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Le Nikon SQ, un bel outil mais…

Après le Canon IXUS 400 testé ici, j'ai eu l'occasion de faire l'acquisition pour quelques jours du tout nouveau Nikon Coolpix SQ. Tellement nouveau qu'au moment où j'écris ces lignes, personne ou presque ne l'a encore testé.

Un photoscope qui fait envie sur le papier

Le site Nikon me mettait l'eau à la bouche depuis pas mal de temps déjà avec ce petit appareil qui promet beaucoup au niveau pratique, pensez (et en avant Simone pour les données d'usine, en italique dans le texte):

  • Type: Appareil numérique
  • Pixels effectifs: 3,1 millions
  • Capteur DTC: 3,34 millions de pixels

Formats d'image:

  • 3M (2016x1512)
  • 2M (1600x1200)
  • PC (1024x768)
  • TV (640 x 480)

Objectif:Zoom Nikkor 3x; f=5,6~16,8mm (équivalent en format 24x36 à 37-111mm); f/2.7-4.5

Zoom numérique: Jusqu'à 4x

Modes de prise de vue:

  • Auto
  • 15 Modes scène (Portrait, Fête/intérieur, Portrait de nuit, Plage/neige, Paysage, Coucher de soleil, Paysage de nuit, Musée, Feux d'artifice, Gros plan, Reproduction, Contre-jour, Sport, Aurore/ Crépuscule et Panorama Assisté)
  • Manuel (comprend le menu prise de vue avec les options Balance des blancs, Mode d'acquisition, Sélecteur de meilleure image, Correction d'exposition et Réduction du bruit)

Film avec son (jusqu'à 40s en QVGA à 15 vues par seconde)

Mémo vocal

Retardateur (au choix: 3s ou 10s)

  • Modes d'acquisition:
  • Vue par vue
  • Continu
  • Planche de 16 (16 vues en format 1/16)

FLASH INTEGRE

  • Plage de portée: Environ 0,15 à 5m (grand angle), environ 0,15-3,7m (télé)
  • Système de flash par capteur frontal

Modes Flash:

  • Auto
  • Flash annulé (off)
  • Atténuation yeux rouges
  • Flash imposé
  • Illuminateur d'assistance AF (DEL verte)

STOCKAGE

Support d'enregistrement: Carte CompactFlashô (CF) Modes et nombre de type I

ÉCRAN ACL:

polysilicium TFT translectif basse température à matrice active 1,5", 117 600 pixels avec réglage de luminosité

AUTRES CARACTÉRISTIQUES

Alimentations:

  • Accu Li-ion rechargeable EN-EL2
  • Alimentation secteur EH-61

Ports d'entrée/ sortie: Port d'entrée courant continu (DC), Port de sortie audio/vidéo, Connecteur station d'accueil Cool-Station

Dimensions (L x H x E): 82x82x25.5mm

Poids: Environ 180 g

Voilà, vous savez tout, je pourrais presque m'arrêter là.

Vraiment? Non, parce que le papier ou un descriptif sur le site d'un constructeur ne valent pas un véritable essai sur le terrain et ne dit donc pas tout.

Je me propose donc de vous en dire plus.

Équipement riche, tant au niveau matériel que logiciel

Lorsqu'on ouvre le carton du Nikon SQ, on est frappé par la richesse de l'offre, assez inhabituelle chez Nikon.

Nous trouvons

  • un manuel très bien fait,
  • l'appareil proprement dit, que nous détaillerons plus loin,
  • une station d'accueil Nikon Cool-Station, permettant à la fois la recharge de votre appareil et le transfert d'images, via un câble USB vers votre ordinateur
  • une dragonne et un bouchon d'objectif
  • Accu Li-ion rechargeable
  • une carte CompactFlash type 1, meilleur choix actuellement dans le monde numérique, même si le fait que l'appareil ne soit pas compatible type 2, ce qui est normal à ce niveau d gamme, lui enlève la possibilité de travailler avec un microdrive IBM. Merci Nikon de n'avoir pas encore adopté cette catastrophique carte SD portée aux nues par ses géniteurs que sont Fuji et Olympus. Rappelons que les cartes 256 Mb au format CompactFlash sont de plus en plus abordables, et qu'elles vous permettent de stocker dans la meilleure résolution de cet appareil (voir plus bas) environ 150 images, ce qui n'est pas trop mal il me semble!
  • deux CD permettant d'installer Nikon View 5.5, bon petit catalogueur d'images, Panorama Maker d'Arcsoft (je vous en reparle plus bas) et PhotoShop Element 2. À ce niveau, Nikon a fait le bon choix, puisque ce logiciel est ce qui se fait de mieux au niveau de retouche d'images grand public. Rappelons qu'il s'agit d'un Photoshop 7 dont on a retiré certaines fonctions inutiles pour les non professionnels et rendu plus accessible par certains assistants. Un très bon point pour cet appareil photo.

