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Start2Play

J'ai eu la chance en ce début d'année de rencontrer pour un entretien informel l'un des créateurs du magazine gratuit Start2Play, Claude Talaber. Actuellement, il est le directeur de publication mais comme il le dit lui même, il s'occupe « un peu de tout: les budgets publicitaires, les articles, les tests, la promotion et la distribution du magazine ».

Il est fier de Start2Play et dès le départ il avait une idée bien précise de l'objectif à atteindre: « Notre idée était que le magazine ne devait pas être un jetable, qu'il devait être gratuit et que les gens le prennent et que même s'ils ne le lisent pas d'une traite, qu'ils le lisent peu à peu, au fil des semaines. »

Une équipe d'environ 10 rédacteurs gravite autour des 5 piliers du magazine: le rédacteur en chef, Pascal Fillat, le rédacteur adjoint, Laurent-Xavier Lamory, Helio Marques, un commercial, la correctrice, Claudia Petre et Claude Talaber.

 

Puzzo: Comment a démarré l'aventure Start2Play?

Claude Talaber: Voilà 3 ou 4 ans, de nombreuses personnes ont été invitées par Sony Playstation, qui, chaque année, propose un salon pour les professionnels à Winterthur. Sur place, il y avait de nombreux journalistes. Au retour, dans le car, tout le monde discutait. Et puis, on s'est rendu compte que la majorité des personnes étaient des journalistes indépendants, notamment Pascal Fillat. Et en rigolant, nous avons imaginé la création d'un magazine de jeu vidéo. C'était vraiment un coup de tête. On s'est dit: « Allez, on y va, on le fait. »

Ensuite, je me suis entretenu avec Pascal et on a décidé de lancer le mag. Il était très fan de jeu vidéo. Moi aussi, mais je suis plus intéressé au cinéma et aux DVD, c'est ma grande passion. Donc, on a lancé le mag qui ne s'appelait pas encore Start2Play mais Channel Zero. Il y a eu deux numéros. On a décidé de le découper en deux parties: la première sur les jeux vidéo et la deuxième sur les DVD.

Quel était ton métier?

À cette époque, j'étais directeur d'une agence de voyage. J'avais aussi monté avec un pote un magazine, Transit, qui était consacré à la musique. J'ai un autre ami, David, qui avait monté le magazine Murmures et qui était lui aussi dans le coup, au début, ensuite il a lâché car il s'est concentré sur son propre magazine.

Mais avais-tu une formation de journalisme?

Aucune. Absolument aucune formation. Je n'ai suivi aucune école.

Comment se découpe le journal à présent?

On a gardé les deux parties, jeux vidéo et film, et on a ajouté la partie Électronique de divertissement mais c'est venu crescendo. Au début, nous étions trois à travailler sur le journal. Le premier numéro n'était pas exceptionnel. Je faisais la mise en page moi-même alors que je n'en avais jamais fait!

Il y a une page sur les jeux de société. Ce sera récurrent?

Comme pour la page BD, parfois, malheureusement, on doit la supprimer quand on n'a plus de place. On a eu l'idée de faire des coups de cœur. On a été au salon du jouet l'année passée et on s'est rendu compte qu'il y avait très peu de presse dans le jouet en lui-même pour les grands ou les petits. On est tous assez fana du genre alors on s'est dit pourquoi pas. On y va doucement, c'est une rubrique qui va s'agrandir et qu'on a développée depuis sur Bluewin également.

Comment choisissez-vous les rédacteurs?

Au début, on teste les rédacteurs. Parmi eux, il y a des journalistes, qui ont fait des écoles de journalisme, mais beaucoup de rédacteurs du magazine n'ont, à l'origine, aucune expérience et ça peut se ressentir. Dans la lecture du magazine, on est conscient que c'est pas toujours très, très professionnel. On doit s'améliorer.

Comment vous répartissez-vous les articles?

