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L’iPod, cheval de Troie de Microsoft?

L'iPod, cheval de Troie de Microsoft?

Tout le monde sait que si vous avez une bonne idée sur un concept, une idée voire un produit, vous devez l'enregistrer. En d'autres mots, vous devez breveter votre invention.

Ce processus a un double objectif: protéger votre idée afin qu'elle ne soit ni copiée, ni fabriquée ou vendue ainsi que déterminer clairement qui l'a inventée...

Petit historique de l'iPod

Le 19 octobre 2001, Apple annonce qu'elle sortira le 23 octobre 2001 quelque chose de "neuf" et qui n'est pas un Mac...

Cette déclaration laissa tout le monde perplexe et naturellement, tout le monde y alla de son petit commentaire sur cet OI (Objet Inconnu).

Ce produit ne sera pas présenté lors d'une manifestation habituelle mais au siège de la boîte, à Cupertino aux États-Unis le 23 octobre 2001.

Malgré des débuts difficiles (voir le tableau ci-dessous), l'iPod est aujourd'hui un produit qui a un rôle important dans le succès qui entoure l'Apple du XXIe siècle puisque pratiquement un tiers du chiffre d'affaires d'Apple est généré grâce à l'iPod (38 % même si on ajoute l'ITMS).

C'est un peu moins de 22 millions d'iPod qui ont été vendus

Petits oublis, grosses conséquences?

Tout a commencé par une petite nouvelle anodine sur AppleInsider le 20 juin dernier. L'entreprise Contois Music Technology a demandé à une cour Fédérale de Justice Américaine d'arrêter la distribution du logiciel iTunes parce que celui-ci transgresse le brevet 5,864,868 enregistré le 26 janvier 1999, soit pratiquement 2 ans avant la sortie officielle le 9 janvier 2001 à la MacWorld de San Fransisco.

Le pire, c'est que les prémices de cette patente remonte à 1995...

Bien sûr, la société Contois Music Technology demande des dommages et intérêts mais les montants ne devraient pas êtres très importants puisque le logiciel est gratuit (enfin, disons qu'il a tout de même permis à Apple de générer 938 millions de dollars depuis l'introduction de l'ITMS en avril 2003).

Mais à mon sens, le plus grave est à venir puisque le 10 août dernier, The Register corrige largement un article sorti le jour précédent sur AppleInsider. En effet, il semblerait que John Platt, chercheur aujourd'hui chez Microsoft, ait tenté de breveter un concept proche de l'iPod en mai 2002 déjà alors qu'il travaillait pour Synaptics.

Ceux qui suivent me diront que mon histoire commence à clocher et que je vois des problèmes là où il n'y en a pas puisque l'iPod est sorti en octobre 2001 déjà, soit 7 mois plus tôt!

C'est vrai, mais il y a un problème.

Comprendre un truc un peu compliqué

Aux États-Unis, les brevets sont gérés par l'US Patent and Trademark Office. C'est eux qui enregistrent les demandes et délivrent l'autorisation pour développer, exploiter et vendre votre invention. Pour l'Europe, c'est le European Patent Office.

En gros, si vous avez une idée originale et que vous souhaiter la protéger, vous devez soumettre plusieurs documents à cet office. À la vue de tous ces formulaires, vous vous rendrez compte que c'est un peu compliqué (c'est un euphémisme). D'ailleurs, aux Etats-Unis, les "inventeurs" se font aider par des spécialistes pour remplir ces documents... on est toujours mieux servis par des professionnels parait-il.

Seulement voilà, tout n'est pas simple au royaume des brevets. Tout d'abord, il faut savoir qu'il est rare d'avoir un seul brevet sur un produit fini. Les brevets décrivent généralement une idée ou un concept mais rarement dans sa finalité.

Généralement, on retrouve plusieurs brevets pour un produit; un peu comme si on expliquait les différentes inventions ou idées qui ont été nécessaires pour obtenir un produit.

C'est donc normal que certaines descriptions ou images ne soient pas totalement spécifiques, qu'on ne trouve pas un document de 2 pages avec photos et descriptifs détaillés de l'appareil breveté.