Le concept Cool-Station, l'énergie et le transfert d'images

Le concept Cool-Station est intéressant puisqu'il permet de recharger en deux heures complètement la batterie Li-ion et en même temps de transférer les images vers l'ordinateur.

On plante l'appareil dans la Cool-Station et l'appareil est instantanément relié au Mac, via un câble USB standard. Évidemment, le transfert n'est pas très rapide puisque l'appareil n'est pas encore USB2 et que de toute façon, nos ordinateurs ne sont pas encore dotés de cette connectique, mais au moins, l'appareil ne se décharge pas pendant le transfert (il se recharge en fait!), contrairement à bien d'autres photoscopes.

Le logement de la carte et de la batterie, toutes deux facilement atteignables

Si l'on veut profiter de plus de vitesse, il reste possible bien entendu de sortir la carte, très facilement accessible, et de la glisser soit dans un adaptateur PCMCIA que l'on glissera dans son PowerBook s'il dispose d'un tel port (tous sauf les iBooks), ou dans un lecteur de carte FireWire.

Remarquez le beau bouton sur l'avant du dock: il est bien pratique
Remarquez aussi l'emplacement pour le deuxième accumulateur, hors appareil, et en option.

Notons qu'un appui sur le bouton de la Cool-Station lance automatiquement le transfert d'images dans le logiciel que vous aurez défini, dans MacOS X, au niveau des préférences de l'utilitaire "Transfert d'images". Eh oui, dans Jaguar, c'est là que ce réglage est effectué, ce qui n'est pas tout à fait logique, et ce pour tous les appareils. On aurait préféré retrouver cela au niveau des préférences système mais...

Aucun problème pour la reconnaissance dans MacOS X, sans avoir installé le moindre driver

Une simplicité enfantine donc puisqu'il n'est même pas nécessaire d'enclencher l'appareil de photo, ni de le mettre dans un mode spécial.

Je précise encore que l'appareil monte sans problème sur le bureau.

Au niveau recharge de l'accumulateur, le fait de devoir transporter la Cool-Station n'est pas forcément pratique puisque cette dernière prend une certaine place. Il reste possible de n'utiliser que l'adaptateur secteur qui lui est tout petit pour alimenter le SQ, mais pas pour le recharger (dommage!).

Il est aussi possible de glisser un deuxième accumulateur dans la Cool-Station. En ce cas, l'appareil sera chargé en premier, puis, une fois cette recharge terminée, viendra le tour de la deuxième batterie (voir trois figures plus haut).

Le concept CoolPix SQ: original et pratique

J'ai une horreur non dissimulée pour les viseurs électroniques. Quand je dis "viseur électronique", je n'entends pas les écrans ACL couleurs situés à l'arrière de tous les appareils numériques, mais ces viseurs qui veulent imiter les habituelles visées optiques, et qui se trouvent être tous plus ou moins catastrophiques.

Ici, Nikon a fait un choix: pas de viseurs juste un écran TFT affichant le 97% de l'image, ce qui n'est pas mal du tout. Lorsque j'ai vu cela sur le site Nikon, malgré la pub qui vantait sa bonne lisibilité en extérieur, j'ai craint le pire. J'avais tort, en grande partie. En effet, l'écran est très bon en intérieur en basse lumière tout comme en plein soleil. L'image n'est pas trop saccadée, même en basse lumière et il est possible de vérifier la mise au point en grossissant l'image jusqu'à six fois en lecture, et cela très rapidement.

Désavantage du système: l'écran est toujours allumé et consomme passablement de courant. Notez bien que dans le cas de l'IXUS 400 par exemple, mais c'est le cas pour la plupart des compacts numériques, le viseur optique est tellement peu précis que de toute manière, dans la plupart des cas, j'utilise l'écran TFT, alors... Bref, même si, dans certains cas de très forte luminosité, il reste possible de viser sans problème mais néanmoins, dans ces conditions, difficile de vérifier la mise au point, ce petit écran est une réussite.

