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Test du Minolta A1, l’appareil numérique à tout faire

Disposer d'un appareil de photo, dont le zoom d'excellente qualité nous propose une échelle de focales allant du 28 à 200 millimètres, ouvert à 2.8-3.5, et doté d'un stabilisateur, ça vous dirait?

C'est ce que nous propose Minolta avec son nouveau Dimage A1, un 5MP qui semble bien alléchant.

Comme je l'ai dans les mains depuis quelques semaines, je me permets de vous le faire découvrir maintenant.

Et avant toute chose, comme le veut la tradition en ce qui concerne les tests d'appareils numériques, voici la liste des spécifications techniques, pour que l'on sache de quoi l'on parle.

Cliquez sur l'image pour voir le fichier PDF complet (92b seulement!)

Prise en mains

Le Minolta Dimage A1 fait partie de ce que l'on appelle communément les Bridge Cameras, soit des appareils à visée reflex mais dont on ne peut pas changer l'objectif.

Gros désavantage? Et bien justement, si l'on a soudain besoin d'une optique particulière non comprise dans le zoom monté sur la machine, on peut changer d'appareil.

Gros avantage? Il y en a deux en fait:

  • on n'ouvre jamais l'appareil, donc la poussière ne se dépose jamais sur le capteur (à moins que le zoom ne soit pas étanche, ce qui ne semble pas être le cas ici)
  • on peut viser les bras en l'air ou dans des positions plus rocambolesques puisqu'il est possible de voir l'image en cours de prise de vue sur l'écran TFT situé au dos de tous les appareils numériques, ce qui est IMPOSSIBLE, je ne le répéterai jamais assez, avec un reflex de type Nikon D1X, Canon 300D ou Fuji S2Pro. Dans le cas d'un appareil reflex, la lumière est dirigée par un miroir vers le viseur, et ce miroir ne se relève que le temps de la prise de vue elle-même, donnant à ce moment-là la priorité au capteur.

Et pourtant, les bridge cameras offrent une visée reflex (qui, je le rappelle encore, permet de voir exactement ce que l'on vise ou presque) ET la possibilité de voir l'image sur le capteur. Comment est-ce possible? En ce qui concerne les Olympus E10-E20, un ingénieux système envoie une partie de la lumière vers le viseur, une autre vers le capteur, avec pour désavantage le fait d'avoir une visée un peu trop sombre (voir test du E-10 ici).

Les autres ont une visée reflex… électronique, dont nous allons parler plus loin puisque c'est justement le cas du Minolta Dimage A1.

Bien, j'en reviens à ma prise en mains!

Cet appareil est beau. Un noir sobre granité, le tout sur une base en fonte de magnésium, matériau visiblement à la mode depuis qu'on sait le travailler, apportant légèreté (l'appareil ne pèse que 643 grammes, batterie incluse), robustesse, et sentiment d'avoir un bel objet ne serait-ce qu'au toucher. La poignée est légèrement caoutchoutée, et l'appareil tient par conséquent parfaitement en mains.

Une ergonomie presque parfaite

Le Minolta A1 est un appareil qui, mis à part un point important que je ne vais dévoiler que plus bas, conviendra parfaitement à un amateur expert voire à un professionnel. Le débutant risque fort de se trouver un peu paniqué par autant de boutons, mais tout compte fait, leur logique est parfaitement conforme à nos besoins.

Et puis, beaucoup de boutons, c'est peut-être angoissant, mais cela évite les boutons à trois fonctions avec appui sur la touche z pendant que l'on garde le pouce sur le poussoir x.

Je tiens à préciser également que l'apprentissage du Minolta A1 sera simplifié grâce à deux manuels d'utilisation.

Le premier, beau et épais expose les bases de l'appareil, en plusieurs langues, mais de manière claire et précise.

