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IRISPen Executive, la reconnaissance optique de caractères dans un crayon

Il est de ces logiciels ou matériels que je teste une fois rapidement et qui ne me plaisent pas. Je pourrais en dire du mal, mais cela ne sert à rien, ce d'autant plus que je pourrais me tromper et faire du tort à un produit qui ne le mérite pas.

C'est le cas de l'IRISPen avec lequel j'ai eu un très mauvais premier contact, dû en partie à un manuel qui ne correspond pas vraiment au au matériel fourni.

J'ai rendu le carton à son importateur, qui n'a pas bien compris le pourquoi de mon refus de tester la chose. Après une courte démonstration, je me suis remis au travail et je me suis rendu compte que l'IRISPen Executive vaut la peine d'être essayé, et qu'il peut rendre des services, même s'il n'est pas parfait, loin de là.

L'IRISPen, c'est quoi en fait?

L'IRISPen, est un petit stylo de reconnaissance optique de caractères, que l'on tient dans la main, et que l'on fait glisser sur un passage de texte, dans un livre par exemple, ou sur un code barre.

En temps réel ou presque, le texte est reconnu est passé dans votre logiciel préféré.

Dingue non?

Installer L'IRISPen

On installe L'IRISPen Executive en deux coups de cuillère à pot, à l'aide de l'installeur offert sur CD. Nul besoin de redémarrer sa machine, il suffit de connecter le lecteur à votre ordinateur via le port USB, et le tour est joué, de lancer le logiciel IRISPen, et le tour est joué.

Lors de la première utilisation, ce logiciel vous propose de calibrer votre petit stylo, sur une feuille blanche.

Ben oui, attends, je prends une feuille blanche... ou plutôt la feuille que je vais reconnaître,
et appuyer le stylo sur le fond de la feuille (pas sur le texte)

Pas de risque de crampe, le travail ne prend que quelques secondes...

Merci. C'était vite fait et tout simple...

Cette étape de calibration devrait être refaite à chaque fois que vous changez de papier, par exemple lorsque vous passez d'une page d'un blanc éclatant à un papier recyclé gris de l'administration vaudoise..., sans quoi le logiciel sera véritablement perdu.

Petit bug d'interface à mon avis, l'IRISPen voit que vous possédez un système en français, et vous offre sa version localisée, mais il faut encore aller changer dans le menu la langue de reconnaissance, par défaut calée sur "anglais". Remarquez que la figure suivante ne vous montre que quelques-unes des 55 langues reconnues par le logiciel!

 

Voilà, il ne vous reste plus qu'à choisir le mode de lecture et le type de reconnaisance, parmi les options proposées ci-dessous, et vous pourrez commencer votre travail.

Notez qu'une petite palette vous propose d'atteindre en permanence les réglages principaux:

Reconnaissance de texte

Pour effectuer sa reconnaissance, on peut commencer par essayer de travailler dans IRISPen lui-même, juste pour voir.

Il suffit alors de tenir bien droit et fermement le crayon dans la main, et de le glisser de gauche à droite sur le texte à reconnaître. Le but est bien entendu de suivre une ligne, et d'aller le plus droit possible. Une roulette vous permet d'éviter les trop grosses vagues.

Ce qui m'avait posé des problèmes la première fois, c'est que je ne savais pas sur quel repère me fixer. Il faut en fait placer le milieu de la petite ligne gravée située su milieu de la fenêtre lumineuse sur le milieu de la ligne de texte. J'avais tout essayé sauf ça, puisque je pensais qu'il fallait viser plutôt entre les lignes. Ah la la, les problèmes de logique...

En réalité, aller droit n'est pas difficile. Le problème se situe plus dans le domaine du départ de la reconnaissance. Il faut appuyer et "sentir" un clic. Si le texte est petit, il est difficile de ne pas soit rater le début du texte ou au contraire de ne pas empiéter sur la fin de la phrase précédente, ce d'autant plus que le crayon masque justement ce début.

Le programme a prévu deux ou trois petites choses qui devraient nous aider, mais comme vous pouvez le constater dans la figure suivante, tout n'est pas vraiment au point à ce niveau...

Voici un petit exemple réalisé sur une feuille A4 imprimée sur une imprimante laser, réalisé au bout de deux ou trois essais pour prendre en mains la chose.

Vous constatez que la reconnaissance est bonne, même parfaite ici. On reconnaît le savoir faire d'IRIS, qui n'a plus grand-chose à prouver dans le domaine de l'OCR.

Sur un essai de magazine, le résultat est excellent également, toujours au niveau de la reconnaissance. Mais comme l'Hebdo est souvent mis en page sur 4 colonnes, l'epace entre elles est assez étroit. Il arrive donc fréquemment que l'on empiète là aussi au début sur la cononne de gauche et à la fin de la ligne sur la colonne de droite. Dans ce cas, l'option de délimitation de texte montrée plus haut est disponible, mais ne m'a pas semblé véritablement convaincante.

Par contre, IrisPen travaille les coupures de lignes de manière intelligente: s'il voit comme dernier caractère un tiret, il va coller le texte de la ligne suivante à la suite, en enlevant le tiret. Par exemple, si la ligne 1 se finit ainsi " qui nous montrent la gentil-" et la ligne deux continue en "lesse des gens du pays", le programme écrira dans votre logiciel " qui nous montrent la gentillesse des gens du pays". Si en revanche le dernier mot de la ligne 1 est complet, le programme va rajouter automatiquement une espace avant d'enchaîner avec la ligne suivante. Bien vu, et très pratique. Tout comme la possibilité de faire en sorte que le cadre d'une cellule soit automatiquement transformé par exemple en une tabulation.