En fait, il faut être franc, c'est même un sacré "souk". Pour l'iPod par exemple, Apple fait référence à au moins 10 brevets différents.

Mais c'est quoi le litige?

En fait, le litige sur l'iPod est assez simple. Dès septembre 2002, Apple a tenté de breveter "une méthode sur l'utilisation d'une roue pour communiquer" via ce document.

À deux reprises (septembre 2004 et juin 2005), l'office des brevets a donné un "non-final rejection" (ou "rejet non définitif") à cette demande de brevet en invoquant notamment la "similitude" avec la demande de brevet remplie par John Patt en mai 2002.

Comme son nom l'indique, cette réponse négative n'est pas définitive. Généralement, l'office demande des compléments ou tout simplement une reformulation du brevet avec plus de détails ou de preuves.

Mais il y a un point important que beaucoup de monde semble avoir oublié: la demande de brevet qui a été réalisée par John Platt en mai 2002 n'a pas encore été acceptée non plus!

En effet, M. Platt a essuyé plusieurs refus dont un "non définitif" en novembre 2002 et un définitif en juin 2004 qui a été transformé en "non définitif" suite à l'apport de plusieurs informations complémentaires en décembre 2004!

Oui, c'est un peu comme des épisodes de Dallas, rien n'est jamais sûr!

Epilogue

Pour le moment, l'épilogue doit encore être écrit puisque l'office des brevets américains n'a accepté aucune des deux demandes.

Toutefois, d'après la chaîne anglaise Skynews, Microsoft aurait eu l'autorisation de l'office des brevets de demander une contribution à Apple parce que celle-ci aurait utilisé un brevet Microsoft (qui n'a pas encore été obtenu et qui est à l'étude depuis 3 ans!). Microsoft ne demanderait pas moins de 10 dollars par iPod vendu... avec pratiquement 22 millions d'Ipod vendus depuis 2001, ça représenterait 220 millions de dollars.

C'est en dessous des bénéfices nets qu'Apple a engendrés lors du dernier trimestre (320 millions de dollars) mais je doute qu'on en arrive là. Apple aurait déjà annoncé son attention de faire recours mais je n'arrive pas à valider cette information avec d'autres sources plus "officielles".

Ce n'est pas la première fois qu'Apple se retrouve avec des problèmes de brevets. Toutes les sociétés y sont confrontées un jour ou l'autre.

Apple a déjà gagné et perdu des procès qui portaient sur des brevets et à l'heure actuelle, ce n’est pas moins de 22 procès qui sont en cours et qui pourraient avoir un impact technologique ou financier relativement grave sur la marque.

Bien sûr, je ne souhaite pas que ça arrive mais il faut être prudent dans cette histoire car si la justice venait à donner raison à Microsoft, les conséquences pourraient être désastreuses pour la future stratégie de la marque.

Pour résumer, ce n'est pas tellement l'amende ou les "contreparties" qu'Apple devrait donner à Microsoft qui m'inquiète... mais que se passerait-il si Apple était forcé d'ouvrir FairPlay (son système propriétaire de gestion des droits) ou encore pire à mon avis, accepter le format WMA (le format de gestion des droits de Microsoft) sur les iPod?

Pas trop de risque! Les querelles de brevets qui opposent les deux marques n'ont aucune influence sur le contenu de l'iPod, mais bien sûr son interface uniquement!

M'enfin, on ne sait jamais, peut être que d'autres brevets attendent leurs heures?

21 commentaires
1)
coacoa
, le 23.08.2005 à 00:25

Mort de rire !!! Y’en a qui manquent pas de souffle !!!