Autre particularité de ce Coolpix, il reprend le concept de la série 900, soit le système bi-corps qui se tord dans vos mains. la partie écran se désolidarise alors de l'objectif ce qui peut être très pratique.

En effet, il est possible:

  • de prendre des photos tout à fait normalement, viseur à la hauteur des yeux
  • de viser à ras le sol, sans avoir besoin de se mettre à plat ventre, il suffit de regarder depuis dessus, comme sur un Rollei Flex, mais l'image dans le bon sens
  • de prendre un autoportrait. Dans ce cas, Nikon a prévu un truc génial: comme l'objectif cache une partie de l'écran, l'image est rapetissée (et bien sûr retournée pour être dans le bon sens) afin de ne pas être masquée. Vraiment pratique, même si la prévisualisation est alors très petite, évidemment.

Vous voyez le bel objectif de mon Nikon qui prend l'appareil dans le viseur?

  • de prendre des photos par-dessus une foule. Dans ce cas, la manipulation est relativement limitée puisque l'angle maximum n'est pas bien grand. Dommage parce que c'est justement là que j'aurais le plus besoin de pouvoir séparer l'objectif de l'écran

Bref, avec le CoolPix SQ, c'est l'appareil qui se contorsionne, pas vous.

Notez qu'en position standard, partagé perpendiculairement, le SQ tient tout seul sur une surface bien plane. Par contre, sa base est trop petite pour tenir, par exemple, sur un gros caillou, comme il est possible de le faire avec un autre appareil. Il faudra prévoir l'achat d'un mini-trépied "mou" pour pallier ce manque d'équilibre relatif.

Notons encore que le zoom optique 3X, équivalent en 24/36 à un 37-111 mm travaille à l'intérieur du boîtier, et que, par conséquent, il ne sort jamais. Par contre, il ne s'auto-protège pas lorsqu'on l'éteint. Il faut lui adjoindre son petit capuchon, relié par un petit ressort en plastique bien mal conçu puisqu'il s'accroche à l'appareil en diagonale par rapport à l'objectif. Cela donne ceci:

Vous trouvez ça pratique vous?

Un flash qui pose quelques problèmes

Le concept Coolpix n'a pas que du bon. En effet, vu la taille de l'appareil, le flash se devait d'être situé à droite de l'objectif, tellement près de ce dernier qu'il le touche.

Si vous avez un minimum de connaissances en photographie, vous voyez où je veux en venir: les yeux rouges sont inévitables. Et cela malgré l'anti-yeux rouges proposé. Mais à quoi ont bien pu penser les ingénieurs Nikon pour nous proposer un truc pareil? La légende veut que les Japonais n'ont pas les yeux bleus et qu'ils ne se sentent pas concernés par le problème. Pourtant, ici, même les yeux bruns sont touchés, dès que l'obscurité tombe.


Un oeil rouge malgré l'anti-yeux rouges!

Si vous prenez souvent des portraits dans ces conditions, vous devrez certainement penser à travailler avec un autre appareil, à moins que vous retouchiez vos images avec Photoshop Element 2. Un peu rébarbatif tout de même...

Les modes flashs sont standards:

  • forcé
  • interdit
  • automatique
  • anti-yeux rouges (hem!)

Vous remarquerez qu'étrangement, la syncrho lente est absente, dommage!

Contrairement aux flashs CoolPix de la série 900 voire au Nikon 5700, l'illuminateur de celui du SQ sert d'aide à la mise au point lorsque le système de base n'arrive plus à travailler en basse lumière. Ouf, même si alors, sur l'écran ACL (pas sur l'image!), votre femme, votre joli gamin ou votre voisin ressemblent soudain à Hulk, puisque l'illumintateur est vert.

Le SQ est la rapidité de prise de vue

La mise en marche du Nikon SQ est très rapide: un petit schlonk musical accompagne une image fixe affiche fièrement "Coolpix" en blanc sur fond bleu, le tout prenant deux secondes, auxquelles il faut ajouter deux secondes de plus pour que l'appareil prenne en compte votre désir, puisqu'il faut faire tourner contre soi un curseur pendant ce temps pour que l'appareil comprenne que vous voulez l'enclencher. C'est une sécurité pour éviter que l'appareil ne s'allume pour rien. Bref, en 4 secondes, votre appareil est disponible. C'est un peu plus d'une seconde de plus que l'IXUS 400, mais c'est nettement mieux que bien des photoscopes compacts, souvent très lents à ce niveau.

