attendons-nous aussi à ce que des frappadingues envoient un jour un canot-suicide contre un méthanier.

L’hydrogène

Geoffrey Ballard est le grand théoricien de son utilisation, notamment dans les moteurs hybrides

Cependant comme l’électricité, l’hydrogène doit être fabriquée: il n’existe pas de puits où de mines d’où on peut l’extraire. On sait l’obtenir à partir de la plupart des carburants, et même de l’eau avec une bonne dose d’électricité. Nous allons dire, mais en tout petit et en grisé clair, qu’on peut aussi le fabriquer avec de l’électricité d’origine nucléaire et plus encore, directement dans un réacteur en profitant de la chaleur. Ce n’est pas pour demain.Ballard a décrit le moyen de stocker à l’échelle d’un état: il suffit de mutualiser, en quelque sorte, l’ensemble des réservoirs des voitures ainsi équipées. Le système est réversible puisque les piles peuvent la nuit refabriquer de l’hydrogène en se branchant sur une prise électrique. Je répète: « Ce n’est pas pour demain ». Et le bilan économique ne doit pas être aisé.

Un petit coup de romantisme:

Les renouvelables

Avant tout, il convient de s’inscrire au RMI ce qui n’a rien à voir avec le Revenu Minimum français mais les précurseurs du découplage entre la croissance économique et l’utilisation de carburants fossiles et de matières premières.

Puisqu’on en est aux acronymes, il faut y ajouter PAC, comme Politique (byzantine) Agricole Commune. Cela fait des années que l’on biaise tout avec la PAC, dans une perspective productiviste, avec un mélange de subventions, crédits bonifiés, clientélisme. En fait on est en train de l’infléchir vers la production de biocarburants après avoir subventionné… les jachères! Et dans le même jet, on subventionne les éoliennes.

Là, beaucoup de pays sont impliqués dans l’éolien (Danemark au premier chef, Allemagne, Grande-Bretagne) et d’autres dans le nucléaire, ça va alimenter le débat au Parlement Européen un de ces jours…

Un état des lieux a été dressé par Godfrey Boyle

L’éolien est chez nous européens bâti sur la certitude des courants dominants.

Il est bon de se mettre en tête que, comme dit auparavant, le modèle aérien n’est pas intangible et directement lié au réchauffement en cours. Rien ne garantit la pérennité du souffle à nos latitudes…Pour Lovelock, le système actuel d’éoliennes n’est pas plus efficace que ne l’étaient les premiers aéroplanes en toile et corde à piano. Au régime actuel, il calcule que pour faire de l’énergie éolienne la principale source, ce qui serait possible en Grande-Bretagne au prix d’en installer 276 000, on en compterait, en excluant les villes et les parcs naturels, trois par mile carré… Il conviendrait de stocker un peu pour les jours sans vent (quoiqu’en GB…). En Allemagne, où 17 000 turbines sont déjà installées et posent maintenant des problèmes de nuisance non seulement esthétiques (on peut s’en accommoder quand on n’a pas le choix) mais également d’autres ordres (on s’indigne des antennes de GSM, mais ces jolis radiateurs électromagnétiques n’émeuvent pas les Grünen). L’éolien est là considéré comme difficile à beaucoup développer encore, quand il n’apporte que 16 % de l’électricité produite. Pour Lovelock, qui s’appuie sur une étude de la Royal Society Engineers dont je confesse ne pas avoir lu les 89 pages, la production éolienne à terre coûte deux fois et demie (en off-shore c’est trois) celle d’une centrale à gaz ou nucléaire.L’engouement résulterait des coûts masqués par les subventions et autres distorsions de marché pour « laver plus blanc » et atteindre plus vite les limites de Kyoto… Je leur laisse leur opinion.

Les vagues et les marées utilisent l’énergie de gravitation combinée de la Terre du Soleil et de la Lune et aussi le vent qui amplifie ou freine les mouvements.

L’usine-pilote de la Rance en France fonctionne depuis des années. Pour moi, elle n’est pas suivie d’effet actuellement car elle va à l’encontre de l’ensemble des autres lobbies énergétiques et particulièrement de l’agro-biz’. Pour Lovelock, il faudrait au minimum trente ans, et plutôt quarante pour qu’un concept passe du « pilote » au stade industriel.Bon… L’usine de la Rance a été inaugurée en 1966, ça fait donc bien quarante ans et on n’en voit pas la queue d’une autre au bout de la plage… Et le projet sur l’estuaire de la Severn en G-B n’est toujours qu’un…projet.

L’énergie électro-hydraulique est fondée sur ce qui doit être la plus ancienne énergie renouvelabà a avoir été captée: le moulin à eau. Des pays « gâtés » par le relief et la ressource hydrique l’utilisent jusqu’à… plus soif: le Canada, la Suède, la Suisse…

En France, elle est devenue le régulateur de la production d’énergie d’origine nucléaire: on arrête très vite ou démarre une turbine de barrage, vraiment moins vite une centrale nucléaire.

Il reste peu d’endroits faciles à équiper, sauf à déplacer des populations entières, comme en Chine au bord du YangTse. Il faut donc un bon régime de solide démokrature pour y parvenir.

Les biocarburants sont en compétition directe avec l’alimentation.

Le plan « ambitieux » du gouvernement français accroîtra de 200 000 tonnes la production annuelle de biogazole. Une petite goutte. On ne peut pas imaginer se contenter de recycler toute l’huile de friture des McDo… La moitié des surfaces fertiles dans le monde est utilisée par l’agriculture, l’autre moitié est un milieu naturel de forêts tout aussi utiles à la régulation carbonée et au métabolisme de la planète. Quand on a voulu modifier radicalement une zone de culture, je pense au Kazakhstan, on a asséché la mer d’Aral pour produire du (pas très bon) coton… Et importer des céréales pour se nourrir!

Le solaire est sacré

Dans beaucoup de religions on adore l’astre de feu. Il est bon de se rappeler qu’il nous livre régulièrement, gratos, sans panne ou grève, plus d’un kWh au mètre carré mais aussi permet la photosynthèse. Pour les belles tentatives de four solaire… au mieux, c’est touristique.Que les chauffe-eau soient et doivent être solaires dans la plupart des zones habitables ne fait pas/plus de doute. Le bilan énergétique des panneaux photovoltaïques, s’il est acceptable, parce qu’anecdotique, pour faire fonctionner un iPod au Sahara, n’est pas encore favorable en terme de rendement (plus d’énergie est nécessaire pour les produire qu’ils n’en restitueront). Et pour les pourfendeurs des déchets nucléaires, le démantèlement des panneaux en fin de vie, s’il ne ressemble pas à la casse d’un navire amianté, nécessitera autant de précautions.L’augmentation des séries devrait en faire baisser le prix, mais pas la balance énergétique. Il n’en demeure pas moins que, pour une utilisation locale, excentrée, on évite les lignes de transport, et ce n’est pas neutre,…il suffit de voir la multiplication des parcmètres ainsi alimentés. Mais je m’égare…

Je reprends mon souffle avant de nous occuper du nucléaire…

Vingt pages du livre y sont consacrées, de la fission à la fusion.

Si l’on s’en tient au concept, la fusion nucléaire est un vrai bonheur: pas de rejets polluants, mais le seul hic est que si l’on sait faire péter une bombe on ne maîtrise nullement la fusion contrôlée et étalée dans le temps.

Lovelock s’attarde sur l’installation de Culhamavec son Tokamak et on retrouve assez bien l’isolationnisme britannique: aucune mention n’est faite dans un ouvrage paru seulement la semaine dernière du projet ITER!

Rappelons que l’ambition d’ITER est une fusion autoalimentée alors que le Tokamak produit une «étincelle» qui consomme autant d’énergie qu’une bonne ville pendant un an.La conclusion de ce chapitre par notre ami est abrupte: si Kyoto n’avait pas été animé par le romantisme mais par le pragmatisme des scientifiques, la fusion aurait eu les moyens d’étude nécessaires et dans vingt ans on en verrait le bout. La fission prend la plus grande part de la revue du nucléaire. Il indique comme bonne source, pour commencer, l’ouvrage de W.J. Nuttal j’y ajoute ce lien ainsi que celui-ci.

Le premier argument écarte le risque des déchets: pour lui, les zones qui ont été contaminées dans le passé, les atolls du Pacifique, y compris Mururoa, Tchernobyl et les ruines des sites de construction des armes de la seconde guerre mondiale, près de la rivière Savannah, sont extrêmement peuplés avec une grande biodiversité.