C’est quand même le comble pour la marque leader sur le marché informatique qui doit ABSOLUMENT TOUT à Apple que d’accuser ceux qu’elle a copié sans vergogne d’être des fraudeurs…

Pour se prémunir désormais on devrait trouver un moyen de faire payer les bugs… Si on trouve le bon avocat, hein ?…

Microsoft n’aurait bien évidemment pas assez de moyens pour rembourser tout le monde, là n’est pas le but (perso, je n’y gagnerais rien, depuis Pages je ne travaille même plus sur Office), mais ça les mettrait à jamais hors d’état de nuire…

2)
tyranael
, le 23.08.2005 à 03:34

Sincérement je ne pense pas qu’il y ait un risque non contrôlable. C’est devenu un sport national aux US de se porter plainte parmi pour cause de violation de brevets. A la fin tout le monde se met généralement d’accord pour un montant fixe acceptable et les cabinets d’avocats ont encore augmenté leur CA…

ça me fait réfléchir sur un point : quelle est la sensibilité de la justice américaine face aux réalités du marché ? Je veux dire est ce qu’elle pourrait trancher radicalement dans un cas similaire et amener une société en faillite ? Ou bien est-ce qu’elle va adapter l’application de la loi et la réalité du marché ? (Je ne parle pas d’un cas à la Enron ou pour des raisons de relation avec le public, il fallait taper fort)

3)
archeos
, le 23.08.2005 à 07:15

ToTheEnd, tu oublies un aspect important des brevets : encourager les inventeurs à faire bénéficier l’humanité de leur invention, en leur assurant une protection légale, et donc éventuellement une rémunération. Au XIXe, quand ils ont été mis en place, des inventions dormait car leurs inventeurs n’avaient pas le sens des affaires et craignaient de se faire voler.

———————–

ibn mac
http://fr.wikipedia.org : cultivez librement

4)
gilbert_seltzman
, le 23.08.2005 à 08:14

archeos, au niveau théorique tu as parfaitement raison. Les brevets devraient protéger les inventeurs. Le problème est multiple à ce niveau :

– premièrement, déposer un brevet coûte extrêmement cher.
– deuxièmement, pour être protégé efficacement avec un brevet, il faut avoir les moyens financiers de le défendre (c’est au possesseur du brevet d’intenter les actions en justice contre les fraudeurs)
– troisièmement, les explications contenues dans un brevet doivent permettre à n’importe quel « homme de l’art » (belle expression s’il en est pour juste dire un connaisseur du domaine…) de reproduire l’invention…

C’est pour cette dernière raison que ni Coca-cola ni Michelin (désolé pour les marques) n’ont déposé de brevet sur leurs principales inventions (qui, en passant, reposent sur des secrets de fabrication).

La problématique des brevets est malheureusement trop complexe et souvent inabordable pour des inventeurs souvent sans le sou… Donc cette protection…

gilbert_seltzman, roi de la crêpe au suc’
« Mon frère est gendarme et moi je fais la pluie et le beau temps à la télé »

5)
dborel
, le 23.08.2005 à 08:18

Le cas de l’interface du iPod ne semble malheureusement pas isolé dans le portefeuille brevets d’Apple. La plupart de leur demandes de brevets mondiales (PCT) publiées en 2004 ont été effectuées sur des inventions déjà divulguées par quelqu’un d’autre… y aurait-il un soucis du côté de l’innovation chez Apple ?

Ce qui est certain, c’est qu’il devient de plus en plus difficile d’innover aux USA dans le domaine informatique et électronique. Les technologies sont verrouillées par des brevets déposés par de grandes sociétés, parfois même sur des standards (qui s’est ému de la demande de brevet de Microsoft concernant le XML ? ).

La pratique consistant à bloquer ses concurrents à l’aide de brevets « à tout va » risque surtout de nuire au développement général de l’informatique…

MacBrains , parceque les pépins ne tombent jamais loin du pommier.

6)
JCP
, le 23.08.2005 à 09:39

Pour le moment, l’épilogue doit encore être écrit puisque l’office des brevets américains n’a accepté aucune des deux demandes.

Pas de quoi fouetter un chat, donc.

JCP

7)
6ix
, le 23.08.2005 à 09:50

Là où je n’ai pas suivi… : comment Microsoft peut-il revendiquer ce brevet? Juste parce que John Platt est chercheur aujourd’hui chez Microsoft? Pourtant, si tant est qu’il obtienne ce brevet, celui-ci ne sera en rien lié à Microsoft, puiqu’il travaillait pour Synaptics…?!