Lorsqu'on appuie sur le déclencheur à mi-course, l'appareil met au point et on le voit à l'écran. L'autofocus est rapide et précis. En automatique, il fonctionne sur cinq zones et mettra au point sur ce que l'appareil imagine être le sujet principal. Cela fonctionne bien, mais fait "réfléchir" l'appareil et prend un poil de temps de plus que le sélecteur de mode standard, tenant compte du sujet au centre. Dans ce cas, comme toujours, il suffit de garder le doigt appuyé légèrement sur le déclencheur une fois la mise au point faite, de décentrer le sujet puis d'appuyer fermement sur le bouton afin de prendre la photo. Dans ce mode, il est possible aussi de choisir, toujours manuellement, une zone de mise parmi 9. et ce à l'aide du petit joystick bien pratique situé à l'arrière de l'appareil.

À remarquer que ces 9 collimateurs sont rapprochés su centre, et qu'il ne faut donc pas espérer mettre au point sur un bord de l'image, que ce soit en mode auto ou manuel. En ce cas, il faudra passer par le mode décrit plus haut: blocage de la mise au point au centre et décentrer le sujet.

Une fois la mise au point effectuée, l'appareil prend la photo quasiment instantanément. On aura donc au final l'image qu'on désirait prendre (sauf si l'on utilise l'anti-yeux rouges, bien sûr!), ce qui est encore trop rare au niveau compact numérique.

Un mode autofocus en continu est disponible. En ce cas, l'appareil met au point en permanence, et se stabilise immédiatement dès que vous appuyez sur le déclencheur. Il ne refait pas le point entre deux images en prise rafale (voir plus bas).

Je n'en ai pas tout à fait fini avec la rapidité de ce Coolpix, je vous en parlerai plus bas.

Les différentes qualités d'images

Comme presque toujours avec les appareils numériques, il est possible de jouer avec deux paramètres pour disposer de fichiers de qualités diverses, prenant plus ou moins de place sur la carte CompactFlash.

Ces deux paramètres sont:

  • la taille de l'image
  • le taux de compression

Quatre tailles sont disponibles

  • 3M (2016x1512), que j'utilise personnellement tout le temps ou presque sauf lorsque je sais que l'image que je vais prendre va devoir illustrer un site Web. En effet, j'ai toujours peur que l'image que j'ai devant les yeux sera LA photo de ma vie, et que je regretterai de l'avoir prise avec une résolution moindre.
  • 2M (1600x1200) que je vais utiliser si vraiment je suis en manque de mémoire.
  • PC (1024x768) ouais bon, bôf...
  • TV (640 x 480), celle que l'on utilise la plupart du temps pour le Web.

Les modes de compression JPEG sont

  • Fine: compression 1/4
  • Normal: compression 1/8
  • Basic: compression 1/16, à réserver strictement au Web

Je vais donc parler ici de la qualité de l'image en mode 3M (2016x1512) en mode "Fine" puisque c'est elle qui m'intéresse, et que ces paramètres que l'on peut réellement juger de la qualité d'un appareil.

Dans ce mode, il est possible de prendre environ 150 photos sur une carte de 256Mb, ce qui signifie qu'un fichier pèse 1.7 Mb. Juste pour votre gouverne, la même taille en mode compression normale permet d'enregistrer 294 images. Et si vraiment vous y tenez, vous pouvez, tout en gardant une qualité acceptable, choisir la compression normale associée à la taille 2M (1600 sur 1200) ce qui portera la contenance de la carte à 454 images. Pas mal non?

Je vous avais averti au paragraphe précédent que je reparlerai de la rapidité du SQ, je tiens parole. En effet, l'enregistrement d'une image en mode haute qualité, celui dont je vais parler désormais, prend pas moins de 13 secondes. À comparer aux 4 secondes d'enregistrement d'un IXUS, pour une résolution supérieure. Y aurait pas un problème à ce niveau?

En fait non, puisque la mémoire tampon de l'appareil permet de prendre immédiatement une nouvelle image. J'ai pu prendre en mode "vue par vue" 4 photos les unes derrière les autres sans problème. J'ai pensé alors qu'il me faudrait 4 fois 13 secondes d'attente (un peu moins puisque les photos s'enregistrent en pendant la prise de vue), et bien non! 17 secondes ont suffi pour que l'appareil soit à nouveau pleinement disponible. Remarquez que j'aurai pu, au bout de 6 secondes, prendre à nouveau une photo, le tampon n'étant alors plus saturé.

