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Ma vie de diabétique

Petite remarque préalable: cet article est enregistré sous mon nom, mais je n'en suis pas l'auteur.

Je connais toutefois l'auteur assez bien, comme vous le découvrirez en lisant ce qui suit.

Bonne lecture, et bonne journée!

Sébastien Pennec


Bonjour à tous,

Pour mon premier article sur cuk.ch, je souhaite vous parler d’un sujet qui me tient à cœur : le diabète.

Le diabète est une maladie très répandue. Dans le monde, il y a près de 200 millions de personnes diabétiques, soit environ 5% de la population. Selon l’OMS, ce nombre augmentera à 300 millions en 2025. En Suisse, environ 350'000 personnes souffrent du diabète de type 2, dont environ au moins 150'000 s’ignorent. Il est difficile d’estimer le nombre de diabétiques de type 1, mais on peut toutefois se risquer à une approximation de 35'000 – 40'000 personnes. Je fais partie de la seconde catégorie depuis un peu plus de 4 ans.

Mais qu’est-ce que le diabète ?

Il existe deux principaux types de diabète :

Le diabète de type 1, ou diabète insulino-dépendant, se caractérise par une perte totale de la production et de la sécrétion d’insuline. C’est une maladie autoimmune se manifestant le plus souvent avant 30 ans. Un diabétique de type 1 doit s’injecter de l’insuline plusieurs fois par jour. Pour ma part, je dois me faire au minimum 5 injections quotidiennes : une toutes les 12 heures et une à chaque repas. Si je ne fais que 3 repas, je dois donc me piquer 5 fois par jour, mais si je grignotte toute la journée, (bouh, c’est pas bien !) il m’arrive de me faire plus de 5 injections.

Le diabète de type 2 survient généralement chez des personnes plus âgées ou souffrant d’embonpoint. Il se caractérise par une résistance à l’insuline. En effet, le corps produit encore de l’insuline, mais peine à l’assimiler. Certains diabétiques de type 2 doivent également s’injecter de l’insuline, mais elle est moins efficace. Le traitement du diabète de type 2 se fait par une bonne hygiène de vie, par l’absorption de comprimés et/ou par l’injection d’insuline. Ce type de diabète est très sournois, car beaucoup de personnes en souffrent pendant des années sans le savoir, donc sans le soigner. Malheureusement, les conséquences se feront ressentir à long terme sur l’état général du corps : problèmes cardio-vasculaires, problèmes de vue, de pieds, des reins, etc… 

Il y a 9 fois plus de diabétiques de type 2 que de type 1.

Médicalement parlant, c’est quoi ?

Le pancréas est l’organe qui sécrète l’insuline. Nous avons besoin d’insuline pour que le sucre que nous absorbons soit utilisé dans les muscles comme energie ou stocké dans différents endroits (tissus adipeux et foie) (c’est pas très médical comme définition, mais au moins, tout le monde la comprend !). S’il n’y a plus d’insuline (diabète de type 1) ou qu’elle n’agit pas correctement (type 2), le sucre non assimilé reste dans le sang et le taux de sucre monte, monte, monte… Et ça, vous l’aurez compris, c’est pas bien !

Comment vit-on avec le diabète au jour le jour ?

Je ne peux ici vous expliquer que mon quotidien, car chaque diabétique vit sa maladie différemment, psychologiquement d’une part et médicalement d’autre part.

On me dit souvent que, dans mon malheur, j’ai de la chance. C’est vrai, je suis peut-être diabétique, mais cela ne m’empêche pas de vivre. Je n’ai pas de douleurs, ni de traitement trop contraignant. Comme je vous l’ai déjà dit, je dois me faire des injections, plusieurs par jour. Quand mon médecin m’a annoncé ça, je me suis dit, quelle horreur, des piqûres et plusieurs fois par jour, vous êtes fou ? Et non, il n’était pas fou ! La première fois que j’ai dû me piquer le ventre, il m’a fallu environ 20 minutes ! Pour la deuxième, 5 minutes et maintenant, je fais mes injections sans même y penser. Ça ne fait pas mal et je les fais soit dans le ventre, soit dans les cuisses. Il est aussi possible de les faire dans les bras, dans le triceps (je crois !) ou sur le haut des fesses, mais je ne suis pas assez souple pour ça !

Le plus souvent, les diabétiques font leurs injections avant les repas, en estimant la quantité de glucides (sucres) qu’ils vont manger. Pour ma part, je les fais après le repas. Il faut un peu d’apprentissage pour évaluer la quantité de glucides qu’on a dans l’assiette, mais avec un peu d’expérience, c’est faisable !

A côté des injections, l’auto-contrôle est indispensable pour bien gérer le diabète. C’est un petit appareil qui mesure le taux de sucre qu’on a dans le sang en quelques secondes, juste avec une goutte de sang qu’il faut prélever au bout du doigt. Si le taux est trop élevé (hyperglycémie), on refait une injection pour corriger et voilà le travail ! A l’inverse, s’il est trop bas (hypoglycémie), c’est qu’il y a un manque de sucre dans le sang. Le diabétique doit alors manger rapidement du sucre ou boire du Coca ou autre boisson sucrée, ainsi que manger un bout de pain. Cela signifie que pendant 15 min environ, il devra arrêter ou diminuer son activité.

image

Cet auto-contrôle se fait plusieurs fois par jour en principe, mais c’est au diabétique de se prendre en charge et d’effectuer ses contrôles de glycémies régulièrement. Là, le médecin ne peut que vous soutenir, mais il ne peut pas faire les glycémies à votre place ! Par contre, moi j’ai la chance d’avoir mon coach personnel à la maison, (un certain Sébastien Pennec, que vous connaissez bien) qui me harcèle parfois pendant plusieurs longues minutes jusqu’à ce que je craque et que je fasse ma glycémie. Je dois dire qu’il m’aide beaucoup à supporter et à gérer ma maladie.

Au niveau régime, il faut faire attention à tout ce qui est trop sucré ! Je dois manger des glucides comme n’importe quel être humain, tout simplement pour avoir de l’énergie, mais je dois faire très attention au sucre qui passe trop vite dans le sang, comme le sucre pur dans le café ou alors les bonbons avec sucre, le Coca et autres bonnes choses. Moi, je les évite comme la peste et je ne m’en porte pas plus mal ! J’équilibre ainsi mieux mon diabète et … mon poids !