Notez que l'italique est reconnue également sans problème, de même que certains titres relativement important au niveau de la taille. Les gros titres du journal ne sont néanmoins pas reonnaissables (il sont à peine plus larges que la fenêtre de numérisation su crayon).

J'ai aussi essayé de reprendre un texte en noir sur fond bleu clair. Il a été correctement reconnu, après un recalibrage du crayon, il va sans dire mais encore mieux en l'écrivant.

Bref, le résultat est bon, mais il dépend en grande partie de notre capacité de bien conduire IrisPen. Malgré bien des essais, je fais encore des erreurs...

 

La gestion des boutons de l'IrisPen

Lorsque l'on passe d'une ligne à l'autre, il faut parfoois indiquer au programme si le texte continue à la ligne suivante (donc s'il faut rajouter une espace) ou s'il s'agit du retour de paragraphe. Tout sela se règle à l'aide des deux boutons de l'IrisPen Executive et de leur gestion via la figure suivante, au niveau du clic et du double-clic.

Pas de chance, cette gestion des boutons est fort aléatoire. Parfois, cela fonctionne, parfois pas. Par exemple, j'ai mis une séquence de "aaa" sur le clic du premier bouton, et de "bbb" sur le deuxième. En fait, le deuxième bouton affiche dans le traitement de texte "aaabbb". Pas terrible terrible...

Juste une petit chose: l'IRISPen est doté d'un troisième bouton, dont je n'ai jamais pu trouver à quoi il pouvait bien servir! Ce qui montre la qualité très... moyenne de la documentation. Remarquez que c'est peut-être moi qui suis limité...

Les Codes Barres

Je ne suis pas un dieu de l'utilisation des codes barres, mais j'ai essayé de m'amuser avec ceux que je trouvais chez moi. Les formats suivants sont reconnus, et je crois bien que ce sont les principaux que l'on trouve sur le marché:

Après bien des essais où je n'ai soit rien obtenu, soit que des 1, j'ai tout de même réussi quelques saisies, la preuve:

Il y a deux caractères au début qui sont de trop, ce n'est pas un gros problème de les retirer.

La reconnaissance des chiffres manuscrits

Si vous écrivez de manière relativement régulière, IRISPen sera capable de lire vos chiffres. Voyez plutôt:

Mais là encore, il m'a fallu effectuer de nombreux essais pour parvenir à ce résultat. Il ne faut donc pas rêver, IRISPen n'est pas vraiment fait pour ce genre d'exercice, même s'il peut y arriver dans des conditions bien précises (écriture régulière, chiffres qui ne se touchent pas). Vous n'achèterez pas ce produit si vous n'avez besoin que de ce genre de services.

Intégration à vos logiciels

IRISPen vous offre trois cibles de sortie:

Si l'on nous conseille les AppleEvents pour des logiciels comme AppleWorks ou Office, je n'ai pas réussi à employer cette méthode. J'ai dû passer par l'émulation clavier, qui elle fonctionne très bien.

En fait, du moment que le logiciel IRISPen Executive est lancé en tâche de fond, le fait de scanner un texte à l'aide du crayon fait que le texte reconnu est automatiquement reporté à l'endroit où se trouve le curseur dans votre traitement de texte. Cela fonctionne parfaitement bien. Mieux même, si vous avez raté votre reconnaissance, vous tapez Pomme-Z et elle sera supprimée.

À ce niveau, le résultat est parfait.

En conclusion

On peut se demander si l'IRISPen est vraiment utile au bout du compte. Je pense que pour certains utilisateurs, il l'est. Par exemple, si vous devez reconnaître souvent un court passage, ce petit périphérique vous rendra service, en particulier si vous travaillez dans un gros livre qui ne peut être passé dans un scanner traditionnel.

Mais il faut vraiment que les passages soient courts ou disséminés sur la page. Parce que la vitesse donnée sur le site de l'éditeur me fait bien rigoler! Jusqu'à 1000 caractères secondes! Il ne faut pas pousser nom d'une pipe! Si l'on en reconnaît une cinquantaine, c'est déjà un maximum.

J'ai un peu de peine à comprendre IRIS. En effet, leurs logiciels sont souvent excellents, mais ils manquent de finition. ReadIris 9 que j'utilise très souvent et qui lui m'est vraiment utile (je l'ai testé ici) souffre également, comme le logiciel intégré à l'IRISPen, de quelques défauts (beaucoup moins heureusement!). Et il n'est pas possible de télécharger sur Internet les mises à jour! Pourtant, je sais qu'elles existent puisque l'on m'en a envoyé une un jour parce que je la demandais pour un test.

Non, vraiment, si IRIS veut vraiment faire un malheur sur Mac, pour environ 200 € (une version Express à 150 € sans reconnaissance du code bar et des chiffres manuscrits existe), elle doit faire encore de gros efforts pour que ses programmes aient moins de gros bugs insupportables. Cela dit, encore une fois, l'IRISPen n'est pas dénué de qualités. Mais franchement, si vous avez un scanner à plat, vous feriez mieux d'investir dans le logiciel ReadIRIS 9 (400 €) qui, s'il n'est pas sans défaut comme je viens de le dire, est une réussite et se trouve être bien plus efficace et rapide.

Bref, comme je ne peux pas me mettre à votre place, l'idéal, avant que vous achetiez IRISPen, serait que vous puissiez au moins l'essayer, pour que vous connaissiez vraiment ses qualités et ses limites.

 

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