En mode rafale, l'appareil prend 3 photos puis attend un peu avant d'en prendre une quatrième. Notez que dans ce mode, malheureusement, l'autofocus, même en mode mise au point continu, ne refait pas le point entre chaque image, ce qui tend à diminuer l'intérêt d'une rafale, me semble-t-il.

Une mesure de la lumière évoluée

Nikon est un grand fabricant photographique, comme Nikon, Canon, Olympus voire Minolta. Ces gens-là ont un savoir faire que d'autres n'arriveront jamais à égaler.

On s'en rend compte ici et le célèbre mode matriciel 3D propre à la marque donne d'excellent résultats au niveau calcul de la lumière. L'appareil ne se laisse pas piéger par des contre-jours à moins de tenter le diable, et encore!

Pas mal comme calcul de la lumière dans cette situation piégeuse

Il reste possible de travailler en mode spot (on réglera la lumière sur le centre de la photo, dans une zone extrêmement limitée) ou en mode "prépondérance centrale". Du classique dans ces deux derniers cas. Personnellement, j'utilise le Nikon SQ en mode matriciel 3D. En effet, si je dois commencer à travailler mes images, je préfère utiliser mon reflex numérique. Mais bon, qui peut le plus peut le moins, et là, les résultats sont excellents.

Tout au plus peut-on reprocher, comme c'est souvent le cas sur ces appareils, un flash qui durcit le sujet. J'aurais bien voulu pouvoir diminuer son intensité manuellement mais c'est malheureusement impossible.

Par contre, une correction de l'exposition est offerte de moins à plus 2 IL par pas d'un tiers. Très bien, même si les modes "Scène" que je vais décrire plus bas permettent d'éviter souvent de recourir à cette fonction.

Vous l'aurez compris, je suis très satisfait du travail de Nikon dans le domaine du calcul de la lumière sur ce petit SQ, même si le bracketing est absent.

Que vaut le SQ au niveau qualité d'images?

Le Nikon est SQ est doté du célèbre capteur 3.34MP que je n'ai jamais trop apprécié, lui reprochant un bruit certain dans l'image (des petits points colorés dans les noirs), en particulier dans les zones sombres.

Il m'intéressait de savoir si Nikon avait progressé dans le traitement du signal pour savoir si justement, le fabricant avait réussi à diminuer ce bruit.

C'est le cas, mais en partie seulement.

Les premiers essais que j'ai faits avec cet appareil ont été effectués vers 19 heures en ce mois de juin 2003, mais sous un arbre à l'ombre. Et une fois sur l'écran, j'ai vu le bruit apparaître.

Et pourtant, ce n'est pas parce que j'ai choisi une sensibilité trop élevée. En effet, par défaut, l'appareil travaille à 70 ISO, ce qui est très (trop) faible. En cas de besoin, le SQ se charge lui-même d'augmenter cette sensibilité. Il n'y a aucune possibilité d'intervenir manuellement, quel dommage! Il passe alors en 200 ISO et ajoute encore passablement de bruit.

Cela dit, hormis ces zones sombres, ce petit Nikon donne de bons résultats. Les couleurs sont naturelles et la définition tient la route.

La bonne tenue de l'objectif, associée à l'excellente qualité de la mesure de la lumière donne des résultats tout à fait satisfaisants.

Relevons que lorsque l'appareil est réglé sur les scènes se passant dans l'obscurité, (mode "portrait de nuit", "aurore/crépuscule", "paysage de nuit", une réduction du bruit est mise en fonction pour compenser l'augmentation de la sensibilité à 200 ISO, ce qui rallonge un peu le temps d'enregistrement de l'image (20 secondes au lieu de 13). Tout cela pour un résultat pas faramineux puisque le bruit reste alors très présent.


Hem! vous avez dit réducteur de bruit?
Notez que cette photo a été prise dans une relative pénombre et sans flash

En plein-jour, le bruit ne se fait pas remarquer

15 modes "scènes" dédiés

Le Nikon SQ ne vous permet pas d'intervenir manuellement sur les paramètres photographiques comme l'ouverture du diaphragme ou le réglage de la vitesse (mis à part la correction d'exposition, comme nous l'avons vu plus haut).