J’ose dire que l’argument ne casse pas trois pattes à un canard… même et justement si le canard a réellement trois pattes! En fait, si l’espérance de vie de ces animaux est compromise, ils n’ont pas une peur transmise par leurs congénères, comme les humains.Il nous est facile d’oublier qu’aujourd’hui nous sommes si nombreux que l’agriculture, l’industrie et l’urbanisation font plus de dégâts.Voire. Pour Lovelock, le meilleur endroit pour stocker les déchets nucléaires résiderait dans les forêts tropicales, cumulant deux avantages: ça calmerait la déforestation et satisferait la vie sauvage. Où le raisonnement me semble de meilleure veine est dans la comparaison des déchets: chaque année la combustion des carburants fossiles dégage 27 000 millions de tonnes de dioxyde de carbone. La même énergie serait produite avec seulement 16 mètres cubes de déchets. Dit-il…, ce dont je doute quand même, quoiqu’une telle masse ne puisse exister sans être diluée. Le bon argument, en revanche est que le lobby nucléaire n’a que peu de taille face aux lobbies pétroliers, et ça, je le crois, et que le lobby vert s’attaque plus facilement au nucléaire « occidental » qu’à celui qu’il ne peut atteindre. J’attends donc pour contredire cela, la prochaine manif de Greanpeace à Téhéran ou Islamabad. La fission est donc l'objet de tous les fantasmes et de peurs paniques irraisonnées ou pire,…bien étayées sur des faits réels.

Un des principaux facteurs qui ont laissé accréditer les dangers nucléaires est la difficulté de la prise de parole pour les scientifiques. Un bon scientifique sait que rien ne relève de la certitude absolue, qu'il y a toujours une marge si tenue soit-elle, un degré de probabilité. Un bon activiste ne manquera jamais, lui de grossir de trait, d'exagérer, de trouver la formule choc. Bref tout ce qui passe ou ne passe pas, selon le côté où l'on est, lors d'un bon débat télévisé. De plus, aujourd'hui Lovelock estime que le statut de scientifique est moins favorable qu'il ne fut au temps de Lavoisier, Darwin, Faraday…

Je pense pour ma part que le scientisme fourvoie bon nombre de nos contemporains qui y voient une sorte de sur-religion.

Mais le fait essentiel est que l'entrée du nucléaire dans la vie de tous les jours s'est faite d'une manière un peu "fracassante" en 1945. On n'a pas pu n'y voir qu'une nouvelle forme d'énergie non polluante quand elle avait vitrifié des villes et leurs habitants.

Pourtant Edward Teller -qui s'en souvient?-, le Dr Strangelove/Folamour, qui est le père de la bombe américaine était partisan d'une démonstration à l'usage des seuls militaires, qui aurait sans doute suffi à terminer la guerre. Truman qui voyait Staline par-delà le Japon, a préféré une autre voie. Ce qui n'a rien arrangé, dans la perception du risque par l'homme de la rue, a été la guerre froide qui a suivi et l'équilibre de la terreur.En particulier la course aux essais dans l'atmosphère a balancé plus de saloperies que si deux catastrophes de Tchernobyl s'étaient produites chaque semaine pendant un an. Le point culminant a été atteint en 1962 avec les essais de bombes H équivalent à 20 000 bombes d'Hiroshima.

Ceci a quand même un bon côté: les vents stratosphériques ont aimablement charrié les débris de ces expériences et nous avons tous respiré un peu de strontium, de cesium, voire de plutonium non explosé. Lovelock remarque que, aussi dommageables que soient pour l'homme ces substances, il n'a pas été remarqué de régression mais une continue expansion des espérances de vie, tout au moins dans des contrées où les épidémies diverses ne prenaient pas le pas sur le reste.

Il n'en reste pas moins que ces retombées, équivalentes en somme à celles qu'aurait engendrées une bonne petite guerre nucléaire, n'ont pas réellement compromis l'avenir de la planète et de ses habitants.

Le mouvement antinucléaire a pris de la force avec la lutte contre la guerre du VietNam et, il m'en souvient, c'était autant réfléchi que spontané, grave et carnavalesque à la fois.

En Grande-Bretagne, Jeff Nuttall a été viscéralement l'inspirateur de la grande manif' Protest March d'Aldermaston. Cela s'enseigne apparemment comme une époque charnière.

La facilité avec laquelle on peut trouver des traces de substances radioactives et les mesurer, a facilité le travail des opposants en leur permettant de démontrer que le poison était à peu près partout. Lovelock cite Theophrastus Bombast von Hohenheim, dit Paracelse pour qui "le poison, c'est la dose" (tiens, Lovelock connaît donc l'Herbarius).

Pour qui a vécu dans une maison de granit, en Bretagne ou en Auvergne, toutes ces traces sont bien masquées par la radioactivité naturelle.De toute manière le traité de 1992 a bloqué tout essai nucléaire, sauf pour ceux, nouveaux accédants qui ont continué quand même…

Qu'une Helen Caldicott, pédiatre et australienne, ce qui n'est pas antinomique, Prix Nobel, ce qui est plus grave, puisse déclarer "comme médecin, j'assure que la technologie nucléaire menace la vie sur notre planète et mène à son extinction; la nourriture que nous mangeons, l'eau que nous buvons seront bientôt contaminées par suffisamment de polluants radioactifs pour poser un risque fatal plus grave que n'importe quelle plaie que l'humanité ait jamais rencontrée", c'est en pleine guerre froide et compréhensible.

Pas de chance pour elle, elle n'avait pas encore pris conscience du sida, sans doute… Ne parlons pas de la prochaine grippe aviaire.Il est quand même bon de mettre les compteurs à zéro: aucune inflexion du degré de morbidité par cancer n'a été enregistrée depuis la fin de la 2e guerre mondiale. On en est à 30 %, grosso modo, et les maladies cardio-vasculaires tiennent la corde de ce côté de la planète. La peur prévaut surtout dans les pays riches, gras et où l'espérance de vie est la plus élevée. Au fond du Mali, le vrai souci est, et malheureusement demeurera, de trouver l'eau pour la journée… Dans le même ordre d’idées, un accident nucléaire à Windscale dans le Lake District a été étouffé en 1956 ou 57. Il a relâché dans l’atmosphère 740 trillions de Becquerels d’iode131 et je pense que j’y ai passé continûment mes vacances de 1961 à 1964 en saluki insouciant que je suis… Lovelock ne nie pas que l’irradiation tue: selon l’UNSCEAR la cata de Tchernobyl a fait des dégâts, mais moins qu’on ne l’avance généralement, pour autant que les données issues de la bonne Ukraine de Koutchma ne soient pas grossièrement falsifiées. En fait, son explication tient à ceci: statistiquement le risque est identique à celui d’une centaine de radios du thorax. La différence est qu’on ne le voit pas alors que si 400 000 personnes tombaient en sortant de chez le radiologue ça se saurait. Seule l’espérance de vie est amputée de quelques heures, ce qui ne se voit pas, répété-je et est de plus masqué par l’accroissement continu de ladite espérance. Sauf en ex-URSS, où les causes ne sont pas atomiques mais alcooliques. Une présentation naïve donc qu’encore une fois les Suisses épinglent là par ici aussi en démontrant que dans les mines de charbon, on a eu 200 fois plus de victimes que dans l’industrie nucléaire entre 1970 et 1992.

La persistance des erreurs d’appréciation sur le risque sanitaire doivent nous interroger sur la pertinence des autres arguments avancés contre l’utilisation de cette énergie.

Il est donc bon de s’interroger sur le bon mélange des sources d’énergie, aucune n’a vocation à être exclusive. La seule urgence est de s’assurer que nous aurons vite une/des source(s) d’électricité économiquement, humainement et socialement « faisables » de ce côté ci-de la planète.

Pour Lovelock, le nucléaire n’est pas la panacée, mais c’est le seul outil qui permette de résoudre temporairement le besoin an attendant une autre source. Le seul déterminant doit être aujourd’hui le facteur temps avant que l’irréversible ne se produise dans le dérèglement climatique. Pour lui, le bon équilibre est donné par la France + l’Allemagne qui combinent nucléaire et éoliennes, « à la condition que les Allemands ne nous forcent pas à acheter leurs éoliennes pour soutenir leur industrie ».

Les choix énergétiques pèsent sur Gaïa, mais la chimie, la nourriture, les autres matières premières ont un impact qui, s’il est moins monté en épingle, a une incidence voisine.