C’est vrai que cela devient assez dérisoire ces histoires de brevets… Mais voilà, comme à chaque fois, on fait une bonne chose pour aider certains, et tout de suite d’autres veulent en profiter! Peut-être que les organes de contrôle devraient être plus stricts (quand tu vois que certains essaient de breuveter des « méthodes d’apprentissage » pour l’école, tu verses!). Dites-moi si je me trompe, mais j’ai appris que les organes de contrôles (US ou UE) ne sont pas rémunérés par demande faite (acceptée ou non), mais plutôt par demande acceptée uniquement; d’où le réel avantage d’accepter une demande… Ce que je trouve totalement aberrant!

Beaucoup de ces histoires finissent effectivement par un accord, une petite somme ici et puis voilà on en parle plus… Mais ne sait-on jamais, avec des boîtes aussi dominantes que Microsoft et un produit aussi populaire que l’iPod…

Il me semble également qu’aux USA, contrairement à l’europe où le 1er demandeur est servi, il faut être l’inventeur de… l’invention! Alors certes si Apple n’a pas réellement inventé le concept, ça coince… Mais cela devrait éviter qu’un méchante grosse entreprise demande de breveter qqchose qu’elle n’a pas inventée, et demande des dédommagements à ses utilisateurs…!!

8)
Hallu15
, le 23.08.2005 à 10:05

Ce monsieur Platt travaillant chez synaptics auparavant, cette affaire risque d’être un peu plus compliquée qu’il n’y paraît, si je ne me trompe pas.
En effet synaptics est le fournisseur/concepteur exclusif de la roue tactile du iPod depuis les 2G.
Ca risque de poser un problème sur la détermination de la paternité de l’invention, non?

9)
ToTheEnd
, le 23.08.2005 à 10:08

dborel: tu pointes du doigt un problème général. Certains brevets sont tellement flous et tellement généralistes qu’il pourrait englober n’importe quel nouveau produit et ça, c’est un problème.

Parfois, on est à la limite du « application qui ouvre une fenêtre et fait un truc super pour l’utilisateur »… (j’exagère un peu mais plus ça va, plus les descriptions me paraissent génériques et vagues).

Même Jeff Bezos (fondateur et CEO d’Amazon) a essayé de breveté l’opération d’achat au travers du « one click »… juste débile.

Il y a aussi des choses qui tombent sous le sens comme avoir une porte à une maison… Que se passerait-il si quelqu’un brevetait le fait d’avoir une porte (pas le mécanisme) et fenêtres dans sa maison??? On vivrait tous emmuré ou quoi?

Ce que je trouvais rigolo avec cette histoire, c’est ce petit combat entre deux sociétés qui ont un lourd passif…

Hallu15: effectivement, j’y vois un joli meli-melo qui ne donnera satisfaction qu’à une catégorie de personne, et c’est pas les clients, mais les avocats de ces marques!

T

10)
imikado
, le 23.08.2005 à 10:24

C’est effrayant de voir le temps que prenne leur dépot de brevet, sachant qu’actuellement, c’est à celui qui se le fera validé le premier qui évitera les ennuis

Parcontre, pour microsoft j’ai pas bien compris ce qu’ils ont avoir avec l’ipod, ils ont contribué dans l’interface vous dites ? De plus c’est sur un brevet qui n’est pas encore validé ?

Une question me vient: le paiement de dommage vis à vis de l’utilisation d’un brevet sans son accord serait -il rétroactif ?

Les capotes c’est pas fait pour les chiens jt4u.net

11)
dborel
, le 23.08.2005 à 10:29

Il y a aussi des choses qui tombent sous le sens comme avoir une porte à une maison… Que se passerait-il si quelqu’un brevetait le fait d’avoir une porte (pas le mécanisme) et fenêtres dans sa maison??? On vivrait tous emmuré ou quoi?

Non, en fait il existe certaines règle en matière de « brevetabilité ». Les conditions minimales pour pouvoir breveter quelque chose sont:
1) La nouveauté (Une invention est considérée comme nouvelle si elle n’est pas comprise dans l’état de la technique)
2) L’activité inventive (Une invention est considérée comme impliquant une activité inventive si, pour l’homme du métier, elle ne découle pas d’une manière évidente de l’état de la technique)
3) L’application industrielle (Une invention doit pouvoir être réalisée et reproduite)

On ne peut donc pas breveter quelque chose d’évident et/ou de connu (comme les portes et/ou les fenêtres) ou irréalisable (comme la poudre qui pète deux fois… quoique). Office européen des brevets

—————————–
MacBrains , parceque les pépins ne tombent jamais loin du pommier.