Il compense en partie ce manque qui n'en est pas vraiment un dans cette gamme de prix en numérique par 15 modes "scènes" qui couvrent les situations les plus fréquentes.

En fait, une petite roue crantée permet de passer par les modes automatiques, manuels (tout est relatif) réglages, vidéo et... scènes.

Nous trouvons, comme je l'ai écrit plus haut les scènes

  • Portrait
  • Fête/intérieur
  • Portrait de nuit
  • Plage/neige
  • Paysage
  • Coucher de soleil
  • Paysage de nuit
  • Musée
  • Feux d'artifice
  • Gros plan
  • Reproduction
  • Contre-jour
  • Sport
  • Aurore/Crépuscule
  • Panorama Assisté

Prenons deux exemples de scènes:

  • le mode portrait va privilégier dans la mesure du possible et de la lumière disponible une grande ouverture afin d'obtenir une faible profondeur de champ. Il sera ainsi possible de faire en sorte que le portrait soit net sur fond flou, ce qui est la base de ce genre de photographie, afin de donner de l'importance au sujet principal. Dans le même temps, l'appareil passe en mode autofocus "vue par vue", flash anti-yeux rouges.
  • le mode sport lui privilégiera une vitesse d'obturation rapide afin d'éviter les bougés, passera en mode rafale, autofocus continu, et interdira le flash. Notez aussi au passage que l'obturateur du SQ part de 2 secondes et monte jusqu'au 2000e de seconde, ce qui n'est pas trop mal vous en conviendrez!

Le passage d'une scène à l'autre se fait en appuyant sur la touche "Menu". À ce moment, vous faites défiler de gros pictogrammes accompagnés du nom de la scène, ce qui évite toute confusion. C'est pratique, et bien réalisé.

Mode scène "aurore/crépuscule"

Un mode panorama assisté permet, à base d'images qui se chevauchent, de créer un... panorama qui pourra aller jusqu'à 360°. Notez que l'appareil vous aide dans le chevauchement des images puisqu'il vous montre, au moment de prendre la deuxième photo, la partie droite de la première sur l'écran. Il ne reste plus qu'à ajuster.

Ensuite, on passe toutes les images dans le logiciel Panorama Maker d'Arcsoft.

On fait le choix du type de panorama désiré

On choisit les images à inclure dans le panorama

Le programme vous propose les parties utilisables de votre travail

Le panorama est créé automatiquement

On se promène ensuite dans le panorama comme si nous étions en son centre.

Les modes manuels et automatiques

Les modes manuels et automatiques ne diffèrent que peu. En mode manuel, vous ne pourrez par exemple pas choisir le collimateur actif pour la mise au point. le type de mesure (matricielle, spot ou pondérée centrale), la balance des blancs, la sélection de la meilleure image (que nous détaillerons plus bas), le mode autofocus. Ces réglages seront à votre portée en mode manuel, que personnellement, je ne peux que vous conseiller d'employer si vous n'êtes pas en mode scène.

Un mode macro efficace et vraiment simple

Le Nikon SQ vous permet de vous rapprocher jusqu'à 4 cm du sujet (position du zoom moyenne). Le mode scène "Gros plan" vous facilite la tâche en réglant l'appareil en mode autofocus continu et justement le zoom dans la bonne position. Par défaut, il interdit le flash mais rien ne vous empêche de l'ajouter, au risque de blanchir le sujet puisque vous en êtes tout proche. Néanmoins, prendre une photo en macro avec cet appareil devient presque un jeu d'enfant, même pour le novice, là Nikon fait très bien son travail.

Notez également que dans un domaine voisin, un mode "Reproduction" permet de prendre en photo un tableau blanc ou une feuille de papier avec du texte ou du dessin. Selon le sujet, on activera ou non la fonction "Macro".

Quelques petits plus pour le plaisir

Le Nikon SQ vous offre également un mode vidéo, réservé au Web puisque l'image est limitée à 320/240 pixels à 15 images secondes. On est donc loin de la qualité nécessaire pour une visualisation correcte sur un téléviseur, mais là n'est pas le but visé par le constructeur.

Notez que les fichiers sortent au format QuickTime (Yes!) sont limités à 40 secondes et contiennent le son d'ambiance.

Un tel film prendra, une fois terminé, 45 secondes environ pour enregistrer ses presque 12 Mb sur la carte.