Le premier souci sont les pesticides.Le DDT a permis d’enrayer la fièvre jaune, la malaria. Son premier usage intensif a été d’enrayer le typhus à Naples après la guerre. Et c’est bel et bon.La misère a été de l’employer ensuite, non à éradiquer les moustiques porteurs ou vecteurs de ces maladies, mais dans le simple but d’améliorer le rendement de cultures intensives! Dans son usage initial, il n’apportait que peu de risques pour la vie sauvage, juste avant son interdiction, oui. Rachel Carson a stigmatisé cet usage immodéré.C’est là que Lovelock rappelle que c’est une autre de ses inventions de bricoleur génial, l’ECD pour Electron Capture Detector qui permet de trouver des traces infinitésimales de DDT et d’autres pesticides.Disons quand même haut et fort que Paul Hermann Muller, l’inventeur du DDT, encore un Suisse, n’a pas volé son Prix Nobel.

Je ne vais pas aller plus loin, et ce n’est pas une pirouette d’esquive, parce que j’ai déjà pas mal écrit –près de 6000 mots- et ne suis plus à quelques pages près.

Je vais donc ne pas parler des cinquante dernières pages du livre.

Je voudrais que vous le découvriez vous-même, c’est-à-dire tous et chacun, et preniez ainsi conscience de ce qui nous guette, dès demain, si nous n’allons pas vers la décroissance.

38 commentaires
1)
alec6
, le 07.04.2006 à 00:35

Ha ha ha ! preums’

et on est vraiment mal barré !!!

Alexis ze best !!

2)
Saluki
, le 07.04.2006 à 01:15

Je suis confus du nombre de fôtes d’hortografffe qui m’ont échappé, mais je n’ai pas le moyen de les corriger.

Alec6 ce n’est pas de jeu, tu as dû te mettre en embuscade car TU SAVAIS.

—–
Décroissance ou Désescalade, réécoutons Graeme Allwright

3)
Okazou
, le 07.04.2006 à 06:02

Sales gosses !

Les fôtes, c’est jamais grave, Saluki.

Tu as accompli un travail de ouf’, dis donc !


Au nom de l’Europe, j’ai voté NON !
… et la gauche libérale aurait tort de l’oublier.

4)
Okazou
, le 07.04.2006 à 06:02

Saluki a donc décidé de nous faire passer le week-end sur cet intéressant sujet. Gageons que ça va polémiquer à donf’ !

Déjà, le mec Lovelock (l’amour verrouillé) qui me dit que la planète est foutue, qu’il faut pratiquer la décroissance maîtrisée (« sustainable ») et qui, en toute candeur, ajoute que nous devrons donc développer l’énergie nucléaire comme meilleur moyen de maîtriser cette décroissance, ce type-là, je commence à le regarder en coin, si tu vois ce que je veux dire. Je me demande in petto s’il préfère s’impréger à l’écossais ou à l’irlandais mais je lui laisse une chance.

Malheureusement, je lis avec ébahissement une comparaison (heureusement que comparaison n’est pas raison) pour le moins fâcheuse entre l’homme et les parasites, l’homme étant devenu LE parasite de la planète.
Ça, c’est bien des Anglo-saxons, que de considérer l’homme comme un parasite. Ces gens-là, pour des raisons que je connais mal mais qui doivent tenir essentiellement à leur religion, vivent leur vie en état de péché permanent. Ils en veulent à la vie, ont un compte à régler avec elle. Ça les embêterait de considérer l’homme comme l’animal évolué qu’il est ? Et ça le gênerait beaucoup, l’amour embastillé, d’ouvrir son remarquable esprit pour me rappeler qui, du Namibien ou du Texan, est LE gaspilleur ? Ce sont pourtant des hommes, l’un comme l’autre. Admettons donc qu’aux yeux de l’amour séquestré, le Namibien, eh bien, il n’existe tout simplement pas. Malheureusement, lui et ses semblables, les relégués de la planète, ils sont les plus nombreux, et de loin ! Pour l’Anglais, ce n’est pas le nombre qui fait l’homme, c’est sa capacité à consommer. Chez le Namibien : zéro, la conso. Un bout de bois sec, quand il en trouve, pour chauffer l’eau du thé.

Racisme ordinaire, machinal, spontané, naturel. Négation du pauvre humain qui ne nuit en rien à sa planète parce qu’il lui demande peu, parce qu’il n’a pas de rêve de taré de la consommation.

Je déduis donc de tout ça que ce n’est pas l’homme qui est le parasite de la planète, loin de là, mais les hommes occidentaux, ce qui n’est pas, mais alors pas du tout la même chose !

Alors son livre, à l’amour sécurisé, il se retrouve assez vite recyclé en pâte à papier, avec l’espoir qu’il revienne dans le circuit porteur de propos un peu sérieux.

On continue la lecture mais le malaise est installé.

« …l’idée, que de la bactérie à la baleine nous appartenons au même ensemble vivant. »

C’est beaucoup mieux. Cette idée fondamentale, il faut s’en imprégner et la vivre au quotidien. Elle est une clef primordiale pour vivre dans la raison. Elle aboutit infailliblement à supprimer la cause première du gâchis planétaire : l’orgueil de certains, particulièrement chez nous, les riches, les nantis, les privilégiés de la planète, de se croire nés de la cuisse de Jupiter quant ils ne sont que mortels.

« Aujourd’hui on s’occupe plus des Jeux Olympiques, des caricatures à la mode danoises, du pauvre Clem’, des fanatismes, de la restitution par les banques des détournements dictatoriaux … »

Traduction : aujourd’hui, nous sommes des gros cons : la honte de l’Univers. Nous sommes, ici, d’accord.
Mais n’oublions pas le Namibien qui, lui, ne reçoit pas le compliment puisqu’il ne le mérite en rien. Quatre milliards de Namibiens, au moins. La connerie est donc bien relative. Je vois que ça en rassure quelques-uns. ;-) Gâchons sans perdre de temps leur plaisir en leur rappelant qu’on est toujours le con de quelqu’un !

Par exemple qui est le plus con ? Ceux qui crient à la fin du monde et appellent à la décroissance maîtrisée, comme notre amour captif (même s’il est douteux) c’est-à-dire ceux qui demandent un changement urgent du mode de vie ou ceux qui jouent le « toujours plus de consommation » ?

Je prends d’un côté des Européens (Français ou pas, jeunes ou pas) qui rejettent avec pugnacité et constance la dégradation de leur mode de vie, chèrement gagné, et de l’autre des journalistes américains qui relatent et analysent ces rejets.

Des journalistes américains (Los Angeles Times) écrivent : « la loi est nécessaire pour « limiter la sécurité de l’emploi » » , il faut travailler plus_pour produire plus_pour consommer plus_pour que la machine économique infernale accouchée du dogme libéral ne grippe surtout pas car, alors, certainement, ce serait la fin du monde.

Autrement dit, les Anglo-saxons opposent à nos velléités de changement concret, radical et profond pour échapper à ce cycle qui dure depuis trente ans et qui nous mène inéluctablement à notre perte, la crainte (la menace !) de la fin du monde.

Fin du monde contre fin du monde, nul doute qu’il y a un escroc quelque part.

À moins que la fin du monde pour un surconsommateur et ceux qui en tirent profit ne soit, simplement, que la fin de la folie de la consommite, cette « pathologie-remède » qui comble si bien le vide terriblement angoissant ressenti par ledit consommateur lorsqu’il se trouve face à lui-même, sans le moindre bouclier à interposer entre son incapacité à assumer, d’un côté sa vacuité et sa mort et de l’autre ce qui lui reste de conscience humaine. Le sevrer de ce sein gigantesque qui l’abreuve, le nourrit ? Mais c’est impossible ! À quoi lui aura-t-il servi de vivre si, brusquement et définitivement il ne pouvait plus sentir naître dans sa cervelle la chimie délétère de ce délicieux et si enivrant désir d’acheter, sans tabou aucun, une pelletée de ceci et une grande louche de cela pour se rassurer et, enfin, exister ? J’EXIIIIIIIIIIIIIIISTE !
Pour quelque temps, du moins…
Interdisez leur mall (mail marchand) aux zaméricains et vous devrez construire des asiles pour les accueillir en masse.

Devise US : « Si l’on ne vit pas pour consommer, alors pour quoi vit-on ? »

En plus, si on ne marche pas dans leur combine de surconsommer comme raison de vivre, ils ne nous rembourseront jamais ce qu’ils nous doivent. Car ils consomment à crédit, ces braves gens. Et avec notre argent ! C’est nous qui payons leur train de vie… et leur guerre en Irak, d’ailleurs.
Osez donc prétendre que tout ce bon argent, investi ailleurs, plus intelligemment, c’est-à-dire humainement, n’aurait pas réglé quelques graves problèmes sur cette planète !