Le second est bien plus complet, en français seulement, et au format PDF, fait pour l'écran, avec le numéro des pages en table des matières qui correspond au numéro des pages dans Aperçu. Exactement ce que j'attends d'une documentation pour un tel appareil. Minolta et Olympus sont sur ce point les meilleurs, et l'air de rien, ça a son importance, la documentation.

Pour allumer l'appareil, il suffit d'appuyer sur le bouton Power situé au centre d'un sélecteur qui lui-même permettra de choisir entre les modes prise de vue, visualisation et mode caméra. Notez que l'appareil est alors immédiatement disponible (moins d'une seconde en fait) ce qui est aussi rare qu'agréable.

Sur le dessus de l'appareil, nous trouvons la traditionnelle roue crantée permettant de passer aux divers modes de prise de vue

Remarquez de gauche à droite le déclencheur, la molette 1, le micro,
la roue crantée et sous elle, la deuxième molette

  • Auto (pour tout auto)
  • P pour Auto, mais avec possibilité d'intervention par l'utilisateur (décalage de programme)
  • A pour priorité à l'ouverture (aperture)
  • S pour priorité à la vitesse (speed)
  • M pour réglage entièrement manuel, assisté tout de même par l'électronique qui nous dit ce qu'elle pense de notre façon de faire
  • divers modes "scène":portrait, sport, coucher de soleil, basse lumière et photo de nuit
  • une position qui permet d'atteindre instantanément 5 réglages mémorisés

Sur l'avant de l'appareil, à droite, nous trouvons les traditionnels déclencheurs, agréable et précis et surtout hyper rapide, aisni qu'une molette crantée, permettant soit d'effectuer des réglages au moment de la prise de vue (décalage programme, choix de la vitesse ou de l'ouverture) ou encore d'agir sur la manière de travailler de l'appareil, lorsqu'un mode (sensibilité ISO, ratio flash, correction d'exposition…) est sélectionné. Cette molette est doublée par une couronne située sous le sélecteur de programmes décrit plus haut, immédiatement disponible sous le pouce droit.

Comme je viens de l'écrire, du traditionnel, du solide, et du réactif, ça, nous allons en reparler.

Toujours situé sur le haut de l'appareil à droite, nous voyons le petit micro qui va nous permettre d'enregistrer des annotations vocales sur une image, ou de prendre le son lorsqu'on tourne un petit film vidéo.

Les deux petits boutons situés derrière l'écran LCD (complet et qui peut être illuminé) permettent

  • de choisir ce qui va être affiché dans le viseur et sur l'écran TFT (l'image seulement, les collimateurs AF, l'histogramme, et les données techniques de l'image, cela aussi bien lors de la prise de vue que lors de son visionnement)
  • d'agrandir l'image en mode prise de vue, pour un meilleur rendu de la netteté. Cela reste à voir (c'est le cas de le dire), ce d'autant plus que lorsqu'on veut revenir en arrière pour voir tout le champ, il faut relâcher le déclencheur et remettre au point. Donc, on n'est sûr de rien! En mode visionnement, ce même bouton permet de passer en mode zoom.

À l'arrière de l'appareil, nous trouvons

  • un joypad bien pratique pour nous déplacer dans les images et dans les menus
  • le mémorisateur d'exposition AEL
  • le bouton permettant de régler à l'aide de la molette avant l'exposition (par pas de 1/3 d'IL, de -2 à +2IL) et à l'aide de la molette arrière, la correction du flash.

Ce qui est amusant, puisque le viseur est électronique, c'est que nous voyons immédiatement le résultat de notre correction.

Juste à gauche du joypad, nous choisissons à l'aide d'un poussoir comment le A1 va nous montrer ce que l'on vise et nous offre trois possibilités:¨

  • on voit dans l'écran TFT arrière seulement
  • on voit dans le viseur seulement
  • on voit dans le viseur… quand on regarde dans le viseur et dans l'écran TFT quand l'œil n'est pas devant le viseur, le tout étant totalement automatique et fonctionnant bigrement bien.