12)
khertan
, le 23.08.2005 à 10:42

ToTheEnd … et bien bravo encore un article trés intéréssant à lire et bien écrit.

Bravo. Même si je ne partage pas toujours tes points de vues, force est de constater que tu sais trés bien argumenter.

13)
Inconnu
, le 23.08.2005 à 11:23

Une fois de plus, Microsoft dévoile son vrai visage : à travers sa dernière forfaiture, on voit bien que cette société n’a pour seul but que de piller, affaiblir et détruire ses concurrents à son profit et non créer, inventer, innover. Au contraire d’Apple qui, si l’on est bien d’accord qu’elle est là pour faire du profit, utilise ses découvertes (emprunts, vols…) pour améliorer ses produits, au profit aussi des utilisateurs.
Microsoft delenda est !

^. .^ GerFaut
=U= Equinoxiale
GerFaut c’est frais, mais c’est pas grave.

14)
gbuma
, le 23.08.2005 à 11:42

Chaque fois que je lis « Brevet », je pense vol. Qu’il y ait une certaine reconnaissance pour le travail de chacun est légitime. Qu’une entreprise puisse être bénéficiaire avec un bon budget recherche est une bonne chose aussi.

Mais en pratique, ce n’est pas ce qu’offrent les brevets. Ces derniers ne sont souvent que la signature d’un vol (cultures indigènes, idées dans l’air du temps, …) ou d’un achat à vil prix. Vous imaginez ce que serait l’art si les créatifs brevetaient leur style, leurs techniques ?

Nous n’aurions pas de culture sans imitation.

Le verrouillage des idées, c’est la mort de la culture (du blé, du maïs, des hommes, des techniques).

15)
ToTheEnd
, le 23.08.2005 à 13:15

Merci!

dborel: je sais bien, mais je voulais faire une démonstration par l’absurde car pour moi, certaines définitions de brevets sont tellement vagues sur un truc qui pourrait être inventé demain que ça en devient risible. Je trouve qu’il n’y a aucune légitimité à donner à quelqu’un la paternité d’une invention alors qu’il a juste verrouiller un concept sans réellement savoir quoi en faire…

khertan: c’est cool, tu n’es pas rancunier et avec un peu de chance, tu as encore un Mac!

gbuma: je trouve ton message un poil exagéré… mais bon.

T

16)
Dan DT
, le 23.08.2005 à 17:29

Tout le monde ne penses pas à l’argent et on sait encore trouver des choses non brvetées et libre de tout droit ;-)

Nespa François ;-)
J’ai trouvé à la placer :-)

L’objet
La bière libre

VoresØl est la première mousse, danoise, créée en «open source».

La première bière «open source» est danoise et s’appelle «Vores Øl» («notre bière»). Un groupe d’étudiants de l’université de Copenhague, au Danemark, a donné naissance fin juin à la première bière libre de droits et sans aucuns secrets de fabrication puisque sa composition est entièrement publique. Conçue selon les méthodes classiques du brassage du houblon et fabriquée au Danemark, la Version «1.0» de ce breuvage sorti comporte cependant un ingrédient qui la rend «unique», insistent ses concepteurs: la présence de Guarana, un stimulant végétal sud-américain, dont l’ajout correspond à 35 milligrammes de caféine par litre. Une particularité censée doper les effets de cette bière dans la moyenne des dosages alcooliques «moyen-fort», à 6%. Si on ne la trouve pas encore en magasin, n’importe qui peut la reproduire en respectant la licence libre «creative commons» sous laquelle elle est déposée.