Les USA sont le nouveau dieu Baal qui exige son content de chair fraîche en sacrifice. Les Romains d’avant la décadence ont su régler leur compte aux marchands phéniciens importateurs du culte à Carthage par le « Delenda Carthago ! » de Caton l’Ancien. D’un point de vue républicain, le monde n’est pas une marchandise.

Qui donc sera le Caton des Anglo-saxons ? L’ONU ?

Mais continuons.

« Sur l’influence des cultures, je vous recommande aussi de lire les conclusions de l’analyse de Hofstede, pays par pays : pour qui « leurs différences sont au mieux une nuisance et au pire un désastre ». »

… pour conclure que rien ne vaudra jamais une culture bien anglo-saxonne, protestante, puritaine et refoulée ?
Il est vrai qu’ils ont déjà gagné pour les présentateurs des journaux télévisés. Quand vous regardez attentivement, avec concentration, et en écoutant soigneusement, avec rigueur, nos présentateurs de JT, vous n’êtes pas ébahis, fascinés, interloqués par leurs oreilles de Mickey ?

Moi, si.

Ceux qui doutent, qui pensent que j’ai des visions, devraient mieux regarder et être plus attentifs à ce que nous disent ces vecteurs serviles et zélés de la culture anglo-saxonne. Les Envahisseurs, eux, souffraient d’une raideur anormale de l’auriculaire. C’était plus discret et, somme toute, plus élégant que des oreilles de Mickey. Surtout à l’heure du thé. :-)))
Plus sérieusement, je conseillerais avec insistance à Hofstede de regarder tous les dimanches, à 20 heures : Karambolage, ce petit chef-d’œuvre d’entente entre les peuples que nous concocte Arte-TV. La connaissance de l’autre est la mort du racisme, notamment culturel. L’autre n’est jamais que con. ;-)

Au fait, Saluki, toutes ces références de sites en anglais… Pourquoi aller chercher ailleurs ce que nous avons chez nous ? Pourquoi ? Nous sommes trop cons ? Tu crois ?
Abonne-toi aux Cahiers du CNRS ! C’est objectif, sérieux, de la meilleure qualité, tu ne trouveras pas mieux ailleurs, et tu n’auras pas à traduire. Posée négligemment sur la table du salon, une revue du CNRS ça te pose son homme, je t’assure ! Tu aurais même pu donner toutes tes références sur des sites francophones et ceux qui ont « fait allemand ou russe » au lieu de « faire anglais » ou même ceux qui n’ont rien fait du tout auraient pu approfondir ce grave sujet. Ça ne fait pas sérieux, la science en français ? Il n’est de bon savant et de référence sérieuse que de Londres ou de New-York ? Pourquoi tentent-ils, ces génies de la science, parfois avec succès mais sans grande réussite sur la durée, d’acheter à prix d’or les cerveaux anémiés des chercheurs Européens et asiatiques ? Peut-être parce qu’ils n’ont pas si bien chez eux ?

Bon, j’arrête, j’ai encore fait trop long…


Au nom de l’Europe, j’ai voté NON !
… et la gauche libérale aurait tort de l’oublier.

5)
Okazou
, le 07.04.2006 à 07:01

C’est assez navrant, tout de même, les propos de ce coincé de l’amour. À la relecture, il m’apparaît assez clairement que son bouquin n’a été pondu que pour relancer un programme nucléaire en rade. Le reste n’est qu’enrobage, trous dans le gruyère pour faire du volume.

Il travaille pour le gouvernement de Blair, ce type ?

Si l’on choisit l’énergie nucléaire, cela ne peut être que pour continuer la ronde folle de la surconsommation. En l’accentuant, bien sûr.

Il me fait découvrir qu’il existe une Association des écologistes pour le nucléaire . Grossier, tout de même, comme arnaque. Soutenue par EDF en France. En toute objectivité et pour notre bien, sûrement. Ça me fait penser que l’armée américaine est une armée qui tue et massacre, peut-être, mais pour établir la paix et la démocratie ! C’est beau comme l’antique.

Cet auteur est un faux-cul de première. Merci, Saluki, de l’avoir repéré ;-)


Au nom de l’Europe, j’ai voté NON !
… et la gauche libérale aurait tort de l’oublier.

6)
Saluki
, le 07.04.2006 à 07:44

Je fonce au bureau…
Okazou, ne prends pas tout au premier degré.
Et lis, aussi, certains liens qui sont de ma sauce.

Ils ne sont pour la plupart PAS Etats-Uniens: tu as des helvètes, d’accord ils ne sont pas tous francophones/philes, et comme le « Ils n’ont pas l’Académie Française » de l’humoriste, ils n’ont pas le CNRS…
Quant à Hofstede, il est néerlandais et beaucoup plus critique que tu ne l’imagines lui aussi sur l’impact des différences culturelles, pas du tout sous l’angle « conso ». regardes les profils France/Italie, par exemple.

Sur le fond: je ne vois pas où il y a refoulement et cul serré: il est simplement avancé et crédible qu’à continuer ainsi nous sommes déjà dans l’impact contre le mur.

Lovelock ne célèbre pas la société de consommation, il affirme et démontre pour une part qu’elle est au delà de l’impasse.

Comment concilier ce désir de consommation, avant tout énergétique, (ne retenons que les Chinois et leurs voisins) et le refus de remise en question des gras de l’Europe et de l’Amérique du Nord?
C’est en celà -j’ai dit « morpions » mais on peut penser « vérole »- que l’homme rend la planète malade.

Un signe: Emirates a mis en sommeil sa commande d’Airbus plus gloutons que le 777 de Boeing.

—-
Décroissance ou Désescalade, réécoutons Graeme Allwright

7)
Chichille
, le 07.04.2006 à 08:59

Bon, je n’ai pas le temps de tout lire, on verra ça pendant le WE, mais j’ai l’impression qu’il y a à boire et à manger là-dedans [notre survie est donc assurée… ;-)) ].

Globalement, je suis entièrement d’accord sur le fait que nous allons dans le mur. Je vais quand même dire un peu de mal de Lovelock, dont l’hypothèse Gaia N’EST PAS une hypothèse scientifique. Je n’insiste pas trop sur le fait que concevoir des capteurs et des systèmes d’analyses physico-chimiques ne fait pas nécessairement de vous un grand théoricien, sinon nous aurions des milliers de grands théoriciens en ce moment à notre service de par le monde.

Le problème de la théorie Gaia c’est que 1) ce n’est pas une théorie scientifique, 2) elle repose sur une grave erreur conceptuelle.

1) Si l’on s’en tient aux critères épistémologiques de Popper, unanimement acceptés aujourd’hui, l’une des critères de scientificité d’une théorie, c’est qu’elle est réfutable, autrement dit que l’on peut imaginer une expérience ou une observation dont un résultat donné la remettrait en cause (un exemple célèbre est l’expérience imaginée par Poisson à propos de la théorie ondulatoire de la lumière de Fresnel). Ce n’est pas plus le cas de la théorie Gaia que de l’astrologie.

2) Lovelock parle de « régulation » là où il faudrait parler « d’interactions ». De plus, il est extrêmement réducteur en oubliant que ces interactions s’exercent non seulement à l’échelle de la Terre mais de l’univers tout entier.

En réalité, Lovelock est un finaliste qui croit que la nature est belle, bien faite et qu’elle a un sens. C’est d’autant moins une hypothèse scientifique qu’elle met quelque peu de côté toutes les catastrophes qui ont précédé l’homme, ou même qui sont intervenues depuis son arrivée sans que le malheureux y soit pour quelque chose (ex. : les périodes glaciaires, dont le rythme ne dépend absolument pas de l’activité humain, les variations de niveau de la mer, joliment illustrées par la grotte Cosquer, aujourd’hui à 100 m au dessous de la surface de la Méditerranée).

A l’échelle de l’histoire terrestre, si l’homme parvient à se faire disparaitre et à modifier le climat pour quelques siècles, voire quelques millénaires, ce sera bien triste pour lui, mais ce ne sera que l’un de ces accidents qui jalonnent l’histoire du globe. Après tout, la disparition des dinosaures a permis aux mammifères de s’imposer, et nous avec eux.

Pour tout dire, je mets Lovelock à peu près dans le même sac que les créationnistes.

Donc, gaffe à ce que nous faisons si nous voulons survivre en temps qu’espèce, d’accord !

Mais Gaia, baaaahhhhh…

Bof ! Bof ! bof !

