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Alfred, vous me mettrez ce fichier là où il doit aller je vous prie

Sur MacOS 9, la gestion des extensions et des tableaux de bord était primordiale pour que notre système ne plante pas. Il fallait parfois placer l'un de ces fichiers avant l'autre dans l'ordre de chargement au démarrage, pour éviter les interférences entre eux.

Pour cela, il existait le gestionnaire d'extensions (et de tableaux de bords). Tous ceux qui aimaient boutiquer dans leur système lui préféraient l'extraordinaire ConflictCatcher qui était une petite merveille puisqu'en plus de tout ce que faisait le gestionnaire d'extensions, il trouvait lui celle qui posait problème.

Sous MacOS X, le conflit d'extensions n'existe pratiquement pas. Néanmoins, un grand nombre de fichiers se lancent au démarrage, et il peut être important de pouvoir les gérer convenablement. Les préférences système "Ouverture au démarrage" permettent d'activer ou non les applications qui vont être chargées à chaque nouvelle session pour un utilisateur donné. Mais pour ce qui est des polices, des économiseurs d'écran, des plug-ins pour le menu contextuel par exemple, il faudra pratiquer à la main.

Et tout cela n'est pas forcément simple, puisqu'un même fichier peut être placé à différents endroits sur votre disque

Non, ce n'est pas simple, sauf si l'on dispose de l'un des deux logiciels suivants: Diablotin ou Alfred.

C'est ce dernier que je me propose de vous faire découvrir aujourd'hui.

Alfred est une application qui s'installe tout simplement, par glisser déposer dans le dossier des applications.

Ensuite, il reste à installer le menu contextuel d'Alfred et, pour ce faire, il suffit d'utiliser… Alfred lui-même.

Alfred, pour installer toute sorte de fichiers aux endroits les plus divers

En effet, cet utilitaire va justement être capable d'intégrer ce menu contextuel à deux endroits à choix:

  • soit dans le dossier "Contextual Menu Items" situé dans le dossier "Bibliothèque" de l'utilisateur actif
  • soit dans le dossier "Contextual Menu Items" du dossier "Bibliothèque" situé à la racine de votre disque (ce qu'Alfred appelle le domaine "Local").

Pour faire ce choix, rien de plus simple: tout d'abord, il s'agit de glisser le menu contextuel dans la palette flottante d'Alfred ou directement sur l'icône du programme.

Une fenêtre s'ouvre permettant

  • de choisir quelle règle on désire utiliser pour placer l'objet en question
  • de définir justement à quel niveau on veut le placer, ce qu'Alfred appelle les domaines. Ce sont les niveaux
    • Utilisateur (propre à la session en cours)
    • Local, partagé par tous les utilisateurs
    • Système (fichiers situés dans le dossier système de MacOS X, au premier niveau de votre disque
    • Réseau (fichiers partagés par différents utilisateurs sur un serveur)
    • Développeur (dossier installé avec les Developper Tools)

Il suffit de sélectionner un domaine en cliquant sur son bouton et le tour est joué.

Une trentaine de règles sont offertes par Alfred pour simplifier votre vie. Vous pourrez ainsi installer facilement vos polices de caractère, vos économiseurs d'écran, vos conduits Palm mais… il est certainement plus parlant d'afficher ici la liste complète des règles, pour que vous puissiez vous faire une idée plus précise.

La version 1.3 vient ajouter la gestion de vos préférences à cette figure aux niveaux local et utilisateur. C'est bien pratique.

Editer une règle ou en créer une nouvelle

Alfred vous permet d'éditer ses propres règles, ce que je me permets de déconseiller, ou carrément d'en créer de nouvelles.