Pour les jeux vidéo, il y a 6 rédacteurs. Pour les DVD, il y a 3 rédacteurs spécialisés. Dans les jeux vidéo, on répartit selon les préférences du rédacteur. C'est pareil pour les DVD. En théorie, c'est comme ça mais ce n'est pas toujours le cas réellement. On peut très bien avoir un rédacteur qui est absent pendant 2 semaines et qui ne va pas avoir le temps d'écrire des articles.

Est-ce que vous payez les rédacteurs?

C'est variable. Il y en a qui sont payés, d'autres pas. On a fait des deals. C'est un magazine, on est pas Edipress

Beaucoup de rédacteurs nous disent que tout ce qu'ils veulent c'est recevoir des jeux. Un type qui fait un test, on va lui refiler, 2, 3, 4 jeux, on lui envoie une webcam, 3 DVD. Il finit l'année, il a reçu 50 jeux, 30 DVD, une imprimante laser. Ceux qui veulent qu'on les paie, on les paie, bien entendu. Sinon, on leur donne plutôt du matériel.

Et toi, tu vis du magazine?

Oui, je vis de ça car c'est mon plein temps. J'ai tout arrêté. J'ai revendu mon agence, je fais plus de Transit, je fais plus de Murmures, je fais que du Start2Play du matin au soir.

Comment fais-tu pour pouvoir en vivre alors que le magazine est gratuit?

Quand tu pars de l'idée de faire un magazine gratuit et de pas vouloir perdre d'argent, il faut le rentabiliser. Le seul moyen, c'est la publicité, c'est les annonceurs, c'est Microsoft et Sony qui mettent les thunes.

Au départ, nous n'avions rien, pas de capital, si ce n'est l'envie de travail. Alors, on a fait ce que fait toute entreprise, on a budgeté le prix d'un magazine, on a démarché les annonceurs. Les deux premiers numéros, on les a faits à perte, on s'est pris 20'000 CHF de pertes. On s'est refait petit à petit avec les autres numéros. Maintenant, le magazine a vraiment pris.

Et les abonnements?

En terme de chiffre d'affaire, par rapport à la publicité, c'est pas énorme mais le système d'abonnement marche bien. On a 600 abonnés. On propose toujours des offres [ndlr: des offres duo, par exemple, un jeu vidéo + l'abonnement pour 59 CHF], un joueur qui prend un abonnement à 59 CHF chez nous, c'est un jeu qu'il va retrouver dans le commerce à 99 CHF. Au final, il est gagnant.

Vous avez des feedbacks des lecteurs?

Oui. On a de bonnes critiques, des gens qui appellent juste pour ça, des gens qui s'abonnent et qui participent aux concours et qui font des remarques. On reçoit également des e-mails. Il y a aussi des gens qui ne sont pas d'accord avec des tests. Des fois, c'est même des professionnels qui t'appellent pour te donner des conseils techniques. On a aussi des feedbacks des annonceurs.

La discussion a beaucoup tourné autour des annonceurs car une grande partie du travail de Claude Talaber est de rechercher des entreprises disposées à mettre de la publicité dans le magazine.

Comment faites-vous pour convaincre des annonceurs, il faut leur prouver que le magazine est valable?

C'est pour ça qu'on a fait les premiers numéros à perte. En général, les régies pub attendent, en moyenne, entre un et deux ans pour vérifier qu'un magazine est viable. S'ils voient qu'il tourne encore, ils commencent à annoncer chez toi.

Les deux premières années, on a travaillé comme des fous. Pour convaincre les annonceurs, on allait voir des Microsoft et on leur proposait trois pages pour 3000 CHF. Le but était juste de montrer qu'il y avait de la pub et qu'après on puisse intéresser les autres. Certains ont joué le jeu, d'autres pas du tout.