Eh oui, c'est du Minolta tout craché ça. Depuis que je suis petit, enfin, disons, depuis bien des années, le fabricant nous propose ce genre de gadget bien agréable.

Dans le même sens, notons le capteur de poignée, qui met en marche l'autofocus continu (si on l'a choisi bien entendu) dès que l'appareil est pris en main. Cette fonction peut être désactivée si l'on pose l'appareil sur un trépied.

Les six segments jouant le jeu de capteurs de tenue en mains

Sous le joypad, une rangée de trois boutons

  • Quickview (QV) qui permet d'afficher immédiatement une photo que l'on vient de prendre. Un deuxième appui sur la même touche vous propose de l'effacer. C'est pratique, tout simple, est instinctif.
  • Menu, qui… affiche les menus de l'appareil clairement distribués: 4 pages pour la prise de vue, 3 pour la visualisation des images, et trois pour les réglages généraux de l'appareil

  • Antishake (stabilisateur), allumé quand cette option est activée

Sur la gauche de l'appareil, en plus d'un petit haut-parleur, une roue crantée tout à fait intéressante permet de régler, sans passer par les menus, les fonctions les plus utilisées de l'appareil:

  • réglage ISO de 100 à 800
  • réglage du mode d'entraînement
    • vue par vue
    • bracketing sur trois images par pas de 1/3 ou 1/2 IL, automatique ou non (il faut dans ce cas appuyer trois fois sur le déclencheur, mais bracketing aussi si désiré sur le contraste, la saturation des couleurs ou les filtres. Plus complet du meurs.
    • continu, avec mise au point entre deux images (2 par secondes)
    • continu haute vitesse, 2.8 images par seconde, avec mise au point sur la première image

      Dans les deux cas, l'appareil travaille par rafales de trois images, avec une pause d'une seconde entre la première rafale et la deuxième, et une pause de 7 secondes entre la deuxième et la troisième.

    • intervallomètre, permettant de créer des images fixes à plusieurs minutes d'intervalle, de trente secondes à 1 heure, avec choix du nombre d'images
    • intervallomètre avec vidéo, créant automatiquement un petit film en 320/240
    • retardateur (2 ou 10 secondes)
  • Mode mesure de la lumière
    • multizone sur 300 segments en 3D
    • prépondérance centrale
    • spot
  • Balance des blancs (6 classiques plus une personnalisée sur trois registres)
  • 5 registres pour sauvegarder des réglages particuliers (au niveau des corrections, de la sensibilité ISO, des filtres, du type de grille affichée dans le viseur, de l'intervallomètre, de la définition et du taux de compression, j'en passe et j'en oublie… Il sera très facile de rappeler ces réglages via le sélecteur de programme décrit plus haut.
  • un dernier cran permet d'utiliser une commande souvent employée, selon le souhait de l'utilisateur, avec comme choix: définition de l'image, qualité, mode flash, contrôle flash (dont je parlerai plus loin), netteté et mode couleur.

Juste au-dessous de cette couronne, nous trouvons un sélecteur rotatif permettant de choisir les effets numériques à la prise de vue:

  • correction de la saturation des couleurs
  • correction du contraste (réduit, normal, accru)
  • filtres

Enfin, toujours sur la gauche de l'appareil, dans la partie inférieure est située la personnalisation de la balance des blancs ainsi que le sélecteur de type d'autofocus:

  • vue par vue (du tout standard)
  • autofocus continu avec suivi du sujet
  • manuel

Ouf! Difficile de faire plus complet, et tout compte fait, de mieux distribuer toute la puissance de cet appareil.

Une visée tout électronique, qui pose problème

Comme je l'ai écrit plus haut, le Minolta A1 dispose d'une visée électronique, que ce soit au niveau de l'écran que du viseur.

L'avantage, et il est énorme, c'est que dans les deux cas, l'on dispose d'une visée à 100 %.

