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Proteus, logiciel de chat multi-protocole

La discussion en direct sur le net, ce n'est pas nouveau.

À ses débuts, ce moyen de communication était réservé à certains initiés (souvenez-vous, les débuts de l'IRC, Internet Relay Chat). Les commandes pour authentifier son pseudo, pour être admin dans un salon, et les innombrables ordres pour les bots… pas très "utilisateur-amical", tout ça. (oui oui, utilisateur-amical, user-friendly, ergonomique, quoi…)

Pour ma part, j'ai testé l'IRC quelque temps, mais je n'ai pas accroché.

Puis je suis tombé sur ICQ. Un petit logiciel, qu'il suffisait de lancer lorsque j'étais online et qui prévenait mes contacts de mon arrivée. On pouvait alors s'envoyer des messages et, comble du luxe, s'écrire en direct. Au fil des versions, ICQ est devenu l'un des utilitaires majeurs de discussion en direct sur le net.

Mais devant le créneau et sa popularité grandissante, de nombreux autres prestataires ont lancé des offres similaires. On dénote Yahoo, Microsoft (le service MSN), AOL (réseau qu'utilise iChat, l'application d'Apple) ou encore Jabber.

Ces services (et donc, ces protocoles différents) ont mené à une situation compliquée : trouver le service auquel tous ses amis sont inscrits. Et, évidemment, ils sont tous sur un service différent.

Le seul moyen de discuter avec toutes mes connaissances connectées était d'installer (et de lancer !) tous les logiciels de ces services. Vous imaginez, l'horreur. Autant dire que je n'ai pas tenu longtemps à ce rythme.

Depuis, il existe quelques logiciels qui sont compatibles avec tous ces services. Plus ou moins au point, et plus ou moins compatibles, ces logiciels permettent de simplifier grandement les choses.

Je vous propose de découvrir Proteus, l'un de ces programmes multiprotocoles. Ce logiciel, et son concurrent Fire (testé bientôt sur cuk.ch), sont deux produits assez aboutis. Comprenez-moi bien : je ne vous présente pas l'arme fatale du chat, mais plutôt un moyen de se faciliter la vie, avec un minimum de contraintes.

 


L'icône de Proteus…

 

Installation et configuration

Une fois l'image disque téléchargée, il suffit de copier l'application dans le dossier adéquat.

Il faut alors lancer l'application et configurer les comptes des différents services. Précision importante, il faut d'abord enregistrer un compte sur le site web du prestataire (ou via l'application officielle). On peut ensuite entrer uniquement les informations nécessaires dans Proteus, et la connexion sera faite.

Vivement une possibilité de s'inscrire directement depuis Proteus !

 


L'ajout d'un compte dans les préférences du logiciel

 

Il est ensuite possible de décider si ce compte est actif ou non, et d'ignorer les messages provenant d'expéditeurs non enregistrés dans la liste des contacts. La connexion à travers un Proxy est également possible.

Notez qu'il est possible d'enregistrer plusieurs comptes pour un même service.

Une fois les comptes entrés, il faut ajouter les contacts. Là, Proteus est fort agréable. Si le compte existait déjà avant l'utilisation de Proteus, ce dernier va télécharger la liste des contacts enregistrés du serveur du prestataire, et ainsi dispenser l'utilisateur d'entrer chaque contact à nouveau. Chaque compte est enregistré séparément dans Proteus, et propose certaines options. Ainsi, il est possible d'ignorer tout message provenant d'un expéditeur non enregistré dans ma liste de contacts ICQ, mais d'accepter ces messages lorsqu'ils sont envoyés via Yahoo ou MSN.

Évidemment, chaque compte demande à l'utilisateur d'entrer un certain nombre d'informations à son propos. Proteus centralise ces informations, dans ses préférences, et n'utilise que celles que nécessite tel ou tel service.

 


La fenêtre de Proteus montrant les membres de la liste des contacts

 

La procédure pour ajouter un contact à la liste est ultrasimple.

 

 

Il suffit d'entrer l'identifiant correspondant au service voulu et le contact est ajouté à la liste.

L'une des fonctionnalités d'ICQ est d'empêcher un utilisateur inconnu d'ajouter n'importe quelle autre personne à sa liste. Cette possibilité est intéressante puisque, après tout, il n'y a pas de raison pour que n'importe qui sache si je suis online ou pas.

Malgré cela, l'ajout d'un contact n'est pas si compliqué. L'utilisateur m'envoie une demande d'autorisation, et il suffit d'accepter la demande pour qu'il puisse m'ajouter à sa liste de contact. Je peux alors faire de même.

Malheureusement, Proteus a quelques problèmes avec cette protection. Certaines demandes n'arrivent pas, et les réponses ne parviennent pas toujours au destinataire. La solution est d'avoir le client officiel d'ICQ sous la main, et de l'utiliser pour se connecter juste le temps de passer cette protection. C'est un vrai problème pour un utilisateur qui ajoute fréquemment de nouveaux contacts.

Une fois tous les contacts ajoutés, il reste les différentes préférences de Proteus à régler.

 


La fenêtre des préférences

 

Je ne vais pas vous lister tous les paramètres configurables, mais seulement ceux qui m'ont semblé importants.

Sachez tout de même que les principales fonctions d'un logiciel multiprotocole sont réunies ici. Proteus peut connecter tous les comptes, ou seulement certains, au démarrage, ouvrir automatiquement ou pas les nouveaux messages entrants, et afficher le nombre de messages non lus dans le Dock.