Et puis, peu à peu, ça a pris grâce à la distribution du magazine qui est importante. Un magazine gratuit, on ne le retrouve pas dans des kiosques. Nous avons eu la chance d'être distribués gratuitement par MediaMarkt et je tiens à les en remercier. Après, d'autres chaînes de magasins ont accepté comme Fust, Manor, MElectronics…

Les plus petits aussi ont accepté. Ensuite, on a développé les vidéoclubs, les magasins spécialisés et on continue comme ça. Maintenant, on s'est stabilisé à 30'000 exemplaires, 300 points de distribution en Suisse Romande, on est aussi bien dans le Jura que dans le Valais, Neuchâtel, Genève, Lausanne et on trouve même des exemplaires sur Bienne. On a travaillé dur 3 ans. Maintenant, on récolte un peu le fruit de notre dur labeur.

Par rapport aux annonceurs, êtes-vous libre de pouvoir critiquer et être objectif?

Absolument. À ce niveau là, on est vraiment libre. On a des fois tendance à dire que pour Start2Play tous les produits sont bien. On est toujours assez objectifs. Si un produit est mauvais, on va le dire mais c'est qu'on fait une sélection à l'origine. On va déjà trier nous-même ce qu'on veut mettre… Bon, en DVD, on a sorti Les 4 fantastiques, en une page. Ça, c'est plutôt commercial. Le film en lui-même, c'est une grosse daube. Personnellement, j'en ai vu 20 minutes mais on en a fait une page. On met quand même 3 étoiles alors que ça aurait mérité 1 étoile. (Il hésite…) Enfin, bref, ça arrive des fois, effectivement, qu'on va peut-être pas descendre un produit si quelqu'un nous met de la pub, mais normalement, on est objectifs.

Encore une fois, en général, un truc mauvais, on va pas le mettre. Peut-être encore plus dans le jeu vidéo qu'ailleurs. Il y a tellement de sorties, entre 100 à 200 jeux par mois, tellement de tests, qu'on met 50% des tests qu'on fait de côté. Il y a beaucoup de navets mais le but d'un magazine comme le nôtre est de ressortir ce qu'il y a de mieux. On ne va pas écrire: « Il y a ça, c'est mauvais. Ca, c'est mauvais, et ça, c'est très mauvais… et ça c'est hyper mauvais. Tu as le choix, tu as que du mauvais » (rire). On essaie effectivement de faire ressortir les hits. Malgré tout, c'est pas qu'on veut promouvoir à fond les grandes sociétés mais par la force des choses, c'est eux qui sortent les meilleurs produits.

Est-ce que les petites sociétés essaient de vous contacter?

Oui, nous travaillons également avec elles. En plus, la Suisse est un marché très spécial. Il s'agit de trois marchés différents: Suisse Allemand, Italien et Romand. Microsoft et Sony s'occupent du marché national. Ensuite, on collabore avec des petites et moyennes entreprises. Il y a MPE Diffusion, par exemple, ils distribuent des jeux de marque pas très connus mais ils sortent environ deux gros titres par année. Dans ces cas-là, bien sûr, on en parle. De même que si une grande entreprise comme Microsoft, nous dit qu'elle ne nous paiera pas de pub, on sera obligé d'en parler parce que c'est eux qui sortent le plus de jeux. Par contre, je peux leur mettre la pression en leur disant que je ne vais pas parler d'eux dans le magazine, ni sur NRJ, ni sur Bluewin. On a aussi cette force grâce à Pascal Fillat, notre rédacteur en chef, qui a tous ces contacts. On va également expliquer qu'en terme de communication, on leur propose l'équivalent de 100 à 200'000 CHF l'année. Il vaut mieux peut-être sortir 20'000 CHF chez nous et économiser 180'000 CHF. Ceux qui l'ont compris sont les bienvenus et on les adore.

Est-ce que votre budget est fixe?