Bref, rien de bien sensationnel, mais n'oublions pas qu'il s'agit d'un petit gadget pour dépanner, les appareils compacts numériques ne cherchant jamais à rivaliser avec les caméscopes qui sont eux des spécialistes.

Il faudrait voir à ne pas tout vouloir mélanger.

Dans le domaine multimédia, je vous signale la possibilité d'ajouter un clip sonore à n'importe quelle image. C'est intéressant en tant que bloc-notes, pour mieux savoir à quoi se réfère une photo, notamment lorsque les renseignements ne font pas partie des données de type date/heure et techniques Exif 2.2 transmises automatiquement au catalogueur par l'appareil. Le son de ces clips est un peu bruité, ce qui n'a aucune importance vu l'usage que l'on en fait.

Un mode "Sélecteur de l'Image la meilleure", BBS, est assez amusant: tant que vous appuyez sur le déclencheur, l'appareil prend des images. Une fois la prise terminée, l'appareil choisit tout seul la photo la plus nette. Pratique lorsque l'on est en pause lente ou en macro.

En plus des modes de prise de vue "Vue par vue" et "Continu", le SQ vous propose de prendre 16 imagettes à la suite et de les placer sur une seule image. Je ne vois pas bien l'intérêt d'un tel gadget mais bon, il est là alors pourquoi pas?

Avant de transférer des images, il est possible de sélectionner et de marquer celles que l'on veut voir passer sur son ordinateur. En ce cas bien sûr, seules ces dernières seront transférées. Cela peut être pratique lorsqu'on se trouve chez des connaissances et que l'on veut leur donner certaines images seulement, tout en gardant la totalité des photos afin de pouvoir les transférer chez vous plus tard.

Le Nikon SQ offre encore une fonction rigolote: la copie d'une image en pleine résolution vers une "mini photo" dont on pourra choisir la taille parmi celles offertes par l'appareil. Pratique si l'on ne veut pas passer par un logiciel qui fera exactement la même chose éventuellement avec plus de souplesse.

Un retardateur est évidemment de la partie (3 ou 10 secondes de report au déclenchement) qui permettra en particulier d'éviter les bougés dus à l'appui sur le déclencheur

Enfin, au niveau de l'impression, notons que le Nikon offre toutes les fonctions nécessaires à la gestion du standard DPOF, qui permet d'amener ou d'envoyer sa carte à un laboratoire qui saura automatiquement quelles images il faut tirer, à combien d'exemplaires, et s'il faut ou non indiquer la date de prise de vue.

Vive le numérique quoi!

Et tout ça, ce n'est pas trop compliqué?

Le Nikon SQ, comme vous l'avez vu, est riche en fonctions plus ou moins intéressantes. Encore faut-il pouvoir les atteindre facilement, sans avoir à replonger vingt fois dans le manuel, bien réalisé au demeurant.

Et bien c'est le cas. Les menus sont clairs, précis. Certains choix, comme les différents modes flashs par exemple, qui, chez la concurrence, imposent un passage des modes en boucle, sont ici proposés sous forme de petit menu qui pemettent de choisir immédiatement la bonne option.

Parfait et à portée de n'importe quel débutant. Remarquez que le spécialiste ne sera pas triste non plus de cette simplicité.

Personnellement, je regrette le zoom sous le pouce droit, alors que j'ai l'habitude des compacts qui l'actionnent via un poussoir que l'on pousse ou que l'on tire autour du déclencheur, comme l'IXUS 400 par exemple. J'imagine que comme je viens de l'écrire, ce n'est qu'une question d'habitude.

Pour le reste, mis à part son attache du capuchon d'objectif, cet appareil, au niveau ergonomique, réalise le sans-faute.

En conclusion

Ce Nikon SQ va faire un malheur, c'est certain. Bien pensé, joli, d'une facilité déconcertante, que ce soit lors de la prise de vue ou lors du transfert des images via sa petite Cool Station, pratique, nous avons là affaire avec un futur succès de vente.

De plus, son offre logicielle est simplement parfaite.

Je regrette son concept de flash et ses yeux rouges pratiquement garantis dès qu'il fait un peu sombre, tout comme le bruit dans l'image en particulier dès que la pose est un peu longue.

Ah ce capteur de "même pas 1 cm de diagonale", quel dommage que Nikon l'ait choisi encore une fois... Si tel n'avait été le cas, sûr que le fabriquant aurait touché pratiquement la perfection dans ce niveau de gamme.

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