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Test longue durée: imprimante HP business inkjet 2250tn

Pendant des années, j'ai espéré...

Et voilà environ deux ans, mon attente s'est concrétisée.

Je disposais d'une imprimante LaserWriter 16/600 d'Apple, qui ne m'avait jamais laissé tomber pendant 5 ans. Ça c'était pour le noir et blanc. 600 ppp, Ethernet, c'était parfait.

Et puis, pour la couleur, j'ai acheté à l'époque une HP970 cxi, magnifique aussi, mais malheureusement USB seulement, donc non partageable. Bref, comme je dispose (heureux homme) de plusieurs Macs, j'étais frustré.

Jusqu'à ce que je trouve, il y a presque deux ans donc, l'arme absolue, soit la Hewlet Packard business inkjet 2250 tn, excusez du peu.

15 kilos et toutes ses dents, Ethernet, Postcript 2, Photoret III
ColorSmart III cartouches énormes séparées,
4 têtes d'impression
que l'on peut remplacer soi-même,
deux processeurs RISC, mais que désire le peuple?

Comme je l'utilise quotidiennement depuis son achat, je vous propose de vous en parler, en toute connaissance de cause.

Cette imprimante propose des performances impressionnantes, rendez-vous compte: Ethernet, Photoret III, Postcript 2. Je peux l'utiliser avec Illustrator, InDesign, QuarkXPress. Le rêve absolu.

Ai-je écrit que cette HP était dotée d'une puissance de calcul considérable, puisque basée sur DEUX processeurs RISC cadencés chacun à 96 Mhz? Non? Je suis impardonnable.

Une documentation lamentable pour une imprimante écologique

Normalement, HP est parfait au niveau de ses manuels. Et là, catastrophe, l'installation est particulièrement pénible. En effet, les consommables sont au nombre de 8, soit:

  • 4 têtes d'impression
  • 4 cartouches couleurs de type "longue durée"

Ceci n'est qu'une des 4 cartouches.

Au niveau économie, c'est parfait. On ne change les têtes que lorsque c'est vraiment nécessaire, tout en évitant d'envoyer l'imprimante en service après vente à la moindre buse bouchée. Et les cartouches sont énormes, donc gage de longue durée. De plus, comme elles sont au nombre de 4, il suffit de changer que la couleur qui est vide. À long terme, cela permet d'économiser pas mal d'argent et de gaspillage, même si je crains personnellement de passer plusieurs fois de suite par la procédure de changement de cartouche.

Pour l'instant, à l'usage, je n'ai changé qu'une fois le jeu de cartouches, jamais les têtes. Il est intéressant de noter que l'afficheur de l'imprimante m'avertissait d'un manque d'encre noire et me demandait de changer ce consommable un mois et demi avant que je ne fasse ce qu'il me demandait.

En effet, j'ai désobéi aux ordres, et continué à imprimer pendant tout ce temps, et cela sans aucune dégradation de la qualité. En conséquence, n'obtempérez pas trop vite aux ordres du fabricant, et utlisez vos cartouches jusqu'à l'os.

Si l'on compare cette imprimante à une laser noir-blanc au niveau du prix, elle revient plus cher (le laser est vraiment imbattable), mais elle coûte nettement moins à l'usage qu'une Epson ou une HP de la gamme grand public.

Le système d'alignement des cartouches est le même que sur la série 900.
Une diode bleue se charge de remplacer notre jugement, ce qui n'est personnellement pas pour me déplaire. À noter qu'une imprimante comme la HP940C a abandonné cette façon de faire bien pratique, pour des raisons économiques j'imagine.

Par contre au niveau installation, HP nous offre une grande et belle feuille en couleur nous permettant de suivre point par point l'installation de l'imprimante. Arrivé au point de l'installation des têtes et des cartouches, la démarche nous indique simplement où ces consommables se trouvent et nous propose de les mettre en place. Or, le magasin à têtes d'impression est fort complexe, et rien que pour l'ouvrir, j'ai dû réfléchir pendant plusieurs minutes. Bon, vous me connaissez, j'ai fini par trouver, mais ce n'est pas simple.

Une fois les têtes et les cartouches installées, l'imprimante commence son initialisation. Cela dure un certain temps.

11 minutes pour être précis. Mais le manuel ne vous le dit pas. Alors, vous vous demandez si quelque chose ne fonctionne pas correctement. Vous n'avez qu'une envie, appuyer sur le bouton STOP. Une lecture attentive de l'écran LCD vous indique qu'il ne faut absolument pas le faire, et que vous feriez bien mieux d'être patient. Ouf, je l'ai lu. Je n'ai rien arrêté.

Et vous, vous êtes averti, vous n'avez aucune excuse.