En ce qui concerne l'écran TFT de 118'000 pixels, pas grand-chose à dire si ce n'est qu'il reste lisible en plein soleil. il pivote contre le bas de 20 % (un poil faible lorsque l'on veut prendre des photos par-dessus des gens mais supportable) et 90 % contre le haut, ce qui est parfait.

En chipotant, on aurait préféré disposer d'un écran pivotable dans pratiquement tous les sens, comme celui du G5, ne serait-ce… que pour le protéger en position de repos. Là, nous sommes plutôt dans la philosophie de l'Olympus E-20.

Jusque-là, la visée, c'est plutôt bien. Mais venons-en à la deuxième partie du sous-titre. Qu'est-ce qui pose problème?

Nous allons le voir plus bas, le Minolta A1 est presque parfait, à deux ou trois détails près. Ce dont je vais vous parler maintenant n'est pour moi pas un détail.

Le viseur électronique de A1, que l'on peut faire également pivoter, est composé de 235'000 pixels. Quand on le compare aux 180'000 pixels du Nikon 5700 (catastrophique), on se dit quel les choses doivent s'arranger. C'est le cas en effet. Le viseur du Minolta A1 n'est pas catastrophique lui, il n'est pas bon.

Pas aussi bon en tout cas qu'un viseur optique. Je dirais même qu'il y a encore bien du travail à faire pour lui arriver à la cheville.

Certes, le viseur électronique donne, comme je l'ai dit, le 100% de l'image, certes, avec lui, les corrections d'exposition sont visibles en "live", certes, il n'y a plus de saccades comme sur le 5700, puisque le rafraîchissement de l'image est bon et que les mouvements sont rendus de manière fluide, mais il y a un problème: souvent, je n'arrive pas à savoir si mon image est nette ou pas. 235'000 pixels, ce n'est encore pas suffisant. À mon avis, on peut doubler la dose pour arriver à une finesse suffisante.

Lorsque je fais de la photo macro par exemple, et que j'essaie de mettre au point en manuel, je suis incapable de dire quand l'image est nette, en tournant la bague de mise au point à gauche ou adroite de plusieurs centimètres. Dommage. Ici, la petite loupe numérique peut m'aider mais comme je l'ai écrit plus haut, cette dernière est difficilement utilisable dans tous les autres modes que le manuel.

Heureusement, comme nous allons le voir, il est raisonnable de faire confiance à l'autofocus dans la plupart des cas.

J'ajoute que je n'ai pas le plaisir de prise de vue que je ressens lorsque je travaille avec un viseur classique lors de la composition d'une image, même si ce que je vois dans le viseur est lumineux et coloré. Peut-être pas l'impression de voir "vrai", comme sur un reflex.

Remarquez que pour tous ceux qui visent avec l'écran TFT arrière, le défaut susnommé n'est peut-être pas contraignant. Pour moi il l'est.

Par contre, j'adore la possibilité de pouvoir changer "le verre de visée électronique" et de pouvoir afficher deux types de grilles bien pratiques pour certains types de prises de vues.

J'ajoute, et c'est important, que cet appareil vous dit TOUT sur ce que vous êtes en train de faire via le viseur ou l'écran TFT. Vraiment, plus complet, c'est difficile. Vous verrez même à la prise de vue un histogramme. Il va de soi que toutes ces informations sont débrayables si elles vous gênent. Moi, j'apprécie!

À gauche, l'écran TFT en mode lecture, à droite, en mode prise de vue avec l'histrogramme.
Ici, les vitesses et diaphragmes ne sont pas affichées puisque je n'ai pas appuyé sur le déclencheur à mi-course

Un autofocus, un vrai!

Ah! Et bien voilà un compact qui sait mettre au point! Et même en basse lumière, même si l'appareil n'utilise pas le flash pour faire sa mesure. Ils sont très rares les cas où le A1 est pris en défaut, même si, lorsqu'il fait très sombre et que le zoom est en position 200 mm, il peut lui arriver de peiner un peu.