8)
Saluki
, le 07.04.2006 à 09:14

Chichille, je ne suis pas loin de penser comme toi sur la « Théorie » à juger avec la même lucidité -la même aune- que les créationnistes. Cependant, j’ai quelque souci pour mes enfants, en étant parfaitement égoïste de ce point de vue. Et puis cette « Théorie » a une élégance qui me sied plus que les vociférations…

Depuis l’écriture de cette humeur, courant février, j’ai engrangé quelques liens dont la lecture peut être utile.

EDIT: les liens ne passent pas en essayant de les habiller, alors il faut copier les url et les reporter dans le navigateur. Fabien indique que les @ ne passent pas…
Désolé

Les voici.
Le protocole de Kyoto appelé à la rescousse des forêts tropicales
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3228,36-752621@51-738863,0.html

L’écologie en mode de vie
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3238,36-752692,0.html

L’élévation du niveau des océans pourrait être plus importante et plus rapide que prévu
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3228,36-754197@51-690189,0.html

Quatre fois moins de réserves annuelles d’eau par habitant entre 1950 et 2025
http://www.lemonde.fr/web/vi/0,47-0@2-3228,54-751107@51-751026,0.html

Retour du pragmatisme dans le débat sur les politiques de l’eau
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3228,36-753833@51-751026,0.html

Le gouvernement propose un plan de gestion des déchets nucléaires
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3228,36-753645@51-719276,0.html

Les phoques du Canada en quête de glace
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3228,36-753836@51-738863,0.html

Et puis, tant qu’on y est, celui-ci, pour la soif
http://www.talents.fr/web/article/0,1-0@2-3504,36-752849@51-752871,0.html


Du MacPortable à l’Alubook, en quinze ans je suis devenu plus sage.

9)
alec6
, le 07.04.2006 à 10:05

Tagada… tagada… voilà Joe Dalton ! (c’est moi !!)

Ha Gaïa ! belle fumisterie ! et pourquoi pas l’Intelligent Design » tant qu’on y est ? passons…

Quant à la décroissance, je crois que « nolens volens » on se la prendra dans la gueule d’ici peu… La meilleure manière serait effectivement de s’y préparer maintenant. Mais il ne faut pas rêver ! Profit d’abord !
Un petit lien pour étayer mes dires… au cas où personne n’aurait encore saisi l’une des origines de qq mouvements sociaux en France, en Grande Bretagne ou ailleurs…

D’autre part Arte a diffusé il y a deux semaines (malheureusement) une série de reportages de 45 mn à 19h sur les divers aspects du changement climatique : disparition des forêts tropicales, croissance des déserts en Chine, fontes des glaces, disparitions « programmées » de pas mal d’îles… Edifiant, consternant et particulièrement bien réalisé entre autres par le CNES, le CNRS et autres organismes nationaux et européens !

Un autre lien vers le site de Jean-Marc Jancovici et son livre dont je recommande la lecture !

Alexis… tous les défauts !

10)
Franck_Pastor
, le 07.04.2006 à 10:39

EDIT: je ne comprends pas pourquoi les liens ne s’affichent pas correctement :°((
Help !

Même problème (je pensais qu’il fallait enlever les guillemets ici, mais non).

11)
Saluki
, le 07.04.2006 à 10:45

J’ai enlevé les guillemets, j’avais exprès laissé un des liens sans…
Et ça ne marche pas mieux.


Du MacPortable à l’Alubook, en quinze ans je suis devenu plus sage.

12)
Saluki
, le 07.04.2006 à 10:51

Alec6, ton interview du « Chevalier » est un pur joyau.
Simple citation:
 » le pire ennemi du profit est le plein emploi »

Le vrai pire, c’est que ses explications, en terme de finance, tiennent!


Du MacPortable à l’Alubook, en quinze ans je suis devenu plus sage.

13)
Fabien
, le 07.04.2006 à 11:03

Pour les liens, ce sont les @ qui ne passent pas

14)
azuff
, le 07.04.2006 à 11:09

Lovelock s’est fait démonter par ses pairs dans Le Monde:
medias.cohabiter.ch/pdf/nuc/reply-lovelock.pdf

Voir aussi Cohabiter.ch/dossiers -> Nucléaire

Et l’association des écologistes pour le nucléaire (AEPN) qui le soutient en France est dirigée non pas par un écologue, mais par un ancien cadre d’EDF.

La solution ? Des économies d’énergie de l’ordre de 50% sont facilement réalisables sans affecter le niveau de vie… les énergies renouvelables peuvent encore progresser. On pourrait se passer des centrales nucléaires en Suisse dès 2020 si on se fixe des priorités politiques.

Il ne faut pas oublier que l’électricité représente 23% de l’énergie consommée, contre 70% d’énergies fossiles. Le nucléaire représente 40% de l’électricité, soit 9% de l’énergie finale consommée en Suisse.

Et développement durable veut dire satisfaire les besoins actuels sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs. Le nucléaire avec ses déchets radioactifs pour des milliers d’années ne satisfait pas à cette définition.

15)
Saluki
, le 07.04.2006 à 11:15

La solution ? Des économies d’énergie de l’ordre de 50% sont facilement réalisables sans affecter le niveau de vie… les énergies renouvelables peuvent encore progresser. On pourrait se passer des centrales nucléaires en Suisse dès 2020 si on se fixe des priorités politiques.

C’est la vision occidentaliste: elle ne prend pas en compte les formidables appels d’air, euh de ressources, de l’Asie…


Du MacPortable à l’Alubook, en quinze ans je suis devenu plus sage.

16)
nlex
, le 07.04.2006 à 11:17

interessant, mais ça devient limite lisible : peut etre faudrait il prévoir de découper l’article en pages ?

17)
alec6
, le 07.04.2006 à 11:35

Saluki,
j’ai récupéré cet extrait sur le site de France Inter « là bas si j’y suis » de Mermet. l’enregistrement originel provient de France info.

Il y a qq temps nous avions eu la fameuse « cervelle disponible » de Patrick LeLAy de TF1. Là, ce fameux Chevalier dit tout haut ce que la finance pratique tout bas, enfin… taut haut aussi.

Le pire est en fait contenu dans ces deux constats qui ne se cachent même plus : « C’est comme ça et je vous emmerde ».
Voilà ce qu’est devenu le capitalisme et le libéralisme !
Le pire étant que les réactions en face sont d’une molesse déconcertante ! Car vous le savez bien TTE et Okazou, le capitalisme d’aujourd’hui n’a rien à voir avec celui d’hier (on dira les années 50-80…) quand régnait tant bien que mal encore la trilogie « progrès technique, progrès économique, progrès social ».

Pour en revenir à l’environnement, je suis de près le plan de déplacement urbain de la capitale. L’équipe actuelle de Delanoë essaye tant bien que mal d’inverser la logique des années Pompidou, quand « la ville devait s’adapter à la voiture ». Mais lutter contre l’automobile quand on n’a pas les moyens de développer les transports en commun est une gageure ! Or le fameux Raffarin premier premier ministre de l’agité de l’Elysée s’est empressé au grand dam des régions, des départements et des communes (de queqlue obédiences soient-elles) de sucrer les budgets du développement des transports en commun !
Comme l’a dit son chef (l’agité de la sous-pente) à Johanesbourg : « La maison brûle et certains regardent à côté »

Et l’on s’étonne qu’il y ait des gens mécontents ! tient donc !!

Alexis… jamais content !!

18)
alec6
, le 07.04.2006 à 11:54

Encore un petit lien de dangereux altermondialistes, résistants, communistes ou tout ce que vous voudrez… et en plus il ne sont plus très jeunes !
C’est par là !
On ne s’éloigne pas beaucoup du sujet !

Alexis… jamais content !!

19)
Chichille
, le 07.04.2006 à 12:30

Cependant, j’ai quelque souci pour mes enfants, en étant parfaitement égoïste de ce point de vue

Certes, mais ce n’est pas une raison pour suivre des gourous mal inspirés. Une théorie fausse N’EST PAS une théorie élégante.

Je suis par contre totalement d’accord avec Alec6 lorsqu’il écrit : « Quant à la décroissance, je crois que « nolens volens » on se la prendra dans la gueule d’ici peu… ». Il y a un problème, mais un problème pratique qu’on ne résoudra pas avec de la métaphysique à cinq balles.

Donc, appui total aux interventions d’alec6, et si je peux ajouter quelque chose d’intéressnt, j’y reviendrai.

Au fait : je n’ai pas de bagnole :-))

Bof ! Bof ! bof !

20)
VRic
, le 07.04.2006 à 12:47

Je suis confus du nombre de fôtes d’hortografffe qui m’ont échappé, mais je n’ai pas le moyen de les corriger.