Pour le reste, l'installation est hyper simple, via un CD, qui vous propose une installation de LaserWriter 8 et d'un PPD (je n'ai personnellement installé que ce dernier à l'époque, craignant une version trop ancienne par rapport à MacOS 9.0.4 de LaserWriter 8).

En ce qui concerne MacOS X, HP nous fournit un installeur sur son site qui place la description d'imprimante nécessaire à un bon réglage dans le centre d'impression. Tout fonctionne ensuite très bien autant dans un système que dans l'autre.

Notons encore qu'il est possible d'installer également un utilitaire appelé HP LaserJet Utility (malheureusement pas encore carbonisé à l'heure où j'écris ces lignes) qui est sensé permettre de gérer un certain nombre de paramètres de l'imprimante, ainsi qu'un manuel d'utilisation, copie électronique de la version papier livrée avec la machine, mais avec quelques renseignements supplémentaires. Par défaut, l'installeur du CD reconnaît la langue de votre système. Vous pouvez néanmoins choisir d'installer une version française de la documentation et de l'utilitaire HP, même si comme moi autrefois, il y a bien longtemps, sous MacOS 9, vous travaillez avec un système américain. Je signale que les manuels, tant électroniques qu'imprimés, ne livrent, eux non plus, aucune information sur l'installation des cartouches.

L'affichage LCD de l'imprimante pourra être également affiché en français, et même en 14 autres langues. En temps normal, il indique la quantité d'encre restante dans les cartouches. Un petit éclairage n'aurait pas été de trop car il est difficilement lisible.

Le panneau de contrôle de la 2250. Les autocollants en plusieurs langues sont disponibles.
Beau souci du détail.

Notons que l'utilitaire HP LaserJet Utility fourni avec nos macs ne permet pas d'intervenir de manière efficace sur la machine, ce que semble pouvoir faire le pilote Windows. Il faudra passer par l'afficheur LCD pour régler certains paramètres de la machine. À ce sujet, toutes les spécifications techniques de l'imprimante nous annoncent une présence de 24Mb embarqués de série. Or, l'utilitaire n'en signale que 16. Étrange. Cette mémoire peut être augmentée à 88Mb par l'ajout d'une barrette Sim (le manuel imprimé ne dit pas comment, et le manuel électronique est for peu précis à ce sujet.).

Une gestion du papier intelligente

La Hewlet Packard business inkjet 2250 tn intègre de série deux bacs à papier pouvant contenir, en tout, un paquet de 500 feuilles. Le bac numéro 2, situé au dessous du numéro 1 ne peut recevoir que du papier normal. Par défaut, l'imprimante va d'abord se servir dans ce bac. Vous pourrez placer du papier photo dans le bac 1. Dans le dialogue d'impression, il suffira d'indiquer au pilote ce type de papier. Il ira automatiquement se servir dans la bonne réserve puisqu'il sait que le bac 2 ne peut accepter le papier photo.

Néanmoins, par défaut, si vous n'avez plus de papier dans le bac 2, le driver ira chercher ce qui manque dans le bac 1. Or, si comme nous l'avons proposé plus haut vous avez glissé du papier photo dans ce dernier, il serait pour le moins désagréable que l'impression d'un document de type texte s'imprime sur ce genre de support fort onéreux. HP a tout prévu puisqu'une fonction permet d'interdire le bac 1 dans ce genre de cas. Malheureusement, il faudra la mettre en úuvre par le menus de l'imprimante, ce qui n'est pas trop difficile. J'aurais préféré pouvoir le faire depuis l'utilitaire HP LaserJet Utility. Vivement une nouvelle version de ce dernier. Et carbonisée s'il vous plaît!

Un introducteur d'enveloppes est également présent sur cette imprimante. Il faudra insérer ces dernières une après l'autre, manuellement.

Les deux bacs à papier. Des rails métalliques m'auraient personnellement fait plaisir.

La fiabilité HP semble au rendez-vous

Au niveau solidité, cette imprimante bonne et je n'ai connu aucun problème en deux ans d'utilisation. Les techniciens des services après vente que j'ai côtoyés ne se sont jamais plaints non plus de ces machines.

La taille des cartouches, le poids (15 kg avec le bac 2) donne confiance, tout comme le bruit de fonctionnement, très faible bien qu'un peu plus élevé que celui émanant de la magnifique Deskjet 990 de l'époque.

Néanmoins, le va et vient des bacs est un peu léger, parce que tout plastique. Il est ainsi parfois un peu pénible de sortir le bac pour l'alimenter en papier, puis de le remettre dans l'imprimante. Ça glisse mal.