Comme le Canon IXUS (testé ici), le capteur nous fournit une image noir et blanc sur l'écran TFT ou dans le viseur dès que la lumière n'est plus suffisante, mais la photo reste bien entendu en couleur.

Cela dit, cet autofocus est rapide, nerveux et précis, tout ce que j'aime! Il travaille en mode One Shot ou en continu.

En ce cas, une petite croix verte saisit le sujet, et (cela peut sembler miraculeux), le suit dans le viseur, pour autant que les écarts ne soient pas trop grands et surprenants. Franchement, l'humain ne fait pas mieux, en tout cas pas moi!

Image catalogue Minolta

Cet autofocus est prédictif, et par conséquent calcule le décalage qu'il faut prévoir pour que la photo soit nette au moment où la photo sera prise, en tenant compte des différentes inerties, dont la vôtre, au moment où vous déclenchez.

L'autofocus fonctionne sur 11 zones, que l'on peut sélectionner manuellement ou non.

L'électronique de Minolta fait ici des miracles et nous nous trouvons au niveau de certains reflex dans ce domaine. Dommage vraiment que le flash ne puisse pas aider l'appareil lorsque les conditions sont vraiment trop difficiles.

J'ai pris trois photos de mon petit courant vers moi, les trois sont nettes.

Ils progressent vraiment, ces appareils numériques!

Calcul de la lumière

Le Minolta travaille sur une matrice de 300 zones directement sur son capteur! Dans la plupart des cas, on pourra laisser la mesure matricielle faire son travail. En ce cas, une légère surexposition se fait sentir, que l'on corrigera sans problème à l'aide du correcteur dédié. Dites, ça devient une marotte cette manière qu'ont les appareils numérique de surexposer! Déjà le Canon 300D testé ici se comporte un peu de la même manière.

En général, le calcul de lalumière est bien fait…

…mais la souplesse en haute lumière peut parfois laisser à désirer. Il vaudra mieux
ici corriger l'exposition en sous-exposant d'1/2 IL.

Il n'empêche, le résultat est bon, surtout lorsqu'on passe en mode de prise de vue RAW, qui échantillonne sur 14 bits (alors que la plupart des appareils le font en 12). En ce cas, comme il se doit, une grande quantité de renseignements sont disponibles dans les basses et hautes lumières. Il sera d'autant plus facile de les utiliser, ces renseignements, via le programme

Un mode de mesure spot est également disponible, et peut suivre le sujet en mode autofocus continu! Dingue…

La mesure pondérée centrale est bien évidemment de la partie mais je ne l'utilise pratiquement jamais.

Bref, du tout bon là aussi, ce d'autant plus lorsqu'on utilise le flash interne en fill-in, qui se comporte de manière excellente, j'en reparle plus loin.

La qualité de l'image et un stabilisateur optique

Ce 5MP donne les différents types d'images suivants:

Tout cela est très bien, mais il y a un petit problème.

L'appareil permet de passer en sensibilités 100, 200, 400, et 800 ISO.

Lorsqu'on compare les photos avec celles d'un Canon 300D, on remarque que le 400 ISO du Minolta fait autant de bruit pratiquement que le 1600 ISO. Le 800 ISO est plus bruité que le 3200 ISO du Canon EOS 10D.

Regardez vous-même les 4 échantillons ci-dessous. Pour mieux vous rendre compte, cliquez sur les images pour les agrandir. Cela n'en deviendra que plus parlant.

100 ISO----------200 ISO

400 ISO--------800 ISO

 

Il vaut mieux donc ne pas dépasser les 400 ISO, sauf en cas de nécessité. J'évite par conséquent d'utiliser la position AUTO en ce qui concerne la sensibilité pour éviter les surprises. Ah ces petits capteurs (2/3), ils ne sont pas encore au niveau des plus grands, même associés à une magnifique électronique, même lorsqu'ils sont progressifs comme celui-là. Notez que sur ce point, le "progressif" du capteur est surtout valable au niveau de sa vitesse de rafraîchissement, ce qui le rend particulièrement rapide.