Est-ce qu’on meurt du diabète ?

En lisant ces lignes, vous avez peut-être l’impression que c’est facile de vivre avec le diabète. Et bien détrompez-vous. C’est une maladie grave, assez contraignante et qu’il ne faut en aucun cas laisser de côté ou soigner à la légère. Mais quand on est diabétique, on a le choix entre accepter sa maladie et se soigner correctement, comme je le fais ou ne pas l’accepter et se laisser aller, avec toutes les conséquences que je vous ai décrites plus haut.

Il y a quelques années, on mourrait encore facilement à cause des complications d’un diabète mal soigné. Et c’est encore le cas actuellement, mais de moins en moins. Si le diabète est bien soigné, on peut vivre longtemps, très longtemps… de plus, avec l’avancée de la recherche médicale, notamment sur les cellules souches, j’ai bon espoir de guérir de mon diabète, avant de mourir.

L’Association vaudoise du diabète, une association qui vous défend

Depuis 1959, l’Association Vaudoise du Diabète (AVD) a pour but d’améliorer la qualité de vie des diabétiques, enfants et adultes, dans le canton de Vaud. Ces services ne sont toutefois pas réservés exclusivement aux diabétiques, mais également à leur entourage ou à toutes personnes souhaitant se renseigner sur le sujet. Comme vous l’aurez compris en lisant les quelques chiffres en début d’article, les diabétiques sont nombreux, et donc l’entourage des diabétiques l’est tout autant : il y a du pain sur la planche !

image

L’AVD a son siège et son secrétariat à Lausanne (ch. de Rovéréaz) et trois centres de consultations à Lausanne, Aigle et Moudon. Deux infirmiers spécialisés en diabétologie donnent des conseils aux diabétiques, à leurs familles ou amis pour les aider à mieux comprendre et à mieux gérer leur maladie.

Associée aux autres associations romandes du diabète, l’AVD publie un journal le D-Journal, qui relate, 5 fois par an, des témoignages de diabétiques ou et des articles médicaux.

L’Association défend aussi les diabétiques au niveau Suisse, au sein de l’Association suisse du diabète (ASD). C’est notamment au niveau suisse que se discutent toutes les questions liées aux assurances. Pour reprendre mon cas comme exemple : j’aimerais conclure un troisième pilier avec une rente en cas d’invalidité. Et bien pour l’instant, les quelques assurances avec lesquelles j’ai essayé de conclure, m’ont refusée, car je suis « inassurable » en raison de mon diabète. Pourtant, je mange au moins aussi équilibré que la moyenne, je fais du sport et je me soigne correctement. Et bien non, malgré cela, je ne suis quand même pas assurable.

Au niveau suisse, l’ASD œuvre pour que ce genre de situations se produisent de moins en moins. Affaire à suivre.

L’AVD organise au niveau cantonal des sorties sportives ou récréatives (vélo, marche, raquettes, luge, bowling, etc), ainsi que des cours avec pour thème principal le diabète. Cette année, nous organisons comme cours « sport et diabète » en association avec un fitness, « faire ses courses au supermarché » ou encore « les onychomycoses ». Ces cours ne sont pas des cours théoriques, mais plutôt pratiques.

Si un de ces cours vous intéresse, n’hésitez pas à contacter le secrétariat de l’AVD aux coordonnées figurant ci-dessous.

Une autre activité de l’AVD est de répondre à toutes les questions des diabétiques, ou du moins d’essayer, également dans le domaine juridique. Ça, c’est mon domaine, en tant qu’avocate-conseil de l’AVD, je m’occupe de toutes les questions juridiques. Par exemple, l’AVD a eu un téléphone d’une personne désirant savoir si, après une hypoglycémie, son chef pouvait l’empêcher de conduire pendant les heures de travail. La personne en question est un facteur. La réponse n’est pas simple, car si le diabétique cause un accident en effectuant son travail, son employeur en est responsable. Mais d’un autre côté, si le diabétique, lorsqu’il sent arriver l’hypoglycémie et qu’il est au volant, s’arrête sur le côté de la route, mange son sucre, attend quelques minutes « que ça passe », puis repart, où est le problème ? Son travail sera un peu ralenti, mais on ne peut l’empêcher de conduire parce qu’une fois il a fait une hypoglycémie.

L’Association est confrontée tous les jours à ce type de question. Il est très important pour les diabétiques de savoir qu’ils peuvent joindre l’AVD quand ils ont ce genre de problème.

L’Association est formée principalement de bénévoles et ses ressources principales sont les cotisations des membres, la vente du matériel d’injection et d’auto-contrôle et les dons. Si vous voulez adhérer à notre association, n’hésitez pas, vous pouvez le faire à l’aide du formulaire que vous trouverez ici. Et si vous vous sentez une âme de donateur, laissez-vous aller sur le CCP n° 10-20353-9. Nous vous en remercions par avance.

Pour contacter l’AVD :

Association Vaudoise du Diabète
Ch. de Rovéréaz 5
1012 Lausanne/Chailly
Tél : 021/657.19.20
Fax : 021/657.19.21
e-mail : asvd@bluewin.ch www.avd-vitrine.ch

Lise-Marie Gonzalez

50 commentaires
1)
Inconnu
, le 03.02.2006 à 00:07

Voila un sujet d’actualité. Mon pére étant diabétique (insulino dépendant) et tenant ca de sa mère, je fais réguliérement des prises de sang pour voir si ca se déclare chez moi. Pour l’instant, tout est normal, mais je surveille.

2)
Franck_Pastor
, le 03.02.2006 à 00:15

Très instructif, cet article, merci ! Juste une chose, il me semblait avoir compris qu’un diabétique faisait de l’hyperglycémie, or apparemment il court également le risque de faire de l’hypoglycémie, d’après ce qui est écrit ici. Comment ça se fait ?

3)
Yves
, le 03.02.2006 à 00:20

A ce sujet, Jean-Marie Bigard vient de révéler être atteint d’un diabète.

« Je suis moi-même un diabétique insulinodépendant et heureux quand même. Cette maladie ne m’a jamais empêché d’aller au bout de mes défis », ajoute l’humoriste qui a découvert sa maladie en 1997.

Jean-Marie Bigard précise « qu’il contrôle sa glycémie dix fois par jour, surtout avant d’entrer en scène pour éviter d’être en hypoglycémie. Pour moi, ce n’est pas plus compliqué que de se raser tous les jours ou de se brosser les dents.