De plus, vaudrait mieux placer l'imprimante sur une table stable. En effet. le moteur de transport des cartouches est tellement puissant que l'on sent bien les secousses qui résultent des passages transversaux de ces dernières sur le papier. Si vous avez des meubles montés vous-même, n'hésitez pas à vérifier périodiquement que les vis sont toujours bloquées.

J'ajoute que cette imprimante est donnée pour une utilisation de 10'000 feuilles par mois, ce qui n'est pas rien, et gage de solidité.

Qualité de l'impression et performances de pointe

La qualité d'impression est excellente, en tout point semblable à la 990 Cxi. Le Photo Ret III fait ici à nouveau merveille. La résolution monte jusqu'à 600 par 1200 points par pouce, et donne, malgré la présence de "seulement" 4 couleurs, des dégradés excellents et une qualité photo égale à ce que pourrait donner un tirage argentique.

Notre photo de référence est tout bonnement époustouflante sur papier photo HP Premium. Mais la grande force d'HP est de donner des résultats tout à fait honnêtes sur papier normal.

J'ai compté pour une photo pleine page A4 un temps de calcul (comme sur une laser) de 3 minutes et 58 secondes, puis un temps d'impression pour chaque exemplaire de 2 minutes 20. Très bien.

Ce qui est plus impressionnant, c'est la capacité de cette imprimante de sortir des documents A4 complexes comportant du texte et des images, en mode Normal, mode que vous ne manquerez pas d'utiliser, en moins de 20 secondes, qu'il faut ajouter à un temps de calcul de 22 secondes. Ce temps de calcul n'est à ajouter au temps d'impression que pour le premier exemplaire de la première page du document à imprimer. Les 2 processeurs RISC se chargent d'effectuer les calculs nécessaires des pages suivantes pendant la sortie de la première feuille.

Cette imprimante est donc véritablement rapide, et cela n'est pas au détriment de la qualité. Franchement, en comparaison de ma laser 16/600, les textes, en petit comme en gros caractères sont meilleurs, et cela se voit même à l'úil nu. À noter qu'il m'a été impossible de savoir quelle était la taille minimale du point (picolitres). Mais le résultat est là, c'est finalement ce qui compte.

En comparaison avec une laser HP 2100, les carctères sont légèrements empâtés, mais la jet d'encre tient très bien la route.

J'ai imprimé le même document en mode Qualité. Le temps d'impression a passé de moins de 20 secondes à 1 minute. Le gain est difficile à voir à l'úil nu, même en tenant les deux feuilles l'une à côté de l'autre. Les couleurs de la photo sont un poil plus éclatantes, et le texte à peine plus aéré. Vous choisirez la plupart du temps le mode Normal, j'en suis persuadé.

Que reste-t-il aux lasers alors? Une stabilité à l'humidité plus grande. En effet, même si une impression tirée d'une jet d'encre HP résiste à des postillons, elle ne supportera pas de passer de chez vous à la voiture sous la pluie, ce que fait très bien un tirage sorti d'une imprimante laser. Et puis, même si les cartouches longues durées sont au nombre de 4, si le gaspillage est entièrement supprimé de ce fait et par le changement séparé des têtes d'impression, un tirage laser noir/blanc est meilleur marché qu'un tirage jet d'encre du même type, comme nous l'avons vu plus haut.

Reste la comparaison avec les nouvelles lasers couleur d'entrée de gamme, aux alentours de 1700 €. Ces dernières ont tous les avantages de la laser et de la couleur en bureautique, mais ne semblent pas encore tout à fait à la hauteur au niveau photographique. À ce niveau, les imprimantes jet d'encre ont encore une bonne longueur d'avane. Mais pour combien de temps? Les lasers couleur sont restées longtemps un rêve, il semble qu'elles évoluent maintenant très vite.

Comme toutes les jets d'encre, la HP business inkjet 2250 tn est silencieuse en mode veille. De temps en temps, un ventilateur vient discrètement rafraîchir le processeur RISC qui compose les pages. Sinon. le silence total (toujours en mode veille), ce qui est fort appréciable, tout comme la dépense nulle en énergie (pas de température minimale à maintenir).

En conclusion

HP est une marque fiable, qui depuis bien des années fait de bonnes imprimantes. C'est une fois de plus le cas ici. Si vous avez besoin de partager votre imprimante couleurs en réseau par Ethernet, vous disposez ici d'une solution tout à fait recommandable. N'oublions pas la compatibilité Postcript 2 offerte de base sur le modèle 2250 tn, tout comme la compatibilité avec MacOS X.

Mais quel dommage que le manuel d'utilisation soit aussi déplorable. Un produit d'une telle qualité mérite bien mieux que cela pour en tirer un profit maximal.

Et le prix (environ 2 100 francs suisses, soit environ 1400 € à l'heure où j'écris cet article) me semble tout à fait acceptable.

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