On a des budgets annuels avec Microsoft et Sony mais il nous faut au minimum 35000 CHF pour que Start2Play tourne. La page de publicité est à 3500 CHF, il faut donc au minimum 10 pages de pub et les vendre plein pot… c'est rare! Les sociétés essaient de négocier. Au final, on doit vendre presque 14 pages. En période de fin d'année, on les vend facilement, on n'a même plus besoin de téléphoner, c'est les entreprises qui appellent. Par contre, en début d'année, c'est dur. On se déplace à Zürich, on lance 20 coups de fil par jour. On ne peut pas dire qu'on a rempli notre budget pour l'année 2006. Non, ce n'est pas le cas. Actuellement, on travaille pour le magazine du mois de février. Quand il va sortir, il y aura peut-être déjà 2 ou 3 pages de publicité réservées pour le numéro suivant mais on va devoir tout remettre sur le chantier, appeler à nouveau tout le monde et négocier les tarifs de pub, etc. Même mon salaire, je suis indépendant, je peux me prendre un bon mois et je peux me prendre un mois où je mange des radis. (rire) J'exagère… mais c'est une balance.

Est-ce frustrant finalement de devoir se battre pour avoir de la pub et ne plus vraiment faire le métier de journaliste?

Au début, j'écrivais beaucoup. Le magazine s'est développé, des collaborateurs sont venus. Pour moi, le but est de ne plus écrire. Je m'occupe encore de la rubrique DVD/cinéma. J'écris quelques textes mais je ne suis pas exceptionnel en écriture. Je pense que pour le magazine, je suis peut-être meilleur dans la gestion de la structure, des personnes et du développement. Je suis plus doué pour ça que pour les tests. Je préfère dispatcher, sélectionner les films qu'on va mettre, définir qu'untel doit faire ce texte, je m'occupe de gérer toutes les images du mag.

Bien que le journal se fasse sur Mac grâce au talent d'un graphiste d'Edipress, Claude Talaber ne connaît pas vraiment le sujet et il s'explique sur le peu (ou pas) d'article sur les produits Apple.

Pourquoi n'y a-t-il presque jamais d'articles sur les produits Apple?

Le problème avec mac c'est que peu de magasins en vendent. Pour les grandes surfaces, je crois qu'il n'y a que Manor qui en vend et même les distributeurs en Suisse ne sont pas très chauds à développer. On a essayé de faire des concours mais ça n'a pas marché.

Donc, si les distributeurs ne participent pas, vous n'écrivez pas d'articles?

Non, pas forcément. Quand tu es journaliste, si on ne te donne pas l'information pour écrire quelque chose, tu ne peux pas écrire. On a passé le cap où, au début, on allait chercher l'information pour écrire. Maintenant, on attend qu'elle vienne vers nous parce que les gens nous connaissent et ils savent que s'ils veulent faire de la promotion sur un produit, ils peuvent nous appeler. On nous sollicite suffisamment. Si Jobs m'appelle, il n'y a pas de problème (rire). On pourrait en parler. Si quelqu'un dans votre rédaction est très chaud sur Macintosh et qu'il voudrait une fois faire un dossier, nous parler du mac, pas de problème. Ni IBM, ni DELL ne nous ont donné 50'000 CHF en nous disant de ne pas parler de mac. C'est juste qu'ils sont plus agressifs pour la promotion. Ce n'est pas de la mauvaise foi, ce n'est pas parce qu'on n'a pas de budget. C'est juste qu'après 10 ou 15 tests, on explique, par exemple à Philips ou JVC, qu'on a fait une diffusion pour la moitié de la suisse romande. Vous êtes quand même le grand et nous on est le petit. Nous c'est pas 10'000 ou 15'000 CHF la page comme TVguide ou Femina. Nous, c'est 3500 CHF et encore, vous pouvez négocier. C'est comme ça qu'on peut sortir le magazine.

Comme l'a mentionné Claude Talaber, grâce aux relations de Pascal Fillat, Start2Play a aussi réussi à créer des relations avec des milieux comme internet et la radio pour promouvoir le magazine.