L’info complète

Yves

4)
Okazou
, le 03.02.2006 à 06:27

On ne dira jamais assez comme la santé est un trésor.

La question que je me pose concerne les milliers de « porteurs sains » de la maladie. Le diabète est-il détectable facilement sur simple prise de sang ? En clair, le chiffre des malades potentiels étant considérable, les labos ou les toubibs profitent-ils de l’occasion d’une prise de sang pour rechercher les malades qui s’ignorent ? Sinon, des campagnes de dépistage sont-elles organisées ?

Quant à Bigard, ce limité du bulbe, ce démago d’occasion, ce pitre triste, ce philosopheur de bas étage, ce grotesque à la petite semaine, ce vrai vulgaire qui veut s’ignorer, il souffre également depuis qu’on le connaît d’une maladie qui pourrait être grave : la gronazerie, appelée également gronazisme, un syndrome qu’il partage avec son ami Benito Sarkozy (on a les amis qu’on peut et qui s’assemble se resemble !) dont le traitement ne devrait pas être remboursé par la Sécurité sociale puisque c’est tout simplement le silence qu’il devrait s’imposer (religieux, de préférence).


Au nom de l’Europe, j’ai voté NON !
… et la gauche libérale aurait tort de l’oublier.

5)
shmipele
, le 03.02.2006 à 06:51

Puisque nous sommes sans doute quelques diabétiques utiliseurs de Mac, pourquoi ne pas faire une revue des logiciels disponibles pour suivre sa glycémie, et demander aux fabricants de penser à nous quand ils prévoient une liaison lecteur-ordinateur, qui se fait toujours pour les PC ?

6)
Inconnu
, le 03.02.2006 à 07:18

Okazou: l’an dernier, nous avons eu une campagne de sensibilisation et de dépistage organisé par la médecine du travail, dans ma société.

7)
Inconnu
, le 03.02.2006 à 07:43

Bravo Sébastien pour avoir prété ton compte à Lise-Marie…

Je trouve très sympa que CUK dépasse (explose ?!) désormais nettement la sphère du monde spécialisé de l’informatique pour s’ouvrir à tout ce qui nous entoure… Ce n’est pas nouveau, mais c’est devenu constant ces derniers temps.
Entre l’excellent papier de ToTheEnd sur l’électricité (hyper apprécié chez nous) et ce témoignage sobre sur le diabète, bravo.
J’en profite pour faire la bise à nos cousins (et amis !!) hélvètes…

nb : le diabète est malheureusement un sujet assez répandu dans les familles et pas souvent décelé à temps.

macdigit

8)
sisl12
, le 03.02.2006 à 08:03

Juste une chose, il me semblait avoir compris qu’un diabétique faisait de l’hyperglycémie, or apparemment il court également le risque de faire de l’hypoglycémie, d’après ce qui est écrit ici. Comment ça se fait ?

Il y a plusieurs raisons possibles, d’abord celles qui sont independanes de la maladie: a savoir que comme tout le monde si un diabetique n’assimile pas assez de sucre pas raport a une activite donnee et bien les reserves s’epuisent et c’est l’hypoglycemie…

Puis viennent les raisons surtout liees au traitement: Le role principal de l’insuline étant grossierement de fair passer le glucose du sang aux cellules, un surdosage d’insuline fairra largement l’affaire… Et les erreurs possibles sont nombreuses, il existe plusieurs types d’insulines des rapides, long effet… Avec des dosages radicalement differents… Typiquement le diabetique va s’administrer une dose rapide avant ou apres le repas sachant que le repas s’acompagnera d’une bonne quantite de glucose. Les autres injections sont des insulines qui auront un effet moins prenonce mais a plus long therme…
Ainsi s’il se trompe et prend la rapide a la place de la long effet c’est l’hypo assurée…
Une autre cause possible est la surevaluation de la quantite de glucose presente dans un plat… mais il existe plein de possibilités…

La question que je me pose concerne les milliers de « porteurs sains » de la maladie. Le diabète est-il détectable facilement sur simple prise de sang ?

Le therme porteur sain est en principe utilise dans le cas de maladies genetique a caractere recessif, ce qui n’est pas le cas ici… si tu pense aux malades qui ne se savent pas malades la reponce est oui et non. oui le diabete peut etre detecte(plutot suspecté, car un resultat de glysemie ne signifie pas que la patient est malade mais on va surveiller de pres) avec une simple prise de sang mais les prises de sang effectuees en general le sont a jeun et donc le reflettent que mal realite de la maladie. Ce son en general les plaintes du patient qui vont orinenter le toubib.

Sinon, des campagnes de dépistage sont-elles organisées ?

Oui, mais sur france je ne sais po…

PS. désole pour l’ortographe(ou c’est ortaugrafe? ;-))

9)
Lise-Marie
, le 03.02.2006 à 08:13

Salut à tous, merci pour vos réactions positives… je suis soulagée de voir que mon humeur suscite autant de commentaires!

Frank : l’hypoglycémie est un manque de sucre dans le sang. Si un diabétique s’injecte trop d’insuline en rapport avec ses besoins, il sera en hypoglycémie et s’il ne s’en injecte pas assez, il sera en hyperglycémie. Les deux vont de pair! La difficulté pour le diabétique est de connaître précisément ses besoins en insuline. S’il les estime mal, il risque de faire une hypo- ou une hyperglycémie.

Okazou : je ne suis pas médecin, mais je sais qu’il est très facile de contrôler le taux de sucre dans le sang, puisque je le fais plusieurs fois par jour. Néanmoins, le calcul de la glycémie doit/devrait se faire lors de chaque check up. Encore faut-il aller chez le médecin ! Il y a régulièrement des campagnes de depistage. En Suisse, il est possible de faire tester sa glycémie dans les pharmacies pour Fr. 10.- ou gratuitement lors de ces campagnes de dépistage. Si vous êtes sur Lausanne, l’AVD effectue également des tests de glycémie.

shmipele : je suis entièrement d’accord avec toi. J’utilise aussi un mac et Sébastien a essayé de m’installer le programme de gestion des glycémies d’Ascencia en exécutant les quelques manoeuvres données par Ascencia pour y arriver, mais sans succès. Est-ce que tu aurais quelques noms de ces logiciels? je pourrais tenter une approche par l’intermédiaire de l’AVD.