éwi, d’où l’intérêt du relecteur bénévole.

il faut copier les url et les reporter dans le navigateur. Fabien indique que les @ ne passent pas…

Divers trucs ne passent pas. La solution en attendant une éventuelle correction technique, c’est de faire une redirection. Il y a plusieurs méthodes.

Des services gratuits en ligne proposent de « raccourcir » les urls (tu leur donnes une url et ils t’en fournissent une plus simple redirigeant vers la tienne).

Personnellement je trouve plus simple et fiable de juste coller le lien dans un fichier-type redirecteur que j’ai mis en ligne pour ça, puis de mettre l’adresse du fichier dans le commentaire: ça me fait 2 copier-coller au lieu d’un, donc exactement pareil que de faire appel aux services sus-mentionnés.

Si ça t’intéresse, regarde comment ça marche dans mon dossier ftp sur cuk (vric/vrac/commentaires/).

Pour les non-rédacteurs de cuk, c’est tout simple: tu mets

<meta http-equiv= »refresh » content= »0; url=LeLienBizarre » />

dans l’en-tête d’un fichier html et c’est tout (où LeLienBizarre est l’adresse vers laquelle tu veux rediriger). Quand un navigateur charge ce fichier, il est aussitôt redirigé vers l’adresse en question, quel que soit le reste du contenu du fichier.

À chaque fois j’envisage de le scripter, mais à chaque fois j’ai la flemme. Peut-être que si on me le demande gentiment :-)

Tu peux ajouter une explication dans le contenu de ton fichier html au cas où ça ne marcherait pas, ce que je n’ai jamais vu (peut-être sur des navigateurs paléolithiques). En général ce sera très brièvement affiché par le navigateur.

Exemple auto-explicatif: googlons meta+refresh .

(regarde l’adresse de ce lien puis celle où tu aboutis; pour voir comment c’est fait, télécharge ce fichier au lieu de cliquer sur le lien, en général c’est option-clic pour télécharger, ou clic droit si tu as du temps à perdre)

21)
alec6
, le 07.04.2006 à 13:31

Moi non plus Chichile, malgré mes trois pitchous… En revanche je suis malheureusement convaincu que cela ne sert à rien ! Globalement une bagnole de plus ou de moins sur les millions qui « peuplent » la planète ne changera rien au merdier global à venir. Localement on peut se satisfaire de dédensifier les encombrements parisiens ou de ne pas polluer d’avantage en menant ses enfant à l’école (Z’avez déjà tenté de respirer sur un trotoir à hauteur des enfants ? hum ? au passage…).
On peut aussi se dire, théorie du chaos oblige, qu’une bagnole de moins aujourd’hui c’est 1/2 degré de moins dans trois mille ans !!! passons…

Petit exercice pour l’après midi.
Analysez les slogans suivants : « Avec Carrefour je positive » et « Just do it ». On pourra citer des exemples approchants.

Alexis… jamais content !!

22)
Blues
, le 07.04.2006 à 14:27

Et voilà Saluki qui joue au prophète

Cuk deviendrait’il un site de prédictions ? :-D
(pourtant BootCamp n’avais pas été prédi)

——-
Pour moi, comme l’homo-sapiens est pourri à la racine, on est de toute façon mal barrés (ou « cuits »), que nous n’allions ou pas vers la décroissance.
BOUM – X-PLOSION

——–
PS: les Suisses épinglent là par ici : tes 2 liens (épinglent – ici) ne fonctionnent pas

23)
zitouna
, le 07.04.2006 à 17:08

Joli travail, Saluki.
Tu as acheté quoi comme bicyclette, pour prendre part à la décroissance, une 23 roues motrices? Tu l’amènes la semaine prochaine, qu’on l’essaye?
Moi, j’aime assez, la « théorie » Gaïa, ça me parle. Même si ce n’est pas très « scyentiphique », j’ai de toute façon beaucoup de sympathie pour le peu d’espèces qui nous survivront…

z

Heuuuu, T, c’est pasqu’on est vendredi que tu ne dis rien?
…qui ne dit rien consent.

PS: lobby pro-nuke, pro-oil, pro-éole, anyway, on va dans le mur, et ça va être saignant, surtout pour les non « namibiens », nous tous, quoi…
Eux, vu qu’ils n’ont rien, même pas d’eau, ils n’ont pas grand chose à perdre…
C’était mes 2 balles (une dans la tête, une dans le où vous voullez)…

24)
ToTheEnd
, le 07.04.2006 à 17:36

azuff: merci de pas faire de copier/coller débile… parce que s’il y a bien quelque chose qui changerait nos niveaux de vie, ça serait de baisser notre niveau de consommation électrique de 50% bordel… et je te rappelle que dans ton intervention dans les commentaires de mon humeur Quel avenir pour l’électricité , tu parlais de 40%… maintenant on est déjà à 50%…

Si tu interviens d’ici à la fin de l’année, on pourra probablement descendre notre consommation de 98%…

Soyons sérieux 2 secondes et acceptons que baisser – ne serait-ce que de 30% notre consommation électrique – serait déjà un gros effort humain et financier!

T

25)
VRic
, le 07.04.2006 à 20:03

Chauffons-nous aux prospectus. Voilà une ressource inépuisable.

26)
zitouna
, le 07.04.2006 à 20:26

Chauffons-nous aux prospectus. Voilà une ressource inépuisable.

…Et on en finira beaucoup plus vite, pasque la combustion du papier glacé imprimé en quadri, ça fait de bien jolies flames, des couleurs chatoyantes et irisées qui ne sont dans aucun manuel! C’est vrai qu’empoisoné, c’est bien plus rapide que de mourir de chaud image
z

27)
Old Mac River
, le 08.04.2006 à 00:53

Étrange : 26 commentaires et aucun ne parle de la décroissance démographique que je prêche dans le désert depuis 40 ans.
Serait-ce un tabou dû au « croissez et multipliez » biblique ?
Fouillez votre inconscient et vous découvrirez le conditionnement idéologique dont la religiosité (sans rapport avec la religion) a imprégné votre mental au point d’agir comme une hypnose permanente.
Quand c’est fait, on se sent beaucoup mieux !

Old Mac River
et son rare P.B. bibop

28)
Chichille
, le 08.04.2006 à 06:13

Étrange : 26 commentaires et aucun ne parle de la décroissance démographique que je prêche dans le désert depuis 40 ans.

Comme je réponds au cours d’une crise d’insomnie, je vais faire vite ;-).

Juste pour dire que « pourquoi pas ? », mais c’est pas facile à mettre en place, ou alors, il faut adopter le système chinois.

La notation religieuse n’est sans doute pas fausse, mais elle n’explique plus grand’chose de ce point de vue dans les pays occidentaux (ceux qui pratiquent largement la pilule).

Il y a aussi l’aspect politique : les théories malthusiennes sur la population ont été rejetées par la gauche essentiellement parce que Malthus était de droite.

Tout ça est un peu court, mais à cette heure-ci je ne peux pas faire mieux…

A +…

Bof ! Bof ! bof !

29)
zitouna
, le 08.04.2006 à 07:21

…que je prêche dans le désert depuis 40 ans

Après ton cinquième enfant? ;-))

Quand une civillisation en arrive là, autant en finir au plus vite. Le premier qui essaye de me fourguer une puce RFID, je le mord. Et je ne suis pas certain d’être trop hors sujet, là dessus…
Quoique deux posts plus bas, un petit espoir persiste pour les plus résistants. image .
Sans parler du permier modèle de chez Merko que j’aimerais essayer, qui a dit « opportunistes »?
J’aime assez parcourir ce site , très exhaustif pour nous permettre d’entendre les derniers râles d’un moribond (une civilisation saine ne PEUX pas « créer », tout « ça »). Essayez d’y passer quelques minutes plusieurs fois par semaine, si après ça, vous avez toujours envie de consommer autant, je vous plaint…
Tiens, j’entends encore des voix
z

30)
Saluki
, le 08.04.2006 à 10:33

Bonjour, je n’étais pas muet hier, mais en rendez-vous, donc plutôt bavard et pourtant à l’écoute, il faut bien facturer de temps en temps pour remplir le réservoir…bancaire.
Et, surprise, en arrivant au fin fond de la France profonde, pas de ligne, encore moins d’ADSL, un petit coup de pelleteuse sournoise dans la campagne a résolu pour un temps le problème des accros de la connexion en sectionnant un gros câble.

J’ai récupéré tout à l’heure le fil de post avec mon GSM, en montant sur la colline, parce que le village est dans une vallée et bien à l’abri des trois opérateurs « physiques » nationaux, plus encore des virtuels du genre virgin ou debitel.