On peut évidemment gagner de l’argent avec, n’importe qui peut s’en emparer mais à la condition express de mentionner les noms des créateurs originels de la «Vores Øl» et de se placer à son tour sous la «protection» de la même licence libre. Rien n’empêche non plus ses futurs brasseurs d’en modifier certains aspects. Au contraire. «La seule condition est de maintenir cette bière “libre” mais libre à chacun de l’améliorer par des ajouts personnels» explique Rasmus Nielsen, un de ses «auteurs».

Cette expérience «Vores Øl» dont ses concepteurs rêvent qu’on s’en rappelle un jour comme le «linux de la bière» n’est pas pour autant qu’un coup de pub potache de nordiques assoiffés. Encore qu’il semble qu’ils aient déjà bu leur première production… Pour ces très sérieux étudiants en économie des nouvelles technologies, l’idée est de voir ce qui se passe lorsqu’une structure «open source» est appliquée à un produit universellement consommé comme la bière. Et si, lorsque de nouvelles versions auront essaimées à partir de «Vores Øl», le breuvage peut donner naissance à une variété de bières supérieures en goût et en créativité à celles des grandes marques qui gardent jalousement leurs secrets de fabrication. Autrement dit, apporter la preuve jusque dans le verre du consommateur qu’une bière appartenant à tous peut être meilleure qu’une Carlsberg ou une Tuborg commercialisée à grands coups de dépenses marketing.

17)
maconnect
, le 23.08.2005 à 20:41

Bonjour,
je ne comprends pas cette phrase:
>que se passerait-il si Apple était forcé d’ouvrir FairPlay (son système propriétaire de gestion des droits) ou encore pire à mon avis, accepter le format WMA

Que voulez-vous dire? Personnellement ça ne me dérangerait pas que d’autre programmes que iTunes puissent lire les morceaux achetés, et ça ne me dérangerait pas non plus que l’iPod lise le WMA… Quel est le problème ?

18)
ToTheEnd
, le 24.08.2005 à 00:11

maconnect: vais faire court parce que ce soir j’ai fêté un petit truc…

Si Apple devait ouvrir son FairPlay pour une licence forfaitaire par exemple, ça serait la fin car les majors ou Microsoft pourrait vendre des morceaux qui fonctionneraient sur l’iPod ou un autre appareil qu’Apple. En d’autres mots, ça signifie que les gens qui pensent acheter un iPod aujourd’hui parce que c’est le seul truc simple qui marche pour écouter de la musique légale et bien achèteraient ailleurs… mais Apple pourrait encore développer les ventes de son iTMS…

Pour les WMA, le problème serait encore pire parce que d’après moi, non seulement les gens n’achèteraient plus d’iPod, mais n’achèteraient plus sur l’iTMS… enfin, c’est qu’un avis…

T

19)
dborel
, le 24.08.2005 à 08:15

Une question me vient: le paiement de dommage vis à vis de l’utilisation d’un brevet sans son accord serait -il rétroactif ?

Oui, en tout cas si les deux partie trouvent un accord à l’amiable. Pour preuve, cette news toute fraiche de ZdNet.fr dans laquelle on apprend que Miva (ex FindWhat] devra payer 8 millions de $ d’arriérés à Yahoo pour l’usage de son brevet sur le payement au clic des lien sponsorisés. Google avait déjà dû passer à la casserolle et donner 2.7 millions d’action à Yahoo (août 2004).

—————————–
MacBrains , parceque les pépins ne tombent jamais loin du pommier.

20)
maconnect
, le 25.08.2005 à 17:19

@ToTheEnd: ok merci. Par contre ce qu’ils pourraient faire, c’est comme MS: laisser les autres programmes utiliser les fichiers m4p mais avec restriction sous liscence. Ça marche nickel de l’autre côté, personne n’ose s’y frotter.

21)
ToTheEnd
, le 24.08.2006 à 13:55

Bon, une première étape a été franchie.

Dans le cadre d’un arangement à l’amiable avec Creative Technology, Apple va devoir payer 100 millions de dollars pour une utilisation « abusive » d’un brevet qui a été déposé par Creative Technology le 5 janvier 2001.

En effet, Apple a réalisé que ce brevet était très proche de l’interface utilisateur de l’iPod et ils ont préféré négocier qu’aller jusqu’au procès…

Et 100 millions de bénéfice en moins pour ce trimestre…

T