Lise-Marie

10)
Lise-Marie
, le 03.02.2006 à 08:16

Oups, je vois que sisl12 a répondu aux commentaires pendant que j’étais en train de vous écrire!

Lise-Marie

11)
marief
, le 03.02.2006 à 08:30

Le problème des assurances est un sacré problème qui se pose également dans le cas du cancer : même en très longue rémission, il est quasiment impossible d’obtenir un prêt. Les associations ont un peu fait avancer les choses dans le cas des leucémies, le professeur Jean Bernard avait à une époque mis tout son poids dans la balance.

12)
Franck_Pastor
, le 03.02.2006 à 09:00

Sisl12, Lise-Marie, grand merci pour vos précisions !

13)
Robin
, le 03.02.2006 à 09:02

Merci pour cette humeur très intéressante.

D’un point de vue personnel, elle tombe fort à propos. Je viens d’être engagé mercredi dans le projet européen de recherche EuroDia impliquant une vingtaine de groupes et visant dans un premier temps à comprendre les mécanismes amenant au diabète de type II et ensuite à proposer des solutions pour remédier à ces dérèglements.

Quelle meilleure introduction à cette étude que de découvrir le quotidien d’un(e) diabétique ? Je garderai cette humeur pas trop loin de moi lorsque je me plongerai dans les mécanismes moléculaires de cette maladie.

14)
Sébastien Pennec
, le 03.02.2006 à 09:04

Eh ben ma chérie, t’as du succès! :-)

Concernant le logiciel pour suivre la glycémie, c’est pas évident. A l’époque où on a essayé, il fallait installer Virtual PC et un logiciel pour PC… et tenter le coup avec un câble USB bidouillé pour que l’appareil soit reconnu par VPC… pas top tout ça…

Sinon, il existe des logicils pour Palm, mais c’est moins sympa que l’affichage à l’ordinateur.

Cela dit, je vais recommencer mes recherches… Si j’en trouve un, on a une « testeuse » toute trouvée! :-)

15)
Inconnu
, le 03.02.2006 à 09:19

Sébastien, c’est moche d’exploiter ses amies pour des tests… Tssssss !

macdigit

17)
François Cuneo
, le 03.02.2006 à 10:00

Humeur instructive, pudique, touchante.

Merci!

18)
Inconnu
, le 03.02.2006 à 10:06

Tssss… Lise-Marie, vous avez mon e.mail, n’hésitez-pas à me joindre s’il essaye de vous poser une connexion FireWire…!!!!!

macdigit

19)
Phfred
, le 03.02.2006 à 10:06

Okazou : il ne faut pas être si remonté contre Bigard, il fait rire un paquet de gens (mais moins que Sarkozy), peut-être préférez vous l’humour de Dieudonné ;-)

Quant à controler sa glycémie, il suffit de connaitre un diabétique qui vous le fera en 2 temps 3 mouvements…


Mortuus non credite ilud quia latet aeterno
Quum per saecula mira mors etiam pereat.

20)
Sébastien Pennec
, le 03.02.2006 à 10:12

Mais non, ma chérie, n’écoute pas le méchant JC… tu sais, il est connu sur cuk.ch pour sa perfidie :-)

21)
Lise-Marie
, le 03.02.2006 à 10:15

J’espère que vous vous comprenez, parce que moi je ne sais pas ce qu’est une connexion « Fire Wire »!

Lise-Marie

22)
Sébastien Pennec
, le 03.02.2006 à 10:22

Si, si, tu sais: c’est ce qu’on utilise pour le mode Target (quand on connecte deux Powerbooks ensemble), et c’est aussi le nom du câble utilisé pour connecter une caméra vidéo…

23)
Obi1
, le 03.02.2006 à 11:07

Un grand merci pour ce témoignage.

Comment se fait-il que la majorité des personnes souffrant d’un diabète de type 2 ignorent la maladie? Il n’y a pas de symptômes clairs?

24)
Raphaël Fauveau
, le 03.02.2006 à 11:32

Bravo Lise-Marie pour ce témoignage ;)

Mais je me demande si en France, lors de la visite médicale annuelle que l’on fait dans certaines entreprises (même dans la banque, on se demande pourquoi!), il ne font pas un test de dépistage du diabète de type 2 ? C’est pas ce que l’on fait avec les tests pratiqués sur les urines ?

—————————
http://www.fauveau.net

25)
Lise-Marie
, le 03.02.2006 à 11:38

Raphael : le test de glycémie se fait dans le sang et non avec les urines. Toutefois, dans les urines, il est possible de déceler de l’acétone qui peut être un signe du diabète.

Lise-Marie

26)
colibri
, le 03.02.2006 à 11:58

Okazou… fidèle à lui-même…

Et cela devient fatiguant de voir toute cette haine et cette intolérance suer de ses propos quelque soit le thème abordé…

Dommage… vraiment.

27)
Okazou
, le 03.02.2006 à 14:31

« Okazou… fidèle à lui-même…

Et cela devient fatiguant de voir toute cette haine et cette intolérance suer de ses propos quelque soit le thème abordé…

Dommage… vraiment. »

Le diabète ne semble pas être un problème, pour toi. Pas même un questionnement.
C’est la critique et les opinions différentes qui te gênent. Continue de ronronner (un colibri qui ronronne, on aura tout vu) et d’intervenir hors propos.

Dommage… Vraiment.


Au nom de l’Europe, j’ai voté NON !
… et la gauche libérale aurait tort de l’oublier.

28)
JCP
, le 03.02.2006 à 15:16

Je suis très touché par ce témoignage. Sur un plan plus pratique, quid des pompes à insuline que développent les Medtronic et Cie? (Je ne demande pas un test, hein, mais une opinion : est-ce plus pratique, plus confortable, plus efficace, ou le contraire?)

Et je trouve qu’Okazou a parfaitement décrit Bigard, même si il m’a fait rire (Bigard, hein) a une ou deux reprises (c’est au pied du mur…)

JCP

29)
Inconnu
, le 03.02.2006 à 15:29

Okazou est notre piqure d’insuline ici sur Cuk.
Un mal nécessaire :)

30)
Lise-Marie
, le 03.02.2006 à 15:34

JCP : les pompes à insuline ont le même but que les injections. La différence est uniquement pratique, car la pompe est reliée par un catéter au corps 24h/24, alors que les injections se font à l’aide de stylos préremplis d’insuline. La pompe ne calcule pas (encore) toute seule le besoin en insuline et c’est au diabétique de dire à la pompe combien elle doit libérer de doses d’insuline et quand.