Chaque règle va obéir à une ou plusieurs contraintes, basées sur

  • le créateur, marque de 4 caractères unique intégrée en particuliers aux fichiers MacOS 9, de moins en moins dans MacOS X. Gldi1 est par exemple la marque de créateur d'un conduit Palm carbonisé. Tout fichier repéré par Alfred comme contenant ces 4 lettres sera placé à l'endroit dédié à ce type de fichiers.
  • le type de fichiers
  • l'extension du fichier (qui suit le nom du fichier, séparé de ce dernier par un point). Par exemple, un fichier terminé par ".plugin" pourra être reconnu comme un élément des menus contextuels, ou un plugin MacReporter. Vous aurez donc un choix important à faire à ce niveau.

Si vous créez une règle, vous devrez également cocher quels domaines peuvent être touchés, et le chemin à parcourir depuis ces domaines et par rapport au type de fichiers choisis (bibliothèque, support aux applications, applications, pour arriver au dossier d'installation).

Ça a peut-être l'air difficile comme ça, mais en fait, en étant un peu malin, en observant son disque dur, on arrive à créer une règle sans trop de problème.

Une installation en série

Vous pouvez également installer des fichiers via une fenêtre "Liste" permettant de les mettre en attente. Malheureusement, il semble qu'il ne soit pas possible de glisser des fichiers dans une liste à ce niveau. Il faut absolument passer par la commande "Ajouter des fichiers" du menu Fichier pour parvenir à nos fins.

À noter qu'un élément qui n'aurait pu s'installer pour une raison quelconque (règle absente ou problème d'authentification) viendra automatiquement se mettre en attente dans une liste de ce type.

Activer et désactiver un fichier

Où Alfred ressemble au gestionnaire d'extensions, c'est dans ses capacités à activer ou désactiver des éléments dans chacun des dossiers critiques liés à une règle.

Il suffit de cliquer sur l'une d'elles pour voir tous les fichiers actifs (quel que soit leur domaine).

Que se passe-t-il avec un fichier désactivé? Il est simplement placé dans un dossier du même nom, affublé du suffixe (Disabled). Ainsi, si vous désactivez une fonte via Alfred dans le dossier Fonts du dossier Bibliothèque, un nouveau dossier Fonts Disabled sera créé, et la police désactivée sera placée à l'intérieur de ce dernier.

La nouvelle version 1.3 vient même simplifier toute cette manoeuvre puisqu'il est possible, depuis cette mouture, d'utiliser un menu contextuel dans la fenêtre des règles pour gérer un certain nombre d'actions propres au logiciel.

Comme toujours avec Alfred, c'est l'évidence même.

Qu'attendre de plus d'Alfred?

Certains fichiers, sans doute mal signés par leur créateur ne sont pas reconnus par Alfred, et ne trouvent donc pas de règle équivalente. C'est normal mais il serait agréable que le logiciel nous prenne en main (mais comment?) pour nous aider un petit peu.

En fait, la plupart des requêtes que j'avais à faire à Alfred ont été comblées dans la version 1.3 du logiciel. J'attendais par exemple pouvoir choisir, lors d'une installation, si le fichier serait déplacé ou copié dans le dossier "domaine cible". C'est désormais possible.

De même, l'installation de fichiers dans le dossier Système lui-même n'était pas possible si l'on n'était pas en session root. Julien Dufour, le papa d'Alfred, a bien travaillé puisqu'il est maintenant possible de s'authentifier en tant qu'administrateur et ainsi pouvoir installer des fichiers même à cet endroit. Remarquez qu'un message d'alarme vient nous rappeler que toucher ce dossier n'est pas forcément recommandé.

En conclusion

Alfred est un logiciel indispensable à tout utilisateur qui aime essayer toutes sortes de petites choses sur son Mac en système X. En effet, il arrive souvent qu'un plug-in de menu contextuel pour ne prendre que cet exemple ne soit plus installé automatiquement par l'installeur officiel. Et puis, ses fonctions d'activation et désactivation sont souvent fort utiles.

Pour 7 $ en version illimitée dans un foyer, ou 20 $ pour une licence illimitée dans une entreprise ou une école, on aurait tort de se priver…

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