Peux-tu m'en dire un peu plus sur la relation avec Bluewin ?

On revend des articles à Bluewin ainsi qu'au Nouvelliste, dans le Valais, à la presse Hebdo et parfois dans Le Matin. D'ailleurs, on organise des concours avec le Matin Bleu, aussi.

On vend nos articles à Bluewin mais on publie également nos dossiers promo. À chaque sortie de magazine, on va faire un petit dossier sur Bluewin qui explique brièvement le contenu du dernier numéro.

Et avec NRJ?

En 2005, on a développé une émission avec NRJ Léman qui est présenté par Dominique deux fois par semaine, le mercredi et le samedi. La durée est courte, environ 3 à 4 minutes. Nous fournissons le contenu et c'est Dominique qui prépare le texte.

Tout d'abord, NRJ a eu l'idée de faire des concours en échange de publicité sur les ondes NRJ. On a fait faire des spots avec un gars de chez eux, Philippe Morax. En contre-partie, il mettait de la pub pour leur soirée dans le magazine. On a fait ça pendant 6 mois et après, le responsable commercial nous a proposé de monter une émission sur les jeux vidéo. Microsoft nous a conseillé, très gentiment au lieu de notre concurrent PONG.

Il y avait quand même un concurrent dans la place…

Absolument, quand on est arrivés, il y avait un gros concurrent. Avec le recul, c'est un peu fou ce qu'on a fait.

Claude Talaber m'a aussi confié quelques projets pour l'avenir. Malgré tout, il hésite à en parler car comme il le dit: « Tu lances 10 projets et il n'y en a qu'un seul qui va se concrétiser ».

Est-ce que vous avez déjà songé au marché Suisse Allemand?

On en parle, on aimerait, il y a eu des négociations, on attend des devis… Je ne pense pas que ça se fera avant 2007.

La difficulté pour la Suisse Allemande c'est de traduire les textes ou de créer un nouveau magazine?

Le but est de créer des textes pour le marché alémanique avec une rédaction alémanique. On aurait deux rédactions. Il s'agit de deux marchés différents car les DVD et les jeux vidéo sortent à des moments différents ce qui n'est pas le cas pour l'électronique. La Suisse Allemande va dépendre de l'Allemagne, la Suisse Romande dépend de la Hollande. Si on le fait, il y aura certainement des jeux qui vont se retrouver à double lors de la sortie d'un gros hit mais testés par une autre personne et qui serait de langue allemande. Pong a été assez critiqué en Suisse Romande parce qu'à l'origine c'était surtout alémanique. Les gens trouvaient que c'était une traduction froide de l'Allemand. Maintenant, ils se sont améliorés. Nous, on aimerait justement ne pas avoir ce genre de critiques-là.

Et en France, pas moyen de l'exporter?

C'est très compliqué. On a voulu le faire car la Suisse Romande est un petit marché de 1'300'000 personnes. On a vu un avocat qui nous a donné 2 ou 3 conseils. Le problème, c'est qu'il faut qu'on crée une société en France et qu'on ait des comptes là-bas. Lancer des entreprises en France, c'est très, très compliqué. Tu ne le fais pas comme ici. On commence à le distribuer sur France voisine, on voit un peu la réaction. Les français sont beaucoup plus réceptifs qu'en Suisse et se bougent beaucoup plus. Affaire à suivre… On aimerait également présenter une émission sur la TSR. On a démarré ça il y a 10 jours [ndlr: l'interview a eu lieu le 13 janvier]. On n'y croit pas trop mais il ne faut jamais lâcher le morceau. On commence en 2006 et si on obtient satisfaction en 2009, on est content.

Il y a un public pour ce genre d'émission?