Personnellement, je ne me sens pas encore prête à passer à la pompe. J’ai l’impression qu’avec une pompe, tu montres ta maladie, elle te colle à la peau en quelques sortes. Bien que je n’ai aucun problème de parler de mon diabète (sinon je ne ferais pas un article sur cuk.ch), je suis assez réticente.

Il paraît qu’il est plus facile de gérer son diabète avec une pompe. Dans certains cas, la pompe est fortement conseillée, par exemple en cas de grossesse. Comme je pense avoir des enfants dans les prochaines années (Séb, désolée de te l’apprendre de cette manière, mais OUI, je veux des bébés!), je serai bien obligée de tester la pompe!

Je crois que beaucoup de femmes diabétiques, réticentes à la pompe, ont dû la mettre pour leur grossesse et ne l’ont plus enlevée. Il faut croire que c’est pratique!

Pour ma part, c’est de la musique d’avenir!

Lise-Marie

31)
Lise-Marie
, le 03.02.2006 à 15:40

Raphael : petit complément à ma réponse, complément donné par l’infirmière spécialisée en diabétologie de l’AVD. Voici ce qu’elle m’a écrit par e-mail : « Dans ta réponse à propos du test dans l’urine il serait utile de rajouter que le sucre y est détectable, d’ailleurs avant les appareils à glycémie on n’avait pas d’autre moyen d’auto-contrôle. Seulement le sucre n’apparaît dans l’urine qu’à partir d’une glycémie à environ 10mmol/l, c’est ce que l’on nomme le seuil rénal du sucre = la glycémie à partir de laquelle les reins laissent passer du sucre. Voilà pourquoi actuellement on n’utilise plus les tests d’urine, sauf chez les types 1, lorsque leur glycémie dépasse 15 à 20mmol, ils doivent contrôler l’acétone dans l’urine.

Petite précision : le taux de sucre dans le sang normal est d’env. 5-6 mmol/l.

Lise-Marie

32)
Sébastien Pennec
, le 03.02.2006 à 15:44

(Séb, désolée de te l’apprendre de cette manière, mais OUI, je veux des bébés!)

aucun problème… ;-)

33)
Inconnu
, le 03.02.2006 à 15:55

Oulah, ca devient chaud :)
Cuk se prépare à la Saint-Valentin :)

34)
Sébastien Pennec
, le 03.02.2006 à 17:16

hem… voila voila… passons…

la diabète, disions-nous ?

;-)

35)
Franck_Pastor
, le 03.02.2006 à 17:28

hem… voila voila… passons…

la diabète, disions-nous ?

;-)

Troublé, le Sébastien ? ;-)

36)
G4Beige
, le 03.02.2006 à 17:30

Je vois avec plaisir que je ne suis pas le seul à avoir du mal à faire régulièrement mes glycémies, j’en suis donc moins honteux.
En fait, le diabète se soigne très bien si on a des horaires réguliers, que l’on est discipliné et organisé…. Ce que je ne suis absolument pas.

Quant aux logiciels pour mac, je trouve l’idée de liste séduisante, c’est un peu le bronx.

Effectivement Renaud, ça sent la Saint-Valentin

37)
Sébastien Pennec
, le 03.02.2006 à 17:43

Franck,

Une faute de frappe est si vite arrivée… (moi, troublé? Noooonnn….. jamais…. enfin….. presque…..)

G4Beige,

Effectivement, et ce même pour un non-diabétique comme moi, ce n’est pas évident d’avoir la discipline nécessaire pour se tester correctement. J’essaie de dire à Lise-Marie lorsque j’ai l’impression qu’elle n’a pas fait de test, mais ce n’est pas évident…

38)
alec6
, le 03.02.2006 à 18:01

Je ne sais pas si ce syndrôme porte un nom, mais on a toujours tendance à penser que des gens dans la misère, originaires de pays « difficiles », ayant connu les pires massacres et les pires conditions de vies ou étant atteint d’une maladie particulièrement grâve sont MEILLEURS que les autres… par définitions.

Grossière erreur, Bigard nous ramène à la réalité ! la connerie est la chose la mieux distribuée sur la planète et ne connait ni couleur de peau, ni religion, ni passeport… et j’alais dire, ni groupe sanguin !

J’ai en effet passé une bonne partie de la journée au centre de transfusion sanguine pour donner mes globules blancs à un patient inconnu immunodépressif…

Merci Lise Marie pour ton témoignage.
Désolé néanmoins de ne pas adhérer à cette association ou à une autre. Non que je dénigre l’aspect positif du don d’espèces sonnantes et trébuchantes, c’est toujours mieux qe rien, mais parce que je regrette le désengagement galoppant de nos gouvernements dont les moyens financiers sont bien supérieurs.
J’en arrive à mon thème favori de la baisse d’impôt qui obère tout développement de ce côté là ! qui détruit tout sens du public et de la solidarité.
Certesl’impôt sur le revenu en France ne représente que 14% des recettes de l’état vs les 30% de la TVA… mais qui paye le plus d’impôts ? les plus riches ! qui paye la TVA ? tout le monde ! Que baisse-t-on pour se faire de l’électorat en faisant croire aux vertues du marché, de la concurrence et du reste ? Les impôts directs ! Qui à la haine de la solidarité (beurk… la solidarité), qui incite à la charité histoire d’en retirer qq gloire (cf le show bizz, l’éco bizz et le politico bizz) ?

Personnellement je préfère donner ce qu’il n’est pas possible d’obtenir autrement en passant qq heures tous les 2 mois dans un CTS que de filer le moindre kopeck à la moindre association carritative. En revanche quand qq me demande mon obole, je lui répond d’aller chercher l’argent où il se trouve et de plaîder pour une hausse des impôts sur le revenus. Je l’incite même à indiquer dans sa campagne que sa quête d’argent n’est qu’un faible paliatif à ce que pourrait fournir l’Etat s’il n’avait de cesse de baisser les impôts.
Biensûr je n’ai jamis vu une telle information lors d’une quelconque quête. Il est ellement ancré (encré !) dans les têtes que l’impôt c’est mal…

La première vertue de la charité est de s’offrir une bonne conscience et éventuellement d’en tirer profit (cf le show-éco-politico bizz)

Alexis… Tous les défauts, dont la misanthropie !