Toutes ces fonctions effectuent leur tâche sans bugs ni incohérences, un vrai plaisir.

Les différents statuts de l'utilisateur sont configurables à souhaits. Les statuts Online, Free For Chat, Invisible, Away et Offline sont préconfigurés, et il est possible d'en créer d'autres. Pour chacun de ces statuts, une réponse automatique est possible, contenant les éléments propres à l'expéditeur du message reçu et à la situation actuelle.

 


Les messages peuvent être personnalisés suivant plusieurs paramètres.

 

Pour les étourdis, Proteus propose de changer le statut de l'utilisateur à Away si aucun mouvement n'est observé durant un certain laps de temps.

Une attention particulière a été portée à l'interface du logiciel. Fort agréable, elle est très flexible via les préférences. Les couleurs du texte, du fond de la fenêtre, des statuts sont paramétrables, tout comme les polices de caractères, tailles et autres transparences. Pour les images représentant les statuts des contacts, il existe des sets d'icônes, téléchargeables directement sur le site d'IndigoField. Pré-installés avec Proteus, on trouve huit sets d'icônes, très différents les uns des autres.

En voici trois exemples :

 

 

Tout comme les icônes, les effets sonores (message reçu, contact en ligne, contact déconnecté, …) sont configurables et peuvent être téléchargés sous forme de sets.

Point intéressant : Proteus propose de ne faire apparaître que les membres de la liste de contacts qui sont en ligne en ce moment même. Puisque le logiciel gère plusieurs protocoles, on se retrouve vite avec un nombre important de contacts, et cette fonctionnalité devient indispensable.

 

Et blah, et blah et blah…

Le but d'un logiciel comme Proteus, c'est tout de même de discuter. Et le logiciel s'en sort plutôt bien.

Autant passer par le point difficile en premier : les transferts de fichiers (petits fichiers, s'entend), possible via de nombreux services, ne sont pas disponibles avec Proteus. C'est là un défaut assez gênant. C'est en effet très pratique de pouvoir envoyer une image, un petit fichier .zip ou autre directement d'un utilisateur à un autre sans devoir l'envoyer par email.

Ceci passé, l'envoie de messages est très pratique et fonctionne à merveille. Une fenêtre contient la liste des contacts avec qui l'on discute, ainsi que les principaux outils utiles lors de chats.

 


Une conversation classique

 

On y trouve un menu déroulant pour accéder à des tonnes de smileys. Les plus classiques apparaissent lorsque l'on tape les caractères correspondants ( :-) ou ;-) par exemple). Pour les plus exotiques, il est possible de les séléctionner depuis ce menu.

 


L'une des collections de smileys disponibles

 

On y trouve aussi l'une des fonctionnalités les plus pratique de Proteus : le broadcast. Lorsque l'on glisse des contacts dans la même fenêtre, et que l'on lance le Broadcast, les utilisateurs lisent alors tous les messages envoyés, indépendamment du protocole qu'ils utilisent.

Cela permet donc de créer une session de discussion entre gens de protocoles différents, sans poser de problèmes, et tout ça en deux ou trois clics.

Après de nombreux tests, je dois dire que cette fonction est géniale. Un bémol toutefois : les utilisateurs reçoivent leurs propres messages. Ce bug ne dérange pas l'utilisateur de Proteus, et apparemment n'est pas trop gênant pour les autres, mais doit tout de même être signalé.

Parmi les autres fonctions de Proteus, on remarque un historique plutôt bien fait.

 


Une fenêtre d'historique

 

On peut non seulement lire les conversations précédentes, mais aussi effectuer une recherche dans l'historique ouvert.

 


La fenêtre de recherche

 

On profite donc d'une vraie fonction de recherche personnalisable, et c'est des plus pratique.

Des informations sont disponibles concernant chaque contact. Depuis la fenêtre regroupant ces informations, il est possible de décider de la visibilité des contacts. Ainsi, il est possible de faire en sorte que les messages d'un contact ne provoquent aucune réaction et ne dérangent pas l'utilisateur de Proteus, alors que pour un autre, une fenêtre apparaîtra exposant le contenu du message par-dessus l'application en premier plan.

Une fonction de sms apparaît ça et là dans les préférences du logiciel. On peut décider de rediriger les messages reçus vers un numéro de téléphone portable. Malgré mes essais, cette fonction ne semble pas fonctionner. C'est dommage, car elle pourrait s'avérer fort pratique.

 

Conclusion

Proteus est un très bon logiciel… une fois configuré. En effet, il est assez désagréable de devoir, parfois, lancer le client officiel pour ajouter un contact à sa liste.

Malgré cela, j'ai pris beaucoup de plaisir à l'utiliser, et à entre-connecter mes amis présents sur différents réseaux. C'est cette fonction qui, d'après moi, est l'énorme point fort de Proteus. Quoi de plus pratique que de simplement effacer les frontières entre protocoles, et se parler comme si aucune différence n'existait.

Côté stabilité, ce n'est pas la panacée, mais ça reste très correct. Peu de plantages à signaler, malgré une utilisation intense. Ceci dit, un logiciel qui plante une fois est déjà un logiciel qui plante trop, tant nous, utilisateurs Mac, sommes bien habitués.

Proteus, dans sa version 3.x, coûte 15 $US. Toutefois, aucune limitation, dans le temps ou dans les fonctionnalités n'est à remarquer. Les utilisateurs ont donc le choix de le payer, ou pas.

Les versions 2.x, qui ne sont maintenant plus supportées par l'auteur, peuvent être enregistrées via un numéro de série que ce dernier a publié sur son site.

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