Alors quelques réflexions, un peu en vrac :
@vRic
D’abord, je suis désolé d’avoir shunté le « relecteur bénévole », j’avais début février soumis au Maître de Céans ce texte pour avis – c’est un peu à l’écart du Mac, quand même – et croyais qu’il te l’avait passé pour mise en forme. Jeudi, alerte générale, il a découvert que ce n’était fait ni de l’un ni de l’autre et il a un peu compliqué les choses en passant le texte au crible de WebElixir. Ce nouveau programme miracle a plutôt rajouté le souk aux quelques fautes qui préexistaient, du genre majuscules non accentuées, et supprimé de ci, de là des espaces après ponctuation. Voilà en quelque sorte un essai complémentaire en « cadeau bonux » offert dans mon articulet…

@blues
Je ne suis pas prophète, ne me caricatures pas ;°)
Et pour aller sur l’eau, un jet ski, c’est plus confortable, hélas ça consomme du carburant.

@Chichille
Je ne l’ai pas cautionnée comme étant « scientifique » au sens « reproductible » la théorie de notre auteur cité. En revanche, elle me paraît séduisante en ce qu’elle est imagée, illustrée pour mieux sensibiliser le lecteur. La vulgarisation est un « métier » difficile car elle permet de mettre à la portée de tous et chacun le discours spécialisé d’un métier, d’une technique, d’une science.

@alec6 et Chichille
Une voiture en plus chez toi ne changera pas grand’chose à l’affaire face aux millions qui seront mises sur les routes dans les quelques années qui viennent en Chine et alentour.

C’est pourquoi je rejoins
@OldMacRiver
sur la décroissance démographique. Lovelock en parle comme d’une conséquence induite du réchauffement : famine, maladies résurgentes ou nouvelles, tentative d’émigration massive vers le nord, au delà du cercle polaire ! vont régler le problème de la surpopulation aussi radicalement qu’elle a échoué sur le mode administratif en Chine.
Le nombre d’êtres humains a aujourd’hui un impact visible : l’agrobiz intensif donne beaucoup de gaz à effet de serre, en raison de toutes sortes d’intrants, en tout cas bien plus que des cultures vivrières extensives.

@alec6
Les transports en commun à Paris sont pathétiques : en début de semaine, six PC2 et 3 (rien à voir avec la place du Colonel Fabien, il s’agit des bus de petite ceinture) à la suite devant le bureau, et rien dans l’autre sens pendant une demi-heure.
Pas de bol j’étais dans le mauvais côté. ;°(
Le gentil Delanoë a lancé le tramway et il l’a autour du cou. Tant qu’ils n’auront pas compris que le drame des transports est aller de banlieue à banlieue sans devoir passer par Paris, nous serons engorgés. Vouloir désespérer l’automobiliste, c’est bien, mais en bon marketeur, j’enseigne que l’offre et la demande doivent être concomitantes et en tout cas ajustées, ce qui est loin de compte aujourd’hui.

@Zit
Pas besoin de vélo pou moi à Paris, je vais au bureau à pied, peu peuvent s’en vanter.
Des puces RFID, il y en a partout, déjà, et si tu as un petit bout de plastique pour ouvrir la porte de ton immeuble, bingo tu as gagné sans le savoir. Il y en a même qui en dessinent de zoulis ;°)

Je reviendrai faire un tour ce soir…


Du MacPortable à l’Alubook, en quinze ans je suis devenu plus sage.

31)
Chichille
, le 08.04.2006 à 11:11

@Chichille
Je ne l’ai pas cautionnée comme étant « scientifique » au sens « reproductible » la théorie de notre auteur cité. En revanche, elle me paraît séduisante en ce qu’elle est imagée, illustrée pour mieux sensibiliser le lecteur. La vulgarisation est un « métier » difficile car elle permet de mettre à la portée de tous et chacun le discours spécialisé d’un métier, d’une technique, d’une science.

@alec6 et Chichille
Une voiture en plus chez toi ne changera pas grand’chose à l’affaire face aux millions qui seront mises sur les routes dans les quelques années qui viennent en Chine et alentour.

Là, je commence à avoir un peu de mal à suivre.

1) La vulgarisation scientifique ne consiste pas à répandre des idées fausses sous prétexte qu’elles sont accessibles au plus grand nombre (c’est ce qui fait le succès de toutes les attitudes irrationnelles, de l’astrologie à l’islamisme). Vulgariser la science consiste à expliquer ce qu’elle dit, et pourquoi elle le dit, d’une manière accessible aux non-spécialistes. Répandre une théorie que l’on sait fausse, cela s’appelle mentir et tromper.

2) Dire qu’une voiture de plus ou de moins ne change rien est un contresens (je suis poli). Il est clair que des décisions majeures doivent être prises. Mais beaucoup de progrès peuvent être accomplis par touches. Et attendre une décision d’en-haut pour agir est une attitude à la fois irresponsable et maximaliste. Le matin du grand soir était rouge, le voilà vert !

3) Prôner la bagnole sous prétexte que les transports en commun ne sont pas ce qu’ils devraient être est pathétique. Il faut bien entendu tout faire pour les améliorer. Cinq autobus contiennent autant de monde que tous les occupants de la Place de la Concorde quand elle a un goût de bouchon. Accessoirement, le problème n’est pas seulement d’améliorer le trafic de banlieue à banlieue mais d’en réduire la nécessité. Les flux migratoires du matin et du soir sont-ils indispensables au bonheur des citoyens et à la bonne marche de l’économie ? Ce qui soulève pas mal de problèmes, mais pas pires que ceux de Gaia, la théorie gaga.

Bof ! Bof ! bof !

32)
alec6
, le 08.04.2006 à 12:25

Pour ce qui concerne les transports parisiens, je conseille à tous les parisiens d’aller faire un tour dans les mairies et de se rendre aux réunions publiques concernant le PDU (plan de déplacement urbain).

On y apprendra que la mairie de Paris et Baupin en particulier ont bien conscience de la nécessité de régler le problème d’une manière globale en gérant les déplacement à la base et en développant les transports en banlieue. Or, comme je l’ai indiqué précédement, Raffarin à sucré le financement de l’Etat pour le développement des transports en commun et d’autre part transféré aux régions la gestion de ces dits transports. Mais sans financement… pas de transport !
D’autre part certaines communes refusent par exemple de voir passer le tram sur leur territoire, c’est le cas de Noisy-le-Sec pour ce qui concerne le prolongement de la ligne T1.

D’autre part encore, si les logements sont à l’Est et le boulot à l’Ouest, il ne faut pas trop compter sur SSarko pour implanter sur ses terres les logements sociaux (20% selon la loi) qui éviteraient à pas mal de gens les migrations pendulaires (est-ouest le matin, ouest-est le soir) si caractéristiques de la notion contemporaine de Banlieue. La « racaille » du 9-2 préfère payer les amandes à ce manquement à la loi, plutôt que de voir des nègres et des bougnoules sur ses plates bandes gazonnées !

A propos de géo-stratégie locale, vous êtes vous demandé pourquoi les bureaux sont à la Défense (ouest de Paris) et non en toute logique d’usage entre les aéroports (au sud-est et au nord-est) et la capitale ou sur des terres moins chères au mètre carré (à l’est)? Pour quelle raison aussi le découpage du département de la Seine dans les années 60 a accouché du 9-2 alias les Hauts-de-Seine (qui soit dit en passant sont en aval de la Seine et de Paris et donc… plus bas) avec cette forme si caractéristique de haricot collé à l’ouest de Paris ?
Elément de réponse : Où sont les riches et où vivent les pauvres des capitales en Europe et donc en France ?
Et accessoirement où iront donc les taxes et les impôts locaux des entreprises implantées sur ce territoire ? à qui profite tout celà ? A quoi tout cet argent (légalement ou illégalement acquis) servira-t-il ?

Alexis… tous les défauts !

33)
VRic
, le 08.04.2006 à 12:43

La vulgarisation scientifique ne consiste pas à répandre des idées fausses sous prétexte qu’elles sont accessibles au plus grand nombre (c’est ce qui fait le succès de toutes les attitudes irrationnelles

Dans le Calaisis, réputé pour son niveau culturel abyssal, certains marchands de journaux classent les publications scientifiques parmi celles d’astrologie.

Te fatigue pas, on est foutus.

Contrairement à ce que l’on pouvait supposer a priori, le degré de croyance au paranormal est directement proportionnel au niveau des études effectuées. Les auteurs de l’enquête ont ainsi établi que « quelle que soit la situation religieuse, la croyance au paranormal est d’autant plus fréquente que le niveau d’études est plus élevé. » Le supérieur scientifique fait un petit peu exception… un petit peu car son niveau de croyance demeure pourtant supérieur à la moyenne!