39)
colibri
, le 03.02.2006 à 18:53

Le diabète ne semble pas être un problème, pour toi. Pas même un questionnement.

Mon cher Okazou,
malgré tout le respect que je te dois, je te serai gré de bien vouloir éviter de parler et/ou penser à ma place.

D’avance merci

40)
Okazou
, le 03.02.2006 à 18:56

« Un mal nécessaire :) »

Merci ;-)

« Alexis… Tous les défauts, dont la misanthropie ! »

Menteur !

•••
Ce qui m’étonne, dans le fil de ce sujet, c’est l’absence de traitement (!) des recherches notamment sur les cellules souche, trop vite abordées dans le sujet.

Quid de ces recherches dont on parle pourtant régulièrement dans la presse (ça fait vendre du papier ?) avec force annonces spectaculaires sur la fin des tourments des diabétiques ?
En clair, où se situent aujourd’hui les espoirs des diabétiques ?


Au nom de l’Europe, j’ai voté NON !
… et la gauche libérale aurait tort de l’oublier.

41)
Okazou
, le 03.02.2006 à 19:05

« je te serai gré de bien vouloir éviter de parler et/ou penser à ma place. »

Ne fais surtout pas semblant de ne pas avoir compris.

Sans haine ni intolérance ni misanthropie. Ni dieux ni stars.


Au nom de l’Europe, j’ai voté NON !
… et la gauche libérale aurait tort de l’oublier.

42)
sisl12
, le 03.02.2006 à 19:21

Sisl12, Lise-Marie, grand merci pour vos précisions !

De rien… ;-)

Raphael : petit complément à ma réponse, complément donné par l’infirmière spécialisée en diabétologie de l’AVD. Voici ce qu’elle m’a écrit par e-mail : « Dans ta réponse à propos du test dans l’urine il serait utile de rajouter que le sucre y est détectable, d’ailleurs avant les appareils à glycémie on n’avait pas d’autre moyen d’auto-contrôle. Seulement le sucre n’apparaît dans l’urine qu’à partir d’une glycémie à environ 10mmol/l, c’est ce que l’on nomme le seuil rénal du sucre = la glycémie à partir de laquelle les reins laissent passer du sucre. Voilà pourquoi actuellement on n’utilise plus les tests d’urine, sauf chez les types 1, lorsque leur glycémie dépasse 15 à 20mmol, ils doivent contrôler l’acétone dans l’urine.

Petite explication: Les reins filtrent a eux deux pas moins de 1800l de sang tous les jours et avec ce sang tout le glucose est filtré… mais en principe il est a 100% reabsorbé par difference de concentration voila ou ce trouve la limite… dés que la concentration de filtrat primaire depace une valeur donnée le rein n’arrive plus a tout reabsorber… Ainsi on retrouve du glucose dans l’urine…

Il est d’ailleurs « drole » de voir que comme il a ete dit il y a quelques temps lorsqu’il n’y avais pas de moyen de controle, il existait des personnes specialisees dans la detection de diabete sucré… ils goutaient les urines…
Apres un moment les cellule croyant toujours etre en manque de glucose commencent a puiser dans leurs reservent puis ultimement degradent leur propres proteines pour en extraire de l’energie en resulte de l’ acetone qui est elimine par la respiration et les urines d’ou une odeur distinctive utilisee jadis pour la detection.(Elle peut d’ailleurs servir d’indice dans des cas graves aujourd’hui:-( )

C’est pas ce que l’on fait avec les tests pratiqués sur les urines ?

En principe les examins de routine pratique en entreprise sont:
micro albuminurie : L’albumine est une petite proteine qui est normalement pas presente dans l’urine, ce qui pointerais sur un problème de filtrage.
hematurie: presence de sang dans les urines
Presence de derives de solvants…
Presence de leucocytes
PH
Glucose
Densite

Puis il arive que des patrons demandent une recherche de THC (canabis) ce qui est plus douteux…
Mais cette liste est loin d’etre exaustive et est tres dependante de l’activite exercée

43)
G4Beige
, le 03.02.2006 à 19:39

Okazou, c’est passé presque inaperçu pour le grand public, mais Il y a énormément de progrès qui ont été faits ces 10 dernières années, notamment au niveau des insulines, c’est bien simple, si mon diabète s’était déclaré 10 ans plus tôt, je serais mort d’inanition avec le régime qu’on m’aurait imposé…. J’ai tenu un mois avec ce régime, je n’en pouvais plus de me contenter de grignoter, heureusement, de nouvelles insulines venaient d’apparaître sur le marché (soit dit en passant grace au fameux génie génétique), depuis quelques années, les diabétiques peuvent prendre des « libertés » avec leur régime, les insulines à action rapide permettent d’agir quasiment comme le ferait le pancréas et donc de varier la quantité de nourriture d’un repas à l’autre, il suffit d’ajuster la dose. Certains autres progrès semblent plus insignifiants : les petites lancettes qui percent la peau au bout des doigts ont été améliorées, maintenant ça ne fait plus mal du tout. Les stylos injecteurs qui contiennent directement l’insuline et la seringue, il suffit de changer l’aiguille, c’est discret et compact, plus besoin de se balader avec des seringues et des fioles…..

Autre progrès notable, la greffe du pancréas, est désormais possible, mais bon, ça reste une greffe, donc on devient dépendant de médicaments anti-rejets, et il faut bien sur trouver un donneur, ce qui réserve ce traitement aux cas les plus graves.

Mon parrain m’avait parlé d’un projet de sa firme (il est représentant médical) pour intégrer un appareil de mesure de la glycémie dans un bracelet, style grosse montre, l’appareil faisant lui-même les mesures au bras…. pas de nouvelles, ce serait pourtant l’idéal pour les distraits dans mon genre :p

Par contre, un point sur lequel tous les industriels se gardent bien de faire des progrès, c’est sur la liaison informatique des appareils de glycémie, la plupart des appareils qui ont cette liaison ont soit un port infrarouge, soit un port série pour communiquer avec l’ordinateur (même sur pc on trouve de moins en moins de ports série) le logiciel livré avec ma machine (en supplément en fait) était uniquement windows, avec une interface windows 3.11, en 2000…. Il y a très peu de communication sur le sujet de la part des fabricants et on ne sait pas trop quoi prendre, quant au mac….. qui n’a ni port infrarouge, ni port série….. Vu le pognon généré par le marché des appareils de glycémie, ils pourraient faire des efforts… à 65 Chf / 40€ la boite de 50 bandelettes (à 3/4 bandelettes par jour et par patient), sans compter les aiguilles, l’insuline…. Il n’ont pas vraiment intérêt à guérir les malades, malheureusement.