C'est d'autant plus facile que le Minolta A1 est pourvu d'un magnifique stabilisateur optique. Et non, ce n'est pas l'objectif qui est stabilisé, mais le capteur lui-même, monté si j'ai bien compris sur deux petits moteurs fixés à la platine métallique.

Deux images DPreview.com

Marrant d'ailleurs, car pour un Bridge Camera qui par définition ne change pas d'objectif, cette petite révolution en est moins une. Par contre, imaginez ce système sur un reflex, et hop, plus besoin d'acheter des objectifs stabilisés bien plus chers!

Il n'empêche, ce stabilisateur fait des merveilles. Voyez plutôt les deux images suivantes, prises au 10e de seconde au 200 mm. ouvert à 3.5: À gauche, sans stabilisateur, à droite avec! Il n'y a pas photo, c'est le cas de le dire.

Notons que cet objectif APO associé est ouvert à 2.8 en position grand-angle et 3.5 en téléobjectif. C'est vraiment intéressant, même si le nouveau Sony DSC-F838, toujours pas disponible au moment où j'écris ces lignes fera mieux (2-2.8). Mais ce dernier ne sera pas stabilisé, qu'on se le dise!

Cet objectif est exempt de déformation gênante en grand-angle, et donne des photos parfaitement piquées, en tout cas à 100 ou 200 ISO. Après… Son zoom n'est pas électrique et c'est tant mieux. On tourne une bague dédiée, ce qui est bien plus efficace.

Au niveau Macro, on agit à l'aide d'un poussoir aux deux extrémités de la focale. En grand-angle, on peut s'approcher jusqu'à 30 cm, en téléobjectif à 25 cm.

Un système flash impressionnant!

Le Minolta A1 est livré avec un flash intégré (NG 8) étonnant.

Il fait relativement peu d'yeux rouges, même lorsqu'on n'utilise pas le mode prévu pour les éviter.

Ce petit flash intégré ne sort pas automatiquement de sa cachette. Il doit être tiré manuellement. En ce cas, il fonctionnera de toute manière.

Une synchronisation sur le deuxième rideau est disponible.

Mais ce n'est pas là que ce petit flash est excellent, mais bien plutôt dans son mode principal de fonctionnement et de calcul de la lumière tenant compte de la distance: la mesure ADI. Comme l'indique le manuel, ce mode tient compte du sujet principal sur lequel l'autofocus s'est fixé, et tient compte de son pouvoir réfléchissant! Ainsi, on risquera moins les photos complètement sous-exposées face à une vitre (appareil normalement complètement piégé par la réflexion de l'éclair dans ladite vitre).

La preuve? Là voilà…

Le petit singe est devant une vitre, il n'est pas sous-exposé!

Un mode TTL plus classique par pré-éclair est également disponible. Personnellement, je n'utilise que le mode ADI, faut-il le préciser?

J'ai donné ce test à relire à mon chat qui, je crois, l'a trouvé fort ennuyeux…

Où Minolta fait très fort également, c'est dans l'utilisation des flashs sans fils. En effet, et contrairement à Canon avec ses 300D et 10D, le flash intégré pilote les flash à distance. Inutile d'acheter de coûteux adaptateurs! Ce système est tout bonnement génial et ne m'étonne pas du fabriquant qui, si je ne m'abuse, est le premier à avoir mis au point ce système de flash sans fil.

Remarquez qu'une prise syncrho flash est malgré tout présente.

Quand je vous dis que cet appareil est complet!

Le flash est synchronisable sur toutes les vitesses de l'appareil, soit de 30 secondes au 16 millième, vitesse maximale! Aaaah, que c'est beau! J'aime qu'est-ce que vous voulez, c'est comme ça…

Juste une petite chose encore! Il vaut mieux ne pas oublier le pare-soleil lorsqu'on prend une image au flash. Recommandation de Minolta, mais on s'en rend compte très vite!