Le jeu vidéo a supplanté le cinéma et n'arrête pas d'évoluer. Microsoft a sorti sa nouvelle XBOX 360°, une nouvelle génération de console. Sony et Nintendo viendront fin de cette année, début de l'année prochaine avec une nouvelle génération aussi, la Playstation 3, etc. Sony a réussi à faire quelque chose d'assez fort. Ils ont amené des femmes aux jeux vidéo. Les femmes, les familles, petit à petit, les hommes un peu plus âgés… Sony a sorti des Eyetoy, des caméras où tu te retrouves devant ton écran et tu danses, bouges. Ils veulent faire venir les filles. Peut-être pas la fille de 30 ou 40 ans, mais la jeune fille de 8, 9 ans. Nintendo avec sa console DS, avec l'écran tactile, a sorti un jeu qui s'appelle Nintendogs, avec un chien virtuel et c'est un carton chez les jeunes filles. Ils ont vendu des milliers de consoles roses, le monde du jeu vidéo a de beaux jours devant lui.

Au niveau du site web, y a-t-il des améliorations prévues?

On a quelqu'un qui nous le développe. Le site c'est une catastrophe absolue. On aura un site certainement meilleur où l'on retrouvera toutes nos publications, tous nos tests, avec une belle présentation, des images, où on pourra télécharger des documents, des concours et des abonnements possibles uniquement sur internet. On va faire des enquêtes auprès des lecteurs. Effectivement, entre ce qu'il y a maintenant et ce que j'espère, on va passer du jour à la nuit, En principe, une première version devrait être prête d'ici un mois et elle sera complétée petit à petit.

Rendez-vous donc dans deux semaines sur www.start2play.ch pour vérifier que le site a vraiment évolué. D'ici là, vous pouvez retrouver la version papier dans de nombreux points de distribution!

12 commentaires
1)
François Cuneo
, le 31.01.2006 à 07:14

Intéressant.

Et courageuse, la démarche.

Il y a tout de même cette publicité qui est le centre de tout qui me gêne un peu. Il y a parfois tout de même un petit malaise qui transparaît.

Je sais bien qu’elle est le nerf de la guerre, mais tout de même…

Cela dit bravo à l’équipe. Et à Puzzo, qui signe, si je ne fais erreur, notre première interview sur Cuk.ch! En 4 ans…

2)
jibu
, le 31.01.2006 à 07:45

Excellent le principe de l’interview, ça rend cuk plus vivant.
Effectivement, la pub transpire un peu tout du long… en fin d’interview, on a l’impression qu’il n’est pas objectif du tout ce journal. Bon je m’en fou je joue pas.

3)
Puzzo
, le 31.01.2006 à 09:47

en fin d’interview, on a l’impression qu’il n’est pas objectif du tout ce journal

Pour le lire régulièrement, je ne crois pas que ce soit le cas. Contrairement à un autre magazine comme Avant-Première (qui traite du cinéma) et qui commente tous les films qui sortent dans le mois. Il est vraiment très, très rare de trouver une critique avec des points négatifs dedans.

Je pense que Start2Play se positionne un peu à la manière de cuk pour le choix des thèmes traités: on ne fait de tests sur un programme que si le programme nous plaît. Pourtant, comme le montre assez bien l’interview, les rédacteurs de Start2Play doivent jouer avec certaines contraintes supplémentaires (comme dans le cas des 4 fantastiques).

4)
Mirou
, le 31.01.2006 à 11:55

La pub, toujours la pub. Ce serait vraiment révolutionnaire de trouver un autre moyen de financement. Et salutaire aussi !

Ce qui me gêne, là-dedans, c’est pas que le mag soit financé par la pub, c’est que le red-chef est aussi responsable pub, si j’ai bien compris. Franchement, faut y aller pour rester objectif ! D’ailleurs, est-ce vraiment déontologique ?

Maintenant, si le mag est bien, et que les lecteurs sont contents….

mirou
mirou.blogs.com

5)
Inconnu
, le 31.01.2006 à 12:48

Bravo pour cet interview.
La pub, la pub. C’est vrai que le rédacteur en chef ne peut être décemment responsable publicité. En général, on fait appel à une régie externe, c’est plus déontologique.