44)
Lise-Marie
, le 03.02.2006 à 22:26

Merci à G4Beige et sisl12 (quel pseudonyme!) pour vos réponses précises… vous êtes médecins? Dans tous les cas, j’ai appris plein de nouvelles choses sur le diabète aujourd’hui.

Je voulais vous remercier d’avoir lu mon premier article sur cuk.ch et d’avoir posté autant de commentaires. Je suis heureuse de voir que les gens s’intéressent au diabète et surtout que je ne suis pas la seule diabétique à être indisciplinée (merci G4Beige)!

Vu votre accueil chaleureux, vous risquez de me revoir… François, quand est-ce que je peux refaire un article?

Lise-Marie

45)
JeMaMuse
, le 03.02.2006 à 23:30

Voilà un article presque anniversaire pour moi.
5 ans de diabète demain !

Je peux donc décrire l’un ou l’autre des symptômes qui peut mettre la puce à l’oreille :
– Avoir soif souvent durant la nuit, et tout aussi souvent envie d’uriner
– Avoir un phymosis (rétrécissement du prépuce)
– Ensuite, une perte de poids peut commencer (en effet, – en simplifiant – le sucre qui n’est plus géré par l’insuline commence à manquer dans les muscles)

Lorsque mon diabète a été diagnostiqué, on m’a immédiatement mis en contact avec une diabétologue.
Ce qui m’a énormément aidé, c’est 4 journées de cours dispensées aux diabétiques (réparties sur 4 semaines).
En effet, il existe (ou existait) dans une clinique de Lausanne une initiative visant à immédiatement aider les diabétiques à se prendre en charge, et à assumer la maladie tant sur le plan pratique que psychologique.
Ces journées de cours, prises en charge par l’assurance maladie, étaient données par des médecins, infirmières, diététiciennes.

Au sujet de la glycémie :
Très important en addition aux glycémies journalières (qui certaines fois peuvent donner une fausse idée de la réalité), c’est la mesure du « Hb1ac ».
Cette valeur, mesurée tous les 4 mois par le médecin, représente l’historique de la quantité de sucre dans le sang sur les 120 derniers jours. (C’est le temps moyen que mets le sang à se renouveler complètement dans le corps).
Maintenir cette valeur la plus basse possible diminue de manière importante les risques de complications à long terme.
Dans l’idéal, cette valeur ne devrait pas être supérieur à 7.

Au sujet des outils :
Après avoir été confronté aux mêmes problèmes cités plus haut, j’ai finalement fait comme suit :
– créer une petite base de données sur mon Palm
– saisir les valeurs à la main
– exporter en format csv et import dans un « spreadsheet » lorsque j’en ai besoin

Et pour confirmer ce que disait Lise-Marie :
Avec de la rigueur, de la pratique, la connaissance des aliments (HC) et le soutien d’une personne proche, c’est tout à fait possible de gérer.

En surtout, la prévention : hygiène de vie, sport, etc…

Jean-Luc

46)
G4Beige
, le 04.02.2006 à 04:55

En effet, la soif excessive est un symptome important, mais comme tous les symptômes, on a tendance à l’ignorer…

J’ai pris rendez-vous chez mon médecin pendant l’été 1998, j’avais mal à tous les muscles (normal, j’avais participé aux déménagements de 3 personnes de mon entourage en 3 semaines), j’étais très fatigué… (encore normal, vu les efforts fournis), je buvais beaucoup (1 litre d’eau par heure et je me réveillais pour aller uriner toutes les heures) normal, c’était l’été, il faisait chaud…..
Séparément, tous ces troubles ne voulaient rien dire… C’est seulement quand je n’ai plus reconnu les gens qui se trouvaient à 2 mètres de moi que je me suis vraiment inquiété (l’excès de sucre agit sur le nerf optique), mon médecin a tout de suite envisagé un diabète, mais par acquis de conscience, il a tout de même procédé à un bilan sanguin complet…

Pour la petite histoire, en 3 semaines, je me suis retrouvé quasiment aveugle et j’ai perdu 10 kilos…. (le rêve pour la plupart des gens, mais quand on pèse 55 kilos, c’est plutôt inquiétant…). De quoi vous faire flipper un max.

Le plus emmerdant dans l’histoire est que quand ça m’est arrivé, j’étais au chômage, et que je n’avais pas fait d’assurance perte de gain (tiens donc, malade plus d’un mois, ce n’est pas possible….). Je me suis donc retrouvé dans une situation impossible, car étant malade, je ne pouvais pas assurer les emplois temporaires que l’on m’avait assigné (Déraciner les arbres autour de l’école du village alors que j’étais inscrit en tant que DJ et vendeur en informatique). Aussitôt un brave fonctionnaire s’est avisé de mon état, il a donc engagé une procédure (ce qui implique la suspension immédiate des allocations chômage et ce, sans le moindre avertissement….), après 3 mois d’attente (le fonctionnaire étant en vacances, puis au service militaire, puis c’était les fêtes de fin d’année….), il me déclare que comme je ne pouvais pas travailler, je ne correspondais pas aux critère requis par le chômage, donc il fallait que je rembourse la totalité des indemnités reçues parce que j’avais escroqué l’Etat… Parce qu’en Suisse, si on ne peut pas travailler, on n’a pas droit au chômage (le plus drôle était qu’il me disait que j’étais incapable de travailler alors qu’entre deux, j’avais trouvé un emploi en tant que gérant d’un magasin informatique….).
Il m’a fallu 2 ans et demi pour faire annuler cette décision et récupérer mes indemnités. Bien entendu, les frais engendrés par cette procédure idiote ne m’ont jamais été remboursés…. Et actuellement, si je veux faire une assurance perte de gain, tout ce qui concerne le diabète ou ses conséquences n’est pas assuré….