Une autonomie appréciable

Le Minolta A1 est d'une sobriété magnifique: donné pour 330 photos en moyenne, il est donc possible de partir en week-end sans se faire trop de soucis. Ce d'autant plus qu'il accepte les cartes CompactFlash de type 1 et 2, preuve de bon goût.

Je l'ai par exemple utilisé tout une semaine, en guignant tout le temps les menus (il faut bien que je sache de quoi je vous parle) et je ne l'ai rechargé que par sécurité.

Très bien tout ça, ce d'autant plus que la batterie Lythium-ion NP400 est vite rechargée (comptez deux heures).

Des plus en veux-tu en voilà

Évidemment, il est possible de prendre de petits films de 316 sur 240 pixels à l'aide cet appareil, comme le veut le standard actuel. Le flux est de 52 Kb par seconde, ce qui permet de stocker environ 2 minutes 30 sur une carte de 128 Mb. Deux modes sont disponibles: normal et nuit. Dans ce dernier cas, les images seront en noir et blanc.

Notez que la prise de son de l'appareil n'est pas mauvaise, et que le petit micro intégré permet bien entendu de commenter ses photos (15 secondes au maximum).

Les films obtenus sont en .mov.

Faire le tour de l'électronique du Minolta est pratiquement impossible. Il faut saluer ici les immenses qualités de cet appareil à ce niveau. Vraiment, les ingénieurs de Minolta ont pensé à tout. Le photographe expert va être tout content!

Le Minolta A1 est livré avec une carte de 16Mb (ce n'est pas très généreux) mais avec un logiciel qui tient la route, Dimage Viewer. Ce dernier permet de travailler finement les images Raw, et d'effectuer un certain nombre d'opérations sur l'image. Il me semble néanmoins qu'il est affecté d'une certaine lenteur. Un problème Panther ou une limitation du logiciel? Il me semble que lorsque je l'avais essayé sous Jaguar, la lenteur était moins patente.

N'empêche, un petit Adobe Photoshop Element 2 n'aurait pas été de trop!

En conclusion

Ah quel bonheur de tester des appareils en cette année 2003.

Les vieilles croûtes se font rares.

Ici, nous avons à faire à l'appareil presque parfait! Rapide, précis, doté d'un flash exceptionnel, d'un stabilisateur et d'un objectif assez exceptionnel, léger et bien fini, que demander de plus?

Quel dommage que son viseur soit électronique. Si ce n'était pas le cas, on pourrait le recommander à son meilleur ami. Mais là, je ne peux que le faire, en lui demandant d'essayer d'abord chez son revendeur. Un petit tour dans la rue devrait très vite lui faire comprendre s'il accepte ou non de travailler de cette manière.

Dommage également que le bruit soit trop présent dès 400 ISO.

Pour le reste, si l'on accepte l'absence d'une visée optique et que l'on privilégie le 100 et le 200 ISO, le Minolta est certainement un appareil à prendre en considération, même s'il coûte pratiquement le même prix qu'un EOS 300D équipé du petit objectif de base.

Les deux ne rendent pas le même service, à vous de voir! Je ne serais pas loin de penser quant à moi que l'un et l'autre sont complémentaires.

Oui mais dites, ça fait cher le fourre-tout ça…

Un commentaire
1)
Le voisin.com
, le 23.02.2005 à 13:52

C’est la photo de notre maison que tu m’as demandé de
regarder ??? parce que niveau qualité … l’hélicoptère a fait mieux…

Je suis déjà dehors.

La voisine.com…me d’habitude.

Pour tous les lecteurs : je vous avais bien dit qu’il avait mis ses tracks à l’envers. Mais comme tout homme qui se respecte : il n’écoute pas les femmes.

D’accord, je déménage…