( source , intéressante, mais décourageante)

Dire qu’une voiture de plus ou de moins ne change rien est un contresens

A priori, oui, mais une voiture de plus chez moi ne change vraiment pas grand chose: pour polluer plus avec 3 voitures qu’avec une, il faudrait que j’arrive à les conduire simultanément (ce que je sais faire avec 2 vélos, remarque). Et comme l’alternative est la casse (aucune n’a moins de 13 ans), je suis plutôt en train d’optimiser les dépenses énergétiques liées à leur production. Ce faisant je n’aide pas l’économie actuelle, mais ce n’est pas ma faute si l’industrie compte sur moi pour pérenniser des choix stupides.

Moins de gaspillage, c’est pas seulement moins de conducteurs, c’est aussi ne pas jeter des machins qui marchent parfaitement juste pour avoir un connecteur iPod d’origine. Certes les modèles récents polluent moins que les 2CV, mais rien ne m’empêchera techniquement de mettre un moteur catalysé plus récent dans ma prochaine 205 cabriolet (ce sera juste illégal, mais puisqu’on est de toute façon tous considérés comme de dangereux pirates…)

le problème n’est pas seulement d’améliorer le trafic de banlieue à banlieue mais d’en réduire la nécessité

Absolument. La loi impose d’inclure les places de stationnement dans tout projet d’immeuble (sous peine de financer des parkings publics), rien ne l’empêche d’imposer d’inclure des logements dant tout immeuble commercial et réciproquempent des bureaux et commerces dans tout logement collectif.

Tout le monde se lamente sur la disparité entre banlieues et centres et personne ne se préoccupe de la bête différence typologique du bâti.

34)
Chichille
, le 08.04.2006 à 13:07

Dans le Calaisis, réputé pour son niveau culturel abyssal, certains marchands de journaux classent les publications scientifiques parmi celles d’astrologie.

S’il n’y avait que dans le Calaisis !…

Le supérieur scientifique fait un petit peu exception… un petit peu car son niveau de croyance demeure pourtant supérieur à la moyenne!

Ce qui donne Gaia gaga ;-)).

Pleurez mes yeux

PS – Pour les histoires de bagnole or not bagnole, il faudrait pousser un peu plus loin le raisonnement, mais c’est l’heure du déjeuner et j’ai un gros creux à remplir. A +

Bof ! Bof ! bof !

35)
Old Mac River
, le 08.04.2006 à 20:27

Décroissance démographique :
Voici l’édito que j’ai commis dans l’un des magazines que je chapaute :
Le Forum de la Défense de l’Eau
Comme tous les forums institutionnels, le 4e Forum Mondial de l’Eau, à Mexico, a été doublé du Forum de la Défense de l’Eau, où se sont rencontrés les participants des cinq continents autour de trois slogans : « l’eau est un droit », « l’eau n’est pas une marchandise », « non à la privatisation ». « Ceux qui privatisent l’eau commettent un crime contre l’humanité, notre eau n’est pas à vendre », a déclaré le Sud-africain Richard Mokolo.
L’eau est une ressource vitale, et si elle vient à manquer, les catastrophes qui en découleront seront infiniment plus meurtrières que toutes les pandémies virales réunies. Arvind Kejriwal, qui avec son ONG Parivartan a fait échouer la privatisation de la distribution d’eau à New Delhi, capitale de l’Inde, venait chercher une « alternative viable ». Le Forum « alternatif » a proposé que le « droit à l’eau », avec un minimum de 25 à 50 litres par personne et par jour, soit inscrit dans les Constitutions de tous les États. Mais comment faire appliquer ce principe ?
Assurer l’approvisionnement en eau à tous ne suffit pas, car la pollution par les eaux usées domestiques, industrielles et agricoles, aggrave la pénurie d’eau.
Sur les 6,5 milliards d’habitants de la Terre, près de la moitié est groupée dans les mégapoles urbaines et les zones côtières, et 85% rejettent leurs eaux usées directement dans la nature. C’est la principale cause de la dégradation des sols et des océans, et, bien sûr, des ressources en eau.
Au début des années 1990, le « Grand Istanbul », avec ses 12 millions d’habitants et 40% des industries turques, avait transformé le bras de mer qui traverse la ville en égout pestilentiel, et les plages de la mer de Marmara étaient interdites à la baignade. Aujourd’hui, l’état de la mer s’est amélioré, la baignade est à nouveau autorisée sur 130 kilomètres de côtes. Mais il faudrait investir 10 milliards de dollars pour que la pollution soit maîtrisée… en 2032.
Au Maroc, les activités artisanales de Fès, essentiellement la production d’huile d’olive, le travail du cuir et la teinture des textiles, rejettent en eaux usées un volume égal à celui d’une ville de 650.000 habitants auxquelles s’ajoutent les rejets d’un million de citadins, soit 40% de la pollution du bassin du Sebou, la rivière qui alimente la ville en eau. Il en est de même dans les autres régions du Maroc, qui ne peut traiter que 5% de ses eaux usées, comme tous les pays « en voie de développement ».
Les dix millions d’habitants de l’agglomération parisienne rejettent 3 millions de mètres cube d’eaux usées par jour, dont le traitement revient à 1 milliard d’euros par an, alors que le réseau urbain d’égouts, commencé au milieu du XIXe siècle, est achevé depuis longtemps ; comment les pays pauvres pourraient-ils à la fois construire d’immenses réseaux de collecte des eaux usées et des stations d’épuration ?
À cela s’ajoutent les rejets polluants de l’agriculture industrielle, dans les pays riches, et des monocultures intensives, dans les pays pauvres, que les pluies drainent dans les rivières et qu’il faut traiter avant de l’envoyer dans les réseaux de distribution d’eau.
Les déclarations de principe sur « l’eau gratuite pour tous », aussi généreuses soient-elles, ne suffisent donc pas. Mettre fin au cycle infernal pollution/dépollution polluante passe par le retour à une démographie équilibrée entre naissances et décès, l’arrêt de la « ruée vers la ville » et la repopulation des campagnes, ce qui permettra à l’agriculture et l’élevage biologiques de nourrir les citadins, et un mode de vie écologique en accord avec la nature pour tous, ce que le progrès des sciences et des techniques, bien employé, rend possible.

N.B.
Je n’ai qu’un enfant, ce qui me semble en accord avec mon opinion.
Quand à la pilule, elle ne chasse pas la religiosité des têtes.
Contre-exemple: les Massaïs ont un contraceptif tiré de plantes très efficace. Pendant des millénaires le taux de natalité, chez eux, est resté compatible avec les ressources naturelles. De même de nombreux peuples ont prélevé leurs ressources vitales dans le mileu naturel sans entamer le capital hérité de leurs ancêtres.
Un Mac, ça ne nourrit qu’intellectuellement…

Old Mac River
et son rare P.B. bibop

36)
azuff
, le 09.04.2006 à 22:32

ToTheEnd : l’anonymat ne te donne pas le droit de manquer de respect (débile, bordel, etc.). Ensuite la consommation d’énergie se répartit environ en 3 : ménages, services et industrie.
La consommation des ménages pourrait être réduite de 40% sans baisse de niveau de vie. C’est l’agence suisse pour l’efficacité énergétique, en collaboration avec l’office fédéral de l’énergie qui le dit (efficace.ch, étude sur 1500 ménages). Dans les services et l’industrie c’est souvent bien pire, de l’ordre de 60%. D’où ma moyenne à 50%.

Saluki : bien sûr qu’il y a une demande de la Chine et de l’Inde, mais là-bas le potentiel d’économies est encore plus grand. Si on développe des technologies économes en énergie, ce seront les premiers intéressés.

37)
ToTheEnd
, le 10.04.2006 à 07:31

azuff: je ne t’ai pas traité de débile, ton copier/coller oui.

J’avais déjà émis un doute ces chiffres à l’époque en faisant une comparaison avec ma propre consommation sur 12 mois.

Je suis désolé, mais affirmer qu’on pourrait économiser 40% de la consommation électrique en ne sacrifiant rien… ce n’est pas très réaliste (y a qu’à voir ce que j’ai du faire pour économiser 12%…).

T

38)
Smop
, le 16.04.2006 à 03:19

L’article est un peu fouillis, mais intéressant. Cela dit, je pense qu’il faut faire attention à ne pas tomber dans le mysticisme gaïen, qui ne vaut guère mieux que les autres fanatismes religieux créationnistes. Inspiré par l’esprit Lovelock, un site intéressant à visiter : Gaïa : bulletin de santé .