Donc, pensez-y, faites une assurance perte de gain au-delà du 30e jour, mieux vaut dépenser un peu dans le vide, qu’être embêté à vie…

47)
G4Beige
, le 04.02.2006 à 04:55

En effet, la soif excessive est un symptome important, mais comme tous les symptômes, on a tendance à l’ignorer…

J’ai pris rendez-vous chez mon médecin pendant l’été 1998, j’avais mal à tous les muscles (normal, j’avais participé aux déménagements de 3 personnes de mon entourage en 3 semaines), j’étais très fatigué… (encore normal, vu les efforts fournis), je buvais beaucoup (1 litre d’eau par heure et je me réveillais pour aller uriner toutes les heures) normal, c’était l’été, il faisait chaud…..
Séparément, tous ces troubles ne voulaient rien dire… C’est seulement quand je n’ai plus reconnu les gens qui se trouvaient à 2 mètres de moi que je me suis vraiment inquiété (l’excès de sucre agit sur le nerf optique), mon médecin a tout de suite envisagé un diabète, mais par acquis de conscience, il a tout de même procédé à un bilan sanguin complet…

Pour la petite histoire, en 3 semaines, je me suis retrouvé quasiment aveugle et j’ai perdu 10 kilos…. (le rêve pour la plupart des gens, mais quand on pèse 55 kilos, c’est plutôt inquiétant…). De quoi vous faire flipper un max.

Le plus emmerdant dans l’histoire est que quand ça m’est arrivé, j’étais au chômage, et que je n’avais pas fait d’assurance perte de gain (tiens donc, malade plus d’un mois, ce n’est pas possible….). Je me suis donc retrouvé dans une situation impossible, car étant malade, je ne pouvais pas assurer les emplois temporaires que l’on m’avait assigné (Déraciner les arbres autour de l’école du village alors que j’étais inscrit en tant que DJ et vendeur en informatique). Aussitôt un brave fonctionnaire s’est avisé de mon état, il a donc engagé une procédure (ce qui implique la suspension immédiate des allocations chômage et ce, sans le moindre avertissement….), après 3 mois d’attente (le fonctionnaire étant en vacances, puis au service militaire, puis c’était les fêtes de fin d’année….), il me déclare que comme je ne pouvais pas travailler, je ne correspondais pas aux critère requis par le chômage, donc il fallait que je rembourse la totalité des indemnités reçues parce que j’avais escroqué l’Etat… Parce qu’en Suisse, si on ne peut pas travailler, on n’a pas droit au chômage (le plus drôle était qu’il me disait que j’étais incapable de travailler alors qu’entre deux, j’avais trouvé un emploi en tant que gérant d’un magasin informatique….).
Il m’a fallu 2 ans et demi pour faire annuler cette décision et récupérer mes indemnités. Bien entendu, les frais engendrés par cette procédure idiote ne m’ont jamais été remboursés…. Et actuellement, si je veux faire une assurance perte de gain, tout ce qui concerne le diabète ou ses conséquences n’est pas assuré….

Donc, pensez-y, faites une assurance perte de gain au-delà du 30e jour, mieux vaut dépenser un peu dans le vide, qu’être embêté à vie…

48)
sisl12
, le 04.02.2006 à 12:06

Merci à G4Beige et sisl12 (quel pseudonyme!)

Mais de rien… En fait le pseudo me viens d’une activite que j’ adore… http://www.sisl.ch le 12 est la section ou je suis actif ;-)

vous êtes médecins?

Pour ma part non… j’etais etudiant mais en fin de deuxieme, j’ai arreté car les etudes ce n’est pas mon truc…

Avoir soif souvent durant la nuit, et tout aussi souvent envie d’uriner

Trop de sucre dans le sang… Donc le corps essaye de le dilluer d’ou la soif. Pour l’urine, les reins excretent plus car ayant bu bcp d’eau, la pression augmente, de plus les molecules excretées das les urines (Glucose, acetone)augmentent et drainent avec eux l’eau donc augmentation de la diurèse. Cette pere d’eau peut aller jusqu’a 4-6 l amenant donc une forte deshydratation qui augmente la soif…

Avoir un phymosis (rétrécissement du prépuce)

Euh… oui, en effet… Comme dessus la surconcentration de glucose dans le sang atire le liquide des compartiments extra-vasculaires et donc le prépuce devrair rétrécir…

Ensuite, une perte de poids peut commencer (en effet, – en simplifiant – le sucre qui n’est plus géré par l’insuline commence à manquer dans les muscles)

En effet, sans insuline (typeI) ou avec une insuline plus reconue(type II) le muscle puise d’abord dans ses reserves, puis va jusqu’a degrader ses propres proteines constitutives pour avoir de l’energie… Ce qui peut paraitre paradoxal c’est que la reponce est tres semblable a celle d’ un jeun prolonge alors que la c’est exactement le contraire…
Je m’etais trompe plus haut en disant que l’aetone des urines venait du glucose… C’est de la degradation des proteines que cet acetone proviens… oups… je vais corriger

Très important en addition aux glycémies journalières (qui certaines fois peuvent donner une fausse idée de la réalité), c’est la mesure du « Hb1ac ».

L’a glycemie est comparable a une photo instentanee… il suffit que la personne ait peu mangee ou se soit administre trop d’insuline et hop la glycemie peut etre basse… C’est la que rentre en jeux l’hemoglobine Glycosilée ou Hb1ac. Si l’on est en présence de trop de sucre celui ci va via une reaction chimique se fixer definitivemet a des proteines dont l’hemoglobine que sera alors dite glycosylee.(cette reaction dont je ne me souviens plus le nom est la meme que la caramelisation…) L’hemoglobine ayan un cycle de vie assez court en mesuant cette Hb1ac on peut se fair une tres bonne idee du niveau moyen de glucose durant le mois passe. Il est d’ailleurs interresant de noter que ce meme phenomene est responsable de la cataracte dont souffrent beaucoup de diabetiques pas ou mal traites…

49)
ToTheEnd
, le 05.02.2006 à 15:43

je buvais beaucoup

Un fraction de seconde, je me suis demandé si j’étais diabétique… mais non, je ne bois beaucoup que le soir!

Dans tous les cas, courage à ceux qui souffrent de cette maladie!

T

50)
Lise-Marie
, le 07.02.2006 à 21:56

La secrétaire de l’AVD, qui a lu l’article et les commentaires ce week-end, souhaite préciser qu’à l’AVD, on vend tout le matériel nécessaire pour les injections et l’auto-contrôle 10% moins cher qu’en pharmacie, cf notre site : http://www.avd-vitrine.ch. Un autre avantage d’adhérer à l’AVD est la gratuité d’une consultation par année avec un(e) infirmier(ère) spécialisé(e) en diabétologie… n’hésitez pas à vous inscrire!

Lise-Marie