Imaginez un magazine sans pub, combien ca couterait? Beaucoup beaucoup plus cher. Serions nous prêt à le payer? Je ne le crois pas.

6)
Mirou
, le 31.01.2006 à 13:26

Effectivement. Je connais pas les chiffres actuels, mais je me souviens qu’en 2000, on m’a dit que le coût total d’un numéro d’un quotidien n’était payé qu’à 1/4 par le montant payé par les lecteurs.
La pub s’occupe du reste….

mirou
mirou.blogs.com

7)
Puzzo
, le 31.01.2006 à 13:48

Ce qui me gêne, là-dedans, c’est pas que le mag soit financé par la pub, c’est que le red-chef est aussi responsable pub, si j’ai bien compris. Franchement, faut y aller pour rester objectif ! D’ailleurs, est-ce vraiment déontologique ?

Claude Talaber n’est pas rédacteur en chef, il s’agit de Pascal Fillat. Par contre, il est bien rédacteur de quelques textes sur le cinéma/dvd. Cependant, si ça ne tenait qu’à lui, il n’écrirait plus dans le magazine.

Pascal Fillat, quant à lui, ne s’occupe pas de la publicité mais il a permis de créer certains contacts notamment avec Bluewin et NRJ.

8)
Mirou
, le 31.01.2006 à 17:17

ah oups. désolé.. C’est ca de vouloir lire vite….

Mirou
mirou.blogs.com

9)
Benlop
, le 31.01.2006 à 20:27

Ce n’est pas tant le fait qu’il y ait de la pub qui me dérange, mais que ces rédacteurs attendent sagement de recevoir l’info pour la publier, en gros. On parle de DELL parcequ’ils sont plus agressifs sur le plan marketing, dit-il.

Pour moi, cette phrase est terrible est signifie simplement que le magazine entier n’est qu’un tas de publicités et promotions.

Le journaliste ne doit-il pas aller chercher l’information ?? N’est-ce pas à la base de son métier ?
Après, qu’il y ait 20 pages de pub, je m’en fiche, mais au moins que les articles soient des articles et pas des relances marketing déguisées.

10)
jibu
, le 31.01.2006 à 21:10

c’est exactement cette dernière remarque qui m’a donner l’impression d’être un magazin comme un autre.
Pour exemple de ce que j’appelle un mag indépendant > Le virus informatique . ça c’est de l’info.

11)
Olivier Pellerin
, le 01.02.2006 à 10:28

Comme beaucoup, j’ai ressenti un certain malaise à la lecture de cette interview. Tout tient dans cette phrase (je cite) :
Quand tu es journaliste, si on ne te donne pas l’information pour écrire quelque chose, tu ne peux pas écrire

Quand on n’a pas d’info sur un sujet qu’on veut traiter, on va la chercher, on enquête. On demande aux spécialistes, aux utilisateurs. Sinon, ce n’est pas du journalisme, c’est du rewriting de documents publicitaires.

Je ne dis pas que ce journal soit mauvais : je ne le connais pas. D’ailleurs, puisqu’il marche, c’est la preuve qu’il est bien fait. Et qu’il a su se trouver une clientèle.

Ce que je dis, c’est que c’est moins un journal qu’un produit marketing indépendant. Mais il ne faut pas rêver : un gratuit ne peut être autre chose.

12)
Puzzo
, le 01.02.2006 à 11:02

Je ne dis pas que ce journal soit mauvais : je ne le connais pas. D’ailleurs, puisqu’il marche, c’est la preuve qu’il est bien fait. Et qu’il a su se trouver une clientèle.

Je suis surprise de constater qu’il n’y a pas de lecteurs de Start2Play sur Cuk (à part moi)… J’aurai aimé avoir l’avis d’un lecteur sur l’impression ressentie entre le magazine et les propos de Claude Talaber.